Ou la paresse, je ne sais pas... En tous cas, quel que soit le mot employé, c'est sans doute ce qui est en train de définir le mieux ce weekend. J'aurais normalement du être à Villefranche/Saone, au Gala de mon école, mais non. Je suis dans le Gard.
J'ai des excuses. D'abord, une grande activité touristique ces derniers temps. Cette semaine, l'Aube. Puis le weekend d'avant, un weekend de reve (le mot est faible) chez une amie que j'adore à Romorantin. Je parlerai un autre jour de Plutarque et d'Atoros. Et la semaine passée encore, Agen, et Bordeaux. Donc faire un weekend chez soit, ce n'est pas quelque chose de scandaleux. Cela me permet de revoir des personnes que finalement je ne vois que trés peu alors que j'habite théoriquement à coté. Cela me permet surtout de souffler (beaucoup) et réflechi (beaucoup moins).
Même... Je suis devant le blog, j'aurais plein de chose à dire, et je ne le fais pas. Car je ne sais pas par où commencer, et surtout, surtout... Surtout j'ai envie de me mettre dans ma couette, et de ne pas en ressortir. Pourtant, tellement de chose à dire. Sur l'Europe d'abord et ce référendum qui arrive et qui ne me motive toujours pas, moi le militant prés à débattre et à défendre mes convictions, le micro dans une main et le pot de colle avec pinceau et affiche de l'autre... J'aurais aimé sincérement être convaincu de voter oui, et pourtant je vais sans doute voter non. Et je suis incapable d'avoir la motivation de défendre cette position niniste, qui est pourtant cohérente et défendable.
Comment s'appelle ce sentiment où on a l'impression que toutes les montagnes autour de nous ne servent à rien, et qu'il est autant utile de rester tapi dans sa vallée ? Comment s'appelle cette sensation où rien ne nous motive, sinon de fermer la porte qu'on a devant soit ? Ce n'est pas une déprime puisque je suis plutot heureux. J'ai des amis merveilleux - dans le Gard, à coté de Lyon, dans le Loir et Cher - et ailleurs, une amie adorable, un travail qui ne me motive pas (et franchement m'abat chaque jour de plus en plus) mais les armes pour pouvoir changer de route et de chemin, en gros l'avenir devant moi. Donc je ne suis pas déprimé, non. Disons plutot que c'est une depression passagere. Du calme dans la chambre, dans ma tête, dans mes veines, aprés les tempetes de ces dernières semaines, et avant les prochaines échéances qui s'approchent à grands pas.
Le calme, c'est bien des fois...
samedi 2 avril 2005
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