jeudi 4 août 2022

A propos du drame industriel de Bergerac

L'accident de Bergerac est une catastrophe. Une chance : seulement des blessés. Ce site SEVESO était une poudrerie qui fabriquait des produits pour des explosifs, mais du genre lourd. 


Il ne s'agit pas de comparer les dangers, mais je discute souvent avec des gens qui me saoulent sur les risques du nucléaire. Du genre "tiens, regarde, il y a un incident de sûreté sur Tricastin et tu dis rien ?". Ben non, je lis le site de l'ASN car tout incident est tracé et répertorié, et je vois que la fuite de tritium est tellement minime que l'ASN n'a même pas classé cet incident comme dans leur échelle. Ils en parlent (transparence), mais bon. Et certains m'ont fait un foin : j'ai clos la discussion en leur disant que je ne leur dirai pas combien de litre de Rhône il devrait boire pour arriver à une absorption d'un taux qui pouvait prêter à danger, mais comme boire trop d'eau est mortel, le risque est ailleurs.

"Tu bosses dans le nucléaire, tu n'as pas peur que la centrale de Marcoule explose ?". Combien de fois n'ai je entendu cette double connerie... Ce n'est pas une centrale, et l'explosion...

Non, mais par contre depuis que suis petit, j'ai peur que le barrage de Caderousse cède. 

Je donnais une conférence sur le démantèlement en Mars (malgré l'acceptation de ma hiérarchie, mais ça a rendu jaloux certains et elle m'a couté ma place cette mise en lumière, mais bon la nature humaine est humaine...). Forcément un antinucléaire dans la salle. Pas le plus malin. Oui, on produit des déchets, on en est tellement conscient qu'on en parle librement et qu'on maitrise ces risques. Le déchets nucléaires a été l'invention pour commencer à décrédibiliser le nucléaire. Puis on a démontré qu'on pouvait créer un réacteur qui se nourrirait des déchets. Et de toutes manières, parler aussi mal d'une industrie qui revalorise et recycle plus de 99% de ces déchets et ne produit pas de CO2, on devrait plutôt nous féliciter.
Mais soit, oui nous avons des problèmes. Qui sont connus. On y travaille, et plus ça va plus on avance. 

Et la personne de suite arrive avec Tchernobyl et Fukushima. Deuxième point refusé : c'est la vague qui a tué des gens, et en effet si un météore de ceux qui ont éliminé les dinosaures de la terre, nos centrales ne sont dimensionnés. Mais l'humanité non plus. Tchernobyl oui l'homme a merdé.

Par contre la Provence avait titré sur ce qui inquiétait le préfet de PACA. Je lui ai demandé. Il m'a dit "c'est surement Cadarache". Bah non. Le gros danger industriel en PACA est un de mes coins de vacances préférés : le Lac de Serre Ponçon et son barrage. Serre Ponçon qui donne à boire à une grande partie de PACA, et jusqu'en Espagne (et oui). Ben le danger principal, c'est lui. 

Et en PACA y a un deuxième gros danger. Sur le Google Maps en haut, il est pile en face de chez moi. A vol d'oiseau, trois km de là où j'écris, de l'autre côté du Rhône. Eurenco, encore eux, leurs usines de Sorgues. Des AZF en puissance. Une autre catastrophe industrielle. 

On peut faire peur avec le nucléaire. A Rouen, le nuage noir il y a quelques années n'avait rien de nucléaire. Mais plutôt que de faire peur, travaillons. Il y a des ingénieurs qui, dans le nucléaire et les industries en général sont là pour limiter les risques. Les accidents, c'est pas top. Nous avons des autorités de contrôle : dans le nucléaire, la transparence et la sûreté sont nos premières exigences. La performance arrive après.
Peut être faut il augmenter les effectifs des organismes de contrôle des DREAL (qui contrôles les activités des industries types SEVESO) ou de l'ASN. Je me ferai taper dessus par mes copains, mais je n'ai aucun problème à être contrôlé : ça m'oblige à être irréprochable.

Cet accident de Bergerac reste un drame industriel. 

(en fin de billet, un vilain schéma avec les quelques endroits dont j'ai parlé)


mardi 2 août 2022

Irritants & résilience

Des choses ne sont pas graves. J'ai toujours en tête l'adage de Montaigne qui rappelle que le pire peut succéder au pire. Il a raison, j'en ai encore été témoin ce mois de Juillet où personnellement, familialement et collectivement, nous avons passé un step supplémentaires. Une proche qui nous apprends être très malade, les incendies à deux pas de chez moi. 

Moi, au boulot le placard est sympa, merci. Plus dur les attaques dont j'ai fait l'objet, d'endroits que je n'imaginais pas. 

Le soir, rentrant à la maison, deux irritants. Un bib de rosé qui a coulé jusqu'à ce vider. Ca puait le vin, y en avait forcément plu, et Falconette de me laver la cave à vin...
Et la pompe de la piscine qui fuit. Mais on ne voit pas de fuite.
Rien de grave. Mais après une longue journée, ça fait beaucoup...


"Do you know Resilience" demandait Denis Charvet à un joueur de rugby, dans un franglais qui fait un générique du Moscato Show. La résilience, de fait, je l'apprends.  

J'ai été marqué au fer rouge : faible. Plutôt le terme au boulot était "hypersensible". Mais face à la facilité d'esprit et mettre des étiquettes, disons "faible". Le RPS n'a pas eu lieu, j'ai été "accompagné" vers la sortie. La cause du RPS est toujours en poste et continue son travail destructeur. Mais c'est une personne "forte". Sans humanité. Qui envoi des gens à l'hôpital. 
Professionnellement, les 20 ans qui me restent, si je reste dans ma boite, j'aurais cette étiquette. C'est mort. C'est long 20 ans de placard quand on commençait à prendre de l'envol. 

Quelqu'un m'a dit de ne jamais montrer aucune faiblesse. Facile à dire, mais sans doute est ce vrai. J'utilise ce blog comme un exutoire. Quand je vois que depuis un mois je n'écris plus rien sur Facebook de peur que ça soit mal interprété, heureusement qu'aucune connaissance ne connais ce blog.
"Lisse, dur et froid comme la glace". A l'époque bénie des fanfictions où j'écrivais des fictions sur Saint Seiya (les chevaliers du Zodiaque), j'avais idéalisé le chevalier du Cygne, Hyoga. Un hypersensible aussi. Qui, sur un combat contre un Dieu, avait décidé (dans ma fiction) de se geler le coeur et de devenir "lisse, dur et froid comme la glace". 

Deux possibilités. Inexpressif. Ne pas répondre. Rien. Ou alors "le sourire Chirac" plaqué sur le visage. Je ne sais pas. Sauf que le soir, je n'ai plus d'endroit pour être moi même. Protéger aussi Falconette et les enfants, qui en ont marre. Plus que moi. 

Devenir résilient face aux irritants. Perdre une part de son humanité. Peut être le faut il ? La règle de la vie en société, de cette "nouvelle société" où Macron et son surpuissant Kohler sont montrés en modèle (des forces de travail), ne sont peut être pas pour moi ? C'est possible. 

dimanche 31 juillet 2022

Une envie de plage et de vacances

Je deviens vieux. J’aurais adoré aller à la plage aujourd’hui. Temps superbe. Ce matin j’ai couru 15 km : je trouve mon corps pas si deguelasse que ça. Mais marié, deux enfants et ,es 45 ans qui arriveront si rien de m’arrivent, j’ai préféré regarder le très bon Grand Prix de Hongrie cet après midi. 
Meilleur que l’horrible match de Marseille ce soir 

Ça brûle chez moi. Ce matin je courais au bord du Rhône, on a le droit. Tout est sec.

Sinon ce dimanche soir n’est pas ouvrage de veines. La rétrogradation a eu lieu. En parlant de ça, St Étienne et Nîmes devraient se bouger parce que hier merde.

J’ai appris une sale nouvelle. Une de nos meilleures amies, qui nous a fait du mal. La meilleure de Falconette qui a été triste de la voir se détourner de nous.
Elle est très malade et mettre en sourdine le whattsapp quand nous n’avons pas de réponses fait que l’on raté des choses.

Je me suis fâché et détouné de pleins de gens. Mais au final, on finira en poussière…

Sinon il fait chaud 


jeudi 28 juillet 2022

mardi 26 juillet 2022

"Ce qui est passé est passé"

Ce n'est un secret pour personne que j'ai une affection personnelle et une admiration pour Guy Birenbaum, l'homme et son travail. En plus de sa fidélité, de sa loyauté et de sa bienveillance, j'aime ses formules. Il ne m'en voudra pas de dire que ce n'est pas du Audiard, mais j'aime la simplicité de celle ci. Et l'histoire qu'elle raconte.

"Restons en là" par exemple... De souvenir, elle date de quand il collaborait avec RTL dans l'émission que j'écoutais (après les avoir enregistré...) "On refait le monde". Je ne sais pas si l'émission existe toujours, je n'écoute plus RTL. J'ai le souvenir que c'était un "On refait le match" de l'inestimable Eugène Saccomano qui traitait de l'actualité, avec Nicolas Poincaré à la présentation. 

"Restons en là" est l'histoire d'une rupture. De mémoire, Guy Birenbaum, qui avait dans ses "Délits d'initiés" révélé la liaison entre le ministre Borloo et la présentatrice principale du 20 heures de France 2 Béatrice Schönberg. C'était une information, qui permet au citoyen de mieux, peut être, comprendre et appréhender les choses. Et les remettre dans son contexte : qu'Audrey Pulvar soit aujourd'hui une égérie du PS parisien et hier une journaliste en liaison avec Arnaud Montebourg, ça pouvait rendre le message audible ou pas.

"Restons en là" est, de mémoire encore, ce qu'aurait dit Nicolas Poincaré à Guy pour lui signifier la fin de leur collaboration à On Refait le Monde. Guy avait révélé que l'icone de RTL, Duhamel, avait indiqué qu'il voterait Bayrou. Ca a fait des vagues. "Restons en là" était une phrase simple. On pourrait en écrire une chanson, de rupture.
Si Falconette décide vraiment de me quitter, j'espère avoir plus d'explications. Mais peut être, la douleur étant là, j'y mettrai fin à un "Restons en là". 

Oui, y aurait une chanson à écrire.

"Le présent d'abord" est une super chanson de Florent Pagny, en concert elle est superbe. Mais je reste sur Guy Birenbaum.
Suite à mon billet de dimanche, qui fait parti des billets dont je suis fier, je me suis laissé aller à une mélancolie coutumière. Je regrettais la période passée des blogs, autour du Domaine d'Extension de la Lutte d'abord, du Wikio et son numberwane Jegoun ensuite. Guy m'a répondu avec une bienveillance et, je l'imagine, un tendre sourire au moment d'écrire le tweet, "Ce qui est passé est passé".

Certains trouveront la formule plate comme une limande. Mais j'aime ce sens de la formule. "Ce qui est passé est passé", oui. J'écrit ce billet dans mon nouveau bureau, que je partage. Nouveau boulot, après ma rétrogradation "administrative". 

Je devrais rester au "présent d'abord". "Hier était hier, déjà au passé dépassé, Hier n'est plus à refaire ou à ressasser, Alors rien ne sert de s'encombrer". Une chanson à écrire je vous dis...

(la photo, la ZX que j'avais de 1999 à 2003... Avec chargeur CD Alpine à l'arrière... Dans la maison de mes parents, bien dans son jus de début 2000)

dimanche 24 juillet 2022

Mes billets de blog

6 billets en Juillet, c'est presque beaucoup. Je n'arriverai pas à égaler le simplement 9 billets de Juin, preuve que décidément j'ai du mal à remonter sur le vélo de l'écriture. Pourtant, avec la parole, c'est un médicament sans effet secondaire, sans besoin d'une ordonnance sécurisée... 

Ecrire, ça fait du bien. 

Alors y a plusieurs manières d'écrire. L'an passé je m'étais tenté à la fiction mais je continuerai l'exercice, il m'a plu et j'ai des idées, des scripts, mais j'ai besoin d'aide, de temps et de méthode. Je ne suis pas encore mur pour ça.



Il y a mes écrits de blogs. Ceux là par exemple, des billets personnels. Parfois, je pousse sur l'analyse que je fais de ma propre analyse, des rencontres avec des médecins, des psys, des coachs (je ne dis pas "mes" car y a pas que ça), mais aussi de l'aide que j'apporte. Et des relations que j'ai avec autrui. Tout ça en mettant en perspective avec des discussions et des lectures. 

Il y a les billets d'idées et d'opinions. Rares. Nicolas a émis beaucoup d'idées et d'opinions, sur lesquels on peut rebondir, discuter. J'en ai fait peu. Sans doute aussi car j'ai immodestement réservé ma "prose" au service de celles (c'étaient deux filles) pour qui je me suis engagé. Et avant pour un ami.

Il y a billets "soupirs du Faucon". Ceux là, je vous en abreuve. Je vais vous faire une confidence. La personne qui m'a dit que les psys c'était "pour les pédés et qu'ils étaient là que pour prendre de l'argent". Je n'ai pas le répondant, mais mon blog m'aura aidé dans la gestion de "ma" souffrance. Les billets des dimanches soirs qui commencent après le déjeuner de midi. Je vais un peu mieux depuis que j'ai "changé de poste", mais j'ai été rétrogradé, et c'est difficile à vivre.
Pour autant, je parlerai de cette notion que je me suis inventé sur les priorités : "famille - santé - boulot" et l'inverse : le boulot qui impacte la santé et bouleverse l'équilibre familial, jusqu'à le rompre. Mais ça sera l'objet d'autres billets. 

Les billets "carte postales". Mes préférés, je les écrits quand je vais bien, pour partager des bons et beaux moments. Je partage, l'idée même du blog. Partager, un plaisir, une opinion, un ras le bol... Des fois, je profite de photos pour mettre un peu de fond, et il y a un peu d'opinion, de ras le bol, de réflexion sur les blogs.

Les billets "vie professionnelle" au sens large. Pas dans le sens "ras le bol", mais des billets sur la vie en entreprise ou ailleurs, et les changements depuis le Covid. Le management, les relations, et postures. La comédie inhumaine de l'entreprise. J'adore réfléchir dessus. Je me suis parfois mon propre laboratoire, mais pas que. Le délégué syndical, qui était manager au 30 Juin, a beaucoup réfléchi. Et continue encore. Une société. Est ce qu'un groupe professionnel se gère comme une classe d'école ou une famille ?

Les billet "#Betise". Une connerie. Envie de partager une connerie. Une rareté. 

Les billets de rien. Concept inventé par Nicolas. Un morceau de vie à partager. Rien de plus. Une rareté, aussi. Souvent écrit avec l'iPad ou l'iPhone.

Il faudra m'y remettre à l'écriture. Il faut pas le laisser seul ce blog. Il sera triste sinon. 

lundi 18 juillet 2022

Carte postale d’Uzes un 14 Juillet

Ce 14 Juillet, vers 7h30 alors qu'on se réveillait devant BFM TV qui était en promenade pour préparer à la parade nationale, nous nous sommes posés une question : "on fait quoi" ? 

Deux vieux mariés. Les enfants chez les grands parents. L'an passé, sur un coup de tête, on s'est dit "si on allait prendre le petit déjeuner ailleurs". Et nous sommes allés à Saint Rémy de Provence, une série de photos dans mon grenier.

Cette année, c'est moi ai décidé : Uzes. 

Douche rapide et nous voilà partis dans ce Duché où nous avons signé notre PACS en 2004. Ou 2005 je ne sais plus. Une ville "Doudou", où on se sent bien. Une ville pas "gavée", où les prix des restaurants ne sont pas excessifs. 

Une ville qui s'est parée de ces couleurs nationales. 

La Place aux Herbes est le point central d'Uzes. Photo de dessous. Sinon, il y a la cathédrale Saint Etienne d'un côté (pas dans billet, mais cherchez Uzès dans mes libellés vous trouverez). De l'autre coté, la magnifique cathédrale Saint Théodorit et la tour Fenestrelle, que l'on voit plus bas dans ce billet. Le tribunal est juste à côté (pour le PACS) et y a un joli musée. 


Y a beaucoup à voir à Uzes, mais aussi à déambuler. Et quand on déambule, on déambule aussi dans sa tête. Quand je suis silencieux, Falconette me demande à quoi je pense. Mais je n'ai aucune réponse à donner, c'est comme quand une personne proche me demande "pourquoi tu vas voir un psy ?". Mon dernier billet...
En fait je pensais un peu à mes derniers billets. Des billets pas très rigolos mais pourtant avec du fond. De ma propre expérience et des expériences que j'ai lu, vu (et fatalement vécu), on en tire des leçons.

Je parlais de ma tendance au pardon, et à défendre même la personne que je déteste le plus s'il mérite d'être défendu. Certains, se prétendant chrétien et bienveillant, m'ont fait un mal de chien, à moi et ont tué d'autres personnes. Ils sent tirent car protégés par des gens aussi salopards qu'eux. Je n'ai pas cette prétention, je ne suis qu'un connard de droite. 
Pourtant, quand je discute avec un ami avec qui les discussions sont profondes et passionnantes, il est surpris de voir que je peux m'inquiéter de mon bourreau. C'est parce que je l'ai fait que je suis capable de venir en aide à une personne qui s'est comporté en vrai salop avec moi si elle en a vraiment besoin

Aucune fierté. Au contraire, c'est pas loin d'être très con. Et prétentieux parce que je l'écris. Etre capable de venir en aide à quelqu'un qui nous a vraiment du mal ? Je l'ai fait. Celle qui fait que je commence le lundi à écrire un billet, en étant seul dans mon couloir sans boulot à faire ? Je le ferais sans doute...

On continue la promenade. La Tour Fenestrelle, que l'on voit de loin. Dessous, le donjon du Duché d'Uzes. il se visite, comme les jardins médiévaux. Mais ça, nous le ferons avec les enfants.

Des vacances "responsables" comme dirait les pires de NUPES. Comprenez plutôt dans mon jargon : comme je ne n'aurais aucune aide, que j'ai deux enfants à élever et que je ne compte pas les lâcher vendre de la drogue, je ferai peu de kilomètres. Des vacances locales. Lowcost sans doute. 


Nous sommes partis quand est parti le cortège depuis la mairie. J'avais soutenu Chapon en 2002 aux législatives mais il ne doit pas s'en souvenir. Un maire sympa. Je ne sais pas si c'est toujours lui. 


J'allais envoyer le mail dimanche soir. Je le fais lundi matin. Longue semaine. J'en soupire déjà. Mais au moins je sais que des proches ne lisent pas mon blog : je peux donc le dire que je soupire et que j'en ai marre ? 
Non parce que en ce moment j'ai une "police de la pensée" qui vient lire le deuxième degré. C'est assez pénible...





lundi 11 juillet 2022

Psychologiquement pas vraiment surprenant

Je viens de lire l’article sur BFMTV : «Les psys de plus en plus sollicités depuis le Covid ». L’article est intéressant, mais je pense pour ma part que si explosion il y a eu, c’est que finalement la « banalisation de l’acte psychiatrique » est « devenue banale » comme le met en avant l’article. Et c’est bien. Maintenant, je vois des gens qui n’ont plus honte de dire qu’ils « voient quelqu’un » (il reste un peu de pudeur, comme quand on dit « il est parti » au lieu de dire « il est mort »). Ou encore « je me fais aider » (ie je prends des médicaments, d’autres emploient le terme « béquille »).

Pour autant, je pense que le mal-être, car c’est de ça que l’on parle, vient bien avant le Covid. Les gilets jaunes ont été une alerte d’une France en colère, mais aussi d’une France qui disait « je vais mal, aidez moi ». L’aide n’a pas été brillante…

 

Un très proche m’avait donné une vision très vieille France où « on avance avec une grosse paire de couilles parce qu’on n’est pas des pédés et des chialeuses ». Les psy sont là pour te piquer du fric, et d’ailleurs pourquoi tu as besoin d’aller voir un psy ?

Sur le premier avis, il n’y a rien à dire. Chacun ses opinions, même les plus connes et les plus rétrogrades. Sur la deuxième, je n’allais pas faire le cours entre psychiatre (médecin qui entre dans le cadre que je trouve aujourd’hui inadapté du parcours de santé orchestré par le médecin traitant ), psychologue, et d’autres comme psychanalistes mais je ne connais pas.

Sur la dernière question, elle est soit personnelle, soit y en a pas. Généralement, ceux qui vont voir le premier le font parce que de la même manière que le médecin généraliste dirait d’aller voir un cardiologue ou un gastroentérologue, il te demande de voir un psychiatre.
D’ailleurs, il faudra que j’écrive un jour un texte sur ce qui devrait être une priorité : famille, santé, travail (dans l’ordre), et l’inverse. Le travail qui brise la santé, et au final brise des familles. Mais ça sera un autre texte. Ca pourrait être un livre...
 

J’avais fait une contribution sur la politique de santé lors des élections présidentielles pour LR (mais Philippe Juvin était là) et lors des législatives. J’avais notamment écrit cette simple proposition : « Développons une médecine psychologique et psychiatrique non pas uniquement pour soigner, mais aussi pour protéger et prémunir. Une médecine de prévention ».

Dans les discussions que j’ai eu, il n’y a que deux psychiatres dans le Haut Vaucluse (à partir d’Orange / ChateauNeuf du Pape jusqu'à Vaison la Romaine en passant par le joli village de Faucon). Un population urbaine et rurale. Je n'ai aucune idée en tête, mais rien que Orange, c'est déjà 30000 habitants. J’ai déjà parlé (ou pas) de ma vision de la santé, et de mon canton dont en 25 la population a été multipliée par deux et le nombres de médecins généralistes par deux. Mais oui, il y a besoin de psys.

Je termine l’article en reprenant une affiche de mon syndicat. Pas marrante, mais mon entreprise n’est pas sauvée des eaux, elle aussi accueille et emploie des gens souffrance…Comme la société. 


Un mail joyeux pour commencer la semaine

vendredi 8 juillet 2022

Bon courage @jegoun et bon Tour de France


Ca a l'air déguelasse ce que tu manges. Mais je me dis que pendant le Tour de France (j'ai découvert que ça avait commencé depuis une semaine) pourquoi ne pas me mettre en maladie ? Remarque, j'ai eu ma coloscopie pendant une montée dans les Pyrénées. C'était sympa.

Le rêve : être malade lors d'un combo Coupe du Monde - Tour de France - Jeux Olympiques, et après les vacances.

Je plaisante. Bon courage Nicolas

(Copyright les vilains de l'ikf , les Guy Bolt, Rhum1 et toutes la bande des écouteurs de Moscato pour la carte d'un tour de France fantastique)

mercredi 6 juillet 2022

Pour dire rien, sinon dire que homme ou femme, c'est vraiment pareil...

Je n'arrive pas à écrire sur le fond. Je reste beaucoup autour de mon nombril. Avec un constat triste : je perd les abdos que j'ai pris. Falconette m'a demandé de moins boire, je devrais vite revenir à une silhouette correcte... En plus, je fais du gainage pendant un CSE en distanciel, donc...

Cela reste difficile d'être rétrogradé au boulot. Avec, pour seule cause, d'avoir été faible à un moment. Je pense qu'un jour j'essaierai de m'assoir sous un arbre et écrire mon expérience. D'une lettre d'une agence importante en 2015 qui a eu un fort impact sur mon entreprise, jusqu'à Juillet 2022 où j'ai entendu des choses douloureuses. Je rêve, comme Guy Birenbaum ou d'autre, d'écrire un roman. Je me dis que changer les prénoms, le type d'activité, le nom de la boite, ça pourrait faire l'objet d'un roman.
Sauf que si je le commence aujourd'hui, il finirait mal. 

Il montrerait que le boulot peut avoir des impacts sur la santé. Et ensuite sur une famille proche, qui en a marre. Des rumeurs qui arrivent sur soi. Bref, un cercle qui fait mal. Si j'écris ce livre aujourd'hui, il n'y aurait pas de fin. Sinon une mauvaise fin. 

En tous cas un point important : ne pas avoir peur de se faire aider. En fin 2018, j'ai eu un premier écueil. Je l'ai pris plein fer. Là, j'ai eu depuis une aide psychologique, je n'en ai pas honte. Cela m'a évité de sombrer totalement. Je n'ai pas sombrer. Tant pis. 

Par contre, je reste sur un billet que j'ai écrit. L'employeur a une responsabilité sur la santé du salarié. Ne jamais l'oublier. C'est écrit dans la loi. C'est tout.
Je l'ai oublié chez moi, et j'ai maintenant une conséquence familiale. C'est pénible... 

Au fait. On parle de féminisme, de l'assemblée et du pouvoir des filles qui arrivent. Tous mes problèmes proviennent d'une femme, placée à un niveau où elle a fait du mal. Ecartant les "petits mignons sans cervelles" pour reprendre ses termes. Sexiste je ne sais pas. 
Je suis féministe. Mais surtout équitable. Le bourreau n'a ni religion, ni sexe, ni couleur, ni passé de ses ancètres. Il est un bourreau

samedi 2 juillet 2022

Juste un homme

Dans l'église de mon village, il y a cette vierge à l'enfant. Je l'adore cette statue.

J'ai beaucoup fréquenté l'église de mon village. Je me suis marié dans celle de mon village d'enfance (les intelligents auront compris ce pseudo à la con : Google Map le Rhone vers Avignon et vous trouverez).

Cette église possède une relique de Saint Valentin. Elle a baptisé mes enfants et le premier a fait sa communion. Il est super pote avec le curé d'ailleurs, mais on est copain c'est cool. 
Elle a surtout vu des moments tristes. Je l'ai senti l'encens. Le premier ça a été mon maire, à cause de qui depuis 2010 je suis "suivi"...

Depuis mes tontons, des tatas, un cousin, des amis... Y a un moment où on a moins d'avenir que de passé, et plus d'enterrement que de mariage. Ce soir j'aurais du être à un mariage. Je n'y suis pas. 

Je ne suis qu'un homme. Je me savais mortel enfant, je me sais mortel aujourd'hui.
Hier, j'ai pris le pack du RCT trois fois champion d'europe dans la gueule. 

Mais je resterai debout. Je sais que mon ami Nicolas, qui morfle aussi, restera debout. Guy Birenbaum, commandez son livre merci, nous a montré qu'on peut rester debout.

Je vais garder le conseil d'un ami du boulot, ancien chef maintenant coach. Une connerie par jour. Je continuerai l'humour noir. Mais j'ai perdu Galia, une partie de ma vie professionnelle, une tortue, LR ma famille politique, les verts de l'ASSE. Je ne perdrai pas pas plus. 
Parce que je n'ai pas envie de ne pas me battre. A 44 ans, ça serait très con. 












vendredi 1 juillet 2022

Voiture de sécurité...

Je ne suis plus manager. J'ai changé de service. Ma chef de département, qui s'est acharnée sur moi, a gagné. Je suis redevenu un simple ingénieur. 


Je pensais que le 1er Juillet, date de ma mutation, serait le sommet de la colline, qu'on allait descendre maintenant. Penses tu... Montaigne a raison, le pire succède toujours au pire. Je n'ai pas tourné la page, j'ai fermé un livre. Mais un autre, plus grand, est en train de se refermer sur moi.
Mais en m'étant rendu malade par le travail, je n'ai pas vu ce qui se passait autour de moi. Que mes proches souffraient, peut être plus que moi. 

Ca carrière est finie. Ma santé bien entamée. Mon club de foot n'a plus d'entraineur, mon parti politique n'existe plus. Coquerel est président de la commission des finances. Et j'ai ma famille a essayé de sauver.

Ma réputation, visiblement au sein de nos familles, de nos proches, et d'ailleurs, elle est lamentable. 

Pour l'instant 2022 est fantastique. 

Le départ n'a pas démarré qu'il y a déjà la voiture de sécurité. Je le sens mal ce grand prix...

mercredi 29 juin 2022

Mon cher cerisier…

… tu n’es pas en forme. Tu as fait de belles fleurs, quelques cerises pas charnues. Et puis rien. Stress hydrique d’après mon ami. 

Je n’ai pas envie de te couper. La robe et le cerisier de Cabrel, tu restes mon arbre. Le vegetimus (ou un nom comme ça) ça pue. J’ai mal au dos. Mais je vais te sauver. 

Depuis 2002, j’ai perdu Galia, ma carrière, ma tortue, LR et mon parti politique, les verts en ligue 1, et une partie de la santé. 
Je vais te sauver. 


vendredi 24 juin 2022

RPS, dépression, et responsabilité de l'employeur.

Je suis en train de trier mes mails. Depuis Septembre dernier… Je revis des moments difficiles que j’ai passé, et je me demande comment j’ai fait pour ne pas craquer plus tôt.

 

J’ai relu un texte que m’a envoyé le juriste de notre syndicat. Une décision de justice de Janvier 2021 indique que un syndrome dépressif suite à une altercation provoqué par un salarié doit être pris en accident de travail. On ne va pas se mentir, les malaises à répétitions et tout ça, suite à une engueulade avec une chef de département violente dans ses manières de faire, les arrêts de travail, l’état dans lequel je suis toujours, je ne sais pas si c’est ou non un syndrome dépressif, mais je vais peut-être arrêter de me voiler la face.

 

J’ai relu un mail que j’ai écrit à destination de mon syndicat, suite à une formation sur la prévention des « Risques Psycho Sociaux ». RPS… Ce truc qu’on vous colle sur le dos.

Le coût pour la collectivité est entre 2 et m milliards d’euros… Je n’avais d’idée sur le coup pharamineux pour l’économie nationale des RPS. Je ne savais non plus qu’il était de la responsabilité de l’employeur la dépression d’un salarié.

Enfin, « Il n’existe pas de bons et de mauvais stress ». Penses-tu…

 

Je vais continuer à relise mes vieux mails. Courage… Je n'étais pas un si mauvais manager que ça.

mercredi 22 juin 2022

Coalition piège à con ?

 

Je fais suite au très bon billet de mon ami Nicolas. D’ailleurs, je commence par ce ras le bol que j’ai de ne pas réussir à mettre à jour ma blogroll. Ainsi, je ne peux pas mettre en avant les blogs de gens comme Cyrille ou Denis qui me font l'honneur de leurs visites, et j’ai des vieux blogs qui continuent à tourner mais pour mettre des contenus publicitaires. C’est pénible.
Ca et l’impossibilité de commenter depuis certains endroits rend l’exercice moins intéressant.
 
Pourtant l’actualité est riche. Hier Eliabeth Borne a remis sa démission… Qui a été refusée, conseil des ministres l’aprésmidi, on continue à bosser. « pour les français ».
Je n’étais pas né en 1945, mais j’entends parler de gouvernement d’union nationale… Le seul péril, c’est que Macron a gagné par effraction en 2017 et par défaut en 2022, et qu’il a paumé les législatives. Je n’ai pas l’impression que du temps du Général, la situation était aussi puérile…
 
J’entends parler de coalitionEn tant que LR, je suis farouchement opposé. Je n’ai pas envie, à droite, d’avoir le choix entre soit Horizon (les traitres bof) et le Rassemblement National. Il y a de la place pour une droite gaulliste et républicaine. Il y a des opportunistes, les Woerth et Abad qui voulaient des places. Il y a des courageux, dont certains ont perdu leur mandat au nom d’une certaine idée de la loyauté.
Christian Jacob a raison : ne trahissez pas une nouvelle fois vos électeurs !
 
Après on peut être intelligent. Des fois on votera pour, des fois on votera contre. Et puis nous avions, à la législature précédente, des députés bosseurs. Les Playmobils ont toujours refusé les propositions de LR, mais ils produisaient. Ca ne s’est pas concrétisé dans les urnes (j’en veux beaucoup à la non campagne de Jacob Bertrand Wauquiez… mais on en discutera).
 
Emmanuel Macron peut dissoudre ? Qu’il le fasse. Il perdra d’autres députés.
 
Sinon je peux lui faire une proposition. Qu’il nomme Nicolas Sarkozy premier ministre, puisque ce dernier a trahis nombre de fois. Ça serait le summum… 

lundi 20 juin 2022

En même temps...

Ce matin, dans ce bureau que je vais bientôt quitter, je lis la presse… Les résultats. En même temps j’ai des satisfaction, mais aussi des maux de ventre très fort qui n’ont rien à voir avec des problèmes de santé.
Déjà, je ne me remet pas de la défaite de Julien Aubert. Une semaine a passé, mais ça ne passe pas.
 
Dans ma circonscription, le député sortant LREM, pour qui j’avais une estime extrêmement limitée, a été battu par une RN. Assez sèchement. Dans la ville où il est conseiller municipal, la principale de la circonscription, le député sortant arrive largement second. Quand tu n’es pas maitre chez toi… La surprise a été de taille étant donné la campagne « particulière » qu’il a mené. Au deuxième tour, j’avais le choix entre le pire et le pire. J’ai eu le pire.
 
Je suis content de la défaite d’Amélie de Montchalin. Elle incarne à mes yeux toute l’arrogance de LREM. J’ai en souvenir son débat récent avec Julien, où elle avait preuve d’une morgue qui donnait malaise. Mais en même temps, la victoire de Jérôme Guedj me fait soupirer. Je me rappelle de ses clowneries (quand il se grimait en rouge à lèvre pour montrer son féminisme…) et son gout immodéré pour les médias.
Je trouve symboliques et fortes les défaites de Castaner, Avia, Blanquer, Ferrand et de la ministre de la santé. Son-Forget avait été sorti dès le premier tour…
 
Pour autant, puis je me satisfaire que LR ait moins de député que le RN ? Franchement, non.
 
L'union des droites. Un NUPES à l’envers. Je sais que c’est le rêve de certains. Pour moi c’est un cauchemar et ça serait une erreur. Certains me disaient qu’additionner LR + RN + Divers droite, ça tripotait NUPES. Je réponds que si on additionne des concombres et des nougats, tu fais un plat immangeable.
Certains se satisfaisaient de voir côte à côte Olivier Faure avec Mélenchon et certains qui criaient « Allah Akbar » dans des manifestations. Certains sont heureux que Daniele Obono et Jérôme Guedj siègent ensemble. Ca plaira à Corbyn.
A mon tour, j’aurais été mal à l’aise de voir Christian Jacob et Jordan Bardella faire meeting commun. Je respecte le RN et ses électeurs, comme je respecte finalement la NUPES et ses électeurs. Mais je ne partage pas leurs idées et leurs valeurs.
 
Comment sera fait la suite. Julien Aubert écrivait trois scénarios. L’un porté par Copé et certains de s’allier à LREM. J’y suis clairement opposé.
Il évoque la possibilité que la majorité éclate et que la gauche et la droite revienne chacun chez soi. Je n’y crois pas pour l’instant, même si je suis convaincu qu’en Marche ne survivra pas à Macron, et que demain le mistigri des primaires passera chez eux, et entre les socialistes Verran et Dussopt et le Maire Darmanin Philippe, il faudra choisir.
Il évoque enfin une troisième possibilité : «  faire de cette faiblesse majoritaire une force en proposant un vrai gouvernement d’union nationale allant de Lfi au RN. La France va être confrontée à des crises majeures : les citoyens français n’ont ils pas, sans le vouloir peut-être, créé les conditions d’une coopération forcée pour l’intérêt général ? ». Mon amitié pour Julien me permet de lui dire que je ne crois pas en cette logique. Je ne la souhaite pas vraiment non plus. Car là, par contre, plus de possibilité si ça va mal.
 
En tuant la droite républicaine et la gauche républicaine (qui n’avaient pas besoin de chose…), Macron a fait émerger une seule autre voie possible : les extrêmes. Il a choisi ses adversaires, un coup le RN, un coup les rouges bruns.
 
Maintenant ? Bien malin qui pourra écrire la suite du livre… 

vendredi 17 juin 2022

Accélération professionnelle (pas vers le haut)

J’aurais fait hier mon billet politique. Qui ne l’était pas tant que ça : rendre hommage à un ami, ce n’est pas de la politique.

 

J’ai souvent parlé de ma situation professionnelle. Je suis délégué syndical, sans doute cela n’aide pas vis-à-vis de certains hauts managers qui gardent une vision très manichéenne des choses… En plus avec une étiquette politique assumée, forcément.

Cela m’a valu 6 mois horrible. Qui faisaient suite à quasiment 4 ans de « non épanouissement ».

 

Je disais tout à l’heure à un copain d’un autre syndicat qui me parlait de cas de dépressions fortes dans son unité, et il me disait « on va avoir des RPS ». Je lui rappeler que le R de RPS était « Risque » (Psycho sociaux). Là, nous sommes dans une réalité. Une étude mené dans mon entreprise mettait en avant que 15% des salariés étaient en danger grave (j’en suis-je pense), et 40% limite limite. Juste 20% de très vert, ce qui est déjà rassurant.

Je sais, pour discuter avec des collègues dans d’autres boites, que la situation est peu ou prou peu différentes ailleurs. Nous avons le retour d’un management dur, top down.

Je relisais pendant mes vacances « la comédie (in)humaine » de Nicolas Bouzou et Julia de Funès. Pourquoi l’entreprise fait elle fuir les meilleurs est le sous titre, mais je le trouve pas adapté : elle fait fuir tout court. Nous en sommes là. Le résumé du bouquin est simple « Réunions interminables, séminaires sportifs, inflation des process : l'entreprise est devenue le lieu de l'absurde. Julia de Funès et Nicolas Bouzou partent en croisade contre l'absence de sens qui paralyse nos sociétés et proposent des solutions concrètes. Pourquoi le management vire-t-il souvent à la tragicomédie ? ». Oui, pourquoi ?

Et pourquoi les entreprises vont jusqu’à rendre les gens malade ? On m’avait appris un truc en management (que j’ai essayé d’appliquer : je me suis fait virer de mon poste de manager premier niveau) : on doit rendre le salarié dans le même état qu’on l’a récupéré, en tous cas ne pas le détériorer, l’abimer. J’ai fini au médical et chez le cardiologue et l’oncologue.  
Jamais une des personnes, sous-traitantes ou n-1, n’a eu à se plaindre de ma part de brimade, de harcèlement, de gestes déplacés, de manque de sens et d’explication dans mes demandes, de colère. Ni de relâchement ou d’inintérêt. Et pourtant, nous avons à la tête de ma boite, comme dans beaucoup de boite, des mangeurs d’enfants.
Et les gens comme moi, qui ne sont pas des saints et qui disent quand ils ont mal ou quand quelqu’un de leur équipe ont mal, sont mis à l’écart.

 

Un paragraphe assez long sur l’entreprise.

 

Me concernant… Hier matin la DRH me propose un nouveau poste. Que j’ai accepté (avais-je choix ?). En une heure, j’apprends que ma mutation est au 1er Juillet. Ca va vite. L’aprés-midi réunion de mon groupe (notre N+1 est malade pour une longue durée, RPS aussi…), et j’apprends donc que je pars, et très vite.

L’ambiance était "sympathique". Non, franchement morose. Un de mes gars m’a dit « en fait dans cette boite, tous les jours on a l’impression qu’on se rapproche de la fin du monde ». Je n’ai pas recité ma phrase préférée de Montaigne, mais bon, je lui ai rappelé que personne n’est indispensable (surtout pas moi). Et que bon…

 

En conclusion depuis on va dire l’automne, je subis un acharnement de ma hiérarchie. Qui m’a fait avoir un malaise. Cette hiérarchie, devant la représentation syndicale, a eu des mots dégueulasses me concernant, qui m’ont été rapportés et m’ont blessé. Qui a fait que la représentation syndicale s’est unie pour défendre non pas un DS, mais un salarié qui était victime de mots inacceptables. Ca n’a pas plu, engrenage mis en route avec surcontrôle de mes activités, et invitation à partir.

Je fais derrière un malaise cardiaque. Et au final je pars sur un autre poste, où je suis dégradé et déclassé. Mon N+1 a mal vécu cet épisode, nous ne le reverrons pas d’un long moment : il est en arrêt longue maladie. Mais les « mangeurs d’enfants » sont toujours là.

 

Et je viens d’apprendre ce jour des promotions de gens qui ont envoyé des personnes au médical, abjects au possible. L’entreprise est vraiment une comédie inhumaine.

Un petit peu dur tout ça. Mais bon… Il fait chaud, le weekend arrive. Il sera court. Dimanche j’irai voter, le soir je zapperai entre grand prix et demi finale du Top14… J’essaierai de faire les premières séances bronzage…

(pourquoi la photo de Spirou ? aucune idée...)

jeudi 16 juin 2022

Merci Julien Aubert @julienaubert84

Oui le titre est nul. Mais Julien Aubert n'était qu'un simple député. Pour moi, c'était un ami, un gars qui me poussait à réfléchir, un soutien. Un homme loyal, qui ne comptait pas ses heures. Et qui avait une attention incroyable pour ses amis et ses soutiens.
Il a crée une famille, Oser la France. Dont je suis fier d'en être. 

David Desgouilles est un compagnon aussi. Il écrit sur Marianne (un chouette journal républicain) et il a écrit un super billet. "La voix de Julien Aubert doit être entendue car elle le vaut bien". 

Il n'y a pas que la voix Julien. L'homme est fantastique. Mais tu l'as rencontré David, et ton billet est magnifique. Et merci de m'autoriser à le publier. 
J'avoue que j'ai honte de le tutoyer Julien, et d'avoir dit "du Vaucluse". Mais l'homme est humain, loyal. Travailleur et exigeant, envers lui même, mais il est bienveillant vis à vis de gens qui ne sont pas des avions de chasse comme lui. C'est un mec super.
Je lui dois beaucoup. Des proches lui doivent beaucoup aussi, et je sais qu'ils se sont déplacés pour lui. Ce n'a pas été suffisant. 

Après je n'écris pas une nécrologie. Julien a raison : en politique nous ne sommes jamais mort. Par contre merci, pour tout. Et pour la suite. Que j'espère écrire avec toi, si tu me veux bien Julien. 

Merci David pour ton billet magnifique.

« Cher Julien Aubert,


Dimanche, les électeurs de la cinquième circonscription de Vaucluse (C’est vous qui m’avez appris qu’il fallait dire de Vaucluse et non du Vaucluse) vous ont signifié votre congé, dix ans après vous avoir fait confiance pour la première fois. Un chroniqueur politique a des amitiés, et il dispose d’une liberté dont ne peut user un journaliste stricto sensu : il peut les assumer publiquement. Je n’ai pas à en rougir d’ailleurs. Tout cela remonte à ce que toute la presse française ou presque avait dénoncé comme une insolence de votre part. Vous aviez osé respecter les préceptes de l’Académie française en vous adressant à Madame le président. Dame Mazetier, qui présidait ce jour-là la séance dans l’hémicycle, vous avait alors réprimandé comme un élève de sixième.

Pour vous sanctionner, les services de la présidence de l’Assemblée nationale étaient alors allés chercher un article du règlement qui ne concernait pourtant pas l’expression des parlementaires mais les rédacteurs du compte rendu de séance. Dans les colonnes de Causeur et du Figaro, j’avais alors dénoncé le déni de justice, et Natacha Polony l’avait relayé dans sa revue de presse sur Europe 1. Voilà comment est née cette amitié. À l’époque, vous pensiez même saisir la CEDH [Cour européenne des droits de l'homme], dans un recours qui aurait bien pu aboutir puisque cette Cour censure toujours les sanctions non susceptibles d’appel, ce qui est le cas à l’Assemblée nationale. Je vous avais fait remarquer que faire condamner le Parlement de votre pays par un tribunal supranational aurait pu brouiller votre image souverainiste. Vous m’avez entendu. C’est bien.

Nous nous sommes toujours vouvoyés. Il me semble que c’est à votre initiative et que cela doit être en raison de mon aînesse. Contrairement à ce que pensent Dame Mazetier et ses perroquets, vous êtes finalement un garçon bien élevé. Certes, vous ne résistez pas toujours à un bon mot, qui pourrait vous créer quelques rancunes. Je serais mal placé pour vous faire la leçon sur le sujet. Cher Julien Aubert, vous pouvez vous enorgueillir d’un exploit. Vous êtes le seul à m’avoir presque convaincu de replonger dans le bain politique, de laisser mes chroniques pour m’y remettre vraiment. En 2019, j’avais d’ailleurs mis ces collaborations éditoriales entre parenthèses pour vous conseiller alors que vous étiez candidat à la présidence de LR.

INJUSTICE

Et si vous aviez été élu, j’aurais pu accepter de reprendre ma carte et me mettre à votre service, et surtout celui de nos idées communes. Je venais d’envoyer mon solde de tout compte en librairie avec Leurs guerres perdues, ce roman des désillusions souverainistes que vous avez avalé tout cru dans un TGV Paris-Avignon. Mais plutôt que vous, qui proposiez de renverser la table et recréer ce RPR patriote et social cher à Philippe Séguin et Charles Pasqua, les adhérents de LR ont préféré le bon docteur Jacob et sa piqûre de morphine. Renverser la table est toujours risqué et nous en étions conscients. Peut-être même que la mort serait aussi au rendez-vous, en étant de surcroît moins douce. Pour autant, elle aurait été moins grotesque.

Ce parti, depuis des années, allait dans le mur. Vous avez tenté de corriger la trajectoire, et dimanche, c’est vous qui avez pris ledit mur. Injustice. Vous et moi regarderons les résultats la semaine prochaine, et observerons que parmi les plus hostiles à votre entreprise de 2019, il en est qui seront élus sous la bannière du président de la République. Ceux-là mêmes qui vous reprochaient d’avoir mené la bataille contre la privatisation des aéroports de Paris, et allaient même jusqu’à trouver dans ce combat une des raisons du faible score de la liste LR aux élections européennes. Je me souviens que vous avez été l’un des premiers, c’était un dimanche après-midi, à signer la première pétition initiée par mes amis Coralie Delaume et David Cayla. Ensuite est venu le temps de la procédure parlementaire pour enclencher un référendum, où vous avez été à la manœuvre. Vous afficher avec François Ruffin ne vous faisait pas honte, comme Séguin n’avait pas honte de s’afficher avec Jean-Pierre Chevènement ou Georges Hage.


Séguin, justement. En 1988, il avait failli perdre sa circonscription d’Épinal, à quelques voix près. Quel destin aurait-il eu s’il avait disparu de l’Assemblée nationale ? Peut-être qu’il aurait quitté définitivement la scène politique. Ou peut-être bien qu’il aurait trouvé là les ressources pour trouver une destinée plus grande encore. C’est tout le mal que je vous souhaite. Finalement, faut-il regretter de ne pas revenir dans une maison qui s’apprête à accueillir Aymeric Caron et Sandrine Rousseau ? Vous avez créé un petit mouvement « Oser la France », qui auditionne, réfléchit et publie. Cette aventure ne doit pas cesser à cause des vicissitudes des élections législatives post-quinquennat. La voix de Julien Aubert doit encore être entendue car elle le vaut bien.


Un dernier mot encore. En septembre dernier, devant un parterre de candidats à l’investiture LR, du côté de Lourmarin, vous avez rendu hommage à mon amie l’intellectuelle souverainiste Coralie Delaume, bien connue des lecteurs de Marianne, décédée quelques mois plus tôt. J’avais alors imaginé la franche rigolade qui avait dû animer Coralie depuis son nuage, à voir un député courageux et malicieux, rappeler son souvenir devant le commissaire européen Michel Barnier. Pour tout ça, cher Julien, merci, et surtout : à bientôt ! »

mardi 14 juin 2022

Etat des lieux mi Juin

J’aurais beaucoup écrit ces dernières semaines. Pas pour moi mais pour d’autres. J’ai délaissé mon blog, pourtant j’ai écrit (ou contribué à l’écriture car c’était une aventure collective) des textes que je trouve super. Soutenir quelqu’un sur une campagne législative, même si je vais être tranquille pour cette semaine car élimination au deuxième tour, est une aventure intéressante.

Je remercie Nicolas d’avoir mis en avant un texte projet surle nucléaire sur lequel je me suis beaucoup investi. Sur d’autres sujets comme l’éducation, la santé, le patrimoine, je me suis régalé. J’ai travaillé avec des plumes qui m’ont obligé aussi à repenser certaines choses, à non pas changer ce je pense, mais comment je le pense.


Sur la sécurité par exemple : je me suis rendu compte que la position de LR, quand on va dans le fond du sujet, n’est pas cette caricature qui fait que certains ont préférer fuir vers la victoire (LREM) sur des motifs fallacieux. Au risque de tuer la droite républicaine : la région PACA est une morne plaine où j’ai perdu un ami député (j’ai quand même gardé l’ami qui va bien). J’en veux à Renaud Muselier, à Hubert Falco, à Martine Vassal, à Christian Estrosi, parce qu’ils ne sont pas partis pour des « idéaux », mais parce que des places étaient à garder. C’est plutôt moche mais c’est parmi les côtés laids de la politique.

Puisqu’on est entre nous, je vous confirme que la vie n’est qu’un cycle. J’en voulais jeune à Sarkozy d’avoir trahi et Pasqua, et Chirac, et les français qui ont voté pour lui en revenant sur le référendum européen. D’ailleurs pendant les belles années de ce blog, je ne l’ai pas épargné Sarkozy. Je lui en veux d’avoir tué « son » parti, « sa » famille. L’histoire le jugera. Le gaulliste que je suis le mettra derrière son prédécesseur, pourtant pas avare de conneries, et son successeur, pas avare de connerie non plus et pas de mon camp, mais grandement à la hauteur pendant les attentats.

 

J’ai commencé par de la politique. Je continue à me demandant si j’ai envie de continuer à écrire sur ce blog. Cette année, une production lamentable. 6 billets en Mai, c’est vraiment peu. Et pourtant en Mars j’en ai écrit que 5. Pourtant, vu mon état de santé et de fatigue (j’avais fait ce joli malaise cardiaque qui m’a fait découvrir un nouveau service médical…), j’aurais pu écrire. Mais non, la grotte…

 

Moralement je vais mieux. C’est pas moi qui le dit mais mon médecin d’enfance qui hier m’a trouvé de meilleures couleurs. Bon, quand je vois ma N+2, qui me demande à chaque fois que je la vois « tu pars quand ? » (oui c’est pénible et lourd), je suis pas très en forme. Mais cette « pause politique », même si je savais qu’elle ne mènerait pas à la victoire et qu’elle était quand même épuisante, m’aura fait du bien.

Physiquement, ça va. Bon, la « plume caniculaire » (plume… notre gouvernement est fantastique…) rend tout effort épuisant. Mais c’est le jeu. Je n’irai pas courir après 9 heures (mais le cardio m’a dit de faire gaffe).

 

Reste le boulot. J’aurais à écrire sur le boulot. Cette année aura été une anus horribilis. La mort de Galia et de ma tortue auront été des épisodes supplémentaires. Je me dis qu’on arrive bientôt à la moitié de l’année (qui a commencé le 1/1 par un Covid assez carabiné, moi le vacciné). La descente sera peut-être plus douce ?

ON verra ce qu’il adviendra. A la rituelle « après la pluie le beau temps », je préfère le réalisme de Montaigne "Un bien ne succède pas forcément à un mal, un mal encore pire peut lui succéder"

 

Il se trouve que la période politique actuelle prouve qu’en effet le pire n’est jamais pleinement atteint. Corbière et Obono élus au premier tour, si c’est pas une preuve qu’on peut toujours faire pire…

lundi 13 juin 2022

S'enfuir et après

 


Lorsque nous n'avons rien à dire, laissons d'autre le dire. S'enfuir.. Et après ? 

dimanche 5 juin 2022

Joyeux anniversaire mon bébé

J’écris peu. Du moins sur mon blog. Aujourd’hui, j’ai configuré le PC de mon bébé. Qui arrive à 11 ans. Il devient un petit adolescent…

Hier soir ma sœur était avec sa fille de 1 mois. Il y a toujours des bébés et c’est beau.

A part ça un orage vient de débuter. Ça tombe dru. Je vais retourner devant Rolland Garros et attendre tranquillement Pays de Galles Ukraine. 
Pas de blues du dimanche soir. Je l’aurais demain 


mercredi 25 mai 2022

vendredi 20 mai 2022

Comme une envie de vomir

La phrase de Vahid Halihodzic quand Fabrice Fiorèse a quitté le PSG pour aller à l'OM le dernier jour du mercato : "je suis rentré chez moi et j'ai vomi".

Entendre l'ancien chef de mon groupe parlementaire, que j'ai rencontré aux universités d'été d'Oser la France tenir un discours très digne, trahir sa famille et entrer au gouvernement. Moi aussi j'ai vomi.  

Damien Abad, Eric Woerth... La trahison s'appelaient hier Le Maire (le renouveau c'est Bruno) et Darmanin. Tout se paie un jour... 

mercredi 11 mai 2022

mardi 10 mai 2022

Continuons à jouer

Donc aujourd’hui, en quelques mots. Ma sœur fait un truc qui ressemble à un AVC. Au boulot on me propose pire qu’un placard. C’est indécent. Et sur le boulot, le reste, on continue à m’emmerder avec plaisir. 

Point positif. J’étais à un audit à Marseille. Dans les nouveaux quartiers des Docks

Point négatif demain j’y retourne pour 8h. L’entreprise est sympa. 

Sinon j’attends la suite…