dimanche 14 mai 2017

Bluffant et respectable

"Bluffant"
C'est le mot qu'a employé ce soir Falconette, alors qu'on finissait le repas, en parlant du président Emmanuel Macron. 
Je suis sensible aux avis de Falconette, et celui là était très clair. "Bluffant", elle l'a prononcé de manière presque gênée. Timide. Mais sincère. Elle a été bluffée par Emmanuel Macron en cette journée symboliquement importante. 

Moi aussi j'ai été bluffé par la dignité et la respectabilité du nouveau président. J'ai été bluffé par les symboles qu'il a mis en avant. Bluffé par son attitude très solennelle, et digne. "Digne" aurait pu être le troisième adjectif de mon billet. 

Politiquement et idéologiquement, j'ai énormément de points de désaccords avec le président Macron. J'aurais préféré que Juppé, par exemple, soit à cette place aujourd'hui.
Mais j'ai trouvé la cérémonie réussie. Son attitude et ses discours en tous points justes et exemplaires. Et j'ai été touché. Comme j'ai été touché par la séquence Louvre, qui était magnifique. 

Bluffé par sa dignité, sa solennité et sa respectabilité j'ai été. Cela n'empêche pas les réserves politiques, idéologiques, philosophiques aussi, qui sont les miennes. Mais on verra ça demain. 

Il y a 5 ans, nous ne tenions pas le même discours. Et les sentiments intimes allaient plus vers la honte et la gêne. Mais c'était y a 5 ans, tournons cette page...

samedi 13 mai 2017

"Abattre" son opposant politique, ou triste république en marche

Je pensais naïvement que le nouveau président Macron prônait, dans ses discours creux mais qui ont marché, une république de rassemblement. Qu'il professait de faire de la politique autrement. Et que son mouvement mettrait en avant des candidats dans cette optique là.

La une du Midi Libre du jour m'a effrayé sur ce que pourrait être cette majorité présidentielle...

Marie Sara est investie sur la circonscription gardoise tenue par Gilbert Collard. Pour lancer sa campagne, elle n'appelle a rien de mieux que "d'abattre" son opposant politique...

Mélenchon et ses amis (qui ont une conception particulière et sale de la république) appelaient à éradiquer le FN. Visiblement En Marche investi des candidats qui ont le même vocabulaire guerrier, qui évoque davantage un djihadiste qu'un politique défendant mes chères valeurs républicaines. Effrayant, vraiment...

Je ne sais pas s'il est sain de faire de la politique en parlant d'abattre ses opposants. A Cuba, dans d'anciens pays communistes ou dans l'état islamique peut être. En France, dans le pays des Lumières et de la République, je trouve vraiment ça effrayant. Si la nouvelle manière de faire de la politique c'est ça, si le macronisme c'est ça, c'est glaçant...

Mon parcours politique m'a toujours positionné loin du Front National, qui défend des idées et certaines valeurs qui ne sont pas les miennes. Dans ma circonscription, étant donnée l'entourage de la candidate des Républicains chez moi (et son suppléant notamment), il est probable que je vote pour un autre candidat. J'aimerais une candidature de l'UDI. Mais sinon, je voterai pour le candidat d'en marche. 
Pour autant, entre un député FN et son adversaire qui prône l'assassinat de ses adversaires politiques, je combattrais le deuxième sans aucune hésitation ! De la même manière que la défense de certaines valeurs a appelé une opposition forte contre Marine Le Pen entre les deux tours, cette même défense de ces mêmes valeurs devraient appeler à combattre cette candidate d'En Marche et sa conception de la politique. Qui fait peur. 

J'ai pu voir que visiblement le parti de Macron n'est pas prépare à occuper le pouvoir et à prendre des responsabilité. Et a fait preuve d'un amateurisme là aussi effrayant (qui promet d'être pire que celui de l'équipe d'Hollande...) dans les investitures. Pour la suite là encore cela fait peur. 
J'espère, pour la république, que l'investiture de ce parti sera retirée à Marie Sara.  Ou à défaut, qu'elle sera sévèrement battue. Ce vocabulaire n'a pas sa place dans notre république. Encore moins dans cette période où certains n'hésitent pas à abattre et à égorger ceux qui ne pensent pas et ne croient pas comme eux.

Mes valeurs sont celles de l'échange et du débat. Elles n'excluent pas le désaccord et ça ne me dérange de quitter des divergences et des points de vue différents. Mais jamais je n'ai eu envie de l'abattre ou de l'éradiquer. Je laisse ce genre de vocabulaire et de volonté à Daesh ou à l'extrême gauche. 

Sinon j'en veux énormément à Fillon, au parti des Republicains, et à ses militants bornés et radicaux qui ont fait que demain Macron, successeur désigné d'Hollande, s'assiéra sur le trône de l'Elysée. Cela n'augure rien de bon.

jeudi 11 mai 2017

Balade insoumise et parachutage

Je me suis amusé à faire un dessin avec des flèches moches et des traits grossiers. 
Ca va bien avec la carrière politique de Melenchon, qui se moque un peu des électeurs en se parachutant un peu de partout. Elle est magnifique cette France insoumise qui se parachute ci et là. D'un poste de sénateur en Essonne pour aller ensuite prendre et reprendre de la soupe dans le Sud-Ouest, après s'être fait dégager du Pas de Calais. 
Une bien belle image de la politique que cette de Melenchon et de sa France insoumise...

Donc maintenant l'herbe est verte à Marseille. Pourquoi pas ? J'espère que les marseillais ne seront pas dupes et dégageront cet arriviste formidable. Il trouvera un autre point de chute ailleurs...

Insoumis peut être, mais pas très civiques ni écolos ces militants. En témoigne cette histoire dans la ville de Bagnols-sur-Cèze (mon chef lieu de circonscription). Nous savions que cette gauche de la gauche tractait de manière dégueulasse, polluant leur environnement avec leurs tracts et affiches. Mais en plus ils dégradent des biens publics, collant sur des cellules photovoltaïques... Après ça vient parler écologie...

A part ça les investitures du parti présidentiel En Marche démontrent bien l'ancrage à gauche de ce parti. L'investiture de l'ancien responsable de la communication de François Hollande, et le recyclage d'ancien socialistes et hollandistes démontrent encore une fois que finalement c'est l'ancien président qui a gagné. Je trouve ça désespérant, mais c'est la démocratie. Et ça rajoute la colère que j'ai contre la droite républicaine qui a permis cela.
Ensuite, que certains de ma sensibilité politique se sentent des ailes ministérielles, c'est leurs problèmes... Je pense au "renouveau c'est Bruno" (Lemaire) qui part à la soupe plus vite qu'un militant de base en quête d'un bifteck. C'est triste, mais c'est comme ça...

J'espère que la droite républicaine se ressaisira. Qu'elle virera ceux qui ont voulu radicaliser son message, et son responsable de ce fiasco. 

Sur le reste, repartir sur 5 ans de socialisme me désespère. Ma déclaration d'impôt hier soir m'a rappelé combien j'ai souffert sur ce mandat, et combien c'est parti pour durer. 
Peut être faudrait il que je devienne insoumis et que je me trouver aussi un coin pour me faire parachuter et prendre un steak ?

mercredi 10 mai 2017

Effet Macron ? Tu parles...

Ca commence. Macron n'est pas élu depuis trois jours que les emmerdes commencent. Aujourd'hui, tirage au sort de la Coupe du Monde 2019 de rugby : la France tombe dans le groupe de la mort ! 
Aucun texte alternatif disponible.
Vachement utile de faire le malin en entrant de nuit au Louvre pour faire le kéké devant la pyramide, si c'est pour se prendre des tampons contre les anglais et les argentins ! Ca sent l'effet Fillon ce truc : sorti dès le premier tour. Bravo Macron !

En plus il pleut aujourd'hui. Depuis son élection, nous avons eu chez moi deux jours de vents (forts), et aujourd'hui il pleut. Bravo Macron.

Et en plus j'ai mal au dos. Ca va être long 5 ans si ça commence comme ça.

dimanche 7 mai 2017

Allons voter et rigolons avec bébé Faucon

Un autre morceau de vie avec mon grand garçon en allant ce matin au bureau de vote. Pour ceux qui suivent (et tiennent) depuis plus de 5 ans, le grand garçon, c'est bébé Faucon. Qui aura 6 ans dans moins d'un mois : ça passe vite un quinquennat !

Donc ce matin on embarque dans la 3008 avec les deux bébés (dont le deuxième qui a 3 ans et quelques mois) et Falconette (qui a mon age).
Et voilà que le papa (moi) lance au grand garçon (bébé Faucon) un :
- Alors mon bébé, on vote pour ?
Je lance la question en m'attendant à un "pour papa", "pour le docteur" (l'ancien estimé maire de mon village d'enfance), ou un plus rigolo un "pour la panthère rose", "pour Mickey" ou "pour le chevalier d'or des Gémeaux". 

Mais non, bébé Faucon (le grand garçon) me sors son plus coquin sourire et me lance un 
- On vote pour Monsieur Macron ! 
(moment de silence dans la voiture)
- Euh (sans savoir si c'est du lard ou du cochon)... Et pourquoi tu dis ça ?
En posant la question, je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais mes garçons (les deux) me fascinent en voyant comment ils grandissent dans ce monde qui les entoure. Comment ils sont conscients des choses. De l'actualité. De la vie, de la mort, de tout. On les imagine des bébés, tu parles, ils sont conscients, et ils sont loin d'être cons...


Et donc mon bébé (grand garçon) de me répondre, tout sourire...

- Je te dis ça pour te faire rigoler (hi hi hi).
Un ange passe, accompagné d'oiseaux, de baleines et de crocodiles.
Et pas plus. Le bébé 2 a rigolé d'un coup. Et ils sont partis dans des délires d'enfants, avec leurs doudous. On est arrivé au bureau de vote sur les coups de 8h15 ce matin, et on avait cette phrase du bébé... "c'est pour vous faire rigoler".

Et pourtant, il ne rigolait pas papa ce matin en allant voter. Il avait mal au ventre. Il a pensé à ces copains de gauche en 2002 qui ont du voter Chirac avec des gants (blancs, de cuisine, en plastique, qu'importe...). Ce matin, j'avais mal au ventre. C'est affreux de voter en sachant que tout acte qu'on pourra faire est une mauvaise solution, un mauvais choix. Voter Macron, Le Pen, blanc, nul, c'est un mauvais choix. C'est horrible ce genre d'élection. 

Avec Falconette, nous sommes allés voter, sans trop se parler. Un bonjour poli à un élu, un autre au maire de mon village (qui n'est pas un pote), un bisou. Et à 8h25, j'étais de retour à la maison pour préparer ma piscine.

J'attendrais les résultats ce soir sans impatience. J'ai voté ce matin, sans plaisir, sans conviction. Je ne sais pas si Macron sera ou non légitime ce soir... Enfin si, il sera légitime, il aura gagné. Point. 
Crédible par contre c'est autre chose... Hollande était légitime, mais il n'a pas été crédible. La légitimité par défaut, c'est aussi une légitimité, mais je ne sais pas combien de temps elle tiendra.

Il m'a fait rigolé sur un sujet qui au final n'est pas si rigolo que ça mon bébé. Lors des prochaines élections présidentielles, il aura presque 11 ans. Il se préparera pour le collège. Il ne sera plus un bébé...
Normalement c'est dans 5 ans, mais je me demande si ce mandat sera aussi "normal" que le furent ces élections présidentielles. Nous verrons bien. 

Sinon ma piscine se remplit. C'est la chose la plus importante de ce soir pour moi... 

Garder le moral quand même ?

vendredi 5 mai 2017

Double arc-en-ciel et fin de campagne

Dimanche c'est fini la campagne présidentielle. Elle fut vilaine, et je suis triste, frustré, abattu.

Dimanche, j'irai probablement voter. Je dis "probablement", car si j'ai la même fièvre qu'au premier tour, je ne quitterai pas mon lit. Et puis bon, j'ai toujours voter. Même si ce deuxième tour me désespère, j'irai voter quand même. Y compris pour personne, plus probablement pour le monsieur, mais mon choix n'est pas encore fait. 

J'ai hésité cette semaine.
J'ai trouvé la campagne de certains soutiens de Macron détestable. J'avais parlé de ceux qui traitaient ceux qui ne voulaient pas voter Macron de salauds. Insulter l'électeur, quelle merveille pour mobiliser... Je sais en tous cas que cette manière de présenter le vote du deuxième tour la semaine dernière, en criminalisant l'électeur qui doutait, a fait vaciller des gens. En ce qui me concerne, ça m'a marqué.
Mais Le Pen a tellement été mauvaise et grotesque que non c'est pas possible. Et puis faut être en accord avec ce qu'on pense au plus profond de soi et de son cœur. Un vote Le Pen m'est impossible donc l'option n'a jamais été évoquée pour moi.

Mais je reste frustré. Frustré de voir que ces 5 ans aura accouché du successeur de celui qui laisse une France en lambeau. Frustré de voir que mon camp politique et certains de ses dirigeants et "militants influents" ont tué le truc. Frustré de voir que le Canard Enchaîné nous a sorti le scoop Pénélope deux mois trop tard. 

Frustré de voir que je n'ai pas le choix dimanche. Et que quoi que je fasse, ça sera une mauvaise chose, un mauvais vote. C'est affreux.

A part ça le ciel cette semaine nous a donné un double arc-en-ciel. Les bébés n'en avaient jamais vu des doubles. Moi peut être mais c'était y a longtemps. C'était magnifique...


Un symbole d'une fin de laide campagne ? Comme un espoir ? On verra...

jeudi 4 mai 2017

Souhait présidentiel de son bébé (analyse sexiste)

Moment de vie avec mon grand garçon hier soir devant le début du débat d’entre deux tours. Pour ceux qui suivent, le grand garçon, c’est bébé Faucon premier du nom, qui a 6 ans dans moins d’un mois : dur de continuer à dire « bébé », même si je continue de l’appeler comme ça.

Hier soir, alors que Falconette couchait bébé faucon deuxième du nom, nous regardions avec le grand le début du débat des présidentielles. 
Là a commencé la discussion.

-       Papa, c’est eux qui peuvent être président de la France ?
-       Oui mon bébé… (papa fier de voir que son fils a une conscience civique et est conscient du monde dans lequel il vit)
-       Le président, c’est le chef non ?
-       Euh… Oui mon bébé…

Dimanche dernier, lorsque les deux visages des finalistes s’étaient affichés, il m’avait fait cette même remarque. J’avais été fier…

Et donc hier au début du débat, bébé Faucon m’a asséné sa conclusion qui m’a scotché.

-       Ben je veux que ça soit le monsieur qui gagne !
-       Ah ? (papa surpris). Et pourquoi mon bébé ?

A ce moment-là, je n’attendais pas une analyse de haut niveau, mais j’étais amusé… Je ne lui ai pas dit qu’in petto je partageais son souhait, car ce n’est pas très important… Mais la raison qui m’a annoncé mon bébé m’a scotché.

-       Ben parce que c’est un homme. Et c’est toujours les hommes qui sont les chefs !

J’ai souri. Je me suis dit que j’avais peut être loupé deux trois choses dans l’éducation de mon bébé, et que les féministes me seraient tombés dessus et m’auraient coupé les roues si elles avaient été présentes. Mais ça m’a amusé.
Ça restera pour moi un souvenir personnel et amusant de cette campagne électorale détestable et cauchemardesque.

J’ai expliqué à mon bébé que les choses n’étaient pas aussi binaires que ça, et que sa maman lui dirait deux mots. Et je l’ai pris dans mes bras, et j’ai vite changé de chaine pour mettre Monaco – Juventus, parce que bon…

Après rien à dire sur le débat. Au total je n’ai guère du en voir plus de 10 minutes, en zappant. Mais le peu que j’ai vu m’a mis profondément mal à l’aise.
Je me disais qu’un deuxième tour Juppé – Valls, cela aurait été d’un sacré autre niveau. Mais non, les primaires sont passées par là, le Canard Enchainé a fait son buzz, et le cauchemar a été total.

Vivement dimanche soir. On regardera le résultat avec grand bébé. Il y a cinq ans, je me souviens qu’il avait été surpris et avait pleuré sur sa chaise haute quand la tête de Hollande est apparue. Il a cinq ans de plus…

Nous avons vieilli, mais avons-nous vraiment progressé ? Hier soir je n’en avais pas l’impression. 

mardi 2 mai 2017

Rions avec les électeurs de Mélenchon

Un copain du boulot m'a fait suivre cette vidéo : j'ai beaucoup rigolé. Ca nous a fait la journée au boulot.

Après quand on a vu ce qui nous attendait dimanche, nous avons moins rigolé. Mais bon, ça nous aura détendu cinq minutes cette connerie.


Demain nous rirons avec l'électeur de Jacques Cheminade (dont sa position n'est pas très attendue j'ai l'impression...)

lundi 1 mai 2017

Instagram d'avril entre vacances et jardin

J'aime bien ces billets de rien où je remets un coup de rétroviseur sur un mois. J'aime bien Instagram, c'est un péché mignon que j'ai découvert y a quelques temps. J'aime partager quelques instants de vie, et découvrir ceux d'autres que je ne connais pas, avec qui je n'ai aucune relation. Sinon via des "coeurs" sur nos photos.

J'aime bien...

Ce mois d'avril aura été un mois de jardin et de vacances. Qui a commencé par la rénovation de la pelouse, comme tous les ans. Et par cette taille violente de pyracanthas. Ils m'ont donné l'occasion de quelques billets de rien ces cons...

Galia est venue nous aider, en pleine forme. Sa morsure de serpent semble être un vieux cauchemar passé.


Puis des vacances à Gréoux-les-Bains. Vacances sportives, dans un cadre chouette. Chaleur extraordinaire. Des enfants heureux. C'est bien...


Des apéritifs dans les verres qu'on a trouvé... Le Red Label n'est pas forcément un grand whisky, mais il se boit quand même même dans un verre en plastique...


Et puis les thermes de Gréoux-les-Bains. Moment magique. Bain de boue. Massages qui détendent cette putain de colonne vertébrales qui prend tous les stress. Magique...


Et tous les soirs, 8 km de course le long du Verdon, sous le patronage de ces collines de Haute Provence qui font du bien aux mollets.


Et un retour à la maison. Chasse d'œufs de Pâques, ramassage des premières cerises (15 jours avant la normale...), et un jardin qui continue à se parer de ses jolies couleurs de printemps.




La prochaine étape sera l'ouverture de la piscine. Bah, je ferai d'autres Instagram d'ici là...

dimanche 30 avril 2017

Printemps automnal et clafoutis à la cerise

Il fait froid. En deux jours la température a chuté de 12°C. La cheminé remarche. La machine à chocolat chaud aussi.
C'est d'autant plus dommage que hier il faisait merveilleusement beau. La cueillette de cerises avait pu commencer. Les enfants étaient heureux. Moi aussi.


Aujourd'hui la journée se passe devant une cheminée qui tourne bien. Je n'ai pas 39,5°C comme dimanche dernier, où mon premier tour de présidentielle fut cauchemardesque au sens propre et politique. Mais le froid tombant a eu raison de moi, pas de fièvre mais état fiévreux. À rester dans son canapé...

Alors j'ai regardé un très bon quoique déséquilibré Caen - OM. En ne comprenant pas pourquoi Lacazette est nominé pour être meilleur joueur de Ligue 1, et pas Thauvin par exemple. Et je regarde un très bon Stade Français - Racing en finissant mon clafoutis.

Pendant ce temps se continue une campagne électorale déplorable. L'instrumentalisation que fait Macron des Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire me gêne terriblement. J'imagine que si demain Le Pen allait se recueillir avec caméras et militants devant le Bataclan, je ressentirai pareille gêne. 

Alors je préfère regarder la jolie Isabelle Ithurburu sur Canal +, ou un très moyen Dijon - Bordeaux. Et j'écris un billet de rien, mais c'est encore dans ce type de billet aujourd'hui que je me sens le moins mauvais...

samedi 29 avril 2017

Pensées gaullistes et républicaines à d'anciens compagnons

Je n'ai pas été militant longtemps. Mais autour de 2000, mes années de militants étaient dans des cercles gaullistes. J'ose dire souverainistes. Dupont-Aignan était moins connu au sein du RPR que Pasqua, Seguin, Fillon. J'ai fais ensuite quelques mois de RPF avant de me rendre compte que je n'aimais pas être "encarté" et que je ne me sentais pas à mon aise dans la structure d'un parti politique.

Depuis, j'ai évolué. Je me sens toujours totalement en accord avec des valeurs et des messages que je considère "gaulliste", mais ne suis plus (du tout) en phase avec l'aspect "souverainiste". Ma pensée a évolué, au même rythme que j'ai grandi, mûri.

De cette époque, je garde des rencontres avec des gens sympas, et profondément attachés à leurs valeurs et en ce en quoi ils croient. Beaucoup ont suivi Dupont-Aignan avec conviction. J'ai de l'affection pour eux, même si je ne partageais ni le positionnement politique, ni la stratégie de Dupont-Aignan. 

J'ai pensé à eux hier soir quand ce dernier a annoncé son soutien à Marine le Pen. Et davantage quand j'ai vu la scène de ce matin et sa position d'éventuel premier ministre d'un président FN.
Je sais ce positionnement intenable pour eux, et totalement en écart avec ce qu'ils ont dans le cœur, et ce qui est et qui fut leur combat politique. 

Cette campagne est délirante. Elle va laisser des brebis égarées, des gens esseulés et malheureux. Ce deuxième tour est un cauchemar, tout est cauchemar.
J'espère que la lumière est au bout du chemin,mais je n'y crois pas.

Je pense à mes anciens compagnons, à des amis. J'ai de la peine pour eux, car je les sais abattus, trahis, trompés ce soir. C'est pas chouette...

Sinon Monaco c'est juste magnifique... 

vendredi 28 avril 2017

Campagne abjecte (salauds contre banquier)

C'est un cauchemar cette campagne de second tour. Pour Marine Le Pen, "banquier" est une insulte (les pauvres...). Macron instrumentalise l'histoire en allant à Oradour-sur-Glane. Est ce que pour aller plus loin dans l'abject, Le Pen répondra demain par une visite du Bataclan ou de l'Hyper-casher ? C'est consternant...

Et puis il y a la campagne sur Twitter. Du délire... Hier en réunion, je suis allé passer quelques moments sur ce réseaux sociaux qui présente la crème de la crème de l'humanité. C'est effrayant.

Nous avons cet électeur de Macron pour qui "tous ceux qui ne voteront pas pour Macron sont des salauds". La campagne en insultant les autres, c'est fascinant...

Je ne suis pas allé lire les réponses à ce tweet extrêmement dérangeant, mais j'espère que des militants de Macron sont allés lui dire que c'est lui le gros con. Et l'inviter à se taire pour éviter de faire plus de mal à leurs champions.

Du coté de chez Le Pen, c'est l'insulte "banquier" qui est servi à tour de bras... Sur ce point là, les lepénistes et les affidés à Mélenchon et à l'extrême gauche sont très proches. Je me souviens de la profession de haine du Front de Gauche aux européennes, où pour eux le banquier était une race à abattre...


"Plutôt voter pour quelqu'un qui mange les enfants ou qui brûle les petites filles plutôt que de voter pour un banquier" pourraient ils écrire. Ca serait plus simple.

Finalement ce tweet ironique résume bien le ridicule de cet entre deux tours.


Ca sera dur jusqu'à dimanche prochain... Mais les 5 ans furent dur : on peut bien encore souffrir 5 ans de plus après tout... (au point où nous en sommes, soupir...)

jeudi 27 avril 2017

Nominations bizarres aux trophées UNFP #Ligue1

Les nominés des trophées UNFP pour le meilleur joueur de Ligue 1 sont surprenants. Il faut rappeler que ceux sont les joueurs de foot eux même qui nominent leurs "meilleurs" : forcément ceux ne sont pas eux qui connaissent le mieux le football. Loin de là...


La preuve avec la nomination de Lacazette ou Verratti.

Verratti, c'est un potentiel, sans doute, mais ce n'est qu'un potentiel. Une saison nulle. Un comportement humain lamentable. Absent lors des matchs importants, par contre d'autres journalistes ou témoins du football parleront d'une présence plus forte dans d'autres coins plus sympas. Que Verratti soit nominé est une énigme...

Lacazette aussi. En nombre de penaltys marqués, c'est vrai que c'est fort. Mais Lyon est bien servi par un arbitrage servile et sympa. Dommage que le "phénomène Lacazette" (soupir) les loupe quand les matchs sont importants (Juventus par exemple). Lacazette, c'est le Lyon fort avec les petits, mais nul quand y a de l'enjeu. 

D'autres joueurs auraient mérité une nomination. À Nice par exemple : Seri ou Plea c'est meilleurs que Verratti ou Lacazette. A Monaco, MBappé, Falcao ou Fabinho ont été immenses. 

Les supporters de la secte OL seront heureux que leur phénomène soit nominé (peut vont ils hurler que la pépite Fekir, Ghezzal ou Cornet ne soient pas les trois autres, mais bon...). Ceux qui connaissent le foot ont bien vu le piètre niveau de Verratti cet année (et les supporters du PSG connaissent le foot, ils seront d'accord avec moi)

Par contre Cavani et Bernardo Silva, c'est top niveau. Ça se jouera entre eux.

mercredi 26 avril 2017

Le temps des cerises

Elles sont en avance j'ai l'impression cette année. Mais le point cerisier de ce début d'entre deux tours montre du rouge. Un joli rouge, pas celui de cet extrême gauche qui est vraiment dangereusement haute dans mon pays.

Le ciel est gris, comme mon pays entre ces deux tours. Mais depuis 5 ans, et en particulier durant cette campagne, avons nous eu un peu de lumière ? Je n'en ai pas l'impression. Nous avons un pays dévasté et fracturé. Elle est belle, la France apaisée...

Par contre, il reste des petits plaisirs. Comme ces cerises qui arrivent en font parties.


Mon pays n'aura pas de printemps. Mais nous allons essayer d'être heureux quand même.