lundi 10 octobre 2011

Réussite primaire (vivement dimanche prochain)

Ces primaires du Parti Socialiste sont une réussite. 2,5 millions de gens qui se sont déplacés pour aller voter, c’est un très bon résultat. Qu’ils en soient félicités. Les militants se sont bougés pour que les choses se passent bien, pour l’instant ça se passe très bien. C’est positif pour tout le monde…

Cela démontre une première évidence, qu’il est important de rappeler. Les français aiment la politique. Quand on leur donne le choix, et les éléments pour débattre, réfléchir, discuter, ils s’en emparent, ils se régalent et se déplacent. Ce fut le cas au référendum européen de 2005, aux présidentielles de 2007… Quand ils ont l’impression, par contre, qu’on se moque de leur avis, qu’on les prend pour des cons, ils montrent leur ras le bol en désertant les urnes, ou en proposant des 21 Avril 2002…
Les débats du parti socialiste ont fait des succès d’audience. Le vote d’hier à confirmé cette impression que les gens veulent de la politique, de la vraie. Et c’est bien.

Je fais deux trois petites analyses de ce résultat de scrutin, qui personnellement me convient parfaitement. Je le dis avec d’autant plus de distance que comme je l’ai exprimé vendredi, je ne suis pas allé voter. Et je n’irai pas dimanche prochain.
J’adhère à 95% de la charte, j’ai pleins de pièces de 1 euros dans mon portefeuille, mais je n’aurais pas été le bienvenu au bureau de vote des socialistes de mon village. Je ne supporte pas la provocation, et les gens qui vont à des endroits où ils ne sont pas les bienvenus pour se faire voir. Donc je ne provoque pas : je suis resté chez moi. Et c’était très bien comme ça (mes primaires « vraiment citoyennes » à moi, ça sera le premier tour des présidentielles).

Un résultat qui me convient donc. J’avais parié au début de l’été que Ségolène Royal se prendrait une rouste ? Elle s’est pris une rouste. Et je le confesse bien tristement mon absence d’humanité de ce lundi matin, mais ses larmes Royales ne m’ont pas touché… A mon avis, elle paie un parcours de cinq ans fait de coups, de mensonges, de provocations multiples. Elle paie 5 ans de politique de trash et de clash…
Le mensonge initial au soir de l’élection présidentielle, le « Je présente mes excuses au nom de la France », la candidature au frigo qui ressort au début de l’hiver, le cambriolage mis en scène, etc, etc... Et ces derniers jours faits de racolage en tous genre et de phrases désagréables en direction de tel ou d’un tel autre candidat
L’idole politique a fini son parcours hier soir : une des bonnes choses de ce dimanche…

J’avais parié que Montebourg passerait devant Royal. Je ne l’aime pas Montebourg, parce que là encore la politique du rentre dedans, du clivage et du toupet provoquant, ce n’est pas mon trip. Mais il a bien joué. Montebourg est un acteur brillant, défendant des positions contraire à ses actes, mais il s’en moque, des contradictions. Défendre le non cumul des mandats en cumulant à la première occasion ne le dérange nullement. Et il a raison : il a le talent pour que ça passe…
Je n’aime pas Montebourg, mais j’ai trouvé qu’il avait fait une campagne des primaires remarquable. Insupportable, donc au final réussi. Certains blogueurs ont changé d’avis sur la dernière semaine pour le soutenir ont rajouté une preuve de la qualité de sa campagne.
Beaucoup de débat se sont positionnés autour de sa personne, autour de ses propos. Il était un des centre important de cette primaire : il sera le centre du second tour.

Maintenant, le gagnant du premier tour… Les français aiment le politique. Je crois qu’ils aiment aussi voter pour ceux qui rassemblent, et ne balancent pas des saloperies sur les autres chaque fois qu’on leur tend un micro. Les campagnes de Hollande et de Royal étaient, de ce point de vue, diamétralement opposées. Quand une lâchait une vacherie sur ses camarades, l’autre essayait de garder de la hauteur, et une certaine noblesse. Quitte à paraitre « mou », comme l’attaquent certains de ses adversaires.
Évidemment, François Hollande n’a pas encore gagné. Parce que la deuxième est Martine Aubry, celle qui tient l’appareil. Et bon, quand on a l’appareil, ça aide… Ne remettons pas Reims sur le tapis, mais bon, quand on y est arrivé une fois
Ensuite parce que arithmétiquement, il faut faire plus de 50% pour gagner. Aujourd’hui, les compteurs sont remis à zéro. Personne n’est propriétaire de ses voix, mais pour qui voteront Montebourg, Royal, et leurs supporters ? Pour celle qui veut mettre face à Sarkozy une « gauche dure », ou pour celui qui me parait avoir le discours le plus raisonnable et le plus rassembleur ?

Juste un commentaire personnel. Si Martine Aubry est candidate du Parti Socialiste, il est évident que je voterai contre elle au deuxième tour de l’élection présidentielle. Si c’est François Hollande, de la même manière qui cela avait été DSK, je pourrais réfléchir…
Je parlais plus haut de « fraternité qui s’arrête au bureau de vote ». Certains, la vraie gauche qui ne pèse finalement pas énormément dans les urnes, se servent de l’argument que j’exprime. La vraie gauche n’est pas celle pour qui je pourrais avoir de la sympathie, ou même envie de voter. La vraie gauche, c’est celle qui me fera rendre gorge…

Sauf que pour gagner une élection, il faut rassembler… Le sectarisme ne fait jamais gagner une élection. Il rassemble son camp, à la rigueur, mais c'est insuffisant pour gagner.

A voir donc le deuxième tour. Le risque d’une victoire serrée d’un des deux candidats est toujours possible. Mais pour l’instant, l’exercice primaire socialiste est réussi.
Pour autant, je laisserai le dernier mot au blogueur Toréador, toujours pertinent dans ses analyses :
« N’oublions pas que les primaires italiennes à Gauche avaient réuni… le double… et que la Gauche avait perdu contre Berlusconi. »
Primaires réussies. Mais la vraie « élection citoyenne », c’est la présidentielle de 2012…

dimanche 9 octobre 2011

"Plus rien ne sera comme avant" --> Royal a raison...

"plus rien ne sera comme avant après cette très forte participation" estime Ségolène Royal. Elle a raison.

Elle finit loin, en 4eme position de la primaire socialiste. C'est très bien.

Plus rien ne sera comme avant. Peut être que les deux principaux partis de France éviteront de mettre, comme candidat à la présidentielle, des Sarkozy ou des Royal.

Et là, plus rien ne serait comme avant. Comme il n'y a pas longtemps. Et ça serait très bien pour tout le monde...

vendredi 7 octobre 2011

Je pourrais signer la charte des valeurs... Mais non

« Je me reconnais dans les valeurs de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire ».

Je pourrais sans aucun problème signer et adhérer à cette charte.
Je suis extrêmement attaché aux valeurs de la République. Et j’adhère au projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de justice et de progrès solidaire.
J’ai la prétention de penser que mes – biens modestes – actions, dans mes engagements personnels, professionnels, extraprofessionnels, ont toujours tendu à défendre ces valeurs. Et c’est sans aucune modestie que je considère que mes attachements à ces valeurs et ces projets sont forts.

J’avoue cependant avoir tronqué cette charte. J’ai enlevé un mot important, avec les pronoms et trucs de liaisons qui vont avec. La vraie phrase, c’est « Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République… ». Ca me dérange déjà un peu plus...

Parce que je ne considère pas la Gauche qualifiée pour se poser en garante exclusive des « valeurs de la République ». Tant qu'à y être, pas plus en tous cas que la droite ou que le centre. Et je ne vois pas le « projet d’une société de liberté, d’égalité de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire » être porté par le Parti Socialiste et ses partenaires. La liberté, l’égalité, la laïcité, ne me paraissent pas mieux défendues (au contraire) par Montebourg, Aubry ou Royal.
Je ne dirais rien sur la valeur de « fraternité ». Certains commentaires ci et là auraient plutôt tendance à me montrer, de la part de certains qui se posent comme des chantres de la Gauche (la vraie), une volonté d’exclusion et une forte tendance au mépris vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme eux… Des comportements bien peu fraternels, mais peut être pour certains la fraternité n'est elle réservée qu'à ceux "qui pensent et votent bien" ?

Enfin, « valeurs de la Gauche »... Les valeurs défendues par Dominique Strauss-Kahn ? Celles de Jean-Luc Mélenchon ? Celles de Jack Lang ? Les valeurs de ceux qui insultent toute personne qui « n’est pas de gauche » sur Twitter ou dans les blogs ?

Si on veut voter aux primaires socialistes dimanche, il faudra signer cette charte. Une charte que je pourrais signer. Qui défend des valeurs en lesquelles je suis attaché.
Mais je ne juge ni les candidats présents à cette primaire, encore moins le parti, compétent ni légitime pour défendre ces valeurs et ce projet…

Alors je fais comment ? Bah, je ne fais rien de plus. Dimanche, je regarderai le soir, avec intérêt, le résultat du premier tour des primaires. Et puis je le commenterai sans doute lundi. Ca sera tout.

Bien sur que non je n’irai pas voter. La fraternité de certains s’arrêtant au bureau de vote, je ne serai pas le bienvenu pour aller voter. Donc restons chez soi.
Et puis de toute façon, je n’en ai pas de regrets : ces primaires ne s’adressent pas à moi. Durant tous les débats, les candidats et leurs militants d’adressaient aux « gens de gauche ». Si, comme Manuel Valls, on pouvait montrer une convergence d’idée avec des gens de droite, on était traité (avec mépris) par un de Montebourg.
Donc je les laisse, sans aucune rancœur ni amertume, discuter entre eux, mes amis de gauche. Voter entre eux. Que durant une primaire socialiste, les candidats et leurs supporters s’adressent aux sympathisants de gauche n’est évidemment pas quelque chose qui me choque. Que l’on galvaude une nouvelle fois le terme « citoyen » aurait tendance à me titiller déjà un peu plus, mais ce n’est finalement qu’un détail.

J’attendrai les véritables primaires. Véritablement « citoyennes » celle là. Républicaines en tous cas. Le premier tour de l’élection présidentielle. Où j’aurais le choix, le vrai. Si j’avais eu l’âge en 1995, j’aurais eu une magnifique primaire entre Balladur et Chirac. En 2002, j’avais le choix entre 16 candidats, donc 4 issus de la droite républicaine et gouvernementale. En 2007, ceux qui pensent comme moi que la droite est plurielle pouvaient choisir entre Sarkozy et Bayrou (à un degré moindre de Villiers ou les chasseurs).

En plus, j’aurais des gens qui me parleront aussi à moi. Celui qui sortira des primaires socialistes devra essayer de me convaincre de voter pour lui, alors je sais qu’il me parlera. Parce qu’il faudra faire ces 50% plus une voix, qui font que tu es majoritaire. Et pour les faire, il faut parler à tout le monde, et dépasser son seul camp. Je vais donc attendre ce moment, puisque aujourd’hui je ne suis pas invité, et pas concerné.

Finalement, à un mot près, j’aurais pu aller voter ce dimanche. Comme il risque de faire frais et nuageux, je resterai devant la télé (je trouverai toujours un bon dessin animé à regarder, ou alors je jouerai à FIFA 12…). Et de toutes manières, je passerai un bon dimanche…
(que je souhaite quand même excellent à mes amis qui iront voter)

(source image)

jeudi 6 octobre 2011

Adieu Steve Jobs, et merci...

Lever tard ce matin... pour lire l'information de la nuit : la mort de Steve Jobs... C'était un grand.

Adieu. Et merci... Merci beaucoup...

(mais bon, la journée commence mal... boule dans le ventre là, de bon matin...)

mercredi 5 octobre 2011

Pendant les primaires, préliminaires et rapprochements

C’était un régal d’écouter l’édito politique de Christophe Jakubyszyn sur RMC Info ce matin…RMC qui accueillera ce soir le troisième débat des primaires socialistes (à la place du football bordel).
Et donc ce matin, on apprenait des choses marrantes. Comme par exemple l’alliance objective entre François Hollande et Manuel Valls. Ces derniers qui préparent les débats ensemble, et s’échangent des petits mots durant les débats. C’est très bien en ce qui me concerne : si François Hollande doit être président de la République, je préfère qu’il gouverne avec les idées et la vision de Manuel Valls, que celles de Montebourg (qui se vendra au vainqueur de la primaire) ou Mélenchon par exemple…

Sinon, il se tramerait, dixit Christophe Jakubyszyn, une alliance entre Martine Aubry et Ségolène Royal. Quand on pense au délicieux congrès de Reims, cela pourrait prêter à sourire, mais pourquoi pas…
Et donc RMC de repasser les déclarations de Ségolène Royal à propos de son ancien compagnon François Hollande :
La normalité, c’est une forme de banalité… La fameuse avec Chirac en Corrèze est typique de cette normalité.
Connivence entre deux notables locaux qui sont l’un et l’autre « on accède au pouvoir, et après le moins on bouge de choses, le mieux on se porte »… Comme ça, on ne mécontente personne.
Toujours aussi classe, Ségolène Royal...

Finalement, je regarderai peut être un peu le débat ce soir, avec une lecture différente… Mais en tous cas, c'est vrai qu'elles sont passionnantes, ces primaires socialistes ! (heureusement qu'on les a...)

Tout ça pour ça ? (Siri golo, mais bon...)

Avec les copains, nous pensions qu'Apple allait, pour mon anniversaire, nous offrir un iPhone 5. Et que nous allions voir ce que nous allions voir...

Ben en fait non. l'iPhone 5 n'est pas encore né, c'est l'iPhone 4S qui arrive.

Je reste un peu sur ma faim. Apparemment, la grosse nouveauté, c'est Siri. Siri, c'est un truc pour parler à son téléphone. Si on lui "quel temps il fait en Knotte le Zoute", il répondra "couci couça". Des choses comme ça... De la reconnaissance vocale quoi...*

Au fait, vous savez que ça existe déjà un peu ? Activer la reconnaissance vocale de votre iPhone (2s sur la touche home), et demandez "quelle heure est il ?". Ben il vous répondra ce poli objet...

Enfin bon, hier soir si j'ai tombé une bouteille de Graves, cela n'aura pas été pour fêter l'iPhone... Mais bon, attendons quand même. Peut être en serons nous plus ces prochains jours.

mardi 4 octobre 2011

Regardons mes courbes... (du blog)

D’habitude, les débuts de mois étaient ces périodes où je prenais quelques instants pour me regarder le nombril, et les statistiques de mon blog. Cela fait un moment que j’ai cessé de me prêter à ce jeu amusant qui commençait à me lasser. Pourtant, ce matin, je voulais faire un petit exercice…

Depuis quelques temps, j’ai l’impression que l’affluence de nos blogs stagne. Je ne suis pas le seul à avoir ce sentiment, qui se vérifie via des chiffres clairs (Google Analytics m’annonce encore 7600 visites ce mois ci), et des éléments objectifs (baisse réelle des commentaires). Je voulais voir un peu la gueule de mes courbes, sur une vingtaine de mois…Ce profil d’une étape de montagne montre clairement que l’arrivée se joue en plaine : depuis Avril 2010, je n’ai pas été aussi bas en termes de visites… Je remarque des pics. Dominique Strauss-Kahn nous a apporté beaucoup en Mai 2011. Je constate aussi les pics de Septembre 2010 (les grèves notamment ?) et de Mars 2011 (le Japon et les cantonales). Depuis, c’est un peu morne plaine…

Intéressant aussi un autre graphique : le nombre de billets. Ca n’a pas la gueule du CAC 40, mais quand même…J’ai eu des mois où je frôlais les 60 billets. Depuis, je dépasse les 30 avec difficultés. Nous parlons souvent de la lassitude : les répercussions sont visibles… Cette lassitude a plusieurs causes. Je pense aussi que la relative agressivité (pour ne pas dire plus) dans le débat politique n’apporte pas une grande motivation… Passer sur Twitter en ce moment, c’est affligeant.
Hier soir, la non candidature de Borloo a été l’occasion pour certains, à nouveau, d’insultes et de moquerie très bas du front. Mais finalement, une soirée comme les autres. Une soirée où certains militants confondent le « combat politique » avec le combat de rue tout court, où on se crache à la gueule en se balançant des coups de pied dans les couilles… Bloguer sur la politique dans ces conditions là, ce n’est pas très motivant…

Enfin, j’ai essayé de voir un peu les sources de visites. Wikio ne m’amène plus que 250 visites, ce qui est peu : à peine 3%. Pour dire, c’est presque autant que Twitter…

Et puis tiens, je m’amuse aussi un peu avec les mots clefs. Ce mois ci, c’est le mot Messi qui m’apporte 5% de mes visites… Messi, c’est un billet sur le ballon d’or que j’ai écrit en début d’année… C’est dire l’intérêt qui est porté à mes modestes écrits éphémères.

J’ai souvent l’habitude de clore ces billets de bilan par un « et demain ? ». C’est peut être aussi pour ça que j’ai arrêté de faire ces bilans de blog, aussi parce que j’ai du mal, beaucoup du mal, à me projeter dans ce que pourrait être demain. Aujourd’hui, je blogue que si j’en ai envie. Si je n’ai pas envie, je ne me force pas. Je ne me force plus…
Je sais que j’aurais quelques trolls, et quelques commentaires affligeants. J’ai le souvenir de quelques billets, ce mois ci, qui ont été bien servis. Celui sur les combats féministes que je trouve ridicule par exemple… Ou celui sur la question de mon ami Yann, de savoir si on pourrait mourir pour son pays. Mais là encore, c’est obligatoire. Et finalement, j’ai eu moins de commentaires que dans un passé récent, preuve que sans doute je ne suis pas le seul à me lasser. Ou du moins que ma lassitude est contagieuse…

Demain, je bloguerai sans doute encore. Mais bon, toujours sans me forcer…

Première tuile pour François Hollande...

Aie... Il a reçu hier le soutien de Jack Lang... Aie, c'est moche...

Jack Lang, c'est un parcours en tous points remarquable. Quelques mensonges ci et , un peu d'opportunisme, du parachutage en veux tu en voilà. Et bien sur, toujours des leçons de morale...

Aujourd'hui, je plaindrais presque François Hollande. Mais bon qu'il se rassure : Elisabeth Guigou en soutient une autre (et Ségolène Royal est, pour l'instant, encore candidate...).

lundi 3 octobre 2011

S'il y a triche aux primaires socialistes, on fait comment ?

La question se posera forcément si, comme à Reims, le résultat est serré. Si Hollande ou Aubry l’emporte largement, le vainqueur aura droit aux félicitations de la France entière, et il n’y aura aucune polémique. Mais si le résultat est serré…

Pourquoi cette question ? Juste à la lecture d’un article du Point de la fin de l’été, qui parle des règles mises en place par le PS pour garantir le scrutin. Ces dernière doivent également respecter les règles sur le fichage des personnes.
« La CNIL a donné son quitus et les procédures imaginées par Solférino devraient éviter toute contestation. En cas de 2eme tour, les listes électorales portant le nom de chaque votant seront recueillies dès le soir du 1er tour en lieu sur, et gardées jusqu’au weekend suivant, sans doute placées sous scellés par un huissier (…)

Après le 2eme tour (si besoin), toutes les listes seront rapidement détruites. Mais cette procédure peut se retourner contre le PS : il suffit qu’une évoque une tricherie pour semer le doute. Comment prouver alors que le scrutin a été régulier, si les preuves sont détruites ? »
Pour comparaison, lors d’une élection officielle, les listes électorales sont conservées de longues années par le ministère de l’intérieur et les préfectures.

N’en déplaisent à ceux qui pensent que le PS est irréprochable et est un exemple de démocratie, cette question ne se poserait pas si l’ombre du congrès de Reims et des urnes bourrées ne trainait pas par là.
On ne souviendra de Ségolène Royal qui, la semaine après les résultats, hurlaient sur les médias à qui veut l’entendre sur la « tricherie ». On se souviendra d’une plainte qu’elle devait déposer qui n’a jamais vu le jour : certains au sein du clan Aubry, évoquant tranquillement l’Hérault ou les Bouches du Rhône de l’(ancien)ami Guérini.

Sans doute ces primaires seront un grand moment pour la démocratie, c’est comme ça qu’elles sont vendues. Et je n'en doute pas en plus. Ces élections peuvent être très propres. Quelque part, je pense que c’est souhaitable.

Mais ce weekend encore, quelques voix se sont élevées. Après les remarques de Hollande à la Rochelle, ou de Jean-François Baylet qui voulait saisir la Haute Autorité sur les Primaires, c’est Ségolène Royal qui a joué à la pleureuse, en critiquant des « fraudes généralisées » au seul de ce parti.
« Dans ces fédérations, le parti est verrouillé pour que les chefs qui sont à la tête de ces fédérations puissent contrôler l’ensemble des votes. Voilà ce qui se passe. Globalement c’est comme ça que ça fonctionnait.
Dans le Pas de Calais ça fonctionne comme ça aussi. En Seine Saint-Denis on sait que ça fonctionne comme ça aussi. Les mêmes qui n’ont que le mot de rénovation à la bouche… » .

C’est savoureux que cela soit Ségolène Royal, qui a profité de ce système en 2007 pour se faire élire à la primaire socialiste, qui critique ce système… Ce qui était bon en 2007, quand l’Hérault ou les Bouche du Rhône se mobilisaient pour Royal, l’est moins aujourd’hui… Bah pourquoi pas.

En tous cas, s’il y a fève dans le système (et le système est propice aux fèves), il sera intéressant de voir comment se passeront les choses… Si le vainqueur est élu avec 60% des voix au premier tour, la question ne se posera pas. Mais si c’est serré, le troisième tour risque d’être décisif. Et beaucoup moins joyeux que la période du moment…
Attendons la suite de l’histoire…

samedi 1 octobre 2011

Ton équipe de France de rugby en Tong(a)

(la photo, c'est le roi du Tonga)

Se lever à 7 heures pour voir ça, ça valait le coup quand même... Je ne savais pas que Traffalgar était en Nouvelle Zelande, mais il n'est jamais trop tard pour apprendre la géographie de l'hémisphère sud.

Je suis un peu triste de voir cette Coupe du Monde néozélandaise se sud-africaniser à chaque semaine... Un sélectionneur, Marc Lievremont, qui craque et gueule sur les journalistes ("vous m'emmerdez avec vos questions" restera un triste et grand moment). Des joueurs qui se lachent dans les médias (Traille, Rougerie...).
Il ne manquerait plus qu'il y ait un car avant les quarts. A 30 bonshommes bien gros et gras et velus qui font grève dedans, ça risque de vite sentir la chaussette...

Je reprendrai à mon compte l'analyse de mon ami d'enfance Nicolas. Pas celui là, non. Un autre, un ami d'enfance. Un ami tout court. Sur mon Facebook...
J'avais mis ce statut, pas très malin je vous l'accorde :
Ils sont où Jauzion et Poitrenaud ?
Et la réponse de mon Nicolas :
Ils sont en train de se marrer :-)

Oui, sans doute. Quoique je ne sais pas finalement... Même s'il fait (très) beau dehors, je ne peux m'empêcher d'être presque un peu triste...

vendredi 30 septembre 2011

HADOPI : Ca va bientôt couper

Tom's Guide nous donne des nouvelles de ce gros truc qui coute 12 millions d'euro par an au budget de l'état (soupir...).

En un an et demi d'activité, HADOPI a envoyé 470 975 avertissements à ces petits délinquants qui piratent des mauvaises chansons. 20 598 vilains ont reçu un deuxième avertissement.
Et donc, les tribunaux qui n'ont visiblement pas grand chose à faire en France auront à traiter une soixantaine de dossiers. Les sanctions pouvant aller jusqu'à 1500 € d'amende et donc la fameuse coupure de l'Internet...

Bon, j'ai fait quelques menus calculs. HADOPI a réalisé 1,023 millions d'identifications. A 12 M€ d'euros de fonctionnement, ça fait cher le contrôle... Et donc ça fait 17 k€ le prix du dossier transmis à la justice... Youpi.

Maintenant, attendons les premiers martyres de l'HADOPI... Et continuons à suivre la belle histoire de cette usine à gaz qui fait la fierté de nos gouvernants...

Et un combat ridicule de plus pour la Mademoiselle, un…

Je n’ai pas encore pris le temps pour exprimer tout ce que m’inspirait cette nouvelle campagne de certaines extrémistes féministes, pour interdire le mot « Mademoiselle ».
Oh, il sera rapide ce billet… Il m’aura donné l’occasion de voir si le mot « affligeance » existait. Apparemment non, d’autres fondamentalistes du combat ridicule ont peut être jugé qu’il fallait l’interdire, lui aussi. C’est dommage : il aurait bien exprimé tout ce que j’ai ressenti en lisant l’information. Affligeant. Pas d’autres mots…

Défendre les femmes me parait être un combat noble, et important. Et franchement, du boulot, il y en a, énormément. C’est surtout pour ça que cette campagne pour interdire le terme « Mademoiselle », au demeurant fort joli (avis personnel), est juste grotesque…

Grotesque comparé à d’autres combats pour la cause des femmes, plus légitimes, tellement plus importants. Amusant : tapons « cause des femmes » dans Google. On tombe sur pleins de dépêches qui montrent que vraiment, la cause des femmes est vraiment pas en forme. Ici des exemples en Europe. N’allons pas jusqu’à rappeler des histoires terrifiantes, dans des pays bien plus éloignés

Ce qui est dramatique, c’est qu’à force de se draper dans des postures ridicules et finalement futiles, certaines personnes rendent leur combat impopulaire. Elles le desservent, et c’est dommage. Alors peut être, pour certain(e)s, ma position est celle d’un macho. Peut être, mais un macho qui aimerait que ceux qui prétendent vouloir défendre la cause des femmes le fassent vraiment, sans se laisser griser par des buzz ridicules…


Et tiens… Dans la série « je fais un buzz à la con en voulant des interdits tout autant à la con », Arnaud Montebourg veut interdire la téléréalité sur TF1 Vaste combat (soupir)

jeudi 29 septembre 2011

Heureusement qu'on les a, ces primaires...

Une phrase qui sort, le long d’un trottoir en face d’un bar célèbre du haut de la Nationale 7, entre deux collègues qui refont le monde… Avec un verre de bière à la main, et plusieurs autres dans le ventre, les discussions sont d’un sympathique niveau. Et donc est arrivée le moment de cette phrase, qui était, je crois, dans la bouche de mon ami :
« Heureusement qu’on a les primaires du PS… »
Nous parlions de lassitude, de consultations moins fréquentes de nos blogs, de billets sans grands commentaires. Mais, heureusement, nous avons les primaires du PS. Que l’on soit de sensibilité de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs, du moment qu’on aime un peu la politique, on a les primaires.
Et ça change bien des choses… En tous cas ça nous occupe, et c’est tant mieux.

Je dis ça, hier soir les primaires, entre les différentes de zapping, j’ai du y rester au maximum, tout pris en totalité, 4 à 5 minutes dessus. Donc mes avis là dessus seront sans grand intérêt. Et d'une objectivité toute relative (la mienne).

J’ai pu confirmer bien des choses que je pensais sur les candidats. Montebourg m’a été profondément insupportable, ce qu’il veut sans doute dire qu’il a été bon. J’avais fait le pari qu’il finirait devant Ségolène Royal. Je pense que je vais le gagner.
J’ai pu confirmer aussi le bien que je pense d’une personne comme Baylet. Mais quelque part, les valeurs défendues par les PRG, et le radicalisme d’une manière générale, me sont très sympathiques…
J’ai trouvé, sur le peu que j’ai vu, Valls très bien. Mais il est évident que c’est le candidat avec lequel je suis, et de loin, le plus en phase. Ce qui n’est pas une bonne chose pour lui. Mais je partage bien de ces valeurs. Sont-elles de gauche ? Quand j’en vois, ou lit, certains, il y aurait des choses à dire, de ces « valeurs de gauche »…
Par contre, je n’ai jamais entendu Hollande durant ces quelques instants. Et j’ai trouvé Aubry fermée comme une huitre. Royal ? J’ai zappé quand elle prenait la parole, donc je n’aurais rien à dire de mal sur elle…

Pour une analyse plus fine des candidats, le billet de l’ami Yann Savidan est d’une excellente qualité. Comme en plus il se trouve qu’il est plutôt objectif comme garçon, et que ce n’est pas le genre à insulter ou mépriser ceux avec qui il est en désaccord ou qu’il combat en politique, c’est toujours des billets bien agréables à lire… (la politique peut être quelque chose de super quand on a certains militants).

Sur le reste, je partagerai l’avis de Nicolas, qui a suivi le débat sur Twitter. J’ai un peu tenté aussi… c’était dur au départ. Je partageais un peu l’avis du très de droite Caréagit, qui avait lancé un « Je m'en tape des idées du PS donc déconnexion twitter qui devient l'organe de presse du PS dès que la gauche parle... ». C’est vrai que hier soir Twitter, c’était un peu the place to be pour suivre les débats du PS, et les émois des supporters fanatiques…
Donc que dit notre bon Nicolas, qui votera François Hollande ?
« Personne n’a cherché à voir, objectivement, qui pourrait être le plus apte à convaincre les Français de voter pour lui. Personne n’a cherché à voir, objectivement, qui pourrait mettre Nicolas Sarkozy à genoux au premier et surtout au deuxième tour. C’était pathétique. Twitter montre le vrai visage des gens. »
Le sympathique Zgur avait twitté un très juste : « Eh! Les groupies de candidats, vous me gavez avec vos tweets imbéciles "C'est la meilleure" ou "C'est lui qui a gagné le débat" ». Il n’a pas tort…

Finalement, heureusement qu’on a ces primaires. On peut lire des militants qui tapent sur les autres candidats, mais qui les soutiendront mordicus si les primaires les désignent. Et on peut parler un peu politique.
Pendant ce temps, Carla Bruni arrive bientôt au terme de sa grossesse... Marseille a battu Dortmund en Coupe d’Europe en portant des maillots hideux à domicile, ce qui m’a mis dans une colère rare. Et la Terre continue à tourner…
C’est bien, ça nous fait bloguer...


(dessin, c'est ce livre là : la gauche : primaire Academy. Il a l'air bien...)

mercredi 28 septembre 2011

Histoire marseillaise au Sénat ?

Le Sénat est majoritaire à gauche. De peu. Mais cela suffit pour que la gauche, logiquement, exprime sa joie de la victoire. Et certains s’indigner (acte à la mode) que Gérard Larcher « ose » présenter sa candidature ce weekend…

Revenons en 2008, au soir des élections municipales. L’agglomération « Marseille Provence Métropole » est promise à l’UMP Renaud Muselier. La majorité des 157 conseillers sont de droite. Il aurait du gagner.
Mais le vote n’a donné que 77 voix au candidat UMP, contre 79 voix à son opposant Eugène Caselli, socialiste. Elu Président la communauté d'agglomération au final, et à la surprise générale...

Le président Caselli eut été « très applaudi par la gauche », comme le rappelle Libération. L’UMP hurlant à la trahison : « certains ont menti à leurs électeurs » vociférant Renaud Muselier.

Samedi au Sénat, ceux qui hurlaient au loup seront-ils à applaudir, et vice versa ? Une histoire marseillaise au Sénat ? On verra ça samedi…

mardi 27 septembre 2011

Mes 11 applications iPhone favorites

Tiens ? Je prends le train pour Paris aujourd'hui. L'occasion pour reprendre le billet de l'ami Nicolas, et parler de mes 11 applications iPhone favorites. Celles que j'utilise le plus souvent.
Je ne parle pas du lecteur audio, puisque je l'ai quasiment en boucle allumé, pour écouter mes mp3 ou un podcast...

1 - L'appareil photo. Il est, je trouve, fabuleux l'appareil photo de l'iPhone 4. Et puis bon, je suis gâteux comme dirait le collègue, mais que voulez vous ? J'ai un bébé à mitrailler de photos... Je m'en sers, de cette application...
1' - Facebook. Ca va avec l'appareil photo : le gâteux que je suis partage ses clichés avec ses amis. Les gens avec qui je traine sur Facebook sont mes amis... Et puis bon, j'aime bien avoir des nouvelles des gens que j'aime, savoir les conneries qu'ils sont en train de faire... (j'adore Facebook)
2 - L'application Google. Essentiellement Gmail (je n'ai pas le mail dans mon forfait, ce qui me va très bien : il est vieux et pas cher mon forfait) et Google Reader.
3 - Google Maps. Indispensable quand je suis à Paris, pour estimer le temps qu'il me faut en voiture pour aller Gare de Lyon. Ou pour faire de mon hôtel au bistrot du coin. Très important, Google Maps...
4 - Echofon, c'est lui mon client Twitter. Il parait que l'application Twitter est excellente aussi. Je n'ai pas encore mis...
5 - Angry Birds (le normal, le season, le Rio). Je suis fan de ces petits oiseaux... Un jeu addictif au possible, et franchement réussi...
6 - L'application RMC Sport. Je récupère les podcasts des émissions que j'aime bien, et j'apprécie le ton éditorial, et je trouve les informations pertinentes ;
7 - Runstatic Pro. C'est mon application de courses à pied. Avant j'utilisais Runkeeper, mais je trouve Runstatic bien meilleure ;
8 - MidiLibre. Bah oui, je suis un gardois...
9 - Les applications d'actualité que j'utilise sont essentiellement RTL, le Parisien, le Monde.
10 - Playstation. Une excellente application, pour suivre l'actualité, mais aussi son compte PSN. J'aime beaucoup...
11 - Street Fighter IV Volt. Quand je prends le train, j'adore...

Faisons une chaîne artisanale, faite comme avant, avec l'amour du lien bien fait. Je transmets à mes compagnons Lolobobo, El Camino, Juju de Sète, Homer, et Marco d'AlterOueb, cette question suivante, très simple : vos 11 applications smartphone préférée, c'est lesquelles ?

en bonus track : la Bande Annonce du "film" Angry Bird... J'adore ^^

lundi 26 septembre 2011

Bascule sénatoriale (ou facture du mépris...)

Mouvement de grève qui a perturbé mon arrivée au boulot ce matin : l’arrivé de la gauche au Sénat donne des ailes à certains… Que cela n’empêche pas une modeste petite analyse rapide de ma part, sur le scrutin sénatorial de ce dimanche.

Ma première réaction personnelle fut de reprendre cet excellent twitt de mon ami le Chafouin :
J'aime bien quand la droite perd mais je n'aime pas quand la gauche gagne #jamaiscontent

Rien à rajouter. La défaite de l’UMP officielle me fait toujours plaisir. Voir la mine déconfite d’une Morano ou d’un Copé est pour moi une source de plaisir réelle… Par contre, voir les têtes réjouies de Benoit Hamon ou d’Elisabeth Guigou (Avignon n’a pas voulu d’elle, mais elle est toujours là) me donne des frissons dans le dos… Soirée paradoxale...

Mon analyse politique sera sinon rapide, et reprendra le sentiment de mon ami Nicolas : « cette victoire annoncée de la gauche est aussi, lapalissement, une défaite de l’UMP qui a perdu le contact avec le terrain. »
Complètement. Ce qui devrait tempérer les élans lyriques de certains, qui se pâment dans cet « apparemment désir de gôche », qui me parait bien loin de faire dresser les tétons à la France entière…

J’ai souvent écrit sur le mépris de l’exécutif aujourd’hui vis-à-vis de l’élu local, notamment durant cette réforme territoriale (qui aujourd’hui a du mal à passer). La suppression de la taxe professionnelle était sans doute une bonne idée (je le pense avec le recul). Mais sur la manière, sur la forme, elle a été imposée en insultant presque l’élu local, qui était traité de tous les noms d’oiseau par le gouvernement.
Il était évident que cette phase de mépris se paierait : l’élection sénatoriale est là pour ça. Jean-Pierre Raffarin, qui avait été accusé de « tirer contre son camp » par Sarkozy, avait mis en garde il y a presque deux ans. Et c’était aussi la tonalité de mes billets.

Aujourd’hui la droite a perdu le Sénat. D’autres diront que c’est la gauche qui l’a gagné. Le résultat est le même. Le Sénat passe les armes à gauche, et laisse les larmes à la droite (bravo Toréador).

Le mépris se paye toujours... Attendons les prochains épisodes maintenant.

dimanche 25 septembre 2011

Il y a trois ans, j'étais un "Grand électeur"...

Le Gard votait pour les sénatoriales il y a trois ans. Pour le grand électeur que j'étais, cela reste un joli souvenir, que je vous invite à lire ici.

Je relis ce billet avec émotion. L'ancien maire de mon village, mon ami, était encore de ce monde. Je me souviens la route jusqu'à Nîmes : nous rigolions bien. Au retour aussi, sauf que c'était madame qui conduisait : le repas d'entre deux tours était bien arrosé...

J'avais utilisé mes trois voix pour voter pour le sénateur socialiste sortant, pour la maire UMP de Nîmes que j'aime bien. Et ma troisième voix, c'était pour la candidate modem. A l'époque, je gardais quelques bons sentiments pour François Bayrou et son Modem...

C'était il y a trois ans. Une éternité... Pour la petite histoire, je me souviens avoir reçu un virement de 27 euros... Oui, le Grand Electeur est payé (défrayé) pour aller voter. Si on veut faire des économies, il y a des pistes...

Cela reste un beau souvenir pour moi, cette journée d'élection sénatoriale. Aujourd'hui, j'ai envie de me souvenir. L'analyse politique du scrutin d'aujourd'hui, je la laisse volontiers à d'autres...

samedi 24 septembre 2011

Automne

J'aime cette saison. J'aime les vignes rouges, l'odeur des cheminées quand on rentre chez soi le soir. J'aime cette fraicheur qui vient nous saisir. J'aime ce temps gris qui me rappelle mon enfance...

J'aime l'automne. C'est grave docteur ?

vendredi 23 septembre 2011

Grosse colère de fin de semaine

Nicolas m’a fait suivre une chaine : « quelles sont les 10 choses qui me foutent en rogne ».
J’aime bien les chaines transmise de manière artisanale, avec l’amour du lien. Nicolas, qui est un esthète en la matière, n’a pas fait une liste industrielle, avec 40 liens dont il ne connait pas la moitié. Non, il a choisi 5 personnes, comme les chaines d’antan. Ca fait plaisir, merci Nicolas.

Quelles sont les 10 choses qui me foutent en boule donc ? Je vais éviter les poncifs pleins de bons sentiments en disant que la guerre, la famine, la misère, le malheur, l’écart entre les riches et les pauvres, etc, etc… Restons plus légers…

1 – Les cons qui roulent à 100 à l’heure sur la file du milieu du l’autoroute. Surtout quand la file de droite est vide. Ca me gonfle d’une force irrationnelle… (et le pire, c’est que c’est le con qui roule à 1 km/h de plus que la vitesse qui se fera sanctionner, et pas celui qui se traine au milieu…)

2 – Les extrémistes de la sécurité routière. J’en ai écrit beaucoup de billets. Je pense, en plus, qu’ils se trompent de méthode dans leurs combats, et qu’ils ne sauvent aucune vie en présumant forcément coupable et délinquant l’automobiliste.

3 – Voir Patrice Evra et Franck Ribery toujours en équipe de France. A un degré moindre, les présences de Malouda et Abidal me courent un peu aussi. Samir Nasri commence aussi…

4 – L’extrémisme hygiéniste. Ca m’insupporte. J’aime manger. J’aime boire. Je ne fume pas, mais je n’ai pas envie qu’on emmerde mes copains qui aiment fumer. Et ça me gonfle toutes ces interdictions « pour notre bien ». On mourra tous un jour (c’est comme ça), qu’on puisse profiter un peu de bonnes choses, sans se faire emmerder ou taxer à chaque plaisir ;

5 – Les enfants qui courent et qui hurlent dans les espaces fermés, où on aimerait un peu de tranquillité. Je pense à la salle d’attente du médecin. Je pense à la rame de TGV (en plus quand je suis en première classe merde !). Et, en bonus track, les parents qui font semblant de ne pas voir que leur délicieux petit rejeton est en train de rendre furieux toute l’assistance…

6 – Les abrutis qui considèrent que la société est responsable de leurs manquements et leurs erreurs. Ceux qui portent plainte contre Nutella ou McDonald parce que leurs gosses, à qui ils ont laissé bouffer comme un cochon, est devenu obèse comme un tonneau. Ceux qui portent plainte contre le bar du village car un soir ils sont rentrés déchirés comme un drap de pauvre, et qu’ils ont ruiné l’aile arrière de leur Clio. Ceux qui font des conneries, mais considèrent que c’est la faute de la société, et surtout pas de la leur.

7 – Les donneurs de leçons et morale en politique. Grand sujet…
Bon, on est sans doute toujours le donneur de leçon de quelqu’un (moi y compris), et on a tous nos répulsions… Les miennes font que j’ai plus de mal à supporter les leçons de morale qui viennent de ma gauche. Hamon (qui dit stop, et tout de suite !), Royal, Montebourg ou Mélenchon font, par exemple, partis de ceux dont les leçons ont tendance à me donner quelques frissons dans le dos… Si encore ils étaient irréprochables, mais on en est loin...
J’ai aussi une pensée particulière pour les parachutés Guigou, Lang, Peillon, qui sont également très bon pour m’échauffer quand ils viennent m’expliquer le bien et la morale… A droite, j’ai du mal avec pas mal de donneurs de leçons aussi, mais sans doute suis-je moins à vif… Chacun sa sensibilité.


8 – Les « anti » intolérants. Je pense à certains (pas tous) anti-nucléaires, qui pratiquent la propagande mensongère et des actions illégitimes et parfois violentes. Je pense à (certains) anti-corridas dont l’intolérance et la violence dans les actes et les propos m’est insupportable. Je pense à (certains) anti-Front National, qui font monter le FN dans les urnes à chaque démonstration de force et de sectarisme de leur part.
En gros, je pense à tous les antis qui délégitiment leur cause par un comportement intolérant.


9 – Les intolérants qui se pavanent dans des postures de tolérances (restons dans le même ordre d'idée). Et qui se considèrent être la « vérité ». Des gens qui se permettent de te traiter de fascistes et de t’insulter, pour la bonne et simple raison que tu ne penses pas comme eux, et qui pensent bien sur appartenir au camp du « bien ». Le seul, le vrai. Le camp des purs et des tolérants. Forcément si tu n’y es pas, tu es considéré comme « impur », ce qui est, reconnaissant le, pas très tolérant. Il y en a beaucoup.
A gauche, évidemment. Mais pas que. Les « vrais gaullistes », les « vrais centristes », la « vraie gauche » ou, de l’autre coté, la « vraie droite ». Et qui vont te considérer comme un imposteur si tu ne penses pas exactement comme eux, quand ils ne vont pas t'insulter... On n’en a de partout, des intolérants notoires qui viennent te donner la leçons de tolérance…


10 – La trahison et l’opportunisme. En politique évidemment (j’aurais toujours du mal avec des Montchamp, des Besson, des Lepage, ou encore à gauche des Lang ou Filipetti). Dans la vraie vie surtout. En amitié, dans le boulot, dans les relations humaines. Enfin, je dis que ça me met en rogne… Au début, cela me détruit, et cela me rend toujours très triste. La colère n’est qu’un sentiment qui vient généralement en second, après la douleur et l’abattement. Quand ça me touche…

Je vais rajouter un point, en recopiant mon ami Vall. « Ceux qui crachent sur le pays. C’est d’actualité. Ça l’était aussi quand il a été interdit de bafouer le drapeau. J’aime beaucoup ces symboles de notre pays, je ne supporte pas ceux qui crachent dessus pour faire les malins, pour se montrer ou parce qu’ils ont quelque chose contre le gouvernement en place. »
Joliment écrit.

Comme la liste des liens que l’on recopie bêtement est aussi quelque chose qui me met en rogne (en ce moment quand il y a une chaine, on a le « sont également conviés à répondre un tel, un tel, un tel… »… soupir…), je ne vais pas faire pareil.
Je vais faire suivre la chaine à mes amis Homer, au Raleur (qui aura une bonne raison de râler), au sympathique ami des vaches, à mon copain Rubin, et à Tambour Major.

Maintenant, je vais me calmer…

jeudi 22 septembre 2011

Qu'est ce que j'aurais fait moi ?

Parmi les sujets qui enflamment la blogosphère, les propositions de l’UMP sur l’armée. « Un serment d’allégeance aux armes », c’est la proposition de Jean-François Copé.
De là notre ami Yann Savidan nous a posé une question : « es tu prêt à mourir pour la France ? ».

Je suis un peu comme Disparitus : je trouve que cette question n’a pas lieu d’être. Et je trouve que le sujet est suffisamment grave et important pour ne pas être bêtement politisé, dans un sens comme dans l’autre.
Je ne suis pas plus choqué que ça de la proposition de Jean-François Copé. Mais je ne l’aurais pas présenté comme ça, ni maintenant. Faire allégeance à son drapeau, aux valeurs de son pays, pour moi, oui. Personnellement, je suis attaché à mon drapeau, je suis attaché aux valeurs de la République.
Ensuite, « mourir pour la France » ? J’ai envie de répondre « oui, bien sur », sur le fond. Sans avoir envie de plus développer. Parce que je suis attaché à ces valeurs patriotiques. Cela fait rire certains, qui trouvent ça ringard ? C’est leurs problèmes après tout.
Mais il y a la forme. Et c’est à cause de cette forme que je trouve que cette question est mal posée, maladroite… Parce que sur la forme, je n'en sais rien. Aurais je le courage ? Aurais je envie de défendre une France dirigée par des gens en lesquels je ne crois pas, défendant des valeurs qui ne sont pas les miennes ?

Il y a une chanson de Michel Sardou, peu connue, qui m’avait marqué à l’époque. Elle s’appelait « qu’est ce que j’aurais fait moi ? ». Une de mes chansons préférées de l’artiste. Elle parle de la période 39-45. La résistance (la vraie, pas celle dont on nous rabat les oreilles tous les deux matins). Un moment où cette question se posait vraiment...
« Pardon pour ceux qui l'ont vécue
Mais la question n'est pas :
Ce qu'ont fait ou ton père ou ta mère
Dans cette guerre perdue.
Non la question n'est pas là.
Ce qui me préoccupe c'est :
Qu'est-ce que j'aurais fait, moi ?

Pour ceux qui sont nés aujourd'hui
Choisir le bon côté c'est sûr,
Beaucoup voulaient sauver leur vie,
Beaucoup s'inclinaient par nature.
Quelle sorte d'homme aurais-je été ?
Celui du rail ou du Vercors ?
Ou bien ce gamin abusé
Jouant à la guerre, jouant à la mort»

Si j’avais connu la guerre, qu’est ce que j’aurais fait moi ? Certainement pas à répondre à une chaine pour jouer à la polémique politicienne pour taper sur l’UMP. Je ne sais pas ce que j’aurais fait. J’aimerais dire que j’aurais eu le courage de mon grand-père, à être résistant. J’aimerais dire que j’aurais eu le courage des fusillés du Vercors, ou de ceux que je célèbre à chaque cérémonie au monument aux morts. Aussi parce qu’ils me permettent aujourd’hui de répondre à cette question.
Qu’est ce que j’aurais fait moi ? Aurais je eu le courage de donner ma vie non pas pour un drapeau, pas pour un homme politique, mais pour des valeurs ? Je n’en sais rien, la question ne s’est jamais posé pour moi. J’espère qu’elle ne se posera jamais…

Non, je ne répondrai pas à la question. Elle ne me plait pas. Elle me dérange.

HADOPI : Le million, le million !

Ca y est, un million de mail d'avertissement ont été envoyés par l'HADOPI.
"10 millions de procès-verbaux ont été dressés, de 35 à 37 000 lettres ont été postées, mais seuls « quelques » internautes ont été convoqués". C'est bien. Je suis curieux d'entendre les résultats des premières convocations.

A noter que pour le moment, aucun dossier n'a été transmis à la justice. Là encore, il sera intéressant de voir ce qui se passera quand le premier internaute qui a téléchargé je ne sais quelle connerie passera devant le juge.

J'ai un de mes meilleurs amis qui a reçu un mail de l'HADOPI. Il s'en est vanté. Il continuait à utiliser Emule pour télécharger les derniers albums, c'est pas bien malin...

Sinon, en ce qui me concerne, mes habitudes sur Internet n'ont pas changé depuis HADOPI. Je reste toujours gêné par la manière dont ont été menés les débats, avec cette stigmatisation (mot à la mode) assez insultante de l'internaute, et de celui qui pensait du mal de l'HADOPI... On passera aussi sur la campagne de pub profondément navrante de l'HADOPI...

HADOPI, c'était y a déjà deux ans. J'ai l'impression que ça fait quand même une éternité...

mercredi 21 septembre 2011

Ma banque est en crise ? Oui mais elle est trop cool

Je suis au Crédit Agricool

(j'adore les Nuls...)

Vérité Royale...

Ségolène Royal a décidé de sa campagne des primaires : ça sera un dézingage en règle de ses adversaires au PS. Elle joue son va-tout. Souvent avec une mauvaise foi qui me fait plutôt mourir de rire...

Dernière sortie en date : « Martine Aubry n'a pas dit la vérité. Or, les Français qui ont déjà beaucoup été trompés depuis cinq ans méritent la vérité et veulent des responsables politiques intègres, qui ne leur mentent pas».

Non, Martine Aubry n'a pas dit la vérité. Et oui, les français veulent des responsables politiques qui ne mentent pas.
On ne rappellera donc pas, ou alors rapidement, les mensonges de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle de 2007. Sur des propositions auxquelles elle ne croyait pas, mais qu'elle défendait avec arrogance. Sur sa relation avec François Hollande "qu'elle avait demandé en mariage à Tahiti", alors que dans les faits...

Ségolène Royal a raison : les français veulent des politiques intègres qui ne leur mentent pas. Peut être est ce aussi pour ça que des sondages la mettent en 4eme position des primaires socialistes...

mardi 20 septembre 2011

On ne meurt jamais en politique...

Aujourd’hui, François Hollande pourrait gagner l’élection présidentielle…

Je relis, avec l’émotion de celui qui constate que le temps qui passe ne revient jamais, ce billet que j’avais écrit au soir des élections présidentielles de 2007. François Hollande était premier secrétaire du PS, et il était vomi par les militants, et par son ancienne femme de candidate. Il avait été élu homme politique de l’année en 2004, et il devait être brulé en 2007. La défaite aux présidentielles, pour beaucoup, c’était lui.
« Le plus grand défaut de Ségolène Royal, c’est son compagnon ». La phrase était du toujours très délicat Arnaud Montebourg, en Février 2007. Et grosso modo, le lynchage général était fait de la même musique… « Le Culbuto star de la synthèse molle », c’était François Hollande. Celui qu’il fallait vite remplacer, virer, jeter…

Ah, c’était bien Reims 2008, enfin on le mettait dehors. Il revient par la fenêtre. Et il risque de gagner l’élection présidentielle. A l’automne 2008, je ne connais pas beaucoup de gens qui aurait misé une pièce sur Hollande. Moi non en tous cas…

Nicolas Sarkozy était aussi un exemple phare de l’immortalité en politique. Présidentielle 1995, il choisi Balladur, le mauvais cheval. Quelques mois plus tard, il se fait cracher dessus par les militants du RPR. Il est mort…
Il revient. Et il meurt à nouveau. On oublie souvent les européennes de 98’, où la liste RPR-DL de Nicolas Sarkozy se fait battre, à droite, par la liste Pasqua-Villiers. Normalement, au soir de 98’, Nicolas Sarkozy est fini. Mort…
Mais visiblement en politique on meurt plusieurs fois, et moins de 10 ans plus tard, il est élu président de la République.

Pour ça aussi que parier aujourd’hui sur sa défaite l’an prochain, oui, pourquoi pas tant elle parait évidente aujourd’hui… Mais bon…

On pourrait aussi penser à Alain Juppé, qui est mort une fois en 1997. Qui revient chef de l’UMP, avant l’exil au Québec, et sa mort politique annoncé au 20 heures de France 2 par Olivier Mazerolle. Résurrection éphémère en 2007, avant la défaite aux législatives de Bordeaux. Et aujourd’hui, Alain Juppé est le recours possible à droite…

On meurt tellement de fois en politique. Les plus anciens pourraient me parler de De Gaulle, de Mitterrand… Tellement d’exemples.

Quelque part, c’est joli de se dire que la politique permet plusieurs chances… Que l’on n’est jamais fini, et qu’une nouvelle chance est toujours possible. Bel exemple de vie…
Et puis d’un autre coté, on soupire devant cette absence totale de renouvellement. On pense à ces politiques anglosaxons qui se retirent de toute vie politique après une défaite électorale. On espère un Jospin, et on a une Royal…
Et aujourd'hui, quid de Dominique Strauss-Kahn ?

On ne meurt jamais en politique. C’est un simple constat. Je ne sais dire s’il est positif, ou non…