vendredi 4 mai 2012

La fin du film


Normalement, Nicolas Sarkozy perdra dimanche l’élection présidentielle. Écrire cela me semble plus juste que de dire que François Hollande l’aura gagné, quoique la campagne de ce dernier, sur les derniers jours, aura été d’une bien meilleure qualité.

J’aurais beaucoup de choses à écrire ce matin, et énormément de choses se bousculent dans ma petite tête d’électeur normalement de droite. Le souci, lorsqu’on blogue peu, c’est qu’énormément d’idées et de points que l’on voudrait évoquer s’entrechoquent. Au risque de rendre le billet illisible. Mes professeurs de blog me disaient souvent « une idée, un billet ». Là, une nouvelle fois, ils seront en colère vis-à-vis de leur élève…

Nicolas Sarkozy donc. Sa défaite, probable, dimanche soir, sanctionne à mes yeux plusieurs choses. Un mandat général d’abord. Évidemment que le bilan n’est pas excellent. Il est moins pire que ce que le caricature la gauche dans sa campagne militante, mais il est en deça des espérances nées de 2007.
Pour autant, je ne perds pas de vue que depuis deux ans, c’est la fête des sortants en Europe. La gauche, qui a perdu en Espagne, au Portugal, en Grece, en Angleterre, en Irlande, ne devrait pas perdre cela de vue. C’est aussi pour cela que je parle plus de la défaite de l’un que de la victoire de l’autre.

Le mandat sur le fond, c’est une chose. Si elle est sanctionnée, elle ne la sera pas plus que dans les autres pays qui ont sanctionné la gestion du pouvoir socialiste en place. Par contre, je pense que la forme du mandat de Nicolas Sarkozy sera le point qui aura fait le lit de sa défaite.
Je parle souvent de l’affaire Jean Sarkozy et EPAD. J’ai l’impression que cela reste le début de la fin, parce que cela a montré une totale déconnexion entre le pouvoir et « la France d’en bas », pour rendre à Raffarin et à cette droite là l’hommage qu’ils méritent. Le manque de classe de la manière d’exercer le pouvoir de la part de la présidence et de l’UMP officielle des Copé, Lefebvre ou Morano faisant le reste. 

Il est facile d’en venir ensuite sur la campagne elle-même. J’ai toujours réprouvé les campagnes à la la salaud, où on fait pire que mépriser l’adversaire : où on l’insulte et le traine dans la boue. Parce que l’électeur lambda, il déteste ça. J’ai toujours affirmé ici que les sorties d’Accoyer, Morano, Copé dernièrement, Lefebvre avant lui, seront sanctionnés dans les urnes. Je n’éprouve aucun plaisir à avoir eu raison…
La campagne du clan UMP a été une mauvaise campagne. Je ne parle pas de l’inflexion très à droite de Sarkozy : qu’il veuille récupérer les voix qui se sont portés sur Le Pen ne me choque pas. Tout le monde veut récupérer des voix. Les indignations sélectives de la gauche qui instrumentalise le FN espérant le faire monter et affaiblir la droite républicaine, ne méritent pas grand commentaire. Mais les outrances d’un Montebourg qui traite Sarkozy de candidat d’extrême droite, où les sorties toujours lefebvrienne d’un Benoit Hamon, ont eu finalement peu d’échos face au tintamarre d’une UMP officielle qui se sera vautrée dans une campagne ras de caniveau. 
J’en suis pour ma part assez triste, parce que j’espérais mieux, bien mieux.

Une défaite de Nicolas Sarkozy, probable dimanche soir, montrerait l’inefficacité d’une telle manière de faire campagne. Militer en insultant les autres, en cherchant perpétuellement à les dénigrer et à les provoquer, ça ne marche pas. Évidemment que la gauche n’a cessé de faire ça durant le mandat de Sarkozy. Mais pendant la campagne, c’était assourdissant du coté Sarkozy. Ça ne plait pas à l’électeur. Qui attendait autre chose.

Pour autant, je ne voterais pas François Hollande dimanche. Si j’en avais eu l’occasion, l’image du meeting (je ne sais plus lequel) où le premier rang montraient côte à côte Eva Joly, Martine Aubry et Harlem Desir me dissuade. Je n’oublie que voter Hollande, c’est aussi voter pour une majorité que je ne veux pas. Je n’aime pas Copé, mais je le préfère à Montebourg. Je ne suis pas fan de Morano, mais je la préfère à Eva Joly et ses amis verts.
Et puis je n’ai aucune confiance en les socialistes pour « moraliser » la vie politique, chose nécessaire. Je n’ai aucune confiance en ces gens là, qui de Reims à Marseille en passant les parachutages en veux tu en voilà, ne m’ont jamais rien prouvé. Sinon que je ne partage leur vision de ce qu’est la politique.

Il n’empêche. Si François Hollande est élu, je lui souhaiterais bonne chance. Je ne serai pas « groggy ». Pas ravi non plus. Mais ce qui m’importe, c’est que mon bébé faucon puisse vivre dans un pays en bonne santé. Je ne fais aucune confiance en Hollande, Aubry, Joly & co pour faire mieux que Sarkozy et sa bande. Mais s’ils doivent exercer le pouvoir, j’espère qu’ils feront des choses positives.
En tous cas, sur ce modeste personnel qu’est mon blog, je n’hésiterai pas à écrire tout le mal que je pense d’eux s’ils m’en donnent l’occasion. Je pense que du mal et des critiques d’Hollande et des socialistes, je n’en lirai pas des tonnes sur le net…

Mais quoi qu’il en soit, de la même manière qu’en 2007, le vainqueur de 2012 le sera avec un peu moins de la moitié des électeurs qui n’ont pas voté pour lui. Et davantage qu’en 2007, il exercera le pouvoir dans un pays divisé. Ca ne sera pas facile pour lui. Et ça risque d’être difficile pour nous.

Qui que soit le vainqueur, j’ai toujours exprimé ici un pessimisme très fort. Je crains que ce dernier perdure lundi matin, et pendant bien longtemps…

mercredi 2 mai 2012

L'OM a gagné ! (Miracle)

Ce soir, l'OM gagne. J'en suis ravi. C'était inespéré.
Queen en avait écrit une chanson...

Un miracle... Si la droite gagne dimanche, on en aurait un autre, de miracle...


(sinon, c'est moi ou ça devient pénible de publier une vidéo sur Blogger avec la nouvelle version ?)

mardi 1 mai 2012

Jean-Michel Aulas continue à prendre les gens pour des cons

Suite aux insultes des joueurs lyonnais vis à vis des stéphanois, nous avons eu bien le communiqué officiel de l'OL. Qui était déjà, comme d'habitude, consternant. Ce n'était rien face aux déclarations de Jean-Michel Aulas, qui prend vraiment les gens pour des cons.
"« bâtard », dans le dictionnaire, est un enfant issu d’un couple non marié, ce n’est pas une insulte. Il n’y a pas eu d’insulte, simplement une joie excessive. Le Larousse fera foi devant les gens qui se sentent émus."

OK. Batard n'est donc pas une insulte... Mais Jean-Michel Aulas ne s'arrête pas là. Une demi-douzaine de ses joueurs risquent une suspension. Comme le marseillais Taiwo qui l'an passé, avait, dans un même "élan de joie excessive", insulté le PSG (en enculant les parisiens). Jean-Michel Aulas donc :
"Taiwo, ça n’avait rien à voir, c’était dans un stade. Là, il n’y a pas eu d’insulte". Dans un stade, on n'a pas le droit d'insulter les gens. Par contre, on aurait le droit de le faire sur la terrasse d'une mairie ?

Sans prendre le Petit Robert pour regarder la définition "d"enculer" (une insulte ou un simple verbe exprimant une action de pénétration anale entrant dans le cadre d'un acte sexuel consenti ?), Aulas a raison sur un point. Taiwo et ses joueurs, deux cas qui n'ont rien à voir. Car les joueurs lyonnais ont insulté une population depuis la terrasse d'une mairie, dans une maison de la république. C'est pire

J'aime bien la réaction de Laurent Davenas, président du comité national de l'éthique.  « Dire bâtard, dans le langage courant, c'est insulter me semble-t-il. Dans le sens commun, si vous traitez quelqu'un de bâtard, c'est que vous cherchez à l'insulter. À moins que les joueurs de l’OL soient des lecteurs assidus du Littré ».
J'adore... Enfin, prendre les gens pour les cons, il semble que c'est à Lyon qu'ils ont commencé...

Que cette demi-douzaine de joueurs soient sévèrement sanctionnés en cette fin de saison. En vertu de la jurisprudence Taiwo et du respect des gens.
Et que Lyon ne joue pas la ligue des champions l'an prochain. Le football en sortira grandit....

Un petit club, et un tout petit petit président, vraiment... 

Et c'est dommage... Je pense à mes amis lyonnais, à un en particulier (je t'embrasse Alex). Ils ne méritent pas ça...

L'Olympique lyonnais, un petit club...

Et si l'Olympique lyonnais était enfin sanctionnée ?

L'année dernière, suite à la victoire en Coupe de Ligue, le Marseillais Taiwe Taiwo s'était laissé allé à quelques champs moqueurs, voire insultants, vis à vis du PSG. L'émoi fut général. Les supporters choqués. La France du foot émue. Les éditorialistes et journalistes sportifs qui, d'une seule voix, demandèrent presque les oreilles et la queue du joueur marseillais.
Appréciez "the voice" de l'ancien défenseur marseillais (ça agresse un peu les tympans quand même).
Il été suspendu deux matchs.

Aujourd'hui, victoire en Coupe de France, face à la redoutable équipe de Quevily (brr j'ai peur). Et ce n'est pas un, mais au moins 6 joueurs lyonnais, qui s'en vont chanter, sur l'hotel de la mairie de Lyon, un chant insultant vis à vis du voisin de St Etienne. Qui lui non plus n'a pas demandé à être injurié par des joueurs aussi importants que Cris (le capitaine), Briand ou Gonalons (des internationaux), Lacazette, Umtiti, Grenier.
Il est mignon le chant : "emmenez moi, à Geoffroy Guichard, emmenez moi au pays des batards". Le pays de ma femme, dites donc...
Quand je vois le tolé provoqué l'an passé par le chant très con de Taiwo, j'attends au moins autant de sévérité de la part des commissions de discipline, habituellement très souple quand il s'agit de sanctionner Jean-Michel Aulas et ses nombreux dérapages, ou l'Olympique lyonnais.

Vous me direz "oui, mais suspendre six joueurs de Lyon à la fin du championnat, ça va le fausser". Mais on s'en moque de ça. D'abord Jean-Michel Aulas l'a dit lui même : "ce ne sera pas un échec si Lyon n'est pas en Ligue des Champions". Évidemment... 
Aulas qui, tel ses joueurs qui insultent d'autres équipes, n'a pu s'empêcher de déverser son fiel perpetuel sur d'autres clubs, crachant sur Lille et Rennes, et leurs mauvais résultats en Ligue Europa. Parler de son club en crachant sur tous les autres autours, jusqu'à se faire finalement détester de l'ensemble du football français, ça c'est une preuve de belle gestion...

Non, Olympique Lyonnais n'est pas encore un grand club. Loin de là. Des petits dirigeants, pleins de fiels et d'aigreur. Des petits joueurs, pas tant dans les actes (quoique de Nicoisie c'était marrant), mais dans les têtes et les paroles...
C'est dommage : y aurait beaucoup pour faire de l'OL un club populaire. Mais ce n'est sans doute plus l'ambition de Jean-Michel Aulas. Qui devrait faire attention : la vieuconisation arrive souvent plus vite qu'on ne le croit...

lundi 30 avril 2012

Joyeux anniversaire, et pitoyable polémique...

La polémique à la con du jour, c’est cette chouille d’anniversaire de Julien Dray. Et l’invité surprise, Dominique Strauss-Kahn.

Oui, de la part de Julien Dray, à une semaine du deuxième tour, faire une fête dans un restau branchouille, c’est très moyennas. C’est sans doute pas le Fouquet’s, mais les bons moments de la gauche caviar ne sont pas loin. Et ramener DSK dans le jeu est sans doute maladroit.

Pourtant, la polémique qui en découle est profondément ridicule. Et elle me gêne. Pour plusieurs raisons.

D’abord, que l’homme Julien Dray soit fidèle en amitié est une qualité à mes yeux. Dominique Strauss-Kahn vomi à ce point par ce qui était normalement ses « amis », cela me met très mal à l’aise.  « Belle hypocrisie » dit Vallenain. Ca va même au-delà de l’hypocrisie.
Je n’ai jamais aimé les lynchages. Que le lynchés ce soit appelé Julien Dray (déjà) y a quelques années, Eric Woerth, aujourd’hui DSK. Ce dernier est sous le coup d’enquête. Peut-être sera-t-il jugé coupable. Peut-être fera-t-il de la prison. Que faudrait-il de plus ? Qu’il reçoive des coups de pieds dans la tête en direct sur une chaine de grande écoute ?

La réaction de Ségolène Royal par exemple, jamais la dernière dans les colères sur-jouées et sélectives. « Je ne veux pas rencontrer cet homme, par respect pour les femmes ». Pourquoi pas ? Elle est écœurante, mais cela ne sera pas la première fois (et quelque chose me dit que ce ne sera pas la dernière). Elle joue son rôle, Ségolène Royal. Elle se montre aussi méprisable que celui qu’elle méprise.
Et Nicolas Sarkozy. Il a raison quand il dit « Imaginez une seconde que ce soit mon directeur de campagne et ma porte-parole ! ». Ben oui, la gauche serait partie dans des salves d’indignation montées en épingle, et aussi ridicules que les commentaires de Sarkozy et de l’UMP sur cette affaire. 
Oui, Julien Dray a sans doute été maladroit. Mais non, cela ne mérite pas de faire une affaire politique de cette histoire-là.

Et au final, cela me conforte mon opinion sur l’homme Julien Dray, qui me semble être quelqu’un d’intègre et de fidèle. Je ne partage pas tous ses combats, loin de là. Mais que ce mec invite ses amis à son anniversaire me le rend sympathique.

On crache sur DSK et Julien Dray, on traite Sarkozy de « candidat d’extrême droite », on fait siffler les journalistes… C’est bien… Mais plutôt que de continuer à se vautrer dans la petitesse, ça serait peut-être bien de faire une fin de campagne un peu digne. 
Juste pour la France et les français, qui savent qu’ils vont continuer à souffrir (sans doute davantage) après l’élection. Et qui peut-être méritent un autre spectacle…

dimanche 29 avril 2012

Albator est triste ce matin

Eric Charden est mort ce matin m'apprend mon iPhone. Pour beaucoup, Charden, c'était le copain de Stone. Pour moi, c'était la voix d'Albator.
L'équipage de l'Atlantis (ou Arcadia) doit être triste aujourd'hui... En bonus track, le générique de 1984. La série que je connaissais un peu mieux... Récré A2 c'est bien quand on a 7 ans.

samedi 28 avril 2012

Le billet le plus haut du monde

(je triche un peu : le wifi marche mal en vol)


Retour en France (mais toujours long la récupération des valises...)

- Posted using BlogPress from my iPhone

Promenons le chat...

Surprenante rencontre à Lisbonne, vers Belem... Le tramway nous ramène au centre, et sur le bord de la route, un homme promène son chat en laisse...

J'ai adoré...

jeudi 26 avril 2012

Le réchauffement climatique, c'est moche...

(c'est con aussi, mais ça m'a amusé...)

(mais temps de merde qui fait à Lisbonne m'amuse moins par contre...)

mercredi 25 avril 2012

Lisbonne sous la pluie, c'est joli (mais...)

Il pleut à Lisbonne. La ville reste jolie, mais il pleut. Pluie fine, un petit crachin bien breton ou normand. Mais ce n’est pas Cherbourg, c’est Lisbonne.
Un peu de frustration. J’imaginais un Lisbonne tout chaud et tout beau. Mais si aujourd’hui est frais et humide, c’est beau comme ville, délicieux même. Un coté Marseille qui m’est très sympathique. Un coté seulement, parce que c’est drôlement dépaysant.

En tous cas, pendant que je suis à Lisbonne, je ne suis pas l’actualité politique du moment. En ce moment, au bar de l’hôtel, la télé passe une rediffusion d’un match du calcio d’hier soir, avant de nous jouer un alléchant Real – Bayern de Munich. Sans doute le restaurant qui nous accueillera nous proposera une télévision en fond, pendant que nous dégusterons bacalhaus, ginjas, et une Sagres en pensant à une Comète où l’heure doit bientôt être à l’apéro…

Sinon, rien de plus. Demain, nous irons voir des musées si le temps reste au crachin. Nous avons bien pris aujourd’hui le pouls de la ville, j’en suis content.

Le reste ? Je ne sais pas ce qui se passe en France. Quelque part, je m’en moque. Je sais que les <strike>supporters</strike> crétins qui se prétendent supporters de l’OM refont une grève des encouragements (ils sont vexés que les entrainements de l’équipe se fassent à huis clos, quels minables…). 
Et j’imagine que la campagne du deuxième tour doit être un exemple de tolérance et de démocratie apaisée…

Et sinon, je lève la modération des commentaires tiens… En fait, ça m’emmerde plus qu’autres choses. Et je sais avoir des amis de blogs qui s’occuperont  bien de ma maison en mon absence, quand bien même nos votes et opinions ne soient pas toujours les mêmes.

La suite au prochain épisode (là, je vais boire une bière portugaise).

mardi 24 avril 2012

Bons baisers de Lisbonne

L'arrivée en avion à Lisbonne est à couper le souffle...

Quelques jours de repos. Je vais mettre le blog en modération, mais non sans boire une bière au bar de l'hotel.

Bordel, Chelsea a marqué le deuxième but contre Barcelone... Bon, tant pis, je passerai quand même un bon séjour. Ne vous battez pas trop en France pendant mon absence.

lundi 23 avril 2012

Sentiments électoraux de premier tour

Quelques sentiments sur le premier tour qui s’est passé hier. Analyses non, sûrement pas. Juste des sentiments personnels.

J’étais de dépouillement. Pendant que j’ouvrais les enveloppes, je n’avais pas trop le temps d’aller jouer sur les sites belges ou sur Twitter. Le dernier bulletin ayant été ouvert vers 19h50, j’ai reçu les résultats par push, à 20 heures, alors que j’allais en direction du bar du bureau de vote avec la femme du maire, et un copain adjoint.

Ma première réaction a été la surprise de voir la différence entre Hollande et Sarkozy. L’UMP officielle peut tourner le résultat dans tous les sens, c’est un mauvais premier tour pour le président. Après, je pourrais reprendre 5 ans de billets de blog où j’exprimais ma frustration réelle d’électeurs (et élus) de droite, devant une méthode de présidence et des choix contestables.
Bizarrement, la première chose à laquelle j’ai pensé, c’était l’EPAD, l’histoire de Jean Sarkozy. J’ai l’impression que ce fut le début de la chute. Peut-être n’en suis-je pas loin.

Ensuite, les résultats globaux sont arrivés sur mon iPhone, pendant que je me servais un verre de blanc. Le Pen très haut, presque 20%. Vus les résultats de mon village, et de ceux aux alentours qui m’étaient parvenus, je n’étais pas surpris. Le Gard a mis Le Pen en tête. Et au niveau national, elle est très haute.
Puis le résultat de Jean-Luc Melenchon, décevant pour ses supporters. Pas pour moi. Je confesse : j’ai souris lorsque j’ai vu que les premières estimations donnaient un Melenchon à moins de 11%. Et j’ai repris un verre de blanc…
J’ai repensé à la campagne déguelasse du Front de Gauche chez moi, qui ont collé de partout, et n’importe où. Pire que le Front National, qui en terme de pollution étaient les numéros 1. Ils furent battus… Et j’ai souri, encore une fois, de voir Le Pen si loin devant Melenchon… Une campagne qui se base sur l’insulte, je ne peux pas. D'ailleurs, il aura été amusant de voir Jean-Marie Le Pen remplacé par Jean-Luc Mélenchon sur ce coté là... L'outrance qui remplace l'outrance. Pas sur que la démocratie et la république y gagnent, mais est ce leurs principales préoccupations ?
Des fois il y a une morale électorale. Et voir Mélenchon loin des scores promis, c’est une bonne morale…

Je m’étonnais de ne toujours pas voir Bayrou sur mon iPhone. Le voir dans le ventre très mou de ce premier tour m’a fait de la peine. Je parlais de morale tout à l’heure. Là, il y en a moins… J’ai longtemps dit ici ce que je pensais de Bayrou, de son discours, et de son projet pour le futur. Le résultat a été pour moi quelque chose qui m’a déçu. Rien de plus à dire…

Sinon que mon leitmotiv politique a été battu en brèche par ce premier tour… En rentrant du bureau de vote, j’en parlais à mon meilleur ami au téléphone. J’ai toujours pensé qu’en politique, celui qui gagnait était celui qui rassemblait le plus grand monde. Et j’ai toujours pensé que le rassemblement se faisait au centre, en récupérant un tous ceux de son camp, et un peu du camp d’en face, pour faire le 51% qui fait que notre tête arrive à 20 heure sur TF1.
Je me suis trompé. Hollande a fait une campagne à gauche, où tout ce qui était de droite devait se prendre des coups de pieds dans la bouche. Sarkozy a été dirigé par Buisson, ce qui veut dire beaucoup de choses pour les initiés qui lisent nos modestes blogs. Et sont arrivés 3 et 4 les frères et sœurs siamois Le Pen & Mélenchon, qui se combattent pour la forme mais qui sont les mêmes.
Donc mon idée de « une campagne se gagne au centre » s’est prise une maroufle d’enfer. Je me suis trompé. Ca arrive. Souvent même…

Je termine par les petits candidats. Le faible score des verts et Joly m’ont offert l’occasion d’un délicieux rosé une fois rentré à la maison. Me dire qu’ils peuvent avoir des ministres et 30 députés me glace le sang, mais ça sera un autre débat…
Le score très modeste de Nicolas Dupont-Aignan ne m’a pas laissé indifférent. Parce que beaucoup de valeurs communes avec lui, et une affection personnelle réelle. Après il y a des élections. Qu’il soit candidat était quelque chose de légitime. Après, sa campagne et ses positions ont été ceux qu’elles ont été…

Rien à dire sur Poutoux, Arthaud et Cheminade. Ils ont bouffé du « temps de parole » et de l’argent public pour rien. Je pensais que leurs candidatures ne servaient à rien. Je le pense encore plus…

Après, il y a demain. Demain, pour moi, c’est un départ à Lisbonne. Une pause : l’entre-deux tours se fera sans moi.
Mais le premier tour est passé. Enfin…

(l’image est une photo que j’avais prise en 2002, depuis le premier bureau de vote que j’ai tenu, dans mon village d’enfance… C’était la vue que j’avais depuis la petite fenêtre à côté de moi… Ce château est mon Mont du Faucon… C’est important de savoir d’où on vient… Moi, je viens de là)