Tiens, je vais un peu parler de moi. Ca changera.
D’autres amis blogueurs s’amusent à retracer les points et faits marquants de leur année 2011. Je vais essayer de faire pareil.
1 – Etre papa.
De loin la chose la plus importante pour moi de cette année. Cela relativise énormément de choses, notamment les points suivants.
Alors oui, j’en suis gâteux. Mais ça fait du bien…
2 – Mort et naissance d’un chien…
Vanille est morte en début d’année. C’était une star de mon blog. Elle n’a pas été remplacée dans nos cœurs. Elle ne le sera jamais : quelqu’un qui meurt n’est jamais remplacé.
Par un autre petit chien est arrivé. Un shiba-inu. Un chien ninja, comme j’ai tendance à l’appeler. Elle s’appelle Galia. Elle est adorable. Finalement, je l’aurais assez peu mise en avant sur mon blog. Moins que Vanille. Mais à part ces deux photos qui illustreront mon billet, elle sera probablement peu présente…
3 – Mort d’un PC portable, arrivée d’un autre…
Début Aout a vu la carte graphique de mon DELL XPS âgé de 3 ans mourir suite à une longue maladie. Dixit les forums, cette gamme de portable souffrait d’un défaut de surchauffe régulière du chipset graphique. A un moment, il meurt. Et à part remplacer la carte mère, qui coute un bras, pas tellement de possibilité…
J’ai pris à mon cousin qui a monté sa petite boite d’informatique un nouveau portable. Un HP. Outre le fait que je fais travailler un jeune entrepreneur qui est en plus de ma famille, j’ai eu une nouvelle machine. Pour l’instant, elle marche bien. Si elle merde, j’irai voir le cousin et je gueulerai.
4 – L’équipe de France de Rugby, et le Stade Toulousain.
Bébé Faucon est né quelques heures après le Brenus du Stade contre Montpellier. Je suis gardois, donc nimois, donc pas montpelliérain. Et en plus je suis fan du Stade Toulousain. Bébé Faucon aura la une de l’Equipe du 5 Juin 2011 affichée dans sa chambre, sous verre tout ça. Elle félicite le Stade Toulousain. Rien que pour ça, Nicolas Bezy, qui a passé toutes les pénalités de la finale, aura droit au meilleur Lirac de ma cave s’il passe à Roquemaure…
Ensuite, j’ai adoré cette Coupe du Monde de rugby. J’ai adoré Marc Lievremont et ses sales gosses. Et cette finale sera un des plus beaux jours de l’année, malgré un final douloureux.
5 – Ressentir la crise…
Professionnellement et personnellement, je n’ai pas tellement ressenti la crise de 2008. Celle de 2011, je la ressens beaucoup plus fortement.
Professionnellement, je ne suis pas inquiet pour mon boulot. Je serai toujours payé à la fin du mois. Et je suis conscient de la chance que j’ai de pas à avoir être d’anxiété de ce point de vu là. Mais je me rends compte de la baisse certaine de certains budgets alloués à mes projets. Les priorités ne sont plus forcément les mêmes…
Cela a une conséquence directe sur mes sous-traitants, qui m’ont clairement expliqué que leur carnet de commande avait pris un gros coup de vide sur ce deuxième semestre de 2011… Avec tout ce que cela implique.
Et puis au-delà de la crise, je vis dans une région où l’industrie du nucléaire est très développée. L’histoire de l’accord entre les verts et le PS a eu une incidence très forte ici, avec des gels et des reports de projet et d’activité, en attendant les présidentielles. Nous en parlions il y a quelques jours avec des élus et des chefs d’entreprise : notre région n’avait vraiment pas besoin de cette incertitude supplémentaire qui pèsera économiquement sur mon secteur.
Enfin, les conséquences humaines sont là. Chez des proches à moi, qui se prennent la crise en pleine gueule. C’est rude…
Les chiffres de l'emploi sont terrifiants au mois de Novembre ? Je le sais, deux proches ont perdu leur emploi. Ensuite, est ce la faute du gouvernement en place ? De la crise ? Des 35 heures et de Guy Mollet ? Chacun, suivant ses convictions personnelles, son engagement dans les prochaines campagnes électorales, ou son expérience aussi, se fera son idée.
Mais bon, on n'est quand même dans une sale situation...
6 – Ralentissement de mon activité de blog (la lassitude)
J’en ai beaucoup parlé dans mon blog de la lassitude. Maintenant elle est réelle. Un petit tour sur Google Analytics m’a confirmé que mon année a été finalement faible. J’ai pondu peu de billets. Et très peu de bons billets, ceux dont est fier. Cette année aura été une piètre année. Où j’ai réagis sur des choses mièvres et ridicules.
Il y a sans doute pleins d'autres explications. Je me considère comme avoir davantage une sensibilité personnelle de droite que de gauche. Donc l'étiquette « blogueur de droite », que je trouve conne parce que réductrice, est sortie pour certains grands tolérants qui considèrent que tout ce qui n'est pas à gauche doit être coulé dans du béton. Et pour ces gens là, c'est être synonyme de vomi, et canard à tirer à la chevrotine.
Je n’ai pas envie d’être un canard, et je n’ai pas envie que des gens que je n’aimerais pas dans la vraie vie viennent me cracher à la gueule par liens interposés.
Comme je n’ai pas envie de distribuer de coups de pied dans les ronfles, ben je blogue moins. Ou du moins je blogue moins politique.
Je sais que demain, il y a une élection présidentielle. Il y a des positions et des postures qui vont devenir de plus en plus fermes et fermées. Ça risque de sentir le caca dans pas longtemps, et le sectarisme aussi. Je ne sais pas à quoi ça ressemble d’ailleurs l’odeur du sectarisme, mais quelque chose me dit que mon ignorance va vite être corrigée…
Alors oui, lassitude à fond. Je garde un mauvais souvenir d’une passe d’arme assez idiote, mais qui m’a marqué, avec l’ami Captain Haka. Qui reste une personne que j’aime bien dans cette blogosphère, même s'il ne pense pas toujours comme moi (ce qui est un droit constitutionnel donc inviolable).
Mais je me dis que mon positionnement, assumé, va faire que je vais prendre de moins en moins de plaisir ici. Je ne sais pas encore pour qui je voterai (je n’appellerai à voter pour personne : je ne suis rien pour le faire). Par contre, je sais pour qui je ne voterai pas…
Et comme pour moi, mon blog n'est pas une tribune ou un objet pour faire campagne, mais un outil pour me faire plaisir, je ferai autre chose si le plaisir n'est plus là. Si le blog doit servir pour dire que le mec qui ne votera pas pour le bon candidat est un con, cela sera sans moi. J'ai suffisamment de moment chiant dans la vraie vie pour en plus en rajouter sur le net.
Enfin, c’est à mettre en relation avec le point 1, et le point précédent aussi. Ce n’est pas très important, au final…
7 - La primaire socialiste.
Ben tiens je reparle politique dès le point suivant.
J’aime la politique. Et forcément, j’ai adoré la primaire socialiste. J’ai aimé ce qu’ont été capables les socialistes. J’ai aimé ce débat entre différentes options, et visions de la société. D'ailleurs Alain Juppé, que j'ai toujours apprécié, pense pareil que moi.
Bon, oui, derrière, c’était la fête aux tractations internes. Valls et Hollande qui redeviennent copains comme cochons. Royal, dont j’ai adoré la branlée, et Aubry, dont j’ai apprécié la défaite (je ne suis pas fan du tout de ces dames), qui se prennent une rouste. Mais qui restent dans le jeu : la première en négociant la présidence de l’assemblée nationale (c’est pas encore demain que je voterai socialiste), la deuxième en gardant un pouvoir immense sur la campagne du vainqueur…
Et le vainqueur donc, François Hollande. Hier, les militants socialistes lui vomissaient dessus (vomir, c’est la marque de fabrique des indignés). Et aujourd’hui, il est élu triomphalement à ces primaires, et il peut gagner l’Elysée.
Un exemple comme quoi rien n’est jamais perdu en politique. Mais un exemple aussi que la démocratie marche quand on donne la parole aux électeurs, qui ne sont pas que des cons bons à payer des taxes et des impots.
Et bien moi, même si c’est pas ma famille politique, j’ai adoré.
8 – Dominique Strauss Kahn
Cela aura été un des évènements de l’année pour moi. Je me souviens que ce dimanche où nous avions appris la nouvelle, le village de Lirac avait des élections municipales partielles suite à la mort de son maire. Au bar du village, on plaisantait sur le sujet.
Je me souviens surtout de la violence (encore) de certaines discussions sur Twitter et la blogosphère. De ce féminisme intolérant et totalement fou qui insultait et voulait pendre tous ceux qui osaient poser la question « mais est-il vraiment coupable ? », et ceux qui, comme moi, ressentait un triste malaise devant l’image de voir DSK en prison. L’intolérance, toujours…
Finalement, DSK n’aura pas été condamné sur cette histoire du Sofitel. Ni sur le cas Banon. Pourtant, politiquement il n’est pas bien en point. Certains de ses afficionados pensent toujours qu’il y a eu un « complot ». Et d’autres histoires sortent (le Carlton…). Et on se dit que peut être le PS est passé à côté d’une catastrophe : si cela avait été lui, le candidat…
Enfin bref, c’était une histoire de 2011 qui m’a marqué.
9 – Le tsunami au Japon
Cet évènement m’a profondément marqué. Au-delà de l’histoire Fukushima et de certains vautours écologistes qui se sont rués dans les médias pour matraquer une série de contre-vérité (ou mensonge) hallucinante.
Non, cette histoire m’a marqué personnellement parce que j’aime profondément le Japon. Et qu’à une grossesse de Falconette près, nous aurions dû débarquer à Tokyo deux jours avant la catastrophe. Billets prêts, voyage OK, y avait plus cas. Mais bon, bébé Faucon en gestation, donc non. Nous avons bien fait.
C’est drôle de se dire que rétrospectivement, nous aurions pu être dans cet enfer…
J’ai revu y a peu certaines images du Japon. Il se reconstruit, avec une force incroyable. C’est un grand pays, c’est un immense peuple. Je suis à la fois admiratifs, et un peu triste quand je compare avec notre peuple français d’aujourd’hui…
10 – Fatigue
Un autre pan de la lassitude exprimée plus haut. J’ai passé l’année comme un zombie par moment. Maux de tête et maux de ventre à se calfeutrer dans le noir, douleur au dos, cou qui gonfle après une nuit agitée, fatigue généralisée, coups de froid tous les 10 jours…
Mon docteur m’a juste dit que mon corps prenait en 2011 l’année 2010. Année où les morts de proches m’avaient touché. Année de mon mariage, et où j’apprenais que je serais papa. Année difficile émotionnellement.
Le corps humain est ce qu’il est, et cette année j’ai pris. Impression d’avoir pris plus qu’un an. C’est ce que je retiendrai de 2011. Grosse fatigue. On verra pour 2012.
11 – FIFA Ultimate Team (11 et 12)
J’ai découvert ce mode de jeu de FIFA à Noel dernier. Depuis j’en suis fan et friand. En ce moment, je découvre d’autres modes de jeu en ligne sur FIFA 12, et je ne cesse de me régaler…
Vive FIFA, et vive la PS3… (et grrr quand gros plantage sur Playstation Network comme ce printemps).
Au fait : si vous voulez jouer avec moi sur PS3, mon pseudo est simplement "Falconhill"...
Conclusion – Globalement, tout se tend…
C’est un peu ce que je ressens, au final, sur 2011. Une tension générale. Dans les blogs, politiques ou non. Dans la vie réelle. Dans ma vie d’élu local. Dans ma vie professionnelle.
J’ai l’impression que tout le monde est à cran. J’ai l’impression que quoique l’on dise, on se prendra une association à la con qui viendra te traiter de racisme et de machinphobie, on trouve un anonyme qui viendra te commenter avec un « mais comment peux-tu penser ça… »…
La proximité d’échéances électorales, dans lesquelles je n’ai rien ni à perdre ni à gagner personnellement et politiquement (sinon en tant que citoyen), contribuent à une ambiance plus lourde. Dans nos blogs, mais aussi dans la vraie vie.
Et il y a aussi la crise. Et le temps qui passe. Et notre société qui devient de plus en plus intolérante. Quelque soit son bord ou sa sensibilité politique, l'indigné d'extrême gauche n'étant pas moins intolérant que le vieux villageois qui vote FN.
Intolérance vis-à-vis des autres, qu’il soit riche, arabe, juif, schroumpth, femme, pédé, de droite, de gauche, chômeur, cadre, syndiqué, qui ne pense pas comme toi. Cette intolérance n’a pas de couleur politique. Et sans nul doute moi-même progresse dans cette intolérance, qui fait que j’ai tendance à prendre la mouche sur certains commentaires qui me gonfle. Je ne donne aucune leçon à personne : je fais juste un constat dans lequel je m'englobe forcément : l'intolérance gagne tout le monde...
Une drôle d’impression. Et qui ne risque pas de se terminer après les élections. Qui qu’il passe, la France sera demain, à mon avis, ingouvernable. Le « vivre ensemble » restant une formule incantatoire qui n’a plus de vérité, et qui n’en aura pas plus demain.
Ça me rend plutôt triste…
Voilà un long billet pour parler de mon année 2011. Du futile. Du personnel. Du moins futile ou personnel. Mais en tous cas, un désenchantement réel. Mâtinée d’une certaine tristesse, car quand l’espoir n’est plus là, comme dirait Dante en peignant son entrée dans les enfers d’Hadès, il ne reste plus grand-chose.
Enfin, tentons de garder un peu de plaisir. Et si bloguer apporte plus d’emmerdes et de soupirs que de plaisir, on ira faire autre chose. Avec bébé Faucon qui gazouille, j’ai plein d’autres activités dans la vraie vie.
Mais bon, tant qu’on continuera à bloguer avec les copains, les choses peuvent quand même continuer à être sympa… Espérons le.
D’autres amis blogueurs s’amusent à retracer les points et faits marquants de leur année 2011. Je vais essayer de faire pareil.
1 – Etre papa.
De loin la chose la plus importante pour moi de cette année. Cela relativise énormément de choses, notamment les points suivants.
Alors oui, j’en suis gâteux. Mais ça fait du bien…
2 – Mort et naissance d’un chien…
Vanille est morte en début d’année. C’était une star de mon blog. Elle n’a pas été remplacée dans nos cœurs. Elle ne le sera jamais : quelqu’un qui meurt n’est jamais remplacé.
Par un autre petit chien est arrivé. Un shiba-inu. Un chien ninja, comme j’ai tendance à l’appeler. Elle s’appelle Galia. Elle est adorable. Finalement, je l’aurais assez peu mise en avant sur mon blog. Moins que Vanille. Mais à part ces deux photos qui illustreront mon billet, elle sera probablement peu présente…
3 – Mort d’un PC portable, arrivée d’un autre…
Début Aout a vu la carte graphique de mon DELL XPS âgé de 3 ans mourir suite à une longue maladie. Dixit les forums, cette gamme de portable souffrait d’un défaut de surchauffe régulière du chipset graphique. A un moment, il meurt. Et à part remplacer la carte mère, qui coute un bras, pas tellement de possibilité…
J’ai pris à mon cousin qui a monté sa petite boite d’informatique un nouveau portable. Un HP. Outre le fait que je fais travailler un jeune entrepreneur qui est en plus de ma famille, j’ai eu une nouvelle machine. Pour l’instant, elle marche bien. Si elle merde, j’irai voir le cousin et je gueulerai.
4 – L’équipe de France de Rugby, et le Stade Toulousain.
Bébé Faucon est né quelques heures après le Brenus du Stade contre Montpellier. Je suis gardois, donc nimois, donc pas montpelliérain. Et en plus je suis fan du Stade Toulousain. Bébé Faucon aura la une de l’Equipe du 5 Juin 2011 affichée dans sa chambre, sous verre tout ça. Elle félicite le Stade Toulousain. Rien que pour ça, Nicolas Bezy, qui a passé toutes les pénalités de la finale, aura droit au meilleur Lirac de ma cave s’il passe à Roquemaure…
Ensuite, j’ai adoré cette Coupe du Monde de rugby. J’ai adoré Marc Lievremont et ses sales gosses. Et cette finale sera un des plus beaux jours de l’année, malgré un final douloureux.
5 – Ressentir la crise…
Professionnellement et personnellement, je n’ai pas tellement ressenti la crise de 2008. Celle de 2011, je la ressens beaucoup plus fortement.
Professionnellement, je ne suis pas inquiet pour mon boulot. Je serai toujours payé à la fin du mois. Et je suis conscient de la chance que j’ai de pas à avoir être d’anxiété de ce point de vu là. Mais je me rends compte de la baisse certaine de certains budgets alloués à mes projets. Les priorités ne sont plus forcément les mêmes…
Cela a une conséquence directe sur mes sous-traitants, qui m’ont clairement expliqué que leur carnet de commande avait pris un gros coup de vide sur ce deuxième semestre de 2011… Avec tout ce que cela implique.
Et puis au-delà de la crise, je vis dans une région où l’industrie du nucléaire est très développée. L’histoire de l’accord entre les verts et le PS a eu une incidence très forte ici, avec des gels et des reports de projet et d’activité, en attendant les présidentielles. Nous en parlions il y a quelques jours avec des élus et des chefs d’entreprise : notre région n’avait vraiment pas besoin de cette incertitude supplémentaire qui pèsera économiquement sur mon secteur.
Enfin, les conséquences humaines sont là. Chez des proches à moi, qui se prennent la crise en pleine gueule. C’est rude…
Les chiffres de l'emploi sont terrifiants au mois de Novembre ? Je le sais, deux proches ont perdu leur emploi. Ensuite, est ce la faute du gouvernement en place ? De la crise ? Des 35 heures et de Guy Mollet ? Chacun, suivant ses convictions personnelles, son engagement dans les prochaines campagnes électorales, ou son expérience aussi, se fera son idée.
Mais bon, on n'est quand même dans une sale situation...
6 – Ralentissement de mon activité de blog (la lassitude)
J’en ai beaucoup parlé dans mon blog de la lassitude. Maintenant elle est réelle. Un petit tour sur Google Analytics m’a confirmé que mon année a été finalement faible. J’ai pondu peu de billets. Et très peu de bons billets, ceux dont est fier. Cette année aura été une piètre année. Où j’ai réagis sur des choses mièvres et ridicules.
Il y a sans doute pleins d'autres explications. Je me considère comme avoir davantage une sensibilité personnelle de droite que de gauche. Donc l'étiquette « blogueur de droite », que je trouve conne parce que réductrice, est sortie pour certains grands tolérants qui considèrent que tout ce qui n'est pas à gauche doit être coulé dans du béton. Et pour ces gens là, c'est être synonyme de vomi, et canard à tirer à la chevrotine.
Je n’ai pas envie d’être un canard, et je n’ai pas envie que des gens que je n’aimerais pas dans la vraie vie viennent me cracher à la gueule par liens interposés.
Comme je n’ai pas envie de distribuer de coups de pied dans les ronfles, ben je blogue moins. Ou du moins je blogue moins politique.
Je sais que demain, il y a une élection présidentielle. Il y a des positions et des postures qui vont devenir de plus en plus fermes et fermées. Ça risque de sentir le caca dans pas longtemps, et le sectarisme aussi. Je ne sais pas à quoi ça ressemble d’ailleurs l’odeur du sectarisme, mais quelque chose me dit que mon ignorance va vite être corrigée…
Alors oui, lassitude à fond. Je garde un mauvais souvenir d’une passe d’arme assez idiote, mais qui m’a marqué, avec l’ami Captain Haka. Qui reste une personne que j’aime bien dans cette blogosphère, même s'il ne pense pas toujours comme moi (ce qui est un droit constitutionnel donc inviolable).
Mais je me dis que mon positionnement, assumé, va faire que je vais prendre de moins en moins de plaisir ici. Je ne sais pas encore pour qui je voterai (je n’appellerai à voter pour personne : je ne suis rien pour le faire). Par contre, je sais pour qui je ne voterai pas…
Et comme pour moi, mon blog n'est pas une tribune ou un objet pour faire campagne, mais un outil pour me faire plaisir, je ferai autre chose si le plaisir n'est plus là. Si le blog doit servir pour dire que le mec qui ne votera pas pour le bon candidat est un con, cela sera sans moi. J'ai suffisamment de moment chiant dans la vraie vie pour en plus en rajouter sur le net.
Enfin, c’est à mettre en relation avec le point 1, et le point précédent aussi. Ce n’est pas très important, au final…
7 - La primaire socialiste.
Ben tiens je reparle politique dès le point suivant.
J’aime la politique. Et forcément, j’ai adoré la primaire socialiste. J’ai aimé ce qu’ont été capables les socialistes. J’ai aimé ce débat entre différentes options, et visions de la société. D'ailleurs Alain Juppé, que j'ai toujours apprécié, pense pareil que moi.
Bon, oui, derrière, c’était la fête aux tractations internes. Valls et Hollande qui redeviennent copains comme cochons. Royal, dont j’ai adoré la branlée, et Aubry, dont j’ai apprécié la défaite (je ne suis pas fan du tout de ces dames), qui se prennent une rouste. Mais qui restent dans le jeu : la première en négociant la présidence de l’assemblée nationale (c’est pas encore demain que je voterai socialiste), la deuxième en gardant un pouvoir immense sur la campagne du vainqueur…
Et le vainqueur donc, François Hollande. Hier, les militants socialistes lui vomissaient dessus (vomir, c’est la marque de fabrique des indignés). Et aujourd’hui, il est élu triomphalement à ces primaires, et il peut gagner l’Elysée.
Un exemple comme quoi rien n’est jamais perdu en politique. Mais un exemple aussi que la démocratie marche quand on donne la parole aux électeurs, qui ne sont pas que des cons bons à payer des taxes et des impots.
Et bien moi, même si c’est pas ma famille politique, j’ai adoré.
8 – Dominique Strauss Kahn
Cela aura été un des évènements de l’année pour moi. Je me souviens que ce dimanche où nous avions appris la nouvelle, le village de Lirac avait des élections municipales partielles suite à la mort de son maire. Au bar du village, on plaisantait sur le sujet.
Je me souviens surtout de la violence (encore) de certaines discussions sur Twitter et la blogosphère. De ce féminisme intolérant et totalement fou qui insultait et voulait pendre tous ceux qui osaient poser la question « mais est-il vraiment coupable ? », et ceux qui, comme moi, ressentait un triste malaise devant l’image de voir DSK en prison. L’intolérance, toujours…
Finalement, DSK n’aura pas été condamné sur cette histoire du Sofitel. Ni sur le cas Banon. Pourtant, politiquement il n’est pas bien en point. Certains de ses afficionados pensent toujours qu’il y a eu un « complot ». Et d’autres histoires sortent (le Carlton…). Et on se dit que peut être le PS est passé à côté d’une catastrophe : si cela avait été lui, le candidat…
Enfin bref, c’était une histoire de 2011 qui m’a marqué.
9 – Le tsunami au Japon
Cet évènement m’a profondément marqué. Au-delà de l’histoire Fukushima et de certains vautours écologistes qui se sont rués dans les médias pour matraquer une série de contre-vérité (ou mensonge) hallucinante.
Non, cette histoire m’a marqué personnellement parce que j’aime profondément le Japon. Et qu’à une grossesse de Falconette près, nous aurions dû débarquer à Tokyo deux jours avant la catastrophe. Billets prêts, voyage OK, y avait plus cas. Mais bon, bébé Faucon en gestation, donc non. Nous avons bien fait.
C’est drôle de se dire que rétrospectivement, nous aurions pu être dans cet enfer…
J’ai revu y a peu certaines images du Japon. Il se reconstruit, avec une force incroyable. C’est un grand pays, c’est un immense peuple. Je suis à la fois admiratifs, et un peu triste quand je compare avec notre peuple français d’aujourd’hui…
10 – Fatigue
Un autre pan de la lassitude exprimée plus haut. J’ai passé l’année comme un zombie par moment. Maux de tête et maux de ventre à se calfeutrer dans le noir, douleur au dos, cou qui gonfle après une nuit agitée, fatigue généralisée, coups de froid tous les 10 jours…
Mon docteur m’a juste dit que mon corps prenait en 2011 l’année 2010. Année où les morts de proches m’avaient touché. Année de mon mariage, et où j’apprenais que je serais papa. Année difficile émotionnellement.
Le corps humain est ce qu’il est, et cette année j’ai pris. Impression d’avoir pris plus qu’un an. C’est ce que je retiendrai de 2011. Grosse fatigue. On verra pour 2012.
11 – FIFA Ultimate Team (11 et 12)
J’ai découvert ce mode de jeu de FIFA à Noel dernier. Depuis j’en suis fan et friand. En ce moment, je découvre d’autres modes de jeu en ligne sur FIFA 12, et je ne cesse de me régaler…
Vive FIFA, et vive la PS3… (et grrr quand gros plantage sur Playstation Network comme ce printemps).
Au fait : si vous voulez jouer avec moi sur PS3, mon pseudo est simplement "Falconhill"...
Conclusion – Globalement, tout se tend…
C’est un peu ce que je ressens, au final, sur 2011. Une tension générale. Dans les blogs, politiques ou non. Dans la vie réelle. Dans ma vie d’élu local. Dans ma vie professionnelle.
J’ai l’impression que tout le monde est à cran. J’ai l’impression que quoique l’on dise, on se prendra une association à la con qui viendra te traiter de racisme et de machinphobie, on trouve un anonyme qui viendra te commenter avec un « mais comment peux-tu penser ça… »…
La proximité d’échéances électorales, dans lesquelles je n’ai rien ni à perdre ni à gagner personnellement et politiquement (sinon en tant que citoyen), contribuent à une ambiance plus lourde. Dans nos blogs, mais aussi dans la vraie vie.
Et il y a aussi la crise. Et le temps qui passe. Et notre société qui devient de plus en plus intolérante. Quelque soit son bord ou sa sensibilité politique, l'indigné d'extrême gauche n'étant pas moins intolérant que le vieux villageois qui vote FN.
Intolérance vis-à-vis des autres, qu’il soit riche, arabe, juif, schroumpth, femme, pédé, de droite, de gauche, chômeur, cadre, syndiqué, qui ne pense pas comme toi. Cette intolérance n’a pas de couleur politique. Et sans nul doute moi-même progresse dans cette intolérance, qui fait que j’ai tendance à prendre la mouche sur certains commentaires qui me gonfle. Je ne donne aucune leçon à personne : je fais juste un constat dans lequel je m'englobe forcément : l'intolérance gagne tout le monde...
Une drôle d’impression. Et qui ne risque pas de se terminer après les élections. Qui qu’il passe, la France sera demain, à mon avis, ingouvernable. Le « vivre ensemble » restant une formule incantatoire qui n’a plus de vérité, et qui n’en aura pas plus demain.
Ça me rend plutôt triste…
Voilà un long billet pour parler de mon année 2011. Du futile. Du personnel. Du moins futile ou personnel. Mais en tous cas, un désenchantement réel. Mâtinée d’une certaine tristesse, car quand l’espoir n’est plus là, comme dirait Dante en peignant son entrée dans les enfers d’Hadès, il ne reste plus grand-chose.
Enfin, tentons de garder un peu de plaisir. Et si bloguer apporte plus d’emmerdes et de soupirs que de plaisir, on ira faire autre chose. Avec bébé Faucon qui gazouille, j’ai plein d’autres activités dans la vraie vie.
Mais bon, tant qu’on continuera à bloguer avec les copains, les choses peuvent quand même continuer à être sympa… Espérons le.