Réflexion simple. Suite non pas à la libération conditionnelle de Nathalie Ménigon, ancienne d’Action Directe, mais aux soutiens qu’elle a reçu, et divers appel à sa libération, au nom d’un humanisme éminemment respectable. Après les mêmes mouvements, quelques mois plus tôt, pour demander la grâce en faveur de Joelle Aubron.
Je n’ai pas un avis défavorable sur sa libération, mais là encore ce n’est pas la question.
Je me demande simplement si nous aurions vu les mêmes mouvements demandant sa libération si nous avions affaire, en lieu et place de militants d’Action Directe, à des militants de mouvements d’extrême droite. Est-ce que le collectif « Ne Laissons pas Faire », qui a mené un combat louable, aurait eu le même activisme militant si c’était des anciens membres de factions d’extrêmes droites qui étaient dans cette situation ?
Et je pose la question sans préjuger de la réponse. Peut être que oui, peut être que Libération et l’Humanité auraient agi de même.
Personnellement, je ne sais si j’aurais milité pour la libération d’activiste d’extrême droite. Peut être parce que je n’aurais pas non plus était du combat pour la libération d’activiste d’extrême gauche…
Pour autant, puisque la question peut m’être posé, je n’ai pas grand-chose à redire des libérations de Ménigon et Aubron. Il y a une loi, la loi Kouchner, qui est humaine. Et je pense qu’il est illusoire de penser qu’on peut combattre la violence et le mal par la violence et le mal.
De même, je pense que la possibilité de rédemption est un droit humain inaliénable. C’est en partie pour ça, et parce que je pense que l’homme n’est pas habilité à avoir droit de vie et de mort sur un de ces semblables, que la peine de mort me semble être la plus mauvaise des solutions.
Mais parce que je pense que la rédemption est importante, je regrette, en tant que citoyen et humain, qu’Aubron et Ménigon n’aient fait preuve d’aucun remord quant à leur geste. Et de ce point de vue, leur libération, et les soutiens qui les ont accompagné, me laissent un goût amer.
Un simple billet posant, finalement, qu’une simple mais difficile question.
Avec par contre une conviction forte. Je n’apprécie (pour ne pas employer le mot « détester ») ni l’extrême droite, ni l’extrême gauche. Parce que je ne vois pas de différence dans ces deux extrêmes, et que je pense qu’aucune haine n’est légitime.
Un simple avis de ma part. Et une interrogation…
Je n’ai pas un avis défavorable sur sa libération, mais là encore ce n’est pas la question.
Je me demande simplement si nous aurions vu les mêmes mouvements demandant sa libération si nous avions affaire, en lieu et place de militants d’Action Directe, à des militants de mouvements d’extrême droite. Est-ce que le collectif « Ne Laissons pas Faire », qui a mené un combat louable, aurait eu le même activisme militant si c’était des anciens membres de factions d’extrêmes droites qui étaient dans cette situation ?
Et je pose la question sans préjuger de la réponse. Peut être que oui, peut être que Libération et l’Humanité auraient agi de même.
Personnellement, je ne sais si j’aurais milité pour la libération d’activiste d’extrême droite. Peut être parce que je n’aurais pas non plus était du combat pour la libération d’activiste d’extrême gauche…
Pour autant, puisque la question peut m’être posé, je n’ai pas grand-chose à redire des libérations de Ménigon et Aubron. Il y a une loi, la loi Kouchner, qui est humaine. Et je pense qu’il est illusoire de penser qu’on peut combattre la violence et le mal par la violence et le mal.
De même, je pense que la possibilité de rédemption est un droit humain inaliénable. C’est en partie pour ça, et parce que je pense que l’homme n’est pas habilité à avoir droit de vie et de mort sur un de ces semblables, que la peine de mort me semble être la plus mauvaise des solutions.
Mais parce que je pense que la rédemption est importante, je regrette, en tant que citoyen et humain, qu’Aubron et Ménigon n’aient fait preuve d’aucun remord quant à leur geste. Et de ce point de vue, leur libération, et les soutiens qui les ont accompagné, me laissent un goût amer.
Un simple billet posant, finalement, qu’une simple mais difficile question.
Avec par contre une conviction forte. Je n’apprécie (pour ne pas employer le mot « détester ») ni l’extrême droite, ni l’extrême gauche. Parce que je ne vois pas de différence dans ces deux extrêmes, et que je pense qu’aucune haine n’est légitime.
Un simple avis de ma part. Et une interrogation…
J'ai, pour ma part, beaucoup moins de scrupules moraux quant à cette affaire. Et j'apprécie très peu de savoir dehors des gens s'étant rendus coupables de terrorisme et d'assassinat, et qui après toutes ces années n'ont pas manifesté - comme tu le soulignes - le moindre remords.
RépondreSupprimerLa compassion et la rédemption, c'est bien joli...mais désolée il faut qu'il y ait un minimum de réciprocité. Alors avoir de l'empathie pour des gens qui, 20 ans après les faits, n'en ont absolument pas développé pour leurs victimes...faut pas compter sur moi.
Merci d'exprimer, en des termes clairs et précis, ce que je considère comme 'ce gout amer' qui empêche réellement ma compassion d'agir. La réciprocité, toujours.
RépondreSupprimerSur le fond, nous ne sommes pas en désaccord... (une fois de plus ? ben vi... ^__^)
aucun gout pour la dérive que représente leur action - pas envie d'en faire une amie
RépondreSupprimerpas envie non plus d'une vengeance (ne m'en sens pas le droit) plus sévère que ce que veut la justice (qui n'est pas la vengeance justement)
désolée Faucon pa d'accord là
Ben si Brige, d'accord puisque tu dis un peu la même chose que moi.
RépondreSupprimerJe signale simplement que j'aurais apprécié que la rédemption accompagne l'humanité de la société. Parce que non, on a pas le droit d'être plus cruel que les cruels, d'être plus mauvais que les mauvais qu'on prétend juger.
Je crois, au contraire, qu'on est plutôt d'accord sur le fond.
Après, la forme, on diverge peut être et je me rapproche plus de RoseNoire. Mais ça parait moins important que le fond
Et sur le fond justement Brige, penses tu que si nous avions eu affaire à des militants d'extreme droite, l'humanité de notre société devrait s'appliquer également ?
Bonne soirée (merci de ta visite)
bien vu..comme quoi pardonner c'est aussi accepter que l'autre n'en ai que faire...
RépondreSupprimerMouais Dominique... Enfin, je pardonne plus facilement quand la personne en face fait preuve d'humilité et de regrets : on parle quand même du meurtre (de quelqu'un qui en plus représente quelque chose pour moi...)
RépondreSupprimerEnfin, vous êtes terrible les filles : je pose une question, et vous me répondez sur le bien fondée de la "grace" des filles d'Action Directe, dont je précisais bien que ce n'était pas le sujet ^____^
Bisous à vous, bonne soirée
ah non..pas le bien fondé...simplement si on accepte la grâce il faut aller jusqu'au bout...perso j'ai du mal avec ça...mais, pas tant sur la question de lagrâce que du moment ou elle intervient finalement....en général quand les gens sont bien malades, histoire qu'ils finissent leurs jours chez eux...bon, c'est humain..enfin..jusqu'à quel point ??
RépondreSupprimerYop,
RépondreSupprimerPetit rappel rapide : Un des premiers détenu à avoir bénéficié était Papon... pas vraiment d'extrême gauche le monsieur, si?
Bref, au delà du réflexe pavlovien de gauche (comme de droite) qui tend à s'offusquer d'une libération d'un "ex"-terroriste (ou autre), il faut bien voir que la loi se veut "humaine" vis à vis de la condition de santé du détenu et en aucun cas de son "passif".
Le fait de "libérer" un salaud au crépuscule de sa vie n'enlève en rien la condamnation reçue.
Pecky, tu as raison, sur l'ensemble des points. Mais tu n'as pas répondu à ma question sur les soutiens, nombreux, à la libération des ex terroristes.
RépondreSupprimerJe crois me souvenir des nombreux émois devant la libération anticipée de Papon.
Donc je repose la question, sur les soutiens à la libération. Les mêmes auraient ils soutenu la libération anticipé de Papon (il semble que non) ou d'un terroriste d'extrême droite ?
En ajoutant que je te rejoints sur la deuxième partie de ton commentaire. Quand bien même cela n'était pas le sujet de mon billet.
D'ailleurs, où me suis je offusqué ?
Je crois que les émois concernant la libération anticipé de Papon venaient surtout du fait que le personnage en question semblait être tout sauf à l'article de la mort (puisqu'il est mort 5 ans après sa libération) ou du moins complètement sénile.
RépondreSupprimerJe digresse allègrement.
Pour ce qui est des comités de soutien, je suis comme toi, je ne suis pas prompt à "forcer la main" à l'administration à faire libérer tel ou tel (ex) terroriste. Les dispositions existent, qu'elles profitent à tous et surtout équitablement.
Le fait que ces comités n'existent pas (sauf erreur) pour des éventuels terroristes d'extrême droite vient, selon moi, de l'idée (fausse) qu'un extrême de gauche est "moins" dangereux qu'un extrême de droite... ce qui est une erreur. Mais cela vient aussi que les "intellectuels" se réclament de gauche et que le pays à une histoire de résistance pendant la 2ième guerre de la part des communistes Français, déjà très "à gauche".
Cher ami bagnolais de Lyon, nous sommes d'accord sur les deux points.
RépondreSupprimerLe premier sur Papon, et le deuxième sur l'impunité assez effarante dont bénéficie l'extrême gauche. Voir Besancenot personnalité politique la plus populaire pour le JDD m'effraie tout simplement. Et je considère les deux extrêmes aussi dangereux l'un que l'autre.
Durant la deuxième guerre mondiale, les communistes n'étaient pas les seuls résistants ^___^
Bonne journée
Vous avez la réponse avec Michel Lajoye où les bonnes âmes qui soutiennent Méningon ont tout fait pour qu'il ne soit pas libéré.
RépondreSupprimerJe rappelle que Lajoye a pris perpet' et a passé au total 20 ans prison sans avoir ni tué, ni blessé quelqu'un...