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mardi 16 novembre 2010

Les réactions à l'interview présidentielle... (prenons de l'avance)

Gagnons un petit peu de temps. Voilà quelles seront les réactions officielles de la classe politique ce soir, après l’interview élyséenne de Nicolas Sarkozy.

A gauche, c’est la déception : « ils ne sont pas convaincus » (ben voyons). Pour Benoit Hamon : « Nicolas Sarkozy a tenté de créer l'illusion du mouvement. Il a disserté, philosophé, pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : celles de la croissance, du pouvoir d’achat, de la vie chère, des salaires et de l’emploi ». Martine Aubry : « Nicolas Sarkozy présente un discours démissionnaire par rapport aux problèmes des Français ».
Pour Jean-Luc Mélenchon (qui n’a rien dit d’insultant tiens ?) : "C’est une vision ultra réactionnaire et destructrice du changement. Le projet de civilisation de Nicolas Sarkozy, c’est l’assurance de pire en jouant sur les peurs".

A droite par contre, quel délice, ils sont sous le charme. Frédéric Lefebvre n’a pas parlé, mais il ne parle depuis qu’il est allé chez le coiffeur et qu’il est secrétaire d’Etat aux Petits Suisses à la confiture. Par contre, Dominique Paillé n’en peut plus de bonheur : « Nicolas Sarkozy a fait preuve d’un langage de vérité, proche des préoccupations des Français ». Il « salue la réussite d’un exercice pédagogique ». Slurp slurp.
Jean-François Copé ?: « "Nicolas Sarkozy confirme ses engagements pris pendant la campagne présidentielle. Il a donné du sens à son action".

Allez j'avoue : j’ai triché. J’ai fait un mix des déclarations officielles suites aux interviews du 26 janvier 2010 et du 13 Juillet 2010. Mais suis je loin de la vérité ? La gauche trouvera que Nicolas Sarkozy a été décevant et que « de toutes façons les français sont pas dupes, le vrai remaniement en 2012, patati patata », et l’UMP officielle n’en pourra plus de faire des roulades arrières de joie.
J’attends avec intérêt les réactions de Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, et ses copains centristes tiens…

mardi 25 mai 2010

Sortir de l'anonymat en combattant l'anonymat... Bravo M. Masson...

Visiblement, c'était le buzz de mes vacances sur le net. Le sénateur UMP Jean-Louis Masson propose une loi pour interdire l'anonymat sur Internet. Forcément, ça fait râler. Beaucoup râler. Unanimité à droite comme à gauche. Bravo M. Masson, la concorde nationale est une belle chose, merci d'y avoir contribué...

Comme Nicolas, on va reprendre le résumé malin et efficace de notre ami Prof : « Pour résumer très grossièrement, le sénateur propose d'appliquer aux blogueurs non-professionnels le statut des éditeurs professionnels et de leur appliquer le régime juridique des directeurs de publication. En clair, il s'agira pour tout blogueur de rendre accessible au public ses coordonnées exactes et de subir directement les foudres de l'action policière et judiciaire. »

J'arrive après la bataille (ou mes vacances). Mais je vais quand même donner mon sentiment.

D'abord, qui connaissait l'anonyme Jean-Louis Masson ? Peu de doigts se lèvent... Il suffisait simplement que ce Monsieur -qui visiblement ne connait pas grand chose au blog et à l'Internet (Authueil ici) -ponde un imbitable projet de loi pour aller contre ces affreux blogueurs pour accéder à cette belle et pure notoriété. Bravo. Belle lutte contre l'anonymat, le sien. C'est super.

Une fois que ce brave Monsieur est connu, que dire ? Qu'en penser ?
Personnellement d'abord, j'ai une position pas très claire sur l'anonymat, car je pense qu'au final il n'existe pas. Donc faire une loi pour combattre quelque chose qui n'existe pas vraiment, c'est profondément idiot. Mais en France, on aime les lois...

Je parle de mon cas. J'ai toujours voulu bloguer sous pseudo. Je trouve que c'est plus confortable. Je n'ai pas honte de mes positions, loin de là. Mais je ne veux pas mélanger un engagement politique et professionnel personnel, et mon activité de blog. Pourtant, ceux qui veulent savoir qui je suis le savent, et c'est très bien.
Quand je vais boire des canons à la Comète, on voit bien qui il est Falconhill. Certains avaient une image de moi qui avait sans doute rien à voir avec le gars d'1m82, 82 kilos à l'époque (3 de plus depuis un régime crétois)... Mais qui nonobstant un physique dont il n'est pas fan, n'avait aucune honte à s'afficher en vrai, et non pas derrière un écran d'ordinateur.

Pour autant, je n'aime pas quand on m'appelle Falconhill dans la rue. Je n'ai pas envie que bloguer sous ma propre identité, j'estime que c'est mon droit. Toréador ne veut pas se faire connaitre, c'est son droit ! Et c'est ma liberté de bloguer sous pseudo.
Si je dis une connerie, si je diffame, c'est normal qu'on vienne me mettre une baffe
. Et on trouvera, sans loi, la possibilité de me la mettre, la baffe. Donc pourquoi une loi ?

Maintenant, bloguer anonymement n'est pas une raison pour écrire des conneries. Pour bafouer l'honneur de personnes avec lesquelles nous sommes en désaccord. Je reprends la phrase de Jegoun : "Tant que les blogueurs se permettront de faire n’importe quoi tout en revendiquant une liberté d’expression, l’anonymat sera menacé". Il a totalement raison.
Par exemple, je trouve scandaleux de balancer, avec son anonymat (et un engagement politique militant qui lui n'est pas anonyme), des boules puantes sur l'adversaire qu'on veut dézinguer. Que cet adversaire s'appelle Sarkozy en balançant une rumeur, Royal en écrivant des conneries sur le Post, DSK ou qui que ce soit. Certains revendiquent la "liberté d'expression" pour dire n'importe quoi, c'est pas acceptable.

Etre anonyme n'empêche pas de garder une certaine éthique dans son expression, et dans son engagement politique.

Enfin, la liberté d'expression sur le net est elle menacée ? Aujourd'hui, je ne crois pas. En tous cas, personnellement, je ne me sens pas bailloné ou brimé.

Pour autant, quand on écoute un Lefebvre, ou quand on voit ce type de projet de loi, signer l'appel de Wikio pour la défense du droit à l'anonymat sur Internet est important. Signer le ici !
Vive les blogs. Anonyme ou pas.

Wikio

samedi 4 juillet 2009

Remaniement ministériel de complaisance à venir ?

Nicolas Sarkozy avait promis qu'était venu à présent le temps du mérite. Fini la complaisance, fini le fait du Prince qui récompense ses courtisans. Pour être adoubé par le plus haut sommet de l'Etat, il faut le mériter ! Serait ce pour ça que le Figaro révèle un nouveau remaniement ministériel avant le 14 Juillet... ?

A bien lire l'article, la réponse serait plutôt négative... Il faut recaser la triste Christine Albanel. Pour cela, pourquoi ne pas nommer l'actuel Président d'Arte Jérome Clément ? outre que cela fait une tête de gauche de plus pour emmerder les lefts, cela libère la place pour l'ancienne ministre de la Culture...

Il faut aussi ouvrir un peu plus aux centristes, le Nouveau Centre commençant à grogner vilainement... Allez, on crée un poste pour Maurice Leroy, le brave Momo du 41.
Et puis l'indispensable Frédéric Lefebvre ? Là, le gaulliste que je suis ravale sa bile : le Figaro le pressent pour un secrétariat d'état au Partage de la valeur... J'aurais l'impression que le Président se fout ouvertement la gueule de tous les salariés du pays si c'est l'enfant des lobbies et du bling bling qui s'occupe de cette mission...
Et enfin, il faut nommer des syndicalistes à des postes importants. Ca fait cool pense t'on à l'Elysée. Ce qu'en pense Matignon ? Qui ça ?

Ca sera un gouvernement d'action resserré avait promis Sarkozy un soir de Mai 2007. Et les gouvernements, c'est comme les hommes : ça grossit avec le temps. Parmi les erreurs de Sarkozy, il y a beaucoup de reniements des valeurs prônées durant la campagne... Mais de celles ci, il n'était pas question dans l'interview du Nouvel Obs. C'est bien dommage...

mercredi 29 juillet 2009

J'aurais pu soutenir Manuel Valls... Mais là non.

J’aurais bien pris, il y a quelques temps, la défense du socialiste Manuel Valls. Oh, je ne suis pas naïf et suis conscient du coté « baiser de Judas » d’un tel soutien. Je suis de droite, donc soutenir Valls validerait cette insulte suprême dans son camp « il est de droite », et ce serait pour lui dur à vivre…
J’aurais bien pris la défense de Valls. Mais depuis hier et cette ridicule photo, je ne peux plus, et j’ai envie d’aller hurler avec les loups. Mon coté mouton. Je traite le sujet que toute la blogosphère traite. Et en plus sans originalité ni courage. Bon à piquer ? Peut être…

Il y a une semaine donc, j’aurais quand même apporté un soutien à Valls. Et rappeler simplement que lorsqu’on a, dans son camp, des personnes qui peuvent faire le lien avec d’autres maisons, cela peut être un atout.

Rassembler pour gagner, au delà de son camp
Le professeur de Science Politique, M. Lapalisse, avait sorti un dogme du type « pour gagner une élection, il faut la gagner ». Ce qui n’est pas faux en soit. Et en allant plus loin, pour la gagner, il faut faire plus de voix que son adversaire.
Et cela implique arriver à rassembler sur son nom et ses valeurs un peu au delà de son camp d’origine. Notamment parmi l’immense frange des français apolitiques et apolitisés. Qui ne se sentent ni de droite, ni de gauche, ni de rien du tout…

Quand je lis certains ou certains bloggueurs, je suis stupéfait du manque d’ouverture dans certains camps. Y compris dans le mien. Je me considère « gaulliste ». Ben vous verrez pleins de groupuscules qui se considèrent comme les « vrais gaullistes », les purs. Parfois même ça part à des élections, insultants les « faux », les « traitres ». Bon, ça fait 0,2 % mais voilà, c’est fait. Insulter au lieu d’essayer de convaincre…
Ben à gauche, comme ça, j’ai l’impression qu’il y en a plein. « On veut un parti vraiment de gauche et que de gauche ». Sous entendu excluant et stigmatisant, pour ne pas dire insultant, ce qui seraient « moins à gauche » que le dogme l’exigerait. Bref, les roses pâles on n’en veut pas, dehors. On fera bien sur campagne sur la tolérance car c’est une valeur de gauche, mais on ne tolère pas en notre sein des qui soient pas dans la droite pure ligne de gauche du mouvement.

Alors ça donne au final un parti d’une pureté immaculée, un vrai parti de gauche. Ca ne dépasse pas les 5 % et fatalement c’est loin d’être élu, mais c’est un parti purement de gauche. Qui se range à coté de la dizaine de partis « encore plus purement de gauche » qui chacun frôlent les 1%.
Je me moque, car à la fin des années 90’, quand le centre et la droite se cherchaient autant que les partis de gauche aujourd’hui, on avait pléthores de petits groupuscules qui ne supportaient pas de s’acoquiner avec d’autres… Et la droite, la plus con du monde, perdait les élections les unes après les autres.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne me suis jamais senti à l’aise avec la « gauche », et pourquoi je me considère de droite. Notamment cette envie de « pureté de gauche », presque intolérante. Aucune compromission avec tout ce qui n’est pas gauche, d’accord. Mais est ce que discuter, partager, parfois approuver, c’est se compromettre ? Quand j’entends Buffet parler de ne faire une politique que pour les gens de gauche, je n’ai pas envie de voter pour elle : cela voudrait dire que je suis exclu de sa politique, et je n’ai pas envie d’être exclus, pas plus que j’ai envie que les gens pour qui je vote excluent des personnes de l’autre bord. Quand j’entends des artistes de gauche (qui valident à fond l’HADOPI parce que ça les arrange soit dit en passant) se dire fier de « ne pas pouvoir avoir d’amis de droite », cela me fait fuir, franchement fuir.
Je parlais plus haut de la manière de faire de la politique, en insultant celui que l’on considère corrompu par d’autres idées que les siennes. Faire de la politique, c’est aussi chercher à rassembler sur ses idées, sur ses valeurs. Peut on rassembler en insultant et stigmatisant, y compris parfois des gens de son camp que l’on ne considère pas assez « comme il faut » ? Personnellement, je veux avoir comme responsable politique des rassembleurs, pas des clivants. Pour ça aussi que je suis mal à l’aise avec Royal ou Sarkozy.

Plus que jamais, je crois que ce dont la république a besoin, c’est moins d’une gauche ou d’une droite de combat et d’affrontement, que d’une gauche et d’une droite de rassemblement. Dans leur camp, mais aussi et surtout dans l’ensemble de la société.
C’est bisounours ? Oui, peut être, mais je m’en moque.

Je vais aller plus loin. Je me mets dans une posture de personne de droite. Si je vote pour un candidat de gauche, fatalement il aura plus de chance de passer car il aura une voix qui provient du camp d’en face. Si ce candidat de gauche arrive à rassembler son camp et en plus dépasser dans le camp d’en face, il sera fatalement majoritaire.
Il y a à gauche des personnalités comme ça qui sont très appréciés du camp d’en face. Un par exemple : Dominique Strauss Kahn. Soyons clair, s’il y a un deuxième tour Sarkozy – DSK en 2007, grande chance que mon vote soit différent. Et grande chance que je ne sois pas le seul « de mon camp », ou plutôt de ma sensibilité, à partager ce sentiment. De même que de confession locale, des collègues élus locaux socialistes m’ont confirmé que si le deuxième tour avait été Chirac – Royal ou Villepin – Royal (même Bayrou – Royal), et bien la candidate de leur parti n’auraient pas eu leur vote.

On parlait de Manuel Valls...
Revenons à Manuel Valls. Il a tous les défauts que l’on veut. Il est ambitieux et ça se voit un peu beaucoup. Un mélange de Copé et de Sarkozy père et fils dans cette envie de réussir, j’avoue que ça peut rebuter. Il fait un peu beaucoup de bruit pour seulement se voir mis en avant : c'est-à-dire pour pas grand-chose. Et idéologiquement, on ne sait pas trop où il est. En Novembre pour le non à la constitution européenne, et pour le oui un mois plus tard. Pour Royal mais la désapprouvant frontalement une semaine plus tard. Etc…
Par contre, sur des positions, il pourrait permettre de faire un lien avec ceux qui veulent une gauche moins minimaliste sur les questions de sécurité. Une gauche moins dogmatique et idéaliste sur les questions de la ville. C’est un socialiste, clairement. Mais quand certains le considèrent « traitres », je le qualifierais de « moins borné, plus ouvert ».
Après, qu’il fasse des appels du pied au pouvoir Sarkozyste… Il annonce avoir refusé un poste de ministre, c’est plutôt à son honneur je trouve. Et si sa présence dans l’état major socialiste peut ouvrir au PS des personnes venant de la droite, cela devrait réjouir les gens de Solférino et les militants socialistes plutôt que de leur faire peur. Toujours sur cette thèse : « une élection se gagne quand on la gagne », et on la gagne aussi en rassemblant au-delà de sa famille d’origine.

Et puis patatra, alors que Manuel Valls devenait en plus sympathique dans sa posture du martyre de Solférino, la bêtise d’une communication bête, mais bêteLa photo. Ridicule.
Qu’il se sente bâillonné au sein du PS, bon… Je lui dirais qu’à l’UMP, c’est pire malgré les phrases pleines de bons sentiments du bon Dominique Paillé, mais soit. Qu’il aille se faire photographier en Espagne pour critiquer le parti socialiste espagnol, c’est… Franchement, je serai Frédéric Lefebvre, je présenterai mes excuses aux espagnols au nom du parti socialiste français tellement c’est affligeant

Ca me rappelle ceux qui crient à la dictature en France, à l’absence de démocratie. Je leur répondrais toujours que je préfère une « dictature » qui respecte les urnes à une « démocratie » imposée par quelques uns. Je pourrais citer Toreador en vacances, à qui cela démange de banderiller l’opposition d’Aix qui veut gagner une élection par les tribunaux, alors qu’elle l’a perdu deux fois par les urnes. Une démocratie qui ne respecte pas les urnes, je n’en suis pas fan…

Manuel Valls est ridicule. La photo est ridicule. Sa mise en scène est ridicule. Et l’image qu’il donne de son parti est ridicule. Il mérite plus qu’une lettre de Martine Aubry. Quand un gosse fait des bêtises, qu’il crie et tape du pied à faire chier tous les autres patients de la salle d’attente, il mérite un coup de pied au cul.
Donc prendre sa défense ? Là non, il va trop loin. Il cherche uniquement à se montrer, à se faire sa pub. Ce que je fais d’ailleurs en lui consacrant un billet, objectif réussi. L’intérêt supérieur de la nation ou de son parti ? On verra plus tard. Il veut se la jouer Sarkozy, prendre le parti par l’opinion et contre ceux en place. Soit.

Sauf que là, c’est plus son image et celle du parti que Manuel Valls ridiculise. C’est la classe politique française, en plus à l’étranger, qui est ridiculisée. C’est une faute pour moi.

Finalement, même l’été on voit de la politique, on parle politique. Pendant que des salariés se suicident, certains responsables d’opposition se ridiculisent. C’est dommage… C'est indigne.

mercredi 17 mars 2010

Kiss me goodbye (Final Fantasy 12), ou le soupir d'entre deux tours...

J'avoue que ce matin, le réveil est difficile. Si ça en intéresse certains (mais j'imagine, sinon vous ne viendrez pas ici...), j'ai mal dormi...
Parce qu'au delà de la politique politicienne, mon esprit est embrouillé de pleins de choses... Mes activités politiques municipales, mon boulot, les soucis de santé de proches ou d'amis. Même de blog ce matin, avec un mail qui fait plaisir moyen...
Et honnêtement aujourd'hui un optimisme en l'avenir, le mien, qui est au niveau de la côte de confiance envers le Président de la République. C'est à dire très bas...

J'avais commencé, par exemple, à écrire un billet sur la position de certains socialistes quand à la liste Frêche et le Languedoc Roussillon. Et cette peine et/ou crainte de voir ce dégout de la droite de certains, qui préfère tout, même le pire, à quelqu'un de droite. S'agit que ce "pire" se dise de gauche, ça passe.
J'allais écrire un billet. Et puis non... Je me dis juste que décidément, il me sera dur de voter pour cette gauche là... De même qu'il m'est difficile de voter pour cette droite là...

La droite, la mienne, est inaudible. Disparitus a raison, la droite est autant plurielle que la gauche. N'en déplaise à certains qui pensent que la droite est forcément laide et monstrueuse (alors que miam la belle gauche pure et immaculée), et uniquement sarkozyste. Mais aujourd'hui, la droite qui est au devant de la scène, c'est la droite sarkozyste. Celle de Lefebvre, Bertrand, Morano et Hortefeux...

Cette dernière a pris une gifle dimanche. J'en suis convaincu. Ceux qui mettent en avant ce laminage de la droite ont raison. Ont ils raison de se réjouir sans retenue ? Bah, ils auraient tort de faire la gueule, c'est évident...
Mais autant qu'en Juin 2009 où le PS fut laminé, je trouve cette abstention terrifiante. Et je trouve terrifiant de ne pas vouloir l'entendre. Que cela soit à l'Elysée ou Rue de la Boétie où la tendance est à l'autisme. Que cela soit à Solférino où s'il vous plait, on finit de distribuer les places et on termine les petits fours, on s'inquiétera demain...
J'ai l'impression qu'on danse tous sur un volcan qui de demande qu'à exploser encore plus fort. Mais chut, ne disons rien. C'est comme la dette, c'est mal et pas bien d'en parler...

Alors oui, tout ça mis bout à bout, aujourd'hui j'admets un moral comme à Perpignan un jour d'élection : dans les chaussettes... Et j'avais pas envie de parler politique...
Et puis je suis passé sur un blog modem. Vous savez, le Modem... ? Et sur Ataraxosphere, il était célébré Final Fantasy...

Je me suis mis devant ces clips. "our Farewell", de cet immense Final Fantasy VII. Et le très beau Still Alive de Final Fantasy IX. Et j'ai eu envie de revoir le clip de Final Fantasy XII : Kiss Me Goodbye...

J'aime ce jeu. J'aime cette chanteuse, Angela Aki. J'aime cette chanson, qui m'évoque un avant Noël à Londres...

Et pas envie de tellement plus aujourd'hui... Je continuerai à lire ici et là les blogs. J'espère juste que cette inquiétude, politique et personnelle, s'estompera. Mais aujourd'hui, elle est forte. Et un peu douloureuse aussi...
Vivement la fin de la semaine...

PS de fin de billet pour mes amis blogueurs: j'ai fait un petit tour sur SiteMeter tout à l'heure... Mon compteur moyen est passé d'environ 300 visites par jour à pratiquement 700 ! est ce que mes amis blogueurs qui parlent régionale ont constaté cette forte augmentation ponctuelle, qui dure depuis 4, 5 jours je suppose ?

lundi 11 mai 2009

HADOPI - Maxime le Forestier : faute avouée à moitié pardonnée ?

Finalement Maxime le Forestier s'excuse, dans une lettre parue au Nouvel Obs. Il regrette l'allusion malheureuse à Pétain, et cette insulte de comparer l'internaute lambda qui ne met pas le mouchard gouvernemental à un Nazi.
Faute avouée à moitié pardonnée ? J'ai tendance à être magnanime comme garçon, et à trouver que c'est bien de faire méa culpa et profil bas. C'est honorable.

Après, sur le fond, il peut et il doit y avoir débat. Évidemment que la culture n'est pas quelque chose de "gratuit" en soi. Maintenant, HADOPI ne réglera en rien le problème de la production culturelle. Puisque l'on voit, au final, que les artistes ne toucheront rien de plus qu'aujourd'hui. Seulement, ils verront une possibilité de diffusion de leur oeuvre contrôlée par les artefacts gouvernementaux. Pas sur que ceux qui n'ont ni accès à la Star Ac, ni aux Enfoirés, sortent gagnant.
Ajoutons qu'il est dommage de prendre les artistes "en otage" (maintenant que Besancenot utilise le terme, fonçons sans honte) sur ce débat HADOPI. Le député Lefebvre révèle la véritable nature du projet HADOPI, la chanson française est l'objet initial, malheureusement...

Enfin, on ne reviendra pas sur les nombreux dénis de principes républicains (débat, respect du vote d'une assemblée, présomption de l'innocence, etc...) durant la procédure "d'adoption", disons plutôt "enregistrement", d'HADOPI. Didier a raison, il faudra bientôt passer à autre chose...

lundi 23 mars 2009

Ridicule

Ridicule opposition, au Zénith de sa gloire toute anti-sarkozienne. On a moqué le one man show de Ségolène Royal, à juste titre. Soupirons devant le spectacle affligeant d’une opposition incapable de rassembler…
« Le printemps des libertés ne fait pas recette » titre le Nouvel Obs. Doit-on en être surpris ? Au surlendemain d’une mobilisation sans précédent dans la rue pour exprimer son inquiétude face à la crise, le Parti Socialiste reprend son classique mais épuisant (insupportable) cheval de bataille : la droite est antirépublicaine et menace les libertés individuelles, luttons contre l’oppresseur !
Ridicule, car à coté total de la plaque ! L’opinion pose une question, le Parti socialiste répond totalement à coté. Et de manière profondément caricaturale. Non, les libertés ne sont pas en danger. Si vraiment les français en ont marre, en 2012 les urnes mettront Nicolas Sarkozy dehors, et basta ! Cuba, c’est de l’autre coté de l’océan.
Manuel Valls a raison de stigmatiser l’inutile anti sarkozysme. (merci Nico pour la correction). J’exprime souvent ma tristesse de voir que les leçons ne sont jamais tenues : celle du 21 Avril 2002 par exemple, qui demande notamment une classe politique digne et à la hauteur des attentes populaires. Les élections de 2007 ont montré que la diabolisation ne marchait pas, en tous cas moins que les propositions. Si le PS s’obstine à répondre « ouh le loup » à la question « que proposez vous », ils se planteront.
Je m’en moque, je ne suis pas de gauche. Mais j’aimerais mieux pour mon pays que ce genre de spectacle caricatural.


Ridicule majorité et gouvernement, gesticulant devant les effets pervers du capitalisme et poussant des cris d’orfraie devant une Société Générale qui donne des bonus à ses dirigeants. Christine Lagarde hausse le ton avec ses petits bras musclés. Avec en point d’orgue l’indignation de Frédéric Lefebvre sur ITélévision : « si les dirigeants de la Société Générale ne renoncent pas à leur stock option, je change de banque ! » . Ca a marché, on apprend ce matin que finalement la Société Générale capitule. Ils continueront à garder les bas de laine du porte parole de l'UMP.
Et quand même une gêne générale. Surfant sur la vague, légitime, d’indignation de bonus pour des dirigeants qui ont non seulement échoué, mais en plus foutu le bordel total dans l’économie mondiale, le gouvernement s’apprête à légiférer. Encadrer le salaire des grands patrons. Rien que ça. Bon…
Sauf que je me demande… Les banques sont une cible facile en ce moment. Taper dessus quand l’impopularité est à son zénith, ça peut faire plaisir à l’opinion. Mais après ? Légiférer pour que les patrons gagnent moins, ça peut être populaire. Ca change quoi, ça résout vraiment les problèmes ? S’ils ont un salaire moins important, mais des primes plus grosses, ça changera quoi ? Et d'ailleurs, le politique peut il décider quel doit être le salaire maximum ?
Moi, je m’en fous que les grands patrons touchent de l’argent. Ca me dérange plus quand ceux sont des fils à papa qui n’ont rien crée et ce sont contentés de prendre le fauteuil bien chaud. Et même là… ils gagnent bien leur vie, je m’en moque tant que ça n’impacte pas la mienne…
Question subsidiaire : certains de ces grands fils à papa sont amis du Président : seront ils consulté dans le cadre de la loi qui encadrera leur salaire ?

Je crois qu’on surfe une fois de plus sur une émotion malsaine… Et je ne suis pas sur que cela résolve vraiment la « crise financière ».

Ridicule toujours l’info du matin : le président chinois ne rencontrera pas Sarkozy au G20. Il est fâché, Hu Jintao. Parce qu’on est trop gentil, la France, avec le Tibet. Parce qu’on ne fait pas ce que lui, Hu Jintao, voudrait qu’on fasse. Alors la représailles est terrifiante. Il refuse de rencontrer Nicolas Sarkozy. Il ira voir les autres, mais pas lui.
Je trouvais ridicule et franchement indigne pour la France la mascarade de la visite de Raffarin en Chine, avant les JO. Pour faire oublier les débordements du passage de la flamme à Paris. Indigne, et déshonorant pour la France. Un grand pays n’a pas à s’aplatir, comme nous nous sommes aplati devant la Lybie ou la Chine, à l’époque. Pour quel résultat ? Et demain, que ferons nous encore comme auto-humiliation pour se voir serrer la main par le pouvoir chinois ?

Ridicule enfin HADOPI (bouh). La Nouvelle Zélande renonce à la riposte graduée. La France, menée par ses lobbies, est donc la seule à perseverer dans ce chemin que le reste du Monde a abandonné.
N'était ce pas le divin Denis Olivennes, ancien patron de la FNAC et fort lobbiste pro-HADOPI, qui avait sorti cette phrase merveilleuse d'arrogance et de mépris, à propos de la licence globale : "Moi, j'ai tendance à me méfier de la géniale invention française à laquelle personne n'a songé : le procédé Secam en télévision, le D2 Mac Paquet, la filière Graphite Gaz pour le nucléaire, le Minitel, toutes ces inventions géniales, dont on était les seuls à s'ébahir et dont on était persuadés que le monde les adopterait très vite"
Après autant de conneries, autant boire un coup de cuvée HADOPI (un coteau du Languedoc, je sais pas ce que ça vaut mais la bouteille est belle...)

Ridicule tout ça. Le début de semaine est parfait…

vendredi 28 septembre 2012

Et pourtant, je ne souhaite pas leur échec...


L’image m’a laissé très mal à l’aise. Montebourg devant les salariés de Florange, dépités par les annonces dont ils ont été victime. Le ministre, comme à son habitude, fait son cinéma. En face, il a des gens qui souffrent, et qui en ont marre, des cinémas. Des paroles, ils en ont eu déjà, beaucoup. Des actes, déjà moins…
A un moment, la foule exprime son ras le bol d’être prise pour des buses par le Ministre. Le bruit commence à se faire dans la foule. Le contraste avec le visage béat et sans voix, de Montebourg est saisissant et glaçant. D’un coté, ce chant tristement railleur « le changement c’est maintenant », et de l’autre le silence…
Oh, il y a bien la parachutée la député du coin, Aurélie Filippetti, essaie de dire quelque chose dans le creux de l’oreille du ministre Montebourg. Mais ce dernier semble sonné. Le ministre de la parole n’a plus rien à dire.

Je ne suis pas fan de Montebourg. J’ai souvent dit tout le mal que je pensais de la manière d’agir de ce sous-Frédéric Lefebvre, fort en grandes leçons, mais dont les actes trahissent mal son incapacité (ou sa non volonté) de les mettre en application. Mais bon, si Montebourg n’était qu’une girouette politichienne (comme bien d’autre), sur l’Europe, la mondialisation ou le cumul des mandats, ce ne serait pas bien grave. Son attitude consternante et hasardeuse face à Hyundai me parait plus grave. Et je ne reviens pas sur sa gestion calamiteuse du cas Peugeot…
Montebourg est un mauvais ministre. Il n’est pas le seul du gouvernement. Et la République, jusqu’à il n’y a pas très longtemps, en a eu d’autres de mauvais, des ministres. Mais nous sommes aujourd’hui, face à des problèmes et des gens qui souffrent. Qui attendent peut être autre chose que des grandes envolées d’un lyrisme consternant.

Je n’aime pas Montebourg, et pourtant je lui souhaite de réussir la mission qui lui a été confiée. Je n’ai aucune confiance en cet homme, mais pourtant je ne peux pas lui souhaiter d’échouer. La carrière politique de cet homme arriviste, je m’en moque. Mais il a, malheureusement, dans ses mains le sort de bien des gens qui souffrent aujourd’hui.

J’ai l’impression, aujourd’hui, de vivre dans un pays dont le sol s’effrite tous les jours un peu plus. L’élément de langage au pouvoir du jour est de dire « c’est la faute à ceux d’avant ». Ceux d’avant utilisaient les mêmes éléments de langage : je l’ai souvent déploré avant pour ne pas soupirer devant cette tellement prévisible et méprisable bêtise.
Je m’en moque de savoir qui est responsable de la situation. Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande ou un autre, ce n’est pas tellement ce qui m’intéresse. Et je crains que cela soit le cadet des soucis de celui qui souffre et qui a peur pour demain de savoir qui est « responsable » (s’il y en a un) de son effondrement personnel.

Je suis très pessimiste. Je n’ai aucune confiance en l’équipe en place. Le changement ça devait être maintenant. Mais à part les têtes et ceux qui profitent des ors de la république, du changement il y en a peu eu. Les pratiques politiques ne changent pas. On reçoit toujours des dictateurs à l’Elysées, les coussins de luxe remplacent les fours à pizza, et les taxes, impôts et commissions diverses et autres continuent à fleurir.
Tout cela ne serait pas bien grave si l’horizon se découvrait un peu, et si demain paraissait meilleurs qu’aujourd’hui. Pour les gens de Florange comme pour l’ensemble des français, c’est loin d’être le cas.

Pourtant, je n’ai pas le droit de souhaiter leur échec. Car pour nous, ça serait dramatique… Elle est peut être là, pour moi, la difficulté de la situation.
Et dans cet esprit là, elle m’était difficile et désagréable, davantage que jouissive, cette image de Montebourg à Florange. Très difficile. Car il faut qu’il réussisse.
Mais je n’y crois pas.

(pendant ce temps, à droite… soupir)

(mon ami Hashtable m’excusera d’avoir piqué son magnifique Montebourg. Hein que tu m’excuses ^__^ ?)

vendredi 15 mai 2009

Des manifestants arrêtés : la fin justifie t'elle vraiment tous les moyens ?

Un sujet entendu au poste ce matin : 74 manifestants arrêtés pour dégradation dans les locaux du patronat du gaz. Le NouvelObs indique que parmi les manifestants figuraient de principaux responsables syndicaux du domaine de l'énergie.

Je ne suis pas choqué par ces interpellations. Elles me paraissent même logique. Le PCF et le NPA condamnent. Moi pas. Le PS est plus mesuré, en mettant en avant que le gouvernement joue sur le pourrissement de la situation sociale. Il n'a peut être pas tort, mais cela ne justifie en rien les actes de violence sur les biens et les personnes.
J'aurais tendance à ne pas être en désaccord avec certaines revendications. Quand je lis aujourd'hui que l'on demande aux cadres d'Hertz de baisser leur salaire pour sauver l'entreprise a servi de jouer et de pompes à dividendes aux fonds de pension qui en sont responsables, je suis assez scandalisé. Les salariés ne sont pas responsables des erreurs de certains intouchables tout en haut qui ont joué avec le feu et le travail des gens pour s'enrichir de manière indigne.

Mais je n'ai jamais accepté la violence, de quelque coté que cela soit. Mon coté gaulliste peut être, l'ordre plus protecteur que la loi de la jungle... J'ai été choqué par les séquestrations. Également car les cadres séquestrés n'étaient souvent que "des collègues" de travail des séquestreurs. Je me dis que si j'avais eu être séquestré, y aurait du grabuge et des envois de baffes dans les gueules...
Les manifestants qui ont vandalisé des locaux savaient ce qu'ils faisaient. Principe d'action réaction. Leur action était sans nul doute une réaction à des attitudes arrogantes de leur patronat. Qu'ils soient punis de leurs actes à eux ne me choque pas.
A un moment, il faut faire attention à où on va dans l'escalade de la violence. Le NPA rêve que ça pète vraiment ? Il y aura plus de dégâts que de gagnants.

Mais c'est dans ce même ordre d'idée que je suis en désaccord avec le mode de gouvernance de Sarkozy, basée sur le rapport de force. Les violences verbales de son porte flingue Lefebvre n'aboutissent qu'à un seul but : lever les gens les uns contre les autres. Pour après montrer qui est ce qui a la plus grosse. Le final ? De la destruction, et on a rien construit derrière...

Je suis un cadre salarié. Je suis aussi syndiqué, parce que je crois en le syndicalisme. En plus, je suis un petit élu. La violence, telle qu'elle soit, n'ammène à rien. On ne négocie jamais sous la menace, sous la violence. Sinon, il n'y aura à la fin que des perdants.
Pour autant, il faut être deux pour discuter, pour négocier. Le vandalisme peut il faire meilleure figure que l'indécence de ces quelques hauts dirigeants irresponsables ? Je ne crois pas...

Chacun doit donc prendre ses responsabilités, et assumer les conséquences de ses actes. Celui qui séquestre ou vandalise, quelque soit la raison, doit assumer. Mais en face également... J'attends toujours les premiers exemples concrets de cette "moralistation du capitalisme" que pronait et promettait le Président de la République en fin d'année dernière.

samedi 29 août 2009

La Rochelle, non remaniement... et vent qui souffle

De retour dans le Gard, et la retrouvaille avec un ami laissé à la maison : le mistral. Aujourd'hui, il souffle, fort. Comme pour me rappeler, de manière insidieuse et perverse, que les vacances sont finies. Il le rappelle froidement, car nous greloterions presque...

Deux événements politiques ce weekend donc. Frédéric Lefebvre ne sera pas au gouvernement tout de suite. Certains sabreront le champagne, d'autres en seront malheureux comme les pierres. Moi, j'en ai rien à foutre. Et pourtant je ne peux m'empêcher d'en parler. Peut être car il représente vraiment ce que je déteste dans la politique...
Enfin, Fillon est apparemment réticent (on peut le comprendre). Et Sarkozy commence à se rendre compte qu'après avoir promis un gouvernement resserré, l'argumentaire comme quoi "les secrétaires d'état ça compte pas" fait sourire tout le monde... C'est une bonne nouvelle. Et je trouve que c'est presque une bonne chose de reconnaitre qu'on est en train de faire une connerie, et de s'arrêter avant...

Et pendant ce temps, à la Rochelle, les socialistes s'amusent. J'espère qu'Hypos a beau temps.
Ahh, ils doivent être beaux avec leur chemise blanc ouverte sur leur torse velu... Avec leur pull sur les épaules et leur tongue mocassin à ponpon, manière "regarder comme je suis cooool...". Ça m'amuse toujours de les voir à la télé, avec leur mine bronzée et les dents qui rayent les pavés de la vieille ville...

Pas de commentaires à faire pour l'instant. Sinon que, une fois n'est pas coutume, je suis à 100 % en accord avec Ségolène Royal sur la Taxe Carbone. Bon, il y a toujours chez elle la finesse d'un bucheron viking dans les palais du Louvre, mais bon...

Non, la Rochelle reste cette délicieuse ville de vacances... Je regarderai les images de ces universités d'été avec la nostalgie des vacances qui sont finies...

mercredi 29 avril 2009

HADOPI - Le Roy l'a décidé...

Il y a un certains abattement aujourd'hui... Le coup du 9 Avril aura finalement eu un autre effet, celui d'énerver profondément le Président de la République. Ce rejet d'HADOPI par l'Assemblée nationale aura touché son égo. Et on ne touche pas à l'égo du Président...
Balayé les "la réforme constitutionnelle donnera plus de pouvoir au Parlement...". Si le Parlement ne dit pas la même chose que le Roy, adieu ses pouvoirs... Le Parlement n'a droit au pouvoir que s'il va dans le sens du Président. Sinon... Ben sinon on voit l'exemple d'HADOPI...
Le chef a décidé de s'engager et de prendre les choses en main. Il a reçu les maisons de disque et quelques artistes chez lui, à l'Elysée. Pour montrer que de toutes manières, le Parlement n'était que quantité négligeable. Une chambre d'enregistrement...

L'Elysée veut laver l'affront et ne tolérera pas un nouveau revers. Donc acte.

Les députés UMP sont des moutons. A part quelques uns, courageux, ceux sont des moutons. Ce matin, Claude Goasguen confirme que cette loi est une bêtise. Mais "il votera oui par solidarité partisane".
Le billet de Numérama fait parler un député UMP : "on va droit vers un fiasco, mais on nous oblige à y aller". Le mur s'avance, appuyons sur l'accélérateur. Parce que la fierté du chef l'impose : persévérons dans l'erreur. Mais fièrement et droits dans nos bottes...

Après, on peut continuer à frissonner devant autant d'obscurantisme, d'irrespect de la démocratie, de juste boutisme, d'arrogance, de mépris. Lire ce billet où Franck Riester accuse l'opposition dans son rapport officiel.

Sinon, un point positif. On a retrouvé François Bayrou. Un livre en poche. Un brulot parait il. Et donc une position contre HADOPI. Contre la loi, mais aussi contre la méthode employée pour faire passer la loi. "Il n'y a plus de séparation entre le législatif et l'exécutif". C'est très clair.
"l'obsession de faire passer le texte à tout prix, dont je vois bien à quoi il correspond, me paraît de ce point de vu là dangereuse et révélatrice. C'est révélateur d'une chose en particulier, c'est qu'il n'y a pas de liberté du Parlement par rapport à l'exécutif"

Et relisons ce qu'est vraiment HADOPI. On est plus dans la volonté d'un contrôle total de l'Internet que d'une réelle protection des œuvres des artistes...
En se rappelant ce qu'il y a derrière HADOPI. Relisons Frédéric Lefebvre : "L’absence de régulation financière a provoqué des faillites. L’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de morts suite à l’absorption de faux médicaments ? Combien faudra-t-il d’adolescents manipulés ? Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ?"

D'ailleurs, Hypos en parle chez elle de la nouveauté de la loi qui va être votée tout à l'heure : la surveillance des e-mails. Vraiment nécessaire pour la défense du travail des artistes ?

Ce qui va se passer aujourd'hui à l'Assemblée dépasse la simple défense des œuvres des artistes. Inquiétant, vraiment...
Non, pas une bonne journée, vraiment... (soupir)

Edit 16 h : On apprend que Vanneste et Tardy, les députés UMP contre HADOPI, se sont fait censurés et privés de micros par leur groupe UMP... Tardy ayant même vu son micro coupé. C'est affligeant, et je trouve assez grave...
Et que la Grande Bretagne considère que la riposte graduée n'est pas une bonne mesure... On critique souvent les anglais ultra libéraux et aux mains des lobbies... Soupir bis...

dimanche 26 avril 2009

Promenade dans le Forez, avec Vanille

Au moment où apparaitra ce billet, cette promenade, je serai en vacances. Un week-end entre Chambéry, Annecy, et enfin Genève. Le 27 Avril. Pile 7 ans après pour moi…
Ensuite, ça sera la semaine dans le Forez, à Saint Hilaire Cusson la Valmitte. Une petite promenade, pour laisser aller et s’exprimer diverses pensées présentes dans mon modeste esprit…

Cette promenade est assez courte. Il s’agit d’un chemin à travers champ qui rejoint les villages de Leignec et de Saint Hilaire Cusson la Valmitte. D’une église à l’autre.
Une remarque. Vous trouverez un fil rouge tout blanc et noir sur ces photos. Saurez vous retrouver où est Charly ? (ou Vanille)
Je retournerai donc dans la semaine, après un périple savoyard, dans le Forez. Je n’ai pas pris mon vélo. Peut être en achèterai un là bas. Un simple, pour laisser dans la maison de campagne. J’essaierai de piquer Vanille aux beaux parents, c’est agréable de la faire se promener…
Elle est peureuse Vanille… Vous la verriez quand elle croise des chevaux… Ou pire quand des chiens présents dans un chenil se mettent à aboyer en chœur. Elle revient entre mes jambes. Comme si j’étais capable, avec mes petits bras chétifs, de repousser l’assaut conjugué de trois chevaux de la labour accompagnés de cinq chiens de chasses…

Enfin, j’aime bien monter à Saint Hilaire. Même si le net ne passe pas sur mon téléphone. J’espère que j’aurais réglé ce problème avant de monter… Et encore que, ne serait ce pas mieux, une « diète » ? Un sevrage d’Internet. Ouais, ça serait pas un luxe…
Je pense que je mettrai ce billet en ligne dimanche. Nous serons le 26 Avril. Marseille jouera ce soir pour se rapprocher du titre, à Lille. C’est dur de s’imposer à Lille. Gros milieu de terrain avec Balmont, Cabaye et Mavuba... Cana sera absent chez nous. Et Bonnart et Taiwo également, ils ne pourront pas contrer le terrible Bastos...
Mais nous serons le 26 Avril. Je serai sans doute en train de longer le lac d’Annecy l’esprit badin et l’appareil photo dans la poche, mais… nous serons le 26 Avril.

Je ne vais pas me refaire l’histoire, mon histoire. Elle n’intéresse que moi. Mais si par hasard une personne passe ici en mon absence…
On n’oublie jamais les choses désagréables qui font mal, qui font souffrir même quelques temps après. Mais on n’oublie jamais les belles choses, qui fondent une histoire personnelle. Le 26 Avril, c’était un beau jour. Un triste anniversaire pour les ukrainiens, mais pour moi, à cette frontière suisse qui a vu s’arrêter le nuage radioactif, c’était une belle journée. De fait, je ne l'oublierai jamais. Comme je n'oublierai jamais celles d'après.

7 ans plus tard, le 27 donc, je retournerai à Genève. Avec une Falconette qui est plus qu’un cadeau du ciel pour moi. Boucle bouclée ? Non. J’aimerais avoir une discussion avec certaines personnes. Une.
Cela ne changera sans doute rien dans les relations entre les gens, qui sont parfois plus simples pour certaines quand une immense falaise sépare deux montagnes… Mais en partant du principe qu’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent jamais, il peut subsister un espoir… Tant qu’il reste de la vie. Parce qu’après, c’est plus délicat…
Le 26 Avril donc… C’était mon 26 Avril 2002, moment merveilleux qui donnera naissance à parmi mes plus douloureux cauchemars. C’est la date qui doit faire ça. Quand j'ai la pêche, ce weekend genévois reste un doux et agréable souvenie. Mais quand je n’ai pas le moral, je le compare à mon Tchernobyl.
Le 26 Avril quelques années avant, avant, Tchernobyl fondait. Enfin, un réacteur… C’était le début d’un cauchemar autrement pire que le mien…

C’est un peu dur pour moi. On aime bien mettre des étiquettes aux gens. Si on doit en mettre une sur moi, ben on dira que je suis un « pro nucléaire ». Un pro nucléaire convaincu, qui essaie de défendre dans la vraie vie cette conviction. Un pro nucléaire réaliste aussi. Conscient des enjeux et des écueils rencontrés actuellement par cette technologie. Conscient des risques aussi, et des pollutions engendrées. Dans ma vie professionnelle, j’essais de contribuer à améliorer ces déficiences… Conscient que tout n’est pas parfait. Mais la perfection existe elle ?
Mais par contre convaincu de la nécessité d’avoir une réelle politique de recherche énergétique en France. Le Général de Gaulle nous voulait indépendant énergétiquement. On doit le rester. C’est aussi pour ça que je ne suis pas forcément favorable aux privatisations de certaines entreprises… Libéral oui, mais républicain avant tout.

Une politique énergétique de recherche, ça doit être évidemment pour développer des réacteurs nucléaires toujours plus fiables et générateurs de moins de déchets. Ça doit être également pour développer d’autres énergies, celles qu’on appelle « renouvelables ». Qui ne sont pas sans défauts aussi. Les éoliennes c’est génial, mais je ne souhaite à personne d’en avoir prêt de chez soi. D’autant plus qu’elles fournissent, certes, mais c’est ni Byzance, ni Penly.
Donc essayer de travailler sur des énergies non pétrole, pas uniquement nucléaire, mais qui doivent nous rendre indépendant. Et que ces développements s’accompagnent aussi des recherches industrielles dans l’automobile, dans l’aéronautique, pour voir comment « sortir du pétrole ». Sans pour autant rentrer dans le nucléaire si ça dérange certains.
Je n’ai pas forcément envie de lancer un débat sur le nucléaire, l’énergie. Parce que je ne suis pas présent, et je ne sais pas si à Annecy j’aurais ce soir le WiFi pour répondre. Et même si je l’ai, pas évident que j’en ai très envie.
Mais j’aime bien les débats sur l’énergie, quand ils ne sont pas caricaturaux. Le lobby de nucléaire, comme celui de l’anti nucléaire, possède ses ayatollahs. Essayons de garder la tête froide sur ce genre de débat, de discussion. Je crois que c’est important.

Enfin, de ça Vanille s’en moque comme de sa première croquette. Elle a vu quelque chose là haut. Peut être un cheval. Y avait pas de vaches quand je suis monté au début du mois… (elle devrait peut-être être revenues ?)
On va où là ? Deux chemins possibles, c’est dur pour un toutou qui attend…
Ca me donne l’occasion de rappeler à tous l’excellent blog du chien Dalton, qui est un must pour ceux qui aiment les toutous. Minijupe a réussi une merveille avec ce blog adorable…

Si j’avais un chien à moi, je crois que je passerai un temps de fou à faire un blog sur « le toutou du faucon »… C’est bien, les chiens…
Ca n’a rien à voir (mais je saute du coq à l’âne sur ce genre de billet), mais pour une fois je n’ai pas illustré ma balade d’une musique.
Je crois que si j’avais du, j’aurais mis celle qui passe en ce moment, au moment où j’écris ce billet plutôt, dans mon WinAmp.

Il y avait, dans l’univers des albums de musiques tirées des chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya), un controversé. Il s’appelait « Piano Fantasy », tous ne l’aimaient pas. Les musiques jouées au piano.
Celle que je mettrais aujourd’hui est la version piano de « Blue Dream ». Pourquoi ? Aucune idée. C’est une musique ni triste, ni gaie. Qui va bien avec l’humeur dans laquelle j’ai écris ce billet…
Continuons un peu la balade. Je rentre dans le Gard à la fin de la semaine. Le 2 ou le 3, je ne sais pas. En tous cas, je serai présent le 5 Mai. En vacances toujours, entre mairie, jardin, et promenade en vélo ou en courant. Mais le 5 Mai, je serai là.
Je ne serai pas au bureau, je ne crois pas que j’assisterai en direct au vote de la loi HADOPI. Revote je devrais dire… Dans cette période de préparation de vacances, j’ai d’ailleurs écrit un billet que je posterai plus tard, suite au commentaire d’une personne de mon village. Qui dit en gros « à quoi ça sert d’aller voter puisque si on vote mal, ben ils ne nous écoutent pas… ? ». C’était le meilleur commentaire politique de la semaine que j’ai entendu…

HADOPI repassera au parlement. Et à ce propose, je n’ai entendu personne mettre en avant le scandale de cette remise en question du vote d’une assemblée. On entend Lefebvre ou Karoutchi mettre en avant la félonie des socialistes. Et on croit rêver de n’entendre personne stigmatiser ce passage en force, qui constitue simplement un dénie de toute démocratie. Un vote n’est pas respecté, et on met la faute sur le dos de ceux qui ont voté. Mal visiblement, pour le pouvoir en place.
Je suis profondément de droite, mais je suis écœuré par cette séquence politique. Et écœuré de voir le silence de la gauche, du centre, et des gens de droite républicains comme moi, qui trouve ce procédé en tous points scandaleux.

Ca n’est pas la première fois que le débat est tronqué et le vote bafoué. Constitution européenne. Retour dans l’OTAN ensuite avec ce chantage du premier ministre qui met sa responsabilité dans la balance d’un vote qui n’a strictement rien à voir, parce que le président voulait que la France réintègre l’OTAN. J’aurais ajouté aussi la révision constitutionnelle, mais elle a été adopté grâce à Jack Lang, et non grâce à des manœuvres du pouvoir en place.
Je crains que de cette séquence, on arrive à quelque chose d’aussi désertique que le paysage plus haut. Parce que je ne vois pas comment les gens continueront à croire à la politique, en voyant que les votes sont bafoués, les engagements pris remis en question. Et de voir que tout n’est que mots, plus que des actes.
Reprenons Gandrange. Nicolas Sarkozy dit sur Europe 1 que, concernant Gandrange, il a fait ce qu’il a dit. Donc il est fier de lui. Des mots, encore des mots… « je ne suis pas là pour augmenter les impôts », dit il en augmentant les taxes qui pèsent sur les classes moyennes, et en enlevant aux collectivités des ressources, qui devront être compensées d’une manière ou l’autre. Je ne suis pas là pour augmenter les impôts, mais j’augmente les taxes et met en place les mécanismes pour que les collectivités publiques, les villages, les départements, ça soient eux qui vous ponctionnent. Pas moi, je suis clean.

Je dis ce que je fais, je fais ce que je dis. Et demain ?

Je dis ça, j’ai voté Nicolas Sarkozy au deuxième tour. Je le regrette, jusqu’à ce que je regarde qui était l’autre finaliste. Je continue à penser que, selon mon référentiel, mes sentiments, Royal n’aurait pas été mieux. Au contraire.
Mais je suis scandalisé de voir combien on se moque des gens. Comment on méprise ceux qui expriment des avis contraires, et combien on leur ment, au final.

Pour revenir sur Gandrange, Sarkozy aurait eu mieux à faire de dire chez Elkabach que oui, tout n’était pas parfait. Faire amende honorable n’est pas un déshonneur. Je ne vais pas jusqu’à dire « demander pardon », parce que ça ramènerait une drôle de séquence politique. Mais admettre qu’on s’est trompé, ce n’est pas un scandale.

L’erreur est humaine disait le poète. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d’erreurs. Mais persévérer dans l’erreur, c’est plus que con. Quand il s’agit de la Nation et des gens qui la composent, c’est grave…
Je crois que Vanille a trouvé un clocher… Saint Hilaire se rapproche. Quant à moi, ici, mon téléphone ne capte plus la 3G, ou l’Edge, ou je ne sais quoi. Bref, je n’ai plus rien. On peut m’appeler sur mon Nokia GPS machine à café. Mais je ne peux pas lire mes mails. Je me sens seul. Plus de blog, plus rien. Au secours…
C’était bien le clocher de Saint Hilaire Cusson la Valmitte qu’a trouvé Vanille. La balade s’achève. Le goudron est revenu. La civilisation, sans réseau donc.

La promenade est finie, mes vacances commencent. J’aime prendre mes vacances fin avril début mai. Les beaux jours arrivent. Parfois, y a une élection présidentielle, qui occupe les jours, les pensées, les dimanches aussi.
J’arrive là où tellement de choses ont commencé pour moi, en ce 26 Avril où une autre partie de ma vie a débuté. Il y aura eu un avant et un après 26 Avril pour moi. Un jalon important. Des jalons, on n’en a tous après tout.

Promenade désordonnée. Qui apparaitra sans doute sur le web en fin de journée, alors que je marcherai au bord du Lac d’Annecy. Demain, normalement, j’aurais un retour provisoire au web, chez les beaux parents. Vive le Wifi de Saint Chamond, il est rapide en plus.

Et après, je retournerai voir mes amies les vaches. Vive les vacances…

mercredi 17 novembre 2010

Nicolas Sarkozy a parlé... les autres aussi ! (caricatures suite)

Je n'ai pas regardé. J'ai regardé à la place un merveilleux documentaire sur la lune (c'est vrai plus). Savez-vous que ce satellite a la taille d’un quart de terre, ce qui en fait en proportion le satellite le plus gros du système solaire ? Vous vous en moquez ? Bon…

Je suis allé voir chez Nicolas un peu ce qui a été dit hier. Il fait un résumé rapide, sans plus de commentaires… Sur les blogs de gens de gauche que je connais, fatalement la désillusion apparait, mais l’inverse m’aurait surpris… Restons dans la caricature jusqu’au bout remarquez, la politique est ainsi faite. Les militants et gens de gauche hurleront à la déception (déçu… les pauvres, comme s’ils en avaient attendu objectivement quelque chose…), et les militants et sympathisants UMP sarkozyste applaudiront et se féliciterons d’avoir un chef tel que lui. C’est la force des choses…

Une question que je me pose, comme ça… Pour savoir objectivement ce qu’il s’est dit, et quoi en penser, est ce sur la blogosphère qu’il faut aller voir ? Est-ce chez les militants zélés du Parti Socialiste ou des partis satellites (on y revient) que nous trouverons la lumière et la vérité ? Euh… Est-ce sur les blogs des amis de Dominique Paillé (donnez moi l’adresse si ça existe) que nous trouverons les informations les plus sûres ?

Sinon, je suis quand même allé voir les réactions officielles. Comme prévu c’est à mourir de rire… J'aurais pu recopier mon billet de la veille...

Au Parti Socialiste, forcément, c’est la déception qui domineMartine Aubry : « J'ai entendu un président de la République hésitant, je dirais déboussolé qui donne l'impression de ne pas savoir où il va ». Phrase délicieuse, de la part d’une personne qui elle sait très bien où elle va… JC Cambadélis : « Nicolas Sarkozy est dans les cordes et n’a plus de ressort si ce ne sont les commentaires de la presse. (…). On n’est plus dans la rupture mais dans la continuité. Nicolas Sarkozy se "chiraquise", en ratant l’occasion de la contrition sur ses erreurs ». On sent une intervention préparée et écrite de longue date, qui aurait également pu servir lors de la dernière, ou prochaine, intervention présidentielle… Ségolène Royal est également comme à son habitude, modérée et raisonnable « Les Français, ce soir, vont avoir de nouvelles raisons d'être en colère et même dégoûtés. J'ai trouvé un président affaibli par ses échecs, et enfin, j'ai trouvé un président qui était discrédité par ses mensonges ». Mensonges, de la part de Ségolène Royal, c’est toujours délicieux…

A droite aussi, la caricature est à son summum. Je crois que j’étais bon en pronostic hier soir, je jouerais des sous la prochaine fois… JF Copé saute de partout dans son appartement tellement il est enthousiaste : « Nicolas Sarkozy a su trouver le ton et les mots justes pour remettre en perspective et expliquer l'action que nous conduisons depuis 2007 et tracer un cap clair et ambitieux pour la suite du quinquennat ». Copier coller des interventions précédentes de Xavier Bertrand, mais ne changeons pas des lècheries qui gagnent. Dominique Paillé est tout en nuance : « L'UMP tient à saluer la détermination du président de la République et la force contenue de son message à destination des Français en fixant une feuille de route précise au gouvernement avec un calendrier de réformes détaillé empruntant une méthode de dialogue et de concertation ». Slurp slurp slurp. Les jeunes Pop n’ont peur de rien : « les annonces volontaristes de Nicolas Sarkozy sont le signe fort d'une réponse aux attentes d'une jeunesse inquiète, alors que le chômage touche près de 23% des 18-24 ans ». Slurp slurp slurp encore.
Et le dernier, on l’a retrouvé, enfin : Frédéric Lefebvre ! « On a un président de la République qui, une nouvelle fois, a donné l'image d'un président de devoir. Chacun a pu, en l'écoutant, mesurer à quel point il fait passer l'intérêt du pays avant sa propre image, avant sa popularité ». C'est plus une langue, c'est une baleine...

Je passe les interventions de Bayrou, Buffet ou Le Pen. Ils n’ont pas passé une bonne soirée non plus, mais le jeu est là. Dur de s’y retrouver en écoutant juste les interventions et réactions. La caricature est au moins aussi pénible que l’est cet exercice d’un président monarchique en face de trois journalistes qui viennent prendre la becquée…
Je lisais chez notre ami Stef (qui n’est pas de droite) la remarque suivante : « Ne laissons plus dire à Sarkozy n’importe quoi ». Il a raison. Mais je pense aussi qu’il faut aller plus loin. Ne laissons plus dire à la classe politique, dans son ensemble, n’importe quoi. Ne les laissons plus être des caricatures d’eux même, avec comme seul objectif prendre le pouvoir et les places qui vont avec…

Ne les laissons plus, ne les laissons plus… C’est bien ambitieux tout ça. Je laisserai le travail à d’autres : je préfère, en ce moment, regarder des documentaires sur les planètes le soir… Impression de partir loin, et franchement ça fait du bien…

jeudi 4 février 2010

Ce matin, pas envie de grand chose... (soupir politique)

Je ne sais pas si c'est l'inaction d'une cheville qui ne se soigne pas qui en est la cause. Mais j'ai le moral, et politique, et tout court, au niveau de cette dite cheville. Dans les chaussettes...
Pourtant tout devrait bien aller. Marseille est en finale d’une coupe qui ne devrait pas exister, et… Et c’est tout pour l’instant, c’est vrai…

Non, ça ne va pas être un billet joyeux. Ni aimable. Ni rien du tout. Ceux qui veulent du drôle et des paillettes peuvent aller ailleurs. Chez Pur délire par exemple, c’est toujours marrant. Homer aussi a sorti quelque chose d'intelligemment drôle…
Ici, non, ce n’est pas rigolo. Pas envie. Un autre jour peut être…

Le wikio politique de février est sorti. Il me plait toujours ce Wikio, Nicolas reste numéro 1.
Aujourd’hui, il m’interpelle sur une connerie dite par Bussereau… Bussereau… Fleche soupire à propos de ce « silence qu’elle trouve étrange ». J’ai l’impression de ne lire que cette phrase, conne, sur la blogosphère ce matin…
Dominique Bussereau a dit une connerie. Comme avant lui Hortefeux, qui avait dit une connerie. Je l’avais signalé et dénoncé, cette connerie. Quand on est élu, on ne dit pas de conneries

Nicolas, justement, avait sorti un bon billet hier à propos de cette situation en Languedoc qui fait rigoler tout le monde. C’est vrai que Frêche, on en a beaucoup parlé. Moi le premier, mais c’est normal, je suis du Languedoc. Je serai de Poitou, sans doute taperais je avec plus de force sur Royal et Bussereau…
A ce propos et pour aller dans le sens de beaucoup de gens de gauche qui s’émeuvent de cette situation dans ma région, non, Georges Frêche n’est pas antisémite. Il n’est pas plus antisémite que Hortefeux, Morano, Bussereau le maire de Franconville ou tout membre, même ultra beauf, de l’UMP, sont racistes. Qu’ils soient tous, à leurs niveaux, pas malins et qu’ils ne montrent pas une belle image de la politique, oui. Qu’ils soient racistes, je ne pense pas, non.

Simplement, et après j’arrête de parler Frêche et PS, j’en ai marre de cette manière de faire de la politique en salissant l’adversaire, tout en donnant l’absolution à ceux de son camp, juste « parce qu’il est de notre camp ». Et que « quelqu’un de chez nous sera toujours moins pire que quelqu’un du camp d’en face ».
Cette méthode de faire de la politique, en utilisant parfois la voie du mensonge, m’exaspère. Aujourd’hui plus qu’un autre jour sans doute.

De ce point de vue, je me suis senti hier soir franchement insulté par Martine Aubry. Au Grand Journal de Canal Plus, parce que la discussion sur le Languedoc s’animait, elle a eu cette phrase qui m’a glacé, et, je le répète, insulté. « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc ». Au diable les nuances, vive cet amalgame que l’on aime à combattre ! Tous dans le même panier, tous des fascistes !
Je suis de droite, j’ai donc fatalement fait alliance avec l’extrême droite. Et allons plus loin : droite veut fatalement dire extrême droite dans cette région. Donc comme je ne suis pas de gauche, suis je fatalement un frontiste en puissance pour la numéro 1 du parti socialiste ?
Sans faire de politique politicienne, j’avoue, hier soir, j’ai été glacé. Et triste.

Je ne suis pas un blogueur politique. Je n’ai pas d’obédience, je n’ai pas d’intérêt. J'ai une sensibilité politique, des valeurs, je vote en tant que citoyen. Mais je ne suis supporter d'aucune personne, d'aucun parti.
Si la gauche passe dans ma région, je ne me suiciderai pas. Si la droite passe, je ne ferai pas la fête. Et j’en ai marre que, pour certains, ne pas être de gauche signifie fatalement être le pire des fascistes en puissance. C’est aussi à cause de ce raisonnement que j’ai toujours eu du mal à me sentir de gauche.
Parce que cette gauche là, qui ne conçoit pas qu’on ne puisse penser comme elle, condescendante avec tout ce qui est différent, et prônant la tolérance avec un sectarisme insupportable, je n’arrive pas...

Oui, en 1998, Jacques Blanc a commis une erreur. Grave. A droite, beaucoup se sont insurgés, le président de la République en tête. Alliance non. Complaisance avec le FN pour garder la région oui.
Après, dans ma région, "alliance perpétuelle" avec ce FN qui a fait perdre de nombreuses mairies et cantons et circonscription à la droite républicaine pour cause de triangulaires ? Sûrement pas. Dire ça est un mensonge de la part de Martine Aubry, c’est même une insulte.

Alors hier Nicolas me disait, avec le sourire, que « je passais un billet sur deux, en ce moment, à taper sur Frêche et le PS ». C’est vrai. Ce PS là, hypocrite, donneur de leçons, sectaire jusqu’à devenir blessant, je ne le supporte pas. Et c’est vrai, ma région c’est Frêche. Pas Pécresse ou Royal. Sinon, je taperai sur Pécresse ou Royal…
Maintenant, Nicolas pourrait reprendre la phrase d’une connaissance à mon égard « putain, tu passes un billet sur deux à taper sur l’UMP et Sarkozy… ». Et le problème est là, sans doute…

Aujourd’hui, le citoyen que je suis en est là. Il tape sur toute la classe politique, parce qu’il est écœuré par cette dernière…
Il votera UMP dans sa région par répulsion pour le PS local (officiel et régional), mais sans pêche ni envie. Le fait d’avoir vu la liste UMP du Gard hier valide ma non motivation (et sans doute mon début de déprime…).
Mais voilà, en tant que citoyen sinon, j’ai quoi ? L’UMP de Bertrand et Lefebvre ? Sûrement pas, je passe suffisamment mon temps à dire ici tout le mal que m’inspire cette UMP officielle, qui soutient de manière fanatique un président qui n’aura pratiqué la « rupture » qu’avec ses engagements

Après, que me reste t’il ? François Bayrou m’avait séduit pendant la présidentielle 2007. Puis j’ai trouvé son entre deux tours, et la suite de son histoire, pitoyable. Voir de Sarnez avec Peillon et certaines de ses troupes rejoindre Royal ne me motive pas plus…
L’homme de droite que je suis est séduit par Nicolas Dupont-Aignan, qui est le plus proche de mes aspirations et valeurs. Mais il est seul. Et même si je souhaite bon courage (et amitiés) à Laurent pour les élections régionales, je crains que le gaullisme auquel nous sommes attachés soit voué à être franchement minoritaire. Oui, je suis pessimiste et sombre, mais je vous avais prévenu…

On me répondra que du coté de la Gironde ou d’Arcole, un crâne chauve et une chevelure argentée apparaissent à l’horizon. Oui, Juppé et Villepin peuvent faire quelque chose. Mais iront ils au bout, en face de la machine Sarkozy ? Et puis après l’excitation vient l’abattement : si c’est pour faire ce qu’à fait Chirac pendant 12 ans, est ce la peine de rêver ?

Comme j’ai trop de divergences frontales avec Europe Ecologie, malgré la qualité de Roumegas en Languedoc, et que les extrêmes droite ou gauche (bien la leçon de république du NPA, félicitation…) me font horreur, ben…
Ben je soupire. Politiquement, je me sens seul. Jeune, j’avais des ambitions. Personnelles aussi. Aujourd’hui, je n’en ai plus, aucune. Parce que pas d’envie, parce que pas d’essence qui me donne envie d’aller plus haut.
Alors oui, mon blog est fatalement politique, parce qu’on l’est tous. Mais il n’est pas partisan. Je n’ai pas envie de défendre l’indéfendable. Je n’ai pas envie de colporter des rumeurs, de faire du « buzz négatif », non sans arrières pensées... Je n’ai aucun intérêt personnel à ces élections.

Sans doute que la blogosphère, la mienne, me fatigue aujourd’hui. Je l’ai trop pratiqué durant cet arrêt maladie, c’est possible. Et nous sommes en période électorale…
Je me console en me disant que demain ça ira mieux…