mercredi 17 octobre 2007

Réorganisation

Ce mot a un goût désagréable pour moi. J'ai commencé ma carrière professionnelle, la vraie, cette d'ingénieur dans le nucléaire, en Octobre 2001. A Marseille, première nuit aux Bons Enfants... Tout n'était pas parfait. Des moments durs. Professionnellement, parce que Paluel et les gens de la Centrale n'étaient pas des tendres, parce que le Faucon n'a jamais eu une grande confiance ni en lui, ni en ses compétences, et que le soir c'est dur de se coucher sans avoir peur du lendemain quand on est comme ça. Même si l'amie en lien plus haut aura toujours été là : si professionnellement j'ai pas trop mal loupé, ça aussi je lui dois...

En Février 2003, elle est arrivée. Avant elle la rumeur qui la précédait. Mais dans tous les couloirs de la division des technologie en milieu extreme du groupe dans lequel je travaillais, on en parlait d'elle. La "réorganisation". Celle qui devait tout changer, et tout révolutionner. J'étais à Marseille, au siège, là où les bruits sont le plus forts. A Bollene, les gens déménageaient à Pierrelatte. Là bas, des bruits moins forts, mais la résonnance fut tout aussi violente.
Nous étions en cravatte, dans un chateau appartenant au Groupe, dans le Lubéron. Et sur les transparents, elle apparaissait, la "réorganisation". Des gens, des cases, des liaisons, des termes nouveaux, des sociétés et services qui disparraissaient, d'autres qui apparaissaient. La plupart ne dureront pas. Mais d'autres, des personnes, étaient mortes sans le savoir : leur lettre de licenciement attendait dans le répertoire "mes documents" de certain(e)s haut-gradés.

L'ambiance fut détestable. Chasses aux sorcières, des gens qui donneront leurs démissions écoeurés et éreintés, des arrêts maladie, et une bonne ambiance totalement ternie par des gens qui aujourd'hui encore veulent quitter un coin qui avant était humain et sympa. Les chiffres sont bons pourtant. A quel prix ? Mais est ce une question importante quand l'action est belle et que les haut-gradés, ceux qui ont un drole de répertoire "mes documents", peuvent s'offrir une Audi TT par Noel (en plus de changer leur véhicule de fonction tous les 6 mois...) ?

A part de Février 2003, soit 1 an et demi aprés mes débuts dans ce groupe, le soleil est devenu sombre, professionnellement parlant. J'avais mangé quelques mois avant mon pain noir sentimental, celui professionnel aura un gout aussi désagréable. Et la mer fut remplacée par le canal Donzère-Mondragon lorsqu'arriva ma lettre de mutation. Et le début d'une fin qui s'est conclu par ma démission en décembre 2006, un an aprés un arrêt "thérapeutique" pour cause de professionnellement au bout du bout de mes modestes limites.

Ca fait 9 mois que je suis dans un groupe où je me régale. Une grande entreprise d'état. Je sais que tout le monde n'est pas aussi heureux que moi dans cette institution, je suis désolé pour eux. Mais moi, j'adore les gens avec qui je bosse, mes supérieurs, mon environnement, mon boulot. Heureux le cadre de 30 ans depuis quinzes jours que je suis.
Le bruit était pourtant présent depuis cet été : réorganisation. Encore... Pour donner un peu de "peps" à tout ça, il fallait réorganiser. Ah... Mais pas plus.

Mes responsables syndicaux venaient voir le jeune adhérent CGC plutot positif que je suis pour avoir des infos. Je disais que certains avaient peur. Mais bon... Moi non. Un peu loin de tout ça/
Et aujourd'hui, le document qui sera présenté dans dix jours aux syndicats... Et tout est fait. Des cases, des chiffres, des effectifs, des noms de service qui apparaissent, qui disparaissent.

Et tout recommence.

Et moi de me voir supposé mis dans un service dépendant huiérarchiquement d'à coté de Marseille, moi qui suis à coté de Pierrelatte... Marcoule, Cadarache, des chefs ailleurs, et quelque chose qui me parait recommencer. Et je n'aime pas ça. Conservateur je suis, le changement me fait peur, peut être. Mais là, trop échaudé encore, pour apprécier un bain froid.

Et je revois des visages sombres. Et tout recommence comme dirait Esther dans le retour du Zodiaque. Et je n'aime vraiment pas ça...

Aprés, la greve de demain qui ne valorise vraiment pas les syndicats qui la lancent (à mon avis... je suis favorable à la réforme des régimes spéciaux de retraite, et totalement opposé au principe de grève préventive qui bloquera un pays...), le divorce des Sarkozy (qui m'attriste), ceux sont des sujets importants.
Moins pour moi que mon avenir de ce soir où je fete 5 ans de chouttes trucs dans un bon restaurant. Et moins pour moi que mon avenir professionnel proche... Désolé. Egoiste je suis. Oui, c'est vrai...

PS : je viens d'apprendre... Horrifier pour Roland Courbis... Pendant que d'autres en sorte, lui y rentrera. Roland, bon courage et amitiés. Sincéres et respectueuses... Horrifié, pas d'autres mots.



lundi 15 octobre 2007

Lundi soir, je lis dans mon lit... et j'aime bien.

Il a fait beau ce week-end. Certes, l’Equipe de France de Rugby a perdu en demi-finale. C’est dommage. Certes encore, l’Equipe de France de football a gagné aux Iles Féroé. Je trouve cela dommage aussi… Mercredi soir je ne risquerai sûrement pas de regarder un match où un sélectionneur pense que le meilleur buteur du Calcio mérite moins sa sélection qu’un gosse de 20 ans pas titulaire dans son club ou qu’un attaquant monégasque (4 défaites de rang) s’étant considéré comme un « esclave » alors qu’il voulait quitter le club qui l’eut sorti de l’anonymat…

Non, ce fut un beau week-end, il faisait beau. L’été indien disait le chanteur…

Je n’ai finalement pas grand-chose à dire ce lundi soir où je laisserai mon amie jouer au volley-ball à Roquemaure… Lundi soir, soirée où je lis, tout simplement. Je lis. C’est agréable finalement, ce moment où je me mets dans le lit, tôt, très tôt, et où je me mets à lire. Une heure, un peu plus si l’entraînement dure plus longtemps. Et je lis, tout simplement…

Non, je ne lis pas des grands romans ou des textes d’un niveau qui ferait que je ne comprendrai pas toutes les subtiles phrases… Je ne continuerai pas la très bonne liste de notre amie Céleste sur mes 10 livres cultes. Mais je lis des bouquins qui me plaisent, pour la plupart. Je mets hors de la liste le pénible « Muséum » que j’ai terminé y a 10 jours. Un thriller parisien assez mauvais j’ai trouvé, prétendant disserter sur le Darwinisme et la foi dans la science, le tout sous un déluge de cadavres…
J'avoue qu'en ce moment où la politique me gonfle particulièrement, ceux sont les polars qui me branchent. Il y en a des trés bons...

Avant le triste Muséum, j’ai découvert un auteur de polar américain, Jonathan Kellerman, que j’ai vraiment apprécié. Son héros récurent, un psychologue pour enfant à la retraite (à 32 ans, bons placements financiers… amis capitalistes libéraux je vous embrasse ^__^) appelé Alex Delaware, et une écriture à la première personne qui me rappelait les bons moments passés avec les premiers Patricia Cornwell, à ma sortie d'école d'ingénieur. Et une écriture assez jolie, des phrases et des images vraiment parlante. Son premier Delaware, « le roseau brisé », parle d’un réseau de pédophilie. Pas très ragoûtant comme sujet, mais c’est écrit avec une délicatesse et un trait qui m’a vraiment plu. Du très bon.

Du très bon aussi le classique (maintenant) Harlan Coben. J’ai commencé la série des Myron Bolitar, un autre héros récurrent. Un agent sportif ancien basketteur professionnel, qui a eu la bonne idée de passer quelques mois au FBI. Cela donne un héros assez chouette et charismatique, dans le milieu sportif. Une écriture qui peut dérouter, mais qui là encore m’a accroché. Rien à voir avec le précédent. Beaucoup d’autodérision et dans l’écriture, et dans ce héros qui ne se la joue pas. Ce n’est pas de la grande littérature, mais les bouquins se dévorent.
Et surtout ce n’est pas du Dan Brown où on arrive à découvrir le coupable final dés les premières pages. Les enquêtes et l’intrigue sont fouillées, et il est bon ce Coben…

Le meilleur (?) pour la fin : Hening Mankell. Auteur suédois, qui nous plonge dans une Suède bien différente de l’image d’Epinal. Pas question ni d’ABBA, ni de Stefan Edberg. Les filles ne sont pas ces blondes plantureuses des publicités, et il fait plus froid qu’il ne neige vraiment. Mais une ambiance froide, fraîche, et surtout très prenante.
J’ai commencé par son dernier, « le Retour du Professeur de Danse ». Rien à voir avec mon amie des Bons Enfants (que j'embrasse). Méga rien à voir... Un livre qui montre une Suède dont je n'avais pas idée : forte présence d'une extreme droite carrément nostalgique du National Socialisme de nos amis germains. le tout avec un héros atteint d'un début de cancer à la langue, qui profite d'un arrêt maladie pour assister à l'enquete sur la mort d'un de ses anciens collègues flics. Et le tout sous une ambiance assez spéciale, mais qui m'a donné cette envie de chercher des informations sur la géographie de la Suéde, sur la Scanie, sur Kalmar...
Actuellement, je lis son premier : "les meurtriers sans visage". On reste dans la xénophobie de base, dans des petits villages suédois. Une peinture écrite d'un pays que je ne connais pas (à part son football que j'ai toujours apprécié), mais dont je n'exclus d'aller y passer quelques jours, pour le découvrir. La lecture de Mankell me le fait imaginer comme une Belgique, mais plus froide encore, avec plus de forêts. L'imaginaire d'un provencal, ça vaut ce que ça vaut...

Et je dis ça mais ça y est, je suis tout seul, et en pyjama. D'où mon lit qui m'attends, et Mankell. Aprés lui ? Oh, j'ai quelques bouquins politiques, quelques essais. D'autres polars, mais j'aime les polars. L'ésothérisme dedans n'est pas une nécessité, les redites du Da Vinci Code ne sont vraiment pas une obligation... Mais mon lit m'attends. J'y retourne.

PS1 : photos de ma bien modeste bibliothèque... Ma cave est plus fourni, et à coté, on peut entrapercevoir mon mur de dessin animé japonais et autres mangas. Rien à voir non plus. Oui, le Général et son premier ministre historique dominent le premier étage... Mais nous, les gaullistes, en plus de 30 ans, nous sommes peu nombreux...
PS2 : un gaulliste que je n'aimais pas y 6 mois, et qui me manque aujourd'hui, Dominique de Villepin. Phrase tirée d'un article du Figaro suite à son Grand Jury RTL de hier : "
Chaque fois que la France sort de la politique de l'indépendance nationale et de la politique d'équilibre entre les grands États, elle se trompe." Rien à rajouter. C'est elle la France que j'aime.

samedi 13 octobre 2007

La France est si belle...

... et Paris si beau. Souvenir de Paris, une photo des Invalides prise de nuit, y a deux ou trois ans, je ne sais plus. Le temps passe si vite.

J'aurais aussi pu mettre une photo de la statue de Sir Winston Chruchill à la fin des Champs Elysée...

Simplement un simple message pour dire que ce soir, je vais profiter de ce France Angleterre... A Roquemaure, un écran géant se met en place. Chez moi, on partagera le vin, le pain, et le ballon de rugby.

Et finalement le sport, quand tout le monde se rassemble et se retrouve, c'est joli. Et j'aime ça.

Finalement, c'est quoi que je veux célebrer dans ce billet ? La France, ce pays que j'aime, même si des fois ses habitants et/ou ses dirigeants ne font pas forcément honneur à ses valeurs et son histoire... Ou alors les vertues du sport ?
Je ne sais pas. Mais la France est belle, le rugby est un beau sport. La coupe du monde aura été belle malgré TF1. Et ce soir, mon coeur battra durant la Marseillaise.

Allez, allons célébrer la beautée de la France autour d'un verre de vin blanc. J'ai du Macon et du Laudun au frais...

vendredi 12 octobre 2007

Histoire amoureuse à Genève

Je trouve assez spécial (malsain ?) de ressentir ce besoin d’aller à Genève pour suivre une histoire amoureuse d’Etat. Parce que Genève et tout ce que cela représente pour moi, je suis amusé. Jaunement amusé avec mon sourire est empreint d’une légère amertume, mais quand même. L'actualité, aujourd’hui, se passe à Genève.
L’article du jour dans le Tribune de Genève sur l’exil de Cécilia Sarkozy, fait suite à des débats que l’on ne trouve ni sur le Figaro, ni sur le Monde. Les sites comme le Post, Rue89, Agoravox, se ruent sur l’histoire politico amoureuse du moment. Celle qui ne se passe pas loin de l’Elysée, où « couple » n’y habite pas. Mais rien sur les médias français traditionnels. De ça on n’en parle pas. Silence, blackout total.

Guy Birenbaum est cité dans la Tribune de Genève et dit cette vérité suivante : « Beaucoup de mes confrères ne parleront pas de séparation tant qu'il n'y a aura pas eu un communiqué de presse de l'Elysée pour l'officialiser ». Guy sait de quoi il parle. Et il parait avoir raison (même si les Grandes Gueules en parlent sur RMC Info en ce moment).

Je n’irai pas dans la facilité en disant « Sarkozy muselle les médias ! ». Je remarque qu’aucun média n’a parlé de la séparation de Royal, prétendante à l’Elysée, et Hollande, chef de file du premier parti de gauche du pays. Personne n’en a parlé, alors que visiblement tout le monde savait. Attendant que la Dame ne révèle la situation un soir d’élection législative…

Ce que j’en pense ? Pas grand-chose à vrai dire… La presse s’auto-censure, ça parait être un fait. C’est bien, c’est mal ? Je ne sais pas… Je dirai que pendant qu’on parle de ça, on ne disserte pas sur l’augmentation du pain et de l’essence, et que c’est très bien, mais en disant ça je me ferai taxer de populisme, à juste raison.
Donc je ne sais pas. Vie privée ? Non, quand tu es président de la République, tu n’as plus de vie privée (mais si ça te gène tu fais autre chose…). Donc je ne sais pas.

Mais les histoires amoureuses se finissant mal, je n’aime pas. A Genève ou ailleurs, je trouve cela triste. Qu’il s’appelle Sarkozy, Hollande, ou que ce soit mon ami d’enfance…
Enfin, je reste soit voyeur, soit citoyen intéressé, je ne sais pas, mais je « retournerai » à Genève, cette ville où je ne pense pas remettre les pieds et le cœur de sitôt. M’informer de ce qui se passe à Paris.
Si ce n’est pas paradoxal… Soupir…
(Photos récupérées sur l'excellent site hebus, présent dans mes liens)

jeudi 11 octobre 2007

Présidence de petit-déjeuner... Il est partout

Lu ce jour sur le Figaro du 9 Octobre : "Sarkozy préside le petit déjeuner de la majorité". Et le journaliste de se lancer sur une analyse de la perte d'influence du premier ministre, en occultant de manière assez peu professionnelle l'augmentation du prix de la brioche et du pain au beurre.

Même un petit-déjeuner... Il est quand même fort notre Président... (un peu omniprésent, mais fort...)

(le soleil vient de se lever, encore une belle journée, et il va bientôt arriver, le président UMP...)

PS : Moins drole, pour le Président en tous cas, ce que révèle "La tribune de Genève" : Cécilia serait partie à Genève... . Hors politique, cela ne m'amuse jamais qu'un couple se sépare, ou alors qu'un des deux veuillent quitter l'autre. Les déceptions (voire trahisons) amoureuses, que l'on soit l'homme le plus puissant d'un pays, ou bien un obscur ingénieur de 25 ans à Marseille, cela ne me fait pas rire...
J'avais écrit ce texte sur la première séparation des Sarkozy avant le référendum européen. J'étais dans une chambre d'hotel à Dieppe. Mon coté fleur bleue, facilement touché par ce genre d'histoire, je le reconnais, avait poussé jusqu'à un deuxieme billet en Janvier 2006. "Amourettes politiques et staracadémiques" je l'avais intitulé... pas du grand journalisme, juste le ressenti d'un citoyen.
J'ajouterai que quand j'entends Ségolène Royal dire "j'ai demandé à François Hollande de quitter le domicile familial", j'éprouve cette même peine sincère. Pour lui, et pour elle aujourd'hui, qui voit son ancien mari batiffoler dans Closers...

Pourquoi le PS est écrit en petit ? Peut être parce que ce n'est finalement pas bien important... Un couple risque de se séparer. Ceux sont nos amis suisses qui nous le disent... Genève... Soupir... Nicolas ou un autre, ce n'est jamais marrant. Moi en tous cas cela ne me fait pas rire...
Le petit déjeuner et Groquick, cela m'amuse déjà plus...

mercredi 10 octobre 2007

Arc-en-ciel d'automne à Roquemaure

J'étais, une nouvelle fois, trés énervé en arrivant, ce soir, à la maison. L'ouverture de Firefox m'appris que Ben Arfa était appelé en équipe de France en remplacement de Saha. Ben Arfa, 20 ans, pas titulaire à Lyon, plutot que le meilleurs buteur du championnat d'Italie.
On se calme. Je n'aime pas Domenech. J'en suis sur à présent. Je suis convaincu que cet homme est un danger et pour le football français, et pour le football en général, mais ce n'est qu'une conviction personnelle. Et un sentiment à présent : que je ne serai pas triste si l'équipe de France ne se qualifie pas pour l'Euro...

Donc il faut se calmer, et aller courir sous le crachat londonnien s'écoulant sur la jaune nature gardoise. Aller courir avec du Gundam Seed ou du Code Geass dans les oreilles : le générique du dernier épisode est une merveille.

Et puis en montant sur le plateau de l'autoroute dessus chez moi, la pluie s'est arrêtée. Comme si le ciel voulait me consoler "bon, l'Equipe de France de rugby, elle fait honneur, elle au moins, ne t'énerve pas petit Faucon mouillé, et regarde comme la nature est jolie".
Et les vignes répondaient à l'arc en ciel par un déluge de couleurs automnales.

J'aime l'automne. Je suis mouillé, j'ai froid, dedans et dehors, mais j'aime cette saison. Ca mérite bien un billet...

mardi 9 octobre 2007

Je ne reconnais plus Henri Guaino

A la sortie du midi, pendant, la café, je m’adonne avec un certain plaisir las au Wilfing (définition chez Eric)… En Wilfant, je suis tombé sur une dépêche du Figaro parlant de la guerre BHL – Guaino. Tout le monde n’en parle pas forcément, mais le tout Paris médiatique et intellectuel se régalera sans aucun doute de cette polémique qui fera la Une des émissions de Morandini ou d’Ardisson. Seulement ces milieux hautement parisiens ? Pas évident…

Mon wilfing m’a emmené également sur l’excellent blog du gaulliste parisien Christophe Carignano, qui se moquait du ridicule de cette guerre des boutons chez les intellos. Je ne cache pas que c’est ce blog qui m’a donné l’envie de ce billet, de ce soupir…

Déjà hier soir, mangeant les restes de nos nouilles au calamar devant le Grand Journal de Canal +, mon amie me faisait remarquer combien elle trouvait Guaino "fielleux", arrogant, limite abject. A la question du journaliste « que pensez vous du livre de BHL », le conseiller - anciennement – gaulliste de Nicolas Sarkozy répondit par un « qui ça ?» qui rappelait les meilleures heures de la campagne de Ségolène Royal. "Qui connaît Monsieur Levy ?" version Guaino, c’est du désagréable réchauffé. Le « qui ça ?» sera suivi de quelques commentaires méprisants du conseiller d’état qui étaient, à mon modeste avis, de trop. D’où la remarque de mon amie, qui comme moi n'est pas la plus grande fan du philosophe à la chemise blanche…
Ce matin, la guerre (peut être commencée hier soir) continue. BHL traite Guaino de « raciste ». Je pense que le terme est exagéré, mais quand se déchaînent les égos et les passions, on déborde…
Tel un obscur match de tennis, Guaino renvoie la balle : BHL est un petit con prétentieux. On reste dans les hautes sphères des élites intellectuelles françaises : héritage des lumières. La philosophie avec un grand "p", mais pas trop grand quand même...

A ce stade là, je reste un peu circonspect devant ces grands gamins qui nous jouent à qui pissera le plus loin dans la cour de récréation de la République... Qui a piqué la petite copine ou le gouter de l'autre, on ne le sera jamais, mais à vrai dire on s'en moquerait presque... Mais les choses ne s'arrêtent pas là.

Wilfer peut aussi vous emmener chez l’intervieweur du Grand Journal et de RTL Jean-Michel Apathie. Le jour de mon anniversaire, il écrivait ceci sur son blog : « Lors du Grand Jury, dimanche, Jean-Pierre Raffarin avait expliqué qu'il serait préférable que les conseillers de l'Élysée retrouvent le chemin du silence et laissent aux ministres le soin et la responsabilité des déclarations politiques. Croisant un ami de l'ancien premier ministre hier, Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, a eu ce mot aimable: "Tu diras à Raffarin que je l'emmerde." ». On reste dans le charme et la distinction. On reste dans le haut niveau intellectuel. C’est très joliment dit, avec des mots qui chantent tels le pur chant des oiseaux quand ils s'envolent du platane, juste avant de se délester de la petite crotte qui tombera à point sur le pare-brise sale de la Clio...

Début des années 2000, je wilfais moins sur Internet. Les blogs n’existais pas, et j’écrivais une fiction sur Saint-Seiya. Surtout, j’étais vraiment impliqué dans les arcanes de la politique politicienne. Je rêvais que Guaino, dont j'étais fan, dirige une liste gaulliste dans le Gard pour les municipales. Cet arlésien à Nîmes, c’aurait été génial… Finalement, Nîmes est géré par un gaulliste qui a fait un boulot appréciable (Fournier), et Guaino a préféré l'aventure parisienne. Le résultat fut décevant pour lui. J’en étais assez triste…
J’adorais Guaino. C’était vraiment « ma » famille de pensée politique. C’était l’idéologie de la campagne de Chirac en 95’ Des valeurs fondamentales qui me sont chères.

Par la suite, Guaino a rejoint Sarkozy. Une caution. En laquelle j’ai cru au début, c’est vrai. Trop peu de temps… Car ce n’était plus le Guaino de 95’ ou de 2001’ qui écrivait les discours. C’était un autre. Que je ne reconnais pas. Je ne reconnais pas l’homme arrogant, prétentieux, que j’ai vu hier soir. Je ne l’ai pas reconnu. Comme je ne reconnais pas, ou plus, sa patte dans la politique actuelle. Etrangère ou locale.
Avant, c'était un gaulliste "libéral républicain". Pas un atlantiste obsédé des caméras.

Tout le monde change… Je ne trouve pas toujours ça positif ou agréable. Dans le cas actuel, je confesse presque de la peine. Il faudrait pourtant que je m'habitue à être déçu... Soupir d’octobre...

samedi 6 octobre 2007

Ne pas s'énerver... avant de sourire

Roquemaure : 19h58
Respirer, calmement. La bière des trois pistoles , bien que remarquablement délicieuse, n'est pas suffisante. L'ivresse, pourquoi pas... Nécessaire, pas suffisant. Pas suffisant, pas ce soir.

Il n'y a qu'un seul Anfield Road. C'est tout. Que ce soit à la derniere seconde aprés une frappe magnifique, ou au milieu de la deuxieme période aprés une glissade du défenseur central, qu'importe... J'ai marqué comme titre "ne pas s'énerver", je viens de claquer la porte de la salle manger pour venir me réfugier ici. Je n'ai pas envie de sortir de mon bureau, j'en ai marre.
Pourquoi chaque match de Marseille me fait il ressortir toute l'aigreur que j'ai en ce moment dans ces putains de veines à la con qui ne sont visiblement pas suffisament alcolisées pour que je n'en ai rien à foutre ?

Il y a France Nouvelle Zélande ce soir, les drapeaux sont de sortie, et personne ne s'en plaindra cette fois. Pourtant, pour moi, la soirée est terminée. Plus provencal que français, mince, le Général qui est au ciel me regardera de ses grands yeux pour me demander de ne pas penser à de telles hérésies, moi le patriote gaulliste. Et pourtant ce soir, égoisme local. Egoiste tout court, parce que pleins de choses, parce que décidément le mal de ventre ne passe pas.

Simplement regarder le contre canal qui s'écoule au pied de la tour carrée. C'est Roquemaure, c'est le Gard, c'est la Provence. C'est joli. Une jolie photo. Mais là je m'en fous. Je vais manger des calamars en beignets.
Et je vais boire aussi...
Que la France soit belle ce soir quand même...

Edit 20h58 : Une Marseillaise et ça repart... C'est beau... Soupir

Edit 22h51 : Et là je suis heureux. Trés heureux. Merci Jauzion, merci tous. Merci... Je n'oublie pas, mais la peine est tellement heureuse à présent.
Du signe de la Balance je suis... Pas des gémeaux, mais presque pareil...

Merci les bleus

vendredi 5 octobre 2007

De l'insignifiant à la colère en passant par le ridicule, ma semaine...

Aprésmidi libre, demi RTT, merci Jospin. Tondre sa pelouse pour profiter des pluies de ce weekend, ballade en vélo sur les hauteurs de Sauveterre pour se ressourcer et aller consulter sa maman politique (lui pleurer dans les jupes ?). Et lire les actualités sur les sites de news, pour se tenir informer, pour essayer de sortir de ses soupirs et de son désinteret apparent sur tout. D'une déprime automnale d'enfant gaté qui préfère en ce moment jouer à Devil May Cry que de réfléchir et d'agir...

Et là, colère réelle. Bush refuse le terme de génocide arménien. Bon... Ma meilleure belle-amie (amis des néologismes je vous embrasse...) sera en colère ce soir et touchée par cette déclaration. J'ai profondément aimé la Turquie et les turcs que j'ai rencontré. Cela n'empeche pas qu'un peuple se grandit quand, comme tout être humain, il sait reconnaitre ses erreurs. Lorsqu'il s'obstine dans la négation, dans l'erreur, cela me parait être une faute que de l'encourager là dedans. Sans doute les USA ont des interets en Turquie, je ne suis qu'un pauvre gardois idiot. Mais je me dis que peut être, la franchise, c'est bien aussi dans les rapports amicaux.
Pauvre con de Bisounours de 30 ans et 1 jour que je suis...

Et là colère s'envole, et je me dis que finalement, heureusement que Marseille a fait un exploit à Liverpool cette semaine. Et puis sur le site lephoceen.com, je constate à nouveau que décidément, la différence entre un supporter con de Paris et un supporter con de Marseille est trés ténue... Des Ultras Marseillais demandent le départ des dirigeants, sans doute les mêmes qui l'an dernier ont applaudi ces mêmes dirigeants.
On peut être con, c'est un droit constitutionnel remarquez... Ces "supporters" se considèrent propriétaire du club. Sans doute sont ce les mêmes qui toutes les semaines, par des jets de fumigènes, occasionnent des milliers d'euros d'amende au club. Mais là, faire cette "fronde" de collégien le soir d'un exploit à Liverpool, c'est nul, c'est minable.
J'en ai marre de ces supporters à la con qui détruisent les clubs et les équipes.

Aprés ça, les histoires des caprices de Cecilia, de génétiques législatives, ou encore le fait du Roi qui décide qui sera le maire d'une ville de proche banlieue, je ne sais trop que dire... Oui, ça m'a interpelé. Ridicule serait le terme général.
L'histoire, les histoires, de Cécilia Sarkozy, c'est du ridicule insignifiant. Marre, nul, zéro. Cela valide ma position et ma vision sur Sarkozy Nicolas, que je ne vois pas comme un président de la République. Sa femme y est peut être pour beaucoup.
L'ADN, pas de commentaires. Sinon que je crois que l'immigration, et la manière dont la France est capable ou non d'accueillir et d'integrer ses immigrés, est suffisament important pour éviter de soit le polluer par un items aussi abjects que ces tests ADN, et pour éviter d'en faire LE sujet politique qui reçoit tous les ans l'honneur d'avoir "SA" loi sur l'immigration annuelle. Comme le Beaujolais Nouveau, tous les ans (3eme jeudi du mois de Novembre ?), la France a sa loi sur l'immigration... Le goût est différent de la banane. Et les problèmes, car il y en a, liés à une immigration qu'on ne sait maitriser, assumer, intégrer, refuser le cas échéant, ne sont pas résolus. Aucune politique de co-développement. Rien.
Par contre des artefacts type la loi sur l'ADN. J'ai une affection personnelle pour Charles Pasqua. Il a franchi allégrement le point Godwin cette semaine. Je ne suis pas sur de ne pas partager son avis néanmoins... Pas plus de commentaires sur ça : j'en ai marre qu'on instrumentalise un sujet qui mérite mieux que des crises épidermiques.

Sur Neuilly enfin... Sarkozy décide de qui sera maire. Travailler plus pour gagner plus ? Non, Devedjian avant, Teullé aprés, c'est un slogan, pas forcément une réalité... Un parachutage. Le cocu semble heureux face caméra. Moi, cela me révolte. "Rupture" entendions nous... Elle est où la rupture avec les pratiques puantes et odieuses de la politique qui faisaient que le Front National et l'extréme gauche explosaient les records y a peu, quand ce n'était pas l'abstention ?

Je me rends compte que mon bain a fini de couler. Et que j'ai peut être dit suffisament de conneries pour ce soir. Je parlerai donc de tout le bien que je pense de l'arrivée potentielle de Jack Lang à la chancelerie, puisque tout le monde en parle de ça... Rupture... Soupir...

Je terminerai simplement par mettre en avant un texte que j'ai trouvé magnifique de mon ami de blog Serval. Sur le NewDEL, l'ancien site de notre ami Guy Birenbaum, où chaque jour un auteur vient écrire un texte. Avant lui, Laflote, sur le harcèlement professionnel, et avant hier le gentil Cui-cui (quel pseudo marrant), avec un conte Jeandelafontainien (amis des néologismes...), avaient donné de belles couleurs à ce blog que j'aime bien.
Aujourd'hui, Serval écrit un texte automnal. un immense soupir talentueux. J'aurais aimé savoir écrire ce texte qui résume en grande partie mon état d'esprit. A défaut d'avoir le talent, soyons heureux d'avoir des copains pour le faire à notre place...

(non, pas de photos aujourd'hui... Du texte juste... Roquemaure demain, promis...)

jeudi 4 octobre 2007

Bon anniversaire majestueux dragon



Je sais, c'est idiot... Mais voilà, Shiryu est né le 4 Octobre. D'aprés le volume 13 de SaintSeiya, Shiryu est né aujourd'hui, et il a encore 13 ans.

Cette fois ci, je fais une infidélité à mon amie Pallas, que j'aime vraiment beaucoup. Mais j'ai redécouvert, via un forum d'amis de SaintSeiya, un fanartiste qui m'avait impressionné il y a quelques années. Quand Falconhill n'existait pas encore.
Randall Pizzardini est un des plus talentueux fanartiste gravitant autour de Saint Seiya et de cet univers peuplé de gens gentils (immense majorité). En plus, et ce n'est pas pour me déplaire, j'ai eu le sentiment, en lisant quelques unes de ses interventions, d'une humilité qui réhausse encore le talent. Mais quand je vois la modestie et la simplicité de mon amie Pallas par exemple, ou de personnes avec un réel talent, je me dis que la prétention et l'arrogance, finalement, n'est pas l'apanage de ceux qui ont le talent. Des autres, oui. Sans doute.

Du talent artistique, je n'en ai aucun. Presque sourd d'une oreille, incapable de dessiner autre chose que la tête à Toto. Et je ne me risquerai pas à écrire un livre de si tôt. Sans doute pour ça que je voue une réelle admiration pour les gens de talents, les artistes. J'aurais voulu être un artiste disait l'industriel chanteur. Peut être pourais je la chanter aussi cette chanson... Si seulement je savais chanter.

Drole de journée. Où Laurent Fournier devient l'entraineur du Nimes Olympique, et où le petit Matthieu m'a hier soir fait passer une soirée de rève. Aujourd'hui, il a plu. Je ne me sens pas si seul que j'aurais pu le croire y a pas si longtemps. Même si peut être certains manques ne seront plus jamais comblé. Tant pis. Même si...

Ce soir, je repasse encore à table. J'espère que ce repas, important, avec une personne importante à mes yeux et à mon coeur, ne me rendra pas trop triste... C'est encore de la politique là... Peut être un petit manque de carrure chez moi... La encore aussi, tant pis.

Joyeux anniversaire Shiryu.

mercredi 3 octobre 2007

Mélancolie d'automne, ou d'anniversaire...

Tout à l’heure, je quittais ce bâtiment au centre du site de Marcoule. Je revenais de l’atelier de reprographie, et marchais sur ce terre-plein central. Les yeux aux larges, où les deux anciens réacteurs expérimentaux dominaient les avants du Rhône, mon cerveau se mettait en mode nostalgie.

Me ramenant 9 ans en arrière, où l’élève ingénieur que j’étais effectuait un stage à Cogema, à l’atelier de traitement du linge de Marcoule. Mon bureau de stage étant en face de cet atelier de reprographie où j’allais ce matin, en tant que jeune cadre au badge bleu, passer une commande.
9 ans plus tard, je ne suis plus un élève, même si j’apprends toujours. Cogema n’existe plus. Et ce site est mon lieu de travail. Et tous les jours, lorsque je rentre au poste de garde, je prends conscience de ce bonheur que j’ai de voir le soleil se lever sur l’allée centrale, avec le Mont Ventoux en arrière plan…

Pour autant, je prends conscience aussi que depuis 9 ans, tellement de choses ont changé… J’avais 20 ans à l’époque, et la France venait de remporter sa coupe du monde de foot. Je nourrissais une ambition réelle. Garçon de droite, libéral, pensant qu’il fallait être le plus fort pour réussir, et tant pis pour les autres. La chanson de Goldman à fond dans ma ZX bordeaux, je me voyais le plus beau lorsque mes 30 ans arriveraient.
Mes 30 ans arrivent. Je ne suis pas plus beau que les autres. Je ne le regrette même pas. Néanmoins, le retour en arrière m’est quand même assez… Non pas douloureux, mais...

En 10 ans, je suis passé de mon école d’ingénieur lyonnaise à ce poste de cadre dans une grande entitée nationale, aprés un début de carrière à Marseille faisant suite à une pige à l’Isle Sur la Sorgues. Durant cette dernière, je me suis fait élire au conseil municipal de mon village. Avec une efficacité qui reste à prouver…
Durant ce septennat, j’aurais habité à Marseille, pour débuter ma vraie carrière d’ingénieur. Ensuite, de retour dans mon village, j’ai continué à écumer la France, pour « le boulot ». Ce boulot qui m’aura mis sur les rotules au sortir de l’année 2005. J’habitais à Sérignan du Comtat, maintenant je suis propriétaire à Roquemaure, le « village d’à coté », la capitale du canton.

Et moi durant ces 10 ans ? Je suis passé de l’état d’esprit de celui qui voulait tout bouffer à celui qui a réellement vu que ses limites étaient sans doute plus proches qu’il ne l’aurait espéré. J’ai connu un début de carrière honnête, mais qui ne restera pas dans les annales de mon école d’ingénieur. Politiquement, je ne suis rien. Et je n’ai même plus cette envie d’être plus. Finalement, ma vie personnelle et affective est sans doute ce qui aura le mieux fonctionné, ce qui n’était pas gagné. Au sortir de l’été 2002, le garçon de 24 ans que j’étais ne se doutait pas qu’il serait heureux sur ce point là. La douleur reste encore vive, mais je l’accepte, je vis avec. Je sais ce que j’ai perdu, encore plus lors de ces années suivantes. Mais je sais surtout ce que j’ai gagné. Et j’ai gagné, c’est indéniable. J’en reparlerai sans doute…

Et puis il y aura enfin les toujours éternels regrets. Mais je suis un éternel insatisfait. Aujourd’hui, Marseille et les années 2002-2004 me manquent. Mais quand j’étais à Marseille, c’était mes années d’étude lyonnaise qui me manquaient. Et à Lyon, je pleurais le Gard. J’ai bouclé la boucle, et pourtant en suis-je satisfait pour autant ?
Je mets, dans ce billet, des photos couleur sépia. Pas de grandes difficultés, PhotoFiltre est un logiciel d’une facilité déconcertante. Sépia, parce que mon village devient une histoire ancienne, quand bien même il m’aura donné ce pseudo, qui a remplacé le défunt FChaff un jour d’été 2002. Parce que Lyon, j’ai adoré, mais c’est tellement vieux ces dimanches à marcher Quai de Saône ou Parc de la Tête d’Or. Parce que même si je ne me sens pas réellement vieux, j’ai l’impression d’avoir derrière moi des moments que je ne reverrai jamais. Certains évènements personnels récents, qui m’ont touché, me validant cet état des choses. Certaines choses sont finies.

Bien sur, l’aventure continue. Et le couleur revient sur la photo de la tour carrée de mon village.

Je sais que pleins de belles choses m’attendent. Je ferai un jour le bilan de ces années de mes « vingt ans »… Quoique je l’ai déjà fait, ce bilan. C’était les années Chirac quelque part, mes années Chirac en tous cas. Sarkozy n’a pas ouvert qu’une nouvelle page pour la France, pour moi aussi. Politiquement, professionnellement, humainement, la page qui débute est différente de celles d'Octobre 97'.

Tout le monde change comme disent les poètes anglais...

Pas de tristesse chez moi. Simplement une mélancolie légère mais réelle. M’a-t-elle cependant un jour quittée, cette mélancolie ? Je n’en ai pas vraiment l’impression… La veille de mes 30 ans n’est finalement qu’un jour comme les autres où je soupire sur moi-même. Rien de nouveau sous le soleil, ou plutôt la grisaille.
Mais j’avoue que j’ai mal au ventre aujourd’hui… Ca fait un moment que j’ai mal au ventre… Peut être les 30 ans ne sont qu’un prétexte et la mauvaise raison, je ne sais pas... Mais ça, c’est un autre débat.

lundi 1 octobre 2007

Délinquance viticole

Salops (ou salaud comme me dit Zgur avec justesse :) ) de délinquants ! Que fait le ministère de l'intérieur ? Le Président interviendra t'il pour mettre en place une commission présidée par un socialiste pour lutter contre ce genre de méfait ? Honteux... Information récupérée sur le Figaro.fr...

Côte du Rhônes : 4000 bouteilles volées
Des cambrioleurs ont volé en fin de semaine dernière 3.762 bouteilles de grands vins de Côtes-du-rhône septentrionales (Côte rôtie, Condrieu, Saint-joseph) chez le principal producteur de Chavanay (Loire).
Les malfaiteurs ont pénétré par effraction dans un atelier puis dans la Cave Yves Cuilleron, située dans le bourg de la commune, chargeant leur butin à bord de deux camionnettes et d'un 4X4 appartenant au producteur, à bord desquels ils se sont enfuis.
Ni le chargement, dont la valeur est évaluée à 70.000 euros, ni les véhicules n'ont encore été retrouvés.

dimanche 30 septembre 2007

Le soleil se couche aussi sur Lyon...

J'ai retrouvé sur mon disque dur cette photo. Elle doit bien dater de mes 20 ans, quand j'étais élève ingénieur à l'ECAM de Lyon.
J'ai bientôt 30 ans, dix ans de plus. Ingénieur depuis 7 ans. Et pendant mes années d'étude, je voyais ce paysage lyonnais tous les jours. Aujourd'hui, j'en vois d'autres.

Bizarre ce soir, fin de semaine. Les actualités, je n'ai pas suivi. Même locale. Les élections municipales se préparent, je m'en sens absent. Y a 10 ans, alors élève ingénieur, je nourissais d'immenses et iréalisables ambitions pour moi même. Aujourd'hui, je n'en ai plus qu'une seule : être heureux. Que mon nom "n'apparaissent dans les livres d'histoires" n'est plus qu'une image principale d'un de mes films préférés. Je ne serai jamais Jack Beauregard, et tant pis... Si je peux être heureux, cela sera largement suffisant.
Et là, principale ambition : passer un bon weekend. Cette fois ci.

Je suis tellement soupirant en ce moment que même mon titre est une immense supercherie : le soleil, quand il se couche, il passe derrière la colline de Fourvière, certainement pas derrière le crayon. D'ailleurs, le titre de la photo, scannée, est "matin". Donc bon... Mais pour le titre, cela ne l'aurait pas fait...

Coupe du monde de Rugby, c'est beau de voir un monde qui joue

J'aurais du prendre la route pour Montpellier, Stade de la Mosson. Deux places gagnées pour Afrique du Sud - USA ce soir. Au lieu de ça, je me suis préparé un thé écossais (au whisky) et je fais ma mi-temps entre le trés bon France Géorgie de tout à l'heure, et le crucial Irlande - Argentine de dans cinq minutes.
Et si je zappe un peu sur les chaines du cables, où Milan est tenu en échec par Catane, et où Sienne et Cagliari s'annihilent, je reste en pantoufles. Je n'irai pas à Montpellier ce soir.

Parce que pluie : il y a encore eu des innondations dans le Gard oriental cette nuit, et le coin de la Mosson, innondable comme son nom l'indique (la Mosson, il fallait le trouver...), ne m'attire pas quand le ciel est menaçant comme ça. Parce que mon dos me fait souffrir comme il y a quatre mois. Parce que mal à la tête, parce que coup de froid de mon amie. Parce que finalement tant pis, nous aurons d'autres occasions de voir un match de rugby sympa. Triste car l'occasion était belle. Mais Afrique du Sud - USA ne mérite pas 3 heures de route aller-retour pour se prendre pluie, vent, et continuer à faire souffrir ce dos de pas encore 30 ans qui me fait déjà des misères.

Pour autant, j'ai assisté y a deux semaines à USA - Tonga, à Montpellier. Un mercredi aprés-midi de RTT, sous un soleil estival, avec un collègue de bureau. Vive les RTT là où on travaille (merci la gauche... non j'déconne, quoique ^__^). Deux photos pour essayer de montrer un peu cette ambiance bon enfant, dans un stade sans grillages et sans insultes. La grossiéreté laissée aux portes de la ville, pour des orchestres camarguais qui jouaient des musiques de chez nous. La bière coulait à flot, sans risque de débordement d'avoir des supporters au QI de meringues salées beurrés comme des tartines... Et c'était chouette.

Aprés, nous pouvons toujours jouer les rabats-joies, et se dire "oh, ils nous emmerdent avec le rugby !". Mais que je voyais, dans ce stade et dans la capitale du Languedoc, les gens simplement heureux, qui n'avait pas envie de se prendre la tête, juste passer un bon moment, je me dis que ça vaut la peine. Mon amies des Bons Enfants de Marseille avait écrit un texte magnifique sur la vague all-black à Marseille, sur son merveilleux blog. Y avat tout dedans : de la couleur, une certaine joie dans les rues, populaire. Que demander d'autre ? Y a tellement de moments pour se prendre le chou que quand des gens sont simplemet et bêtement heureux, je trouve que ça vaut le coup.

Je retourne voir le match. Je regarderai le dernier, celui de ce soir, à la télé, au chaud. Aprés l'apéritif dominical. Je n'aurais pas l'orchestre derrière moi qui jouera des chansons à boire. Comme sur cet essai, dont je vous propose une "Falcon Video" faite sur place. Pour vous faire entendre un peu de la joie qu'on peut recevoir et ressentir dans un stade.

Comme disaient les chanteurs en 98', c'est beau de voir un monde qui joue. Quelque soit la forme du ballon ou le nombre de bonhommes sur le terrain.

mercredi 26 septembre 2007

Un belge à Marseille : un de plus

Dans mon esprit, il y a deux belges qui sont intimement liés à Marseille. « Ma » ville de cœur.

Le premier des deux fut entraîneur du Marseille de mon enfance. Raymond Goethals, ce papy plus marseillais que bien des marseillais. Un accent et un humour adorablement sympathiques. En plus, il gagnait. Milan deux fois. Munich après Bari. J’étais un enfant. J’étais heureux. Grâce à lui. Grâce à mon papy belge. Son départ vers le paradis des gens gentils m’a touché. Triste.
Le deuxième belge est plus personnel. Ce n’est pas le peuple marseillais qu’il aura marqué. Un marseillais du Gard, une marseillaise de Marseille. Une amie. Je t’embrasse encore une fois mon ami… Un autre gens gentils. Un vrai. Ca me manque les gens gentils (surtout en ce moment…)

Finalement, Albert Emon est débarqué de la direction de l’équipe première de Marseille. Triste de voir que pendant que des personnes ayant trahis pour arriver (Furlan, Roussey) restent en place, une personne honnête et fidèle, respectueuse de valeurs qui me sont chères (quoique sans doute anachroniques) se voit débarqués. J’aimais beaucoup l’homme Albert Emon. Modestement, je le salue. J’espère qu’il restera à Marseille. Et dans les cœurs, et dans la structure olympienne.
Malheureusement, les résultats sont là. Décevant, catastrophique. Et plus que les résultats, le jeu est mauvais. Marseille n’a pas de lien, pas de liant. On tremble sur chaque coup de pied arrêté adverse. Cissé est tout seul en attaque. Contre Toulouse, même mené 2-0, Marseille n’attaque qu’à deux ou trois joueurs. Qui ne se trouvent pas. Niang et Nasri paraissent sans jus. Zenden et Ziane sortis tout droit d’un réfrigérateur. C’est très mauvais. Les joueurs ont une énorme responsabilité. Sans doute les recruteurs également. L’entraîneur enfin.
Je n’oublie pas l’an passé. Et finalement, je me dis que même la qualification pour la Ligue des Champions n’a pas effacé ma tristesse de la Coupe de France. Même si j’ai trouvé l’équipe de l’an passé sympathique. Une équipe de gens sympas qui m’avait plu. Des Pagis, Maoulida, Civelli, Cana, Cissé, Rodriguez, Carasso… Des marseillais pour la plupart, des amoureux de Marseille en tous cas, managé par des marseillais. C’était chouette. Malheureusement, on ne reste pas longtemps sur le siège de l’entraîneur.

C’est Eric Gerets qui viendra s’asseoir sur la banc olympien. Un belge. Un de plus. J’oublie volontairement De Wolf et Cavens qui n’ont pas laissé un immense souvenir. J’espère ne pas avoir à oublier celui là plus tard. Même s’il lui faudra un sacré boulot pour rejoindre mes deux autres belges marseillais dans mon cœur.
Cet entraîneur est un homme d’expérience. La belle Bruges (photo d’un week-end passé…), PSV, Kaiserlautern, Galatasaray, ceux sont des expériences notables. A voir si la réussite dans ces clubs là peut se retranscrire à Marseille… Je croise les doigts.

Je partais dans mes pensées belges. Bruges est une divine ville qui semble venir d’un autre temps, d’une autre époque. Quand je revois la carte du restaurant, écrite en flamand, je ne peux m’empêcher d’avoir mon cœur se serrer devant cette crise politique en Belgique. Ce pays qui possède une telle chaleur humaine, une telle gentillesse. Ma tristesse n’est pas feinte, elle est réelle…

Je m’éloigne un peu de la Belgique pour finir sur un point football. Ce début de championnat. Rapidement. Outre que je trouve le niveau très faible, et que je pense que les 600 millions donnés par Canal + ont été dilapidés en rien, j’ai eu quelques bonnes surprises. Sans revenir sur Marseille (qui est un de mes cauchemars actuels), Nancy m’a paru une équipe sympathique. Certes, un faible leader pour un faible championnat, mais équipe sympathique (malgré certains supporters aussi cons et détestables que chez les grands clubs, cf le blog de mon ami Fred). Des joueurs sympas. Sur la durée ? Je vois bien cette équipe dans les 6 premiers. D'autres me semblent plus solides.
Rennes, malgré deux cruelles défaites à domicile (Nancy justement, et Sochaux dernièrement), m’a séduit. Equipe sympa. Bordeaux m’a paru la plus solide. Blanc, ça fait tout. Bellion, ça fait pas mal. Wendel, Micoud, Diarra, Planus, Jussié, ça fait le reste. Monaco est pas mal aussi. Et puis Lyon… Décevant. Mais ça finira en haut, malgré le climat pervers contre les Lyonnais (pénible Aulas)...
Reste Marseille et Paris, notamment. Sochaux aussi, qui me déçoit beaucoup (surtout en Coupe d’Europe). C’est très décevant, mais tout a été écrit sur eux. Y a Toulouse enfin, eux c’est une honte. On ne vole pas une troisième place de championnat pour être honteusement ridicule contre Liverpool (quand on ne veut pas jouer, c’est sur qu’on ne gagne pas), et dernièrement en Coupe d’Europe. Je suis scandalisé par ce club.
Enfin je ne dis toujours rien sur StEtienne et Strasbourg. Tant que Roussey restera sur le banc de la première équipe, c’est non. Et la deuxième me fait supporter en ce moment Lens (en plus de Marseille bien sur). Parce que Jean-Pierre Papin, parce que amour et respect sans borne. Mais là c’est mon cœur qui parle, plus ma raison.

Mais en parlant Belgique, Marseille, ma raison aura elle vraiment été utilisée sur ce billet ? Je ne crois pas… Bon courage Eric. Salut amical et respectueux Albert. Et bisous aux deux belges du monde des gens gentils…

mardi 25 septembre 2007

Royal, Jospin et les autres... Triste tableau

« Je ne suis plus rien. Je n'ai aucun mandat électif. Je n'ai aucune responsabilité au sein du parti socialiste, et aucune activité nationale. Alors pourquoi m'invitez vous ? »
Lorsque Lionel Jospin a posé cette question, d’un ton badin, hier soir sur le plateau du « Grand Journal » de Canal +, je n’ai pu m’empêcher d’esquisser le sourire potache du gars qui était déjà en train de se poser la question. Pourquoi l’inviter ? Pourquoi lui, après qu’il « se soit retiré de la vie politique », même s’il aurait bien voulu prendre sa revanche en 2007. Pourquoi ?

Lionel Jospin s’est planté en 2002, a planté la gauche et son camp politique, l’abandonnant en rase campagne. Se « retirant définitivement » de la vie politique. Sa défaite au premier tour non assumée, non maîtrisée. Non acceptée… Sinon par une critique d’une gauche qu’il n’a su rassembler.
Non, ce fut Royal qui fut choisie par les militants. Royal qui a réussit à réunir une gauche éparpillée 5 ans plus tôt. Et Jospin, malgré le fait qu’il a appelé à voter pour elle, malgré sa présence dans le comité de soutien ou de campagne (je ne sais plus), ne l’a jamais accepté. Et dans son livre, il dégaine. Et comme l’homme est quand même brillant, ça fait du dégat. Plus qu’une charge éléphantesque d’Allègre.

Pourtant, Royal n’a pas été plus brillante que Jospin. Le garçon plutot de droite que je suis la trouve sectaire (avec les gens de son camp…), arrogante par moment, imprécise, victime du culte de la personnalité (pas la seule candidate du deuxième tour atteint de cette maladie)… Défendant des réformes auxquelles elle ne croyait pas, travestissant une relation personnelle tumultueuse avec le premier secrétaire. Illusionniste remarquable, feignant de « saine colère » en débat d’entre deux tours. Enfin montrant une réelle absence de responsabilité en appelant au émeutes deux jours avec le deuxième tour, si les urnes ne la choisissait pas elle.
Je n’ai pas voté Royal ni au premier, ni au deuxième tour. Et mes commentaires ne sont pas ceux d’un militant socialiste qui tire contre son camp (pas plus qu'un militant de droite en campagne). Pourtant, disant ça, je m’attends presque à recevoir des accusations de « sexisme », pourquoi pas de « racisme ». C'est ce qu'on pris dans les dents des Jospin, Cambadélis, Mélanchon (Lienneman aussi ?)...
Cruelle défense de la part d’une personne qui a brigué la présidence de la République. Nous ne sommes pas grand chose, les français… et le débat politique devient bien pauvre si on en arrive à « ça ». Critique ? Non, sexisme, racisme. Bon…

C’est terrifiant, car pas très loin, Benoît Hamon, brillant député européen socialiste présenté par beaucoup comme un futur premier secrétaire, se répand en « pas beaucoup mieux ». Vendredi, répondant à l’intervention élyséenne, il ne trouve rien de mieux qu’à affubler Sarkozy de la critique de « petit homme ». Bien sur, il dit plus loin qu’il ne s’attaque pas au physique (Hamon n’étant pas non plus un basketteur). Mais quand même. C’est… C’est affligeant. Réponse navrante. Nous aurions pu prétendre à mieux. Entendant ça à la radio en montant à St Etienne, triste fut le soupir a bien embué mon pare-brise..

Le parti socialiste va mal. Jospin, Royal, même Hamon. StraussKahn est au USA en ce moment... Je ne parle pas des multiples livres qui sortent pour dézinguer une candidate pourtant soutenue, même du bout des lèvres. En attendant les autres multiples livres pour défendre la candidate. La même. Ca va durer combien de temps, ce retour vers le passé ?
Je suis de droite, donc c’est facile pour moi de taper sur le PS. Pour autant, ce n’est pas jouissif. Quand on aime la politique, on ne peut se contenter de cette situation. D’une droite sarkozyste dont je me sens éloigné. D’une gauche inaudible car cacophonique. Je ne parle pas des centristes ou des gaullistes, inaudibles car… inaudibles. Un tableau que je trouve Gernicaesque, même si les sondages de popularités sont au beau fixe parait il. Je dois être d’un déprimant pessimisme.

J’ai l’impression que si, en ce moment, la politique me fatigue, c’est peut être aussi à cause de ses acteurs principaux. Devedjian répondant à Hamon, et puis des ministres ne parlant pas le même langage entre eux et avec l’Elysée, et puis nous qui regardons béatement… Non, je n’aime pas cette séquence politique. Ce n’est peut être pas que de ma faute…

dimanche 23 septembre 2007

Entrons dans l'automne


Enfin l'été se termine. Le signe de la Balance que je suis aime l'automne, aime la chanson de Francis Cabrel, aime quand il fait gris, frais, brumeux.

C'est beau l'automne...

PS pour Skat : quand tu tapes sur Google "Dohko + Balance", pour mettre un lien à la con dans un message qui se veut je ne sais même pas quoi, c'est sur ton site, Aquarius Fantasy, qu'on tombe. Beau référencement ma chère :)
Le pire, c'est que ça me fait plaisir...

vendredi 21 septembre 2007

En vrac avant le weekend, Sarkozy, Aulas, etc...

Pensées diverses en cette fin d’été. Pas forcément envie d’un post structurée, monothème. Ca sera le bordel dans ce billet. C’est le bordel dans mon crane. Fidèle m’est mon petit blog finalement…

Sur Sarkozy hier soir au 20 heures… Je n’ai pas regardé, je ne m’en souvenais même pas. Préférant un obscur match de 1er tour de la coupe de l’UEFA (où Toulouse m’a fait honte, a fait honte au football français, jouant un football laid et frileux, sans enthousiasme ni envie : était ce la peine de finir 3eme pour « ça » ?).
Sarkozy a fait des annonces parait il. Retraite, immigration, fonction publique… Je n’ai rien écouté, j’ai juste lu les quelques déclarations sur le net ce matin. Et c’est tout.
Plus jeune, quand un président parlait, Mitterrand pendant mon enfance, Chirac pendant mes 20 ans, je me faisais un devoir et un honneur de l’écouter. Une parole qui porte. Importante. Solennelle. Chiante parfois (Chirac, c’était quelque chose…), mais c’était Le Président.
Sarkozy, on l’a tous les jours, tous les soirs. Parler, il ne fait que ça. Pas toujours pertinent. Mais toujours quelque chose à dire. Donc hier soir, non. Un peu triste : la fonction présidentielle me semble perdre de l’aura, de la grandeur. Certains en seront heureux, moi non. Pour moi, un président n’est ni un animateur télé, ni un entraîneur de foot…

Sur Aulas et l’Olympique Lyonnais. Affligeant le match de Lyon à Barcelone. Si c’est pour ne pas aller jouer, autant prendre place dans le Nou Camp : les joueurs auraient eu une meilleure vue. Mais affligeant la réaction d’Aulas à l’issue du match, rapportée par l’Equipe du 20/09 :
« On perd 3-0, on est forcément déçu, mais je suis encore plus déçu par les sourires que j’ai pu voir ici et là, c’est comme si cela faisait plaisir aux gens. Mais Lyon qui perd ce n’est pas bien pour le foot français. C’est comme lorsque je vois certains sourires quand la France perd contre l’Écosse, moi ça ne me fait pas plaisir, je parle de qui? Peu importe »
Lyon n’est pas un club « populaire ». Les déclarations du président lyonnais du G14 y sont pour quelque chose. Parano maladive et désagréable, langue de bois, culot de raconter des énormités auxquelles lui-même ne croit pas… Cet homme devient dangereux pour le football.

Ma pensée vagabondait aussi vers le parti socialiste, et les échanges verbaux entre Jospin et Royal. J'écrirai de retour de weekend sur ça, parce que ceux qui se passe dans mon crane risquerait de me voir affublé des gentils qualificatifs de "sexiste" ou "raciste"... Quand on critique Ségolène Royal et que cette dernière se trouve en état de Québétitude avancé, c'est ce que l'on reçoit en ce moment en retour... Donc je vais essayer de penser un peu moins de choses négatives sur les deux anciens candidats socialistes à la présidentielle. Tout en souhaitant, pour mes amis socialistes, de vite trouver mieux que ces deux pour les représenter, leur mouvement et leurs idées.

Ce soir, France - Irlande. Weekend chez la belle famille : 30 ans d'un ami à mon amie, Auxerre - Marseille, de la charcuterie. J'espère que ce weekend sera bon... Bon weekend à vous

jeudi 20 septembre 2007

L'eau doit être froide dans les calanque...

Je me demande pourquoi je suis en train de penser à ça...

Je sors d'un pot de départ : une jeune ingénieur (2 ans d'expérience, la mignone) d'une entreprise sous traitante s'en va sur une autre mission. Elle part sur Aix. Vers là bas, vers les calanques de Marseille. Vers là finalement où j'ai passé mes deux premières années professionnelles...

Ce petit évènement, plus le vent frais sous le soleil de cet été indien gardois, me fait revenir en arrière. Y a 6 ans (déjà), je commençais ma carrière de modeste et petit ingénieur à Marseille. Je l'ai aimé cette ville. Ces calanques, ici de Luminy, à quelques pas d'un centre ville bouillonant de vie. Un début de carrière, que j'ai quitté en rentrant dans un monde adulte en venant à Pierrelatte.

Je pense que le campus de Luminy doit se remplir, et les soirées demeurent belles à Marseille. Qu'il est beau ce coin. il n'empeche, je ne suis plus étudiant, j'ai demain 7 ans d'expérience professionnelle (ou cotisation à la retraite), et là, dans l'immédiat, encore 10 dossiers à éplucher pour choisir les entreprises que je retiendrai. J'ai grandi. J'y retourne.

mardi 18 septembre 2007

Le Mannekin-Piss est malade, lui aussi

Article dans Le Parisien-Aujourd'hui en France de samedi 15/09. Le Mannekin-Piss est malade. Le symbole de la Belgique est malade. Lui aussi... J'ai trouvé cet article du Parisien croustillant, et nos amis belges trés malins et fins sur ce coup là. Beau coup de projecteur sur une cause qui en vaut la peine.

Bien sur, le sourire mélancolique à la lecture de ce billet ne pouvait pas être sans arrières pensées. J'écrirai peut être plus tard sur ce que, modestement, je pense des "évènements" qui secoue la Belgique en ce moment. Cette vague qui ondule le plat pays plus que de raison, et lui fait perdre la tête. Sale blague en ce moment que ces présomptions ce cission entre flamands et wallons, avec Bruxelles en arbitre central et en objectif commun.

Bruxelles. Je garde ce souvenir de cette visite entre les fêtes de la fin d'année 2001. Les derniers jours du franc, qu'il soit belge ou français. Un hotel dont je ne saurais retrouver la trace, une pizzeria en centre ville, le Musée Royal avec Bosch et Bruegel qui auront cotoyé Masami Kurumada et tous ces amis estampillés "Saintseiya" qui me sont si chers. François, si tu lis ces lignes, tu dois te souvenir : il faisait froid en plus.

Et donc ce Mannekin-Piss, que notre bien aimé guide nous avait fait découvrir. Dans une petite rue, mal éclairée, derrière une église je crois me souvenir. Il faut vraiment savoir qu'elle est là, cette petite statue pas mise en valeur, mais pourtant symbole de la Belgique.
Une Belgique malade. Une Belgique que j'aime vraiment. Mais j'en parlerai un autre jour...

lundi 17 septembre 2007

Absence de passion, soupir

Je crois que, décidément, j'ai atteint un point de saturation trés haut sur tout ce qui est politique... Ce soir, je viens d'écouter Hollande sur Canal + (que je trouve digne...), Bayrou sur ITélé, pour finalement terminer sur InfoSport écouter l'interview (affligeante) de Pape Diouf sur l'OM. Ce qui, de loin, est encore le sujet sur lequel j'aurais le plus envie de m'étendre...

Je me rends compte que je ne suis pas les conseils de bon bloggueur distillés par Eric sur son blog : écrire uniquement quand on a quelque chose à dire, et ne pas que parler de soit. Pourtant, là, j'ai rien à dire, je parle de moi, de mes soupirs, et j'ai envie de soupirer sur ma lassitude politique. L'amoureux que j'étais de la politique, ancien jeune militant, n'a pas acheté un Canard d'actualité depuis la fin Aout. Et quand je vais sur des sites qui parlent politique, je soupire, je n'ai même pas envie d'y poster. Le New DEL commence sa vie, je le suis, je le lis, je m'en lasse. Parce que pas envie de débattre, et débattre sur quoi ? L'amour pour Sarkozy chez les uns, la haine chez les autres... ? Je suis d'une catégorie un peu à part en ce moment, ceux qui s'en foutent...

J'aimerais, pourtant, avoir envie d'être enthousiaste. Comme certains copains qui ne tarissent pas d'éloge sur ce Président qui change tout, qui relancera l'économie, mettra ces "fénéants" au boulot, et parle vrai. Mouais. C'est bien. Encore faut il croire à tout ce qu'il dit, en ce moment je vois surtout un nombre incroyable de commissions, qui poussent comme les champignons dans les sous bois à coté de chez moi... Ca donnera peut être pas 3 % de croissance, mais ça permet de relancer quelques socialistes, c'est bien.
J'aimerais pouvoir, à la rigueur, m'opposer frontalement à Sarkozy. Ne pas tomber de ma chaise quand je vois Hollande et Besancenot à la même table. Avoir pour seule envie, seul but quand je me lève, de "résister", pour reprendre des termes (que je trouve affligeant) sur certains sites, ou dans certaines bouches. Mais voilà, je n'arrive toujours pas à trouver Sarkozy un "danger" terrifiant pour la France, l'Europe, les Droits de l'Homme, et toute la terre qui va autour. Même si ce dernier me sur-gonfle en ce moment, je n'arrive pas à penser que Royal aurait été mieux. Et je n'arrive pas, donc, à être dans un état de détestation et d'envie de destruction du pouvoir Sarkozyste.

En fait je n'arrive à rien. Je m'en fous, totalement. J'ai l'impression que la France n'ira pas mieux demain, mais je baisse les bras. On nous servait la rupture, j'ai l'impression que certaines maladies du chiraquisme sont encore plus violentes. La maladie des commissions plutot que les solutions et les actions pour résoudre les problèmes. Une nouveautée : on met un socialiste à sa tête. Et surtout un sentiment que l'essence, le pain, même le vin parait il, continuent à augmenter. Pas mon salaire en tous cas.

Mais même ça je m'en moque. Pas envie d'être positif ce soir. Finalement, peut être aller me coucher tôt encore. J'ai fini le premier Kellerman comme bouquin, je vais faire ce soir le premier Henning Mankell, un auteur de polar suédois. Ca fait réver, isn't it ? Au moins autant que la politique en ce moment pour moi, et le passionné que je suis en est navré.

samedi 15 septembre 2007

Arsenal - Tottenham : championnat anglais, vraiment ?

J'adore le foot anglais. Et suis ravi que Canal ait récupéré les droits de ce championnat merveilleux.

Je regarde en ce moment (aprés avoir installé mon nouveau lecteur DVD enregistreur pendant Liverpool - Porthsmouth), un excellent Arsenal - Tottenham. Deux équipes mythiques du centre de Londres, dans un stade de White Hart Lane qui est un joyaux. J'avais vu un match là bas en 92', époque où on n'avait droit qu'à trois étrangers par équipes. C'était chouette, l'ambiance, le jeu, tout. J'adore.

Et là quand même une drole de sensation. Aucun anglais, même britannique, chez Arsenal. Ca joue, trés bien même. Avec des jeunes français (les mercenaires sans morale Diaby, Clichy et Flamini, Sagna, Gallas), les merveilleux Rosicky et Fabregas, Hleb, etc... Mais pas d'anglais. Pas de britanniques. Où sont les Wright, Adams et Parlour de quand j'étais jeune ? Où est Seaman ?

Tottenham, certes, la charnière est composée de Kaboul - Malbranque - Berbatov (une league 1 avec des français et du talent tiens), mais ça sent le britannique, ça sent la Guiness et le Royaume de la Reine, dans le jeu et dans les noms.

Je trouve dommage que les clubs de foot perdent leurs identités. Il reste encore des clubs comme Manchester United, Barcelone, Milan AC, qui gardent une identité locale. Marseille, avec des Carasso, des Nasri, des Rodriguez, Cissé et Givet, essaie de revenir aux sources d'une équipe couleur locale. Paris fait de même. Mais les clubs français, c'est qu'ils n'ont pas le choix. Et pendant ce temps, Chelsea, Arsenal, même le mythique Liverpool, n'alignent aucun "local" des iles de la Reine. C'est dommage.

Comme dirait le philosophe à lunette : "le football n'en sort pas grandi". Je trouve que c'est dommage... Par contre le match est super : j'y retourne (avant Marseille - Toulouse... qui a un cierge ?)

Commentaires du Blogger : petit soucis

Petite question à mes copains sur Blogger : je reçois généralement par mail les commentaires que vous avez la gentillesse de laisser (et qui me font toujours un grand plaisir). Mais depuis hier, je reçois un mail illisible : les phrases sont coupés, les accents remplacés par le "=E9" et autres sigles bizarres... C'est n'importe quoi.
Par contre, les commentaires sont bons sur le blog.

Simplement savoir si c'est moi (auquel cas... soupir) ou si le soucis est partagé. Merci d'avance :)

vendredi 14 septembre 2007

Essayer de se rappeler des bons souvenirs, des beaux endroits

Essayer de se remettre en tête des bons moments quand pas la forme. Des endroits qu'on a aimé, où on a été bien. J'aurais pu mettre Disneyland, c'était bien là bas. J'aurais pu mettre d'autres endroits. J'ai mis Marseille.

Parfois, le soir dans cet appartement, j'avais une grosse boule dans la gorge. Parce que professionnellement je n'étais pas à la hauteur, parce que sentimentalement l'histoire était minée, parce que pas de bonnes nouvelles, parce que j'allais partir. J'ai eu aussi des moments magnifiques. Octobre 2002, les matchs, les Bons Enfants, les salades italiennes.

J'aurais pu mettre une photo de Lyon. Mais je ne m'y sens plus chez moi. J'aurais pu mettre une photo de mon village d'enfance. Je me rends compte que j'y suis parti à 18 ans. Y suis je un jour revenu ? J'aurais pu parler de mon village actuel. Je croyais, mais je ne suis finalement qu'un étranger...

Enfin, la photo est belle. C'est l'essentiel.

mercredi 12 septembre 2007

Parlons vins un peu, le Coteau du Layon

Aujourd'hui, je confesse de la repompe. Et un nouveau libelé : "les plaisirs du Faucon", car il y a des choses que j'aime. Le vin en fait partie.
J'ai écrit hier soir une petite note sur mon blog de vin "
la cave du Faucon". Blog modeste qui me permet de m'exprimer un peu, avec des mots et des termes un peu profanes, de celui qui aime le vin sans être l'oenologue averti.
Et puis le vin, ça reste pour moi aussi des souvenirs. Souvenirs de bons moments passés avec des gens sympas, d'un lieu, d'un bon repas, d'un bon moment. Le vin est toujours lié à quelque chose. A la cave, à la région, au moment du glou-glou.
Juste un simple message pour parler de vin aujourd'hui... Et nous reparlerons politique, foot, un autre jour. Je ne soupirerai pas un 12 Septembre.

* Région :Val de Loire
* Appelation : Côteaux du Layon
* Couleur : Blanc
* Nom : Michel Robineau
* Mis en Bouteille : Le producteur
* Millésime : 2006


* Prix : Caveau via un copain qui passait par là, 5,5 €

* Date de glou-glou : Septembre 2007
* Occasion : Apéritif avec un connaisseur avant Italie France
* Avec : Des olives et des copains

Ca faisait un moment que je ne m'étais prété à cet exercice de rédaction de mes impressions d'un vin que j'ai aimé... Longtemps, un peu trop... Trop occupé sur mon "blog premium". Dommage. Pourtant ma cave, refaite dans ma nouvelle maison Roquemauroise, en plein Côtes du Rhone, va bien... Enfin...

Le jour de Paris StGermain - Marseille, mon ancien chef de projet, époque de mon ancienne boite, nous avait invité pour le match. Il redescendait de Bretagne. Il n'est pas redescendu les mains vides...
Epoque où je sillonais la France, parfois en sa compagnie, souvent tout seul. La France des Centrales Nucléaires. Cette époque m'a ammené dans la Vallée de Loire, Chinon, Saint Laurent des Eaux à coté de Chambord, Dampierre et Belleville entre Giennois et Sancerrois. Et dans chacun de ses endroits, des vins assez fabuleux. Menetou-Salon, cheverny, sancerre, giennois, les touraines, les pouilly, les célèbres mais délicieux bourgueils et vouvray. Et donc une découverte un peu excentré, mais découverte à l'époque "là bas" : le Coteau du Layon.

Ce vin est une merveille... C'est un moelleux qui n'écoeure pas. Un moelleux avec une touche sèche qui me sied à merveille. C'est pas du moelleux "mielleux". Et j'aime bien.

Je ne serai pas dire les aromes découverts en buvant ce vin. Non, je suis un piètre oenologue. Je ne suis d'ailleurs pas oenologue, juste quelqu'un qui aime le vin et à qui cela évoque des choses, des souvenirs. Ceux là sont des souvenirs professionnels : la France est un pays merveilleux avec des merveilles et des trésors. Le coteau du Layon est un de ces trésors : on trouve de ces vins modestes, sans prétention et sans un tarif qui fait pleurer les enfants, qui pourraient soutenir la comparaison avec le Roi Sauternes. Prendre un tel plaisir à 5,5 euros, cela serait presque indescent.

Le vin, c'est aussi un moment passé avec des gens qu'on aime. La dégustation s'est faite en compagnie d'un copain d'enfance fils de vigneron de Lirac et maintenant oenologue dans une maison de ChateauNeuf du Pape. Et on aime le vin, tous les vins.
Parce que le vin ne s'arrette pas uniquement aux limites de notre région, aussi belle soit elle. Nantes, c'est peut être aujourd'hui en D2, mais pas trés loin on trouve des magnifiques muscadets, et ce layon merveilleux. Pourquoi resterais je sois au nom ronflant du Sauterne pour accompagner mes desserts ou mon foie gras ? Pourquoi resterais uniquement fondementalistement attaché à mon Côtes du Rhône, à mon lirac, que je défendrai toujours, mais à qui je ne fais aucun infédilité en trempant mes lèvres dans d'autres nectars.

Les layons, les jurancons, sont des vins simples et moins "brillantissimes" de noms qu'un sauterne par exemple. Plus abordables aussi, fatalement. 5,5 euros, ce layon de Michel Robineau est une merveille. Encore un peu jeune (cépage 2006), on le sent en arrière gout, comme une petite pique pour me dire "je suis encore un enfant, laisse moi grandir"... Mais cette texture dans la bouche qui vous donne l'impression d'un baiser tendre et doux, fera que peut être le vieillissement sera difficile... Et que mon carton risque d'être mort trés tôt.
Pour une bonne raison, celle du plaisir.

En tous cas, je sais ce qui ira avec mon foie gras cette année au réveillon de Noel ou du Jour de l'An...