mercredi 26 novembre 2025

Dix jours, court et long à la fois.

Dix jours. C’est curieux ce que le temps peut faire en dix jours. Surtout quand on a passé un début de semaine à un cours (que j'ai trouvé très bien) sur "la gestion du temps.
On peut y caser un séminaire sur « l’imprévu », une engueulade domestique, une montée de cols imaginaires, deux villes traversées pour enseigner et transmettre, un coach qui remet la lumière dans les coins sombres, une chef qui appuie là où ça fait mal, un rêve d’anciennes vies, et un manga qui réussit à expliquer mieux que n’importe quel bouquin comment un homme avance quand il est fissuré. 
En rajoutant des instances syndicales, des réunions "super importantes" où on ne casse pas trois pattes à un canard. Et deux belles victoires marseillaises.

Ces dix jours ont été une succession de virages.
Il y en a eu de faciles, de très difficiles, et certains où j’ai failli mettre pied à terre. Vraiment. 
Mais à la fin, j’ai compris un truc étrange : je n’avance jamais seul. Même si je me sens seul, même si je me sais seul. Même si comme un prof de Maths spé nous disait "on nait seul, on meurt seul, il faut apprendre à vivre seul. Et ce devoir surveillé, vous le ferez seul et si je vous surprend à copier sur le voisin ça va chauffer vos fesses". 

En fait, on est rarement seul. Même quand je me sens seul, quand je crois porter tout le poids du monde. Quand je me dis que ça va casser.
Et c’est peut-être là que réside toute la nuance : ne pas confondre être seul et se sentir seul.

Dans Bleach, Ichigo n’est rien sans Zangetsu. Tintin n'est rien sans Milou. Maradona n'était rien sans Burruchaga. Même celui qui pense gouverner seul ne l'est pas. Même Nadal ou Federer ne sont pas seul. 
Dans ma vie, je ne suis rien sans les gens qui m’entourent, même ceux avec qui c’est compliqué — parfois, surtout ceux-là.

J'avais un peu l'esprit poète ce soir. Envie d’écrire ces dix jours. C'est mieux écrire ça que d'écrire sur la politique. Sur des sondages de dans 18 mois Bardella champion comme Balladur ou Juppé avant lui. Sur une assemblée nationale pathétique. Sur un monde qui peut foutre un peu la trouille. 

Parce qu’il y a là quelque chose qui ressemble à une ascension : celle de l’Alpe d’Huez, oui, mais aussi celle de soi-même.
Et quand Marseille gagne avec la manière, les ascensions sont encore plus belles. 

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