mercredi 21 septembre 2011

Ma banque est en crise ? Oui mais elle est trop cool

Je suis au Crédit Agricool

(j'adore les Nuls...)

Vérité Royale...

Ségolène Royal a décidé de sa campagne des primaires : ça sera un dézingage en règle de ses adversaires au PS. Elle joue son va-tout. Souvent avec une mauvaise foi qui me fait plutôt mourir de rire...

Dernière sortie en date : « Martine Aubry n'a pas dit la vérité. Or, les Français qui ont déjà beaucoup été trompés depuis cinq ans méritent la vérité et veulent des responsables politiques intègres, qui ne leur mentent pas».

Non, Martine Aubry n'a pas dit la vérité. Et oui, les français veulent des responsables politiques qui ne mentent pas.
On ne rappellera donc pas, ou alors rapidement, les mensonges de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle de 2007. Sur des propositions auxquelles elle ne croyait pas, mais qu'elle défendait avec arrogance. Sur sa relation avec François Hollande "qu'elle avait demandé en mariage à Tahiti", alors que dans les faits...

Ségolène Royal a raison : les français veulent des politiques intègres qui ne leur mentent pas. Peut être est ce aussi pour ça que des sondages la mettent en 4eme position des primaires socialistes...

mardi 20 septembre 2011

On ne meurt jamais en politique...

Aujourd’hui, François Hollande pourrait gagner l’élection présidentielle…

Je relis, avec l’émotion de celui qui constate que le temps qui passe ne revient jamais, ce billet que j’avais écrit au soir des élections présidentielles de 2007. François Hollande était premier secrétaire du PS, et il était vomi par les militants, et par son ancienne femme de candidate. Il avait été élu homme politique de l’année en 2004, et il devait être brulé en 2007. La défaite aux présidentielles, pour beaucoup, c’était lui.
« Le plus grand défaut de Ségolène Royal, c’est son compagnon ». La phrase était du toujours très délicat Arnaud Montebourg, en Février 2007. Et grosso modo, le lynchage général était fait de la même musique… « Le Culbuto star de la synthèse molle », c’était François Hollande. Celui qu’il fallait vite remplacer, virer, jeter…

Ah, c’était bien Reims 2008, enfin on le mettait dehors. Il revient par la fenêtre. Et il risque de gagner l’élection présidentielle. A l’automne 2008, je ne connais pas beaucoup de gens qui aurait misé une pièce sur Hollande. Moi non en tous cas…

Nicolas Sarkozy était aussi un exemple phare de l’immortalité en politique. Présidentielle 1995, il choisi Balladur, le mauvais cheval. Quelques mois plus tard, il se fait cracher dessus par les militants du RPR. Il est mort…
Il revient. Et il meurt à nouveau. On oublie souvent les européennes de 98’, où la liste RPR-DL de Nicolas Sarkozy se fait battre, à droite, par la liste Pasqua-Villiers. Normalement, au soir de 98’, Nicolas Sarkozy est fini. Mort…
Mais visiblement en politique on meurt plusieurs fois, et moins de 10 ans plus tard, il est élu président de la République.

Pour ça aussi que parier aujourd’hui sur sa défaite l’an prochain, oui, pourquoi pas tant elle parait évidente aujourd’hui… Mais bon…

On pourrait aussi penser à Alain Juppé, qui est mort une fois en 1997. Qui revient chef de l’UMP, avant l’exil au Québec, et sa mort politique annoncé au 20 heures de France 2 par Olivier Mazerolle. Résurrection éphémère en 2007, avant la défaite aux législatives de Bordeaux. Et aujourd’hui, Alain Juppé est le recours possible à droite…

On meurt tellement de fois en politique. Les plus anciens pourraient me parler de De Gaulle, de Mitterrand… Tellement d’exemples.

Quelque part, c’est joli de se dire que la politique permet plusieurs chances… Que l’on n’est jamais fini, et qu’une nouvelle chance est toujours possible. Bel exemple de vie…
Et puis d’un autre coté, on soupire devant cette absence totale de renouvellement. On pense à ces politiques anglosaxons qui se retirent de toute vie politique après une défaite électorale. On espère un Jospin, et on a une Royal…
Et aujourd'hui, quid de Dominique Strauss-Kahn ?

On ne meurt jamais en politique. C’est un simple constat. Je ne sais dire s’il est positif, ou non…

lundi 19 septembre 2011

Il parait que Royal fut allée en Corse : j'espère qu'elle a passée de bonnes vacances...

Les intégristes ségolistes sont merveilleux. Ils se croient toujours agressés. Et dans leur parano maladive, ils se croient obligés d'interpeller ceux qui n'en parlent même pas, de leur icône.

J'ai vu que j'étais interpellé par une blogueuse que je ne connaissais pas (et à qui je passe le bonjour quand même). Qui ne me connait pas non plus, mais qui m'a vu retwitté par un de ses amis bataves. D'ailleurs soit dit en passant, être cité par un blog médiapart, ça fait toujours quelque chose de drole...

Donc cette blogueuse m'offre un PS dit dit en substance ceci :
Je tiens à dire à certaines personnes ("pas de gauche" mais retweetée par un pro Hollande dans ma TL) qu'il y a 7 jours dans une semaine, 30 dans un mois, et que Ségolène Royal a réussi à aller en Corse ET à la fête de l'Huma. Oui je sais, c'est une sorcière ça compte pas.
Je suis cette "certaine personne".

Donc je vais lui répondre. Royal est allée en Corse il y a une semaine ? On s'en moque. Ce n'est pas le sujet. Le sujet est que cette dernière est allée s'agenouiller devant le Pape Mélenchon, pour se faire bénir par la gauche de la gauche (la vraie, la pure). Pour en plus se faire siffler par quelques humanistes profonds et tolérants. Outre le fait que j'ai trouvé cette transhumance politique ridicule, je pense que c'est une erreur politique. C'est mon mon avis.
Pendant ce temps, François Hollande a décidé de ne pas se prêter à cette mascarade, : il a eu raison.

Alors que Royal soit allée en Corse la semaine dernière, c'est très bien. J'espère qu'elle a eu beau temps. Meilleurs, en tous cas, que les sifflets, légitimes, qui l'ont accompagné à la Courneuve. A cette fête de l'Humanité qui ne rassemble visiblement pas que des humanistes.

Après, je ne sais pas si Royal est, ou pas, une sorcière. Là aussi, je m'en fous, ce n'est pas mon problème. Je pense en tous cas qu'elle aurait été une mauvaise première secrétaire du Parti Socialiste, et qu'elle serait une piètre candidate pour le PS, comme elle le fut en 2007.
Et que si ses fanatiques pensent lui rendent service en exacerbant leur paranoïa tous les trois commentaires, en combattant des moulins, et en interpellant des gens qui ne parlent même pas d'elle, c'est mal barré pour elle...

J'avais fait le pari que Montebourg, que je n'apprécie pas plus que ça, finirait devant Royal aux primaires du PS. Quand je vois l'attitude de bien de ses soutiens, j'en suis encore plus convaincu...

dimanche 18 septembre 2011

Bébé a pleuré devant TF1 ce soir... (#DSK)

Grosse fève de ma part ce soir. Le Canal Football Club était en pub, et j'ai zappé. Je suis tombé sur TF1, alors que j'avais dit que non, 100 fois non, je ne regarderai pas. Et j'ai regardé DSK.

Juste quelques instants, pour avoir mon bébé faucon, lové dans mes bras, pleurer comme un gros malheureux. Comme moi sans doute, il a trouvé Dominique Strauss Kahn vieilli. Je ne dirai pas usé et fatigué, mais en tous cas bien moins crédible qu'il y a quelques mois, quand on se levait un dimanche avec une baffe dans la gueule, voyant le favori de la présidentielle menotté et emprisonné.

Il aurait du se taire ce soir. J'ai l'impression qu'il a explosé le mythe qu'il s'était fait. Je n'ai jamais été strassukanhien, mais j'avais l'impression d'une épaisseur. Qui ce soir s'est consumée...

Dommage, et un gros gâchis. Qui a fait pleurer bébé. Mais je dois apprendre à ne pas lui montrer de vilaines émissions à la télé.

Sans doute pour ça que le provençal que je suis ne lui montrera pas le Lyon Marseille de ce soir. Car j'ai peur. Très peur...

La Corse, c'est mieux que la Courneuve

Ce weekend c'est la fête de l'Humanité à la Courneuve. En cette période de primaire, forcément, tous les candidats socialistes y vont se faire adouber, par la gauche de leur gauche. Enfin adouber... A la Courneuve, si on ne reçoit pas d'œufs sur la tête par les grands humanistes qui y participent, on se fait huer, siffler, insulter...
Mais il y avait quelque chose d'assez stupéfiant de voir Jean-Luc Mélenchon accueillir les candidats à la primaire socialiste, tel le pape qui bénit ses visiteurs à genoux... Stupéfiant.

A coté de ça, François Hollande a préféré aller en Corse, à la rencontre des Corses. Pas pour écouter des chanteurs "citoyens" dire que les riches c'est des salauds et qu'il faut faire la révolution. Non, pour faire campagne.

Pour certains, c'est de la part de François Hollande une faute. Pour d'autres, c'est une bonne chose d'éviter ce cirque de la Courneuve.

En ce qui me concerne, je pense que François Hollande est le grand gagnant de ce weekend. Il n'est pas allé se mettre à genoux devant des intolérants notoires qui, de toutes manières, viendront à la gamelle à la fin pour quelques postes éligibles (le Parti Communiste avant, le Front de Gauche aujourd'hui, n'est rien sans le Parti Socialiste qui les aide à exister...), et c'est très bien comme ça.

Je ne voterai pas au primaire, je ne suis pas de gauche. Mais je crois qu'une élection présidentielle, c'est un peu plus large qu'un simple rassemblement de la gauche, du centre, de la droite. Au final, il faut rassembler plus de 50% des électeurs, et je suis toujours convaincu que cela ne se fait pas en effrayant ceux qui n'ont pas voté pour toi la fois dernière.
Et n'en déplaise à beaucoup, je suis convaincu l'élection se gagnera au centre cette année encore. Parce que beaucoup votent moins pour quelqu'un que contre des personnes qui leur font peur.

Parce que l'erreur de Nicolas Sarkozy a été de privilégié sa "droite populaire" à la droite humaniste, centriste et libérale, qui reste majoritaire dans son camp. Et que l'erreur de certains candidats de gauche est de chercher à tout prix ce "certificat de gauchisme", y compris en se faisant insulter par des gens à la fête de l'Humanité.

Aujourd'hui, je pense qu'il y a de grandes chances que François Hollande gagne la primaire dès le premier tour. Parce que ce weekend en tous cas, il a montré que c'était sans doute le plus sérieux des candidats socialistes. Et le moins enclin à aller se vendre aux plus intégristes, qu'ils soient verts, rouge, jaune ou orange à pois marrons.
De là à ce que je vote pour lui aux présidentielles ? Je l'ai écrit précédemment, les alliances seront importantes. Si ce dernier décide de se passer du Front de Gauche et des Verts...

vendredi 16 septembre 2011

Pour moi, cela ne sera pas elle (Martine Aubry)

Je n’ai pas regardé le débat du PS hier soir. Donc l’analyse argumentée et pas militante du tout, ce n’est pas ici que vous la lirez.
Je n’ai pas regardé le débat du PS, car je ne me sens pas concerné. Des gens qui parlent entre eux, uniquement à ceux de leur bord, ça ne m’intéresse pas. Et puis bon, passer une soirée avec Royal et Montebourg, alors que Rennes joue en coupe d’Europe, et que Masterchief (c’est violent Masterchief) passe sur la une, et que j’ai un chouette livre à lire sur ma table de chevet... Non, mieux à faire.

Donc je n’ai pas regardé. Par contre, j’ai su un peu ce qui s’y était dit dedans. A lire notamment le très bon compte rendu de Toréador sur le sujet.
Et j’ai donc eu une confirmation : pour moi, ça ne sera surement pas Martine Aubry. Et d’une manière générale, si le (ou la) candidat(e) socialiste garde comme dogme « sortie du nucléaire », pour gagner les 2% d’Eva Joly au deuxième tour, et proposer des ministères aux écologistes, cela sera évidemment sans mon vote.

Je ne motiverai pas plus que ça ma remarque. Sinon que tout dogme lancé telle une publicité n’est jamais une bonne chose. Nous le voyons aujourd’hui, avec la règle « non remplacement d’un fonctionnaire sur deux ». En pratique, la limite de cet exercice purement comptable et d’affichage est terrifiante. Surtout quand dans les faits, on augmente considérablement des services des régions ou des départements, pour des missions dont l’utilité n’est vraiment pas évidente… Pour laisser d'autres services, vitaux pour notre société (justice, médecine, école aussi, mais les profs, pas ceux qui tournent autour...), totalement exsangues...

Donc là, pour ratisser les voix des verts (je ne dis pas « les écolos », parce que pour moi les Verts sont tout sauf écologistes…), Martine Aubry a son slogan : « sortir du nucléaire ».
Pourquoi pas après tout. On ne sait pas ce qu’on fera à la place, mais le slogan est gentil. Il faudra juste songer aussi à avertir la filière médicale et les malades, qui sont des énormes utilisateurs de sources nucléaires. Il faudra aussi avertir les gens qui vont accueillir à coté de chez eux les sympathiques éoliennes. Ou les villages qu’on évacuera et détruira pour créer la retenue d’eau artificielle qui alimentera les barrages hydroélectriques. Ou encore mes amis de Camargue que de nouvelles canalisations de gaz et de pétrole seront creusés dans leur sous sol : comme ce dernier est déjà bien gorgé d’hydrocarbure, un peu plus ou un peu moins…
Enfin je dis ça je n’en sais rien : actuellement on a juste le slogan « sortir du nucléaire ». Pour faire quoi ? On verra ça plus tard.

J'ai juste la faiblesse de penser que les choses sont justes un peu plus compliqués que ça. Et qu'un slogan bête, pour faire plaisir à des logiques purement idéologues, c'est un peu juste quand le sujet mérite plus de réflexion.

Non, Martine Aubry ne va pas assez loin. Sortir du nucléaire n’est pas suffisant pour sauver la planète. Sortons de la sidérurgie aussi… Le 25 Juin de cette année, deux ouvriers sont morts dans la Loire suite à l’explosion d’un four d’une fonderie. Un four qui explose, ça me rappelle un souvenir douloureux de cette semaine, qui a eu un peu plus d’impact…
Et d'une manière générale, qu'on sorte de l'industrie : ça pollue, ça fatigue, ça peut être dangereux pour la santé... Et vu l'état de notre secteur industriel, ça ne sera pas difficile... Et puis aussi qu'on sorte du travail, parce que c'est fatiguant. Et de la voiture aussi, parce que ça tue et ça pollue...

J’avais écrit il y a quelques temps que j’aurais pu considérer la candidature d’un Dominique Strauss-Kahn. Quelque part, même s’il eu des paroles parfois malheureuses, je pourrais aussi considérer la candidature d’un François Hollande par exemple. Des hommes qui me paraissent avoir des politiques sérieuses et raisonnables.
Sauf qu’il y aura, au final, le problème des alliances politiques. Je ne voterai pas pour une personne qui ouvrira son gouvernement, et forcément sa politique, à des gens comme Jean-Luc Mélenchon (qui viendra à la soupe parce qu’elle est bonne), ses amis communistes, ou les encore les verts d’Eva Joly ou Jean-Vincent Placé (qui est connu à présent : on peut le citer).

Après, quant au débat des primaires… Bon, y en a d’autres parait il. Je tomberai peut être, par hasard, sur un de ceux là en passant devant ma télévision…

jeudi 15 septembre 2011

La société géniale

En pleine crise financière, ça fait toujours rigoler...

(bien placée pour les placements... c'est con, mais ça me fait sourire)

mercredi 14 septembre 2011

Le push qui me réveille, pour me dire que Villepin est relaxé...

On l'aurait presque oublié avec tout ce qui se passe ci et là, mais aujourd'hui la cour rendait son verdict sur l'affaire Clearstream la bien nommée... Et finalement mon iPhone m'a réveillé, en me pushant l'information : La cour d'appel relaxe Dominique de Villepin.
Youpi.

C'est fou de se faire réveiller par une information dont j'ai souvent parlé l'année dernière, mais que j'avais complétement oublié... Et dont, honnêtement, je me moque... Tellement que j'en fais un billet (mais ça rend malade de bloguer)...
Hier soir, je me suis fait réveiller par un push de l'Equipe qui me disait "Marseille solde ses dettes en Grèce et gagne 1-0". J'étais content, mais je me suis rendormi. Je n'ai pas vu le match, j'étais épuisé, une petite gripette de fin d'été qui casse les jambes, et le dos, et la tête... (alouette)

Et puis entre nous, ça me change des pushs où on apprend que les bourses s'écroulent, en fin de journée... Je devrais les aligner, ces pushs...

Donc voilà, ce matin mon iPhone me réveille pour dire "Villepin est relaxé". En attendant peut être d'autres procès, puisque visiblement 2012 sera riche en histoires politico-financières qui puent de l'œil de bronze...

En tous cas, l'intérêt de ce push aura été aussi de me dire que je suis au boulot, et qu'il faudrait que je m'y mette. Où sont mes daffalgans ?

mardi 13 septembre 2011

Va faire le ménage, la femme !

Que mes copines de blog et autres camarades féministes me pardonnent mon élan machiste du matin, mais ce n'est pas ma faute. C'est, encore une nouvelle, la faute à Ségolène Royal, qui parlait dimanche de donner un "coup de balai"...

Et donc Ségolène Royal, jamais avare de mise en scène douteuse, a assené cette phrase :
«Il y aura du ménage à faire. Et ce n'est pas plus mal que ce soit une femme qui soit élue pour faire le ménage.»
Je me souviens fut il un temps où l'ancienne candidate à la présidentielle excellait dans la victimisation à outrance, jusqu'au ridicule d'un féminisme à deux balles. "Vous dites ça parce que je suis une femme" était la réponse couperet, qui interdisait toute critique, toute discussion.
Aujourd'hui, elle joue l'auto-dérision. Ou elle dit, une nouvelle fois, n'importe quoi. Chacun aura son avis. Pour ma part, j'ai le mien (et ne m'étonnerait pas qu'une nouvelle fois, elle dise n'importe quoi...)

Par contre, qu'on ne me traite pas de machiste si j'amène ce soir un aspirateur neuf à Falconette : c'est Ségolène Royal qui a trouvé que madame était meilleure que moi pour faire le ménage... (j'irai boire une bière pendant ce temps...)


(en bonus track : un peu de 'Vas laver mon slip la femme'... Omar et Fred sont drôles)

lundi 12 septembre 2011

Savoir se taire...

Par moment, l’envie d’aller sur son blog, son Facebook, son Twitter, pour écrire ce qui nous arrive dans l’instant est tenace. Par moment, l’envie de répondre à ce que l’on peut lire, ou entendre, nous tenaille le corps et le cœur.
Mais quelque chose nous intime l’ordre, le conseil plutôt, de se taire. Un « chuuut » amical, presque maternel, qui vient se poser sur nos lèvres…

J’aurais envie d’écrire sur cet accident qui s’est passé aujourd’hui à quelques dizaines de mètres de mon bureau. J’étais rentré à la maison pour manger avec Falconette et bébé quand s’est passé le drame. Et j’ai donc vécu, un peu à la radio, un peu via les coups de fils affolés de mes proches sur la route, ce qui se passait.

Il y aurait beaucoup à dire. En ce qui me concerne, c’est le deuxième mort professionnel que je rencontre (de loin), sur le lieu où je travaille. L’été 2007, un ouvrier est tombé d’un toit, une chute mortelle. Aujourd’hui, c’est un four de métal en fusion qui a provoqué cette tragédie. Des fours, il y en a dans ma région...

C’est juste dramatique. Ce soir, j’aurais envie d’écrire sur ces conneries que l’on peut lire ici et là, quand durant l’alerte on se balade sur Twitter, ou Facebook, ou même les médias. Mais à quoi bon ? La polémique n’est pas grand chose...

Juste savoir se taire… Ne rien dire, et fuir le tumulte… C’est parfois la meilleure des choses à faire. En tous cas en cette soirée où, en plus de la stupeur et de la tristesse, une petite grippe estivale est en train de m’épuiser, je n’ai envie de rien d’autre…
Sinon d’aller me coucher.

dimanche 11 septembre 2011

C'est beau, un chevalier d'or... (mon 11 Septembre)

Le titre pour introduire une vidéo que j'ai trouvé très belle. Un hommage aux chevaliers d'or, version Saint Seiya Lost Canvas. Une très belle version que cette saison de Lost Canvas, qui salue dignement son ainé de Masami Kurumada, celle qui nous a donné, à beaucoup dont certains sont devenus de bien proches ami(e)s, énormément de plaisir. Et des souvenirs merveilleux, qui me reviennent toujours en surface quand arrivent ces fins d'été...

J'ai déjà souvent écrit ici, mais mon 11 Septembre ne sera jamais celui qui passe en ce moment, en boucle, sur les chaines d'information. Mon 11 Septembre est plus égoïste, et il me ramènera toujours chez cette personne que j'aime vraiment, dans cette ville que j'aime vraiment et qui a été frappé hier soir par un cyclone breton (la crise, on y est...).

Mon 11 Septembre, c'est aussi de la douleur et de la tristesse. Oh, elle ne verra pas la venue d'un président de la République en exercice, ni les hommages de la nation. Juste nos souvenirs, ceux des gens qu'on a aimé. Et penser, toujours, à ceux qui restent et qu'on aime également énormément, même si physiquement, parce que pleins de (sans doute bonnes) raisons, on est moins présent...

J'étais allé faire du vélo hier après-midi (bien m'en a pris : je suis bloqué du dos depuis hier soir, enfin c'est HS...). Quand je roule, ou que je cours, j'ai toujours l'esprit qui vagabonde un peu. Là, je passais dans le lotissement d'une amie d'enfance, dans un village à coté. Quand j'étais jeune, je me souvenais que j'y passais en mobylette, espérant la voir "par hasard". On est idiot, quand on est jeune... Aujourd'hui, je sais qu'elle a déménagé, mais je me sentais comme cet enfant de 14 ans qui "espérait" il ne savait pas encore trop quoi, mais bon...
Et je pensais que finalement, j'ai rencontré la mort que bien tardivement. Trop jeune pour être pleinement conscient de la mort de mon premier grand-père par exemple.

La première fois que je suis allé à un enterrement, j'avais 23 ans. Un ami du lycée. Une époque dont je ne gardais que deux amis, celui qu'on a donc enterré en 2000, et celui qui était assis à coté de moi dans l'église, et qui deviendra 10 ans plus tard mon témoin de mariage. C'était la première fois que j'ai eu à faire à la mort. Celle, brutale, d'une voiture qui se prend un platane de face.
Je ne me souviens pas de la douleur que j'ai eu. Je me souviens par contre de la surprise, et de ce sentiment d'irréversibilité quand se ferme la tombe. C'est terminé, on y reviendra plus dessus...

Il y a cette année dernière, où j'ai vraiment pris conscience de nos morts. Mon ami le maire de mon village, un deuxième papa pour moi. Et la douleur, forte, qui perdure aujourd'hui encore. Une soudaineté aussi violente que cet éclair dans un brulant ciel d'Aout... Mon grand-père quelques mois derrière. Une mort attendue celle là, parce que la vieillesse, et la maladie qui ponctue inlassablement le rythme de nos journées. Où on sait, au final, que l'issue ne peut être que fatale...

Et je garde aussi, au milieu de mon cœur, ce 11 Septembre. Un ami, lui aussi malade. Et une amie, qui reste, et à qui je pense énormément aujourd'hui. Je pense à eux tous les deux. Et me dit que, tout en haut, il doit rigoler de savoir que bébé Faucon est un Gémeaux, un descendant de Saga...

C'est un billet décousu, que je ne sais pas trop comment conclure... Je reprendrai juste mon titre : c'est beau un chevalier d'or. Et dans les cœurs de ceux qui aiment, c'est immortel...

vendredi 9 septembre 2011

Ségolène Royal : la politique par les paroles (blessantes, cela va de soit)

Je n'aime pas Ségolène Royal. Le rappeler en début de billet permet de bien mettre le doigt sur la relative objectivité de ce billet. Mais, après tout, un blog personne n'est pas fait pour être objectif.

Je n'aime pas Ségolène Royal. Et chaque pas de son parcours me confirme ce triste état de fait. Dernier éclat en date : ses déclarations hallucinantes sur ses camarades, qui apportent beaucoup à la politique. Comme le rappelle Nicolas, elle avait déclaré : « Non, vous ne me ferez dire aucun mal des autres candidats parce que je pense qu'il faut garder le débat à un certain niveau. » Cela ne sera pas la première qu'elle aura fait l'inverse de ce qu'elle annonçait...

Sur Martine Aubry : « sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile ». Autant de suffisance de la part de Ségolène Royal n'est pas surprenant. Cela fait juste sourire, quand on pense à ses réussites en 2007 aux présidentielles, et l'année d'après aux riantes primaires de son parti...

Sur François Hollande : «Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? ». Je me demande si les français pourrait citer une seule chose qu'à réaliser Ségolène Royal, à part des fèves en veux tu en voilà ou des déclarations délirantes.
Comme le fait remarquer mon copain Disparitus, dire cela de son ancien compagnon, père de ses enfants, c'est assez, comment dire... ?

Il y a un truc terrifiant en politique, qui est source de défaite future : c'est quand on commence à balancer des saloperies sur les autres. L'électeur n'aime pas ceux qui balancent des étrons. La "candidate des solutions" continue sa descente...
Je pense qu'elle terminera derrière François Hollande, Martine Aubry et Arnaud Montebourg aux primaires de son parti. Et quelque chose me dit qu'elle le prendra mal, et qu'on n'est pas au bout de nos surprises...

La dame clamait "fraternité" dans un one woman show surréaliste d'amusante mémoire. Elle en est loin. De même que, je l'espère pour le Parti Socialiste, et pour la France, elle sera loin au classement final de la primaire de son parti...

jeudi 8 septembre 2011

Touchons à la niche du voisin, ça sera mieux...

En plein débat sur les niches fiscales, rabotées ci et là, un excellent billet qui m'a été twitté (je ne sais plus par qui, pardon) depuis Atlantico. L'auteur : Hugues Serraf, journaliste. Le titre : "Déficit : supprimons les niches fiscales de mon voisin de palier !".
Pour lui, notre logique est implacable : les niches fiscales à raboter sont celles des autres. Forcément, dans la notre de niche, il y a un chien qu'on aime bien, et qu'on n'a pas envie de déranger...
Tiens, moi qui vous parle, je déduis chaque année 7 650 euros de mon revenu imposable au prétexte que les journalistes ont la capacité de faire plier n'importe quelle majorité à coup de plus sergent-major. Et l’an dernier, en changeant les fenêtres de mon appartement, mon discount supplémentaire a littéralement explosé celui que j’avais obtenu sur ma déclaration précédente en remplaçant ma chaudière…

L’an prochain, je m’achèterai peut-être une œuvre d’art ou deux. Ou un yacht dans les DOM-TOM. Ou des parts dans une SCI en loi Robien. Ou de l’assurance-vie… Je ne sais pas. J’hésite encore. 486 niches, c’est un peu comme le rayon céréales chez Auchan : on voudrait pouvoir tout emporter (...)


(...) Les niches fiscales, il faudrait les supprimer, tout le monde est d’accord à l’exception de tous les autres. On pourrait évidemment ne supprimer que celles qui ne rapportent vraiment rien à la collectivité, comme celles qui ne profitent qu’à mon voisin de palier et ma cousine Albertine, par exemple, et constituent un véritable scandale.

Ah, mais quel gouvernement aura le courage de s’y attaquer, à mon voisin de palier et à ma cousine Albertine, dont on connaît le légendaire pouvoir de nuisance ?!

Un gouvernement de droite ? Tu parles ! Mon voisin est chef d’entreprise et membre de l’UMP et c’est un risque qu’un Sarkozy ne voudra jamais courir… Un gouvernement de gauche ? Allons donc ! Ma cousine Albertine est responsable syndicale dans l’Éducation nationale et je vous garantis qu’elle ne laissera jamais passer une chose pareille !

Le billet est simple, et réussi. Finalement, on en est tous là. On veut tous des économies là où on n'est pas impacté, et faire payer les autres, qu'ils soient riches si on est pauvre, fonctionnaire si on est dans le privé, chômeur si on a du travail, etc, etc...

Sacré challenge...