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lundi 12 décembre 2011

Chic : on aura le choix, à droite...

L’électeur de droite que je suis devrait être ravi. J’ai le choix pour 2012. Un magnifique choix. Dominique de Villepin candidat, ça ajoute un bulletin possible de plus à mettre dans l’enveloppe.

Nous avons donc, sur la liste de départ à droite, le choix entre le sortant Nicolas Sarkozy, ses anciens ministres Hervé Morin et Christine Boutin, Dominique de Villepin donc, Nicolas Dupont-Aignan. Je rajoute à la liste François Bayrou.
Et si le matin, quand je vais prendre ma place au bureau de vote, je me fais voler mon iPhone par un jeune délinquant qui veut twitter, ou mon petit déjeuner par une Falconette affamée, j’aurais même la possibilité d’un bulletin Marine Le Pen.

Le grand choix je vous dis… Quand je pense qu’à gauche ils n’ont que Hollande, à la rigueur Chevènement ou la charismatique pleine d'humour et de tolérance Eva Joly… Ou alors Mélenchon, Poutoux (vous savez, le Besancenot nouveau) ou Arthaud (la Laguiller nouvelle).
Alors beaucoup voient, ce matin, un deuxième tour Hollande – le Pen. J’imagine que hier soir à gauche, certains devaient faire une farandole de joie.

Ca me rappellerait presque, pour ma part, 2002. Le choix, je l’avais aussi à droite. Chirac, Bayrou, Madelin, Boutin. Ajoutons Lepage (ancienne ministre de Juppé, mais elle a fait tellement de balades que je ne sais plus trop où elle est…). Et aussi Le Pen père et Megret.
A gauche aussi y avait le choix. L’histoire a donné ce qu’elle a donné… C'était un 21 Avril. Il faisait beau ce jour là.

Non, moi hier soir j’avais une première inquiétude. Les services techniques de ma mairie auront-ils suffisamment de panneaux d’affichage électoraux ? Parce que vu le nombre potentiel de candidat, il risque d’en falloir, des panneaux d’affichage. Et puis dans le bureau de vote, ça en fera du papier pour faire des bulletins, dont une immense majorité finira à la poubelle…
Bon, pour la table, on en a des grandes. En plus on change de bureau de vote pour prendre plus grand : on aura la place pour le mettre, les bulletins…

Plus sérieusement, je me demande à quoi cela rime tout ça… Et je me dis que tous ces blablas pour finalement lâcher l’affaire à deux mois de l’élection, c’est peut être un peu dommage. Mais bon, ça amuse.
Pendant qu’on parle de ça, on ne parle pas de ces délicieuses odeurs de « République Irréprochable » qui émanent d'un coté et de l'autre de l'échiquier politique…Et on constate que, quand même, ça sera long encore 5 mois à tenir…

mercredi 7 décembre 2011

François Bayrou est donc candidat...

François Bayrou a choisi le jour de l’anniversaire de Falconette pour déclarer officiellement sa candidature aux présidentielles… N’allons pas y chercher de symbole : juste un constat…

D’abord, une première remarque. J’avais l’impression que c’était déjà officiel, la candidature de François Bayrou. Il l’avait annoncé à la télé il y a 10 jours. Mais en fait non : il avait dit qu’il serait candidat, mais il n’était pas encore candidat. Ahhhhh ? Et oui, la communication en politique, c’est quelque chose…
Mais bon voilà : François Bayrou est candidat. Ca y est. On pourra fêter ça ce soir avec Falconette, en plus de son anniversaire.

J’ai toujours eu de la sympathie pour François Bayrou. Même de la tendresse. J’apprécie le personnage. Et je considère que c’est un homme d’une droite avec laquelle je me sens proche.
Pour autant, son entre deux tours de la présidentielle de 2007 reste pour moi très négatif. Certains positionnements politiques depuis, en tant que président du Modem, me paraissent bizarre… Gouverner la mairie de Lille ou la région Poitou Charente avec Martine Aubry ou Ségolène Royal n’est pas pour me satisfaire.

J’ai aussi été déçu par le François Bayrou président du Modem. Son Modem était, au départ, une machine à créer des élus locaux. Force est de constater que l’objectif n’a été que partiellement rempli… (D’ailleurs, certains qui espéraient des jolis postes ont lâché le navire depuis… la nature humaine…). On ne peut pas dire que le pilotage de son Modem a été une franche réussite…
Mais bon, si la capacité à avoir été un bon chef de parti était nécessaire à la victoire finale sur une élection présidentielle, François Hollande aura du mal à passer le premier tour…

Pour autant, j’écouterai avec intérêt le discours et le projet que portera François Bayrou. J’écouterai aussi la position qui sera la sienne. Écouter ne voulant évidemment pas dire adhérer, et à fortiori apporter sa voix au jour du 22 Avril.
Mais il peut être un candidat intéressant… A suivre : il reste encore 5 mois pour faire son choix…

En attendant, je pense avoir fait le choix du vin qui accompagnera ce soir le repas d’anniversaire de Falconette… Puisqu’elle a décidé de naitre le jour où quelques années plus tard François Bayrou aura fait sa candidature officielle à l’élection présidentielle, autant la fêter et l’arroser dignement…

lundi 17 octobre 2011

Réagir sur Hollande, alors qu'on a envie de soupirer sur l'UMP...

Je ne sais pas quoi écrire ce matin, pour parler de la désignation de François Hollande comme candidat du parti socialiste. Mais bon, ça serait dommage, pour moi en tous cas, que je n'écrive rien...
Une grande majorité de mes copines et copains de gauche fêtent aujourd’hui la désignation de leur candidat, qu’ils aient ou non voté pour lui. C’est beau, le rassemblement. Mais je ne sais pas quoi dire…

Je pourrais taper sur François Hollande, qui est donc aujourd’hui le candidat de la gauche, et celui susceptible de gouverner avec des verts et des mélenchonistes (j’espère pas plus à gauche…) qui vont lui faire la fête à la surenchère (à moins qu’ils ne se contentent de places chaudes sans moufter ?). Mais non, même pas… Je suis content que Martine Aubry ait été battue, et heureux de voir que sa manière cassante et sectaire de concevoir le combat politique n’est pas celle qui fut sélectionné par les votants au primaire. Cela me donne un peu (juste un peu) espoir en la politique…

Quand je vois, par contre, les Morano ou les Copé sur les plateaux télé, et m’attends à demain ce grand show UMP pour taper bêtement et caricaturalement sur le programme socialiste, mon espoir s’envole, et revient ainsi le désespoir…
Mais quelque part, autant j’espère que Hollande mettra au silence certains de son équipe (je pense à Peillon, toujours égal à lui-même dans la médiocrité), autant je souhaite vivement que Sarkozy élimine de son équipe ceux qui font énormément de mal à la politique, et à la droite d’une manière générale. Quand on peut compter sur un Fillon, un Juppé, un Baroin ou même une Pécresse quand elle est bien réveillée, on peut se passer sans problème de Copé, Dati, Hortefeux ou Morano…
La gauche a réussi à mettre hors jeu Ségolène Royal, pourquoi la droite n'arriverait elle pas à mettre sur la touche Jean-François Copé ? Ca serait bien pour la politique...

Il est bizarre mon billet de ce matin. Je devrais réagir sur François Hollande. Normalement, lui taper dessus. Et en fait je remarque que depuis le début de mon billet je tape sur la droite, qui hier m’aura été pathétique…
Elle sera dure, la campagne présidentielle si un peu de ménage n'est pas vite fait...

Alors je me contenterai de reprendre ma réflexion du 20 Septembre 2011, quand je remarquais que l’on ne mourrait jamais en politique. François Hollande, qui aura été un premier secrétaire mis dehors à grand coups de pieds dans le joufflu, revient triomphant. Ce Flamby qui était pour de Montebourg le pire défaut du Parti Socialiste devient, 3 ans après, son meilleurs atout.

Les choses changent. Parfois très vite. On ne meurt jamais en politique, François Hollande vient d’en apporter une nouvelle preuve… Peut être que d’autre, au pouvoir aujourd’hui mais mal en point, pourraient le prouver demain ?

lundi 10 octobre 2011

Réussite primaire (vivement dimanche prochain)

Ces primaires du Parti Socialiste sont une réussite. 2,5 millions de gens qui se sont déplacés pour aller voter, c’est un très bon résultat. Qu’ils en soient félicités. Les militants se sont bougés pour que les choses se passent bien, pour l’instant ça se passe très bien. C’est positif pour tout le monde…

Cela démontre une première évidence, qu’il est important de rappeler. Les français aiment la politique. Quand on leur donne le choix, et les éléments pour débattre, réfléchir, discuter, ils s’en emparent, ils se régalent et se déplacent. Ce fut le cas au référendum européen de 2005, aux présidentielles de 2007… Quand ils ont l’impression, par contre, qu’on se moque de leur avis, qu’on les prend pour des cons, ils montrent leur ras le bol en désertant les urnes, ou en proposant des 21 Avril 2002…
Les débats du parti socialiste ont fait des succès d’audience. Le vote d’hier à confirmé cette impression que les gens veulent de la politique, de la vraie. Et c’est bien.

Je fais deux trois petites analyses de ce résultat de scrutin, qui personnellement me convient parfaitement. Je le dis avec d’autant plus de distance que comme je l’ai exprimé vendredi, je ne suis pas allé voter. Et je n’irai pas dimanche prochain.
J’adhère à 95% de la charte, j’ai pleins de pièces de 1 euros dans mon portefeuille, mais je n’aurais pas été le bienvenu au bureau de vote des socialistes de mon village. Je ne supporte pas la provocation, et les gens qui vont à des endroits où ils ne sont pas les bienvenus pour se faire voir. Donc je ne provoque pas : je suis resté chez moi. Et c’était très bien comme ça (mes primaires « vraiment citoyennes » à moi, ça sera le premier tour des présidentielles).

Un résultat qui me convient donc. J’avais parié au début de l’été que Ségolène Royal se prendrait une rouste ? Elle s’est pris une rouste. Et je le confesse bien tristement mon absence d’humanité de ce lundi matin, mais ses larmes Royales ne m’ont pas touché… A mon avis, elle paie un parcours de cinq ans fait de coups, de mensonges, de provocations multiples. Elle paie 5 ans de politique de trash et de clash…
Le mensonge initial au soir de l’élection présidentielle, le « Je présente mes excuses au nom de la France », la candidature au frigo qui ressort au début de l’hiver, le cambriolage mis en scène, etc, etc... Et ces derniers jours faits de racolage en tous genre et de phrases désagréables en direction de tel ou d’un tel autre candidat
L’idole politique a fini son parcours hier soir : une des bonnes choses de ce dimanche…

J’avais parié que Montebourg passerait devant Royal. Je ne l’aime pas Montebourg, parce que là encore la politique du rentre dedans, du clivage et du toupet provoquant, ce n’est pas mon trip. Mais il a bien joué. Montebourg est un acteur brillant, défendant des positions contraire à ses actes, mais il s’en moque, des contradictions. Défendre le non cumul des mandats en cumulant à la première occasion ne le dérange nullement. Et il a raison : il a le talent pour que ça passe…
Je n’aime pas Montebourg, mais j’ai trouvé qu’il avait fait une campagne des primaires remarquable. Insupportable, donc au final réussi. Certains blogueurs ont changé d’avis sur la dernière semaine pour le soutenir ont rajouté une preuve de la qualité de sa campagne.
Beaucoup de débat se sont positionnés autour de sa personne, autour de ses propos. Il était un des centre important de cette primaire : il sera le centre du second tour.

Maintenant, le gagnant du premier tour… Les français aiment le politique. Je crois qu’ils aiment aussi voter pour ceux qui rassemblent, et ne balancent pas des saloperies sur les autres chaque fois qu’on leur tend un micro. Les campagnes de Hollande et de Royal étaient, de ce point de vue, diamétralement opposées. Quand une lâchait une vacherie sur ses camarades, l’autre essayait de garder de la hauteur, et une certaine noblesse. Quitte à paraitre « mou », comme l’attaquent certains de ses adversaires.
Évidemment, François Hollande n’a pas encore gagné. Parce que la deuxième est Martine Aubry, celle qui tient l’appareil. Et bon, quand on a l’appareil, ça aide… Ne remettons pas Reims sur le tapis, mais bon, quand on y est arrivé une fois
Ensuite parce que arithmétiquement, il faut faire plus de 50% pour gagner. Aujourd’hui, les compteurs sont remis à zéro. Personne n’est propriétaire de ses voix, mais pour qui voteront Montebourg, Royal, et leurs supporters ? Pour celle qui veut mettre face à Sarkozy une « gauche dure », ou pour celui qui me parait avoir le discours le plus raisonnable et le plus rassembleur ?

Juste un commentaire personnel. Si Martine Aubry est candidate du Parti Socialiste, il est évident que je voterai contre elle au deuxième tour de l’élection présidentielle. Si c’est François Hollande, de la même manière qui cela avait été DSK, je pourrais réfléchir…
Je parlais plus haut de « fraternité qui s’arrête au bureau de vote ». Certains, la vraie gauche qui ne pèse finalement pas énormément dans les urnes, se servent de l’argument que j’exprime. La vraie gauche n’est pas celle pour qui je pourrais avoir de la sympathie, ou même envie de voter. La vraie gauche, c’est celle qui me fera rendre gorge…

Sauf que pour gagner une élection, il faut rassembler… Le sectarisme ne fait jamais gagner une élection. Il rassemble son camp, à la rigueur, mais c'est insuffisant pour gagner.

A voir donc le deuxième tour. Le risque d’une victoire serrée d’un des deux candidats est toujours possible. Mais pour l’instant, l’exercice primaire socialiste est réussi.
Pour autant, je laisserai le dernier mot au blogueur Toréador, toujours pertinent dans ses analyses :
« N’oublions pas que les primaires italiennes à Gauche avaient réuni… le double… et que la Gauche avait perdu contre Berlusconi. »
Primaires réussies. Mais la vraie « élection citoyenne », c’est la présidentielle de 2012…

mercredi 3 août 2011

La première secrétaire candidat VS le blogueur : le pas combat du siècle...

Il y a des sujets comme ça, qui mériteraient qu’on s’en branle (mot vulgaire mais du niveau de la polémique). Mais comme tout le monde en parle et prend position, et que s’en suit une délicieuse polémique politichienne droite contre gauche, ben je vais donner mon avis là-dessus aussi… Comme un petit mouton qui suit le troupeau…

Martine Aubry porte plainte contre un blogueur, que personnellement je ne connaissais pas. C’est un ancien cadre de l’UMP locale, et il fait parti d’associations bien à droite. Il a relayé les rumeurs et les saloperies qui ont pu être dites à un moment sur Martine Aubry. Cette dernière a porté plainte contre ce blogueur. Et depuis, sur certains blogs (pas tous loin s’en faut), ça se déchaine…
A droite, certains hurlent contre l’atteinte à la liberté d’expression, et raille la gauche qui ont été les premiers à défendre les blogueurs de gauche attaqués par des élus UMP. Les soutiens d’Aubry la défendent, et l’ami Nicolas vient pondre un billet plein de nuance (smiley) sur la « petite blogosphère de droite ».
On y est dans la polémique qui fait que la politique est belle, à se demander qui de tel camp ou l’autre pue le plus

Alors mes remarques… D’abord le blogueur incriminé. Liberté d’expression oui. On a droit d’écrire des conneries. Par contre, quand on insulte les gens, quand on les diffame, quand on les blesse, quand on leur balance des seaux de merde à la gueule, je n’ai aucun état d'âme à les voir se prendre un boomerang dans les dents.
Le net a une sale image auprès de certains, aussi à cause des saloperies qui peuvent s’écrire sur un tel ou un tel. Le mec était militant UMP et il est bien à droite ? Rassurons nous, certains bien à gauche qui portent comme étendard suprême la tolérance, la solidarité citoyenne etc, etc, se régalent parfois à écrire les pires saloperies sur des gens de droite.
J’ai toujours trouvé ça nauséabond : je ne vais pas applaudir quand les étrons numériques viennent frapper des gens de gauche, même ceux comme Aubry je n’ai pas grand affection.

Ensuite il y a Martine Aubry, première secrétaire du PS. Elle prétend à la fonction suprême de président de la République. Et s’abaisse à répondre à un petit blogueur anonyme dont l’influence doit se limiter à pas grand-chose. C’est son problème, à Martine Aubry. Je ne suis pas sur que cela lui fasse une publicité d'enfer, mais c’est son problème…
Après tout, Nicolas Sarkozy, qui n’a pas fait grand-chose en début de mandat pour la grandeur du poste de Président, portait aussi plainte à tout va, contre des fabricants de poupée ou des compagnies d’avion low cost… Et il me semble que nous étions quelques uns à s'en moquer...

Il y a après la partie de la blogosphère de gauche qui soutient aujourd’hui Martine Aubry dans sa démarche, contre le vilain blogueur UMP qui fricote avec des associations bien à droite. Et donc certains collègues de droite qui s’en émeuvent et aimerait que ces derniers aient la même réaction de « solidarité citoyenne » (sic) quand un de leur camarade blogueur de gôche (la vraie, la pure, la belle) se voit attaquer par un élu UMP qui se sent diffamé.

Il y a le fond. La liberté d’expression a autant de valeur qu’elle provienne d’un proche de l’UMP et de riposte laïque que quand elle vient d’un gars de la « gauche citoyenne ». Mais pareillement, une saloperie est une saloperie qu’elle provienne d’un clavier « de gauche » ou de « droite ».
Et il y a la forme. Demander à un militant qu’il tape contre son camp est idiot et ne sert à rien. Il n’y a pas si longtemps, j’étais aussi énervé de voir la mauvaise foi (ou ce que je considérai comme de la mauvaise foi) dans la blogosphère de gauche, du centre, ou de droite. Et finalement, à quoi bon ? Demander à un ségoliste de taper sur Royal quand elle dit ce qu’on considère une fève est idiot et inutile. Parce que le ségoliste trouvera qu’au contraire sa dame a dit quelque chose de pur et de beau… Et que c'est comme ça. C'est le militantisme. Et quand on blogue militant, on n'est pas objectif, et ce n'est pas ce qu'on nous demande...
Et que de toutes manières, quand on a un camp et une famille, on n'y tape pas dessus. A la rigueur on se tait. Mais on n’y tape pas dessus. C’est comme ça. Ca peut faire chier certains, mais aujourd'hui (ce n'était pas le cas hier, et certaines discussions de comptoir m'ont fait évoluer sur cette question) je trouve ça normal…

Enfin, je n’ai jamais considéré, pour ma part, que la gauche plus que l’UMP et Sarkozy, serait celle qui défendrait le mieux des valeurs telle que la liberté d’expression, la liberté du net, la morale politique, la démocratie. Donc je ne m’offusque pas de voir Martine Aubry s’abaisser à attaquer un blogueur. Je m’offusque (bien grand mot) davantage quand elle nous chante que le PS sera celui qui sauvera la démocratie et la morale publique. Je ferme les yeux, en pensant au Languedoc, à Marseille, et aux urnes bourrées des élections internes au PS en 2008.
Mais qu’elle défende ce qu’elle considère être son honneur, rien de choquant. Et puis pendant qu’elle fait ça, elle ne nous parle de créer des postes nouveaux dans la culture, et c’est plutôt une bonne chose pour tout le monde.

Finalement, j’aurais parlé d’un sujet que je trouve bête, petit, pas intéressant. Et j'en aurais fait une page...
Quand je parle de la lassitude de blog (au risque d'en faire "chier" certains...), je me dis que je ne fais rien pour que ça aille mieux...

lundi 11 juillet 2011

Rumeur qui arrange tout le monde, et campagne qui sent pas bon... (Vive la France)

Le spécial dans une rumeur, c’est quand ceux qui prétendent en être victimes en font la publicité… Et on en parle, sans la nommer. Cela devient donc « la rumeur ».
On se souviendra de cette rumeur qui touchait Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, il y a quelques temps… Tout le monde parlait de la « rumeur », sans la désigner. Peur ? Pudeur ? On ne sait pas…

Mais ce qui était marquant, c’était que ceux qui en parlaient le plus était ceux normalement touchés par la rumeur. Et qui auraient eu intérêt à ce que cela se tasse, que cela se taise. Les Nicolas et Carla et leurs bons amis de balancer plaintes, et de se rependre en de multiples interviews… Comme ce chiendent que l’on prétend terrasser en lui donnant à manger de l’eau et du terreau…

J’ai le même sentiment sur Martine Aubry. Avant de l’entendre hurler contre ces rumeurs, qu’elle veut combattre via des plaintes à tout va, je ne savais rien. J’ai découvert ce qui se disait sur elle et sur son mari à cette occasion. Parce qu’elle en a fait la publicité. Parce que ses soutiens, en prétendant combattre la calomnie, en parlaient, l’évoquaient, le relayaient...
C’était amusant d’ailleurs. Hier soir, je discutais avec des amis, qui sont intéressés par la politique comme moi. Mais n’était pas au courant de ce qui se disait sur Martine Aubry, dont c’est vrai je ne suis pas très passionné. Comme moi, ils remercient chaleureusement ses soutiens, ses amis, et les membres du PS, qui sous prétexte de diverses leçons de morale comme il en ont l’habitude, remmènent encore et un peu plus de chiendent dans le gazon de 2012.

Et de me demander si finalement, elle n’a pas intérêt qu’on en parle longtemps de cette rumeur, Marine Aubry, pour se poser dans la délicieuse posture de la « victime qu’on veut abattre »

En tous cas, je confirme ce que dit Yann Savidan, la campagne risque d’être dure, ordurière. Je me souviens de ces très malodorantes élections régionales. Je me souviens de la campagne déguelasse contre le PS Ali Soumaré en Ile de France. Je me souviens de la réponse affligeante et puante de Vincent Peillon (dont on n’entend plus parler, pour le plus grand bien de la vie politique française…).
Je pense aussi que la campagne sera violente, ordurière. Je rassure tout le monde, si je pense que la droite (républicaine ou pas) sera en première ligne dans les jets de merde, je suis convaincu que la gauche véritable ou pas fera aussi bien, et ne sera pas en reste pour pourrir l’ambiance et la campagne. Ils savent faire, des mots orduriers et des actes contestables, nos amis de gauche. Et ils sont aussi forts que la droite pour ça.

Après, que cela soit un bien pour la France et les français une campagne qui pue du duodénum, évidemment que non… Mais cela fait bien longtemps que je pense que l’intérêt des français passe au deuxième plan, pour ceux qui veulent conquérir ou conserver le pouvoir…

(pour continuer le sujet, lire le très bon billet de Guy Birenbaum : les rumeurs ne naissent pas sur le net).

vendredi 27 mai 2011

Pensées politiques soupirantes d'une fin de semaine...

L’actualité est taquine… Hier matin, alors que je faisais les courses à Leclerc les Angles, je me suis arrêté au rayon bouquin. Et, en tête de gondole, ce livre… Sorte de malaise…
Puis l’après-midi, alors que je lisais le Point du jour dans ma piscine, deuxième malaise devant cette page… (la brioche date de ce matin, et n’en est en rien responsable).
Je dois être idiot, mais quand bien même aujourd’hui, un des sujets principal est de « vomir » (puisque c’est à la mode aussi de s’indigner dans des billets en concluant d’un très classe « je vous laisse, je vais vomir… ») devant les sommes d’argents considérables et inconsidérée dépensées par DSK pour sa défense, sa liberté, son appartement, je n’arrive pas à me faire à ce suivi de la déchéance d’un homme. Qu’il s’appelle Eric Woerth ou DSK, cela m’écœure. Cela ne me fait pas « vomir » non, parce que j’ai l’estomac bien plus solide que d’autre, mais cela m’écœure. Alors je zappe…

Alors en zappant, je tombe sur une autre histoire d’un ministre de droite empêtré dans une histoire de viol présumé. J’aurais aimé faire un billet dont le titre aurait pu être « Tron chez Mme la juge », mais non… Non pour plusieurs raison. D’abord parce que ces histoires ne sont pas drôles, et ne m’amusent pas. Je les trouve scandaleuses… Au départ, je pensais que Georges Tron (star de l'histoire) démentirait avec force ces accusations de « massage de pied », où l’absurde rivalisait avec l’abject. Mais non seulement il confirmait, mais semblait se vanter d’être un spécialiste des méthodes de relaxation krishnou… Alors bon…
Ensuite parce que le titre aurait pu choquer, et visiblement en ce moment il y a des choses et des sujets que l’on ne peut plus traiter sans risque de provoquer de l'émoi chez certains beaux esprits. La police de la pensée, celle qui juge tout avec son prisme de haute moralité (que nous nous n'avons pas, cherchez pas), est en pleine forme en ce moment... Je regarde en ce moment les DVD de la « Télé des Inconnus », qui passait dans le début des années 90’… Avec tous les extrémistes hygiénistes de la pensée qui voient partout des racistes, des machistes, des discriminateurs etc, le DVD aurait été bien plus court…
Enfin, parce que j’en ai marre de ces histoires. Qui annonce une campagne 2012 qui va être puante, parce que les poubelles vont s’ouvrir. Y compris du côté de ceux qui donnent toutes les cinq minutes des leçons de morale, malgré des scrutins internes pas forcément frappés du sceau de la moralité absolu.

Voilà, hier soir devant les informations, j’étais bizarre… Un petit tour sur les blogs, que j’avais déserté de la journée, pour voir ces appels à l’unité à gauche. C’est bien, quand y a un pouvoir à prendre tel qu’il soit, nous sommes prêt à tout.
Je repense avec émotion à l’élection régionale chez moi. Finalement, à la fin, la gauche morale et propre sur elle a appelé à soutenir à fond l’affreux Georges Frêche : il fallait que le pouvoir et les bons postes restent « dans la famille » plutôt que chez les affreux d’en face (qui ne nous donneront rien les salops), quand bien certains cousins se soient comportés d’une manière bof bof… Alors pareil pour 2012 : qu’importe qui soit élu, tant que ça soit un de la famille…

A droite, cela sera pareil de toutes manières. C’était le principe de ce parti unique, que j’ai toujours combattu. Il y aura un soutien sans faille derrière Sarkozy, même si ce dernier est contestable, pleins de failles. Et ce soutien sera complet, pour que Sarkozy l'emporte. Qu’importe qui soit la tête de proue, tant que ça ne soit pas « les autres » qui gagnent à la fin, d’un côté comme de l’autre les logiques sont identiques…
On peut le déplorer, ou en prendre acte…
Mais au final, nous aurons un combat bloc contre bloc, gauche contre droite. Mélenchon rentrera dans le rang (oh le beau poste de ministre en vue), Villepin aussi. Et rendez vous après en 2017...

Ce qui m'a le plus marqué sur cet appel, c’est le début du texte des amis de la gauche. « Le Front National arrivera au deuxième tour » qu’ils semblent prévoir. J’espère que certains ne s’en accommodent pas, ne s’en réjouissent pas. Je le dis, car j’entends tellement de fois l’indignation suivante : « ils font le jeu du Front National », en parlant de la droite… J’ai l’impression pour ma part qu’à gauche, il y a aussi des fois cette tentation, car tout le monde s’en sert, de cet épouvantail FN face à qui un deuxième tour est tellement plus simple et confortable…

Et comme j’ai l’impression que ces derniers évènements, qui me donnent ce malaise assez fort, sont là pour les conforter, les scores du FN… Oui, décidément, vilaine période politique…

mardi 24 mai 2011

Pensées primaires sur les primaires, et le PS

Mes vacances printanières, mes matins à monter les meubles de futur bébé (et l’après-midi à dormir au bord de la piscine) font que je ne suis que très partiellement les actualités de mes amis blogueurs. Pour autant, difficile de passer à côté des nombreux billets sur le Parti Socialiste, et les présidentielles qui arrivent, sans celui qui devait être le grand champion des champions…
En théorie, ces discussions ne me concernent pas. Il est peu probable que je vote à gauche aux présidentielles. Il n’empêche : on ne peut rester indifférent, quand on s’intéresse à la politique, et quand on est républicain, à ce qui se passe dans le principal parti de gauche de France. Surtout quand ce dernier vient de se prendre un tel évènement en pleine figure.

Le Général disait que derrière lui, le risque de vide était bien moindre que celui du trop-plein. Derrière DSK, c’est pareil… Alors ses soutiens se posent la question : qui soutenir maintenant ? Mon ami Romain de Lyon brosse un portrait de tous les prétendants à la candidature socialiste, et en bon gars bien sympa, il trouve des qualités à chacune et chacun…

Nicolas écrit sur Hollande, ce candidat qui se veut normal. Elmone fait des éloges de Martine Aubry. Montebourg a ses soutiens. Ségolène Royal aussi. D’autres soutiennent Manuel Valls. Oui, ça fera du monde sur la liste de départ. Ou alors ça ne fera personne, parce qu’il y a un scénario que j’imagine assez bien…

A situation exceptionnel, mesures exceptionnelles… J’imagine bien Martine Aubry s’arrogeant les pleins pouvoirs, et signaler simplement la fin de ces primaires, qui risquent d’être plus violentes que franchement apaisées… Pour y aller elle ? Si elle en a vraiment envie, oui, je l’imagine bien. Je ne reviendrai pas sur Reims et la manière toujours contestable et contestée dont elle a pris le pouvoir au PS, mais (c’est de la fiction) je l’imagine assez bien dire « voilà, on a eu un séisme, c’est une situation exceptionnelle. Alors je prends qu’on arrête de s’amuser : le cirque c’est fini. Et la candidate du PS, ben ça sera moi ! ». Ajoutant que toute personne qui gueulerait derrière serait considéré comme « mauvais camarade » ne voulant pas la victoire de la gauche… Donc fermez là, et tous derrière…

Et je vais encore plus loin (soyons fou). Imaginons que tel son papa, Martine Aubry n’ait aucune envie d’être candidate. Je l’imagine bien imposer un candidat. Peut être François Hollande (quoique ça m’étonnerait), ou un Laurent Fabius tiens ! « Situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : je décrète que un tel sera le candidat des socialistes ». Et zou on ferme la boutique.

Je donne juste comme ça une supposition. C’est de la fiction. Mais pourquoi pas : je parierai bien une pièce sur un renoncement… Les primaires au parti socialiste auront-elles lieu ? La suite au prochain épisode…

lundi 16 mai 2011

Réflexions d'un début de semaine presque comme les autres...

Je suis en vacance. Couché tôt hier soir, et levée tôt aussi. Les chaines infos dissertent sur la fin de DSK, et son départ en menottes. Les réactions sur succèdent les unes après les autres. Le déni pour les autres, l'indignation, nouveau sport national, pour d'autres. Pour moi, c'est la surprise qui perdure, et un peu de tristesse aussi.

J'ai lu quelques blogs. Mes amis, toujours. Yann Savidan met tout le monde dans le même sac : le bon français est pitoyable comme il dit. "Alors, lorsque Dominque Strauss-Kahn se fait inculper, le bon Français voudrait qu'on lui coupe les couilles tout de suite. Travail, famille patrie et droiture est le slogan de sa toute petite vie." Oui. Un peu généraliste (d'autres diront "attention à l'amalgame"...), mais sur le fond oui. J'irais juste un peu plus loin.
Si c'est ce même français qui a hurlé avec les stars de l'indignation et de la lutte contre le racisme quand Laurent Blanc a prononcé le mot black, dans une réunion dont les propos ont été volés pour réaliser une "dénonciation citoyenne", Yann a raison. Le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui veut que l'automobiliste soit condamné dès qu'il entre dans une voiture et qu'il roule à 51 km/h au lieu de 50, et qu'il veut que les flics soient présents sur le terrain pour le saigner lui, quitte à laisser certains quartiers sans surveillance, et certains petits larcins impunis, oui, il a raison, le bon français est pitoyable.

Si c'est ce même français qui n'aura cessé, pendant 4 ans, de voir du fascisme et du racisme dans toute parole de Nicolas Sarkozy, et n'a cessé de réclamer sa démission parce qu'il aurait préféré que ça soit le camp d'en face à sa place, oui le bon français est pitoyable. Si ce même français qui voulait les couilles d'Eric Woerth et les ovaires de MAM, après une campagne de dénonciation et lynchage écœurante, Yann a raison : ce bon français est pitoyable.

Parce que le lynchage, qu'il porte sur Eric Woerth, sur Julien Dray ou sur Dominique Strass-Kahn, c'est abject. Et personnellement je n'aime pas ça. Je n'aime pas ce début de lynchage sur DSK. Si les faits sont avérés, ce qui lui est reproché est extrêmement grave, et machination de je ne sais qui ou pas il sera condamné. Mais je ne lui tirerai pas des mollards dans le visage comme le font beaucoup d'autres.

Après, Nicolas soupire devant la situation, en ayant une pensée pour Dominique Strauss-Kahn. Et remarque que le candidat du PS risque de n'être qu'un "candidat par défaut". Lionel Jospin eut été ce candidat par défaut en 1995, il a été au deuxième tour (n'est ce pas Gabale ^^). En tous cas, si cela doit être Martine Aubry, il lui faudra s'expliquer sur son élection à la tête du PS, comptes qu'elle n'a jamais rendu.
Et oui c'est vrai : les cartes sont redistribuées pour 2012. Et là, le jeu il est bien brumeux...


Nicolas conclut : "toute mon amitié va à DSK, qu’il soit coupable ou non, je m’en fous. Je n’y croirai jamais". Je ne cherche pas, pour ma part, à y croire ou non. Mais bizarrement, j'ai beaucoup de sympathie ce matin pour DSK, parce que je suis comme ça, ceux qui sont lynchés me sont sympathiques. Cela n'est pas incohérent avec l'abjection que j'ai pour l'acte qui lui ait reproché.
Et quelques parts, je conserve cette pensée pour ceux qui aiment DSK, et se retrouvent effondrés aujourd'hui. Parce que j'ai connu ces moments. Et parce que la politique est parfois quelque chose d'inhumain...

Ca sera long d'ici 2012... Et je crains qu'on ait pas encore tout vu...

jeudi 21 avril 2011

Opportunisme politique (suivant le camp où on se trouve...)

La lecture de certains billets politiques m’a laissé songeur… 2012 arrive au loin, on commence à le voir. Et forcément, toute action, toute parole, c’est « en vue de 2012 ». Pour "piquer des voix". Enfin, uniquement dans un camp, car dans l’autre, celui des « bons », des « gentils », toute action est forcément un exemple d’altruisme et patati et patata…

L’exemple de la prime de 1000 euros que veut imposer Nicolas Sarkozy pour certains salariés. Je suis à l’aise : je ne serai pas éligible pour cette prime, vis-à-vis de laquelle je n’ai pas d’opinion tranchée. Pour certains, plutôt motivés pour une victoire du camp d’en face l’an prochain, c’est clair : Nicolas Sarkozy veut acheter des électeurs. Donc forcément, c'est critiquable...
Pareillement il y a quelques jours, quand le gouvernement a indiqué que le prix du gaz n’augmenterait plus d’ici 2012. « Quel opportunisme politique » se sont indignés (mot à la mode) certains… Auraient ils préféré une grosse augmentation de ce dernier en Aout ? Sans doute, cela aurait été une merveilleuse occasion pour taper sur ce "pouvoir à la solde des puissants"...

A coté de ça, Ségolène Royal et Jean-Marc Ayrault proposent un système (pas con du tout) pour « geler le prix de l’essence ». Les mêmes qui, à coté, hurlent quand le gouvernement proposerait une mesure qui va dans le sens des classes moyennes, ne critiquent nullement la proposition électoraliste de la candidate au primaire socialiste et du chef du PS à l’assemblée.
Mais c’est normal, ils sont socialistes, donc ils n’ont pas ces arrières pensées qu’ont ces affreux gens de droite…

Tout n’est que question de point de vue... Certains espèrent sans doute que pour les français moyens, la solution se pourrisse bien d’ici Avril 2012. Ils espèrent en tirer des profits dans les urnes… Donc tout ce que pourrait faire de pas trop mal le gouvernement devra être fortement critiqué. Si ce dernier met en place cette fameuse proposition de geler le prix de l’essence, qu’est ce qu’il va prendre dans les dents !

Non, je remarque juste aujourd’hui que nous sommes un 21 avril… Et je me dis juste que j’espère que d’ici l’an prochain, la situation de la France s’améliore. Qu’importe celui qui en tirera le bénéfice dans les urnes…
En qu’importe, peut être pas. 21 Avril justement. Et on des sondages remettent Marine Le Pen un peu de partout au deuxième tour. Remarque, moi cela m’inquiète, mais peut être pas tout le monde dans le camp du bien, de la gauche : c’est apparemment leur candidat qui est en lice pour le deuxième tour…

D’ici l’an prochain, cela risque d’être dur, et peu pénible même, de lire du blog politique si cela doit être caricatural au possible. Remarquez, mon Google Reader risque d’en être autant allégé, et mon « temps de blog » n’en sera que réduit à l’essentiel. Et c’est très bien.
Sans doute que pour rester motivé, et garder un peu d’espoir en la politique, lire un peu moins n’est pas plus mal. En plus dehors il fait beau. Alors…


(PS : pour les plus anciens, l'exemple type de l'opportuniste, c'était Gerd Muller. Je suis un peu (pas tant que ça) plus jeune, je mettrai donc Rudi Voller, un sacré opportuniste dans les 16 mètres...)

mercredi 13 avril 2011

Nicolas Hulot, candidat de l'extrême ?

Ca y est, Nicolas Hulot est candidat. Mon iPhone vient de me hurler l'information. Et le Figaro en a même fait une alerte.

Nicolas Hulot candidat... Apparemment, il jouera la primaire interne avec Europe - Ecologie. Un piège pour certains. Je ne sais pas...
Je me demande juste, maintenant que Nicolas Hulot est officiellement un homme politique, quelle sera sa position politique sur l'échiquier. Voudra t'il ou acceptera t'il de gouverner avec le parti socialiste, partenaire privilégié d'Europe Ecologie ? Est il un "homme de droite" comme certains le pensent ?

Enfin, pour le plaisir, un peu d'Ushuaia historique... Quoiqu'on en dise, cela reste une émission culte, non ?

lundi 11 avril 2011

Radicalement pas grand chose à dire sur Borloo...

De retour au travail… Le matin, les radios nationales dissertent sur les déclarations politiques du weekend, sur le paysage qui se met en place en vue de présidentielle 2012 qui vont être disputées… Et donc il y a cette offre, à droite, qui semble se diversifier. Avec en plus de Villepin, Dupont-Aignan et Bayrou (que je continue à considérer de droite), l’arrivée d’un Jean-Louis Borloo tout bien coiffé…

Je ne sais pas quoi penser de cette nouvelle offre, en fin de quinquennat. Certains trouvent qu’on ne change pas de parti politique au milieu du gué. Je remarque qu’à un an de la fin d’une législature, on arrive plus à la fin qu’au milieu, même si cinq ans, c’est court finalement.
Et aujourd'hui, je ne vois pas trop ce que cela va apporter de plus. Borloo a été pendant presque 4 ans le numéro 2 d’un gouvernement Sarkozy, et je ne le vois pas incarner une « rupture ». Surtout étant accompagné de, par exemple, Rama Yadé, qui malgré ses qualités reste une des incarnations du sarkozysme.

Pour autant, je suis content de voir la création d’un autre pôle à droite. Certains moquent le retour de l’UDF. Mais je suis de ceux qui ont toujours pensé, dès la création de l’UMP, que la droite ne pouvait et ne devait pas être organisée au sein d’un même parti. Crée un Parti Socialiste de droite, avec des courants et un premier secrétaire, ce n’est pas dans la culture des partis de droite et du centre. Et le seul dénominateur commun qui est de mettre son chef à l’Elysée n’est pas suffisant pour que l’attelage me soit séduisant.
Donc voir à coté un Bayrou entre 2002 et 2007, et aujourd’hui un Borloo, une Boutin, un Villepin ou un Dupont-Aignan, tenter de proposer une autre offre, cela pourrait être séduisant...

Aujourd'hui, la candidature Borloo me laisse franchement de glace.
Parce que le printemps dehors peut être, et que j’ai du mal à me sentir passionné par l’actualité politique. Mais aussi et surtout parce que je ne vois pas ce que peut apporter Borloo de neuf. Peut être aussi car je me sens finalement assez peu « centriste », et que j’ai du mal à vibrer pour le personnage et sa tentative d’émancipation.
Dont j’ai aussi du mal à être convaincu par la sincérité : je me souviens de ce billet que j’avais écrit : « une candidature Borloo, si le Président le veut bien... », qui témoignait de toute la force de caractère du personnage… C'était en Avril 2010...

Bref, aujourd’hui, je n’ai rien à dire sur Borloo. Je regarde, sans passion, sans enthousiasme. Sans comprendre aussi, sinon que la faiblesse importante du président actuel fait éclore des ambitions personnelles et légitimes. A droite comme à gauche, et même au centre…

Cette semaine, il parait qu’Hulot va se déclarer. Bientôt DSK sans doute. Villepin veut proposer son projet aussi. Les choses vont bouger. Attendons la suite…

jeudi 7 avril 2011

Sarkozy peut être réélu : 6 (+5) raisons à cela...

Très bon billet, ce matin, de l’ami Disparitus. Intitulé « Nicolas Sarkozy va l’emporter en 2012 : les 6 raisons. ». J’aime bien les billets de liste… Ca donne l’occasion de discuter, et ça me plait.
Donc Disparitus met en avant les 6 points suivants :

1 - Il n’y a personne à droite pour véritablement le concurrencer
Il a raison. Maintenant, je vais quand même faire plaisir à mes copains de gauche : je pense que si alternance il y a en 2012, elle ne viendra pas comme en 2007 du camp du sortant. Remplacer un Sarkozy par Fillon ou (cauchemar) un Copé, ça n’a strictement aucun sens…

2 – le projet du PS est loin d’être bouclé.
Oui, c’est vrai. Mais il le sera bien à un moment ou l’autre. Après, ce programme du PS sera t’il un atout ou un boulet pour le candidat du PS ? Ca c’est un autre question…

3 – L’absence de leadership à gauche se fait sentir
Je pense que pour l’élection présidentielle, c’est un handicap. Depuis Jospin, la gauche n’a plus de leader. Maintenant, je n’oublie pas que Jospin est devenu leader « par hasard ». Parce qu’en 1995, Delors a décidé de ne pas se présenter, et que Jospin est arrivé du diable vauvert…

4 – Nous sommes en guerre.
Non. Alain Juppé a dit que nous n’étions pas en guerre, et j’écoute toujours Alain Juppé. Mais d’une manière générale, et plus sérieusement (quoique c’est sérieux : j’écoute Alain Juppé avec intérêt), c’est vrai qu’une situation internationale tendue peut être positive pour le pouvoir en place. Pour autant, Aznar a perdu l’élection en Espagne après des attentats chez lui…

5 – Carla va sortir un album
Disparitus est un joyeux drille.

6 - Marine Le Pen ne va pas tenir la distance
Alors là, plus ça va, moins j’en ferai le pari… J’avais écouté quelques minutes dimanche soir sur BFM TV un débat entre Marine Le Pen et le sémillant Dominique Paillé. J’avais été surpris de la manière dont la fille de son père parvenait à ringardiser Dominique Paillé, qui est quand même le summum de la classe et de l’enthousiasme en politique (smiley).
D’une manière générale, je pense qu’il faudra compter avec un fort vote FN en 2012.


J’avais envie de mettre en parallèle le billet que j’avais écrit en septembre 2010, « les 5 raisons pour lesquelles Sarkozy pourrait être réélu, par JF Kahn ». Un billet qui commentait une tribune de Jean-François Kahn sur le Point. Et qui faisait écho aux « 10 boulets du futur candidat Sarkozy », posté quelques jours plus tôt.
Reprenons les 5 points de JFK.

1 – C’est le candidat sortant.
Oui, c’est vrai. Aujourd’hui, je ne sais pas si c’est vraiment un avantage…

2 – C’est le plus mauvais président de la Veme République, mais le meilleurs candidat.
C’est vrai que la campagne 2007 était un modèle. Remarquez, j’aimais assez bien la campagne Chirac 1995 aussi… Pour autant, est ce que cela remarchera. Le philosophe sérial-killer disait « On peut tromper une personne mille fois. On peut tromper mille personnes une fois. Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois. »…

3 – L’unité de l’UMP sera totale autour de son chef
Oui, je le pense aussi. C’est pour ça que je ne crois pas, aujourd’hui, à la mort de l’UMP. Parce que derrière ça, il y a des places, des mandats. Et ça, ça compte…

4 – Sarkozy n’est pas pétainiste ou raciste, mais il ose tout…
Et en campagne, ça compte disait JFK. C’est vrai que son absence de tabou et de scrupule peut être un avantage en campagne. Maintenant, jusqu’à quel niveau ?

5 – Le contrôle des médias.
C’est la rengaine de JFK, à laquelle je ne crois pas du tout. Parce que si les médias avaient un réel impact, le référendum européen de 2005 aurait mis le « oui » à 95%. Et parce que quand j’écoute les gens de droite, ils pensent que tous les médias et les journalistes sont à la botte de la gauche… Donc bon…


Bon, tout ça donne 11 points de débats, de discussion. Et j’aime bien…
Mais aujourd’hui, à mon sens, j’ai plutôt l’impression que beaucoup de ces points sont soit des handicaps pour Sarkozy, soit des « non avantages ». Pourtant, l’élection est encore loin, plus d’un an. Et les choses vont vite, très vite…

On va encore en écrire, des billets sur le sujet…

mardi 5 avril 2011

Jour de projet (ou de débat, faites votre choix...)

Aujourd’hui est une faste journée pour qui aime la politique… Nous avons le choix entre la lecture des 110 pages du projet socialiste qui va révolutionner la France. Ou bien assister à un merveilleux débat UMP sur l’Islam la laïcité, qui lui aussi va changer la face du pays…

Dimanche, quelques éléments du projet socialiste ont fuité. J’ai lu, hier matin dans le train, les railleries de mes amis libéraux ou de droite, qui constataient que peu de choses changeaient. Retour à des vieilles méthodes ou propositions. Les royalistes insistant même sur la ressemblance entre le projet de Ségolène Royal 2007 et le projet d’aujourd’hui

Aujourd’hui, Nicolas propose une lecture du véritable projet. Qu’il résume d’une phrase : « retour sur le départ à la retraite à 60 ans, suppression du bouclier fiscal, des heures supplémentaires défiscalisées… ». Ajoutant que, « Rien que réparer ce que la droite a cassé en dix ans prendra du temps ».
C’est le jeu de la politique. Défaire ce que les autres avant, qui forcément ont « mal travaillé », et refaire différemment, si on a le temps... Après, est ce que le démantèlement de mesure d’un gouvernement présidentiel peut tenir lieu de projet présidentiel ? Ca parait mince...
Je remarque que cela fait 10 ans que la droite parle de « suppression » ou « aménagement » des 35 heures, mesure phare des années Jospin (10 ans déjà…). Et 10 ans que l’on a toujours des RTT, un temps de travail légal de 35 heures...

Si le projet du Parti Socialiste se résume à revenir à ce qui se faisait en 2002, en enlevant tout ce qui ne leur est pas convenable, cela sera léger. Maintenant, il faut que je lise le reste, espérant des propositions plus novatrices.
Avec un intérêt, et certains espoirs il est vrai, parce que quand on aime la politique, c’est toujours intéressant d’avoir des projets de part et d’autres de l’échiquier politique. Après, chacun vote pour qui il veut. Chacun fait campagne pour qui il veut. Choisir, c’est toujours mieux qu’éliminer (il me semble…)

De l’autre coté de la rue, l’UMP officielle Copé – Sarkozy présentera son débat sur l’islam. Ou la laïcité plutôt, parce que « stigmatiser » c’est pas bien.

J’observe simplement que d’après le sondage du Parisien de dimanche, les problèmes de laïcité et dus à une pratique intégriste d’une religion (qui existent) sont des soucis qui, pour les électeurs de droite, passent bien loin derrière des soucis tels le pouvoir d’achat, le travail, l’économie, etc… Pour les électeurs de droite, cible visée par l'UMP officielle...
Ce débat est idiot, car il répondait à un objectif à court terme : récupérer des voix UMP pour les élections cantonales. Ces dernières sont terminées, avec le pataquès que l’on a eu sur la stratégie politique de la droite républicaine, et avec les résultats que l’on connait…

Mais comme l’humilité en politique n’existe pas à un certains niveaux, et comme un homme comme Copé n’admettra que difficilement qu’il est dans l’erreur, il ne fallait pas perdre la face. Donc maintenir coute que coute un débat qui, au pire, énerve certains. Au mieux, indiffère totalement. C’est mon cas en tous cas : ce débat ne m’intéresse pas. Il y a aujourd’hui des lois, des règles de vie en société, appliquons les. Sans faire des flonflons ou des grands mouvements de bras dans le vide…
D’ailleurs, ça serait bien d’avoir une politique de sécurité comme ça… Avec un ministre de l’intérieur qui n’est pas toutes les cinq minutes en train de brailler dans le micro, et qui fasse juste appliquer la loi de manière sereine, mais efficace… Parce entendre toutes les cinq minutes des « vous allez voir ce que vous allez voir », et ne rien voir au final, ça donne des élections cantonales avec des gens qui vont à la pêche, ou qui votent très extrême…

En tous cas aujourd’hui, projet ou débat, il y aura des choix de discussions.
Mais plus on avance, plus je pense que celui qui gagnera sera celui qui arrivera à passer outre les tentations de radicalisation qu’on a dans la société, et qui arrivera à porter un projet rassembleur. Je suis sans doute idiot, idéaliste, mais convaincu que celui qui trouvera cette clef remportera la coupe haut la main…

vendredi 1 avril 2011

Une UMP en mouvement ou en désintégration ?

Je ne fais que survoler la blogosphère en ce moment… Survol rapide qui me permet de constater que la situation de l’UMP fait beaucoup parler. Certains pronostiquent (parfois avec joie) la destruction du navire amiral de la droite gouvernementale. D’autres remarquent que, de toute façon, « en face c’est au moins aussi pire ». Y a aussi énormément de blogs qui s’en foutent et parlent d’autres choses

En ce qui me concerne, je ne sais pas trop quoi penser. J’avais écrit ce billet au lendemain du premier tour des cantonales, où je pronostiquais que tant qu’il y avait des mandats en jeu, l’unité de l’UMP serait conservée. Rappelant que si un parti gouvernemental devait exploser au soir d’élections loupées, le PS ne serait aujourd’hui plus qu'un souvenir... N’oublions pas les épisodes Jospin 2002, Royal 2007, ou congrès de Reims trafiqué.

Je ne sais pas trop quoi penser. J’oscille entre deux schémas (quelle jolie phrase). La première est la balladurisation de Sarkozy. Une baisse continue qui ne cesse qu’au moment où on dépouille les urnes…Et des risques. Celui, fort, de ne pas être au deuxième tour. Celui de faire perdre son camp. Celui de rentrer dans l’histoire, et de faire valdinguer dans les oubliettes le « au revoir » de 1981…

L’autre schéma est celui de 2002. Où Chirac a gagné une élection ingagnable. Où Jospin a perdu une élection normalement imperdable. Mars 2001, je me souviens, je suis élu dans mon village. Mais les municipales sont une bérézina pour la droite, qui perd, excusez du peu, l’historique Paris et Lyon. Toulouse, Marseille sont conservés de peu. Et Chirac, à ce moment là, il n’est pas au plus fort.
A ce moment là, la droite est en débris. Des élections régionales 3 ans avant (qui ont vu la mort politique d’un François Léotard promis au plus haut), où les polémiques entre droite et Front National ont occupé un bon moment. Quant à Sarkozy, il vient de perdre les élections européennes 2 ans avant… Autant dire il n’est pas en forme.
Pourtant, 14 mois plus tard, Chirac passe avec 82% de voix, et se pose en rassembleur d’une nation en lambeau. Et il est parti de loin : de très loin. Pourtant il gagne au final…

Je ne sais pas quel est le schéma qui l’emportera sur l’autre. Et à tout dire, aujourd’hui, je n’ai pas de préférence entre les deux.

Pour autant, le fait est bien là, l’UMP est dans une mauvaise période. Avec notamment un secrétaire général qui fait regretter Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre (c’est dire le niveau).
Maintenant, la droite est plurielle, autant que la gauche. Et elle a des ressources. Et Nicolas Sarkozy est déjà mort politiquement deux fois. Autant dire qu’une fois de plus ou de moins, ça ne lui fera pas grand-chose…
Mais là quand même, il est mal je trouve le Président... Il est très mal…

Je laisse le mot de la fin à l’excellent Toréador, dont je partage quand même le sentiment sur l’UMP.
« Jamais l'UMP n'aura plus mal porté son nom : Union pour la Majorité Présidentielle, cherchez les 3 erreurs. »
Il leur reste encore 14 mois pour changer, ou donner l’illusion d’un changement. C’est court. Mais c’est long aussi…

jeudi 10 mars 2011

Les 7 cauchemars de Dominique Strauss-Kahn

Je suis vraiment à la bourre… je vais parler d’un article que j’ai trouvé pertinent dans le Point d’il y a à peu près un mois. Avec Dominique Strauss-Kahn à sa une. Le titre pourrait donner lieux à un roman : « les 7 cauchemars de Dominique Strauss-Kahn ». Comme un nouveau sondage sort qui le met en pôle position, ça me donnera l’occasion de reparler un peu de DSK…
Et puis j’aime bien les listes, ça permet de faire des billets sympathiques à écrire, faciles à lire, et ça donne à manger au débat. Comme je l’avais fait lorsque j’avais listé, du toujours même Point les 10 boulets du futur candidat Sarkozy, allons disserter gaiement sur les 7 cauchemars du maître du fond monétaire international.

1 – Une campagne violente à droite
Tu m’étonnes que la campagne sera violente… Je le rassure néanmoins, il n’y aura pas qu’à droite qu’elle va sentir de dessous les bras, la présidentielle 2012. Il va y avoir de la haine des deux cotés : une véritable boucherie chevaline.
Je ne me félicite pas de ses campagnes violentes, parce que je crois que le peuple mérite mieux que ça. Et parce que je sais que cela laisse des traces, et dans une société qui a un peu de mal à vivre ensemble. Une campagne respectueuse et apaisée ferait du bien, mais je ne rêve plus. La campagne sera violente, ça ne sera pas le fait uniquement de l’UMP. Dont la campagne plus « scandaleuse » que les socialistes, le Front de gauche ou le Front National (ces deux Fronts qui chez moi polluent visuellement par des affichages et collage anarchique tous mes beaux paysages…).

2007 était de ma pâte à modeler Playdoh rose comparé à ce que nous allons vivre (et dont nous serons, plus ou moins, acteurs). Je comprends que cela fasse réfléchir tout candidat potentiel…


2 – Les critiques venant de la gauche
Il y a bien sur Mélenchon, qui hurle et gesticule bruyamment. Il n’y a pas que lui. Ça bringuebale au PS, dans « son » PS. Évidemment, chacun ira à la bonne soupe ministérielle si le destin lui sourit, et c’est avec un immense plaisir qu’ils mettront la bonne bouille du Dominique à coté d’eux sur leurs affiches électorales pour les échéances locales et législatives, les mêmes qui lui auront craché à la figure… Mais avant cela, il lui faudra canaliser l’ensemble des réticences, parfois exprimées de manières violentes, qui proviennent de la gauche…

La blogosphère de gauche est, à ce niveau là, intéressante. Je suis assez surpris de voir la violence de certaines attaques : on dépasse la réserve, ou le soutien à un autre présidentiable. Je suis surpris de voir comment ce passera le rassemblement à gauche si c'est DSK qui est choisi… (combien de vestes retournées ?).
3 – La baisse dans les sondages
Les politologues l’annoncent : dès que Strauss-Kahn reviendra dans le marigot politique français, il baissera. Parce que moins loin, parce que moins solennel, parce que c’est comme ça. Ma seule expérience me rappelle les exemples Balladur, Jospin, Royal. En tête des sondages, puis la courbe commence à plonger, et ça ne s’arrête qu’au moment du dépouillement…

Maintenant, je n’ai pas le souvenir d’une personne annoncée à 63% d’intention de vote au 2eme tour… Il entrera en campagne à moins d’un an de la présidentielle. Si la chute s’arrête pour lui à 51%, il gagnera quand même…

4 – Le marécage des primaires
Ça aussi ça va être drôle. A rapprocher du point 2. Comment ceux, nombreux à gauche, qui expriment aujourd’hui de telles réserves, pourront se ranger derrière au moment du vote présidentiel ? Mais c'est vrai qu’en face, c’est la droite et Sarkozy, et que mieux vaut un vilain de gauche que quelqu’un de droite ? J’ai vu en Languedoc Roussillon, avec Frêche, que ça ne dérange pas certains ce genre d’écart.

Certains défenseurs des primaires donnent l’exemple des Etats-Unis, Obama vs Clinton. Une bataille à coup de grands tampons dans les dents. Et après, une fraternité solide comme un fémur de talonneur. Mais nous ne sommes nous pas aux Etats-Unis. Avons-nous l’habitude de ce genre de pré-combat électoral ? Je ne sais pas…

La politique me passionne : je me passionnerai donc pour ces primaires. Mais il faudra frotter pour nettoyer le sang jeté sur la tapisserie…
D'ailleurs, en ce moment, certains à gauche souhaiteraient que ces primaires n'aient pas lieu... Ce sera juste intéressant de voir comment ils expliqueront ce volte-face, si ce dernier à lieu...
5 – Un projet trop à gauche
Je fais le pari, depuis le début, que des Hamon ou Mélenchon finiront au gouvernement si DSK est élu. En ce qui me concerne, c’est la réserve que j’aurais si DSK est candidat (une sensibilité de droite n’empêche pas de voter pour qui on veut).

A rapprocher du point suivant. La gauche au pouvoir en ce moment en Europe, c’est l’Espagne et ses mesures pas franchement sociales. C’est le Portugal, qui fait mal à la classe moyenne. C’est la Grèce, avec les sacrifices qui rendent la réforme des retraites de Woerth bien légère… Quid de ces positions par rapport aux positionnements de DSK, et par rapport à ce fameux « projet socialiste », qui existe parait il, mais dont je ne saisis pas trop les tenants et aboutissements… ?

6 – Des manœuvres inexistantes une fois au pouvoir
Un autre pari que je fais est qu’après 2012, quelques soient les promesses, quelque soit le candidat élu, la classe moyenne soit férocement mise à contribution, et souffre très fortement. Y compris si c’est un socialiste qui est élu. Oh, il aura bon dos de dire comme Sarkozy en 2008 « mais c’est à cause de la crise si je ne tiens pas mes promesses » (il aura même certains militants de gauche qui soutiendront ce message, le même qui hurlent aux promesses non tenues de Sarkozy…). Mais le résultat sera le même : on souffrira…

Je ne me souviens plus où avais je lu ce commentaire d’Atalli : « en 2012, c’est DSK qui présidera la France. Soit en gagnant les élections. Soit en tant que chef du FMI… ». Je pense qu’il a raison…

7 – Lâcher la proie pour l’ombre
Je n’ai pas compris le titre de ce point 7, qui est un peu un fourre tout. Il y a d’abord le pari de quitter une institution où il aurait la chance d’être reconduit. Un quitte ou double pas forcément gagnant.
Il y a aussi le fait que la France, c’est juste un peu plus petit que le monde, le grand et beau. Et que forcément, ça peut faire réfléchir.

Mais en ce qui me concerne, j’ai toujours pensé qu’il était tellement plus valorisant d’être le premier dans son village que le 52054eme dans la grande ville… Mais quand on est, comme DSK, un des n°1 de la principale métropole… Oui, ça peut faire réfléchir…

Sept points de discussion. A voir si ces cauchemars se réaliseront ou pas. 2012, c'est demain...

mardi 8 mars 2011

Si j'avais le choix entre Sarkozy et Le Pen, je choisirais...

Notre ami Yann me pose une question : « Et si Marine Le Pen se retrouve au second tour face à Nicolas Sarkozy, tu fais quoi ? ». Ben je vais essayer de lui répondre…

D’abord on va poser le décor. La situation. Un nouveau sondage qui remet Marine Le Pen en tête, quelque soit le cas de figure. Avec une nouveauté : Sarkozy pourrait être éliminé dès le premier tour (à force d’accumuler les bêtises , voilà ce que ça donne…).
Ensuite, moi, l’électeur lambda que je suis. Qui vote généralement à droite. Je dis « généralement », car malgré les étiquettes que l’on se colle avec une facilité déconcertante, les choses ne sont pas toujours figé, et dans l’isoloir on vote comme on le sent, et comme on le ressent. J’ai voté Chirac en 2002 mais c’était facile, j’étais de droite, en plus j’avais de l’affection pour Jacques Chirac.

Donc pour répondre à Yann, si j’ai un deuxième tour Marine Le Pen – Nicolas Sarkozy, je voterai très probablement pour Nicolas Sarkozy. De ma part, cela sera logique.
En 2007, j’ai aussi voté Nicolas Sarkozy au second tour. Et si 2012 nous donnait un deuxième tour Sarkozy – Royal, ou Sarkozy – Montebourg (malgré l’excellente prise de position de ce dernier), ou pire Sarkozy – Mélenchon (au point où on en est…), je voterai Sarkozy. Dans chacun de ces quatre cas que j’expose, ce ne sera un vote par adhésion, mais par rejet de son adversaire. Et parce que le deuxième tour de la présidentielle, c’est aussi ça : on élimine plus que l’on ne choisit.

J'ajoute néanmoins un point. Je pense qu'en 2002, Le Pen aurait du faire un score plus important contre Jacques Chirac, pour montrer le véritable danger de faire de la politique de manière indigne et clientéliste, sans se soucier des classes moyennes. Élu à 82%, Jacques Chirac a fait un mandat bien en deçà de ce que nous étions en droit d'attendre. Aussi, je crois que si Marine Le Pen doit être au deuxième tour, ce que je ne souhaite pas aujourd'hui, qu'elle fasse un score qui donne une vraie prise de conscience à la classe politique. Pour que 5 ans plus tard, on n'ait pas un ersatz de ce pitoyable Sarkozy - Royal de deuxième tour...

Billet court de ma part et sans grands arguments. Une simple réponse à la question de Yann. On pourra y revenir dans un an, voir si la configuration rend toujours ce scénario plausible…