« Je ne vous
demande pas de m’aimer mais de me soutenir ». En résumé, c’était la
phrase du weekend de François Fillon. Je réagis un peu tard (vacances, lecture
du journal avec des jours de retard…) mais cette phrase m’a marqué. Et elle m’inquiète
encore un peu plus sur cette campagne déprimante pour le candidat de la droite
républicaine.
Je pense qu’il se trompe dans sa posture d’homme seul contre tous. L’élection
présidentielle reste une élection particulière. Il y a le programme, la
compétence, le parti, mais il y aussi l’humain qui garde une importance
prépondérante.
Sans ce coté humain, jamais Chirac n’aurait gagné contre la
machine Balladur. Probablement le byzantin était politiquement et
programatiquement plus solide à l’époque, et plus compétent. Pourtant il a
perdu, car il n’y avait pas eu cette rencontre avec le peuple, qui a fait ce
petit truc.
Je pense que cet aspect humain a fait beaucoup aussi dans la
victoire de Hollande en 2012, et a beaucoup compté dans sa chute finale.
L’humain et l’affection que l’on peut avoir pour la personne
n’empêche pas qu’il est important de montrer d’autres qualités, d’apporter d’autres
arguments. Le programme, la compétence, les idées, une assise politique solide.
Mais se reposer
uniquement sur ça, et nier le côté affectif et humain, c’est une erreur. Même
si cela fera de la peine à Bourdin, une élection n’est pas qu’un entretien d’embauche.
Et ce n’est pas qu’une affaire de technique et de compétence. La politique est
une science humaine, la gestion d’un pays c’est aussi une affaire humaine. Donc
il faut y mettre de l’humanité, voire de l’affectif.
Sinon à quoi bon faire des élections ? On met des
techniciens, des administratifs, recrutés sur concours ou sur CV, et roule ma
poule. Certains en rêveraient. Moi non.
François Fillon aura fait énormément d’erreurs dans cette
campagne électorale imperdable. Peut être la gagnera t’il. Mais cette phrase de
ce dimanche est pour moi une erreur supplémentaire.
Pour autant, la fidélité et la loyauté étant pour moi des valeurs humaines qui me sont importantes, je voterai quand même pour lui. Mais il serait bon qu’il mette davantage d’humain dans sa campagne. Cela pourrait faire une différence… (même si c’est tard)
(Merci de ne pas me demander pourquoi une photo des thermes de Greoux pour illustrer ce billet : je n'en ai aucune idée...)
Bonjour Monsieur Faucon :
RépondreSupprimerJe vais vous expliquer pourquoi vous avez mis cette photo pour illustrer votre billet :
vous parler de mettre davantage d'humain dans la campagne. Or qui a-t-il de plus humain, surtout pour un homme, que les douces courbes, les bras sinueux, les seins ronds d'une dame, fut-elle de l'Antiquité ?
J'avais pas pensé à ça :)
Supprimer(j'étais encore ce matin dans les délices des massages des thermes hier aprésmidi)
vous parleZ.
RépondreSupprimer(j'ai la conjugaison qui fait roue libre...)
Le grand drame de cet homme dont tu parles, c'est qu'il n'a jamais rencontré le peuple ou pris en compte l'existence de celui-ci.
RépondreSupprimerIl a un passé politique de haut niveau depuis pas mal d'années et son bilan est extrêmement mitigé.
Sa modification des retraites était particulièrement inaboutie puisqu'au bout de 2 ans les finances de la branche retraite étaient de nouveau en difficulté.
Dans ses conférences d'après 2012, il a été noté qu'à plusieurs reprises, un pays ne pouvait pas et ne devait pas s'endetter plus que de raison et que cela pesait lourd dans les finances publiques. Le résultat, c'est que la dette publique a augmenté de 50% en la faisant passer de 1200 milliards d'€ à 1800 milliards d'€ dans le temps ou il a été 1° ministre. Et pour aggraver la situation financière du pays, il a aggravé le bouclier fiscal en le faisant passer de 60% (Villepin) à 50%.
Non, cet homme là n’a jamais rencontré le peuple.
Je ne sais pas, je ne rentre pas dans le détail du programme ou du bilan ou de ses actes. Qui ne sont ni pire ni meilleurs que ceux de ses concurrents. En terme de bilan il n'a aucune honte à avoir face aux 10 autres.
SupprimerJe ne réagis que sur une phrase, d'une manière générale