mercredi 6 février 2013

Ce syndicalisme qui tue la presse écrite...



Le comique de répétition syndical n’est pas forcément toujours amusant. Ce matin encore, le syndicat du livre est en grève. Les journaux ne seront pas distribués. On ne compte plus le nombre de jours de grève chez Presstalis. Je crois que mon marchand de journaux non plus, sauf qu’à chaque fois il morfle.
A ce propos, le Figaro relève les propos de Gérard Proust, président de l’Union Nationale des diffuseurs de presse : «Nous savons que vous mesurez combien les diffuseurs sont fragiles. Leurs commissions, perçues sur la seule vente au numéro, sont en baisse continuelle. Les fermetures de points de vente ont atteint le triste record de 1082 en 2012. Ce réseau de commerçants modestes est au bord de l'asphyxie. L'absence des quotidiens dans leurs points de vente, nuisible à une fréquentation déjà en baisse, affecte gravement leur exploitation»

J’ai beaucoup aimé l’édito de Nicolas Demorand qui parle de cette « trentième fois ces derniers mois où le syndicat du livre perturbe la distribution de journaux ». Là, en l’occurrence, c’est « empêche » qu’il aurait fallu dire…
Nicolas Demorand fustige ce saccage syndical, cette irresponsabilité de la CGT. Une nouvelle fois, ce syndicat contribuera, à cause de son archaïsme et de ces méthodes, à tuer une industrie. A tuer l’emploi.
« Les ouvriers du livre, en tout cas ceux qui ont décidé d’aller à la politique du pire, pensent qu’en mourant ensemble nous vivrons plus longtemps. Funeste erreur (...)
Aujourd’hui, Libé sera disponible uniquement sur le web, les tablettes et les mobiles. Les « libénautes » ne sauront même pas que la distribution de leur journal préféré a été perturbée dans le monde réel. Peut-être est-ce là la préfiguration de l’avenir.»

Comme conclue Nicolas Demorand, « si ces grêves perlées ou massives continuent, cette hypothèse se transformera en certitude ». Et de la même manière que chez Arkema en Novembre 2012 et chez Goodyear aujourd’hui, un syndicat (la CGT) aura contribué à détruire une activité. Il y a de quoi être écœuré de ce syndicalisme la qui a fait tellement mal à Marseille et ailleurs. Le capitalisme a bon dos…Et la concurrence aurait du bon dans ce système qui fait de Presstalis et du syndicat du livre un passage obligé...

Je suis attaché au journal papier. Une remarque de mon cousin il y a quelques temps, alors qu’il m’accompagnait alors que j’allais acheter La Provence et l’Equipe : « un ultra moderne comme toi qui achète le journal, c’est fou… ». Ben oui…
C’est peut-être parce que je suis « moderne » (d’autres diraient geek) et que je ne peux me séparer de mon iPhone ou de mon iPad que je suis tellement attaché au papier, au livre et au journal.

En tous cas, je ne suis pas du tout attaché à ces méthodes syndicales qui contribuent à faire énormément de mal à notre économie et à notre société. Qu’il y ait des patrons déplorables et que le capitalisme ait des aspects négatifs n’excusent pas le fait d’avoir des syndicats irresponsables. 

Enfin bon... Google a versé 60 millions pour la presse française. Si cela pouvait contribuer à la moderniser (et peut être à se passer de Presstalis), ça serait très bien.

2 commentaires:

  1. Tiens ! C'est rigolo, on traite du même sujet, à peu près à la même heure (et on est en gros d'accord).

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