C’est un rituel pour certains. L’attente d’un dérapage… Dans le camp de l’UMP évidemment (taisons les insultes et phrases lamentables prononcées à gauche, ni discréditons pas ceux que l’on soutient non plus). Et là, c’est festival, champagne, fromage et dessert, cognac et verveine… Nicolas Sarkozy insulte un journaliste. Youpi !
Les faits, rapportés brutalement ? Nicolas Sarkozy traite un journaliste de pédophile. Ah oui, quand même… Bon, c’est pareil qu’avec un Mélenchon, un Montebourg, un Peillon ou un Frêche, il y aurait toujours un militant zélé qui viendra avec la sacro-sainte phrase : « il faut remettre la phrase dans son contexte ». Il n"aurait pas forcément tort...
Le contexte, c’est Karachi. Ca aussi il faudra en reparler. De l’obstruction du gouvernement pour donner accès à des documents qui permettrait de faire de la lumière, mais aussi de cette instrumentalisation que je trouve nauséabonde et fétide de cette affaire dramatique. Enfin, c’est un autre sujet. Là on parle du « dérapage du président ».
CC (qui remarque qu’à présent c’est Bigard et non Guaino qui écrit les textes de Sarkozy) relate l’intégralité du propos. Et met en avant le coté « second degré » de la réplique du Président. « Vous êtes un pédophile, j'en ai l'intime conviction, j'ai vu les services secrets mais je ne vous dirai pas lesquels, j'ai vu quelqu'un mais je ne vous dirai pas qui c'est, et c'était oral… »
Personnellement (mais ce n’est que mon avis), je trouve ça lourd, grossier, et pas brillant. Je trouve que dans la bouche d’un Président de la République qui se veut « nouveau », c’est nul. Je n’imagine pas ça dit dans la bouche de Giscard, Chirac, Mitterrand (je ne parle pas de Pompidou ou de Gaulle…). Mais je trouve que ça ne mérite pas ce buzz qui commence (et auquel je contribue...). Et me dis que pour s’opposer au chef de l’Etat et promouvoir (de fait) ses petits copains de l’opposition, il y aurait peut être des angles d’attaque plus profitables. Plus nobles aussi, ça éviterait de travestir parfois la vérité pour l’arranger à sa douce sauce…
Yann remarque que Sarkozy se berlusconise. Il a raison, mais pour moi, ça ne date pas d’hier. Je l’ai toujours qualifié de représentant d’une droite berlusconobushiste, mot qui ne veut rien dire mais qui est le plus proche de ce que je ressens. Sur cette phrase, je trouve plutôt que Sarkozy se rapproche d’un Lefebvre, ou de ces personnalités de gauche qui manient l’insulte et la violence verbale tout en donnant des leçons de morale politique…
Mais en tous cas, qu’il est bien loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’un Président, en terme de comportement. Ca plaira à certains. Moi, je trouve ça dommage…
Les faits, rapportés brutalement ? Nicolas Sarkozy traite un journaliste de pédophile. Ah oui, quand même… Bon, c’est pareil qu’avec un Mélenchon, un Montebourg, un Peillon ou un Frêche, il y aurait toujours un militant zélé qui viendra avec la sacro-sainte phrase : « il faut remettre la phrase dans son contexte ». Il n"aurait pas forcément tort...
Le contexte, c’est Karachi. Ca aussi il faudra en reparler. De l’obstruction du gouvernement pour donner accès à des documents qui permettrait de faire de la lumière, mais aussi de cette instrumentalisation que je trouve nauséabonde et fétide de cette affaire dramatique. Enfin, c’est un autre sujet. Là on parle du « dérapage du président ».
CC (qui remarque qu’à présent c’est Bigard et non Guaino qui écrit les textes de Sarkozy) relate l’intégralité du propos. Et met en avant le coté « second degré » de la réplique du Président. « Vous êtes un pédophile, j'en ai l'intime conviction, j'ai vu les services secrets mais je ne vous dirai pas lesquels, j'ai vu quelqu'un mais je ne vous dirai pas qui c'est, et c'était oral… »
Personnellement (mais ce n’est que mon avis), je trouve ça lourd, grossier, et pas brillant. Je trouve que dans la bouche d’un Président de la République qui se veut « nouveau », c’est nul. Je n’imagine pas ça dit dans la bouche de Giscard, Chirac, Mitterrand (je ne parle pas de Pompidou ou de Gaulle…). Mais je trouve que ça ne mérite pas ce buzz qui commence (et auquel je contribue...). Et me dis que pour s’opposer au chef de l’Etat et promouvoir (de fait) ses petits copains de l’opposition, il y aurait peut être des angles d’attaque plus profitables. Plus nobles aussi, ça éviterait de travestir parfois la vérité pour l’arranger à sa douce sauce…
Yann remarque que Sarkozy se berlusconise. Il a raison, mais pour moi, ça ne date pas d’hier. Je l’ai toujours qualifié de représentant d’une droite berlusconobushiste, mot qui ne veut rien dire mais qui est le plus proche de ce que je ressens. Sur cette phrase, je trouve plutôt que Sarkozy se rapproche d’un Lefebvre, ou de ces personnalités de gauche qui manient l’insulte et la violence verbale tout en donnant des leçons de morale politique…
Mais en tous cas, qu’il est bien loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’un Président, en terme de comportement. Ca plaira à certains. Moi, je trouve ça dommage…
"berlusconobushiste, mot qui ne veut rien dire"
RépondreSupprimeroh si, rassure toi, ça veut tout dire et c'est particulièrement bien trouvé.
Bonne journée.
Rien à dire,
RépondreSupprimerc'est la classe...
Yep. Et il aussi quitté la réunion en disant un truc comme "à demain, les pédophiles". Donc il faut bien dépasser ce qu'il disait en exemple : qu'il rebondisse dessus en suite n'est pas très fin.
RépondreSupprimerFCB, merci. Mais je vais te faire une confidence, je suis fier de ce mot.
RépondreSupprimerDorham, tout à fait... (une classe contagieuse dans la classe politique, malheureusement...)
Nicolas, "le contexte, patati patata...".
Mais oui. Il est relou ce Président. Bien relou... (soupir...)
Bonne journée à vous
argh quelle histoire ! Cele ne fait que confimer les travers de cette homme mais ça ne date malheureusement pas d'hier et les précédents "incidents" sont nombreux.
RépondreSupprimerDéfinitivement je suis atterré par la bassesse du propos et le maniement de l'insulte déguisé sous des airs de second degré à la con.
Dans mon imaginaire, le Président de la république est respectable et respecté, ce n'est pas le cas en ce qui le concerne
bonne journée :)
C'est vrai qu'il donne le baton pour se faire battre l'animal !
RépondreSupprimerA sa décharge, il a pas de bol, il est devenu président à une époque où même les paroles ne s'envolent plus ! (parce que ces prédecesseurs savaient aussi de temps en temps s'égarer aussi bêtement)
bne journée a toi
Comme Berlu: classe et dignité. Si les jours de berlu sont comptés, sera t-il de même pour NS? aspi
RépondreSupprimerJe diffuse !
RépondreSupprimerEn fait, "second degré", ce n'est même pas certain qu'il sache ce que ça veut dire...
RépondreSupprimer:/
Tu as raison : c'est désespérant...
Quand on écoute le OFF sur le site de libé, on voit qu'on s'est excité trop vite sur ce coup-là !
RépondreSupprimerIl a bien fait la comparaison mais ce n'était pas une insulte et Sarko n'était pas en colère, n'a pas dérapé...
Ce que je retiens :
- la connivence de Sarko et les journalistes (éclats de rire et tout et tout !)
- dans le OFF, Sarko ment à certain moment et personne ne le relève...
- des journalistes qui ne peuvent plus être critique face au président
Y a vraiment une réflexion et une (r)évolution à faire sur le travail du journaliste politique :-/
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerBordel, j'ai des réponses en retard moi !
RépondreSupprimer: attérré oui. Nous avons, concernant le Président, le même imaginaire.
Qu'il se comporte comme un politique basique (et nous en avons beaucoup, aussi dans ton camp mais tu dois en être conscient), ce n'est pas ce qu'on attend de lui
Aspi : je ne sais pas. Après la question à poser, c'est "par qui le remplacer" ? Je vois de Montebourg candidat, je ne suis pas sur de le préférer lui à l'actuel par exemple...
Isabelle : mais fait donc
CC : ne prenons jamais les gens pour plus bêtes qu'ils ne sont (même si...)
Dadavidov : non, il n'a pas dérapé. Je m'amusais juste de la réaction de ceux qui, pour assouvir leurs desseins politiques, se délectent d'un rien pour afficher en grand "dérapage"... En oubliant ceux de leur camp.
Après, coté conivence politique journaliste, je ne crois pas qu'il n'y ait que chez Sarkozy que c'est le cas. Et personnellement, ça ne m'a jamais dérangé : on est pas obligé de se faire la gueule pour travailler ensemble.
Anonyme : il manque la signature à ce commentaire (cf ce que je demande bien modestement). Je supprime donc.
il ne dérape pas, il maîtrise au contraire. Le buzz fait passer l'affaire Karachi au second plan. Il noie le poisson.... c'est de l'inversion de charge de preuve, utilisée par les avocats, traîter l'absurde par l'absurde... et donc faire croire que la charge est absurde....
RépondreSupprimerPlume, quand je parle de "dérapage", si tu as lu mon billet (et n'en est pas resté qu'au titre), tu vois bien que je me moque de ceux qui crient, toutes les cinq minutes, au "dérapage".
RépondreSupprimerMaintenant, quand je parlerai de l'affaire Karachi, je dirai aussi tout le dégout que me provoque cette manipulation de la part de certaines personnes, pour qui cette triste affaire n'est qu'une occasion pour régler des comptes politiques.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe pense que c'est plus ou moins fait exprès et qu'il ne s'agit pas d'un dérapage.
Notre président est mal -très mal- conseillé et pense qu'en faisant le malin, ça plaît...
Je pense que ça plaît surtout à ceux qui se plaise à l'attaquer.
Je suis de droite et je trouve ce type de comportement détestable.
De là à dire que ça fait le jeu de la gauche, je n'irait pas jusque là.
Pour le moment, je pense que ça enterre Sarkozy mais que ça ne sert absolument pas la gauche.
M. Cerise, bonjour (et merci du passage)
RépondreSupprimerSur les différents points :
- Oui, c'est pas un dérapage ;
- Oui, il est très mal conseillé. Les éléments de langage, et attaques clivantes, et les outrances à la Lefebvre, ça gonfle plus qu'autre chose ;
- Oui, l'opposition antisarkozyste adore !
- Oui (je suis de droite aussi et ça me gonfle, bordel j'ai trouvé un copain !!!)
Et non, ça ne fait pas le jeu de la gauche. Si elle ne propose pas et reste dans l'idée d'un antisarkozisme et antiump, elle s'effondrera.
Bonne journée (passe quand tu veux !)
FalconHill,
RépondreSupprimerVoir mon billet de ce matin : l'antisarkozysme devrait suffire à faire gagner le PS !
@Falconhill : merci de l'accueil !
RépondreSupprimerQui pour remplacer Sarkozy ? J'avoue que là, je bug...
@Nicolas : je n'y crois pas une seconde.
Si la gauche ne propose pas (et je pense que l'égalité réelle est un peu short), l'antisarkozysme servira la droite (voire Sarko lui-même), pas la gauche.
Sébastien,
RépondreSupprimerC'était une façon de parler : il faut évidemment à projet mais un slogan comme "la France apaisée" pourrait suffire !
Nicolas,
RépondreSupprimerOui, la France a besoin de paix...
Monsieur 100.000 volts dans la chanson, c'est bien, à l'Élysée, ça fatigue...
Nicolas, j'irai voir. Mais on n'est pas obligé non plus d'être toujours d'accord
RépondreSupprimerCerise, je te laisse avec Nicolas
Nicolas, oui par contre. Ce genre de slogan me plairait en tous cas
Sarko n'a pas traité les journalistes de "pédophiles". Il a fait une comparaison : "c'est comme si je vous traitais de pédophile".
RépondreSupprimerC'est ce que j'ai écrit Marronier (vas au delà du titre, qui est une ironie...)
RépondreSupprimer