Je suis vraiment à la bourre… je vais parler d’un article que j’ai trouvé pertinent dans le Point d’il y a à peu près un mois. Avec Dominique Strauss-Kahn à sa une. Le titre pourrait donner lieux à un roman : « les 7 cauchemars de Dominique Strauss-Kahn ». Comme un nouveau sondage sort qui le met en pôle position, ça me donnera l’occasion de reparler un peu de DSK…
Et puis j’aime bien les listes, ça permet de faire des billets sympathiques à écrire, faciles à lire, et ça donne à manger au débat. Comme je l’avais fait lorsque j’avais listé, du toujours même Point les 10 boulets du futur candidat Sarkozy, allons disserter gaiement sur les 7 cauchemars du maître du fond monétaire international.
1 – Une campagne violente à droite
Tu m’étonnes que la campagne sera violente… Je le rassure néanmoins, il n’y aura pas qu’à droite qu’elle va sentir de dessous les bras, la présidentielle 2012. Il va y avoir de la haine des deux cotés : une véritable boucherie chevaline.
Je ne me félicite pas de ses campagnes violentes, parce que je crois que le peuple mérite mieux que ça. Et parce que je sais que cela laisse des traces, et dans une société qui a un peu de mal à vivre ensemble. Une campagne respectueuse et apaisée ferait du bien, mais je ne rêve plus. La campagne sera violente, ça ne sera pas le fait uniquement de l’UMP. Dont la campagne plus « scandaleuse » que les socialistes, le Front de gauche ou le Front National (ces deux Fronts qui chez moi polluent visuellement par des affichages et collage anarchique tous mes beaux paysages…).
2007 était de ma pâte à modeler Playdoh rose comparé à ce que nous allons vivre (et dont nous serons, plus ou moins, acteurs). Je comprends que cela fasse réfléchir tout candidat potentiel…
2 – Les critiques venant de la gauche
Il y a bien sur Mélenchon, qui hurle et gesticule bruyamment. Il n’y a pas que lui. Ça bringuebale au PS, dans « son » PS. Évidemment, chacun ira à la bonne soupe ministérielle si le destin lui sourit, et c’est avec un immense plaisir qu’ils mettront la bonne bouille du Dominique à coté d’eux sur leurs affiches électorales pour les échéances locales et législatives, les mêmes qui lui auront craché à la figure… Mais avant cela, il lui faudra canaliser l’ensemble des réticences, parfois exprimées de manières violentes, qui proviennent de la gauche…
La blogosphère de gauche est, à ce niveau là, intéressante. Je suis assez surpris de voir la violence de certaines attaques : on dépasse la réserve, ou le soutien à un autre présidentiable. Je suis surpris de voir comment ce passera le rassemblement à gauche si c'est DSK qui est choisi… (combien de vestes retournées ?).
3 – La baisse dans les sondages
Les politologues l’annoncent : dès que Strauss-Kahn reviendra dans le marigot politique français, il baissera. Parce que moins loin, parce que moins solennel, parce que c’est comme ça. Ma seule expérience me rappelle les exemples Balladur, Jospin, Royal. En tête des sondages, puis la courbe commence à plonger, et ça ne s’arrête qu’au moment du dépouillement…
Maintenant, je n’ai pas le souvenir d’une personne annoncée à 63% d’intention de vote au 2eme tour… Il entrera en campagne à moins d’un an de la présidentielle. Si la chute s’arrête pour lui à 51%, il gagnera quand même…
4 – Le marécage des primaires
Ça aussi ça va être drôle. A rapprocher du point 2. Comment ceux, nombreux à gauche, qui expriment aujourd’hui de telles réserves, pourront se ranger derrière au moment du vote présidentiel ? Mais c'est vrai qu’en face, c’est la droite et Sarkozy, et que mieux vaut un vilain de gauche que quelqu’un de droite ? J’ai vu en Languedoc Roussillon, avec Frêche, que ça ne dérange pas certains ce genre d’écart.
Certains défenseurs des primaires donnent l’exemple des Etats-Unis, Obama vs Clinton. Une bataille à coup de grands tampons dans les dents. Et après, une fraternité solide comme un fémur de talonneur. Mais nous ne sommes nous pas aux Etats-Unis. Avons-nous l’habitude de ce genre de pré-combat électoral ? Je ne sais pas…
La politique me passionne : je me passionnerai donc pour ces primaires. Mais il faudra frotter pour nettoyer le sang jeté sur la tapisserie…
D'ailleurs, en ce moment, certains à gauche souhaiteraient que ces primaires n'aient pas lieu... Ce sera juste intéressant de voir comment ils expliqueront ce volte-face, si ce dernier à lieu...
5 – Un projet trop à gauche
Je fais le pari, depuis le début, que des Hamon ou Mélenchon finiront au gouvernement si DSK est élu. En ce qui me concerne, c’est la réserve que j’aurais si DSK est candidat (une sensibilité de droite n’empêche pas de voter pour qui on veut).
A rapprocher du point suivant. La gauche au pouvoir en ce moment en Europe, c’est l’Espagne et ses mesures pas franchement sociales. C’est le Portugal, qui fait mal à la classe moyenne. C’est la Grèce, avec les sacrifices qui rendent la réforme des retraites de Woerth bien légère… Quid de ces positions par rapport aux positionnements de DSK, et par rapport à ce fameux « projet socialiste », qui existe parait il, mais dont je ne saisis pas trop les tenants et aboutissements… ?
6 – Des manœuvres inexistantes une fois au pouvoir
Un autre pari que je fais est qu’après 2012, quelques soient les promesses, quelque soit le candidat élu, la classe moyenne soit férocement mise à contribution, et souffre très fortement. Y compris si c’est un socialiste qui est élu. Oh, il aura bon dos de dire comme Sarkozy en 2008 « mais c’est à cause de la crise si je ne tiens pas mes promesses » (il aura même certains militants de gauche qui soutiendront ce message, le même qui hurlent aux promesses non tenues de Sarkozy…). Mais le résultat sera le même : on souffrira…
Je ne me souviens plus où avais je lu ce commentaire d’Atalli : « en 2012, c’est DSK qui présidera la France. Soit en gagnant les élections. Soit en tant que chef du FMI… ». Je pense qu’il a raison…
7 – Lâcher la proie pour l’ombre
Je n’ai pas compris le titre de ce point 7, qui est un peu un fourre tout. Il y a d’abord le pari de quitter une institution où il aurait la chance d’être reconduit. Un quitte ou double pas forcément gagnant.
Il y a aussi le fait que la France, c’est juste un peu plus petit que le monde, le grand et beau. Et que forcément, ça peut faire réfléchir.
Mais en ce qui me concerne, j’ai toujours pensé qu’il était tellement plus valorisant d’être le premier dans son village que le 52054eme dans la grande ville… Mais quand on est, comme DSK, un des n°1 de la principale métropole… Oui, ça peut faire réfléchir…
Sept points de discussion. A voir si ces cauchemars se réaliseront ou pas. 2012, c'est demain...
Et puis j’aime bien les listes, ça permet de faire des billets sympathiques à écrire, faciles à lire, et ça donne à manger au débat. Comme je l’avais fait lorsque j’avais listé, du toujours même Point les 10 boulets du futur candidat Sarkozy, allons disserter gaiement sur les 7 cauchemars du maître du fond monétaire international.
1 – Une campagne violente à droite
Tu m’étonnes que la campagne sera violente… Je le rassure néanmoins, il n’y aura pas qu’à droite qu’elle va sentir de dessous les bras, la présidentielle 2012. Il va y avoir de la haine des deux cotés : une véritable boucherie chevaline.
Je ne me félicite pas de ses campagnes violentes, parce que je crois que le peuple mérite mieux que ça. Et parce que je sais que cela laisse des traces, et dans une société qui a un peu de mal à vivre ensemble. Une campagne respectueuse et apaisée ferait du bien, mais je ne rêve plus. La campagne sera violente, ça ne sera pas le fait uniquement de l’UMP. Dont la campagne plus « scandaleuse » que les socialistes, le Front de gauche ou le Front National (ces deux Fronts qui chez moi polluent visuellement par des affichages et collage anarchique tous mes beaux paysages…).
2007 était de ma pâte à modeler Playdoh rose comparé à ce que nous allons vivre (et dont nous serons, plus ou moins, acteurs). Je comprends que cela fasse réfléchir tout candidat potentiel…
2 – Les critiques venant de la gauche
Il y a bien sur Mélenchon, qui hurle et gesticule bruyamment. Il n’y a pas que lui. Ça bringuebale au PS, dans « son » PS. Évidemment, chacun ira à la bonne soupe ministérielle si le destin lui sourit, et c’est avec un immense plaisir qu’ils mettront la bonne bouille du Dominique à coté d’eux sur leurs affiches électorales pour les échéances locales et législatives, les mêmes qui lui auront craché à la figure… Mais avant cela, il lui faudra canaliser l’ensemble des réticences, parfois exprimées de manières violentes, qui proviennent de la gauche…
La blogosphère de gauche est, à ce niveau là, intéressante. Je suis assez surpris de voir la violence de certaines attaques : on dépasse la réserve, ou le soutien à un autre présidentiable. Je suis surpris de voir comment ce passera le rassemblement à gauche si c'est DSK qui est choisi… (combien de vestes retournées ?).
3 – La baisse dans les sondages
Les politologues l’annoncent : dès que Strauss-Kahn reviendra dans le marigot politique français, il baissera. Parce que moins loin, parce que moins solennel, parce que c’est comme ça. Ma seule expérience me rappelle les exemples Balladur, Jospin, Royal. En tête des sondages, puis la courbe commence à plonger, et ça ne s’arrête qu’au moment du dépouillement…
Maintenant, je n’ai pas le souvenir d’une personne annoncée à 63% d’intention de vote au 2eme tour… Il entrera en campagne à moins d’un an de la présidentielle. Si la chute s’arrête pour lui à 51%, il gagnera quand même…
4 – Le marécage des primaires
Ça aussi ça va être drôle. A rapprocher du point 2. Comment ceux, nombreux à gauche, qui expriment aujourd’hui de telles réserves, pourront se ranger derrière au moment du vote présidentiel ? Mais c'est vrai qu’en face, c’est la droite et Sarkozy, et que mieux vaut un vilain de gauche que quelqu’un de droite ? J’ai vu en Languedoc Roussillon, avec Frêche, que ça ne dérange pas certains ce genre d’écart.
Certains défenseurs des primaires donnent l’exemple des Etats-Unis, Obama vs Clinton. Une bataille à coup de grands tampons dans les dents. Et après, une fraternité solide comme un fémur de talonneur. Mais nous ne sommes nous pas aux Etats-Unis. Avons-nous l’habitude de ce genre de pré-combat électoral ? Je ne sais pas…
La politique me passionne : je me passionnerai donc pour ces primaires. Mais il faudra frotter pour nettoyer le sang jeté sur la tapisserie…
D'ailleurs, en ce moment, certains à gauche souhaiteraient que ces primaires n'aient pas lieu... Ce sera juste intéressant de voir comment ils expliqueront ce volte-face, si ce dernier à lieu...
5 – Un projet trop à gauche
Je fais le pari, depuis le début, que des Hamon ou Mélenchon finiront au gouvernement si DSK est élu. En ce qui me concerne, c’est la réserve que j’aurais si DSK est candidat (une sensibilité de droite n’empêche pas de voter pour qui on veut).
A rapprocher du point suivant. La gauche au pouvoir en ce moment en Europe, c’est l’Espagne et ses mesures pas franchement sociales. C’est le Portugal, qui fait mal à la classe moyenne. C’est la Grèce, avec les sacrifices qui rendent la réforme des retraites de Woerth bien légère… Quid de ces positions par rapport aux positionnements de DSK, et par rapport à ce fameux « projet socialiste », qui existe parait il, mais dont je ne saisis pas trop les tenants et aboutissements… ?
6 – Des manœuvres inexistantes une fois au pouvoir
Un autre pari que je fais est qu’après 2012, quelques soient les promesses, quelque soit le candidat élu, la classe moyenne soit férocement mise à contribution, et souffre très fortement. Y compris si c’est un socialiste qui est élu. Oh, il aura bon dos de dire comme Sarkozy en 2008 « mais c’est à cause de la crise si je ne tiens pas mes promesses » (il aura même certains militants de gauche qui soutiendront ce message, le même qui hurlent aux promesses non tenues de Sarkozy…). Mais le résultat sera le même : on souffrira…
Je ne me souviens plus où avais je lu ce commentaire d’Atalli : « en 2012, c’est DSK qui présidera la France. Soit en gagnant les élections. Soit en tant que chef du FMI… ». Je pense qu’il a raison…
7 – Lâcher la proie pour l’ombre
Je n’ai pas compris le titre de ce point 7, qui est un peu un fourre tout. Il y a d’abord le pari de quitter une institution où il aurait la chance d’être reconduit. Un quitte ou double pas forcément gagnant.
Il y a aussi le fait que la France, c’est juste un peu plus petit que le monde, le grand et beau. Et que forcément, ça peut faire réfléchir.
Mais en ce qui me concerne, j’ai toujours pensé qu’il était tellement plus valorisant d’être le premier dans son village que le 52054eme dans la grande ville… Mais quand on est, comme DSK, un des n°1 de la principale métropole… Oui, ça peut faire réfléchir…
Sept points de discussion. A voir si ces cauchemars se réaliseront ou pas. 2012, c'est demain...
Oh, si, un candidat à 64%, voire 66%, ça s'est vu dans les sondages...
RépondreSupprimerAurais-tu la mémoire un peu courte ?
http://www.liberation.fr/france/0101127844-sondage-balladur-fait-toujours-la-course-en-tete
Malaberg, vue la jeunesse que tu as, ne parles pas de ma mémoire :-)
RépondreSupprimerJe me souviens en effet de Balladur, et Delors aussi.
Quand je parle de courbe descendante, si l'élection s'était déroulée deux semaines avant, Balla aurait été au deuxième tour. De même que si j'étais né sans couilles mais avec des nichons, je me serais sans doute appelée Falconette :-)
(mais ma mémoire arrive à n'aller pas encore trop mal, je te remercie de te soucier de ma santé. Les problèmes ne sont pas à ce niveau là)
J'arrive en retard pour commenter un bon billet (trop de boulot hier, moi !). alors je ne commente pas (mais je garde le lien pour le billet du jour !).
RépondreSupprimerMerci Nicolas.
RépondreSupprimerBon courage !
Pour le point 6, on y coupera pas, Que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir en 2012, ils vont devoir gouverner avec rigueur, soit la ceinture, soit c'est les impôts.
RépondreSupprimerEl Camino, j'en suis convaincu.
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