J’écrivais y a une semaine un billet sur les dangers de l’écrit. Ce matin, deux éléments m’ont blessé.
D’abord, un tweet. D’une personne qui me connaît. Blessant. Un seul mot, vu à 7h40. Et, avec lui, dix ans d'incompréhensions non réglés qui refont surface. Dix ans de souvenirs moches, amers. Et une douleur que je croyais cicatrisée.
Puis ensuite je me connecte sur mon PC perso. Et là, un mail de « recadrage » (encore un) de ma chef. Absente à une réunion hier où j’ai pris deux positions, rien de méchant. Mais là encore, téléphone arabe. Et je reçois un mail, long. Que je prends comme du recadrage.
Là encore, deuxième accord toltèque « ne rien prendre personnel », troisième accord toltèque « ne pas supposer ». Mais j’ai pris personnellement. Et j’ai supposé, en tous cas surinterprété. Et là, deuxième lame.
Je termine la matinée avec de l’amertume. Un tweet qui fait mal. Un mail qui fait mal.
Je repense souvent au « petit livre vert » de mon ami Guy Birenbaum, « vous m’avez tant manqué », qui écrit magnifiquement sur sa dépression. Qui part d’un simple tweet.
L’écrit est parfois blessant.
L’écrit ne crie pas. Mais il peut couper. Ce matin, deux mots. Deux lames...
Tu devrais aller sur Threads ! Là, on s'engueule joyeusement, on ne connait personne, on peut insulter. Le bonheur !
RépondreSupprimerA la rigueur... :)
SupprimerLes managers qui se permettent de recadrer leurs collaborateurs par email, ou tout simplement d'aborder des sujets délicats de cette manière, ne prouvent qu'une chose: c'est qu'ils n'ont rien compris à l'art difficile de gérer des équipes. Ou, encore pire, qu'ils n'ont pas le courage de dire les choses en face. Malheureusement, ce genre de petits chefaillons se croise dans toutes les entreprises, et ce sont leurs N-1 qui en prennent plein la tronche. C'est ainsi qu'on blesse et démotive les gens. Mais ces zozos n'ont pas le nombre de neurones suffisant pour s'en rendre compte.
RépondreSupprimerCourage!