mardi 3 mai 2011

Le député Patrick Roy est mort...

La nouvelle tombe comme une enclume sur un pied : le député socialiste Patrick Roy est mort à 53 ans. C'est jeune, 53 ans... Vaincu par ce cancer, qui a déjà amené loin des gens que j'aimais beaucoup...

J'avais écrit ce billet le 10 février 2011 pour rendre hommage à cet homme. J'aime le titre que je lui avais donné : "des choses plus importantes que la politique". Patrick Roy avait gagné une bataille contre le cancer, et s'était exprimé en ces termes là, que je ré-écris.
Ma maladie a effacé le jeu politique, au Parti socialiste comme ailleurs. Laurent [Fabius], Martine [Aubry], Jean-Marc [Ayrault], Benoît [Hamon], tout le monde est venu me rendre visite à l'hôpital ou à la clinique, quelles que soient les rivalités qui minent le parti en ce moment avec la primaire.

Mais j'ai aussi eu des coups de fil de François Bayrou et de François Fillon, entre autres, et vu passer dans ma chambre Roselyne Bachelot, jusqu'au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer. Lui qui n'arrête pas, à juste titre, de m'engueuler à l'Assemblée est venu un soir, tout seul, de manière anonyme. On a beaucoup parlé, il m'a fait la bise, il a été humainement exemplaire. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Tout le respect que je lui porte ne m'empêchera pas de revenir porter de la voix dans l'Hémicycle, malgré lui, comme avant [sourire malicieux].

Aujourd'hui, la violence de la nouvelle fait mal au ventre. Elle est soudaine. Elle montre démontre aussi, pour ceux qui en doutaient encore, que le cancer est une véritable merde, et que cette maladie, on pense l'avoir vaincu, et puis non...

Non, je suis sans doute bête, mais j'ai un gros mal de ventre là. Pourtant Patrick Roy était député socialiste, du Nord, et fan de hard-rock. Rien à voir avec moi... Pourtant, j'ai l'impression qu'il défendait certaines valeurs qui me sont chères, et qui n'ont rien à voir avec la politique politicienne, le jeu d'appareil.

Patrick Roy est mort. C'est triste... En tous cas moi, ça me rend triste...

Une semaine Walt Disney...

Parfois une simple phrase, un simple groupe Facebook, résume bien des choses... J'ai souri ce matin devant ce groupe Facebook (dont quelques amis, jeunes, sont fans) :
Le Prince s'est marié, le méchant est mort : c'est une semaine Walt Disney...
Et en plus il parait que Carla va avoir des jumeaux...

Les choses sont simples parfois...

lundi 2 mai 2011

Merveilleuse humilité nippone

Cette photo proposée sur le site ultimate PS3 : les dirigeants de Sony qui s'inclinent pour présenter leurs excuses, suite à la grosse couille sur le Playstation Network.
Je trouve juste cette photo magnifique, émouvante. J'aime l'humilité, et celle de grands dirigeants tels ceux de Sony est extraordinaire. "Kazuo Hirai et les deux autre représentants de Sony présents lors de cette conférence ont présenté leurs excuses en s'inclinant pendant 7 longues secondes. "Anecdotique" nous direz-vous, mais cet acte symbolique a une signification plus forte que de simples excuses présentées oralement."

Voyez vous, je dois être un crétin. Mais cette photo me donne des frissons. J'imagine un dirigeant français, politique, sportif ou industriel, faire preuve de cette même humilité. J'imagine, sans grand espoir...

Belle leçon du Japon, décidément un grand pays...

Oussama pris par surprise au saut du lit...

Je me suis levé tôt ce matin. Une dure semaine qui m'attend. Falconette et son gros ventre étaient encore le lit lorsque je suis allé sur le web. Et l'information était tombée : Ben Laden est mort. S'en est suivi ce dialogue entre un Falconette pas encore réveillé, et un Faucon qui l'était finalement guère plus...
FAUCON : Tiens, tu connais la nouvelle de la nuit ?
FALCONETTE : Ggggnnnn ?
FAUCON : Ben Laden est mort.
FALCONETTE : Encore ?
Je serai malhonnête en disant que je n'ai pas eu cette remarque aussi quand l'information s'est affiché sur le reader de mon Firefox... Mais au moins, aujourd'hui, c'est sûr : Ben Laden est vraiment mort.

Je ne commenterai pas plus cette information. Les spécialistes feront des analyses. Je voulais juste marquer le coup par ce dialogue au levée du lit, qui marque quand même un évènement notable.
Mais en ce qui me concerne, je ne pleurerai pas la mort de cet homme. Je ne pleurerai pas la mort de personnes vis à vis de qui je n'ai aucun sentiment positif.

Après, est ce que le monde sera plus sur après la mort de Ben Laden ? Aurons nous moins de cons type sa bande terroristes sur Terre ? Peut être parce que je ne suis que rarement optimiste un lundi matin avant 8 heures, mais je n'en suis pas convaincu...

samedi 30 avril 2011

Et le mois se termine... (les liens)

On a beau ressentir une sorte de lassitude dans son exercice de blog, la contemplation de son nombril une fois par mois reste une activité sympathique. Totalement inutile, mais quasi indispensable…

Donc à chaque fin de mois, y compris un samedi soir avant de passer à proximité de mon fût à bière pour le faire pleurer, je regarde un coup de Wikio Backlink. Il me dit que 53 sources m’ont offert 104 liens. Amusant : je n’ai fais aucune liste de liens ce mois ci (pourtant j'aurais 124 liens sur 63 sources, presque que des blogs), et pourtant j’ai plus de sources. A croire que j’ai été pertinent…

Pourtant, ce mois d’Avril, j’aurais finalement été assez peu actif sur mon blog. J'aurais préféré aller jouer avec les vaches (qui me l'ont bien rendu). Beaucoup de billets de vacances… Je n’aurais atteint ni les sommets, encore moins les étoiles ce mois ci. Et quelque chose me dit qu’en Mai, où je continuerai à faire ce qui me plait, ça ne sera pas mieux.
Et en Juin, avec l’heureux évènement programmé, je ne jure plus de rien…

Et sinon pas plus que le mois dernier, je n’abuserai de ce délicieux outil qu’est le Jegounotron, pour balancer une liste de lien anonyme et machinale. Je ne m’amuserai pas non plus à citer les blogs qui m’ont fait l’honneur d’un lien, en les présentant, les remerciant, les saluant. Je pense bien à eux, je les remercie de m’avoir mis à l’honneur, ou à la critique, ou au deux en même temps. C’est beau un lien, il ne faut jamais le banaliser.

Et en Mai, nous allons, toujours avec plaisir, continuer à bloguer. Parce qu’on s’amuse bien quand même… Et parce que entre les sujets politiques, footballistiques, ou les deux à la fois, quelque chose me dit qu’il y aura encore beaucoup de choses à dire…

Blanchir Laurent Blanc... (et le soutenir)

C’est la nouvelle polémique du moment qui éclabousse notre brillante Fédération Française de Football. Mais cette fois, je n’irai pas dans le sens des accusateurs aux blanches mains qui portent pleins de bons sentiments… L’accusation est lancée par Médiapart : la FFF et le sélectionneur national veulent mettre en place une politique de formation « raciste ». Raciste, le mot est lancé. Et une certaine meute se régale. Et tout part en vrille.

Hier, l’information brute était celle-ci : « Pour les plus hautes instances du football français, l'affaire est entendue: il y a trop de noirs, trop d'arabes et pas assez de blancs sur les terrains. ». Du racisme, du vrai. Du beau et du fort. Forcément hier, ça a discuté. Beaucoup.
En ce qui me concerne, je n’avais que peu d’avis. Sinon que je trouvais cette information surprenante : un club de foot est là pour sélectionner les meilleurs, pas pour faire de la « discrimination », positive ou négative. Sinon une discrimination basée sur la performance du joueur, sur sa mentalité, sur ses qualités sportives et humaines. Donc de la « discrimination » dans le sport, rien que l’idée me parait idiote…

Aujourd’hui, nous en savons plus. Voilà le verbatim d’une discussion Erik Monbaerts (sélectionneur des espoirs) et Laurent Blanc. Le premier demande « est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité?». Réponse de Laurent Blanc : « Moi j'y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup [...] A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. ». En ce qui me concerne, je suis totalement d’accord avec Laurent Blanc.

Le football français investit sur la formation de joueurs. Celui qui fait toutes les sélections de jeunes, et qui une fois qu’il a 22 ans vous dit « bye bye », cela me gêne. Autant qu’un Diarra, Kakuta, Diaby ou Flamini, qui font toute leur formation au Havre, à Lens, Auxerre ou Marseille, et qui s’en vont une fois celle-ci fini dans un club bien huppé, non sans un mignon doigt majeur à ceux qui ont fait d’eux ceux qu’ils sont.
Évidemment, aujourd’hui, le joueur bi-national a le droit légal de profiter de la formation à la française, des sélections de jeunes nationale, et de s’en aller vendre son talent dans un autre pays une fois qu’il passe senior. Il a le droit légal. Moralement, cela me dérange plus.

Après, de cette discussion, les sélectionneurs et le DTN auraient émis l’hypothèse de « quotas » ? En ce qui me concerne, je suis profondément opposé aux revendications de certains de vouloir voir, dans les médias ou à la télé, un « quota de personne issus des minorités visibles » (sic). Je suis donc profondément opposé à tous quotas imposant un nombre de noir, de blanc ou de bleus dans les équipes de sports nationales. Par contre oui, je demande un quota de joueurs performants, intelligents, et moralement respectable. Cela exclurait des Evra ou Ribery, mais ceci est un autre débat.


Ensuite, plus loin dans l’article de l’Equipe, s’en suit une discussion sur la politique de la Direction Technique Nationale. Laurent Blanc dit « Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c'est comme ça. C'est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture ». Certains trouveront que c’est raciste de dire qu’une majorité de joueurs « grands, costauds, puissants », sont noirs. Mais au foot en France, c’est le constat que fait le sélectionneur Laurent Blanc, qui a fait de son capitaine à Bordeaux et en Equipe de France Alou Diarra. Et ce constat ne me semble pas infamant, n'en déplaise à des Heinze, Gignac ou Gonalons, qui ne sont pas des brindilles sur un terrain de foot.
Est-ce raciste de dire que de vouloir essayer de privilégier une formation, au niveau DTN, de jeunes plus vifs, techniques, rapides et bons footballeurs ? Est-ce scandaleux de vouloir dire préférer un modèle de joueurs « à l’espagnole », plutôt que des forts costauds et puissants comme on a souvent ? Est-ce raciste de dire qu’aujourd’hui, on préfère privilégier l’éclosion d’un profil Zidane, Govou, Hazard ou Valbuena plutôt que Cissé ou Toni ? Pour moi, ça ne l'est pas.


Enfin, est-ce vraiment lutter contre le racisme, les racismes, que de faire une « affaire d’Etat » de ses discussions entre les responsables du football nationaux ? Est-ce lutter contre le racisme que d’accuser Laurent Blanc de racisme ? En ce qui me concerne, ça serait plutôt l'effet inverse qui serait produit...
Personnellement, il va de soi que Laurent Blanc garde toute ma sympathie (qui eut été écornée avec après le retour d’Evra et Ribery) et ma confiance, pour redresser le football national, et rendre à nouveau notre équipe nationale sympathique et aimée des français, de tous les français.

Et même si cela fait discuter, je trouve ces déballages de la part de Médiapart assez nauséabonds. Parce que comme dit plus haut, je crois qu'ils auront au final un effet inverse à celui recherché. Mais chacun prendra ses responsabilités...

(sinon, elle était belle cette photo de 98'...)

vendredi 29 avril 2011

Overdose royale

Je suis content d'être au bureau aujourd'hui ! En plus, j'ai des réunions toute la journée : je n'aurais pas trop le temps de wilfer sur le net et sur les sites d'information. Et aujourd'hui, c'est une bonne chose !

Ce matin, c'était dur de prendre son petit déjeuner devant les chaines d'information. Même les sportives en ont parlé. C'était dur d'écouter la radio dans la voiture ce matin. Une overdose...

Et une remarque que je me suis faite. Quand je me suis marié an Août, ais je beurré autant la raie à la terre entière de mon mariage ? Qui n'était sans doute pas royal, mais pour moi c'était le plus beau...

Notre ami Nicolas propose 10 astuces pour supporter ce mariage royal (et non pas 10 astuces pour supporter Ségolène Royal : ça c'est trop dur...). On va essayer de les suivre...
Mais la journée sera longue... (pour moi au sens propre comme figuré).

(en photo : un magnifique sac à vomi Kate et William...)

jeudi 28 avril 2011

Playstation Network : Sony offre un poste d'ingénieur réseau

Il parait que la requête "Playstation Network" est aujourd'hui l'expression la plus recherchée chez Google... Avec cette histoire de réseau de la Playstation qui tombe en rade, avant d'apprendre qu'il a juste été piraté, on n'en serait à moins (d'ailleurs, j'ai reçu ce matin un délicieux mail de Sony : merci à eux)...
J'en suis, en tous cas, de ces internautes qui cherchent des infos sur quand est ce que le Playstation Network reviendra à la vie. Parce que j'avoue que mon Pad préféré s'ennuie un peu, et mon Bluray FIFA 11 aussi... Et un petit match réseau, ça fait du bien...

Bah, je m'amuse en ce moment à galoper dans Rome avec Ezio et Assassin Creed Brotherhood. Ca me rappelle une Toussaint 2008, et c'est très bien...

Et donc dans cette histoire de Playstation Network qui rend l'ame, l'excellent site Ultimate PS3 nous apprend que Sony a officiellement lancé une offre d'emploi pour un ingénieur réseau. Apparemment, il paraitrait que des coups de pieds au cul ont volé du coté de chez Sony...
S'il y a des candidats, qu'ils se dépêchent. Les joueurs de Playstation 3 commencent à s'emmerder... (et bon, vu que dans un peu plus d'un mois j'aurais autre chose à faire que de m'amuser avec FIFA, dépéchez vous merci...)

mercredi 27 avril 2011

La machine à écrire est morte...

Je viens d'apprendre aujourd'hui la mort officielle de la machine à écrire. C'est Tom's Guide qui relaie l'avis de décès : la firme indienne Gordej & Boyce vient en effet de fermer ses portes, et c'était la dernière à fabriquer des machines à écrire...

Je pense, avec émotion, au cadeau de Noël que j'avais reçu quand j'avais 8 ans. Une machine à écrire... Oh, je n'ai pas écrit des textes bien brillants. Mais quand même... Je l'ai gardé longtemps cette machine à écrire, peut être même est elle dans le grenier chez mes parents, à coté de vieux Pif Poche et des Robotix et chalets en bois qui ont occupé mes mercredis.

C'est fou ce que le temps passe...

mardi 26 avril 2011

Souvenirs de printemps...

Cette date d’Avril est importante pour mon blog… S’il n’y eu un 26 Avril entre les deux tours de la présidentielle de 2002, peut-être ce dernier n’aurait jamais vu le jour. Et sans doute que ma bien modeste, mais heureuse, existence en aurait été changée.

Il y a tous les ans un 26 Avril. Comme il y a tous les ans un 21 Avril (il y en aura même un en 2012…) ou un 28 Aout. Sans tomber dans les abymes de mélancolie néfastes et inutiles des premières années, il m’est impossible de ne pas avoir le cœur qui s’arrête quelques instants sur les contreforts du Jura et des Alpes, à quelques pas d’un Lac majestueux…
Aujourd’hui, il se balade entre Pilat et Forez, et il en est très ravi. La Loire se marie merveilleusement avec le Rhône de toutes manières, et j’en suis ravi.

Non, aujourd’hui il y a une simple pensée. Pour une époque aujourd’hui lointaine. Pour ces rencontres faites grâce à Saint Seiya. Des pensées heureuses et pleines de bons souvenirs. Une rencontre au pied de la statue d’Athéna des Champs Elysées. Une boulangerie délicieuse sur un plan pour aller Rue des Bons Enfants. Une soirée passée en Lorraine ou un samedi à Bruxelles.
Il y a aussi ce weekend d’entre deux tours de présidentielles au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex dont j’ignorais l’existence, mais dont j’ai aimé les villages, l'ambiance. Et les personnes rencontrées. Un weekend que je ne regrette pas une seule seconde, même si ensuite il y eu des jours où la gorge faisait mal. Et une rencontre qui, même si elle est lointaine, reste une belle rencontre.

J’imagine que le printemps doit donner à l’Ain des montagnes et des lacs de jolis paysages, comme ici. J’imagine aussi que je dois être bien seul à regarder le ciel en pensant à un passé qui commence à devenir, mine de rien, bien lointain.

Aujourd’hui, à la veille de grands changements, et grands bonheurs, pour moi, je me souviens. Comme souvent, comme tous les ans. Je me souviens sans amertume, sans regret. Je me souviens avec une douce et légère mélancolie, qui rendra mon petit vin blanc de ce soir, fin de mes vacances, bien agréable. En plus, il sera bu avec une merveilleuse compagnie…

Et si je devais soupirer, ce serait simplement devant le temps qui pense. Et devant des rancœurs bien dommages... Mais ça, malheureusement, et même si on le voulait, on ne peut pas y faire grand chose...
(Et peut être est ce tant mieux après tout...)

lundi 25 avril 2011

Jean-Luc Mélenchon enceinte lui aussi ?

Après Carla Bruni, Anne Sinclair et même Martine Aubry, nous apprenons que Jean-Luc Mélenchon serait peut être aussi enceinte... Ou alors il a mangé trop de croques-monsieur en compagnie secrète de François Hollande, en négociant son ralliement d'entre deux tours en échange d'un dodu ministère ?

Sinon, en parlant d'histoire de grossesse, il faudrait quand même que je me bouge à préparer la chambre de mon nouvel arrivant... J'en connais une de grossesse qui risque de me toucher beaucoup plus directement (moi qui ne suis candidat à rien, sinon à un bon barbecue à midi...).
Mais bon, les histoires de grossesses de chacun ne nous regardant pas, allons passer une bonne journée de Pacques sur la terrasse, avec des saucisses, du rosé, et un jeu de boules pas loin...

Et attendons les prochaines rumeurs... (il paraitrait que François Bayrou...)

(source photo)

dimanche 24 avril 2011

La journée des déportés (Tenir)

Un mariage hier soir. Du vin, beaucoup. Et une tête capricieuse lorsqu'il fallait se lever ce matin... Pour une célébration modeste, mais importante pour moi. Le souvenir des déportés.

La manifestation ce matin, au monument aux morts de mon village, n'a pas soulevé les foules. Il y avait quand même, dans un coin de mon cœur, le souvenir de mon grand père, mort cet été... Il avait été un déporté. Ces journées étaient importantes pour lui. Elles le sont forcément un peu pour moi...

Un élu a lu ce matin un texte qui m'a beaucoup touché. "Tenir", un poème de Gaston Charlet. J'ai trouvé cette lecture belle, elle m'a ému. Je la retranscrit ici...


« Tenir » ce fut le verbe le plus conjugué par tous « ceux » de la concentration.

« Tenir », c’était ne pas mourir de faim, en dépit de l’indigence des rations distribuées…

« Tenir », c’était ne pas mourir de froid sur les chantiers, dans les carrières ou sous les tunnels balayés par la bise, les tourbillons de neige et les rafales rageuses de la pluie…

« Tenir », c’était ne pas tomber foudroyé par deux coups de mousqueton tirés de quelques mètres, ou le fois éclaté par le poing meurtrier d’un kapo…

« Tenir », c’était ne pas partir avec ses tripes, dans un recoin des latrines, parce que la dysenterie vous avait marqué de son signe…

« Tenir », encore et par-dessus tout, c’était ne pas laisser le « cafard » s’installer dans les esprits, le défaitisme pénétrer dans les cœurs et le doute envahir les âmes.

« Tenir », c’était penser : « Quand je sortirai de là » alors qu’on savait n’avoir qu’une chance sur cent d’en sortir.
C’était se dire : « Ils nous le paieront un jour » alors qu’on savait déjà qu’ils ne nous le paieraient jamais.
C’était affirmer : « Je n’ai pas faim » alors que la disette vous crochetait l’estomac ; « Je n’ai pas froid » quand on claquait des dents… « Je n’ai pas mal », en regardant les zébrures violettes que les lanières de la schlague avaient marquées sur vos bras et sur vos reins.

« Tenir », c’était vouloir résister avec obstination, envers et contre tout, quoi qu’il arrivât, c’était garder sa foi et son moral autant que ses os, et la peau qui les recouvrait ; c’était rester fidèle à l’idéal dont on avait déjà pu mesurer qu’il était le frère jumeau du risque.
D’un risque susceptible de conduire au-delà même de la déportation, et qu’entretenait la hantise hallucinante de la mort.

« Tenir », enfin, c’était « vouloir durer ».
Tous, ou presque tous, ont voulu.
Certains ont pu, d’autres pas.
Pour ses derniers, le destin sans doute, n’était pas d’accord. »

samedi 23 avril 2011

Joyeux anniversaire @elu_local

Aujourd'hui est une faste journée. En plus de notre ami du Kremlin, c'est aussi l'anniversaire de notre collègue élu local !

Le cadeau : cette vidéo à la con trouvée tout à l'heure (et qui m'a bien amusé aussi)

M'est avis quand même qu'on ne va pas boire que de la Badoit ce soir...

Joyeux anniversaire @jegoun

Aujourd'hui est un beau jour, c'est l'anniversaire de notre ami Nicolas !

Joyeux anniversaire Nicolas ! J'espère que l'ambiance dans ton bistrot sera aussi sympa que pour l'anniversaire d'Henriette ! (bien que tu demeures plus jeune tout de même !)

(je monte début mai, tu me laisseras l'occasion de t'offrir un verre de plein de chose en vrai...)

jeudi 21 avril 2011

Mon 21 Avril, dans mon bureau de vote (il faisait beau)

Une question posée par SarkoFrance, relayée par Nicolas. Que faisiez vous le 21 Avril 2002 ?
Je m’en souviens très bien de cette journée… Quelque soit le résultat final, c'était une journée de grand soleil : un beau dimanche de printemps...

Pour moi, c’était la première fois que je tenais un bureau de vote. Je venais d’être élu dans mon village l’année précédente, et j’étais tout beau dans mon costume cravate, pour demander les cartes d’électeurs des gens de mon village et les faire voter. C'était agréable, de voir tant de gens que je connais... C'est toujours agréable, une journée électorale.
A 11h30, une autre équipe d’élu est venu me relever. Ben oui, heure de la pause, heure de l’apéritif dans la petite salle derrière le bureau de vote. Chacun amenait une bouteille de son cru, un blanc délicat, un simple pastis, une gnole de derrière la bibliothèque… Mon ami moustachu, qui n’est plus là aujourd’hui, venait faire sa petite tournée, à l’heure où le maire du village l’offre, sa tournée.

Et l’ambiance était belle. Une ambiance d’une journée électorale dans un petit village. Où les gens sortent, se rencontrent, échangent… Une ambiance sympa, la première que je vivais. Je m’en souviendrai…
L’après-midi, j’accompagnais cet ami moustachu pour faire le tour des bureaux de vote du canton. Chaque arrêt, échange d’un petit morceau de saucisson, d’un verre de vin. Quand Lirac, Laudun et Tavel sont dans votre canton, les accueils sont toujours délicieux… Et à ce moment là, une remarque, un sentiment… Je faisais remarquer à mon ami « Le Pen fera un gros score… ». Il acquiesça. Mais nous ne pensions pas à ce deuxième tour là...

Je n’avais pas encore voté quand il était 17 heures. Pour une raison bête : je ne savais pas encore pour qui. On parle toujours de la division de la gauche en 2002. Mais à droite, les gens ont tendance à oublier qu’étaient présent au premier tour, en plus de Jacques Chirac, François Bayrou, Alain Madelin (qui représentaient tous deux des forces peu négligeables), et que Christine Boutin et Corinne Lepage pouvaient toujours grappiller…
Je ne voulais pas voter Chirac en ce premier tour 2002. Parce que l’UEM qui allait devenir l’UMP, et vis-à-vis j’ai toujours eu des réticences. Parce qu’un mandat de Chirac catastrophique, qui ne méritait pas pour moi un assentiment dès le premier tour. Parce que la mise en place d’un quinquennat, que je trouvais désastreux : on en voit aujourd’hui les stigmates, être durant tout un mandat en « campagne électorale » plutôt qu’en état d’action et de proposition.
Enfin parce que le choix politique qui s’offrait à moi était intéressant. Madelin représentait une aile libérale dont je me sentais proche à l’époque. Et Bayrou, j’avais toujours aimé sa démarche, et quelque chose me disait que j’allais adoré son action entre 2002 et 2007.

Pourtant, pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur et j’ai voté « utile ». A 17h30 (je m’en souviens), j’ai voté Chirac.

Dans mon village, il était loin deuxième. Le Pen avait fait un score énorme. Dans mon canton, depuis longtemps communiste, il écrasait tout le monde. Et à 20 Heures, nous n’avions pas encore Twitter et des blogueurs zinfluents qui nous donnaient des tendances, je suis tombé de mon fauteuil...

Nous avons eu ensuite un entre deux tours où le grotesque frôlait avec, par moment pour moi, l’insupportable. La République n'a jamais été en danger. Chirac a eu tort de refuser le débat d'entre deux tours. Et nous avons vécu un moment où la gravité réelle de la situation ne justifiait nullement le ridicule (et quelque part le dangereux) d'une situation où la rue a pensé qu'elle pouvait se substituer aux urnes.
Une semaine plus tard, un 26 avril, je serai dans ces recoins de l’Ain où j’ai laissé tellement de (bons) souvenirs, qui reviendront comme tous les ans à la surface lorsque la télévision me parlera de l’anniversaire de Tchernobyl. Je penserai à un autre anniversaire.

C’était il y a 9 ans, le 21 Avril. J’ai souvent l’impression que depuis, rien n’a changé… Enfin si : nous avons eu Sarkozy et Ségolène Royal. La République, celle qui parait il était en danger il y a 9 ans, y a t'elle vraiment gagné au change ? Je ne sais pas...