mercredi 27 octobre 2010

Nadine Morano s'estime capable de diriger l'UMP...

Interview du jour à Auourd'hui En France. Et cette phrase merveilleuse de la secrétaire d'état Nadine Morano.
Comme d'autres, je m'en sens capable [d'être chef de l'UMP]. Ministre je suis et militante dans l'âme, je reste. Je serai prête à exercer la responsabilité que Nicolas Sarkozy voudra me confier...
Ma première réaction a été de sourire, et de me dire que décidément certains ne doutent de rien... Surtout pas d'eux... Et puis je me suis souvenu qu'à une fraude près, Ségolène Royal a failli être la chef du premier parti d'opposition...
Triste classe politique...

mardi 26 octobre 2010

Paul le Poulpe est parti... (adieu)

Dure période... Vallenain nous apprend que Paul le Poule est décédé... Plus d'informations sur le Point, qui raconte l'agonie de ce personnage star de la Coupe du Monde 2010 (avec le bus de l'Equipe de France, qui est au garage nous apprend t'on...).

Une brève nous apprenait que Paul le Poulpe aurait pu être transféré en Russie pour 100 k€, à la sortie de l'été... Mais non, il n'aura finalement pas de retraite dorée sur les bords de la Mer Noire...
Paul le Poulpe est mort. Rendons lui un hommage à la grandeur de sa gloire... (et reprenons un peu de rosé de Provence pour accompagner la daube de poulpe au vin rouge...).

lundi 25 octobre 2010

Ni pute ni soumise, mais un peu lèche-cul quand même

Le parisien de samedi 23 octobre, interview de Fadéla Amara...
Qui est votre favori pour Matignon alors ?
Nicolas Sarkozy décidera.Mais moi je suis cash : pour mes sujets, le meilleur, c’est Borloo. Il est fédérateur, intelligent et très besogneux, contrairement à la réputation qu’on lui donne. Et surtout, il a une humanité plantée dans le cœur.
Slurp, slurp. Attentions aux aphtes...

Et Georges Frêche, notre meilleur adversaire, s'en est allé...

Hier soir, vers 19h45, c’est trempe d’une soirée au parc des sport d’Avignon (pour assister à un humide Arles Avignon – Lyon) que nous avons débarqué, avec mon ami, dans cette chaude salle à manger où Falconette, des amis, des quiches et un Château Neuf Blanc nous attendaient. La cheminé brillait, et le Canal Football Club montrait je ne sais quel reportage insipide…
Le weekend sport, qui avait commencé pour moi par un Nîmes – Cergy Pontoise chez les filles en hand-ball, se terminera par un Lille – Marseille surprenant. Et un Chusclan 2004 de tout beauté…

Il est 20 heures quand mon iPhone sonne. Je reçois un sms. Bon, sans doute des copains marseillais qui me souhaitent un bon match. On verra plus tard… Et quelques secondes plus tard, d’autres bibip. Je reconnais le son de l’appli RTL, puis celle de l’appli du Monde… Allez, j’avale mon morceau de pizza, un coup de Chateauneuf, et on va regarder…
Et là, la nouvelle : « Georges Frêche est décédé d’un arrêt cardiaque à 72 ans, information MidiLibre, plus d’information plus tard… ». Pour la petite histoire, c’est mon ami Jegoun qui m’avait envoyé le SMS pour m’en informer, je lui en remercie…

Je ne ferai pas d’hommage, et ne sombrerai pas dans l’hypocrisie dans laquelle le Parti Socialiste officiel a toujours été. Et dans les histoires avec Georges Frêche, et d’une manière générale bien souvent.
Je ne ferai pas d’hommage, car politiquement j’ai toujours combattu localement et politiquement Georges Frêche. Je ne suis pas de ceux qui considèrent son bilan remarquable. Je suis gardois, et depuis 2004 je vis dans une région où toute la politique est axée sur le développement de Montpellier. Avec des résultats économiques contestables. Ajoutons à ça une image (de la politique, des « gens du sud »…) donné par les sortie de notre Président de Région qui ne me convient pas.
Je ne ferai pas d’hommage, car de son vivant je n’étais pas un supporter de Frêche. Pas un opposant politique, non, mais simplement un modeste citoyen qui n’approuvait pas sa politique. Et qui voulait le combattre loyalement, laissant les boules puantes à d'autres...

Pour autant, la nouvelle de sa disparition m’a touché, profondément. Et même si cela peut paraitre idiot pour certains, j’ai une réelle pensée pour ceux qui l’aimaient, pour ceux qui le soutenaient. Et aussi pour ses colistiers et conseilleurs régionaux (j’en connais, pas que des amis…), qui devaient être hier soir abattus par la nouvelle… J’ai une pensée pour eux, car la douleur n’a pas de coloration politique…

J’ai connu ces moments là, quand un ami maire de mon village a disparu soudainement. Un samedi matin, un coup de téléphone sur mon fixe, l’iPhone étant éteint. Et la nouvelle que l’on me donne… Ton ami, avec qui tu buvais l’apéritif il y a quelques heures la veille, ne se réveillera plus… Pour beaucoup, c’était un maire qui partait. Pour moi, c’était un proche très proche, qui aujourd’hui me manque terriblement…
Au-delà de la dimension politique, il y a la particularité humaine. Vous me direz que c’est le cas pour n’importe quelle disparition, que l’on soit un grand élu ou un simple citoyen anonyme… Je répondrais que je crois en la dimension humaine dans tout combat politique que l’on mène… Et que dans ce genre de moment, c’est cet aspect là qui ressort.

Georges Frêche aura été une personne que j’ai combattue, jusque dans ces dernières actions (ah, les statues de Lenine et Mao...). Je combattrai ceux qui continueront son œuvre, et ce Parti Socialiste qui aura été d’une hypocrisie incroyable durant toutes ces années. Incroyable mais pas surprenant : quand les places sont bonnes et belles, il est préférable de s’assoir sur des leçons de morale que de les laisser au « camp d’en face ». C'est humain. Et que le Parti Socialiste soit donneur de leçons et hypocrite, ça ne date pas de Georges Frêche…

Demain, dans ma région, les couteaux ressortiront. Je pressens, à gauche, une « réconciliation pour sauver la région », surtout les places, et patati et patata… Et puis après, plus tard, on verra. Chez moi cela évoluera aussi forcément, je regarderai ça comme le bon match de foot de hier soir.
Je regarderai ça plus tard. Aujourd’hui, le temps est réservé pour autre chose. La mort d’un homme qui avait des gens qui l’aimait, qui le détestait, qui le soutenait, le combattait, ou même sans n’en avait rien à foutre. Un homme finalement comme les autres…
Et la disparition de quelqu’un, ça me fait toujours quelque chose…

dimanche 24 octobre 2010

Et le ballon de rugby arriva...

...porté par une délicieuse amazone rose, néné à l'air...On peut dire ce qu'on veut. Trouver ceci ridicule. Trouver que le Stade Français, c'est l'incarnation même du bling bling... Je trouve ça fort, presque beau.

Je ne suis pas fan du Stade Français (pas du tout même). J'ai toujours trouvé ces maillots roses d'un ridicule sans nom. Mais Max Guazzini et sa bande ont réussi à donner à ce sport un aspect festif et spectaculaire qui n'existe pas, ou plus, dans le football...
Et rien que pour ça j'aime et je dis bravo...

(pour la petite histoire, Stade Français - Toulon s'est terminé par un 22-15 en faveur des roses parisiens...)


SFIO : et que cette belle amazone soit source d'un joyeux anniversaire pour notre copain Elmone !

vendredi 22 octobre 2010

Lectures de blog à l'heure de l'apéritif...

Avant le weekend, quelques lectures de ma blogosphère...
  • Disparitus nous rappelle que la France est classée 44eme au classement de Reporter Sans Frontière. Et nous rappelle qu'en 6 ans, on a baissé de près de 25 places... C'est pas glorieux ;
  • Humeur de vache meugle contre ces rafistolages mal ficelés, ces idées de taxes et d'impôts à la con qui sortent toutes les 5 minutes (dernièrement, Laurent Hénart qui propose une suppression d'un jour de congé pour je ne sais quelle belle cause...) ;
  • Toréador se moque des archéosyndicalistes. Il n'a pas tort ;
Enfin, joli billet d'Eric Mainville sur nos petites contradictions. Fort joli billet, comme il a souvent la délicieuse habitude d'en faire...

Elle est belle ma blogosphère...

Un bon président doit il être populaire ?

Ca fait longtemps que je n’ai pas été taggué. C’est Nicolas qui propose de réfléchir sur le sujet suivant : « Un bon président doit il être populaire ? ».

Question qui fait suite à la remarque twittée de Caréagit : « suivre l’avis du peuple, ça s’appelle de la démagogie, pas de la politique ». Phrase que je trouve assez peu opportune (voire prétentieuse), mais surtout fausse. Parce que la démagogie, ce n’est pas ça. Dixit Wikipédia :
La démagogie (du grec demos « le peuple » et ago : « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l'état politique dans lequel les dirigeants mènent le peuple en s'attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur.

Le discours du démagogue sort du champ du rationnel pour s'adresser aux passions, aux frustrations du peuple. Il recourt en outre à la satisfaction immédiate des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien. (...)
Je coupe, la définition est plus longue. Mais la démagogie, ce n’est pas « suivre l’avis du peuple » pour reprendre la gazouillis initial. La démagogie, c’est conduire son action politique en agissant dans la seule volonté de s’attirer les faveurs du peuple via un discours flatteur et facile à comprendre et à être acceptée. Suivre les volontés du peuple, ce n’est pas de la démagogie. C’est de la politique.
A contrario, ne pas suivre l’avis du peuple dont on est issu, s’en moquer et n’en faire qu’à sa tête, ce n’est plus de la politique. Ce n’est pas comme hurlent certains de la dictature, mais c’est une erreur. Parce que l’élu n’est élu que via la volonté du peuple. Il ne tient sa légitimité que de lui. Certains peuvent se supposer plus intelligent que tout le monde et penser que le peuple est con : souhaitons qu’ils n’aient jamais à exercer le pouvoir…

Nicolas demande si « un bon président doit être populaire ». Du moment où il ne tient sa légitimité que du peuple, via l’élection présidentielle au suffrage universel direct (à laquelle je suis très attachée), je répondrai que oui.

Avec un bémol : un mandat présidentiel dure 5 ans (avant 7), et les courbes de popularité sont très fluctuantes : le peuple varie, change d’avis, d’opinion, assez fréquemment. Et comment mesure t’on réellement la popularité ? Aujourd’hui, certains affirment « le président n’est plus populaire, il doit démissionner ! » (pour voir à sa place leurs amis, mais c’est un autre débat…). Et comment le mesure-t-on vraiment ? En mesurant la taille des cortèges dans la rue ? En écoutant juste ceux qui pensent comme soi ? En regardant des courbes de sondage, que l’on sera les premiers à critiquer s’ils sont défavorables à ceux que l’on soutient ? Ce n’est pas facile à mesurer précisément, une popularité…

Un élu n’est que rarement populaire tout au long de son mandat. Mitterrand, Chirac, Jospin, ont connu des courbes diverses. Une élection parfois triomphante et porteuse de plein d’espoir. Des trous assez violents. Parfois des rebonds, et des nouvelles victoires populaires. Et la chute.
Les 48% qui n’ont pas voté pour le président feront tout pour le rendre « impopulaire », donc la popularité n’est que partielle. Lors des victoires électorales, on voit la joie de la moitié + quelques pourcents, mais pas la tristesse des autres…

Pour moi, la popularité ne se mesure qu’à l’aune du résultat des urnes. Et à a ce propos, Sarkozy a été en Mai 2007 davantage populaire que Royal. Donc il est davantage légitime. C'est simpliste. Cela changera peut être en 2012. Mais aujourd’hui, même si la grogne est importante, le président est encore président jusqu’à la fin de son mandat.
Et il reste, à mon sens, davantage « populaire » (ou légitime) qu’une tierce personne qui arriverait au pouvoir via le hurlement de la rue, hors du circuit normal de l’élection démocratique, qui vient du peuple, avec tous les défauts qui en découlent.


Ensuite, revenons au twitt : « suivre l’avis du peuple, ça s’appelle de la démagogie, pas de la politique ». C’est doublement faux. Mais est ce souhaitable, pour gouverner un pays, de ne « pas suivre l’avis du peuple » ? Il a refusé un traité constitutionnel européen, et 3 ans plus tard on lui impose quand même par la force : est ce « de la politique » ? Est-ce de la « démagogie » de respecter le souhait, en l’occurrence le vote, du peuple ? Et est ce mal, de respecter la volonté du peuple ? Je crois que l'inverse est davantage néfaste...
Je me méfie d’une chose : c’est de ceux qui se prétendent plus intelligent que la majorité. Si on suppose, de ce fait, que le peuple, ou les « gens », sont cons, dans ce cas pourquoi leur demander leurs avis ? Supprimons le droit de vote. Ou accordons le simplement à des gens qui seront jugés suffisamment « intelligent ». Et là encore sur quel critère seront t’ils considérés comme « intelligent », capable d’exercer leur droit de vote ?
Le peuple est imparfait. Ceux qui en sont issus le sont encore fatalement. Mais je préfère encore laisser le pouvoir au peuple, plutôt qu’à quelques uns se supposant plus intelligents… La démocratie populaire reste encore la meilleure des politiques...

Je ne sais pas si j’ai répondu à la question. Je la trouve finalement assez différente par rapport au twitt initial. D’un coté le terme « démagogie », que l’on ressort comme un totem à chaque fois qu’une opinion ne nous plait pas. D’autres sortent les accusations de populisme ou de fascisme remarquez… De l’autre la notion de popularité pour l’élu, ici le président. Et au milieu de tout ça, l’affirmation qui consisterait à penser que le peuple est con, et que seuls certains ont la vérité. Et que ces gens là font de la politique, les autres non (ils sont trop cons)…

Depuis le moment où le tag est parti, j’ai l’impression qu’il a été transmis à bien des gens. Je vais donc ne faire suivre personne, ils ont déjà du être questionnés. Mais tout le monde peut y répondre…

jeudi 21 octobre 2010

La retraite à 67 ans, c'est trop dur !

Message à Bjorn et aux jeunes qui manifestent : c'est vrai que c'est dur de travailler à 67 ans.
Un peu d'humour, bordel, ça ne fait pas de mal...

mardi 19 octobre 2010

Apprenons à compter au lycée, plutôt que de recopier les grands

Reçu tout à l'heure, une alerte iPhone qui m'a bien amusée : "Retraites : 379 lycées perturbés selon le ministère, 1200 selon les syndicats lycéens". Cela se passe de commentaire...

A ce propos, je recopie le commentaire de l'ami Aspi-rine sur mon billet précédent, qui s'y connait en loi et tout et tout : "Le décret n° 91-173 du 18 février 1991 relatif aux droits et obligations des élèves ne prévoit pas l'exercice d'un droit de grève par les lycéens. En revanche, ce texte mentionne l'obligation d'assiduité aux cours. Des élèves participant à des mouvements de grève encourent ainsi le risque d'être sanctionnés pour défaut d'assiduité en fonction de ce que le règlement intérieur de leur établissement prévoit. ".
Ce décret est signé de la blanche main de Lionel Jospin. Après, on peut toujours appeler la jeunesse de ce pays à aller manifester, et à se mettre hors d'un décret émis par un "camarade"... (quoique entre Lionel et Ségolène, j'ai cru comprendre que...)

Rigolons en plutôt, en pensant à l'extraordinaire Alain de Force Ouvrière Marseille. A Marseille, ils sont peut être marseillais, mais j'adore...

Froid, grève, coupures de courant et courbatures... Soupir automnal...

J’ai froid. Je ne suis pas le seul aujourd’hui, mais j’ai très froid. Dimanche soir j’ai remis en route cheminé et chauffage. Et depuis le début de semaine, mon bureau est un frigo. Il ne manque qu’un bac à bière et une lumière quand j’ouvre la porte, et ça serait parfais. Mon bureau est un frigo, et moi j’ai mal de partout… Courbatures, mal à la gorge, et le dos en vrac.
Alors la grève d’aujourd’hui, ça sera comme la grève d’hier et d'avant hier. Je la regarderai à la télé, la suivrai sur Twitter, et regarderait sur les blogs que je fréquente les jolies photos des cortèges.

Hier soir, vers 21 heures, alors que je lisais paisiblement dans mon lit, la lumière a disparu… Plus de courant dans la maison… L’appli LEDfMaster de l’iPhone est délicieuse dans ce genre de cas… Le disjoncteur allait bien, ce n’était donc pas chez nous. Par contre, dehors et les maisons autour de nous étaient dans cette même pénombre hivernale. Donc…
Un coup de téléphone au village d’à coté, et à quelques élus, petite balade sur son Facebook sur l’iPhone, et on apprend que son quartier n’est pas seul dans le noir… Et que quelques villages tout autour se trouvent dans la même situation… Merde, y a plus de courants dans le canton...

Pendant un moment, on se pose des questions. On imagine. On fantasme. On revoie l’image du gros monsieur barbu avec l’autocollant rouge CGT sur la parka jaune fluo, qui de manière pas caricaturale du tout exprimait son émotion devant « la provocation des forces de l’ordre qui venaient évacuer ceux qui bloquaient tout à fait démocratiquement tel ou tel dépôt pétrolier ». Et on image qu’un autre pas caricatural du tout et emplie de même belle et tolérante intention, eut décidé de couper le courant pour mettre quelques villages dans le noir… On imagine…
Et puis finalement, au petit matin, dans une maison glaciale sans eau chaude, on apprend via ses petits réseaux informels qu’un vilain souci technique a un peu mis le bordel. Ce matin ça doit être réparé : je prendrai un bain chaud délicieux ce soir, sans scrupule…

Je parlais, de manière caricaturale, de l’image violente que prend la grève en ce moment. J’écoutais hier un Krivine parler de « provocation » le fait d’envoyer des forces de l’ordre devant des lycées où quelques jeunes lumières avaient décidé de mettre chaînes et pneus devant les portails d’entrée de l’établissement. De la même manière que le gros bras du dessus parlait de « provocation » devant des policiers qui venaient, les méchants, débloquer les blocages
« Provocation » en réaction à d’autres « provocations », qui elles même faisaient sans doute suite à des « provocations » gouvernementales… Et tout ce petit monde de parler, unanimement, de « provocation ». On en pleurerait presque en sortant de la cour de récréation…

Cela va de soit que si certains rêvent d’un nouveau Mai 68 (cela fait 40 ans qu’à chaque début de grève, on parle d’un « nouveau Mai 68 », il finira bien par arriver…), je n’en suis pas. Oh, je ne cauchemarde pas non plus, et ces coups de force ne me font pas peur. Ils ne me rassurent pas non plus. Mais voilà, la situation en est là aujourd’hui. Radicalité de tous les cotés. Du coté de ce gouvernement méprisant et de son UMP, du coté de l’opposition caricaturale et de la rue revendicatrice. Jusqu’où cela ira ?

Si j’avais un pari à faire, je pense que radicaliser et rendre le mouvement plus violent sera une erreur pour ceux qui manifestent contre cette mauvaise réforme des retraites. Je pense que les images de détritus et ordures ménagères s’amoncelant dans les rues de Marseille, ou les prises de paroles franchement ridicules et affligeantes de certains collégiens ravis de faire péter les cours à quelques jours des vacances, rendront vite impopulaire ces mouvements. Et que le mouvement de force risque de se retourner dans la tête de ceux qui soufflent sur les braises.
Ce serait presque dommage. Je me sens concerné par cette réforme des retraites, injuste et est mauvaise. Mais la méthode de contestation radicale et violente l’est tellement plus… C’est mon avis. Confirmé en écoutant, autour de moi, certaines personnes pas franchement coupables d’être des proches du pouvoir en place. Mais je peux me tromper maintenant, ça ne sera pas la première fois…

Cette après-midi il y aura encore une manifestation. Ce soir, j’écouterai les uns et les autres. Rapidement : je connais déjà le discours entre une UMP qui rappellera que force doit rester à la loi, que le mouvement s’essouffle et que de toutes façons il faut faire une réforme que « la gauche est incapable de faire », et une opposition et un mouvement syndical qui appuiera sur l’autisme du pouvoir qui n’entend pas la colère du peuple qui résonne toujours aussi fort. et qui en plus a le réservoir de gasoil vide... Et on rigolera, ou soupirera, devant la guerre des chiffres... J’écouterai, et puis on verra la suite.

La suite en tous cas ne risque pas d’être plus joyeuse…

lundi 18 octobre 2010

Hier, c'était paella...




... Ce soir, soupe et dodo tôt.

L'hiver est là. Demain y a (encore) grève. Mais ce soir, ca sera dodo, tôt...

Il fait froid, mais c'est bon la paella... Même en automne...

Les fichiers d'emprentes génitales de Brice Hortefeux...

Après Rachida Dati qui nous a fait rêver avec son inflation quasi nulle, voici Brice Hortefeux et ses empreintes digitales..

Y aurait pas une couilles quelque part ?

samedi 16 octobre 2010

Se savoir mortel, se sentir mortel...

J’ai passé ma visite médicale du boulot. Je vais bien merci. Encore moins de cholestérols que l’an passé, un peu plus de triglycéride et de kilos. Je vieillis.
J’aime bien ce médecin du travail. J’aime bien parler avec lui. Là, nous parlions de la mort.

Je parlais de cette année particulière. Un mariage oui. Mais beaucoup de mort autour de moi, des proches, voire très proches. Et certains qui ne passent pas, avec des rêves qui continuent la nuit. Où un papy et un ami à moustaches viennent m’encourager et me donner de la pêche quand je n’en ai plus…
Et je parlais de cette peur nouvelle de la mort. De la mienne un peu. De celle des gens que j’aime bien davantage.

Ce médecin du travail m’a rappelé une phrase que lui avait dit un de ces professeurs d’université :
Avant 40 ans, tu te sais mortel ;
Après 40 ans, tu te sens mortel.

Pour moi, cet âge est celui de 32 ans…

Le docteur avait expliqué cet adage de la manière suivante. Nous sommes conscients très tôt du coté mortel et éphémère de notre existence. Nous savons qu’un jour, nous mourrons. Mais on se dit que cela viendra tard, bien tard. Qu’on a « le temps de voir venir ». Que cela peut arriver aux autres, et pas à nous. Nous sommes jeunes, et inconscient.
En ce qui me concerne, ce n’est pas faux. Je n’ai jamais été casse cou ou téméraire. Mais quand je reprenais la voiture le samedi en fin de nuit à Lyon, pour rentrer du coté de mon Gard natal, après une soirée chaude et arrosée, c’était idiot. C’était dangereux, et c’était con.

Et puis à un moment, on sait qu’on peut mourir. Parce que la santé nous a parfois fait défaut. Parce que l’on a vu des amis, des proches, malades. Parce que l’on a enterré nombre de gens qu’on aimait. Nous savions que nous étions mortel avant, mais à un moment nous en sommes vraiment sur. Et on le ressent au plus profond de soit.

Le billet n’est pas drôle. Cela n’était pas le but. Pourquoi écrire sur le sujet un weekend où je vais fêter, avec mes camarades de promotion, les 10 ans de notre sortie de l’école ? Je ne sais pas. Peut être parce que 10 ans de plus ont passé depuis cette sortie de la vie d’étudiante. Une vie où on se croit immortel, où je me croyais immortel.
On vieillit, tous… J’en reparlerai l’an prochain à mon médecin du travail…

(My immortal, d'Evanescence... Sur du Fullmetal Alchemist pas Bortherhood...)

Fillon - Hollande, y a (Paris) match

Et merde... J'aime beaucoup François Fillon. Et voilà que je vois qu'il nous fait une François Hollande, en se pipolisant à la une d'un magazine éminemment politique...

La campagne pour 2012 ne sera pas que puante et nauséabonde : je pressens une forte dose de guimauve aussi là dedans... C'est qui qui va en sortir vainqueur ? Non, ceux ne seront pas les français je crains...

(sinon, je sens que je vais mettre en favori le blog pipolitique du Figaro... deux jeunes journalistes qui ont l'air sympathiques en plus...)