dimanche 28 décembre 2008

Retour sur le "fanatisme politique"

Le monde entier stresse dans l'attente d'une nouvelle vidéo de ces terroristes barbus cachés dans des grottes... la direction du PS craint quant à elle une vidéo de l'icône du Poitou Charentes... Et aujourd'hui, le JDD parle d'une nouvelle vidéo de Ségolène Royal, qui fait tellement peur Rue Solférino... Et à coté, au sein de ce parti qui prône la tolérance, ça se déchire et s'entretue.
Je laisse à Nicolas le soin de commenter les derniers évènements au sein du PS. Il a plus de talents que moi, plus de légitimité aussi.

Je vais juste remettre en ligne un billet écrit le 30 Septembre 2008, au lendemain du show sur-réaliste de Ségolène Royal au Zénith. Je l'avais intitulé "fanatisme politique - le temps des idoles". Et je trouve qu'on en est là.
Que Ségolène Royal torpille le PS en divisant à qui mieux mieux, disant clairement qu'elle sera candidate en 2012, fusse contre le parti lui même, c'est son problème. Et c'est le problème des socialistes d'avoir permis à cette nouvelle forme de gourou et d'idolâtrie de grandir. Quelque part, ils connaissent ce qu'à connu la droite avec Nicolas Sarkozy. L'émergence d'une personne qui ne joue pas collectif, mais pour sa gueule. Quitte à se mettre à dos l'appareil politique qui l'a crée. Cela lui a réussi, pas évident que Ségolène Royal réussisse sa Sarkoization totale...

Mais sur un point, eux deux sont les mêmes. Des idoles, des icônes pour leurs camps respectifs. On quitte la politique, pour aller dans du quasi-mystique. Et celui qui n'est pas d'accord sera exécuté. Qu'il s'appelle de Villepin ou Hollande. C'est spécial. C'est dogmatique et quelque peu intolérant.
Et je crains qu'un des enjeux de 2009, tous partis et toutes sensibilités confondues, soit de redonner à la politique des lettres de noblesse. Par la mise en avant du débat, de la discussion, de la tolérance aussi un peu. Et de ranger au placard cette manière star académique et évangéliste, de faire de la politique. Sinon, les extrêmes et les populistes vraiment dangereux montreront qu'à ce jeu là, ceux sont eux les plus forts...

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30 Septembre 2008 - Fanatisme politique, le temps des idoles...
Billet écrit hier soir en fin de journée, que je ne diffuse qu'aujourd'hui. J'ai lu ce matin les très bons billets de mes copains Kiwis Toréador et Chaffouin, qui parlent aussi du Ségo show de samedi soir. Avec talent et humour, ils expriment leur malaise devant ce spectacle.
Deux excellents billets à lire pour ajouter de l'eau au moulin de ceux qui veulent de la vraie politique, et pas des spectacles de clown...

Je n'étais pas au courant de ce qui devait se passer samedi soir au Zénith de Paris... Et dimanche, devant ma télé, malade et fiévreux, j'ai vu... Un show de Ségolène Royal, qui aurait pu être Président de la République aujourd'hui. Un show, qui n'avait rien de politique. Ou si... Enfin, un prêcheur type Father Tom (voir vidéo de fin...) est ce un politique, au sens noble du terme ? Une prêtresse peut elle devenir Président de la République ?
Malaise. C'était mon sentiment, mon état. Pas dû uniquement à un début de fièvre. Sinon que je n'étais pas le seul malade...

Allez, on va être clair d'emblée, je n'apprécie pas la femme politique Ségolène Royal. Pas plus que je n'ai un amour fou pour ce que représente Nicolas Sarkozy d'ailleurs. Mais aujourd'hui plus que hier, je ne regrette pas de ne pas avoir voté Royal au deuxième tour. Pour pleins de raison, le show de samedi soir en est une, de raison.
J'en ai souvent parlé ici. Je trouve Ségolène Royal méchante, intolérante, sectaire, et surtout souffrant d'une insincérité remarquable. Menteuse, peut être pas jusque là, mais prêcher et prôner le contraire de ce que l'on fait et de ce que l'on pense, avec une morgue à la limite de la violente arrogance, je trouve ça dangereux quand on fait de la politique. Car cela fait, ça parmi d'autre, le lit des extrêmes.
Je ne parle pas de cette prétention incroyable de donner à qui le veut des leçons de morale après ne pas avoir montré une attitude irréprochable, notamment vis à vis de ceux qui ont travaillé pour elle.
En plus, Ségolène Royal n'aimait pas Dorothée et les dessins animés japonais. Forcément, ce point de désaccord fait que cela nous sera difficile d'être de bons amis :)

Enfin, cette facilité à toujours se poser en victime. Lors de son show de dimanche, ce passage était le clou du spectacle, et peut être le seul fond vraiment politique. Si, y avait la "fraternité", mais là encore est elle sincère en prônant cet amour du prochain ? Son passé semblerait prouver le contraire.
Se poser en victime, c'était le point principal de son discours... Une personne de droite, Sarkozy le premier, que n'aurait il reçu comme tombereau de purin si une vidéo l'avait montré violent et intolérant en séance du conseil régional, ou s'était fait condamné pour des attitudes contestables avec ses employés ? Royal a été attaqué pendant la campagne ? C'est vrai. Mais a elle mené, avec ses équipes, une campagne irréprochable là encore ?

Venons en au fond du show de samedi soir. Est ce de la politique ou de la folle idolâtrie ? Est elle une responsable politique ou une gourou clamant l'amour du prochain, la fraternité, et d'autres platitudes auxquelles elle même ne croit pas, mais qui ferait fureur dans l'Eglise des Miracles ? (XFiles saison 1, un excellent épisode au demeurant...). Ou de la Fraternité, c'était le leitmotiv de la soirée (ce passage m'a franchement foutu les jetons... Emmanuelli a parlé de secte, il n'était peut être pas si loin du truc...)
Si la politique doit se résumer, à présent, à ce qu'on a vu samedi soir, le monde n'est peut être pas près de sortir de la crise...

Oui, je sais, à droite c'est pas mieux que Royal. Et même que Sarkozy, il est d'un méchant, ouh... Mais je crois avoir suffisamment exprimé mon écoeurement quant aux méthodes politiques de l'UMP, du gouvernement, et de l'Elysée, pour permettre de soupirer devant ce qu'on a vu samedi soir au Zénith...
De soupirer, et de m'inquiéter surtout. Car je le répète : malaise était le mot qui résumait ce qui se passait dans ma tête au moment où j'ai vu "ça".

Après, il y a le PS, le vrai, le seul, l'unique... Et ce sondage que j'ai lu hier sur le Parisien. Oui, c'est laid les sondages, faut pas les lire, encore moins les commenter. Mais généralement, quand ça arrange une thèse (modeste) qu'on essaie de défendre, on les utilise. Et ceux qui font ça, ils demandent pas pardon comme moi. Alors désolé d'utiliser un sondage. Mais comme il n'est pas d'Opinion Way, l'institut de droite libérale et sarkozyste, bouh laid et vilain...

Donc question, à qui faites vous confiance pour sauver le monde de la crise qui risque de tout dévaster ? Bon, les citoyens français, en toute humilité, compte d'abord sur eux. Sans doute ont il vu un prêcheur à la Royal clamer un "aide toi, et le ciel t'aidera" tout efficace. Ensuite, les entreprises, l'Union Européenne aussi, font partis de ceux en qui les français auraient confiance.
Puis Sarkozy, non, c'est pas ça. C'est pas ça, mais c'est drôlement mieux que l'opposition de gauche. 67% ne feraient donc pas confiance à ce rassemblement qui va du démocratique et très tolérant Olivier Besancenot à l'idole Ségolène Royal.

Ce que je me dis, bêtement, c'est que ce n'est peut être pas ce genre de show et d'égocentrisme névrotique et indécent que les français attendent. Et outre le ridicule du spectacle de samedi soir, ce dernier tombait bien mal. A un moment où des salariés sont obligés d'aller à l'aide sociale pour manger, et où on se pose bien des questions sur où va le monde, était ce un stand up qu'on attendait de la part d'une personnalité politique de premier plan ?
Et que si la gauche est aussi peu crédible, la méthode Royal en est peut être pour quelque chose...
Et que si la gauche n'est pas crédible, si le gouvernement n'est pas jugé crédible, que reste t'il comme exutoire possible ? En supposant que Bayrou, pour l'instant, c'est pas tout à fait ça... Le 21 Avril 2002, ça ne rappelle rien à personne ?

J'espère que mes amis socialistes, pour la France, feront un choix pas trop mauvais. Sachant que Royal compte aller en 2012 avec une rose à la main, ou sans, mais elle ira...

Et j'espère que la politique, la noble, la belle, celle qui s'intéresse aux gens et à la vie de la cité, ça ne sera jamais ce qu'a fait Royal samedi soir.
Et que Father Tom ne restera longtemps qu'un sketch de l'admirable Grosse Emission de mes 20 ans...



PS : quand même merveilleux parti socialiste tolérant et humaniste... Et pauvre Michel Rocard... Rien à rajouter.

samedi 27 décembre 2008

Je me posais des questions sur des libérations...

J'ai, malheureusement, eu des premières réponses...
La libération conditionnelle de Nathalie Menigon (4 Août 2008), puis la décision de Sarkozy de ne pas extrader Maria Pétrélla (14 Octobre 2008), m'ont donné l'occasion de deux billets. Les divers comités de soutien, et les élans de solidarité de certaines personnalités de gauche, demandant libération et non extradition de ces deux terroristes d'extrêmes gauches, m'ont simplement donné l'envie de poser une question. Ces mêmes personnes qui appelaient à de la clémence vis à vis de ces personnes auraient elles fait preuve d'autant d'activisme vis à vis de personnalités de droite (ou d'extrême droite) dans le même cas de figure ?
En résumé, une personne de droite mérite elle la même compassion qu'une personne de gauche ?

Nicolas Sarkozy a gracié Jean-Charles Marchiani. La réaction de la part de la gauche ne s'est pas fait attendre. Dérive monarchique. Nicolas Sarkozy décide de ne pas extrader Maria Pétrélla quelques semaines plus tôt ? Pas de réactions négatives de la part de ces mêmes personnes. Deux poids, deux mesures dans la réprobation ?

Il ne s'agit pas de se demander si oui ou non Jean-Charles Marchiani devait ou pas être gracié. Même si j'apprécie l'homme Marchiani, je préférais le Sarkozy qui ne voulait plus de ce droit de grace présidentielle. Il l'a employé, depuis, au moins deux fois. Et je ne suis pas sur que cela soit très heureux, et que cela lance un message très positif.
Mais il s'agit simplement de demander s'il est bien sain d'avoir de telles préférences dans ce qu'on appelle l'humanisme. Si on se considère humaniste, ne doit on pas l'être vis à vis de n'importe quelle personne ? Parce que je suis de droite, je ne pourrais jamais recevoir de compassion de la part d'une personne de gauche qui prône, par ailleurs, tolérance et humanité ? Et vice versa ?
Je trouve ça affreux, détestable, désagréable, de penser que l'on peut faire fonctionner son coeur en fonction de ses opinions politiques. Et quelque part, cette intolérance me fait peur.

Après, le fond des grâces, j'ai déjà dit ce que j'en pensais. Ce n'était pas l'objectif du billet. Mais une simple tristesse d'avoir eu une réponse à mes modestes questions... Ce n'était pas la réponse que j'espérais.

PS : j'ajoute que je trouverais autant détestable que les différentes grâces une compassion mal placée pour les "sabotageurs" (j'aime la citée de la peur) de la SNCF... Parce que ces gens ne représentent en rien la "jeunesse" de ce pays comme on peut le lire ici ou là. Et parce que je n'ai aucune sympathie pour ces diverses idéologies violentes et intolérantes...

Très chers voeux 2008... Et 2009 aussi...

Un article de ce jour du Figaro nous informe que Sarkozy va révolutionner les vœux à la télé. Formidable, en période de crise, quand on entend ci et là que les collectivités locales et ministères vont mettre la pédale douce sur les cérémonies du nouvel an, on voit que l'Elysée n'emboitera pas le pas d'une rigueur décente et légitime...
Souvenir d'un billet en date du 6 janvier 2008, et intitulé "Très chers vœux"... Qui m'avait valu la joie de pas mal de commentaires d'ailleurs...
Déjà loin, très loin, du quotidien des français et d'une certaine réalité l'année dernière. Cette année ça continue... Et c'est d'actualité. Soupir.
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La Canard Enchainé en parle dans ses brèves télé : le retransmission des voeux "de rupture & modernes" de Nicolas Sarkozy auront couté, à France Télévision (donc à nous petits français), 72 000 euros à la chaine. Soit sept fois plus que les voeux "viellots" de Jacques Chirac ! Surcout explicable, d'aprés le Canard, "par les multiples effets d'éclairage souhaité par le Président, ainsi que la par la mobilisation d'une équipe technique plus importante".
Soit...

Article de Challenge du 30 décembre 2007 : la dette publique en France atteint 1,22 Milliard d'Euros au troisieme trimestre. La dette publique, ceux sont des heures supplémentaires pour policiers et infirmiers qui ne seront jamais payés, c'est des routes qui ne seront jamais réparées malgré les radars automatiques qu'on met dessus, c'est des creches qui ne seront jamais ouvertes, c'est des personnes sans logement parce qu'on ne peut pas construire, c'est une impuissance légalisée et un cadeau empoisonné qu'on laissera à nos enfants, petits enfants...

Je sais : l'augmentation des voeux présidentiels de 61000 euros, c'est moins de 0,005 % de la dette publique. Je sais, l'augmentation de salaire de 170 % du président, c'est pinuts. D'autant plus que maintenant notre président se fait payer ses vacances par des copains et pas par le budget de l'état... Soit aussi, l'augmentation de 50% des conseillers à l'Elysée par rapport aux années Chirac, ce n'est rien dans le montant de la dette... (quoique je me demande quelle est la légitimité de Dominique Paillé et de Douste-Blazy, sinon celle d'être des battus législatif, ou futurs battus municipaux, et copains du président ?).
Mais ça plus ça plus ça plus ça, ça fait beaucoup...

Billet trés démago, le confesse. Mais je crois vraiment que ce sparadra des finances publiques que personnes ne controle, que l'on soit finalement un gouvernement de droite ou de gauche, nous coutera au final extremement cher. Je suis trés distant vis à vis des critères de Maastricht, pour autant le bon sens m'ammène à penser qu'un budget en perpétuel déficit n'est pas viable.
Faire des efforts ? Nous en faisons tous, et je réclame une vraie politique d'effort, d'efficacité. Mais que plus haut, on nous montre l'exemple, sacrebleu (je voulais écrire putain de bordel de merde, mais c'était vulgaire m'a dit mon correcteur d'orthographe) !
Et la réforme de l'Etat, la vraie, l'efficace, celle menée sans tabou et sans voile de fumée type 'on remplace pas un fonctionnaire sur deux' (qui est un slogan joli, mais innefficace dans la réalité), on la fait quand ? Et si on commençait cette réforme par un travail dans ces états majors au sommet de l'Etat ? Dans les exécutifs des conseils locaux, avec notamment cette histoire d'intercommunalité qui rajoute des couches supplémentaires de dépense ? Sachant que la candidate du PS aux élections présidentielles a dit que ce n'était vraiment pas, non plus, sa priorité absolue...

On attend quoi pour vraiment commencer à faire quelque chose d'intelligent ? Les prochains voeux sons et lumières de 2012 ?

PS : un tour sur Elysée.fr pour chercher des photos... Amis du culte de la personnalité, bonjour...
PSbis : Raymond Forni est mort. J'appréciais cet homme, même s'il n'est pas de mon bord politique. La France perd un homme politique de qualité et de talent...

vendredi 26 décembre 2008

C'était mon dernier conseil municipal

Je commence mes Best Of, ou plutôt les quelques billets que j'ai vraiment aimé écrire, et qui ont rythmé ma modeste année.
Je commence par un très personnel, écrit
21 Février 2008. Intitulé "Dernier conseil municipal", il se voulait nostalgique. Je quittais Montfaucon, pour une élection municipale incertaine au grand village à coté. La victoire sera là quelques semaines plus tard, mais ce jour de février je n'en savais rien.
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Hier soir était mon dernier conseil municipal. Dans mon village d’enfance, celui qui a donné le nom de ce blog, et mon pseudo à partir de 2002. Ce village qui m’a donné beaucoup. Dernier conseil municipal avec un Maire qui est aussi mon médecin, et un ami pour moi, même plus. Dernier conseil dans une ambiance assez joyeuse, parfois un peu lourde, beaucoup ne se représenteront pas. Parce que l’age, parce que aussi la vie donne d’autres envies. Parce qu'il faut bien s'arrêter un jour. C’est fini.

Ce matin, j’ai très mal au ventre. Parce qu’il y a une douleur intérieure, ridicule peut être, mais bien présente. Aussi parce que hier soir le conseil s’est conclu au restaurant de la Louisia, à Saint Laurent des Arbres (restons dans la communauté de communes). Et visiblement, si j’ai très bien supporté les nombreux Lirac qui ont dansé sur la table, j’ai eu plus de mal avec les huîtres et coquillages à l’entrée. Très bons, mais lorsque j’étais le soir rentré à la maison, mon médecin – Maire n’était plus présent avec la seringue de Primpéran à portée de main.
Hier soir, c’était une chignole chauffée à blanc qui me taraudait l’estomac. Et après une nuit difficile moralement et physiquement, c’est une journée fatigante qui se passe aujourd’hui. Laissons de coté les soucis professionnels qui commencent à me prendre beaucoup d’énergie, j’ai envie de retourner dans mon lit, de dormir.

C’était une belle soirée. Le Conseil Municipal ne s’est pas déroulé à la salle habituelle : je n’ai donc pas eu l’occasion de voir le visage de Sarkozy, qui n’est finalement arrivé que très tard. Je me demande même si je l’ai une fois vu dans la salle du conseil… Pour moi, à coté de la fenêtre, c’est un Chirac souriant qui présidait la séance.
Il y était déjà quand je suis rentré, la première fois, un matin d’un dimanche de Mars pour mon premier conseil. Mes parents, mes grands parents, y assistaient. Pour mes grands-parents, je les savais très émus. Ils sont un peu tristes que je parte sur le village d’à coté, mais je les rassure en silence : je le suis aussi. Triste.

J’ai revu ce week-end la profession de foi que j’avais rédigé pour la liste. Apparaissait mon nom, mon age (23 ans), ma profession. Déjà jeune ingénieur, je sortais de l’école. Mars 2001. J’étais directeur de campagne d’une amie, conseillère régionale, dans le canton d’à coté. Pleins d’ambition, de naïveté. Qu’en est il aujourd’hui, 7 ans plus tard ?
Ce mandat a duré 7 ans, c’est long. J’ai l’impression que c’est toute une vie qui s’est passé. Nous avons eu la mort brutale d’un adjoint, une semaine après le 12 Juillet 2002 qui continue à me faire mal au ventre et au cœur. Personnellement, j’ai eu un départ à Marseille, puis un retour, puis un départ dans le Vaucluse, avec une vie professionnelle riche, dure.

Et surtout une désillusion totale en politique. En 2001, j’étais RPR. Après, plus rien. Parce que je n’ai jamais ni accepté, ni apprécié, la logique de l’UMP. Parce que la politique qui était défendue ne me convenait pas. Parce que rien d’autre à coté pour me motiver. Parce que aussi pleins de choses, qui font qu’on vieillit, qu’on devient usé avant de commencer à ce qu’on se serve de vous. Parce qu’il faudrait que je me motive.

Demain, il y a aura l’élection municipale. Je serai candidat dans le village d’à coté : de 1300 habitant, je passerai à 5000… Ca me fait drôle. C’est le village où j’ai fait mon collège, où est née ma mamy. Le chef lieu du canton, dans lequel j’habite. Chouette. Pourtant, j’ai mal au ventre.
Je ne me considère pas comme un Douste-Blazy ou un Seguin, partir se faire élire ailleurs pour une « promotion », et faire une belle étape dans une carrière politique que je pourrais m’imaginer brillante… Dans mon village, j’avais l’assurance d’être bien élu, et j’avais l’assurance d’un poste à responsabilité… Je ne me considère pas non plus comme un Lang ou une Guigou, partir me faire élire ailleurs parce que je me suis fait chassé là où j’étais : ce n’est vraiment pas le cas. J’étais, je crois, apprécié de certains, pas de tous, mais une grande majorité.
Je suis parti parce que c’est la vie. Si je le regrette ? Non, bien sur que non, car si le 9 et le 16 Mars sont positifs, c’est de jolies choses qui peuvent s’offrir à moi.

Mais c’est un peu comme en amour… Peut on oublier celles qu’on a aimé avant ? Si on les a aimé, on ne peut pas les détester même si on les quitte. Tout juste en être indifférent, pourquoi pas. Mais ce n’est pas ma manière de fonctionner. Je quitte une pour une autre, peut être. Mais j’aimerais toujours celle que j’ai aimé avant, même si ça ne m’empêche pas d’aimer sincèrement celle d’aujourd’hui. Et d'être heureux : le passé n'empeche pas le bonheur du présent et un joli soleil dans l'avenir...
Un ami de promotion m’avait dit un jour, pour rassurer le nostalgique idiot que j’étais qui n’arrivait pas à quitter un souvenir, que celui qui n’a pas de passé ne pouvait prétendre à avoir un avenir. Aussi que si on conduit les yeux rivés sur le rétroviseur sans voir ce qu’il se passe dans le pare-brise, le risque de prendre le platane de face est grand…

Aujourd'hui, j’ai les yeux sur le rétroviseur, parce que c’est beau ce qu’il y a derrière. Il faudrait juste un coup d’essuie-glace pour que je revoie la route. Mais désolé : aujourd’hui je n’y arrive pas… Je passerai la voiture aux rouleaux demain, promis…

PS : quelques photos de mes deux villages… Sur les dernières, photos de ce week-end, la Saint Valentin...
PSbis : la musique est une que j’écoute en ce moment en boucle, sans doute n’ajoute elle rien à mon moral et mon optimisme très bas. Générique de fin du dessin animé surprenant mais excellent « Baccano ». Cela s’appelle simplement « Callin », et je trouve ça très beau…


Lectures et reflexions de la semaine (4)

Court billet. Noël c'est bien mais ça donne des estomacs douloureux...

* Eric Roux de Bezieux écrit à propos de la propagande, et des manifestations étudiantes. Un point de vue original, de droite, assez peu répandu sur les blogs que j'aime à fréquenter. Un point de vue que je partage en grande partie aussi...
* Ozenfant rend un hommage plutôt efficace à Fadéla Amara, et à une manière que je trouve pertinente de concevoir la politique et la société. Citant l'arrogance de certains hauts fonctionnaires, notamment, estimant que "La France, c'est 200 personnes". J'aime bien ce genre de billet, poujadiste peut être, mais qui fait du bien ;
* Luis Fernandez revient à la tête d'une équipe française. Personnellement, j'en suis ravi.
* L'UMP a du mal à trouver des têtes de liste pour les Européennes... Personnellement, je m'en fous.

Enfin, Keanu Reeves veut jouer Spike dans une version live de Cowboy Beebop. Quand on voit la bande annonce du film Dragon Ball, on peut s'inquieter...

mercredi 24 décembre 2008

Balade en Avignon pour féter Noël...

C'est Noël ce soir. En Provence, cette fête est un peu plus qu'une fête religieuse, ou familiale. Y a ce quelque chose en plus, les 13 desserts ou je ne sais quoi, qui rend ce moment spécial. Depuis toujours.
Avignon est, quelque part, un peu le symbole de Noël. Avec son marché provençal, qui veut évidemment copier les marchés de Noël alsaciens ou belges. Mais avec ses odeurs de Provence que l'on ne trouve pas plus à Strasbourg qu'à Bruxelles, et qui donnent ce coté particulier à cette période de l'année.

Aujourd'hui, je copie Brigetoun, et je parle un peu d'Avignon. Balade en capitale du Vaucluse, c'était un lundi 22 décembre...
Le Palais des Papes, évidemment. Aussi brillant en plein décembre qu'au beau milieu de l'été. Aussi imposant. Rien à voir à Saint Pierre, que l'on a visité quelques semaines plus tôt. La différence de ces deux royaumes de la papauté présente autant de différence que l'Olympique de Marseille à Lyon et celui contre Nancy dimanche soir. Grosses différences.

Et un petit regret quand même. Cela aurait été magnifique un marché de Noël sur l'esplanade du Palais des Papes. Ombragé certes, et en Décembre ça glace. Mais quand même, quel bel endroit...
Au bout de la Rue de la République se trouve la place de l'horloge. Celle avec le théâtre, la Mairie. Et donc en cette période le marché de Noël, qui trouve son entrée par ce porche. La lumière naturelle est celle d'un mois de décembre, lumière froide mais forte. Les arbres sont tous nus. Et on se promène tranquillement, simplement guidé par l'odeur d'une brioche qui cuit, ou de marrons qui gisent au dessus d'une poêle avenante...
C'est presque Noël, on est en vacance...

En plus, cette année, les cadeaux et courses de Noël ont été faite bien à l'avance. Donc pas de stress, aucun. Nous recevons parents et beaux parents en terre roquemauroise, et nos frigos sont pleins.
Par contre, vous me faites penser à ce que je descende à la cave préparer le vin de demain... Merci du rappel.

C'est finalement simple un marché de Noël en Avignon. Une place, jolie de préférence. Des petites maisons en bois, avec dedans des marchands de saucisson (beaucoup), de santons (un wagon), d'herbes de Provence et autres choses qui sentent bons le Midi (en majorité). Et bien sur, le marchand qui n'existe sans doute pas en pays alsacien : le marchand de chocolat à l'huile d'olives ! Le vendeur marque en gros "spécialité marseillaise". Je demande à Mumuse qui connait mieux Marseille que moi, mais quand j'habitais à Marseille, ça m'avait pas sauté aux yeux, le chocolat à l'huile d'olives :)))

Enfin, c'est un joli marché. On ne sent pas trop le froid mistral qui souffle en ce jour d'hiver. Et on est bien...

Petit passage devant la Mairie. Marie-José Roig, bonjour. Non, pas envie de faire parti du Grand Avignon encore, parce que je pense que les villages de la Côtes du Rhône, entre Avignon et Tricastin, ont vocation à faire des choses sympas sans être affilié à une grande bourgade dont son intêret, légitime, et de privilégier une centre ville fort, et le reste on verra demain...
Enfin, petit coup de serpe politique : je préfère encore, de loin, l'avignonaise Marie-José Roig, à la je ne sais pas quoi sinon parachutée et à la sincérité exemplaire Elisabeth Guigou (qui représente une grande partie de ce que je déteste dans les pratiques politiques...)

On parlait politique. Je préfère encore ce joli petit manège. Ou carrousel serait le terme plus juste. Joli, avec musique de Noël et enfants dessus... Par contre, on sent plus le vent ici...

A ce moment du billet, de la balade, je me demande si je dois parler, ou pas, de politique, d'actualité. Réagir sur le suicide de cet homme d'affaire français, ruiné par l'affaire Madoff. Sur cette tentative de suicide de la brillante et remarquable Claudie Haigneré, qui m'inspire tristesse et respect pour cette grande dame.
Il serait facile, un peu trop, de soupirer devant ces fêtes de fin d'année qui ne marquent pas pour autant la trêve dans les drames et désespoirs humains, et personnels. Sur l'affaire Julien Dray, je me suis vu reprocher par le sympathique Aurélien mon "sentimentalisme inattendu" quand au destin de cet homme politique, dont je ne partage ni le positionnement, ni beaucoup de ces idées (et encore moins sa manière particulière de donner des leçons de morale à tout un chacun, surtout s'il est de droite...).

Je crois qu'il y a quelque chose de bête en moi. Qui fait que je ne supporte pas l'acharnement. Qu'il soit judiciaire, médiatique, tel qu'il soit. Que la personne s'appelle Hervé Gaymard (j'ai été terrifié par cet acharnement sur cet homme il y a quelques années), Bernard Tapie, ou aujourd'hui Julien Dray. Est ce que je souffre du fait que je sais que j'aurais été personnellement incapable de résister à ce genre d'attaque si j'avais du être personnellement la cible ? Je me souviens avoir été cible de quelques petites piqures de moustiques durant la campagne municipale. Je me souviens aussi, à ma grande surprise, et un peu peine je l'avoue, avoir eu du mal à dormir... Avec cette tristesse de voir que ma cuirasse était finalement bien peu épaisse...

Et quelque part, toujours en filigrane de tout ça, c'est con mais c'est vrai, le syndrome Bérégovoy. J'avais 15 ans à cette époque. J'étais sur le canapé de Montfaucon, de chez mes parents. Allongés, comme toujours, à regarder le 20 heures. Il faisait jour, on était en Mai. Et je ne me souviens plus qui était le présentateur de ce JT, Ladizlas de Oyos peut être ? Un autre ? Je ne sais pas... Mais j'ai entendu cette nouvelle. Et je crois que cela m'a marqué particulièrement.
Je ne sais pas, mais le geste "suicide" ne me laisse vraiment pas indifférent. Il me glace. Et je me dis, sentimentalisme inattendu c'est vrai, que tout être humain peut être amené à ce genre d'extrême. Je ne sais pas comment cela s'appelle, mais je ne crois pas qu'une vie doit être faite pour acculer les gens, même ses pires ennemis.
Au final, on se retrouvera tous sous terre un jour. Alors d'ici là, se faire le moins de mal possible n'est pas scandaleux, et ce n'est pas faire preuve de faiblesse... Me semble t'il...
On quitte les pensées un peu sombre d'avant Noël. Parler de suicide, je suis un crétin des fois... Et revenons sur la Rue de la République.
Bon, les photos ne sont pas dans l'ordre de la promenade, les avignonais me pardonneront. Mais ils me permettent d'exprimer un peu ma pensée dans un ordre qui vaut ce que vaut ma pensée...

Un lundi, deux jours avant Noël. Un peu avant midi. Et une Rue de la République vide. Totalement vide. Pourtant, les magasins sont ouverts. Crise ? Apparemment, non, la consommation pour Noël est bonne, d'après ce que disent les ultras spécialistes... Et si le fait que la veille, dimanche 21 décembre, était ouvert dans les magasins, avait provoqué en parti le calme lundi ?
D'une certaine manière, il serait possible d'envisager que l'ouverture automatique des magasins le dimanche n'augmenterait pas fatalement la consommation. Le portefeuille des français est autant remplis si la semaine d'ouverture de magasin dure un jour de plus... Et il serait envisageable de penser que, dans ce cas, plutôt que d'avoir les magasins bondés le samedi auprès, la répartition des achats se ferait sur deux jours...

Je ne partage pas ce qu'avait dit un jour le copain Criticus, quand il avait dit que le réseau LHC était pro travail le dimanche. Parce que personnellement je n'en suis pas, un "pro". Je suis pro que chacun fasse ce qu'il veut. Et que personne ne vienne dire ce qui est bon pour l'autre. Quand un syndicat, à qui on a rien demandé, vient demander que le tribunal interdise les commerçants de Plan de Campagne d'ouvrir les magasins le dimanche, je me convainc que le sectarisme et le dogmatisme amènent à faire de grosses bêtises. Les syndicats ont mieux à faire que de s'occuper du bonheur de gens qui n'ont rien demandé...

Mais je suis, je crois, un français assez majoritaire sur les deux questions qui ont été posées. "Etes vous favorable à l'ouverture des magasins le dimanche ?". Comme plus de 70% des français, oui, je le suis favorable. Pourquoi pas ? Je ne suis pas de ceux qui pensent que le consumérisme est le pire maux de la société française...
Par contre, à la question "avez vous envie de travailler le dimanche", je réponds personnellement non. Comme beaucoup de français. J'ai de la chance d'être dans un métier où le travail le dimanche n'est pas de mise. Sinon chez soi, parce qu'on est jeune cadre dynamique et qu'on prend des dossiers à la maison. C'était le cas plus avant, plus maintenant.

Qu'on laisse faire ce qu'on veut aux gens, sans banderoles ni slogans à deux francs. Par contre, qu'on fasse gaffe que le choix ne soit pas qu'entre travail le dimanche et licenciement immédiat, comme cela semble être le cas. Je me méfie des pseudos libertés qui n'en sont pas.

On calme un peu la tension. Discussion politique, alors que c'est Noël. Un joli petit sapin devant une jolie petite église. Marchons paisiblement. Sans prendre en compte les dernières révélations sur l'affaire Julien Dray... Chut, c'est Noël demain.

Restons en Avignon, une rue toute simple. Rue marchande, mais dans laquelle j'ai tellement de souvenirs. La rue à coté, il y a une librairie qui s'appelle bêtement "la BD", et dans laquelle j'ai commencé à dépenser tellement, en mangas et animés japonais. Durant la fin des années 90', et particulièrement vers les Noël 2000 et 2001, retour vers cette passion de l'animation japonaise. Avec en plus un sentiment de solitude et une appréhension vers un futur proche, futur d'ingénieur solitaire, que je compassais tel un Julien Dray dans une frénésie d'achats de mangas et de DVD d'animés. J'en ai de pleins cartons dans la cave de mes parents. Et pas question que je les vende, ils sont une partie de mon histoire.

La chanson qui accompagne la balade du jour est évidemment tiré de l'animé Saint Seiya. Parce que pour moi, cela représente évidemment Noël. J'avais découvert l'ensemble des chansons et musiques de Saint Seiya en dernière année d'école d'ingénieur. Et je me souviens être monté pour le jour de l'an 2000, à Lyon, avec le "Hit Collection", 5 CD dans un seul boitier... La discographie de Saint Seiya, impressionante, sur le site Burning Blood de mon ami Arion. La chanson d'aujourd'hui, Best Friend, est tirée du 3eme CD de cet album.
Fin de cette balade. Non sans parler d'un plaisir personnel, très personnel... J'ai fait voté, en qualité de vice président de la communauté de communes, une création de poste lors du dernier conseil communautaire. Aujourd'hui, j'ai officiellement annoncé à une personne qui fait des remplacements dans nos services techniques de déchetterie que nous lui proposerons un emploi un CDI à partir du 1er Janvier 2009. Un homme d'un certain nombre d'année, vivant dans une précarité que quelque part nous cautionnons. Et à qui j'ai, nous avons, fait le plus beau des cadeaux.
Il y a pleins de moments pénibles dans une vie professionnelle ou d'élu. Mais il y a des moments où on peut être fier de soi, et en tous cas heureux. Je lui ai fait un beau cadeau de Noël. Mais comme on pense souvent à soi, je m'en suis fait un aussi... En enlevant quelqu'un de cette précarité que les mairies et autres institutions administratives s'évertuent à faire perdurer...

Un simple moment pour dire que je suis un peu fier de moi. Vous m'excuserez...

Bonne fête de Noël à tous les copains de ouèbe, anciens et nouveaux (futurs aussi ?). Et à bientôt (on fera des Best Of la semaine prochaine, hein... ?)

Vanille vous souhaite un joyeux Noël

mardi 23 décembre 2008

Julien Dray, double peine politique, comme tellement souvent...

Julien Dray est pessimiste pour son avenir politique (Figaro.fr). Article, j'ai trouvé, presque touchant, et humain.
Car un homme, tel qu'il soit, lorsqu'il est empêtré dans des histoires qui le dépassent, et qui se trouve pris dans un tourbillon incontrôlable qui dévaste tout sur son passage, sa vie, son œuvre, ses références, ce qu'il est et ce en quoi il croyait, ça donne envie de compassion. Quelque soit ses fautes.

Pour autant, ne découvrons pas la lune en ce jour. La double peine, la médiatique après (ou en même temps) que la judiciaire, c'est le lot de tous les hommes politiques englués dans des affaires pseudos judiciaires. Ceux ci se retrouvent essorés, lessivés, et quand bien même tout ceci se termine par un nom lieu, la vindicte populaire à vite fait de mettre en doute cette justice pour puissant, avec un "il n'y a jamais de fumée sans feu" contre lequel il n'y a que peu à dire. Aujourd'hui encore, Fabius est coupable pour certains dans l'affaire du sang contaminé. Même si non, mais allons expliquer cela au pékin moyen...

Mais là encore, même si cette "double peine" me dérange, que la justice fasse son boulot. Même si les conséquences pour Dray seront délicates et difficiles. Avant lui, Hervé Gaymard (un de mes premiers billets), Michel Noir, François Léotard, pour ne citer qu'eux à droite, ont eu à faire à ce rouleau compresseur qui fait qu'on est le père de tous les maux. Et que si on pouvait être exécuté en place publique, cela plairait à tellement...
Je n'ai pas souvenir que le devoir d'un minimum d'humanité ait été la première réaction de bien des gens quand la meute de loup s'est précipité sur un Hervé Gaymard, coupable de gourmandises indécentes lui aussi...

Des bloggueurs se posent des questions sur l'affaire Dray. A qui profite le crime ? Les copains Chafouin et Farid Taha ont écrit des billets pertinents. J'attends maintenant que l'on se pose les mêmes questions, avec le même devoir d'humanité et de respect de la personne, quand ce sera, au hasard, un "suppôt du Sarkozysme" qui sera en peine avec le rouleau compresseur médiatique et judiciaire.

Mais quand bien même elle occupe en ces périodes de fêtes, je n'aime pas cette affaire Julien Dray. Qui me rend, désolé je suis un crétin, le personnage de Julien Dray sympathique au final. Mais je n'aime pas trop aussi le traitement de cette affaire par la blogosphère. Soutiens caricaturaux de bloggueurs de gauche. Attaques caricaturales et teintées d'un plaisir jouissif indécent de la part de bloggueurs plutôt de droite. Il y a des personnes calmes et réfléchies, ça fait plaisir. Mais quand même...

Enfin, demain soir c'est Noel. C'est fou, on dirait pas.

Edit 12h : Dans le billet du Chafouin, excellent commentaire du très pertinent Authueil que je cite avec plaisir : "dans d'autres affaires, personne ne s'étonne (et ne porte plainte) que des PV d'audition devant un juge soient dans la presse dès le lendemain matin !
Le secret professionnel, c'est pour tout le monde ou pour personne !"

Très bon billet résumé de copaing Rubin aussi...

lundi 22 décembre 2008

Le Mont Ventoux

Il faisait un superbe temps aujourd'hui...
Prise depuis Roquemaure. Et on fond ChateauNeuf du Papes. C'est bien les lumières d'hiver...

Idolatrie, Bertrand - Hortefeux, et veille d'anniversaire

J'adore les débuts de vacances. Buller devant la télé, un PC sur les genoux, un thé à coté du fauteuil. J'aime bien...
Le temps de lire un peu l'actualité. Certes, la 5eme place de Marseille me navre, profondément. Mais ravi de la belle réaction bordelaise, j'aime bien cette équipe.

Mais le reste, c'est le dosage Bertrand - Hortefeux présenté par le Figaro qui m'a fait sourire. On parle, reparle, de politicienne politique. Celle futile, mais qui passionne les petits groupes dont nous sommes. Et un commentaire, un. Avec une paire aussi charismatique et respirant la sincérité, je ne pense pas prendre demain ma carte à l'UMP.
Mais d'une manière, quelque chose me dérange profondément, à l'UMP. Vendredi soir, je n'arrivais pas à voir ce que c'était ce truc qui me génait, et il a fallu lire le Parisien retraçant le périple gardois de Nadine Morano pour comprendre. L'UMP devient moins un parti politique qu'une secte idolatrant Nicolas Sarkozy. Les réseaux Désirs d'Avenir ont leur madone mystique. Mais à l'UMP, c'est aussi quelque chose de remarquable, cette idolatration. Je n'ai pas le souvenir d'un tel RPR...
Je crois que c'est pour ça que j'ai du mal avec les partis politiques et les ambiances militantes. On débranche tout dans la cervelle, le camp d'en face est forcément mauvais et tout ce que fait le chef est beau, magnifique. D'ailleurs, le chef est beau, magnifique. On entend ce que l'on a envie d'entrendre. Youpi.

Sauf que je n'ai pas envie d'avoir d'idole personnellement. Sauf que si j'étais militant UMP, j'aimerais pouvoir dire au chef plus haut que les décisions prises d'en haut, sans écouter la base, c'est dangereux. Parfois même profondément idiot, cf cette blague de France Télévision qui se conclue par une augmentation de la redevance. Sauf que j'aimerais pouvoir dire que le respect des "subordonnés" commence par le plus haut niveau, sinon en entreprise c'est le chaos invivable.
Mais je ne suis pas militant UMP. Donc je ne dis rien. Mais je suis content de savoir, à droite comme à gauche (et même un peu dans les extrêmes), certains ont leur idole. Ca fera passer des bonnes fêtes.

Et demain, nous reviendrons pour fêter ensemble l'anniversaire de Carla Bruni. Il y a un peu plus d'un an, elle était un première ligne pour combattre le projet de loi ADN du gouvernement. Donc la famille qu'elle a quitté pour un mari président reviendront sans aucun doute lui souhaiter, aussi, un bon anniversaire. Hein, on n'oublie pas les affections, même en politique, non ?

dimanche 21 décembre 2008

Sourire devant le Midi-Libre, et soupirer sur le reste

Puisque le match de football de ce soir m'est difficile... J'aime bien le caricaturiste du Midi-Libre. Et j'ai bien rigolé devant ce dessin.

Sinon, pour continuer la discussion attaquée tout à l'heure sur Julien Dray et ses soucis, je n'ai vraiment pas été très juste. J'aurais du citer le billet caustique d'Authueil, stigmatisant un socialiste collectionneur à l'ISF. "Je suis un acheteur compulsif" dit Julien Dray. Et alors ? Personnellement, je m'en fous.
Par contre, les bras m'en tombent quand je lis que le PS se permet de trouver bizarre que cette affaire tombe en pleine grève étudiante... Pour ma part, je trouve surprenant que le PS, entre autre, s'amuse à instrumentaliser les grèves étudiantes, pour faire valoir leur actuelle absence d'idée...
Maintenant, c'est évident que la belle et noble politique s'instrumentalisation réciproque, c'est nul, c'est mauvais, ça donne pas envie...

Sinon c'est bien de savoir qu'on ne va pas travailler demain... Dimanche soir paisible.

Eric Besson, affaires au parti socialiste, et bon dimanche

Ca pourrait être un buzz du weekend. Le Figaro qui annonce que l'ancien socialiste Eric Besson pourrait rejoindre l'UMP ! C'est toujours intéressant de se souvenir de ce que disait Eric Besson en Février 2007, sur Nicolas Sarkozy. C'était avant le drame, bien sur...

Après, deux choses à dire... Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, oui, on peut dire ça. Maintenant, est ce que c'est très fin de changer, en plus, de camp comme ça ? Bonne question...
Mais qui donne une proximité forte entre Nicolas Sarkozy et Eric Besson : entre traitres, on s'entend bien finalement.

Et une petite remarque aussi. Je trouve la blogosphère assez silencieuse sur les soucis qui pèsent sur le pauvre Julien Dray. Seule la droite est criticable d'être bling-bling ?
De même que je l'avais trouvé assez calme lors de l'affaire qui avait vu Lyne Cohen-Solal inquiétée pour emploi fictif. Alors que son adversaire du Veme, Jean Tibéri, n'est pas épargné par les critiques... Surprenant, je trouve, ou alors pas tant que ça. Il y a des personnes que l'on attaque plus facilement que d'autres, et réciproquement... Et sans doute est il plus aisé de dénoncer l'emploi fictif de la femme de Tibéri, plutôt celui de l'adversaire de Tibéri... Pourtant...

Enfin, toute cette politicaillerie n'est pas grand chose. Tout à l'heure, le père Noel est venu couper le ruban inaugurant le jardin d'enfant de mon village d'enfance à Montfaucon. Et voir des enfants heureux, cela permet à un maire de droite et un conseiller général de gauche de passer un bon et heureux moment. Loin de tout ça. C'est important, c'est Noel.

(Edit 5 mn après avoir posté : Nicolas est une star du web. Je dis que peu de gens parlent de l'histoire Julien, et patatra Partageons mon Avis est sur la brèche. Rappelant à juste titre la présomption de l'innocence. Et rappelant que celle ci s'applique quelque soit le positionnement politique de ces personnes inquiétées...
Enfin, je confirme quand même... entre un ancien socialiste qui va adhérer à l'UMP et le blingbling à gauche, c'est mieux d'aller jouer au tobogan)

samedi 20 décembre 2008

Noir - Seijaku wa headphone



J'aime cette chanson. Seijaku wa Headphone no Naka, tiré de l'animé Gundam Seed. J'aime beaucoup. C'est du Yuki Kajiua. Encore. Souvent.
L'AMV, trouvé par hasard sur Youtube, est tiré de l'animé Noir. Là encore, j'aime. Et j'ai pas plus à dire.

Le reste ? Pas plus à dire. Une vidéo, comme tous les samedis. Je pars ce soir sur Aix. Anniversaire d'un ami. Demain matin, inauguration du jardin d'enfant de mon village d'enfant. Pour ce genre de chose que c'est merveilleux d'être élu.
Et puis le reste ? Fatigué déjà. Bien les vacances. Bien...

Pas le droit aux états d'âme quand tu es ministre...

Article du Figaro de ce jour : Sarkozy reproche aux ministres leurs états d'âme. Et dans la continuité d'un management par la peur, agite spectre de remaniement et gentille menace à peine voilée...

J'ai bien aimé Nadine Morano hier soir. Outre son coté finalement simple et humble, voire sympa, elle m'a rappelé certains moments de l'ancienne droite, avec un pôle gaullisme social qui ne cachait pas ni son nom, si ses valeurs. Enfin, l'objet d'un prochain billet...

vendredi 19 décembre 2008

Lectures et reflexions de la semaine (3)

Dans quelques instants, je pars. Inauguration d'une crèche, dans le doux village de Saint Laurent des Arbres. Ma communauté de communes, et le tout modeste vice président que je suis est invité à l'inauguration. J'embrasserai de la part de mes copains copines bloggueurs la secrétaire d'Etat Nadine Morano qui vient nous faire un coucou et couper le ruban.

Mais avant cette inauguration, et mes deux semaines de vacances derrières, les trucs lus sur les blogs que j'ai aimé cette semaine. En version rapide.

* Hypos commence en force par ce constat : ils ne s'arrêtent jamais... D'être bêtes, ridicules, indécents... Et nous de bosser en silence...
* Authueil qui nous fait un résumé de l'histoire de la femme qui a dit non. Je ne supporte pas ce que l'on fait subir à Rama Yadé. Pas en République. En monarchie oui, mais pas ici. Très bon billet du très pertinent Authueil ;
* Toréador nous parle du fin cocktail Darcolov. Echo à mon modeste syndrome grec, qui fait qu'un papillon à Athène provoque un séisme Rue de Grenelles à Paris. Et confirmation qu'une jeunesse manipulée par une frange politique pas animée des meilleures intentions républicaines, c'est profondément détestable. Du bon Toréador... ;
* Sur le même sujet, l'ami des vaches traite de la menace de l'allumette. Pas de proposition, seulement montrer qu'on a une plus grosse que celui d'en face. Et après recevoir des leçons de tolérance, j'aime toujours autant ;
* Excellent billet de Rubin stugmatisant le nazislamise de Riouffol. A lire, rien à rajouter, débattez chez lui, il le mérite ;
* Et Chafouin qui nous offre le ponpon de la pomponette : l'Humanité qui défend le coté sacré du dimanche ! Rien que ça valait le coup de se lever cette semaine...

Sinon, Nicolas nous rappelle au bon souvenir de la crise économique. Séville que Lyon jouera Barcelone en Ligue des Champions, pour l'histoire et la légende.
Et je laisse le mot de la fin au chien Dalton, aussi fatigué que moi. Et que la douce Vanille qui finit mon billet.vacances, mais on se retrouve demain...

jeudi 18 décembre 2008

Dynastie extrémiste autour d'un plateau sympa

Ce soir, au Grand Journal de Canal +, Arlette Laguiller présente celle qui lui succède à la tête du très démocratique et républicain parti "Lutte Ouvrière". L'ambiance est bonne enfant, ça plaisante, avec les chroniqueurs et l'invité plateau Grand Corps Malade.

J'attends demain, avec crainte, une ambiance aussi joviale sur ce plateau. Avec Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine. Peut être... Après tout, pour moi, cela demeure la même chose, le même danger. Juste des haines différentes...

Enfin, c'est bientôt la météo et le zapping...

mercredi 17 décembre 2008

Inculture (tag)

Un tag, un autre… Livrer ses lacunes dans pleins de domaines culturels, ou pas. Lomig m’a taggué. Toujours un plaisir de se faire tagguer, meme pour dire qu’on est pas très intelligent, ou pas très cultivé.

J’en ai souvent parlé ici. Je souffre d’une complexe d’infériorité culturel. Vis-à-vis bien sur de ceux qui ont un talent artistique quelconque, vis-à-vis de ceux qui ont une connaissance culturelle large. Je sais que je ne sais pas, et c’est bien la principale certitude que j’ai. Donc ce tag est pour moi à la fois facile, et franchement difficile. Quand l’inculture est étendue, il faut synthétiser, ce n’est pas ma qualité première, la synthèse.

Cinéma : Bah, on Trivial Poursuite, j’ai toujours été mauvais dans les questions « camembert rose ». Donc les grands classiques du cinéma, je ne les connais pas. Si, je connais la série des Gendarmes de Louis de Funès. Et c’est tout.
Je confesse aussi que ça m’emmerde de rester 2 heures assis dans un cinéma (ou même chez moi) à regarder quelque chose… Pour ça que j’aime les dessins animés japonais : épisodes de 23 minutes. En dessin animé japonais par contre, j’en prends quelques uns au Trivial Poursuite…

Littérature : mauvais aussi en camembert marron. J’en souffre un peu, et cette attirance vers le milieu littéraire (dont les conséquences sont parfois douloureuses) provient peut être de l’étendue de mon inculture… Et de cette tristesse de ne pas savoir.
J’aurais aimé être un artiste peut être pas. Mais un homme de lettre oui, sans doute. J’en suis loin… Et l’étendu de mon inculture dans ce domaine est abyssale, un peu honteuse aussi.

Géographie : J’étais meilleurs dans les camemberts bleus et orange. Mais le bleu, je me démerdais bien…
Disons que sur la géographie, je pense savoir ce que j’ai besoin de savoir. Ce qui me plait. J’aime voyager, ne serait que pour avoir une vision du point qui est sur la carte du monde affichée sur mon bureau. J’ai des cartes de France, et des cartes du monde. Ca me passionne, je trouve ça beau, j’aimerais mourir en étant allé de partout. Déjà en France au moins…

Mathématique : j’ai adoré les cours de MathSup et MathSpé, quand les maths sont plus philosophie que laids calculs. Sont plus réflexions que calculatrices Casio. Maintenant, je ne suis pas allé plus loin que MathSpé, et de toutes manières je serais traitement incapable de faire une intégrale triple aujourd’hui, ou de discuter espace vectoriel avec mon prochain…
Bah, j’eu des bases quand j’étais petit. Sans être un grand mathématicien. Mais comme je préférais être un grand lettré à un grand scientifique quelque part…

Cuisine : je sais bien faire les salades, et c’est tout. J’ai Falconette qui cuisine mieux qu’énormément de monde, donc bon… Par contre, je touche ma bille en accord mets – vins je pense…
Non, grande incompétence dans le domaine. Incompétence quant à la conception – réalisation des plats. Mais en terme de critique, de commentaire, d’appréciation, là y a un client avec le Faucon ^__^ Ca compense.

Amusant ce tag. Faut que je passe. Parait il. Il est vieux ce tag parait il. Donc sans doute dans la liste certains auront déjà été taggué… Allez, je vais citer parmi mes derniers commentateurs, comme ça…
Donc sur le dernier billet (faut bien une clé de choix pour les futurs taggués, la prochaine fois je ferai un tirage au sort parmi mes liens) ont commenté Ozenfant, Flèche, Mtislav, Tinou et Professeur Matthieu. Je vous offre le bébé. Faites en ce que vous voulez.

Moi, je retourne boire un Efferalgan… (soupir)

mardi 16 décembre 2008

Syndrome grec

Ce serait donc ça, la crainte d’un « Mai 68 Européen »… D’après le Figaro, le syndrome grec a eu raison de la réforme Darcos. Parce que Sarkozy craint, après les émeutes en Grèce, un embrasement général de la jeunesse européenne
C’est la théorie du chaos appliqué à la politique. Un battement d’aile à Athènes provoque un mini séisme à Paris, Rue de Grenelles. C’est fort… Discutable peut être.

Après, sur le fond de la réforme, des avis partagée. Je trouve que les tentations de suppression des maternelles est désastreuse. Caricatural annoncé comme ça, mais la philosophie d’un désengagement de l’Etat au détriment de collectivité locale est dangereuse.
Et sur le reste, je connais trop peu le projet de réforme pour avoir un avis. Mais, de base, je suis épuisé de cette caricature d’une base qui veut « la tête du ministre de l’Education ». Avant Darcos, c’était de Robien, Fillon, Ferry, etc… C’est un jeu.
On remarquera, non sans être affligé, que malgré le retrait du projet, certains syndicats étudiants maintiennent une grève, de fait illégitime et déraisonnable. Est-ce intelligent d’utiliser à n’importe comment le droit de grève ? N’y a-t-il pas plus efficace que de se mettre une certaine opinion, pas fatalement ultra libérale berlusconienne ?

Je ne parle que de forme. Le fond de la réforme, je ne la connais pas. Mais je sais que de toutes manières, comme toute réforme de l’éducation nationale, elle est forcément mauvaise (ironie).

Sur ce, je retourne me coucher. La grippe qui arrive avant la fin de l’année, c’est moyen…

lundi 15 décembre 2008

Promenade à Londres... avec des morceaux de Carla et de salariés licenciés pour cause de blog

Il y a un an, j'étais à Londres. Aujourd'hui, il fait froid dehors, très froid. La journée a été dure, très dure. Début de grippe ? Je ne sais pas, mais j'ai froid derrière les yeux, et j'ai mal de partout. Je ne ferai pas de WiiFit ce soir. Mais je ne peux pas de toutes manières... Un bureau du conseil communautaire dont que je "vice préside"...
Et j'ai mal de partout... Donc la balade de ce lundi soir va se faire en marchant difficilement. Les courbatures rendent les jambes lourdes, dures...

Prenons l'avion pour Londres... Et mettons dans notre Archos le Kiss Me Goodbye d'Angela Aki qui m'avait accompagné l'an passé...
Dessous la nappe de nuage se trouve le Royaume Britanique... Le soleil se lève sur l'Angleterre... Mais l'Angleterre ne le verra finalement pas trop aujourd'hui... Nous sommes le 14 décembre 2007, un an exactement.

C'était un cadeau d'anniversaire, ce weekend à Londres. Il se jouait, se week-end avant Noel, un Arsenal - Chelsea qui excitait autant le Royaume que le Manchester United - Liverpool qui se déroulait un peu plus au Nord. J'aime le football anglais, et j'aime l'Angleterre. Que le Général me pardonne...

Notre hotel était dans le quartier de Kessington, à deux pas de la station de Métro Earl Court, et de Stamford Bridge, dans le quartier de Chelsea. De la gare, nous marchions avec valise à roulette et sac à dos. Humant cet air londonnien tellement particulier. Avec les voitures, ces couillones, qui roulaient dans le mauvais sens. Et ces devantures d'épiceries qui semblaient ne proposer que des tas de cholestérols dans une pochette des Beatles.

On passe devant le lycée Charles de Gaulle, et en face cette batisse dont j'ai oublié le nom. Muséum de quelque chose je crois... British peut être. Enfin, joli bâtiment. On marche en direction de l'hôtel, j'ai froid.
En même temps au boulot, on dépouille pour un marché de maitrise d'oeuvre à beaucoup de millions d'euros... Je loupe une journée. Je sais que les timings sont serrés, les objectifs pas évident : il faut contractualiser en Mars qui vient... Finalement, malgré nos efforts, une réorganisation qui passe par là et une consultation qui vient de repartir il y a un peu, un an plus tard... Finalement, j'avais raison d'aller à Londres...

Et puis bon, les retards dans les plannings... On apprend aujourd'hui que la mise en place des nouvelles plaques d'immatriculations est reportée jusqu'au 15 Avril 2008... Mais c'est aussi vrai que ce genre de révolution à deux francs, on peut s'en passer facilement... Il y a des priorités qui étonnent des fois.
Après l'hôtel, rapide lecture dans le métro sur le guide de Londres dûment acheté en France... Je ne connais pas Londres. Mais d'une manière générale, je ne connais rien des villes dans lesquelles je passe mes vacances. Et je ne me documente pas avant. Seulement dans l'avion qui m'amène à destination, comme ça je suis frais comme un saumon. Et de là, on voit...

Ce sera la City au départ. Vendredi midi. On verra des "vrais gens" en cravate qui travaillent. On verra le London Buisiness. Ce à quoi j'ai échappé à la sortie de l'école d'ingénieur, si j'avais par exemple commencé à la Défense à Paris... être un winner en cravate pour qui le demi du midi est le summum de la détente, et la boîte de cadre le soir, avec cocktail onéreux et musique de dingo à 22 heures le soir, représente ce qui fait de plus top. Et puis si tout va bien, peut être trouverais je un coup pour la nuit, qui sait... ?
Finalement, je ne suis qu'un modeste ingénieur dans le Gard. Petit village en bord du Rhône, entouré de vignes et de tous mes souvenirs. Un petit mandat local aussi, une petite femme gentille qui fait bien les crêpes, petite maison avec cave et jardin. Il ne me manque plus que le chien et les mistons, et la caricature peut être mise sous gouache...
Caricature contre caricature : je ne suis pas un salary-man de la Défense ou de la City, et je ne le regrette pas...

Enfin, quand mes bras se pose sur les rambardes de mes ponts sur le Rhône, je ne vois pas cette vue typiquement londonienne. Gris, avec le Tower Bridge en fond. Quelque part, quand je passe sur la Seine, la Loire (ou la Tamise), un constat toujours bête... Que j'aime le Rhône, que j'aime ce fleuve.

La City, coeur d'affaire de Londres. Où la modernité, parfois tapageuse à la limite de l'indécence ou du mauvais goût, cohabite avec la tradition, le vieux Londres. Cela aura été la première partie du séjour, la City. Je crois que, à cause du froid ou du dépaysement radical, cela aura été l'endroit que j'ai préféré de Londres. Plus que les traditionnels Buckingham ou Westminster.
Peut être, là encore, parce que je peux plus facilement m'identifier à ces jeunes hommes d'affaire en cravate et dents de loup qu'aux bons sujets de la couronne ou aux Lords...

Ce genre de billet me donne l'occasion d'aussi me balader dans les tortueux méandres de mon esprit... De la City, passer à Michelin et aux blogs. Comme ce salarié de Michelin licencié pour avoir critiqué son entreprise sur le net.
Il y a sujet à discussion. Je fais confiance à Eric Mainville pour en écrire un pertinent billet sur le sujet assez vite. Mais là encore, comment ne pas se sentir concerné par ce genre d'aventure, qui pourrait nous arriver à tous quelque part. Car sur le net, on laisse tellement de traces...
Quand j'évoque le management par la peur, ou un entretien annuel qui se passe mal, ne suis je pas dans ce cas de figure ?
Pour autant, et quand bien même la décision de licenciement de Michelin est ridicule, scandaleuse, et finalement porteuse d'une image pire que celle d'un salarié qui se plaint sur un média, peut être peut on avoir une position mesuré sur ce qu'est l'outil Internet. Michelin demande à son salarié d'être loyal, et je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux dans ça.
Quand j'ai une personne dont je suis supérieur hiérarchique, je lui demande un devoir de loyauté. Le même que je m'applique vis à vis de mes supérieurs et collègues de travail. Parce que sans ça, impossible d'avancer si le risque de se faire mordre par la vipère qu'on accueille en son sein est trop fort. Loyauté ne signifie pas servitude ou sujétion. Cela ne signifie pas censure. Mais ça signifie aussi un peu respect. Et dire les choses dans le cadre, dans les règles.

Maintenant, le cas Michelin est le cas extrême. Ridiculement extrême. Un commentaire dans un forum, et le licenciement qui arrive de suite... C'est sur qu'en ce moment, le gouvernement qui impose au président de France Télévision de mettre en place hic et nunc une réforme pas encore votée (et en laquelle lui même ne croit pas) démontre que le temps n'est plus à la discussion, au respect de chacun. Mais aux décisions tranchées, sans concertation, un peu dictatoriale par moment. Et finalement l'excessive réaction de Michelin n'est qu'une feuille morte qui se mouve dans un air du temps pas des plus agréables...
Et qui ne donne que plus de raison à ce management par la peur du 8 Janvier 2008...

On revient à Londres. Dans le Centre. La nuit tombe, il est 15 heures...
On est à deux pas de Soho, de Covent Garden, de Piccadily.

Je n'étais venu qu'une fois à Londres avant. En Mai 1992. Voyage scolaire. Je ne me souviens que d'une chaleur étouffante. Je me souviens aussi de mes copains d'enfance, j'en revois encore pas mal finalement. J'étais jeune con (gros et pas beau en plus), et Londres me paraissait immense. Je n'ai pas retrouvé l'an passé la vision que j'avais à 14 ans.

Finalement, j'aurais connu Londres avant Paris.
La National Galery de nuit. On vient de manger un Fish & Chip. Un pub au centre de Londres qu'on a eu tous le mal du monde à trouver : il y a peu de pubs traditionnels à Londres finalement ! Et quand on en trouve un, triste de ne se voir proposer en bière que de l'Heineken, 1664 ou encore Amstel... J'ai pris une Guiness, bon mais d'un classique triste.
Un constat quand même... Si les bières sont finalement les mêmes qu'on trouve dans le petit bar local franchouillard, les prix à Londres demeurent plus élevés qu'à Avignon...

Et un constat déjà. Deux jours et demi à Londres, c'est peu. C'est très peu. Cinq jours à Rome par contre, quand on est assez incultivé, c'est beaucoup.
La samedi matin, il faisait des températures au dessous de 0°C. A Saint James Park, outre des canards, nous voyons courir en petite tenue des joggueurs un peu fou. En ce moment, je cours avec quatre épaisseurs, plus bonnet, gants, pantalon et grosses chaussettes...

Big Ben nous salue bien bas, une grande roue qui domine la ville. Bref, samedi midi à Londres, avant d'aller se perdre dans les rues d'un Soho bourré de monde. Une grande ville avant Noël...

D'ailleurs, à ce moment là du billet, si mon mal de crane ne me donnait pas envie de mettre fin à l'exercice (je le sens mal le bureau de ce soir... j'espère au moins que mon toubib sera là), je parlerai avec le talent d'éléphant qui tape sur un clavier, du "temps qui passe". Parce que c'était y a un an, et j'ai l'impression que c'était hier. D'ailleurs, j'ai l'impression que 2008 n'est pas passé. Alors que j'ai été élu à Roquemaure, la France a été ridicule à l'Euro, mais Domenech et Escalettes en ont été récompensés, y a eu la crise, un été à Bayonne, mais... Mais impression que 2008 n'a jamais eu lieu.
Je m'inquiète un peu quand même : si à 31 ans tout me parait aller vite, qu'en sera t'il à 50 ans... Dois je commencer à me soucier de mes obsèques et des études de mes petits enfants que je n'ai pas encore ?
Au lieu de dire des conneries, finissons la balade. Qui sera un peu parti dans tous les sens. Pas ma plus réussie, cette balade à Londres. Dans les résolutions pour 2009, il y aura de ne pas bloggueur en début de fièvre. Et d'essayer de faire un peu moins de billet inutile : pauvre bande passante qui n'a rien demandé...

Nous avons eu plus haut les Champs Elysées londoniens qui nous amènent de Westminster à Trafalgar Square. Pensée émue à Serge Lam... euh Napoléon. Je me souviens d'une manifestation particulière, celle des papas Noel. Une vidéo à youtubiser au plus vite, c'était amusant... Nous sommes samedi après midi.
Là encore, la nuit tombera à 15 heures, parce que c'est comme ça là bas. Nous traverserons la foule consommatrice à Piccadilly et Soho. Nous verrons Notting Hill, c'est joli comme tout Notting Hill, ces petites brocantes. Et le soir, après une balade dans un cyber-café pour mon appel de Londres, retour dans un pub. Plus près de l'hôtel cette fois.

Le dimanche, ça sera balade vers Tower Bridge et les tours de Londres. Pour finir dans la grande roue...

Au même moment, à Paris, Nicolas et Carla s'affichent... Guy Birenbaum nous demande ce que nous faisions le 15 décembre 2007 ? Ben je me demandais justement ce que devenait mon bon Président, puisque trois jours sans en entendre parler, ça fait peur. J'aurais été servi une fois rentré en France...
Quand je dis que la politique à l'ancienne, celle de Jacques et Bernadette, de François Mitterand, mais aussi de Juppé, Pasqua, Fabius, Jospin, me manque, cela n'est pas un vain mot. Quand je vois que les finalistes de la dernière présidentielle côtoient ceux de la Star Académy sur Public et Closer, cela me désole. Et pas la peine d'aller chez mon copain Rimbus pour avoir de sérieuses réserves sur Rachida Dati. Marylise Lebranchu était de gauche, et ne se mettait pas en bikini dans Gala, mais je la pense plus convaincante garde des sceaux que la (ex ?) reine des peoples...

La promenade s'achèvera le soir. Marseille ira tenir Bordeaux en échec à Chaban-Delmas. Franck Sauzée n'aura pas commenté le match, il était dans l'avion le siège derrière moi (j'adore Franck Sauzée...).

C'était y a un an. C'était bien finalement...



dimanche 14 décembre 2008

Sarkozy est vraiment l'homme politique de l'année !!!

Dixit un sondage du Figaro demandant à ses lecteurs quel est le politique français de l'année... Il obtient 138% des suffrages !
Décidément, seul Nicolas Sarkozy arrive à de tel score, jamais atteint jusque là... (si, Chirac a fait 82%... mais jamais 138 %...)
Pauvre François Fillon...

Stress du dimanche soir

Il parait que plus de 50% des français souffrent du stress du dimanche soir... En ce qui me concerne, il y a quelques années, c'était déprimant. Les douleurs relatives au stress du dimanche soir commençait... oh, bien le vendredi soir en fait, parce que je savais que dans deux jours ça reprenait...

Y en a qui n'ont pas de boulot. Et en ce moment, y en a de plus en plus. Donc pas de soucis. Demain, ça me fait chier d'y retourner. Mais je passerai de bonnes fêtes de Noel...
Simple billet tout con. Parce que ce weekend pluvieux est passé à une vitesse folle. Parce que demain, pas envie de reprendre la dernière semaine de l'année. Et parce qu'envie d'un billet qui ne sert à rien, c'est le week-end...

samedi 13 décembre 2008

Kiss me goodbye (Angela Aki)


Il y a un an, j'étais à Londres, deux weekend avant Noel. Il faisait froid, comme aujourd'hui. Et dans la chambre d'hotel, j'écoutais sur mon nouveau PC Pocket les chansons d'Angela Aki. Et celle là, Kiss Me Goodbye. Que je trouve fabuleuse, et qui m'évoquent tant de souvenirs. Aujourd'hui, la version anglaise, en live...

Rien à dire dans ce billet. Sinon dire que cette chanson est présente à la fin de l'excellent jeu Final Fantasy XII. Et mettre une photo de nuit d'Harrods... Avec le souvenir de ce froid paralysant... Une balade à Londres, plus tard. Pas ce soir.

Ou comment récompenser l'absence de résultat et/ou l'incompétence...

Le bon président Jean-Pierre Escalette est réélu à la tête de la Fédération Française de Football. Par une Assemblée de grands connaisseurs du football.

"Travaille bien à l'école et tu seras récompensé" me disait mon papa. Mon papy me disait quant à lui que le travail payait toujours. Le pire c'est que je continue à y croire encore un peu... (Soupir)