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jeudi 31 juillet 2008

Quelles victoires ?

Amusant la lecture du Figaro sur le web ce matin. Deux articles se télescopaient bizarrement...
Le secrétaire d'Etat à la consommation Luc Chatel se félicite que "de grandes batailles aient été gagnées". Et dessous, un titre expliquant que les français avaient boudé les soldes...

Allant plus loin dans l'interview de Chatel, on voit de quelles batailles il parle. Des batailles "idéologiques" ont été gagnées par la majorité parlementaire. Et le porte parole du gouvernement en est ravi. Youpi.
Bataille idéologique... Le dogme, toujours. Celui qui permet d'éviter de réfléchir et de rechercher l'efficacité, le bon sens... "Bataille idéologique"... Ainsi, tout n'est que idéologie. La raison est ailleurs, pas en politique en tous cas...
Que dirons nous dans 10 ans ? Aujourd'hui, à droite comme à gauche, la principale critique faite à Aubry et sa loi sur les 35 heures était son coté dogmatique et idéologique, sans concertation, sans réflexion. Demain, nous dirons la même chose sur les lois Bertrand voté la semaine dernière : idéologique et autoritaire.
1998 - 2008, rien n'a changé finalement, et l'histoire repasse les plats, les mêmes bêtises...

Luc Chatel est heureux, des batailles idéologiques ont été gagnées. Le chômage remonte, de plus en plus de français ne peuvent partir en vacances, et ceux qui y sont ne consomment plus. Les français n'ont pas le moral, mais Luc Chatel est heureux : des batailles idéologiques ont été remportées.
Tant pis pour celles, nombreuses, qui sont plutôt en train d'être perdue... En se demandant si elles ont commencé à être menée...

Soupir

Edit 19h : je cite Internecivus raptus, qui cite l'excellent Jean-François Revel sur son blog : "Idéologie: mélange indissociable d'observations de faits partiels, sélectionnés pour les besoins de la cause, et de jugements de valeur passionnels, manifestations de fanatisme et non de la connaissance."

lundi 28 juillet 2008

Révision constitutionnelle, "convictions profondes" et "intêret général"...

Le congrès de Versailles du 21 Juillet a montré, une nouvelle fois, combien notre classe politique était d’un bien triste niveau. Fonctionnant sous une logique de défense de ses propres intérêts (partisans, personnels), et non de défense de ses convictions, et/ou de l’intérêt général.
La question qui était posée était de savoir si le projet de réforme de la constitution allait ou pas dans le sens de l’intérêt général. Personnellement, je n’ai pas d’avis là-dessus, et ce pas sur ça que porte mon soupir du jour. Mais plutôt sur le reniements de chacune et chacun dans cet hémicycle, qui m’a une nouvelle fois démontré combien la politicaillerie était une plaie de notre société…

Prenons à droite par exemple. Des personnes comme le Dr Debré, de Charrette, Tron ou Mariton, voulaient voter non. C’était leur choix, respectable. Ils ont voté oui. Pourquoi pas ? Sauf que quand on leur demande pourquoi, s’ils ont trouvé des points positifs, finalement, à cette réforme, ils ne répondent pas oui…
Mais ils répondent qu'il ne voulaient surtout pas voter avec la gauche contre le président de la République. Parce que Ségolène Royal aurait une victoire s’ils avaient respecté leur « conviction profonde ». Et que finalement, mieux vaut une non victoire de Ségolène Royal que de respecter ses « convictions profondes ».
Etre élu dans l’intérêt de la nation, toujours…

A gauche aussi c’est remarquable. Le Parti Radical de Gauche voulait voter contre. Finalement, on rajoutr à la hussarde un alinéa comme quoi, à partir de 15, on peut faire un groupe parlementaire. Et bing, ça bascule pour finalement voter oui. Un groupe parlementaire, dans cette législature, voilà une autre chose suffisante pour s’asseoir sur ses principes. Comme quoi la constitution de la République ne vaut pas grand-chose…
Le Canard Enchaîné raconte aussi l’histoire de la députée d’outre mer PRG Chantal Berthelot. Qui finalement donnera son vote au oui pour s’être voir promise « un plan de développement pour la Guyane », en fait quelques kilomètres supplémentaires de bitume dixit l'aimable coin-coin du mercredi. Quand on dit que la constitution, et ses convictions, ça ne vaut finalement pas bien cher…

A gauche toujours. Voter non. Pourquoi, la réforme est mauvaise ? Non, « elle ne va pas assez loin ». Ah ? Donc il vaut mieux faire du surplace ? Même pas : « voter non, c’est infligé une défaite à Sarkozy ». Mais est ce la question ? Non, mais tant pis, l’important est la victoire de son camp. Ses convictions et l’intérêt général, là encore, on verra plus tard.
Je sais, c’est ça la politique…

Je ne sais pas si cette réforme constitutionnelle était ou non pertinente. Et après tout, je m'en moque un peu : je pense que ce n’était vraiment pas l’importance du moment, cette réforme. Mais ces petits exemples montrent une nouvelle fois combien la « conviction personnelle » et « l’intérêt général » sont des notions trop souvent absentes de ces débats politiques. Ajoutons à cela l’absence de deux frères siamois « raison » et « bon sens », et ne nous étonnons pas que le moral des ménages ait encore reculé de 4 points.

Enfin, la réforme constitutionnelle est passée. Sarkozy est heureux, Lang crucifié. Tout va bien…

jeudi 24 juillet 2008

Soupir du cadre qui vieillit, sans plus beaucoup d'illusions...

A droite, une photo de ma chambre d'hotel lorsque j'allais à la Centrale du Blayais. La Citadelle de Blayes est un magnifique hôtel qui accueillait le sous-traitant ("prestataire" comme on est appelé...) que j'étais. Ceux qui sont vilipendés par le pas forcément toujours très pertinent Borloo...

Nous sommes bien d'accord... La vue sur la piscine et sur l'estuaire de cette belle Gironde chère à Alayia évoquent les vacances... Elles me manquent, ces vacances... Et je passe plus de temps, en ce moment, sur les sites de voyage qui sur mes dossiers en cours...
Mais cette photo m'évoquent aussi le cadre jeune que j'étais, qui a fini 2005 en lambeau, et qui a du se résoudre à demander le soutien à un syndicat.
Je suis conscient d'être un privilégié aujourd'hui. Mais le cadre, jeune et déjà désabusé, que j'étais, aurait adoré écrire la lettre de la CGC suite au projet de loi sur le temps de travail...

Lettre que je copie - colle, je la trouve très belle...

Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps… »

J’apprécie au plus haut point la fidélité à vos engagements de candidat Président. Ainsi donc je devrai travailler 235 jours au lieu de 218 auparavant selon la loi qui vient d’être adoptée. Fort heureusement, je garde le bénéfice de mes week-ends et de mes jours de congés. L’affaire ne me coûte que mes jours fériés chômés payés et mes jours de RTT, qui constituaient le maigre retour des 60 à 70 heures par semaine que j’effectue pour conserver mon job.

Certes, je ne suis pas encore aussi omniprésent dans mon entreprise que vous l’êtes vous-même au service de notre pays. Votre engagement permanent sur l’événementiel aux quatre coins du monde est stupéfiant. J’apprécie personnellement, Français moyen il est vrai, le retour en famille et les heures que je consacre à mes enfants. Il m’arrive d’aller encore à la campagne où mes parents se sont retirés frileusement ; petites retraites obligent ! Mais nous espaçons ces visites à notre corps défendant : l’essence est devenue si chère ! le pouvoir d’achat si malheureusement stagnant… Grâce à vous, je vais travailler plus et gagner plus : 17 jours valorisés de 10%… Et pourquoi pas 25% ? Pourquoi donc cette discrimination, Monsieur le Président ? En quoi est-elle justifiée. Serais-je un paria, possesseur de je ne sais quelle situation privilégiée qui mérite le laminage par l’imposition et pour le reste à vivre la portion congrue ?
Monsieur le Président, il faut que je vous dise, combien je suis en désaccord avec ces nouvelles dispositions qui seront sans doute acceptées dans mon entreprise par le seul syndicat encore présent après la loi sur la représentativité. Je gage que le dialogue aura été en l’occurrence plus facile que par le passé. Sera-t-il aussi fructueux, aura-t-il meilleure consistance, dans l’avenir ?
Monsieur le Président, votre rythme des réformes me donne le tournis et il m’arrive de prioriser les thèmes alors qu’ils sont tous importants. Mais cette loi sur le temps de travail m’interpelle particulièrement et me semble totalement inutile, inique et plus frappée du sceau de la revanche que de l’analyse fondée.

Dans ces conditions, le senior que je serai dans quelque temps n’a qu’une hâte, c’est d’échapper à la pression et au stress des conditions de travail. Comment concilier cette envie avec une nécessité économique que je comprends bien par ailleurs, celle d’équilibrer nos régimes de retraite par répartition ?

Même si je n’en suis pas à reprendre un slogan bien connu « À bas les cadences infernales », « je vous écris cette lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps » pour exprimer à travers elle tout le malaise d’une population laborieuse qui souffre, fut-elle de l’encadrement.
CFE - CGC"

C'est vrai qu'à l'époque, l'hotel que j'avais à Dieppe me laissait une belle vue sur la plage... Là encore, cadre sympathique, mais encore ?

J'en parle souvent ici, je suis très sensible aux "conditions de travail", d'une manière générale. Aussi, je suis extrêmement gêné aux entournures lorsque je vois la manière dont est traitée la question du travail...

La mort des 35 heures, entend on ici ou là. En tant que jeune cadre, j'étais opposé aux 35 heures, parce que je les faisais en 3 jours... Et que mon salaire ne progressait pas. Et aujourd'hui, pour en finir avec celles ci, on me demanderait de les faire en 2,5 jours ?

Je ne suis pas un homme de gauche. Mais je me sens incroyablement mal à l'aise à droite en entendant les explications de Jean-Frédéric Poisson, le député UMP auteur de cette loi. Avec un sentiment très fort : cet homme a t'il un jour travaillé en entreprise ? Peut être, je ne le connais pas, mais sans doute pas dans celle que je connais.
"Négociation", peut il y avoir négociations sereines quand Bosch menace de licenciement et délocalisation ? Peut il y avoir négociation quand tout est déjà verrouillé et décidé ? Au final, peut il y avoir négociations quand les intérêts de chacun sont autant divergeant ?

Je suis archaique, peut être. Idéaliste aussi (gauchiste ? non quand même... si ? merde alors...). Mais pour moi, la voie exprimé, en son temps, par le Général de Gaulle, celle de la "participation", me semble vraiment pertinente. Car il n'est pas possible, plus possible, que le cadre, mais aussi le technicien, l'ouvrier, se sente pressé comme un citron et ne voit aucune récompense de son effort. Quand dans le même temps son Directeur Général se vante d'avoir offert une Audi TT à sa femme pour Noël.
C'est totalement populiste ce que je dis ? Sans doute. Mais ne pas respecter ce salarié qui travaille et qui produit, c'est tout sauf libéral. Etant un libéral, je suis énervé d'entendre des Serge Dassault ou autres tenir des propos qui ne sont pas libéral. Mais plus néo-soviétiques. Un soviétisme où le pouvoir et les richesses ne seraient plus tenus par une poignée de hauts dignitaires communistes, mais par les copains de Dassault.

De mon hôtel à Nogent Sur Seine, j'avais une belle vue sur la place du village aussi... Mais j'en avais gros sur le coeur quand je me connectais sur mon ordinateur portable. J'allais sur des blogs qui me sont aujourd'hui interdits, mais surtout sur ma messagerie professionnelle. La personnelle, remarquez, m'offrait parfois de bons moments. Sauf quand... Enfin, bon...

Il m'est difficile, en ce moment, de me satisfaire de la situation globale. Ce matin, j'écoutais le maire d'une petite ville de l'est, un chiraquien, soupirant devant la fermeture de sa base militaire, 6 mois après avoir perdu son tribunal d'instance. Avec ce sentiment que des pans entiers du territoire se verront désertifier par la main d'une politique dont je me demande où se trouve l'impact positive dans la vie individuelle et collective de chacun.

Des salariés qui voient leur pouvoir d'achat se réduire drastiquement et qui ont le moral dans les chaussettes, des cadres démotivés, un classe politique, droite comme gauche, décrédibilisés et qui semblent être à 1000 lieux des préoccupations, peut être basiques, de chacun...

En tant que cadre, mais surtout en tant que citoyen, je suis inquiet. En tant qu'homme de droite, je suis inquiet de voir que le dogmatisme et le sectarisme (le même qui a fait les beaux jours d'Aubry, Guigou et Jospin) sont maintenant les leviers de la politique actuelle.

Je suis inquiet tout simplement... Heureusement que la France est jolie... Mon ancien boulot m'aura ammené dans de beaux endroits... Et cela aura fait de jolies photos pour un triste billet...

mercredi 9 juillet 2008

Indécence politique : match nul...

Ségolène Royal lie ses attaques contre le « clan Sarkozy » et son cambriolage… L’article du Monde, qui reprend l’interview de Royal hier soir France 2, me met dans un état que je n’arrive pas à décrire. Est-ce du dépit profond ? De la tristesse sincère devant la bassesse générale de notre élite politique (arrivée au deuxième tour des présidentielles) ? Envie de sourire ? Colère ? Un peu de tout ça à la fois, sans doute.

Je n’aime pas Ségolène Royal. Donc facile pour moi de taper sur elle. Mais là, les bornes du ridicule et de la honteuse indécence sont en train d’être explosées… La posture « Jeanne d’Arc » du pauvre me pose problème quand la parole de celle qui fut au deuxième tour de la présidentielle est à ce point risible.
S’il fallait que tous ceux qui critiquent Sarkozy, souvent en des termes plus efficaces et pertinents que le coté « éléphant dans un magasin de porcelaine » de Royal, devaient se voir cambrioler, il y aurait un paquet de plaintes, provenant d'électeurs de droite comme de gauche. Ne parlons pas du net, des bloggueurs et commentateurs, là encore de droite comme de gauche, qui paraissent apporter une contradiction plus efficace que la présidente du Poitou-Charentes. Combien de cambriolés ?

Ce n’est pas la première fois que Ségolène Royal fait preuve d’une indécence qui me gène de la part d’une personne qui prétend à la présidence de la République (et à la direction du premier parti de gauche). Quand, le 5 Mai 2007, sur RTL, elle en appelle presque aux émeutes en cas de victoire du candidat de droite deux jours plus tard. Je trouve ça scandaleux. Et très grave.

Et je trouve, une fois de plus, que nous avons eu un piètre deuxième tour. La vidéo d’un Sarkozy arrogant sur France 3 m’évoque facile une Ségolène Royal autoritaire et sectaire au conseil régional de Poitou Charente. Un match nul bien nul…

Parce que le camp élyséen arrivera toujours à la rescousse. Royal indécente, que dire de Matignon (ou l’Elysée…) qui voit son budget « propagande » augmenter de 292 % (Canard Enchainé) ? Parce que la publicité permettra au français moyen de travailler dans de meilleures conditions, de payer son essence et sa salade du midi moins chères ?
Le Figaro explique, en sous titre (vite la défense) qu’il s’agit pour Matignon de « centraliser les moyens ». Bien sur… Et quand les vœux du président Sarkozy augmentent de 170%, c’est quoi ? De la « centralisation » de je ne sais pas quoi ? C’est ça, la rupture qui fera qu’on réduira la dette et qu’on affectera vraiment les ressources de l’état aux missions qui permettront au citoyen de base d’être un peu moins anxieux et malheureux ?
En plus, augmenter la publicité de l’Elysée et Matignon quand on supprime celle de France Télévision, c’est d’un cynisme…

Qu’on nous prenne pour des buses, oui. Même avec le sourire et le beau temps, ça passe toujours aussi mal…

Finissons par Sarkozy qui n’arrive peut être pas à pied par la Chine (désolé), mais qui sera présent à la cérémonie d’ouverture des JO. Rupture encore, toujours. Indécence ? Je ne sais même pas… Je préfère citer juste un paragraphe piqué hier chez Jean-Michel Apathie (que je lis, désolé, j’irai me flageller dans les eaux autour du Tricastin). Parce qu’il a du talent, et que sur ce coup là, il dit bien mieux que moi ce que je ressens :
« Jamais les Jeux olympiques n’auraient dû être confiés à une dictature. Jamais Bachar Al Assad n’aurait dû participer aux festivités du 14 juillet. Que cela se produise dit bien l’état de confusion dans laquelle se trouve, hélas trop souvent, ceux qui nous dirigent ou nous représentent. »

En conclusion, l'information principale de la matinée quand même : Ingrid Bétancourt gardera finalement les cheveux longs. Appeler le coiffeur, voilà ce que je ferai tout à l’heure…
En attendant, je vais soupirer… Longuement…

PS : sur l’histoire Royal du début, très bon billet d’Alsacop qui fait un bon bilan de l’ensemble… PS bis : tiens, billet qui ne parle pas des petites et menues histoires qui agitent la blogosphère en ce début d’été… Soupir…

jeudi 3 juillet 2008

Soupir, alors qu'on devrait être heureux...

Les fortes pluies de ce matin, et les égouts qui ont dégueulé de partout dans mon village (et mon jardin), avaient déjà commencé à sensiblement atteindre mon moral de bon matin. La lecture de certains billets, articles, réactions, concernant la libération d'Ingrid Bétancourt, mettent à même pas 8 heures du matin un point final à tout optimisme pour ma journée...

Naïvement, je me dis qu'on devrait être heureux de sa libération. J'avoue que je me sentais éloigné de ce combat, mais le plaisir est là. C'est chouette. En rester là ?

Surement pas... Ci et là, question : comment Sarkozy va récupérer les choses à son avantage ? Bouh le vilain politique pas beau. (notons que la question de la récupération de l'évènement par Ségolène Royal ou par la gauche de la gauche ne se pose pas, elle... Mais connu, le mal est ailleurs.).
Question que je me pose : aurait il, dans ce cas, fallu qu'Ingrid Bétancourt ne soit pas du tout libéré, pour que ça ne soit pas un élément positif pour la présidence Sarkozy ? Aurait il fallu aller au pire, pour que cela ne sera pas ses intérêts politiques (et que cela serve plutôt les intérêts politiques du camp d'en face ?).

Et allons plus loin. Faut il souhaiter, si on combat Nicolas Sarkozy, ou si on soutient d'autres personnalités ou mouvements politiques, que de grandes catastrophes humaines et sociales, qui n'auraient que pour seul intérêt de porter un peu plus atteinte à la popularité (faible) du président, aient lieu en France ?

Je croyais naïvement que le rôle de la politique était d'être au service du peuple, et d'agir dans son intérêt. Et que l'opposition devait aller également dans le sens de ce qui sera positif pour le peuple.
Visiblement, certains billets me laissent à penser le contraire. Politique de la terre brulée. Surtout rien de positif, pour ne laisser aucune trace positive durant le mandat d'une personne dont on ne partage pas les positions.

Ca me gonfle. Ca m'irrite. Ca me fait peur sur ce qu'est la République. Couper Internet la journée alors ? Oui, peut être...
Non sans sourire sur l'absence de commentaires de ces mêmes personnes quand Royal (qui avait fait de Bétancourt sa Jeanne d'Arc) ou Delanoé (qui avait mis Paris et les chanteurs dans le combat pour sa libération), viendront demander leur dû... (Toréador en a un peu parlé ce matin, dans un billet d'une rare justesse... j'apprécie ceux, nombreux sur le net heureusement, qui savent taper dans les deux camps et n'ont pas des œillères à la cervelle...)


Je m'en fous de Sarkozy. Il est président, fatalement il va profiter de cette journée. Si Royal ou Bayrou avaient été président, il en aurait été de même pour eux. Sans doute d'autres personnes auraient critiqué et dénoncé cette récupération politique remarque. Pas les mêmes d'aujourd'hui, évidemment. Le camp d'en face...
Je m'en fous de Sarkozy, je m'en fous de sa popularité et de savoir qui de Renaud ou de Dominique de Villepin sera le plus félicité. J'aurais envie d'être simplement heureux. Et je n'y arrive pas, à cause de ce climat que je trouve délétère en France... C'est idiot.
Pourtant, envie d'être heureux aujourd'hui. Toujours un beau moment quand la liberté triomphe...

Et l'orage de recommencer fort... Pénible va être la journée... (si en plus Domenech reste sélectionneur, ce soir je bois).

jeudi 26 juin 2008

Soutenir et défendre la viticulture. Mais pas n'importe comment.

Je ne sais plus quelle chaîne info avait lancé un reportage par cette introduction : « pendant que le prix du titre d’essence ne cesse d’augmenter, celui du litre de vin continue sa baisse ». Cette incise est vraie. Et cruelle, au vu du travail des viticulteurs de ma région.

Je soutiens, en tant qu’amoureux du vin, de la vigne, de la terre, les demandes légitimes des viticulteurs languedociens. Ne pas être payé plus d’un an après enregistrement de la commande, pouvoir être décemment rémunéré par les intermédiaires, etc… Rien de choquant à ces demandes de bons sens et de respect du travail.

Mais je ne peux pas tolérer et légitimer ces débordements de violences incessants que l’on voit trop souvent lors de manifestation vigneronnes dans le sud de la France. Comme une mauvaise caricature, celle d’un syndicalisme de violence et de rapport de force. Je n’accepte pas ça.
On me répondra que pour se faire entendre, il faut parfois faire plus que du bruit. Désolé, en tant que travailleur et syndiqué moi-même, je pense que le vandalisme et la violence n’est pas la bonne solution pour se faire entendre. Evidemment, certains aimeraient que toutes les personnes ayant des revendications (légitimes ou pas) aillent tout casser : la révolution, enfin, la vraie… Ce n’est pas mon état d’esprit.

Quel est le résultat de ces manifestations vigneronnes au final, ce matin ? Parle t’on de leurs revendications, encore une fois légitimes et humaines ? Non. En conclusion, peut on dire que le mouvement a atteint son objectif ? Si celui-ci était de tout casser, sans doute. Si par contre le but était de défendre ses revendications, en essayant (cela peut aider) d’obtenir un soutien populaire, c’est loupé.
Et une institution qui satisferait des revendications exprimées avec violence et vandalisme, ce serait un signal déplorable légitimant tout débordement. La révolution générale type "du sang sur les murs" est le rêve de certains : ce n'est pas le mien.

J'ajouterai enfin que pour soutenir le vin, je crois que la bataille de l'image est très importante. Rendre le vin populaire, peut être plus qu'il ne l'est. Le rendre abordable aussi, pas tant en terme de prix qu'en terme d'image et d'appropriation de l'idée "vin". Il m'est insupportable de me sentir exclus de discussion sur tel ou tel sujet par des gens jouant avec le jargon et leur pseudo intelligence (souvent le cas sur des discussions pseudos philosophiques ou littéraires). Et on peut parler du vin sans avoir recours à des termes abscons et souvent très con.
L'image du vin toujours. Ne pas oublier que le vin, si c'est de l'alcool et que dans notre monde hygiéniste l'alcool c'est tabou, le vin est aussi du terroir, des territoires, des paysages (en France et ailleurs), et surtout du plaisir, de la convivialité. Pour ça que les personnes guindées qui tiennent la bouteille de comme si c'était un pain de plastic avant de la servir, je trouve ça d'un ridicule sans non...
Est ce que ces débordements violents donnent une bonne image, saine et agréable, du vin et de la viticulture ? Pas évident... Aussi, je ne peux cautionner tout ce qui donne une mauvaise image de ce milieu que j'aime. J'ai même plutôt envie de le dénoncer et de le combattre.

Je continuerai à soutenir le vin, avec mes modestes moyens. Mais sûrement pas ces violentes méthodes d’un autre age, qui me donneraient plus envie de ne pas boire de vins du Languedoc ce weekk-end… Cela serait dommage.

En PS, très bon billet de Bénédicte Gabrielli, une héraultaise, reprenant des articles sur ces mouvements vignerons.

mardi 17 juin 2008

A défaut de parler d'Europe et de fessée, rigolons JO...

J'aurais aimé parlé de cette belle Europe qui marche à fond pour le bien des peuples. Mais le Chaffouin a écrit un excellent billet sur cette interdiction de fessé. Ce "traumatisme" pour les enfants, peuchère...
J'aurais presque envie de penser à ce professeur de Berlaimont. Mais sans revenir le modèle sacré de "l'enfant roi", léger soupir sur cette Europe qui ne sait se rendre légitime et populaire, mais se fait remarquer par des positions à dodeliner de la tête en disant "c'est pas possible".

Mais d'ailleurs question : "le conseil de l'Europe veut en finir avec la fessé", mais c'est qui, c'est quoi, "le conseil de l'Europe" ? Une institution de plus, avec quels pouvoirs, quelles légitimité ? Pas évident de faire une Europe aussi lointaine et sans visage.
Des peuples disent "non", pas à l'Europe, mais ce truc informe dont on ne voit rien, dont on se sait rien. Opaque et sans visage.

Je suis européen. J'aurais peut être voté "oui" à Lisbonne, si on m'en avait laissé le choix. Mais si on est d'accord sur le but, discutons de la forme quand même, non ? A moins que la démocratie et les fondements de notre République soient définitivement dissous...

On parle fessé, puis Europe... Concluons par les bêtises reçues par mail... Parlons sport, olympisme, droit de l'Homme... Et sourions, jaune. Mais beaucoup de choses me font rire jaune en ce moment... Décidément...

jeudi 5 juin 2008

Prix de l'essence : gagnants, perdants, pas contents et petits calculs

Le prix de l’essence, décidément un sujet qui me tient à cœur. J’ai toujours en tête le plein réalisé au Leclerc de Vienne, un 12 Juillet 1998’, alors que j’allais voir gagner la France Place Bellecour. Le litre de gasoil était à 3,72 francs. soit 0,567 €/l. Il est à presque un euros de plus aujourd’hui… A 9,51 francs. 10 ans après…

Lu sur le Monde.fr, un intéressant (excepté peut être quelques ultra écolo selon qui c’est bien fait pour leur gueule, z’ont qu’à pas consommer du kérosène ces vilains). Mais le Monsieur tout le monde, qui se chauffe l’hiver pas uniquement par goût d’un confort bobo mais parce qu’il a un peu froid, et qui conduit une voiture pas parce que c’est un sale consommateur qui regarde TF1 mais parce qu’il a un boulot et qu’il doit s’y rendre un peu des fois, n’est il pas un immense perdant dans cette histoire ?

Ben non, il n’apparaît pas dans l’article du Monde. Et les manifestations concernent le « gasoil professionnel ». Celui qui prend son véhicule personnel (pas la voiture de la société avec la carte Total sous le pare soleil…) pour aller bosser n’est pas concerné. Il travaille aussi pourtant…
Enfin, chaque profession défend ses propres intérêts, rien d’anormal. Et le blocage des camionneurs n’a que pour seul effet d’augmenter artificiellement le prix de l’essence à la pompe, ce qui aura un effet néfaste sur le salarié qui remplira le réservoir de sa petite Clio… Réservoir qui se videra un peu plus vite, parce que quand un moteur tourne dans un bouchon causé par des manifestations, fatalement, ça gloutonne un peu plus…
Donc il y a après un moment où je suis moins solidaire de certains mouvements.

Continuons sur les conséquences du prix de l’essence. Avec un mail que j’ai reçu trois fois ce matin dans ma boite aux lettres : par un copain de travail, par un ami élu, et par un copain de gôche. Un préavis de grève nationale pour le 16 Juin, et pour gueuler comme un putois pas content contre le prix de l’essence.
Envie de sourire. Avant, c’était les pétitions sur Internet… Quand je me faisais contacter par des rebelles furieux qu’AB Distribution n’aient pas vendu les DVD SaintSeiya en VO non censurée, et qui voulaient hurler leur haine mécontente par une pétition… Futile, amusant, pourquoi pas, pétionnons.
Là donc, c’est une grève nationale. Pétard… Que l’Arabie Saoudite, le Quatar et le Vénézuela prennent garde le 16 Juin la France entière va gueuler, ça va faire mal. Et après avoir bloqué les routes (pour emmerder encore plus les gens, faire consommer encore plus d’essence dans les bouchons, etc…), alors raser la moustache du PDG de Total et exhibons sa pilosité vaincue en signe de victoire… Bon, le gasoil sera passé d’ici là à 1,50 euros, mais pas grave, on aura bien gueulé.

Pour finir, encore un mail, que j’ai reçu plusieurs fois aussi. Un tableau qui montre le prix du gasoil en 2000, et celui qu’il devrait être aujourd’hui, compte tenu de pleins de paramètres et d’une règle de trois qui me parait, je l’avoue, un peu beaucoup simpliste. Avec cette conclusion assez terrifiante, qui serait que sans un euro fort, le prix à la pompe dépasserait et l’entendement, et notre capacité porte-monnaie.

En tous cas, le pétrole cher n’a pas fini de faire parler. De ronger certains estomacs. Nous nous retrouverons, d’ici là j’ai un plein d’essence à faire pour aller faire un mariage à Gap ce week-end. Après, promis, je-ne-bouge-plus !!!!

Billet similaire dans ma petite maison : Bien chère vie (15/04), Colères de fin de semaine (23/05), Hausses du pétrole, droles de conséquences (28/08)



Edit 9 Juin 10h : Merci Christophe pour l'erratum. Je te copie colle car tu as tout dit :
"Le prix du baril de pétrole en 2000 etait en dessous de 30$!!!
Ce qui fait que l'on se retrouve avec le meme ratio (même un peu plus favorable)."
Je pensais qu'il y avait autre chose dessous, mais en fait il fallait juste revenir au prix du baril. Merci Christophe, reviens quand tu veux ^___^

vendredi 23 mai 2008

Colères de fin de semaine : pécheurs, happy hours, etc...

Il y a des moments où le physique est un peu plus bas que la moyenne. Et quand le physique baisse, généralement le moral suit. Chez moi en tous cas. La période euphorique post municipale est en train de s’estomper un peu, ce qui est normal. Faisant ressurgir de manière plus criante les ennuis professionnels d’une réorganisation qui vraiment m’aura fait du mal, ou les noires pensées qui parfois se promènent du coté de ma cervelle.
Là n’est pas vraiment l’objet, ni l’envie, du billet. Parce que les pensées noires d’un faucon n’intéressent finalement que lui.

Plus intéressant, à mes modestes yeux, sont ces colères qui jaillissent en moi telles des coulées de laves successives et chaotiques. Sur des sujets d’actualités, où chaque flash d’info me font l’effet de baffes qui m’énervent… Laissons le psychologue tranquille, et vidons notre sac sur le divan de mon blog personnel, ça sert à ça aussi un blog. A soupirer, à s’énerver…

La fin des Happy Hours ?
C’est un souvenir des rentrées de Septembre. Il fait encore beau, et les jeunes étudiants lyonnais que nous sommes se promènent encore en T Shirt. Pas encore trop de travail, alors descendons la montée Saint Barthélémy pour aller dans les bars et pubs de la place Saint-Paul. Je ne me souviens plus du nom des cafés (Baduila, Smoking Dog, d’autres sans doute…) mais je me souviens de ces ambiances agréablement reposantes où la journée se fini et où le demi est à moitié prix.

Et là, la commission de « lutte contre les dépendances et la toxicologie » (gloups !) a trouvé comment résoudre tous les maux de la société : sus aux Happy Hours ! Et Bachelot renchéri en demandant à tous les bistrots et cafés de mettre en place des éthylomètres !

J’aurais une proposition plus radicale : interdisons les pubs et cafés. Banissons l’alcool, rasons les vignes et déclarons illégaux les champs d’orge et d’houblons. Soyons cons jusqu’au bout, dans cet extrémisme hygiénique qui considère que manger, boire, céder à ses pulsions sexuelles, fumer, regarder la télé, jouer aux jeux vidéos, aller sur Internet, et en résumé global « se faire plaisir cinq minutes », c’est dangereux. Et démoniaquement démoniaque. Et construisons une société où on va prodigieusement s’emmerder.
S’emmerder oui, mais en bonne santé. Merci qui ?

Hervé Chabalier répète souvent que l’alcool fait entre 40 000 et 50 000 morts par an. Il a raison. Mais vivre, ça provoque généralement 100 % de décès. Doit on interdire et bannir la vie pour autant ?

Ce week-end, je vais me prendre un tir au Lirac et à la bière, en mangeant comme un porc et en sauçant et mayonnaisant copieusement mon barbecue. Merde à la fin… J'en ai marre qu'on fasse et propose des conneries "pour mon bien".

Des sous pour régler le conflit des pécheurs et la bêtise populaire.
Oui, l’essence est affreusement chère. Oui, les pécheurs sont victimes d’intermédiaires qui font qu’au final, le poisson de Cherbourg ou de l’Estaque est plus cher que celui du Portugal ou de Grèce. Et oui, la vie est dure pour eux, qui font un travail que je juge remarquable. Et leur colère n'en est, à mes yeux, que plus légitime. Néanmoins... (soupir)

Ils réclament le gasoil à 40 centimes le litre pour travailler. Je le paie 1,40 euros le litres. Je travaille aussi...
L’état leur propose des aides. A moi, il n’en propose pas.
Au final, les caisses del'Etat continueront à se vider, la mienne aussi, mais les pécheurs ne sont pas satisfaits pour autant.

Je ne critique pas les revendications des pécheurs. Légitimes et compréhensibles. Mais j’en ai marre qu’une nouvelle fois, les aides aillent toujours dans le même sens. Les salariés comme moi, qui sont obligés de prendre leur voiture pour bosser, seront une nouvelle fois oubliés. Avec en plus le fait qu’ils financeront les aides qui seront faites aujourd’hui aux pécheurs, demain aux routiers ou taxi ou auto-école, pour aider à lutter contre le prix de l’essence.
Toujours dans le même sens, et toujours cette classe moyenne dont je fais parti (bien qu’étant conscient que je suis dans la tranche haute de cette classe) qui va être lésée, ponctionnée.

Parce que tout un chacun qui déclare ses frais réels aura remarqué que le calcul des frais kilométriques n’a pas varié depuis l’an passé. Alors que le prix du baril de pétrole a doublé… Resservons une tournée (ah non, pas le droit de boire)

Et allons jusqu’au bout de la bétise : je n’ai plus une goutte d’essence dans mon réservoir, parce que chez moi, depuis mercredi, c’est pénurie et queue dans toutes les stations essences. Parce que la bêtise est contagieuse. La « peur », celle qu’avait stigmatisé mon ami Cuicui sur un excellent billet dans le village. Celle qui rend con. Ben tiens, je te rejoints, à postériori, ami Cuicui.




Avec tout ça, bien peu envie de gloser sur le parti socialiste. « Néo RoseNoire » a fait un billet particulièrement efficace sur ce que je peux ressentir concernant le PS, à quoi bon redire la même chose. Et concernant l’UMP, je baisse aussi les bras devant une pareille bêtise. Bêtise et arrogance (cf loi sur le OGM finalement revotée).
Pendant ce temps là, les extrêmes de droite ou de gauche se frottent les mains (quand ils ne sont pas sur le divan de Drucker).

En parlant de Drucker d’ailleurs, vous avez vu la triste nouvelle ? François Baroin (dont je me demandais ce qu’il devenait…) et Marie Drucker seraient séparés !!!!
Allez, une bonne nouvelle quand même : l’insupportable arrogance incarnée Jean Sarkozy va se marier. Elle est pas belle la vie ?

Pour finir quand même, une vidéo qui circule en ce moment sur le net. Sans doute vue et revue, mais je l’ai reçu hier au boulot (deux fois). Je la trouve d’une cruelle et cynique drôlerie, cette vidéo.
Conclure par un sourire jaune. Le mien en ce moment, en voyant qu’en plus Météo France prévoit un week-end automnal dans mon Gard Rhodanien.



Soupir.

dimanche 30 mars 2008

Peut on tout accepter (même quand on est libéral) ?

Libéral, je le suis, sans honte ni scrupule. Car je pense que c'est encore le système qui peut, le plus efficacement, permettre à l'individu de donner le meilleur de soit même. Et au final profiter à la société.
Ensuite, discutons sans tabou de la répartition de ces richesses. Le libéral que je suis se veut républicain. Et pense que les petites mains qui produisent ces richesses doivent être récompensées plus que décemment. Parce qu'un système qui fait produire beaucoup à beaucoup de personne, et qui redistribue à un nombre très réduit de personne au sommet, cela s'apparente plus à un soviétisme nouveau qu'à du réel libéralisme.

Donc le libéral que je suis enrage quand il lit cet article du JDD, où Zacharias veut encore gagner des millions.
Et je n'ai rien à rajouter. Car je deviendrai grossier. Mais je me pose simplement une question : certaines personnes arrivent elles à se regarder dans la glace le matin sans baisser les yeux ? Je suis naïf, con, mais je me pose vraiment cette question... Sans illusion sur la réponse.

Téléfoot va commencer. Et la cérémonie pour fêter Saint Joseph, à la petite chapelle de mon village qui lui est offerte... Des hommages et des traditions. Bon dimanche à tous.

jeudi 20 mars 2008

Leçons d'humilité, en foot et ailleurs

J’ai toujours pensé que le manque d’humilité était un défaut mortel. L’arrogance et la prétention sont parmi les tares pour lesquelles je n’ai aucune indulgence. Intolérance totale.

Hier soir, Marseille a perdu contre Carquefou. Une composition d’équipe composée de « remplaçants », ou de pseudo stars ayant perdues leurs places en début de saison. Avec le résultat que l’on a vu : élimination sans panache de mon club préféré.
Applaudissons les « petits » et soyons à la fois bon joueur et politiquement correct. Gardons pour nous l’énervement à l’écoute des commentaires d’Eurosport, davantage insupportable qu’un match commenté par France Télévision et Daniel Auclair. Politiquement correct, louons la magie de la Coupe qui permet à des barmen et des employés d’humilier des « stars ».
Et puis après, soyons scandalisés de ce manque d’humilité du club et des joueurs et dirigeants marseillais. De pseudo stars qui préfèrent garder leur influx pour renégocier un contrat à la hausse au sortir de leur 20 ans, et de dirigeants pensant que l’équipe réserve sera suffisante pour passer l’épine de Loire Atlantique. Sauf que Carquefou aura été un peu plus qu’une brindille, et la honte est pour les champions d’Europe 1993’.
L’humilité, qui permet de faire des miracles… Toujours.

Au niveau politique aussi, l’humilité me semble importante. La campagne des municipales, dans mon village, aura été dure. Et « nos » adversaires en ont sérieusement manqué, d’humilité. La liste que je soutenais a décidé de faire une campagne sans parler des autres listes. Préférant se consacrer à son projet d’une part. Et d’autre part parce que certains partagent ma vision de la politique, à savoir que respecter des autres « listes concurrentes » (dans lesquelles j'avais des amis et des gens que j'apprécie), c’est aussi respecter les électeurs qui feront leur choix. Je ne crois pas que c’est respecter le peuple, unique souverain, que de faire une campagne en préférant l’insulte à l’argumentation, et le mépris des adversaires à la défense de son projet. Les électeurs méritent mieux que des lancers de boue.
Durant cette campagne, et jusqu’au dernier tract du samedi avant le premier tour, mon candidat et ma liste auront été l’objet d’attaques abaissantes, humiliantes, insultantes, presque diffamantes. Avec un mépris assez incroyable pour mon ami candidat maintenant maire. Et derrière, les électeurs ont fait leur choix...

Je trouve personnellement affligeant cette manière de faire de la politique en méprisant et abaissant ses adversaires, plutôt que de chercher à défendre son programme et finalement convaincre sur soit. En tous cas, ce n’est pas ma manière de concevoir la politique, et je ne trouve pas cela très « républicain ». Sans doute est ce pour ça que je prends très mal les « leçons » de « républicanisme » que peuvent porter certaines personnes ayant usé et abusé de ces méthodes que je ne trouve, pour ma part, pas très républicaines…
L’humilité aussi en politique. Parce que l’élu ou le candidat n’est finalement rien sans l’approbation du peuple. Le Maire n’est rien si sa ville ou son village le lâche. Les élus ne sont rien ceux qui les ont fait ont envie de les défaire, parce qu’ils ne les jugent pas à la hauteur de la mission qu’on leur a confié.
L'humilité, parce que "vous allez voir ce que vous allez voir quand on sera élu", on le voit aujourd'hui au sommet de l'Etat, ça n'apporte que des désillusions. L'humilité enfin, car si le peuple choisi quelqu'un d'autre, quelle face aurons nous si nous avons passé une campagne avant à le décrédibiliser et l'insulter ? Insulter une personne pouvant être choisi par le peuple, n'est ce pas insulter le peuple ?

Un match de foot ou une campagne politique peuvent montrer combien l’humilité est importante. Parce que personne n’est parfait. Aussi, peut être est il préférable d’éviter de donner des leçons à autrui, lorsque l’on est soit même imparfait. Comme tout le monde, personne n’est parfait.
Mais peut être aussi que la politique n’est elle-même pas très morale… Aussi l’humilité ne demeure qu’un mythe. Et c’est bien dommage…
Et cela donne Carquefou en ¼ de finale. Bravo à eux. Et merci pour la leçon.

mardi 26 février 2008

Odeurs de fin d'hiver, et un soutien ferme et amical

Si je pouvais mettre des odeurs sur mon blog, en plus de texte, sons, vidéos, photos, je l'aurais fait...
La journée fut grise et difficile. Faute à une nuit agitée, et à un état grippal pas assez prononcé pour me faire rester au lit, mais suffisant pour m'épuiser. Courbaturé de partout, tête douloureuse, nez totalement bouché et coulant. Désagréable de recevoir une jeune sous-traitante avec une sensation que les naseaux jouent à Fontaine de Vaucluse, désagréable...

Pourtant, rentrant chez moi tôt ce soir (16 heures...), je suis sorti de la voiture accueilli par une divine odeur de printemps. Odeur florale, mais d'où vient elle ? Le mimosa de Mumuse ? Non, ça ne sent pas suffisamment fort, et ça venait de derrière moi. Et je l'ai vu dans cette grisaille globale, avec ces petites fleurs qui semblaient venir me dire "bonjour Faucon, tu vas bien ?". Non, je suis malade, mais sur le coup le mal de tête était moins violent...

Le message est aussi idiot que fut que mon bonheur soudain et éphémère. Devant une plante qui ne m'apportera aucun arboriculteur sur mon blog via Google : je ne connais pas le nom de ce joli arbuste. Mais quelles délicates effluves printanières, qui n'enlèvent aucune courbature, mais font commencer une belle fin de journée.
Qui sera au chaud, devant la cheminée... Couverture sur les genoux, et dodo tôt.

Ce soir, j'aurais du accompagner un copain collistier à la première réunion publique de la campagne officielle dans mon village. La liste soutenue et se réclamant du Conseil Régional Socialiste et de Georges Freche. Je resterai à la maison...
J'aurais voulu écrire un petit billet politique aussi, ça fait longtemps. Sur Nicolas Sarkozy, pour ne pas changer, et l'épisode du salon de l'agriculture notamment. J'en parlerai plus tard, sinon peut être ce petit dessin du Canard Enchainé qui résume assez bien une pensée assez unanimement partagée... Sans dire plus.

Non, pour être polémiquement politique un peu, quand même un immense et chaleureux soutien à mon de blog Luc Mandret (que je cite un billet sur quatre, faudrait que ça cesse...), ainsi qu'au bloggueur RagZag (que je ne connais pas, mais qui a le même menu soucis). Et une histoire qui en dit long sur la volonté de certains de museler la liberté de s'exprimer et de critiquer. Et pourtant, Dieu sait que je ne suis pas toujours d'accord avec mon copain Luc (qui va encore voir sur Technorati que tiens, le Faucon y parle de moi ^__^)...
Alors je me pose une question : est ce diffamer la candidate UMP à la mairie de Villiers-le-Bel, Mme Sylvie Noachovitch, théoriquement de ma tendance et couleur politique, que d'être surpris de cette plainte portée vis à vis de deux bloggueurs. Surpris, carrément choqué même de voir le gros costaud du lycée s'attaquer au petits qui viennent de rentrer en primaire...
Sylvie Noachovitch versus deux modestes citoyens, le combat est inégal... Il peut parait stupide. Mais il est surtout scandaleux, pour la liberté d'expression, pour la liberté de critiquer.
Je ne sais pas si c'est ou non de la diffamation (je ne pense pas). Mais dans l'intérêt de valeurs qui me sont assez chères, j'espère que Villiers-Le-Bel, ville où tout n'est pas merveilleux, reste dans les mains du maire socialiste Didier Vaillant...
Parce que je pense qu'une campagne électorale ne se gagne pas en attaquant plus faible que soi, ou en trainant devant les tribunaux ceux qui ne sont pas forcément d'accord. Mais en débattant. Avec ceux qui ne sont pas forcément d'accord avec vous. On ne fait pas adhérer les gens à son projet en leur mettant un révolver sur leur tempe... Du moins pas en France...

Enfin, je suis malade là, donc je n'en dirai pas plus, sinon que vivement que l'hiver se termine, que les municipales passent, et qu'un peu de raison et de bon sens reviennent sur notre beau pays : ça donnera de meilleures odeurs pour le printemps.
(et bon courage Luc)

mardi 19 février 2008

Note2be, site dangereux

J'ai découvert hier, sur ma page d'accueil Google, une dépèche vers le site "Info-du-net.com" concernant le site Note2be.com qui serait dans le collimateur de la CNIL. Mais qu'est ce que c'est que ça, Note2be.com ? Un site fait pour noter les professeurs... Diantre !
Un sourire est apparu un centième de seconde sur mon vilain visage. Il a fait vite place à un soupir venant de profond, devant cette bête bêtise : "Notes ton professeur"...

Je n'ai pas envie d'en faire long. J'ai écrit y a deux semaines ce que je ressentais suite à l'histoire de la baffe de Berlairmont, et mon soutien à ce professeur (que je connais pas), et à tous mes ami(e)s professeurs, qu'il faut aider et soutenir. Je ne suis pas convaincu que ce genre de site aide les professeurs et à se sentir mieux moralement, et à être plus efficaces.
Je ne fais que suivre un mouvement de dépit devant cette victoire de l'esprit d'Ubu. Le Monde en parle (et nous apprend que le fondateur du site est sur la liste menée par Pierre Lelouche...), le SNES est furieux le bon ministre Darcos s'en indigne. Fermez le ban, le Faucon suit la meute. Parce que ça n'apporte rien à la société, ce genre de connerie...

Je passe sur la bétise d'un jugement d'un crétin (ou crétine) de 13 ans, skyblogué du neurone, qui viendra noter son professeur, comme on note le couillon qui a foiré ses "éval's" à la Star Ac'. Je passe sur le sentiment sur-puissant de certains "parents d'élève" à prétendre juger le professeur ou l'instituteur d'une chère tête blonde...
Pour reprendre l'idée d'un billet du Chaffouin, et si on remettait tout dans un ordre logique et de bon sens ? Que les professeurs et instituteurs enseignent, que les académies et rectorats jugent et, le cas échéant, sanctionnent ou récompensent, que les parents éduquent, et les moutons seront bien gardés.

Mais dans le genre site con, franchement... (soupir). Tellement con que j'avoue avoir regardé les notes qu'ont eu mes copains ou copines profs. Ca va, j'ai de bons amis profs (sont bien notés... ^__^).

PS : dans le genre site con... J'ai reçu un mail d'une "copine Hotmail" (sic) qui faisait suivre à ses contacts un mail pub du genre "découvre qui t'a bloqué ou t'a supprimé de son MSN Messenger !" (resic). Et le site s'appelle du doux nom de "Qué Block" (sicter).
Le plus con, c'est que j'ai regardé... Pas de surprise... J'ai relancé mon nouveau MSN (ajouter falconhill avec hotmail.fr chez vos amis, je raconte des blagues...), et tout le monde ne m'a pas dit "oui". Et sur mon ancien, pas de surprises non plus (last sic)

mercredi 6 février 2008

Freche sera tête de liste au sénatoriales dans l'Hérault...

... sur une liste soutenue par le Parti Socialiste. Pour conserver certaines apparences, il aura l'étiquette "Divers Gauche", pas socialistes, voilà Solférino sauvé, et l'honneur avec. La morale politique ? Quelle morale ?

Allez, je vous la fais de suite, amis de gauche "Et Vanneste candidat UMP à Roubaix ?". Evidemment. L'un est l'alibi de l'autre camp. A croire que l'UMP peut se permettre un Vanneste parce que Freche, et réciproquement. Parce qu'un camp fait dans l'abjection, l'autre peut se permettre des écarts avec une certaine morale. Soit. La politique n'en sort pas grandie, mais qui s'en inquiète ?

Est ce que je viens d'apprendre le déces de la grand-mère d'un ami proche que ces nouvelles me gonflent vraiment ? Un référendum montre que Sarkozy n'a pas tenu ses promesses de campagne et tous ses soutiens disent que si, il a tenu au moins une promesse : celle de faire ratifier un traité européen par voie parlementaire et surtout pas référendaire, idiot de peuple qui ne comprend rien... L'argument imparable ; c'était dans le programme, donc on la fait cette connerie.
Sauf que durant la campagne, Sarkozy avait dit qu'il serait le candidat du pouvoir d'achat. Que la France césserait la réal-politik étrangère, pour être le pays des Droits de l'Homme et des plus faibles. Et avant cela, qu'il cesserait d'instrumentaliser sa vie privée. Il aura tenu une de ses promesses, la pire. Dommage

Ne pas mettre Freche, Vanneste, les déces familiaux, les promesses de Sarkozy et l'Europe. Parce que c'est idiot. Mais si je rajoute un bordel innomable dans mon boulot, et le froid de dehors, ben gros soupir. Un ensemble de chose qui font que demain matin, en Allemagne, je n'aurais pas de nouvelles de France pendant deux jours. Soulagement. Un peu.
Parce que là, soupir immense...

PS : à lire le billet de Nicolas Domenach sur le Non Référendum Européen. Avec cette phrase asses succulente : "ce que le peuple a défait, seul le peuple peut le refaire. Nicolas Sarkozy lui-même l'avait employé lors du Conseil national de l'UMP, le 9 mai 2004, dans une video qui circule beaucoup sur le net et où on entend le futur président affirmer qu'à « chaque grande étape de l'intégration européenne, il faudra solliciter le peuple ». "

vendredi 1 février 2008

Soutien au professeur de Berlaimont, et aux autres.

Si j’étais rentré à la maison en disant, la tête basse (car je n’aurais pas fait le fier) : « mon professeur m’a giflé parce que… », je n’aurais pas eu le temps de finir ma phrase qu’une deuxième gifle paternelle aurait fouetté mon visage, pendant que ma mère aurait quitté la pièce, honteuse et en colère après ce fils indigne. Mes parents ne sont pas monstres.
Mais ils m'ont appris une chose : le professeur se respecte. Le professeur, on lui dit "vous", car c'est une personne importante. Le professeur a toujours raison devant moi, et jamais mes parents ne m'ont dit que le professeur avait tort, jamais. Ils pouvaient le penser, mais devant moi, c'était net : "Monsieur le Professeur" avait raison. Et si j'avais pris une gifle, je la méritais. Point barre, fin de l'histoire, et au lit sans regarder les Chevaliers du Zodiaque.

Cette histoire de Berlaimont, ce professeur mis en garde à vue parce qu’il a giflé un élève (petit con) qui l’a traité de « connard », tout le monde en a parlé. Beaucoup a été dit sur l’inconscience et l’irresponsabilité du « parent d’élève », à lire le billet de Patrick Pike sur le JDD. De l’élève impoli et « jeune con » ou du père, responsable de l’éducation de son enfant et qui lui donne ainsi un merveilleux message pédagogique de part son attitude, je me demande qui est celui qui mérite le plus la gifle…

Pas envie de faire long. Parce que cette histoire m’énerve. Parce que la caste de ces « parents d’élèves » qui voient leur enfant comme des anges alors que ceux-ci peuvent être des démons, et qui critiquent à l’envi et de manière ostentatoire ces « professeurs ces hideux professeurs qui osent contredire leurs chères têtes blondes si sages qui n’ont qu’envie de s’exprimer et de s’épanouir les pauvres, peuchère », m’insupporte.

Des amis professeurs. Pas mal. Qui me racontent. Qu’ils doivent garder les mains derrière le dos quand leurs élèves rentrent en classe car « un geste pourrait être mal interprété », et que le professeur est de fait « présumé coupable ». Que le parent, qui juge le professeur fainéant, prendra presque toujours la défense de son enfant, mal élevé sans doute, mais n’est ce pas dans leur esprit à l’école d’élever leurs enfants ? Déresponsabilisation, toujours, et alourdissons la charrue de l’enseignant…
J’ai envie de réformes dans l’éducation nationale, et je critique aussi le corporatisme d’une profession qui refuse trop souvent d’évoluer, notamment de voir dans l’entreprise un possible et souhaitable partenaire, et autre chose qu’un monstre capitaliste. Mais je soutiens totalement ces enseignants qui ne peuvent plus faire leur métier.

Je parle souvent avec mes amis enseignants, de leurs soucis avec des parents exigeants et parfois irresponsables. Et une administration qui ne les soutient pas. Je pense à mon ami prof de math à Alès. Je pense à mes amies profs de sport à Lyon, profs de français à Vierzon, à Divonne-Les-Bains (deux villes où j’ai de jolis souvenirs mais passons). Ou encore Gien, Macon, le Creusot… Roquemaure aussi. Des professeurs et des institutrices qui méritent le respect.

Enseignant, c’est un beau métier. Il y a des nouvelles qui énervent, parce qu’elles montrent aussi que la société, peut être, glisse vers quelque chose de malsain. Je me rassure en me disant que le président en place depuis Mai 2007 n’est pas non plus le responsable de tout ce qui va mal. Mais je soupire devant une situation qui n’augmente pas mon moral, celui qui est au plus bas depuis 1987

A noter que le professeur incriminé est maintenant en arrêt maladie...
Soupir

(PS : dernière photo, c'est celle de mon école primaire à Montfaucon...)

mardi 29 janvier 2008

Conjugons nos talents, mais pas maintenant, c'est fermé

Ca fait trois jours que je pense à ça. Il fallait que je passe sur DailyMotion, et j'ai trouvé les pubs. La première est vulgaire, mais celle sur "c'est fermé" me laissera le souvenir des 10 ans de Canal +, et d'une soirée merveilleuse devant les Nuls en décodé




J'ai un avis sur l'histoire Société Générale, sponsor historique de mon école d'ingénieur lyonnaise (l'ECAM... Bisous Cybermamie, et les quelques amis de promo qu'il me reste et que j'aime). Je suis de droite, mais de la droite gaulliste et libérale.
Le libéralisme républicain tel que je le conçois, sous un prisme qui est ce qu'il est, c'est un libéralisme qui privilégie le mérite, le travail individuel et collectif. Qui doit permettre aux compétences de s'exprimer pleinement, dans des régles du jeu qui soient justes et ne favorisent pas "le plus faible va mourrir", non. Mais qui permette à chacun de s'élever, de progresser, d'être toujours meilleurs, parce que ce "toujours meilleurs individuel" profitera toujours à la société.

Attention : c'est pas parfait ce que je pense. Mais c'est ma pensée. On peut la contester, lui cracher dessus. C'est ce que je pense, tant pis...

La spéculation, ce n'est pas pour moi du capitalisme. Je spécule quand je joue sur Sport4fun ou au Loto Sportif à parier sur Marseille - Monaco en Coupe de France. Je spécule sur le travail de 2 x 11 joueurs plus l'entraineur les remplacants, et le staff. Bon, ils sont payés un peu pour ça aussi.
Ce crétin qui a traddé à la Société Générale dans le cadre de son métier, il a spéculé sur le travail des gens. Il s'est enrichit en pariant, en jouant au loto. Sauf qu'il a perdu, le couillong.

Les gens qui s'enrichissent sur le dos des autres, en jouant, ce n'est pas mon libéralisme. Le métier de "tradder" représente tout ce que j'abhorre. Des gens se lévent le cul le matin, la "France qui se lève tot", souvenons nous...
Et des retraités aux jetons indecents qui vont à une réunion pour "parier", pour se demander si les grands congs qui "se levent tot le matin" permettent de gagner suffisament en pariant sur tels ou tels autres "congs qui se levent tot le matin", doivent représenter le capitalisme ?
J'en veux autant à ces gens qui s'enrichissent sur le travail des autres qu'aux pseudos révolutionnaires fascistement "trotkiste" qui jouent sur des peurs pour attiser des haines et des jalousies violentes dans la société. Mais bon, sur ce coup, ils surfent sur une vague qu'on leur offre... L'élite de notre pays, de part des laxismes coupables, un angélisme démoniaque, et des comportements moralement horrifiant, offrent aussi des vagues de belles hauteurs à l'extremes droites, donc les extremes peuvent jouer, et tout va bien.

Mais sur la crise de la Société Générale, juste envie de donner mon avis. Ca ne m'empechera pas de m'auto qualifier "libéral républicain". Mais je condamne, à mon modeste niveau qui est d'un ridicule sans nom (j'imagine le titre du Midi Libre demain : "le Canard condamne le système", avec des rires gras derrière.. je suis ridicule des fois), ce système qui génère des dégénrences qui doivent être soignés, au niveau mondial, par une chimio-thérapie violente. Je n'ai pas envie d'avoir honte d'être "de droite" à cause de ces quelques crétins qui scient la branche sur laquelle ils s'enrichissent...

mercredi 23 janvier 2008

Cadarache, Attali, Nancy - Marseille, et je vais me coucher en claquant la porte

19 Juin 2002. Je suis pour la premiere fois de ma vie à Cadarache, pour remplacer mon Directeur technique à une convention sur la mesure nucléaire neutronique à la mort-moi-le-zouzou, un truc auquel je n'ai rien compris.
Et pour cause : pendant toute la conférence, j'étais sur le parking au téléphone, avec une amie qui m'avait fait un appel du 18 Juin du feu de Dieu, qui m'a laissé une blessure qui sera ensuite béante pour féter les 4 ans de la coupe du Monde de la France.
"On s'enguele au téléphone à Cadarache", première.
C'était un mercredi. Pendant deux jours, l'ami que j'ai toujours soutenu politiquement dort chez moi à Marseille, il repasse un diplome sportif. Et donc la veille, jour important pour la gaulliste que je suis, je le quitte un peu pour aller pleurer aux Bons Enfants, parce que je suis pas bien, parce que Scarlet Needle a surgit des décombres de Tchernobyl, parce que le scorpion sait faire trés mal.

23 janvier 2007, plus de 5 ans plus tard, deuxieme jour de ma vie à Cadarache. Parce que je suis un ingénieur "au trés fort potentiel" d'aprés mon dossier, mais victime d'une réorganisation qui me fout individuellement dans un bordel assez pénible à supporter, mais je vous passe les détails. Je suis donc à Cadarache, parce que "je suis muté à Cadarache", comme ça, du jour au lendemain, je l'ai appris à la machine à café hier, la vie est belle, je suis heureux, con et cocu mais heureux, fermez le ban devant cet indecent bonheur.
Et l'aprés-midi donc, je m'engueule au téléphone avec la personne qui dormait chez moi la veille de mon enguelade téléphonique le premier jour où j'étais à Cadarache. 5 ans et pleins de mois aprés.
La douleur reste la même, et pourtant la fidélité affective à la personne qui m'a transpercé le coeur et autre chose à l'arrière de ma personne reste intacte. Parce que je serais toujours fidèle à la personne qui m'a fait trés mal et qui a eu droit à mon coup de gueule, de coeur, de ce que vous voulez, de mon deuxieme jour à Cadarache. Et la personne du premier jour de Cadarache, je n'oublierai jamais qu'elle a été pour moi une amie, donc la personne qu'elle était à l'époque, je ne l'oublierai pas non plus.

Mais putain, il me fait pas envie mon troisieme jour à Cadarache, prévu je sais pas quand, mais probablement j'oublierai mon téléphone portable.

Sinon, rapport Attali. Unamité, je lis une dépèche "PS Vent debout, UMP inquièt". Je suppose que le FN et Besancenot, les freres jumeaux de ce qui me fait peur en France, doivent être heureux, non ?
Je n'ai pas d'avis dessus. Enfin si, mais je n'ai pas envie d'en parler : vu mon état ce soir, je deviendrai inutilement insultant envers une République que j'aime mais qui me semble pondre des oeufs carrés et bien crétins.
Un rapport ultra-libéral de la part d'un ancien Mitterandiste me fait attendre une chose : un bouquin social-trotkyste de la part de Madelin, un soutien à Balkany de la part de Mauroy, et une posture souverainiste de la part des Barnier Delors. Et fermez le ban, j'en ai marre de cette ouverture qui me fait ne plus rien comprendre à la politique...

Ce soir, Nancy Marseille. Je suis énervé ce soir... Non, je suis triste, parce que j'ai beau appelé à l'optimisme, jouer à la méthode Couet (Coué me rappelle un triste souvenir), mais ce soir putain j'ai envie de tout envoyer bouler. D'appuyer sur la touche "effacer le blog" qu'il y a dans blogger (que le crétin languedocien ne vienne pas me chercher ce soir...), d'appuyer sur les touches "effacer pleins de choses" qu'il peut y avoir dans pleins de trucs dans la vie quand on se rend compte que bouh méchant les gens.

Pourtant j'ai des ami(e)s que j'aime vraiment. Cf mon billet juste avant sur les chevaliers du zodiaque. Je n'oublierai jamais où j'étais la veille de mon premier jour à Cadarache, un 18 Juin 2002. Et je n'oublie pas que Falconette est une personne formidable qui mérite un Faucon moins con et détestable que je suis ce soir.

C'était un ras le cul du soir. Un par mois, ça sera le maximum. Merci, au revoir, je vais boire du vin maintenant. Ca me calmera. Et Djibril, tu as interet à... Enfin, je me comprends.

PS : la chason "I reach the Sun" passe sur mon winamp... Allez... Envole toi crétin de Faucon... Et fais plus chier.. Merci.

mercredi 16 janvier 2008

Lenine à Montpellier, drame du chomage, et soupir

Blogguer pour ne pas laisser son blog tout seul. Alors que même si le soleil s'est levé, même si des ambitions et des envies personnels ressemblent surgir des profondeurs de cet être dans lesquelles elles étaient enfermées depuis Tchernobyl, l'envie de soupirer reste la plus forte. Volontée d'aller dormir tot ce soir, malgré Marseille en Coupe de la Ligue.

Deux informations qui ont retenu une attention suffisante pour me donner envie de me connecter sur Blogger. La première est locale. La lecture du Midi Libre à midi m'a décidément fait tomber les bras. Georges Freches, les démocrates qui le soutiennent envers et contre tous en hurlant à la tolérance et en crachant sur la droite s'en souviennent de mon bon président (harkis sous hommes, trop de noirs en équipe de France : c'est lui). Sa nouvelle lubie n'est plus d'ammener la mer, mais Lenine, en plein coeur de Montpellier. Rien envie de dire de plus. Si, des frissons de je ne sais quoi parcourent mon échine. Sans doute je manque de tolérance : je suis de droite. Mais quand même...

La deuxième, je l'ai entendu ce matin sur RMC en allant au boulot. 7 heures, il faisait à peine 3 ou 4°C. Et j'apprends qu'un chomeur qui n'osait pas le dire est mort de froid dans sa voiture. Il n'osait pas avouer à ses proches son chomage, donc il s'est inventé un boulot de nuit. Il dormait dans sa voiture. Mais cette nuit, il faisait froid.

Je dormais bien pourtant. Je ne culpabilise pas, surtout pas. Mais cette histoire m'a touché. Sincérement. Il m'était difficile d'entendre, en information suivante, que les Sondages hors OpinionWays de notre président sont mauvais ou que le fils de Giscard d'Estaing voulait un billet de 1 euros (pour jouer sur le pouvoir d'achat : ne pas rire, mais ne pas mettre un grand coup de pied dans la porte pour se soulager non plus)...
Non, un grand soupir. Mais il fait beau et on revoit le Mont Ventoux et sa cîme enneigée : tout va bien... (mais soupir quand même)

(photo de Montpellier sur photo-de-villes.com)

dimanche 6 janvier 2008

"Mes voeux les plus chers"

La Canard Enchainé en parle dans ses brèves télé : le retransmission des voeux "de rupture & modernes" de Nicolas Sarkozy auront couté, à France Télévision (donc à nous petits français), 72 000 euros à la chaine. Soit sept fois plus que les voeux "viellots" de Jacques Chirac ! Surcout explicable, d'aprés le Canard, "par les multiples effets d'éclairage souhaité par le Président, ainsi que la par la mobilisation d'une équipe technique plus importante".
Soit...

Article de Challenge du 30 décembre 2007 : la dette publique en France atteint 1,22 Milliard d'Euros au troisieme trimestre. La dette publique, ceux sont des heures supplémentaires pour policiers et infirmiers qui ne seront jamais payés, c'est des routes qui ne seront jamais réparées malgré les radars automatiques qu'on met dessus, c'est des creches qui ne seront jamais ouvertes, c'est des personnes sans logement parce qu'on ne peut pas construire, c'est une impuissance légalisée et un cadeau empoisonné qu'on laissera à nos enfants, petits enfants...

Je sais : l'augmentation des voeux présidentiels de 61000 euros, c'est moins de 0,005 % de la dette publique. Je sais, l'augmentation de salaire de 170 % du président, c'est pinuts. D'autant plus que maintenant notre président se fait payer ses vacances par des copains et pas par le budget de l'état... Soit aussi, l'augmentation de 50% des conseillers à l'Elysée par rapport aux années Chirac, ce n'est rien dans le montant de la dette... (quoique je me demande quelle est la légitimité de Dominique Paillé et de Douste-Blazy, sinon celle d'être des battus législatif, ou futurs battus municipaux, et copains du président ?).
Mais ça plus ça plus ça plus ça, ça fait beaucoup...

Billet trés démago, le confesse. Mais je crois vraiment que ce sparadra des finances publiques que personnes ne controle, que l'on soit finalement un gouvernement de droite ou de gauche, nous coutera au final extremement cher. Je suis trés distant vis à vis des critères de Maastricht, pour autant le bon sens m'ammène à penser qu'un budget en perpétuel déficit n'est pas viable.
Faire des efforts ? Nous en faisons tous, et je réclame une vraie politique d'effort, d'efficacité. Mais que plus haut, on nous montre l'exemple, sacrebleu (je voulais écrire putain de bordel de merde, mais c'était vulgaire m'a dit mon correcteur d'orthographe) !
Et la réforme de l'Etat, la vraie, l'efficace, celle menée sans tabou et sans voile de fumée type 'on remplace pas un fonctionnaire sur deux' (qui est un slogan joli, mais innefficace dans la réalité), on la fait quand ? Et si on commençait cette réforme par un travail dans ces états majors au sommet de l'Etat ? Dans les exécutifs des conseils locaux, avec notamment cette histoire d'intercommunalité qui rajoute des couches supplémentaires de dépense ? Sachant que la candidate du PS aux élections présidentielles a dit que ce n'était vraiment pas, non plus, sa priorité absolue...

On attend quoi pour vraiment commencer à faire quelque chose d'intelligent ? Les prochains voeux sons et lumières de 2012 ?

PS : un tour sur Elysée.fr pour chercher des photos... Amis du culte de la personnalité, bonjour...
PSbis : Raymond Forni est mort. J'appréciais cet homme, même s'il n'est pas de mon bord politique. La France perd un homme politique de qualité et de talent...