Je ne me suis pas encore exprimé sur cette fameuse « règle d’or » que veut mettre Nicolas Sarkozy dans la constitution… Et je viens de lire que Ségolène Royal propose aussi « une règle d’argent et une règle de diamant »… Bon, je ne me moque pas, mais quand même elle est incroyable…
Bon, cette règle d’or. Sur le fond, il me parait évident que faire des budgets en déficit, ça me parait être une hérésie. Je ne dis pas une « connerie » : à la différence de certains qui confondent le militantisme avec l’arrière cours du collège où on se crache à la gueule et ou on s’insulte, je ne pense pas que celui qui pense différemment de moi est un con. Mais je pense que c’est dangereux, et en tous cas, j’ai du mal à concevoir que l’on peut voter des budgets en déficit.
Pour autant, je respecte que l’on puisse considérer que politiquement, on puisse « faire du déficit ». C’est un choix politique. Ce n’est pas le mien, mais c’est un choix. Et quelque part, je me dis que mettre des règles du jeu fortes qui empêche de faire des choix politiques, cela me gêne.
Je reprends une réaction de Jean-François Kahn. Il disait en gros « Sarkozy a augmenté le déficit en 2007, c’était une connerie. Il a augmenté en 2008, c’était une connerie. Il a augmenté en 2009, et il a eu raison, parce que nous étions en crise et faire un budget en réduisant les investissements aurait conduit à la récession ». Sans doute les choses sont plus compliquées que ça, mais bon, il y a eu des choix. Et je trouve sain qu’il y ait des choix politiques qui soient faits, même si on peut les condamner (c’est le rôle du débat politique).
J’ajouterai que je suis, personnellement, très attaché à la constitution de la Veme République. Et je goute finalement assez peu ces changements perpétuels que chacun veut mettre dedans pour laisser une trace de son passage.
J’estime que le rôle d’une constitution n’est pas de dicter la politique économique d’un pays. J’espère qu’une politique rigoureuse permettant de réduire le poids des déficits sera entreprise, parce qu’il m’est impossible de concevoir que le deuxième poste financier de l’état soit le recouvrement de la dette, mais je n’ai pas envie que la constitution nous dicte quoi faire et comment faire. C’est n’est pas son rôle.
Pour autant, je trouve les positions des socialistes assez affligeantes. Ils font de la politique politicienne, c’est leur droit. C’est mon droit aussi de soupirer devant ces postures. La lettre de Sarkozy n’était sans doute pas une bonne idée, le « on dit que c’est pas bien parce que ça vient de Sarkozy et que bouh il est de droite » est tout aussi grotesque. Maintenant, à moins d’un an d’une élection, il serait idiot d’attendre de la part de socialistes qui rêvent de reprendre le pouvoir pour s’assoir dans un joli fauteuil de ministre, et donner des postes à leurs copains, des louanges sur l’attitude de Sarkozy et de Merkel la semaine dernière.
C’est de la politique, la vraie. Celle qui fait aussi que pour deux tiers des français, la gauche n’apparait pas plus convaincante que la droite pour réduire la dette de l’état.
Mes amis militants concluent souvent leurs billets critiquant « l’imposture de Nicolas Sarkozy » par un « les français ne sont pas dupes ». Ils sont raison : ces mêmes français considèrent que la gauche ne fera pas mieux et n’est pas convaincantes. Ils ne sont pas dupes, ces français….
Donc en résumé, une politique économique rigoureuse (j’ai dit « rigueur » ? ben pourquoi pas, les socialistes espagnols et portugais l’ont bien fait…), cent fois oui. Imposer cela en l’inscrivant dans le marbre de la constitution, je pense que cela risque d'être plus dangereux qu'autre chose.
Et une discussion sur une règle d’or, de platine, de diamant, de plomb, bah, pourquoi pas ? Mais je pense que Ségolène Royal, une nouvelle fois, a été molle du genou. Il fallait qu’elle impose (avec son humilité légendaire qui me fait espérer à une cinglante défaite pour elle) de faire un Grenelle de la Règle d’Or.
Un Grenelle de la Règle d’Or, voilà un truc inutile qui aurait eu de la gueule…
Bon, cette règle d’or. Sur le fond, il me parait évident que faire des budgets en déficit, ça me parait être une hérésie. Je ne dis pas une « connerie » : à la différence de certains qui confondent le militantisme avec l’arrière cours du collège où on se crache à la gueule et ou on s’insulte, je ne pense pas que celui qui pense différemment de moi est un con. Mais je pense que c’est dangereux, et en tous cas, j’ai du mal à concevoir que l’on peut voter des budgets en déficit.
Pour autant, je respecte que l’on puisse considérer que politiquement, on puisse « faire du déficit ». C’est un choix politique. Ce n’est pas le mien, mais c’est un choix. Et quelque part, je me dis que mettre des règles du jeu fortes qui empêche de faire des choix politiques, cela me gêne.
Je reprends une réaction de Jean-François Kahn. Il disait en gros « Sarkozy a augmenté le déficit en 2007, c’était une connerie. Il a augmenté en 2008, c’était une connerie. Il a augmenté en 2009, et il a eu raison, parce que nous étions en crise et faire un budget en réduisant les investissements aurait conduit à la récession ». Sans doute les choses sont plus compliquées que ça, mais bon, il y a eu des choix. Et je trouve sain qu’il y ait des choix politiques qui soient faits, même si on peut les condamner (c’est le rôle du débat politique).
J’ajouterai que je suis, personnellement, très attaché à la constitution de la Veme République. Et je goute finalement assez peu ces changements perpétuels que chacun veut mettre dedans pour laisser une trace de son passage.
J’estime que le rôle d’une constitution n’est pas de dicter la politique économique d’un pays. J’espère qu’une politique rigoureuse permettant de réduire le poids des déficits sera entreprise, parce qu’il m’est impossible de concevoir que le deuxième poste financier de l’état soit le recouvrement de la dette, mais je n’ai pas envie que la constitution nous dicte quoi faire et comment faire. C’est n’est pas son rôle.
Pour autant, je trouve les positions des socialistes assez affligeantes. Ils font de la politique politicienne, c’est leur droit. C’est mon droit aussi de soupirer devant ces postures. La lettre de Sarkozy n’était sans doute pas une bonne idée, le « on dit que c’est pas bien parce que ça vient de Sarkozy et que bouh il est de droite » est tout aussi grotesque. Maintenant, à moins d’un an d’une élection, il serait idiot d’attendre de la part de socialistes qui rêvent de reprendre le pouvoir pour s’assoir dans un joli fauteuil de ministre, et donner des postes à leurs copains, des louanges sur l’attitude de Sarkozy et de Merkel la semaine dernière.
C’est de la politique, la vraie. Celle qui fait aussi que pour deux tiers des français, la gauche n’apparait pas plus convaincante que la droite pour réduire la dette de l’état.
Mes amis militants concluent souvent leurs billets critiquant « l’imposture de Nicolas Sarkozy » par un « les français ne sont pas dupes ». Ils sont raison : ces mêmes français considèrent que la gauche ne fera pas mieux et n’est pas convaincantes. Ils ne sont pas dupes, ces français….
Donc en résumé, une politique économique rigoureuse (j’ai dit « rigueur » ? ben pourquoi pas, les socialistes espagnols et portugais l’ont bien fait…), cent fois oui. Imposer cela en l’inscrivant dans le marbre de la constitution, je pense que cela risque d'être plus dangereux qu'autre chose.
Et une discussion sur une règle d’or, de platine, de diamant, de plomb, bah, pourquoi pas ? Mais je pense que Ségolène Royal, une nouvelle fois, a été molle du genou. Il fallait qu’elle impose (avec son humilité légendaire qui me fait espérer à une cinglante défaite pour elle) de faire un Grenelle de la Règle d’Or.
Un Grenelle de la Règle d’Or, voilà un truc inutile qui aurait eu de la gueule…