mardi 29 juillet 2025

Danger de l'écrit deuxième lame

J’écrivais y a une semaine un billet sur les dangers de l’écrit. Ce matin, deux éléments m’ont blessé. 

D’abord, un tweet. D’une personne qui me connaît. Blessant. Un seul mot, vu à 7h40. Et, avec lui, dix ans d'incompréhensions non réglés qui refont surface. Dix ans de souvenirs moches, amers. Et une douleur que je croyais cicatrisée.

Puis ensuite je me connecte sur mon PC perso. Et là, un mail de « recadrage » (encore un) de ma chef. Absente à une réunion hier où j’ai pris deux positions, rien de méchant. Mais là encore, téléphone arabe. Et je reçois un mail, long. Que je prends comme du recadrage. 

Là encore, deuxième accord toltèque « ne rien prendre personnel », troisième accord toltèque « ne pas supposer ». Mais j’ai pris personnellement. Et j’ai supposé, en tous cas surinterprété. Et là, deuxième lame.

Je termine la matinée avec de l’amertume. Un tweet qui fait mal. Un mail qui fait mal. 

Je repense souvent au « petit livre vert » de mon ami Guy Birenbaum, « vous m’avez tant manqué », qui écrit magnifiquement sur sa dépression. Qui part d’un simple tweet. 

L’écrit est parfois blessant. 
L’écrit ne crie pas. Mais il peut couper. Ce matin, deux mots. Deux lames...

5 commentaires:

  1. Tu devrais aller sur Threads ! Là, on s'engueule joyeusement, on ne connait personne, on peut insulter. Le bonheur !

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  2. Les managers qui se permettent de recadrer leurs collaborateurs par email, ou tout simplement d'aborder des sujets délicats de cette manière, ne prouvent qu'une chose: c'est qu'ils n'ont rien compris à l'art difficile de gérer des équipes. Ou, encore pire, qu'ils n'ont pas le courage de dire les choses en face. Malheureusement, ce genre de petits chefaillons se croise dans toutes les entreprises, et ce sont leurs N-1 qui en prennent plein la tronche. C'est ainsi qu'on blesse et démotive les gens. Mais ces zozos n'ont pas le nombre de neurones suffisant pour s'en rendre compte.
    Courage!

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    1. Bonne fête Juliette,

      Pour aller plus loin, suite à ma réponse, mon manager m'a contacté. Mais les phrases types ""Tu te fais des idées, ce n’est pas ce que j’ai dit." "c'est toi qui a des problèmes pas le collectif" etc ont émaillé la discussion.
      J'ai donc utilisé la technique zone grise voyant le résultat. "Sans doute", "peut être" et j'en suis resté là.

      Bon, levé avec le dos bloqué c'est pas jojo

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    2. Ah oui, je connais ce genre de phrase! Le climat qui résulte de ces mauvaises pratiques de management est une des nombreuses raisons pour lesquelles je suis passée consultante indépendante durant les dernières années de ma carrière. Plus de comptes à rendre à personne, sauf à moi-même.
      J'espère que ton dos se remettra vite.

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