jeudi 2 mars 2017

Juste le silence et malaise dans ce cauchemar

Aujourd'hui Francois Fillon est chez moi à Nîmes. Avant un cours que je donnerai demain, je suis à dans un hôtel à Saint Chamond. La vue est jolie de ce campanile. J'irai boire un coup chez ma belle soeur. Soirée normale.

Je ne sais pas quoi dire que ce qui se passe sur cette élection présidentielle. Donc je ne dis rien. Je serre les dents, je ferme les yeux, j'ai mal au ventre (sincèrement). J'ai l'impression d'un roman de Houellebecq qui prend forme. Je suis effrayé. 

Je ne sais pas si j'ai envie de continuer à soutenir ou de lâcher le candidat de ma sensibilité politique. Et je suis effrayé de devoir me poser cette question à 6 semaines de l'élection.

Ça n'a sans doute rien à voir, mais je me souviens qu'il y a encore peu nous pleurions les victimes du terrorisme à Nice ou à Paris. Et là nous avons cette campagne là. Je suis écoeuré, je suis triste, et j'ai mal, j'ai juste mal.

À lire un très bon billet de Koz, qui s'intitule "avons nous tout perdu ?". Il résume mon état d'esprit, avec des mots tellement plus justes que ceux que je pourrais trouver.
J'apprécie particulièrement cette introduction :
Nous avons tout perdu, même ce que nous n’avions plus : du temps, et de l’espoir. Il est difficile de traduire le désarroi, la colère, la rage du citoyen face à cette campagne électorale. Avions-nous cinq ans à perdre pour l’emploi ? Avions-nous cinq ans à perdre pour la croissance ? Avions-nous cinq ans à perdre pour l’éducation ? Cinq ans à perdre contre la progression de l’islamisme ? Cinq ans pour relever le pays ? Pour lui insuffler une vision, un projet commun, pour le redessiner ?
Sinon mes bébés se sont déguisés en Mario et Luigi au carnaval de l'école maternelle. Ils ont été les stars. J’étais fier.
C'est pour moi le plus important.

Le reste je n'en sais rien. Je sais ce que j'avais voté en Novembre, et je savais la règle du jeu que j'avais accepté. Là je ne sais plus.
Mais par contre j'ai mal au ventre... Et je vais aller boire un coup. 

Mais sur le reste, c'est un cauchemar. J'espère que mon somnifère n'était pas trop et que je vais me réveiller...

8 commentaires:

  1. Vive Mario et machin !

    Cela étant, il y a un tel bordel à gauche que celui à droite m'amuse. Et vice versa. Et je n'oublie pas les copains des deux bords qui essaient de croire à un truc. J'ai renoncé. Fillon et Hamon sont nuls les candidats les plus nuls jamais vus.

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    1. Je ne ris pas. JE ne m'amuse pas. Mon pays et les valeurs que l'on a méritent mieux que ça.

      On aura une élection sans candidat qui défend le pouvoir sortant, et où l'opposant officiel est hors course et en dehors de clous. C'est fascinant... UN sale film.

      Mal au ventre, vraiment.

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    2. Non. La fin d'un système. Il faut rétablir une démocratie parlementaire.

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    3. Si j'ai mal au ventre. Et non je ne suis pas d'accord avec une démocratie purement parlementaire

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  2. Bonsoir Monsieur Faucon :
    Scénario houellebecquien effectivement. Glissement lent et chaotique vers une autre présidentielle (celle de 2022 décrite de façon prophétique dans "Soumission").

    Les critiques et les lecteurs pensaient que Houellebecq s'était trompé puisqu'il avait décrit la présidentielle de 2022 comme le résultat d'un second quinquennat catastrophique de Hollande. Nous savons que Hollande est "out". Mais, surgit avec l'aide des puissances de l'argent et des médias plus que serviles, le clone de Hollande (en plus jeune), son hologramme Macron est là et s"impose en Hollande bis. Pour cinq années de règne où nous serons encore plus manipulés, et ensuite grand saut houellebecquien dans un 2022 probable, soumis, mais pas souhaitable.

    Oui il y a de quoi être effrayés.

    Houellebecq est un grand écrivain, il a une dimension prophétique dans ses écrits.
    Mais j'espère très simplement qu'il se trompe sur le futur...

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    1. Je partage ton sentiment... Et de ce scénario le pire n'est pas ce qui va arriver, mais ce qui arrive en ce moment.

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  3. t'as pas du le connaître
    Le célèbre footballeur français Raymond Kopa est mort ce vendredi matin à Angers, a annoncé son entourage à l'AFP. Il avait 85 ans.

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    1. Si je connais et j'ai les informations aussi.

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