« Je ne suis plus rien. Je n'ai aucun mandat électif. Je n'ai aucune responsabilité au sein du parti socialiste, et aucune activité nationale. Alors pourquoi m'invitez vous ? »
Lorsque Lionel Jospin a posé cette question, d’un ton badin, hier soir sur le plateau du « Grand Journal » de Canal +, je n’ai pu m’empêcher d’esquisser le sourire potache du gars qui était déjà en train de se poser la question. Pourquoi l’inviter ? Pourquoi lui, après qu’il « se soit retiré de la vie politique », même s’il aurait bien voulu prendre sa revanche en 2007. Pourquoi ?
Lionel Jospin s’est planté en 2002, a planté la gauche et son camp politique, l’abandonnant en rase campagne. Se « retirant définitivement » de la vie politique. Sa défaite au premier tour non assumée, non maîtrisée. Non acceptée… Sinon par une critique d’une gauche qu’il n’a su rassembler.
Non, ce fut Royal qui fut choisie par les militants. Royal qui a réussit à réunir une gauche éparpillée 5 ans plus tôt. Et Jospin, malgré le fait qu’il a appelé à voter pour elle, malgré sa présence dans le comité de soutien ou de campagne (je ne sais plus), ne l’a jamais accepté. Et dans son livre, il dégaine. Et comme l’homme est quand même brillant, ça fait du dégat. Plus qu’une charge éléphantesque d’Allègre.
Pourtant, Royal n’a pas été plus brillante que Jospin. Le garçon plutot de droite que je suis la trouve sectaire (avec les gens de son camp…), arrogante par moment, imprécise, victime du culte de la personnalité (pas la seule candidate du deuxième tour atteint de cette maladie)… Défendant des réformes auxquelles elle ne croyait pas, travestissant une relation personnelle tumultueuse avec le premier secrétaire. Illusionniste remarquable, feignant de « saine colère » en débat d’entre deux tours. Enfin montrant une réelle absence de responsabilité en appelant au émeutes deux jours avec le deuxième tour, si les urnes ne la choisissait pas elle.
Je n’ai pas voté Royal ni au premier, ni au deuxième tour. Et mes commentaires ne sont pas ceux d’un militant socialiste qui tire contre son camp (pas plus qu'un militant de droite en campagne). Pourtant, disant ça, je m’attends presque à recevoir des accusations de « sexisme », pourquoi pas de « racisme ». C'est ce qu'on pris dans les dents des Jospin, Cambadélis, Mélanchon (Lienneman aussi ?)...
Cruelle défense de la part d’une personne qui a brigué la présidence de la République. Nous ne sommes pas grand chose, les français… et le débat politique devient bien pauvre si on en arrive à « ça ». Critique ? Non, sexisme, racisme. Bon…
C’est terrifiant, car pas très loin, Benoît Hamon, brillant député européen socialiste présenté par beaucoup comme un futur premier secrétaire, se répand en « pas beaucoup mieux ». Vendredi, répondant à l’intervention élyséenne, il ne trouve rien de mieux qu’à affubler Sarkozy de la critique de « petit homme ». Bien sur, il dit plus loin qu’il ne s’attaque pas au physique (Hamon n’étant pas non plus un basketteur). Mais quand même. C’est… C’est affligeant. Réponse navrante. Nous aurions pu prétendre à mieux. Entendant ça à la radio en montant à St Etienne, triste fut le soupir a bien embué mon pare-brise..
Le parti socialiste va mal. Jospin, Royal, même Hamon. StraussKahn est au USA en ce moment... Je ne parle pas des multiples livres qui sortent pour dézinguer une candidate pourtant soutenue, même du bout des lèvres. En attendant les autres multiples livres pour défendre la candidate. La même. Ca va durer combien de temps, ce retour vers le passé ?
Je suis de droite, donc c’est facile pour moi de taper sur le PS. Pour autant, ce n’est pas jouissif. Quand on aime la politique, on ne peut se contenter de cette situation. D’une droite sarkozyste dont je me sens éloigné. D’une gauche inaudible car cacophonique. Je ne parle pas des centristes ou des gaullistes, inaudibles car… inaudibles. Un tableau que je trouve Gernicaesque, même si les sondages de popularités sont au beau fixe parait il. Je dois être d’un déprimant pessimisme.
J’ai l’impression que si, en ce moment, la politique me fatigue, c’est peut être aussi à cause de ses acteurs principaux. Devedjian répondant à Hamon, et puis des ministres ne parlant pas le même langage entre eux et avec l’Elysée, et puis nous qui regardons béatement… Non, je n’aime pas cette séquence politique. Ce n’est peut être pas que de ma faute…
Lionel Jospin s’est planté en 2002, a planté la gauche et son camp politique, l’abandonnant en rase campagne. Se « retirant définitivement » de la vie politique. Sa défaite au premier tour non assumée, non maîtrisée. Non acceptée… Sinon par une critique d’une gauche qu’il n’a su rassembler.
Non, ce fut Royal qui fut choisie par les militants. Royal qui a réussit à réunir une gauche éparpillée 5 ans plus tôt. Et Jospin, malgré le fait qu’il a appelé à voter pour elle, malgré sa présence dans le comité de soutien ou de campagne (je ne sais plus), ne l’a jamais accepté. Et dans son livre, il dégaine. Et comme l’homme est quand même brillant, ça fait du dégat. Plus qu’une charge éléphantesque d’Allègre.
Pourtant, Royal n’a pas été plus brillante que Jospin. Le garçon plutot de droite que je suis la trouve sectaire (avec les gens de son camp…), arrogante par moment, imprécise, victime du culte de la personnalité (pas la seule candidate du deuxième tour atteint de cette maladie)… Défendant des réformes auxquelles elle ne croyait pas, travestissant une relation personnelle tumultueuse avec le premier secrétaire. Illusionniste remarquable, feignant de « saine colère » en débat d’entre deux tours. Enfin montrant une réelle absence de responsabilité en appelant au émeutes deux jours avec le deuxième tour, si les urnes ne la choisissait pas elle.
Je n’ai pas voté Royal ni au premier, ni au deuxième tour. Et mes commentaires ne sont pas ceux d’un militant socialiste qui tire contre son camp (pas plus qu'un militant de droite en campagne). Pourtant, disant ça, je m’attends presque à recevoir des accusations de « sexisme », pourquoi pas de « racisme ». C'est ce qu'on pris dans les dents des Jospin, Cambadélis, Mélanchon (Lienneman aussi ?)...
Cruelle défense de la part d’une personne qui a brigué la présidence de la République. Nous ne sommes pas grand chose, les français… et le débat politique devient bien pauvre si on en arrive à « ça ». Critique ? Non, sexisme, racisme. Bon…
C’est terrifiant, car pas très loin, Benoît Hamon, brillant député européen socialiste présenté par beaucoup comme un futur premier secrétaire, se répand en « pas beaucoup mieux ». Vendredi, répondant à l’intervention élyséenne, il ne trouve rien de mieux qu’à affubler Sarkozy de la critique de « petit homme ». Bien sur, il dit plus loin qu’il ne s’attaque pas au physique (Hamon n’étant pas non plus un basketteur). Mais quand même. C’est… C’est affligeant. Réponse navrante. Nous aurions pu prétendre à mieux. Entendant ça à la radio en montant à St Etienne, triste fut le soupir a bien embué mon pare-brise..
Le parti socialiste va mal. Jospin, Royal, même Hamon. StraussKahn est au USA en ce moment... Je ne parle pas des multiples livres qui sortent pour dézinguer une candidate pourtant soutenue, même du bout des lèvres. En attendant les autres multiples livres pour défendre la candidate. La même. Ca va durer combien de temps, ce retour vers le passé ?
Je suis de droite, donc c’est facile pour moi de taper sur le PS. Pour autant, ce n’est pas jouissif. Quand on aime la politique, on ne peut se contenter de cette situation. D’une droite sarkozyste dont je me sens éloigné. D’une gauche inaudible car cacophonique. Je ne parle pas des centristes ou des gaullistes, inaudibles car… inaudibles. Un tableau que je trouve Gernicaesque, même si les sondages de popularités sont au beau fixe parait il. Je dois être d’un déprimant pessimisme.
J’ai l’impression que si, en ce moment, la politique me fatigue, c’est peut être aussi à cause de ses acteurs principaux. Devedjian répondant à Hamon, et puis des ministres ne parlant pas le même langage entre eux et avec l’Elysée, et puis nous qui regardons béatement… Non, je n’aime pas cette séquence politique. Ce n’est peut être pas que de ma faute…
Hello,
RépondreSupprimerOn fait deux paris?
1. Sarkosy va battre durant son mandat les records les plus importants d'impopularité jamais connu par un Président (sondages du niveau de ceux de la seule 1ère ministre à ce jour, Mme Cresson)
2. Cela ne l'empêchera pas d'être réélu la prochaine fois.
Et sinon, concernant les critiques de Jospin, n'oublions pas qu'elles s'adressent à quelqu'un qui a réuni sur son nom 17 millions d'électeurs (une paille!) et qu'elles viennent de quelqu'un qui a réalisé en 2002 le plus mauvais score des socialistes à une présidentielle depuis 1969!
Sur ce @ + cher falcon.
PS : en lien, mon nveau moi. Krissolo is back :-)
Kriss, je valide ton premier pari. Je crois (je crains) que ça soit trés dur pour lui : il est parti avec une frange de la population qui le déteste vraiment, et une autre qui nourrit énormément d'espoir. Et qui, pour l'instant, voit que le gasoil dépasse allégrement les 7 francs le litre...
RépondreSupprimerPour la réélection, ouf, attendons de voir. Avec une opposition comme ça, je pense en effet que la droite UMP est au pouvoir pendant longtemps. Je n'en pleurerai pas (pléonasme), mais quand même.
Et concernant Jospin, exactement, c'est un dé à deux faces. La victoire de 97' et la branlée de 2002. Sa parole porte néanmoins, mais je n'ai pas aimé sa période 2002-2007. Et j'ai trouvé sa phrase du début de mon billet croustillante.
Je note ton nouveau lien. Chic.
Bonne journée
Tu m'as inspiré.
RépondreSupprimerQuand je vois le résultat, j'en suis honoré... Et triste finalement de voir que nous en sommes à ce même point de soupir...
RépondreSupprimer(allons boire un verre mon ami ^__^)
Tiens moi aussi j'éprouve en ce moment le même dégoût que toi pour la politique et les politiques
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