Le citoyen que je suis qui vote régulièrement à droite ne
peut pas rester indifférent à la décision du conseil constitutionnel de ne pas
valider les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Je n’irai hurler ni
scandale, ni au complot. Mais cela ne me fait pas plaisir.
Évidemment, je lirai les moqueries de certains militants à gauche. C’est le jeu
de la politique : si l’inverse avait eu lieu j’aurais rigolé grassement.
Cette fois ci, je rigole moins. A vrai dire, je ne rigole pas du tout…
J’entends très bien la défense de Nicolas Sarkozy et de l’UMP.
Je la trouve crédible, et je comprends que l’on puisse contester cette décision
sur le fond. Ont été pris en compte dans les frais de campagne des dépenses que
le camp Sarkozy conteste. Soit.
Je comprends que l’on
puisse contester, sur le fond, que soit pris dans les comptes de campagne de
Sarkozy le cout d’un discours présidentiel à Toulon, alors que le coût des
primaires socialistes n’entre pas dans les comptes du candidat Hollande.
Pour autant, je refuse de penser, sur la forme, à un « complot »
ou à une justice peu partiale. Même si le passé récent et quelques affaires
pourraient faire grandir en moi un sentiment de malaise devant des institutions
que je trouve loin d’être irréprochable, pour ne pas dire plus…
Je n’ai jamais eu de tendresse pour l’UMP. Maintenant, je
trouve le coup très dur. Je participerai sans doute, modestement, à la
contribution financière que lancera Jean-François Copé (j’ai du mal à dire le « président
de l’UMP » en parlant de lui…). Pas par adhésion à ce parti. Plus par obligation. Je préfèrerai avoir une majorité UMP - UDI à la tête du pays aujourd'hui...
Et en espérant de lui de la dignité, et qu’il soit un
opposant crédible et efficace au pouvoir actuel. Je crois que ce pays en a
vraiment besoin… En tous cas d’une alternative plausible. C’est nécessaire
même.
Le jour de « l’independance day » aura été le jour
du retour de Nicolas Sarkozy… J’attendrai, avec intérêt et curiosité, ce que ça
donne.