samedi 31 mai 2025

Pendant ce temps le foot français meurt....

A quelques minutes de la finale de coupe d'Europe PSG - Inter Milan (sur laquelle je mets en avant mon droit de silence, quand on vote l'isoloir est, si on ne veut pas, pour être libre et ne pas donner ses opinions), faire une remarque sur le football français.

Ne parlons pas de Noel le Graet et de Didier Deschamps. Ce dernier a été capitaine de deux de mes plus belles joies, 93 avec l'OM et 98 avec la France. Mais depuis, son équipe de France, faite de costauds ou de petits caids, fait des audiences minables. N'interesse plus personne. 
Il accompagne l'invisibilisation du football français. Vincent Labrune a dégagé Canal + ? L'IPTV, pour ceux qui avaient les bons plans, a explosé. Paradoxe que Paris soit en finale, alors que le football français est au bord de la ruine. Remarquez, Labrune et Nasser, ils ont bien bossé pour que tout aille à PSG. La faute à Marseille et Longoria qui ne s'est pas opposé frontalement. Monaco et Lyon ont des dirigeants en peluches. Et l'Olivier Letang, bon...

Les deux plus grands soutiens du chef de la Ligue Française de Football qui est responsable de la ruine du football français (CVC, fonds d’investissement aux exigences opaques ,  DAZN, plateforme qui a enterré l’accessibilité) a été soutenu par deux piliers. Laurent Nicollin, président de Montpellier. En Ligue 2. Et "Jean-Bierre", Jean-Pierre Caillaux, président de Reims. Ligue 2 aussi. Nest. 

Je ne sais pas ce qui se passera ce soir entre PSG et l'Inter Milan. Mais le football va mal.

On rigole avec Julien Cazarre. Sur les présidents. Mais quel drame. Quelque part le PSG nous ré-interesse au football. Mais qui a suivi la saison de Ligue 1 ? Même moi j'ai décroché un moment...

Ce soir y a finale. Je regarderai en famille. Et en amoureux du football (mais sans écharpes ni rien). 

Le prochain billet (pas celui du dimanche soir, qui demain sera douloureux, je le vis dès le samedi) posera une question. quelle est la plus belle chanson du monde ? J'hésite entre "My Way" et "Your Song"... Next

jeudi 29 mai 2025

Ecologie et ZFE en toit ouvrant

En 2019, le gouvernement lançait une réflexion autour de la loi Climat-Énergie. Dans ma circonscription, le député et la sénatrice — En Marche pour l’un, LR pour l’autre — étaient rapporteurs. Au nom de mon syndicat, la CFE-CGC, j’avais apporté une contribution au débat. D’inspiration gaulliste et humaniste.

Julien Aubert, mon ami député du Vaucluse, s’en était emparé d’autant plus volontiers qu’il m’avait lui-même inspiré une partie de cette réflexion. Je soulignais qu’il manquait un point dans le triangle : l’humain. Une société écologiquement vertueuse mais qui exclut l’humain me pose un vrai problème.

De ce débat sont notamment nées les ZFE. Des zones censées améliorer la qualité de l’air. Mais elles excluent en réalité mes cousins du Forez, qui n’ont ni les moyens de changer leur voiture diesel, ni l’utilité d’une électrique dans des terres où les villages sont espacés de dix kilomètres.

Je pense souvent à une courbe qui met en relation l’espérance de vie par pays et l’accès à l’énergie. Elle dit tout. Il y a encore aujourd’hui des pays qui subissent la triple peine : pas d’accès à l’énergie, espérance de vie très faible, et premières victimes du changement climatique.

Je parle en ayant conscience de ma situation. Je fais partie de ceux qui peuvent encore choisir. Ce mois-ci, on a changé les deux voitures du foyer. On reste fidèles à Renault, mais on passe à l’automatique. Ma Mégane diesel a été remplacée par une Mégane diesel, plus récente, avec toit ouvrant. Hashtag je me la pète.
Et le Kadjar diesel familial laisse place à un Arkana hybride.

Mine de rien, près de 40 000 euros sont partis. J’ai les moyens. Mais combien les ont vraiment ? Je n’ai aucune prétention, au contraire. J’ai une gestion plus fourmi que cigale. Et je mesure la chance que c’est.

Je regarde avec inquiétude ce qui se passe en Suisse. Je trouve que Home de Yann Arthus Bertrand est un film magnifique — tourné à l’hélicoptère, avec des moyens que peu de youtubeurs peuvent rêver, et dont le cout carbone est peut être en écart avec la moralisation du film. Mais je ne vois pas de différence entre la fin du monde et la fin du mois. Pour beaucoup, c’est le même combat.

Parce qu’il reste l’humain. Et n’en déplaise aux écologistes radicaux, notre devoir collectif est là : protéger l’humain. Sans lui, aucune transition ne tiendra. C’est mon avis. Et je le partage.

Et moi ? Personnellement, je peux aller où je veux. 
En toit ouvrant. Mais tous ne le peuvent pas. Et c’est bien là le cœur du sujet. Il faut repenser l'écologie....

lundi 26 mai 2025

Séminaire professionel : Pas trop fort, ni trop vite, ni trop vrai...

Une semaine de relâche après une autre, bien plus rude. Un mélange entre repos et travail, où le mot “repos” veut surtout dire “tenter de calmer un dos douloureux”. L’ostéopathe a fait ce qu’il a pu, mais la douleur reste tapie. Le travail dans le jardin, lui, a eu son double effet Kiss Cool : un lumbago carabiné… et une allergie persistante qui m’épuise.
Point positif, j'ai dévoré le dernier Bernard Minier (H), dont je conseille grandement la lecture (mais faut avoir lu les premier Servaz, un commandant attachant, et un livre en tous points surprenants). Et j'ai découvert qu'en plus être un mec bien, Joseph Macé-Scaron dont j'avais adoré "la surprise du chef" excellente dans le thriller. Sa falaise des suicidés ouvre une trilogie avec deux personnages attachants, j'ai attaqué le deuxième. 

Côté sorties, un peu de lumière : Nîmes-PSG en handball, en famille. Une ambiance formidable, un sport superbe, et une défaite d’un petit point à la dernière minute. Frustrant, mais quelle intensité. Et que le hand est sympa. 

Et puis, il y a eu le travail... Ou plutôt, ces quelques instants arrachés à la semaine, et concentrés dans ce que l’on appelle joliment : un “séminaire de cohésion d’équipe”. Mascarade, tant le collectif va aussi bien que le sens au travail, la charge et le management sont délirants. Et il fallait bien que je retombe dans le piège.

On m’a demandé d’évaluer “mon niveau de piment” — je l’ai mis au maximum. On nous disait vouloir régler les tensions, alors j’ai cru naïvement que c’était le moment de parler vrai. D’aborder les problèmes. Pas pour accuser, mais pour comprendre, réparer, progresser. J’ai toujours cette idée que les mots soignent quand ils ne sont pas des armes.
Mais l’exercice était faussé dès le départ. Parce qu’ici, comme dans tant d’endroits, exprimer un désaccord, soulever une difficulté, c’est forcément être “en souffrance”. Et le boomerang n’a pas tardé : le coach est venu me voir à la fin, l’air compatissant et les mots cinglants “Ta chef s’inquiète pour toi.

La vieille ficelle. Qui consiste à psychologiser le moindre désaccord pour le neutraliser. On ne répond pas à ce que vous dites. On s’inquiète pour vous. Surtout quand vous être prétendument "hypersensible", la tarte à la fraise. 

Ce qui, d’un coup, retire toute force à votre parole. Elle n’est plus politique ou collective : elle devient intime, suspecte. Et voilà comment on transforme une tentative de contribution en signalement de faiblesse.
Et ça marche. Parce que, oui, ça fait mal. Et mon dos, peut-être, en porte la trace.

J’en ai 47 ans. 23 ans d’expérience professionnelle. 15 ans d’élu local. 10 ans de délégué sympa. Mais je tombe toujours dans le panneau. Je me dis que je peux apporter ma pierre à l’édifice, être une voix constructive. Mais le collectif, en réalité, ne m’a rien demandé. Et en sortant du rang, je deviens un problème.

Le piège, c’est de croire que ces séminaires sont faits pour régler les choses. “On va se dire les tensions ? D’accord. J’y vais.” Mais non. L’invitation est une vitrine. Il y a la charte des valeurs que l'on affiche (des mot comme transparence, authenticité, bienveillance...) Derrière, les règles implicites sont claires : "Pas trop fort. Pas trop vrai. Pas trop vite". Et surtout : pas de vagues.

Alors, si vous dérangez l’équilibre — entre hypocrisie bienveillante et confort hiérarchique — vous êtes vite recadré. En douceur. En silence. Avec des regards. Et l'étiquette : “en souffrance”.

Ce qui me gonfle, c’est de me dire que je ne tirerai jamais la leçon. Que j’espère encore. Que je crois encore au collectif, à la parole, à l’intelligence partagée.

Mais j’ai une semaine de vacances. Des livres à lire. Une piscine à remplir.
Pensons à ça. Et pas encore à l’été, qui s’annonce, lui non plus, pas de tout repos.

lundi 19 mai 2025

Le renouveau c'est Bruno ?

Message de simple adhérent LR. Je n'ai pas voulu dire pour qui irait mon vote, mais je pense qu'entre les lignes ceux qui me lisent ont compris pour qui est allé mon vote. 
J'étais pour Juppé en 2017, Bertrand ou Barnier en 2022. Aux dernière élections internes, devant le traitre Ciotti, j'étais pour Retailleau. A chaque fois j'ai perdu. Pourtant en 1995 j'étais Chirac…

J'ai été un des premiers à voter. A 18h01. J'aime bien être à l'ouverture du bureau de vote. Le renouveau je ne sais pas si c'est Bruno, mais je suis content. Pour une fois que je gagne. Et ça m'a fait plaisir de voir mon copain Julien Aubert, Barnier et FX Bellamy derrière "le vainqueur".
J'ai trouvé très jolie l'image de Laurent Wauquiez devant sa magnifique ville du Puy en Velay, et je l'ai trouvé digne. Même si sa campagne de "petite phrase" ne m'a pas plus, et même si son débat contre Bompard était assez médiocre.

Maintenant, y a deux solutions politiques qui se sont affrontées. Une à laquelle j'étais au début opposé et maintenant j'y ai pris mon parti, c'est celle de "collaborer" au sens propre et noble du terme. Gouverner avec des gens qui nous ont trahis en 2017. Mais l'assemblée LFIste obligeait à se rabibochage que je voyais pour 2027.
Ou rester seul dans l'opposition. Mais la même opposition de 2022 à 2024 où l'horrible Ciotti a deux fois sauvé la Macronie (retraite et immigration) ? 

Le score est fort pour Bruno Retailleau. Cela lui oblige. Cela oblige également Laurent Wauquiez et LR de s'unir et de travailler. L'immigration et la sécurité c'est bien, mais ça ne fait pas une politique même si ça plait aux militants. Maintenant il faut ouvrir. 

On parle 2027. Ca m'amuse deux ans avant, et je ne peux pas m'empêcher de penser à Delors, Balladur, Jospin, DSK ou Juppé qui auraient du être président. 
Edouard Philippe veut du Macron en ouvrant de LR au PS ? Je pense que c'est une hérésie et qu'une droite de gouvernement (qui peut aller d'une parti de renaissance à LR) et une gauche de gouvernement (Borne aux communistes), c'est très bien. Ca peut faire deux blocs à 30 - 35%, ça cornérise LFI et les verts, et ça peut être un contrepoids au RN.
Et puis Edouard Philippe est l'homme des gilets jaunes et surtout du renoncement de Notre Dame des Landes. Je lui en veux toujours d'avoir rendu l'état faible face aux zadistes délinquants soutenus par LFI. 

Le reste nous verrons. Ecrire des fictions politiques, c'est bien mais la réalité est souvent plus forte...

samedi 17 mai 2025

Bruno, Laurent et les verts

Un samedi soir presque normal. Mais avec de la légèreté : Marseille peut finir vice champion de France mais ils m'ont fait plaisir cette année, malgré des hauts et des bas. Une victoire contre Rennes et ça sera très bien.

Mais le match ne se jouera pas au Vélodrome. A Geoffroy Guichard, les Verts tenteront d'avoir une chance supplémentaire en arrachant la place de barragiste. Il faudra gagner Toulouse, et que Strasbourg batte Le Havre. Et ensuite que St Etienne gagne en barrage. 
Pour échapper aux barrages, il faudrait un miracle. Et Dieu a beaucoup de boulot que de s'occuper d'un match de foot.

Sinon je viens de votre aux élections internes LR. Bruno et Laurent m'auront parfois agacé. Je suis un peu lassé des guerres de chefs, mais c'est que je vieillis... 

dimanche 11 mai 2025

Résistance du dimanche soir (quand Muse enflammait le Stade Vélodrome)

Le 9 juillet 2017, dans une chaleur étouffante, je découvrais le nouveau Stade Vélodrome et ses alentours. Ce coin où j’avais vécu, dans la tour du Grand Pavois au rond-point du Prado, avait totalement changé. Le boulevard Michelet et ses boutiques chics. Et ce stade où, depuis, le Pape François est venu (lors d’une saison d’ailleurs horrible pour l’OM).

Le 9 juillet 2017, Muse venait chanter. J’ai utilisé la fonction “souvenir” de l’iPhone pour proposer ce clip. Avec ma chanson préférée du groupe, Resistance, qui… n’était même pas dans le concert.
En ce dimanche soir, je vous propose donc cette vidéo. Plus qu’un souvenir de live : une clameur, une image, une pulsation. Dans la cathédrale marseillaise.

Resistance. Dommage qu’elle n’ait pas résonné ce soir-là. Alors je l’ai fait à la place de Muse.
J’y ai vu quelque chose de plus grand que moi. Et dans le montage, j’ai voulu garder ce souffle. Ce soir, la vidéo est là : pour le plaisir des yeux, des oreilles… et de la mémoire.

Resistance, ça va bien avec l’époque, non ?


À part ça, que dire ?
Demain, c’est la reprise. Après dix jours à tailler, marcher, lire. Une parenthèse.
Trois jours de travail m’attendent. Mais trois jours denses. Une négociation mardi qui laissera des traces. Qui en laisse déjà, d’ailleurs, avec une hiérarchie dont la confiance en ses équipes ne va pas de soi…


Et puis le monde. Ce soir, sur BFM TV, Laurent Wauquiez débat avec l’ignoble Manuel Bompard. Je n’écouter pas. Laurent me fatigue, LFI m’insupporte. Mais Laurent Wauquiez a raison sur un point : il faut un cordon sanitaire vis-à-vis de LFI, comme ma famille gaulliste l’avait fait vis-à-vis du FN du Mélenchon borgne.
Résister, là aussi, c’est garder l’intelligence dans le débat. Et dans l’action publique.
Résister contre ce que représente LFI : violence, intolérance, instrumentalisation de la délinquance, communautarisme, racisme.

Et puis cette brutalité insupportable : ce pompier agressé volontairement à Evian, ce chauffeur sans permis qui roule et crache sur unhomme qui est là pour sauver des vie. Ça glace. On ne doit jamais s’habituer à cette sauvagerie. Résister, c’est aussi ne pas banaliser l’inhumain.
Bruno Retailleau a eu des mots des forts. Oui, il y a une brutalisation de la société. Ce connard qui a roulé deux fois sur le pompier et est venu lui cracher dessus ? Un sous homme. Il faut des sanctions fortes. 


Plus légèrement, Marseille a réussi son pari. Reste à transformer l’essai, terminer deuxième. Ce serait beau.
Saint-Étienne jouera sa vie la semaine prochaine. Il faudra gagner. Et nous serons tous Toulousains, le temps d’un match contre Le Havre.
J’aime les multiplex. Ça grouille, ça vibre, ça vit.


Et moi, je suis gaulliste chrétien. Pas dans la nostalgie, mais j'ai une boussole qui ne donne pas le sens du vent. Résister, c’est choisir. C'est tenir. C'est être aligné avec ses valeurs. 

Bonne fin de week-end à tous. Merci pour vos messages sur le billet précédent. J’aime bien, en ce moment, nos échanges et le retour de certain(e)s. C’est très agréable.
Et ça donne envie de réécrire

samedi 10 mai 2025

Make Catholicism Great Again !

Le repas du 8 mai était bien arrosé. Je me suis endormi sur une fumée noire pour ma sieste de fin d’après-midi, et lorsque j’ai rouvert les yeux : miracle. La fumée était blanche.

Dans les périodes de conclave, on devient tous spécialistes du Vatican. Une élection rapide ? C’est souvent qu’un favori a été conforté. Enfin, je répète les spécialistes du Vatican. Nous pensions au cardinal Parolin, que je connaissais déjà du pontificat de François, comme un diplomate, un homme d’apaisement. L’autre cardinal que j’avais en tête, plus truculent, était celui de Marseille, Jean-Marc Aveline.

Le Point d’il y a deux semaines avait présenté une dizaine d’autres archevêques. Pas d’Américain annoncé (raté). Le Philippin Luis Antonio Tagle m’avait bien plu dans une vidéo  Formula One que j’avais postée. Une tête sympathique. 

J’avais aussi apprécié le portrait de l’archevêque italien de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Le Hongrois Erdő m’avait l’air bien aussi : un pape venu de l’Est. Et coup de cœur pour le Scandinave Anders Arborelius — pas un pape du Sud, mais vraiment du Nord. Une belle tête à boire des bières en racontant la messe.

Mais c’est Daniel Prévost — enfin non, Robert Francis Prévost — qui a été désigné. Inconnu au bataillon. Un Américain, diantre. Mais un anti-Trump, semble-t-il. Là où l’un est physiquement agressif et mélenchoniquement ordurier dans ses prises de parole, cet autre Américain, devenu pape, semble posé, agréable, amical. Il y a de la douceur dans son regard. Pas du bruit, pas de fureur.

Je poste aussi une création que j'avais "commandée" à ChatGPT lors de la mort du pape. Je lui avais demandé une image façon Renaissance du Stade Vélodrome, cathédrale parmi les cathédrales. J'ai aimé le résultat.

Ce soir, Saint-Étienne joue sa survie, et l’OM joue sa saison. À Reims pour l’un. Mais cela ne passera que si Marseille enfonce Le Havre. Je suis Marseillais, mon épouse Stéphanoise, mes enfants biculturels. Ce soir, c’est multiplex.

Et ça aussi, ça vaut bien une messe, le football.

Make OM Great Again !

jeudi 8 mai 2025

Joyeux 8 Mai et monument aux Morts

Un billet où je vais mettre mon nouvel ami Chat GPT en avant. Je l'ai demandé de me proposer le monument aux morts de mon village, version Fairy Tail. Avec du monde.
C'était l'objectif de mon amie le maire de Roquemaure lors des travaux du centre du village : avoir un coin qui vit. Et je voulais du vivant. 

Force est de constater que sur le Boulevard National, où un restaurant ouvre demain, la vie est revenue et c'est sympa. 

Joyeux 8 Mai. 
Nous sommes dans le Forez et beau papa, 1er adjoint du village, est allé mettre les drapeaux. Moment où nous nous rappelons, à un moment où la guerre est en Europe, avec une Russie face à qui les occidentaux sont faibles. Avec des Etats-Unis grossiers et agressifs. La France doit être forte. 

Et ne pas oublier. Cette image est une représentation "1ere guerre mondiale". 

Cette dernière est un hommage à ce que nous vivons avec le conclave. Version renaissance


La photo d'origine est la suivante. Le monument aux mort déplacés. 


Par contre, j'adore ChatGPT. 


mercredi 7 mai 2025

Conclave 2025 : rendez vous au premier virage

 Y a des génies sur Youtube et sur le net. On tombe sur des cons (comme dans la vraie vie), mais aussi on tombe sur des génies. Merci l'IA mais merci surtout à ceux qui nous ont fait rire depuis bien longtemps. 

J'adore la Formule 1. Et un ami m'a envoyé ce truc. Génial, je me le passe en boucle (et ça me fait connaitre les potentiels favoris).

En 2013 je me souviens d'avoir suivi l'élection du Pape François. Falconhill-Jr était bébé Faucon, dans la chaise haute. La femme de l'ancien maire de Roquemaure était encore notre amie et était à la maison. C'était une belle soirée. Un vieux monsieur est arrivé et on croyait que c'était lui le Pape, mais non. 

 On verra sans doute demain ou vendredi l'heureux élu.

En attendant, montez le volume et rendez vous au premier virage. 

dimanche 4 mai 2025

Rivesaltes, dimanche de pluie & conclaves

Il pleut sur le Gard aujourd'hui. Une pluie fine, insistante, continue, comme si le ciel avait décidé de reprendre son souffle, lentement, après une semaine estivale. Une pluie douce qui pousse à ralentir et à se laisser tomber dans le canapé.
J’ai laissé tomber les grands projets de taille de mes lauriers sauces qui dépassent en hauteur la maison. et j’ai laissé "Souvenirs" de l’iPhone me suggérer cette vidéo, tournée un jour de sécheresse, mais sous un ciel pareil — lourd, blanc, opaque. C'était y a deux ans à Rivesaltes, à la fin d'une semaine pas des plus géniales à Argeles sur Mers. On s'est arrêté, sur le chemin du retour, dans ce village dont le nom sent bon le muscat.

Rivesaltes un vendredi matin. Des rues calmes. Des volets clos. Un village du Roussillon qui attend ou qui se souvient. La musique vient de l’animé Fairy Tail, un morceau étrange, un peu inquiétant.  La musique, Toki no Meikyuu, ajoute un quelque chose d’étrange
Ce n’est pas triste, ce n’est pas vraiment mélancolique non plus. J’y vois un écho à ce qu’on nomme parfois "romantisme noir" (oui, je suis dans un trip art pictural en ce moment). Des paysages simples, mais une ambiance voilée, où l’ombre semble douce et complice.   
C'est ce mélange-là qui m’a plu et que j'ai voulu mettre dans la vidéo. Un village sans drame, sans éclat, mais pas sans âme. Le village du Maréchal Foch tout de même.

Voici la vidéo, tirée de ma chaine Youtube


À part ça, il y a des conclaves en ce moment. 

Je ne parle pas de celui d'Europe Ecologie les Verts qui étaient une vaste blague (pauvres militants verts qui ont été LFIsés à fond les ballons). Ni celui des retraites de Bayrou dont plus personne ne parle.

Y aura celui des Républicains. L’image est pleine d’ironie. Mais pas de fumée blanche à l’horizon, pas même de cendre tiède. Mais il risque d'y avoir des braises. Je ne sais pas si la COCOE existe toujours, mais Wauquiez a été élevé au biberon Sarkozy, et le militant est impossible à prévoir.
Je sais pour qui je voterai mais les dernières fois mon candidat a perdu donc je me tairai.

Le vrai conclave cette semaine papal sera un grand moment. Il faudra que je me renseigne sur les favoris. Mais comme pour François, ça sera un grand moment d'histoire. 

À gauche, c’est l’inverse : des feux, des exclusions. Un élu socialiste, Jérôme Guedj, viré d’une manif du 1er Mai, parce qu’il était trop républicain… ou juste pas assez dans la bonne chapelle. Triste époque où les colères dévorent les nuances. 

Et moi dans tout ça ? Je regarde, je me tiens en retrait. J’ai déjà donné, et parfois je me dis que j’ai donné trop tôt. 

Aujourd’hui je me tiens dans l’entre-deux, comme à Rivesaltes, entre le mur du caveau et le ciel chargé. C’est là que je me retrouve, un peu. Pas dans le passé, pas encore dans demain. Juste ici, avec ce que j’ai à dire, sans rien forcer. 

Un dimanche soir où ça sera très dur pour Marseille à Lille. Mais je suis en vacances cette semaine : pas de bêbête dans le ventre qui me fera mal. Et c'est mieux comme ça. 

jeudi 1 mai 2025

1er mai : les mains dans la terre, pas dans la rue

1er mai. Fête du Travail, dit-on. Mais fêtons-nous encore quelque chose ?
Autour de moi, je vois surtout la fatigue. L’usure. L’absurde. Le cynisme parfois. Alors on célèbre quoi, au juste ?

Il faisait un temps estival dans le Gard. Moins chaud qu'à Paris, mais avec un TShirt (qui vient, symbole ?) d'un séminaire à mon travail, j’ai mis les mains dans la terre. Avec Falconette, nous avons arraché les herbes hautes qui ont grandi avec les pluies de ce début de printemps. 
J'ai tondu, taillé. J’ai pris des couleurs. Rouge, comme les drapeaux dans les cortèges, comme un soleil méditerranéen que chantait Sardou. Vert, comme mon jardin, et — toujours — la Palestine, omniprésente, instrumentalisée.

Falcon2 (il faudra que je lui demande son pseudo) m’a demandé pourquoi on ne travaillait pas aujourd’hui. J’ai souri, sans vraiment savoir quoi répondre. Comment lui expliquer que ce jour-là, on célèbre — ou on devrait célébrer — ceux qui travaillent trop, mal, dans la peur, dans l’angoisse, dans le vacarme des injonctions absurdes ? Dans une absence de sens.
J'ai pensé à ma courte semaine de travail. Une chef, pour exister, m’a envoyé un mail désagréable hier à 17h. Nous avions pourtant bien avancé avec les achats sur une négo importante. Elle a recopié l’évidence, comme un ordre. Je lui ai répondu que je la remerciais de valider notre stratégie. Du cynisme ? Un peu. Mais aussi de la lassitude.

La souffrance au travail j'en ai souvent parlé. Cette année, prendre des jours de congés était un luxe. Ma chef ayant ce truc en tête, les congés... Finalement, je ne poserai que deux jours sur le compte épargne temps. Mon ami de promo qui est mort, il en est ravi de ses jours de CET... 

Je suis quand même allé me renseigner sur le 1er Mai. 
"Le 1er mai trouve son origine dans le mouvement ouvrier américain. En 1886, à Chicago, des grèves éclatent pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Le 1er mai devient un jour de mobilisation. Trois jours plus tard, la répression sanglante d'une manifestation à Haymarket Square marque l’histoire. En hommage aux "martyrs de Chicago", la date est reprise en 1889 par la IIe Internationale comme journée de lutte. En France, ce n’est qu’en 1947 que le 1er mai devient un jour férié et payé."
Le politisé syndiqué (récent ancien délégué syndical) que je suis ne savait pas. 


Ce 1er mai, je ne l’ai pas passé dans un cortège. La rue n'a jamais été mon truc. Après le 21 avril 2002, je souriais devant la rue, avec pensée pour Taubira (une icone...). J’ai juste voté Chirac à 17h40, après avoir réflechi. J’ai toujours préféré les actes discrets aux cris collectifs.

Je pense à ceux qui croient que l'on peut changer le monde avec des slogans bien sentis. Que l'on peut faire plier des gouvernements ou des directions d'entreprise avec un mégaphone. Moi, je regarde mon jardin. Et c'est très bien. Et je travaille. Sérieux, moins slogans, plus dans les bureaux. Les résultats sont meilleurs, même si ça sent moins la merguez. 

Ma lutte aujourd'hui, c'est cette souffrance au travail qui est partout. Les chiffres sont là, brutaux. Burn-out, démissions silencieuses, fatigue morale, augmentation des prescriptions de prozac ou Lysanxia. Des gens qui tiennent parce qu’ils n’ont pas le choix. Qui tombent parce qu’on les a laissés seuls. Alors que reste-t-il de la "fête" du travail ? Un goût de cendres et un brin de cynisme. On célèbre le travail en jour férié, pendant que d'autres, invisibles, continuent de bosser. Dans de sales conditions.

Je parle souvent du mal être au travail. J'ai donné au directeur de mon site le théorème du Faucon. Nous avons, comme sur pleins d'entreprises, une accidentologie qui a fortement augmentée en 2024, sans explication. Je lui ai montré le chiffre "trouble émotionnel", qui représente plus du tiers des accidents du travail.

Je suis parti de mon département de 40 personnes. A l'époque, quatres personnes en arrêt. Une officiellement en Accident du travail (AT), une rien à voir avec le travail, les deux autres pour épuisement professionnel. Mais sans déclaration AT. Déjà, on passe de 1 à 3. Et je lui ai dit : "rajoutez ceux qui boivent ou prennent des cachets pour tenir. Mon cas par exemple. Je suis suivi par une psy et mon médecin m'a mis un traitement de fond, et si besoin je sais que j'ai dans mon tiroir des trucs à mettre sous la langue. J'en connais deux qui sont dans mon cas. On passe de 1 à 6 qui sont en souffrance. Et je ne connais pas tout le monde".

Donc le théorème du Faucon est 
Pour 1 accident du travail dû à un trouble émotionnel, il y a 6 personnes en souffrance qu’on ne voit pas. 
L'iceberg. 

Je ne suis pas convaincu que la CGT de la SNCF qui va bloquer les trains le pont prochain ou que ceux qui défilent avec les drapeaux rouges ou verts aient vraiment cet aspect là en tête. 

Pourtant le travail est noble. Mais "valeur travail ?". Non, j'ai donné. Je travaille pour vivre, je ne vis pas pour travailler. 

Aujourd'hui, j’avais juste besoin d’une pause. D’un silence. D’un moment marron, comme dirait le PCM. Un moment pour souffler. Pour me recentrer sur l’essentiel. Mon jardin. Mes enfants. Moi. Et ce soir on reçoit une amie de promo. C'est bien.  

Je n’ai pas manifesté. Je n’ai pas crié. Mais j’ai planté, arraché, tondu. Et j’ai pensé, sincèrement, à ceux qui souffrent en silence. À ceux qui n’ont plus l’énergie de crier. Ce billet, c’est peut-être ma manière à moi de lever une pancarte.