samedi 22 novembre 2025

La fin de jours heureux ?

Ma montée de l’Alpe d’Huez m’a tenu loin de l’actualité. Mais j’ai suivi la « polémique » du chef d’état-major des armées qui a tenu un discours anxiogène. Mais tellement et tristement réaliste.

L’ambiance actuelle n’est pas à la fête. Avant lui, le président de l’Allemagne a prédit que la Russie serait à nos portes d’ici moins de deux ans. La classe politique a fait preuve d’une nullité abyssale, mais nous sommes habitués au médiocre. « Il faut le démissionner », « de quoi il se mêle », etc.
Et les micro-trottoirs… le niveau zéro du journalisme. « Non, je ne suis pas prêt à servir la France, j’ai mieux à faire ». Oui…

Il y a un fait : nous sommes entourés de graves menaces. L’islamisme existe toujours. Et nous avons beau prôner le padamalgame et le vivrensemble en allumant des bougies et en chantant « plus jamais ça » en grattant de la guitare, nous avons un ennemi de l’intérieur. Qui a en plus des alliés politiques et syndicaux objectifs qui ne se cachent plus.
Oui, nous ne sommes pas prêts si ce que nous imaginions immuable — la paix — vient à s’arrêter net. Mais elle s’est arrêtée net après Charlie.

Je suis la dernière génération qui a connu le service militaire « old school ». Encore, je l’ai fait en scientifique du contingent et c’était pour moi un lien entre mes études et mon boulot. Ça m’aurait emmerdé de faire la cuisine pour un régiment.
Fallait-il cesser le service militaire obligatoire ? En 1995, la situation n’était pas celle d’aujourd’hui, trente ans plus tard. Faut-il le remettre ? Je ne sais pas. Sommes-nous prêts en cas de conflit ? Sommes-nous déjà unis en tant que peuple ? Pour mener un combat, il faut être uni et avoir confiance. Ai-je confiance en certains ? Non.

Ai-je envie de perdre mes enfants pour qu’ils servent la France ? Non, évidemment. Je les aime.
Jeudi soir, réunion parents-profs, où j’ai entendu des choses dures. Mon grand de 14 ans, qui visiblement passe par une période difficile — lui, l’ambianceur et vice-capitaine de son équipe de hand — effacé (et triste) en classe. Keudisoir, on a parlé, il a pleuré.
Mais oui : il vivra sans doute dans un monde plus difficile. Lui et son frère. Et sans doute devront-ils servir leur pays d’une manière différente de la mienne.

Les colliers de fleurs et les bons sentiments risquent d’être balayés par une sale réalité.
Je le confesse : j’ai peur. Et je pense qu’il y a de quoi avoir peur…

(mais le Beaujolais nouveau, lui, il vient d’arriver… Et Marseille a éclaté Nice)

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