jeudi 4 novembre 2010

Le populisme... (Melenchon, Huchon, et les autres...)

J’avais fait la semaine dernière un modeste exercice de réflexion (/mode prétention pédante on) sur la démagogie. La définir, et savoir ce qu’était ou non une pratique du pouvoir démagogique. Petite discussion derrière, joli billet. Youpi vive les blogs.

Aujourd’hui, j’apprends que Jean-Luc Mélenchon est invité à se faire servir la soupe par Michel Drucker ce dimanche. Olivier Besancenot y est allé, alors pourquoi pas le chef du Parti de Gauche… Il n’a pas insulté Drucker, donc il aurait tort de ne pas l’inviter.
Recherchant des réactions sur ce futur grand moment de télévision (devant lequel je serai absent…), je suis tombé sur Jean-Paul Huchon : « Son langage est proche de celui de l'extrême droite, mais c'est plus grave que Le Pen ! Il incarne le populisme d'extrême gauche ». Si Jean-Paul Huchon, un honorable président socialiste, le dit, je n’oserai pas dire le contraire (en plus je le pense aussi)

Une réaction quand même : l’utilisation du mot « Populisme »… Y aurait il du Xavier Bertrand dans les paroles de Huchon ? Puisque « populisme », pareillement à « démagogie », n’est ce pas un mot galvaudé, sur-utilisé ?

Dans sa définition Wikipedia, il est défini le populisme comme suit :
« Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Parce qu'ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de ces élites égoïstes pour le « mettre au service du peuple ». […]
Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censés avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité, qu'ils prétendent représenter. S'ils accèdent au pouvoir, il peut leur arriver de supprimer les formes traditionnelles de la démocratie, au profit d'institutions autoritaires, présentées comme servant plus authentiquement « le peuple ». »
J’aime bien le dernier paragraphe. Critique d’une minorité quelconque, et volonté de supprimer les formes traditionnelles de démocratie. C'est, à mon sens, ce que prétend faire Jean-Luc Mélenchon et ses amis. C'est aussi pour ça que je n'ai aucune envie de voir remplacer le pouvoir sarkozyste par un pouvoir mélenchoniste.
Mais dans le sens de la définition, oui, Nicolas Sarkozy aussi représente un certain populisme. Nous voyons la "critique forte de certaine minorité", et une" prétention de représenter une majorité" (la France qui se lève tôt, ou la majorité silencieuse). Et, pour certains, une suppression certaine d’une part de démocratie. Je dirais plus un exercice personnel, autoritaire (autiste ?) , et monarchique du pouvoir.

Mais allons plus loin. François Bayrou aussi a été qualifié de « populiste », lorsqu’il critiquait le pouvoir concentré dans les mains de quelques uns. Le cercle de Nicolas Sarkozy notamment. TF1 aussi. Si nous voulions être grossièrement caricaturaux, son livre « abus de pouvoir » (bon bouquin) ne serait il pas une anthologie populiste ? Et Ségolène Royal ? Sa « démocratie participative » et cette prétention de parler « au nom des gens », n’est pas aussi une autre forme de populisme ?

Mince, j’ai l’impression de légitimer les paroles de Xavier Bertrand, quand il voit du populisme de partout… Notre classe politique ne serait elle finalement pas entièrement « populiste » ? Des partis modérés traditionnels aux extrêmes, tous prétendent parler au nom du peuple (celui qui manifeste, celui silencieux qui ne manifeste pas, celui qui se lève tôt, celui qui souffre…), et souhaitent combattre des « minorités qui chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population » (les syndicats, les patrons, le medef, la gauche, le parti sarkozyste, les roms, les sans papiers, la classe moyenne, ceux qui ont plus de 4000 € de revenu par mois)
Et dans ce cas, puisqu’on parlait de lui au début, Jean-Luc Mélenchon, l’insulte facile en plus, ne serait il pas finalement « qu’un populiste parmi les autres » ?

Je voulais écrire un billet pour critiquer Jean-Luc Mélenchon. Et finalement, je me rends compte qu’en réfléchissant un peu (je ne devrais pas…), la critique que je voulais lui faire s’applique à l’ensemble de notre classe politique. Non, ce n’est pas une gloire…

Quelque part, j’en reviens à cette critique que je fais globalement de notre classe politique, pouvoir contre opposition. Cette tentation à toujours vouloir opposer les uns aux autres. Cette volonté de mettre en place des politiques catégorielles, favorisant telle ou telle classe, et en sanctionnant d’autre. Une courte vue dans les positions prises et les actions entreprises : que sera la France dans 10 ans en gouvernant à la petite semaine, à la réflexion immédiate ? Et enfin, une volonté de davantage protéger les intérêts de « son clan » que l’intérêt général : je m’en moque que le prochain premier ministre serve les intérêts du pouvoir en place, je veux qu’il serve ceux du pays.
Et cette crainte que la course du populisme ne conduise à des résultats pas très marrants. Je parle souvent du 21 avril ici… Et je pense que le peuple français est suffisamment mature pour entre un autre discours, davantage responsable. Moins manichéen.

Enfin, je suis parti d’une émission de Michel Drucker pour en venir à un soupir global sur la classe politique… Finalement je n’avais pas besoin de faire un si long chemin pour en venir à ce soupir là…

18 commentaires:

  1. Les politiques sont déconcertants.

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  2. Beau billet ! Oui le populisme est assez présent dans notre classe politique, mais permets moi de penser qu'il se trouve beaucoup à gauche à droite, la preuve en est avec les syndicats, le PS, voire même un grand nombre de blogueurs qui n'ont jamais hésité à dire qu'ils représentaient le peuple, chose que je ne supporte pas quand ce n'est pas prouvé !

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  3. Oui bobiyé !

    "Je voulais écrire un billet pour critiquer Jean-Luc Mélenchon. Et finalement, je me rends compte qu’en réfléchissant un peu (je ne devrais pas…), la critique que je voulais lui faire s’applique à l’ensemble de notre classe politique. Non, ce n’est pas une gloire…"

    Parfaitement d'accord ! Je ne suis pas "melenchoniste", même si j'aime bien le bonhomme, mais beaucoup de critiques qui lui sont faites m'exaspèrent...

    Les autres n'ont qu'à bosser autant que lui avant de passer à la télé !

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  4. Je ne vois surtout pas en quoi "populiste" devrait devenir une épithète infamante. Et puis, d'après Marcel Gauchet, « tout démocrate doit être un peu populiste » : référence ici.

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  5. El Camino, malheureusement oui.

    Vallenain, merci.
    Je ne sais pas si on peut dire "c'est plus ici que là". Je n'aime pas trop cette manière de voir les choses. Aujourd'hui, c'est Sarkozy (dont la droite) qui est au pouvoir, et la définition littérale du populisme s'applique très bien, il me semble, à elle.
    Après qu'une certaine gauche soit d'un populisme désespérant, évidemment...

    Nicolas : merci bis.
    Concernant le bonhomme, qui m'est autant exaspérant que certaines critiques qui lui sont faites, oui il y a sans doute du boulot. Il y a également une part théatrale de mauvaise foi, parfois de mensonge, exprimé avec un brio certains, qui font de lui un "excellent client", qu'il est magnifique de faire passer à la télé car "ça va buzzer" et faire de l'audience. Un peu comme Le Pen remarque, ou Villiers à sa "belle époque" (si on peut dire qu'il en a eu une ).
    Si je suis média, je pense que j'aurais un moment plus mémorable et vendeur avec Mélenchon qu'avec par exemple un Le Maire (que j'aime beaucoup) ou un Moscovici, mais qui sont plus fades c'est évident.

    Didier, je me suis peut être mal exprimé, mais je ne trouve pas "populiste" soit une épithète infamante. De même que "démagogique" n'est par pour moi l'insulte suprème.
    Et oui, tout démocrate est un peu populiste, c'est vrai. On le voit.

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  6. Mélenchon parle au peuple alors que d'autres parlent pour eux même

    Une grande gueule de la gauche, n°1 sans aucun doute avec ses travers, il parle avant de réfléchir.

    Franchement sans lui le parti de gauche aurait du mal. Qui peut me citer de mémoire un autre membre du parti de gauche ?

    c'est bien qu'il passe chez Drucker, la ménagère de -50ans va le regarder et se faire sa propre opinion.

    mais bon pour être président il faut autre chose que la gouialle :)

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  7. Melclalex, je ne partage pas du tout la même idée positive que toi sur Mélenchon...
    (parler au peuple sans penser à sa gueule... oh, pas plus et pas moins que Sarkozy, Hamon, Le Pen et d'autres il me semble).

    Non, en fait je l'apprécie très modérément le chef du Parti de Gauche... (qui n'est pas très connu mais bon est ce bien grave ?)

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  8. Effectivement, un petit recadrage ne fait pas de mal.
    Le "populisme" utilisé aujourd'hui me semblait prendre pour cible une minorité responsable de tous les maux de la planète, mais pas forcément une élite au pouvoir. Il avait été évoqué sur les Roms, mais manifestement ne s'y applique pas. Tout comme il ne s'applique pas à l'UMP de manière générale. Soit, l'UMP cible des minorités, mais rarement avec un pouvoir reconnu. Il s'agit plutôt de diviser les français en ciblant des nuisibles (qui se lèvent tard) que chacun matérialise en fonction de ses préjugés (forcément je fais partie de la majorité silencieuse).

    Il me semble que le populisme s'accompagne de mensonges. Il faut voir dans quelle mesure il y a un décalage entre le danger de la concentration de pouvoir supposée et réelle ainsi qu'analyser la vraisemblance des solutions proposées.

    On peut dire qu'il y a de petits populistes et de gros populistes. Melenchon est un très gros populiste et je respecte les journalistes qui l'interroge.

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  9. "« Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Parce qu'ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de ces élites égoïstes pour le « mettre au service du peuple ». […]"

    On dit aussi que le contraire du populisme est l'élitisme...

    Qui peut contester que que le pouvoir est aux mains de la même élite depuis 50 ans ?

    Qui peut contester que les modes de financement des paris politiques bénéficient aux partis, dits de gouvernement, comme l'UMP et le PS ?

    Qui peut contester que, jusqu'à preuve du contraire, l'état dans lequel se trouve notre pays est le résultat de la gouvernance peu glorieuse de l'UMP ou du PS ?

    Qui conteste qu'un référendum voté par le peuple a été honteusement bafoué par ses élites passant outre le choix des citoyens ?

    Ce mode de "démocratie" est il vraiment compatible avec ce que désirent ceux qui condamnent le populisme ?

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  10. Nelson, je crois qu'on partage la même vision sur la question.

    Cuicui, je ne fais pas de campagne pour personne, et ne dit pas que notre démocratie est la meilleure. Je propose juste ma réflexion du moment, perfectible et contestable...

    Je ne pense pas, non plus, que ceux qui veulent les amis de Melenchon ou Besancenot qui veulent "prendre le pouvoir à la classe actuelle" feront mieux que ceux actuellement, et que cela sera mieux pour l'intérêt général.

    Tu as raison sur la différence entre élitisme et populisme.

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  11. Tiens, je n'étais pas abonné aux coms, ici !

    FalconHill,

    Ce que je voulais dire avec ma dernière phrase ("Les autres n'ont qu'à bosser autant que lui avant de passer à la télé !"), c'est Méluche est réellement un pro. L'essentiel de son temps de travail est de préparer ses interventions télévisées (et à la limite, il a raison, le boulot d'un politicien est avant tout de se faire élire, sinon il ne peut pas "passer à l'acte").

    Tu parles de Moscovici (que je connais un peu, j'ai des potes fans et je suis son blog) : il passe son temps (comme tous les Jospiniens) à préparer des textes, des programmes, des argumentaires, ... Il ne sera jamais élu et fait partie de ces gens qui croient que la dernière victoire de la gauche sur le plan national (97) est réellement une victoire de la gauche (alors que c'était un rejet de Chirac...).

    Méluche, par contre, fait de la politique et dit ce qu'il faut dire aux gens (et aux patrons de la télé qui gagnent des sous avec). Il a raison.

    Et si les autres faisaient pareil, ils gagneraient peut-être...

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  12. Amusant, j'ai du être le premier à twitter ton billet et @melechon2012 m'a RT avec un extrait de "Ce soir ou jamais" sur les retraites.

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  13. El camino, youpi :)

    Nicolas, je pense que nous ne sommes pas en désaccord sur ce que tu as dis. Je pense aussi, comme j'ai dis plus haut, que des Villiers ou des Le Pen font pareil (et c'est très bien).
    Ils font de la politique : rien de scandaleux à ça. Après, on est d'accord ou pas avec les paroles, mais ça c'est autre chose.

    Bonne soirée

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  14. Ras le bol planétaire aussi des spams de blog...

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  15. Tout est juste et son contraire… Le problème chez nous c'est qu'il faudrait mettre un zeste de populisme dans la "démocratie", ou alors une bonne rasade de démocratie dans le populisme.

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  16. Coucou, je suis assez fan de ton commentaire...

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  17. Attaquer Mélenchon... comme beaucoup!
    Je n'ai pas envie de le défendre mais tout de même

    Essentiel au moment où la "gauche" de gouvernement veut revenir au pouvoir.Celle qui a plus diminué les impôts que la droite, et qui a promulgué le plus de lois pour aider à la financiarisation de l'économie.
    Lisez donc plus les "populistes" tels celui-ci :


    Une « réforme », mais pour qui ?

    Dans une économie sous la domination presque entière de la finance, il ne faut pas s’étonner que le maillon décisif qui fait passer de la « technique » à la politique soit précisément la question de la financiarisation. Il y a davantage lieu en revanche d’être surpris que l’intimité des liens entre la réforme des retraites et « la finance » ne soit pas davantage apparue pour ce qu’elle ne peut pourtant manquer d’être, à savoir une invraisemblable aberration dans une période où, précisément, nous n’en finissons pas d’écoper une crise financière de format séculaire. Par une de ces dissonances cognitives qui disent tout du désordre intellectuel dans lequel vit l’actuel président, il a donc été possible et de menacer la finance, agences de notation en tête, de toutes les foudres de Toulon, et de justifier la réforme des retraites par l’impératif du triple-A de la dette publique française… Mais le spectacle en soi consternant de l’inconséquence d’un président en plein chaos mental ne vaudrait pas une seconde d’attention s’il ne venait souligner par un formidable raccourci – la retraite contre le triple-A – le degré auquel les intérêts fondamentaux du corps social ont été subordonnés à ceux des opérateurs des marchés.

    Ainsi par un monstrueux dérèglement dont aucun des habituels curés de la « démocratie » ne semble s’être aperçu, nous assistons à cette situation proprement ahurissante dans laquelle un gouvernement prétendument légitime tente de s’adresser simultanément à deux communautés parfaitement hétérogènes et dont les intérêts sont radicalement antagonistes, à savoir la communauté politique nationale des citoyens et la communauté extra-politique (quoique politique elle le soit mais à sa manière bien à elle) et extra-nationale des créanciers internationaux, le comble du dérèglement venant de ce que, de plus en plus, les arbitrages des politiques publiques sont rendus en faveur de la seconde de ces communautés et contre la première. Dans cette affaire, le spectacle guignolesque d’un pouvoir qui s’aplatit en fait devant les forces qu’il ne menace qu’en mots est quantité négligeable comparé à cette configuration inédite de la politique moderne dans laquelle nous a fait entrer la libéralisation financière internationale. Car on croyait le peuple souverain la seule communauté de référence de l’Etat, son ayant-droit exclusif, l’unique objet de ses devoirs, et l’on aperçoit comme jamais à l’occasion de la réforme des retraites que, contrairement à de stupides idées reçues, le pouvoir politique ne gouverne pas pour ceux dont il a reçu la « légitimité » – mais pour d’autres. Il y a donc un tiers intrus au contrat social et l’on découvre que, littéralement parlant, c’est lui qui fait la loi – et tous nos vœux accompagnent les justificateurs de la « légitimité du mandat » et de ce que « ce n’est pas la rue qui gouvernera », car on se demande bien quelle autre solution il reste, à part la rue à prendre, pour objecter à cette sorte de scandale. (...) Frédéric Lordon( extrait)

    http://blog.mondediplo.net/2010-10-23-Le-point-de-fusion-des-retraites

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  18. Thierry, comme beaucoup vous n'avez pas lu mon billet. Ou alors en diagonale, retirant comme seule conclusion "Mrlenchon = populisme". Bah, certains en font des liens de cette lecture rapide.
    Mais comme vous n'avez pas lu mon billet, je ne vous répondrai pas.

    Par contre, vous m'excuserez, mais je ne prendrai pas un billet du Monde diplo comme vérité absolue...

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