vendredi 2 décembre 2005

Fétons Austerlitz

Aujourd'hui, normalement, nous devrions célébrer le 200eme anniversaire de la victoire d'Austerlitz. Et ce matin, qu'ais je entendu toute la matinée durant à la radio (outre bien sur la repetence d'Outreau) ? Une nouvelle séance d'autoflagellation à la française. D'un pays qui, une nouvelle fois, a honte de lui, de son histoire. Napoleon, qui aurait été un héros pour son pays s'il avait été anglais, espagnol, italien ou américain, se trouve décrié, voire ignoré en France...

Je ne referai pas l'histoire ici : je n'en ai pas la prétention, et de toute manière pas le talent. Mais dire qu'il a tué de nombreuses personnes... Evidemment. Il faut vraiment être un idéaliste angélique voulant changer les paroles de la Marseillaise pour penser que cela doit disqualifier le personnage. A cette époque là, les beaux principes idéalistes style "amnesty internationnal" n'était pas trop de rigueur... Et tous les chefs d'état, tous les rois, tous les empereurs de 1800 étaient des "hommes de guerre" : puisque c'était la guerre... Il se trouve que durant cette guerre "mondiale" (du moins européenne), le Pont d'Arcole ou Austerlitz sont de belles victoires, de grandes victoires, dont nous devrions être fiers.

Les anglais, par exemple, se moquent de nous en ce moment. De cette caractéristiques bien française (ou franchouillarde) de nous auto-humilier. De nous auto-flageller. Comment faire que les autres aiment notre pays si nous même, français, ne l'aimons pas ?

Enfin... Je suis fier de la France, j'aime mon pays... Par contre, ceux qui y vivent dedans et qui le discréditent tant qu'ils peuvent, et y crachent dessus en le rabaissant, j'avoue que plus ça va, moins j'arrive à les supporter. Surtout lorsque c'est le "premier des français" qui ignore, voire crache, sur son histoire...

Mais bon, aujourd'hui, j'ai envie de dire "Vive Napoleon", et merde à ceux qui sont pas contents (même si ils sont présidents de la république...)... (et d'écouter du Serge Lama et sa comédie musicale...)

mardi 29 novembre 2005

Il ne neige pas que sur Dijon...

Je suis sur Dijon ce soir. Hotal Campanille... J'ai froid, j'ai une sorte de vilaine creve qui ne veut pas passer, et que la fievre n'arrive meme plus à abattre.

Je suis sur Dijon, et dans mon Gard, mon meilleur ami me demande s'il peut passer prendre l'apéritif chez moi. Il vient de connaitre ce qu'est cette "piqure d'Antares", quand celle qu'on aime s'en va en laissant au milieu de la poitrine une pique béante, qui fait mal à hurler. Et moi, je suis à Dijon... Je viens de boire un Macon blanc merveilleux, mais je suis là haut. Et je ne suis pas en bas... Et je ne rentrerai que demain, où ma maison sera ouverte à cet ami qui ne m'a jamais fait défaut. Mais ce soir je ne suis pas là.

Je culpabilise ? Même pas... Mais je suis un peu beaucoup triste quand même. Antares, je l'ai reçu aussi. Et ils sont soit rares, soit menteurs, ceux qui disent ne jamais avoir subi l'attaque du Scorpion. Antares... Une attaque qui fait mal, trés mal, à en pleurer... Mais qui n'a jamais tué personne. C'est ce que je me dis pour me consoler, pour consoler ceux qui souffrent et que j'aime, de ce genre de blessure.

Mais merde, c'est obligé d'être amoureux quand on voit le putain de mal que ça fait ? Demain soir, quand je rentrerai chez moi, je répondrai sans doute que oui... Ou que du moins, pour les moments de francs et réels boonheurs, autour d'un verre de rosé et d'un épisode de MadLax ou d'Argento Soma (je mets en dehors les Rois Maudits), ça vaut le coup... Mais que de blessures avant... C'est dommage.

Enfin, mon ami, je suis loin, mais je pense à toi... Ca fait une belle jambe et ça ne fait revenir personne... Mais bon... C'est sincère...

dimanche 27 novembre 2005

Quand Hyoga et Camus s'amusent

Heureusement que les pingouins et les chevaliers "de glace" prennent un peu de plaisir en ce moment... Merci à ma copine Skat pour les images pris sur son auguste site (que j'aime bien), au nom bien évocateur et de saison en ce moment : "Aquarius Fantasy".

Pas de considérations personnelles : l'attaque du chevalier du Verseau s'appelle certes "l'execution de l'Aurore", et a pour moi une saveur personnelle particuliere. Il n'empeche : lorsque le thermometre ne depasse pas la ligne des 0°C comme c'est le cas en ce moment, je souffre particulierement. Entre une temperature tres basse, des soirees comme celles de hier soir, et des dimanches comme celui d'aujourd'hui, dur d'etre en forme...

J'ai mal supporté les chaleurs cet été. Elles m'ont mis radicalement a terre au debut de Juillet, et j'ai trainé les stygmates jusqu'à mon arret d'Octobre... Là, je me rends compte que je supporte encore plus mal ce froid... Quand physiquement je souffre, et que moralement je ne suis pas au top, forcément ma grande carrure fonctionne au diesel...

Enfin, tant que Hyoga et Camus passent une bonne journée... Mais là, ils sont penibles je trouve... Et l'hiver n'a pas encore commencé. Décidement, y a plus de saison (soupir).

samedi 26 novembre 2005

Habemus un 1er secretaire

Pas de fumée blanche pour l'arrivé du nouveau premier secrétaire du Parti Socialiste... Mais mes amis socialistes sont heureux. Grande surprise suite à la synthèse du Mans, François Hollande (ou Beignet 1er) est le nouveau ancien secrétaire. Et tout le monde s'aime... Avant ils se détestaient, mais là ils s'aiment tous... A part le méchant Montebourg, Arnaud de son prénom... Ah la la, quel mauvais et pietre politique, incapable de jouer de l'hypocri... oups, incapable de faire passer "l'interet général du parti dans ce rassemblement des forces de progres et patati patata".

Non, plus sérieusement, quelle belle blague encore une fois... Il y a autant de différence idéologique (et pas seulement stratégique de basse politique) entre Emmanuelli et StraussKahn, entre Melanchon et Jack Lang, qu'entre un Macon blanc et du jus de cerise... Et pourtant, tout le monde est ensemble, tout le monde est d'accord. D'accord sur quoi ? Sur une "synthèse". Ah bon...

Enfin, cet amusement donne encore une belle image de la politique française. Le principal parti de la gauche qui se donne un premier secrétaire qui a prouvé, en Mai, combien il était en phase avec son électorat. Suite à une élection interne d'une clartée absolue... (mes amis socialistes gardois et héraultais m'ont expliqué, avec le sourire, comment s'étaient passées celles ci... Même au RPR, on avait jamais osé...). Bref... (soupir)

Pour illustrer cette blague qui serait drole si elle n'emmenait pas des 21 Avril, un dessin réalisé par mon ami Roquemaurois. Un prof de math qui dessine (je connais une prof de lettre qui dessin aussi merveilleusement bien (cf mon Seiya), et à qui je pourrais dédier ce modeste article). Car pour ce qui en est sur la politique, je ne crois pas que cela soit encore demain que je voterai socialiste ^___^

jeudi 24 novembre 2005

Un an ou presque


Presque un an que mon modeste blog est en ligne. Presqu'un an, et prés de 150 messages, pas tous d'une pertinence exceptionnelle ou d'un interet indiscutable. Pourtant, ce blog, je l'aime bien. Il est lu pas les gens qui le lisent, ils ne sont pas nomnbreux, et alors ? Je prends plaisir à le remplir, et je suis heureux que les gens que j'aime, peu nombreux mais qui j'aime sincérement, le lisent. Cela me suffit.

C'est grace (ou à cause) d'une amie que ce blog à vu le jour. Cette idée, ce concept, de "site INternet light", réactif, et trés personnel finalement, m'a séduit. J'ai tenté de voir comme elle faisait, et j'ai été séduit pas la facilité de réalisation d'un "blog".

Au début, mon intention n'était pas facilement dissimulable. Faire passer des messages à des personnes, ou à une, qui s'était éloignée. J'ai tendance à penser que ce blog, que nos blogs, ont permis de réduire une trop longue distance. Rien que pour ça, je suis heureux d'avoir ouvert ce blog.

Ensuite, il est arrivé ce référendum européen. Le passionné de politique je suis a pris du plaisir a suivre la campagne (sans y participer), et à donner ses modestes et parfois insignifiantes impressions sur ce blog. J'ai écris quelques articles qui m'ont plu et qui ont plu à mes proches. Mon préféré étant sans doute l'article "mon referendum", où je raconte ma journée du 29 Mai... J'en suis fier de cet article, peut être le meilleur que j'ai écris en un an.

A coté de ça, des articles plus personnels. Certains qui ont mal été compris. D'autres qui m'ont permis de renouer des liens distendus, voire rompus. Je n'en ai effacé qu'un, parce que le temps était passé. Je n'en ai, pour ainsi dire, regretter aucun. Parce que j'ai la conscience que ce blog n'a pas grand retentissement, hors mes proches. Cela me suffit. Je me souviens du blog de David Fernandez que j'ai ouvert avec lui, traitant sur l'OM de son "papa" d'entraineur. Un article nous a valu les foudres du journal l'Equipe, et a mené à la fermeture provisoire du blog... Je ne pense pas que mon Mont du Faucon subira les mêmes sorts... (à moins qu'Elizabeth Guigou ou les Maires de Roquemaure et Laudun ne le lise, ce dont je doute...).

Finalement, peut être ce blog est il à mon image... Des sujets parfois "sérieux", parfois dérisoires. Des états d'ame souvent ridicules et futiles. Des coups de colères et des coups de coeur. Et une envie finalement d'être aimé par les gens que j'aime. Ce blog, c'est moi. Avec les quelques espoirs qui me restent, et mes nombreuses désillusions. Parler de moi, parler de ce que j'aime, de ceux que j'aime aussi. Parler de Lyon, de Marseille, de mon village. Parler enfin de ce travail et de la condition d'ingénieur, merveilleuse et aliénante quand l'entreprise prend le pas sur la santée, comme ce fut le cas en Octobre.
Pour illustrer ce message, j'aurais pu mettre des images de SaintSeiya, mais j'en ai déjà mis pas mal. Non, j'ai préféré trois photos prises, de villes qui me sont chères. Mon village gardois pour commencer, dans lequel je n'habite plus depuis maintenant trois mois. Ensuite, Lyon, ma ville. Des souvenirs comme s'il en pleuvait, de 5 années de grandes joies, de profondes angoisses, et de réelles peines. Et puis les souvenirs aprés ces 5 ans. Ballade une journée de Fevrier dans les rues de Fourviere à la Tête d'Or, ou soirée à boire quelques bieres dans les pubs du Centre. Enfin, Avignon. Capitale de la Provence des Papes. Capitale des Côtes du Rhône. Je suis Provencal, Gardois. Et je ne renie pas ces racines et cette réalité.

Je l'aime bien ce blog. Je vais essayer de le continuer...

mardi 22 novembre 2005

Farce syndicale

J'ai fait le choix d'adhérer à un syndicat cet automne. Une presque logique continuité de mon engagement politique et idéologique qui est le mien. Cet acte a surpris des gens parmis mes proches, et je les comprends. Les syndicats souffrent d'une image profondément déplorable, que cette nouvelle grève de la SNCF n'améliore pas.

Quelle est la raison de la grève ? La "privatisation galopante de la SNCF"... Aucun texte de loi, aucun projet, ne fait état d'un projet de privatisation. Mais, "au-cas-où", on sort l'arme de dissuassion, la prévention, on fait une grève "au cas où". Comme à chaque fois, cela pénalise ces clients que l'on appelle usager. Comme à chaque fois, cela coutera de l'argent, et les jours de greve seront payés, puisque c'est le lot de ce type d'entreprise publique. Comme à chaque fois, on nous sortira le discours moralisateur des syndicats qui disent "faire greve pour nous, pour nos interets", alors que je leur demanderai simplement de s'occuper des leurs d'interets, mais de laisser les miens de coté. L'altruisme de façade, trés peu pour moi.

UNe nouvelle fois, une farce est en train de se jouer. UNe farce pour préparer des élections syndicales pour que quelques personnes gardent ces privilèges totalement archaique, dans une démocratie syndicale d'entreprise digne de Staline. Comment est voté la greve : à main levée ! Avec fichage de toute personne refusant de se soumettre à cette pensée unique destrictrice. On ne construit rien, on détruit. Et on fait peur surtout, en agitant des fantomes, des peurs totalement infondés. C'est le système de l'extrémisme, pour ne pas dire du fascisme. Qu'il soit de droite ou de gauche, qu'il mette en exergue la peur de l'étranger ou la peur du "méchant" privé et de l'ogre capital, la mécanique reste la même.

Finalement, aprés la SNCM, morte grace à ses syndicats. Aprés la blague RTM qui ne fait plus rire les marseillais, et les fera pleurer lorsque les impots locaux devront renflouer les pertes, voilà la SNCF. Franchement, quand je vois ça, je ne serai pas choqué que, justement, on privatise. Si privatiser signifie avoir un meilleur service, et bien pourquoi pas ? Puisque nous sommes dans le mythe et la stygmatisation, allons y jusqu'au bout. Privatisons la SNCF, et faisons en sorte que "service public" signifie "au service du public". Et non pas "se servir du public", pour gonfler le CE CGT d'EDF et les avantages de certains monarques syndicaux.

Je suis depuis le début de cet automne adhérent à un syndicat. Soyez bien sur que cette vision destructice, protectionniste, conservatrice, et profondément ridicule, n'est pas la mienne... Mais peut être que pour se battre contre ces casseurs de biens publics, l'engagement peut faire quelque chose...

lundi 21 novembre 2005

Le lundi matin

Ce matin, le thermomètre de ma Clio indiquait 0° quand j'ai mis en route le moteur pour aller travailler. Début de semaine froid et sombre. Aprés un weekend dans l'humidité des caves du primeurs ou des chambres de ma maison, voilà le froid sec de la Provence quand elle se veut féroce. Dés le moteur en route, la radio me chanta la voix de François Hollande, qui paraissait heureux de sa mascarade du Mans. Enfin, j'aurais pu avoir une autocélébration d'Elisabeth Guigou, je dois donc me sentir heureux.

Et puis depuis ce matin, les affaires reprennent. Mal. Entre un soustraitant qui menace de se faire virer si EDF ne nous paye pas une facture en souffrance depuis un an, entre EDF qui me demande que ce même soustraitant livre, et vite s'il te plait, entre les "collegues" de bureau qet les chefs qui rivalisent d'idées et d'ingéniosité pour rendre la vie pas heureux, et entre la motivation qui demeure toujours au même niveau que le mercure dans mon thermomètre, non, le début de semaine n'est pas évident.

Il fait suite à un weekend où incompréhension et frustration ont été rois. Pourtant, la reine "primeur" était plutot jolie, dans ses caves et fûts de vins que j'apprécie tant. Mais non... Au terme d'un weekend qui aura été, en absolu, réussi, c'est l'amertume qui prédomine. l'amertume de ne pas savoir dire les choses, de ne pas savoir en accepter d'autres. L'amertume de ne pouvoir que sortir des larmes des gens qu'on aime, et ne pas parvenir à les rendre heureux. L'amertume, finalement, que cette nouvelle semaine commence comme les autres.

Allez, courage, c'est bientot le weekend...

jeudi 17 novembre 2005

Notre président et les banlieues : mon modeste avis

Chiffre du ministere de l'intérieur : 80 % des personnes interpelées par la police durant les émeutes dans les "banlieus" étaient déjà "connues des services de polices". A coté de ça, le Président de la République nous parle de cette population asservie par divers problèmes, et fait lui même l'amalgame à ne pas faire...

Cette statistique montre une chose claire et évidente : la population qui brule les voitures et les écoles, jette les boules de pétanque sur les pompiers, tire sur des policiers et caillasse bus, possède un nom, une qualification : celle de "délinquants". Ceux sont des hors la loi, qui n'ont aucune autre revendication que celle de mettre "la zone". Et avec ces gens là, on ne négocie pas. On ne négocie pas la paix sociale avec ceux qui la refusent.

Avec un certain recul, j'ai écouté Jacques Chirac lundi soir. Amusant, éditorialistes politiques et opposition se sont bien gaussés sur la forme (lunettes Giscardienne époque "Mairie de Paris"), et sur le fond ? Sur le fond, pas grand chose finalement... Sinon tenter de donner une connotation "sociale" à des émeutes qui étaient le fait de délinquants. Qu'il y ait des problèmes dans certains quartiers est une évidence. Que ces jeunes là soient les représentants "légitimes" de certains qui souffrent, non. Non, les délinquants et les hors la loi ne sont pas les "robins des bois" modernes, représentant du peuple qui souffre contre les "méchants bourgeois" qui travaillent et paient des impots. On ne me fera jamais croire ça.

Finalement, on reste sur la forme au lieu de se focaliser sur le fond. La forme, ceux sont des voitures qui brulent, et une image déplorable de la France. La forme, c'est vouloir faire passer des agresseurs et des casseurs pour des victimes. Et le fond, c'est par contre un raslebol général, et une angoisse réelle, qui dépasse le simple cadre de la banlieu ou de la couleur de peau. Le fond, c'est une baisse de moitié du taux de greve dans le privé en 4 ans, qui coincide avec une réelle crainte de l'avenir et une morosité qui ne cesse de grimper. Le fond, c'est que finalement, derrière les flammes des Clios, se cache un brasier autrement plus important.

Mendes France disait que la Veme République a commencé par un putsh et finirait dans la rue. Je suis gaulliste, mais peut être cette prédiction était vraie. Avec une vérité malheureusement incontestable : la classe politique actuelle, celle qui a traité le probleme des quartiers avec des oeilleres idéologiques, celle qui a laissé s'installer une morosité et une angoisse lancinante dans tous les pans de la population, celle là qui s'émeut d'un 21 Avril et d'un 29 Mai, est responsable de la situation actuelle. Malheureusement, en restant sur la forme, et sur des postures idéologiques, on en oublie le fond. Et les voitures, ainsi que la société, est en train de se consummer à petit feu...

Enfin, là est un autre débat... Quoique non : là est le débat. Encore faut il le poser, clairement...

PS : pour faire suite au post écrit lundi sur le policier mis en détention, le "jeune" victime des supplices de ce tortionnaire a été interpelé le lendemain en train de jeter des pavés sur un bus... Chercher l'erreur...


lundi 14 novembre 2005

Arion

Ce sera la dernière fois que je commenterai cette bataille de mon antre… Je ne peux plus rester assis paisiblement dans mon fauteuil – ce qui est dommage, mais le plaisir ne doit rester éternel -, le combat étant maintenant trop engagé, et peut être mon heure est elle venue. C’est dommage, je prenais presque du plaisir à contempler, de loin, ce jeu qui était le mien. J’étais comme un joueur d’échec qui, en bougeant une pièce, voyait toute une pièce de théâtre se jouer. Parfois, il fallait un coup de main, très faible, pour relancer l’intérêt. Mais c’était reposant…

A présent, peut être faut il que je mette un peu plus du mien dans cette aimable pièce de théâtre. La tragédie d’Arion devant se finir par la complainte d’Athéna. Une complainte que dis je ? Un gémissement, un gémissement rauque et soutenu qui doit être entendu jusqu’au coin le plus profond de l’Olympe. Un gémissement de sang, un gémissement de mort, de souffrance. Athéna doit hurler, elle doit avoir mal… Son cri sera mon plaisir, ma jouissance… Pour que naisse un autre ordre, une autre forme de vie.


*

Le dernier chapitre de ma "fanfiction" actuellement inachevée, "Arion", commençait par ses deux paragraphes... Un "effet de style" à deux francs, dont j'étais presque fier, qui consistait à faire commencer mes chapitres par le commentaire d'un personnage à priori extérieur à l'action, et spectateur des évenement. Ce personnage devrait, dans le prochain chapitre, qui n'est pas encore terminé, et qui est en souffrance depuis pratiquement un an, se réveler... Et être le personnage central de la "derniere partie" de cette fiction en trois actes...

Les Chevaliers du Zodiaque... En 1999', j'étais encore étudiant à l'ECAM quand j'ai tapé "Saint Seiya"sur Yahoo. Je suis tombé sur le site de Noaki Haga, "Cyber Namida", et j'ai trouvé la merveilleuse "qu'est ce que tu dis page", qui est maintenant chez Frankoiz (et que vous pouvez trouver dans mes liens)... Mais surtout, j'ai trouvé un univers de gens vraiment merveilleux... Le newsgroup, le forum, IRC... Des moments formidables. Aurais je passé un samedi aussi chouette, au Chateau de Suze la Rousse, si je n'avais pas tapé, dans ce laboratoire de matériaux, le mot "Saint Seiya" sur ce PC relié à l'INternet ?

Dans le "newsgroup" de l'époque, l'ambiance était formidable. Certains artistes embellissaient cet espace de vie de "fanarts", ces dessins dont j'agrémente mon blog de ceux de Pallas. D'autres écrivaient des "fanfictions", ces petites histoires dont Seiya était parfois le héros, et dons l'univers de Masami Kurumada était la trame. J'ai commencé par écrire certains chapitres du Zeus Chapter. Quelle aventure c'était, chacun écrivant un chapitre... Et nous les postions sur le newsgroup, attendant félicitations ou réprobations, espérant plaire et craignant les foudres des fans.

J'ai commencé, durant cette époque, à écrire Arion en décembre 2000. J'ai écris le premier chapitre à l'Isle sur La Sorgues, un jour assez gris et froid, dans les locaux d'une société où je travaillais au sortir de l'école... Arion m'a donné, je crois, parmis mes plus belles joies, et quelques uns de mes plus beaux souvenirs... Arion, mon petit Arion que j'ai modestement fait grandir au sein du sanctuaire de Poséidon, était vraiment un ami. Un ami qui m'a permis de connaitre des gens supers... A tel point que je n'écrivais pour moi, mais pour d'autre...

Finalement, les évenements ont fait que je l'ai un peu laissé de coté, mon petit Arion. C'est dommage, il arrivait presque chez Athéna, et venait de montrer à Shiryu comment on maniait l'épée... Quand j'y pense à ce petit personnage (dont une amie trés chère m'avait fait un dessin pour le rendre plus vrai...), je me revois il y a quatres ans... J'arrivais à Marseille au moment où la premiere partie s'achevait, avec la fin de la campagne d'Asgard... Et je continuais à écrire, et à recevoir des commentaires, des marques d'amitiés et d'affections, et remarques positives, ou moins souriantes. Mais qu'importe, c'était une tellement belle époque...

Par la suite, j'ai été stoppé dans mon élan... Et le temps a ensuite fait le reste. En passant, en étant plus court... Et mon imagination s'est un peu tarie, même si la trame de l'histoire, brouillonnée en octobre 2000, reste présente dans ce petit cahier bleu qui doit toujours être dans ma chambre de ma maison familiale... Je n'arrivais plus à écrire, et quand je me relis, je me trouve vraiment médiocre... Non, je ne gagnerai pas le Goncourt avec Arion. Mais j'ai gagné tellement plus grace à lui...

un jour, je la terminerai cette fiction. Je ne sais pas où je la posterai... Mais je la terminerai. Pour moi, pour les souvenirs merveilleux que je dois en partie à ce petit bonhomme... Et pour le faire finir en beautée. Il le vaut je pense... Et puis aprés ben on passera à autre chose.

Enfin, c'était bien cette époque... C'était bien.

*
(fin du chapitre)

Je n’ai pas ressenti donc cette haine envers les hommes ou cette soif de pouvoir qui rend fou chez Arion. Au contraire, tout chez lui est tristesse et mélancolie. Ce n’est encore qu’un enfant, mais avec une âme de Dieu. Il n’est pas mauvais, il est bon même… Il y a chez lui, par contre, beaucoup d’interrogation. Mais non, pas de haine, pas chez lui. Enfin, partiellement peut être… Mais pas chez lui… Son épée peut être…

J’ai du mal à tenir debout, mais j’ai réussi à me redresser, enfin… L’épée de la Balance n’est plus dans ma main, et il ne me reste que mes poings et mes convictions pour vaincre cet adversaire… Le vaincre, pour pouvoir aider par la suite mes amis. Mais le vaincre pourquoi ? Parce qu’il a attaqué le sanctuaire, et qu’il se trouve dans la 10eme maison du Zodiaque… Mais quels sont ses objectifs, ses motivations ? Répondre à la demande d’Arion, le Dieu qu’il a choisi de servir, sans doute… mais encore ? Je ne le sais pas, je ne l’apprendrai peut être pas, mais je n’ai pas le choix. Je dois gagner ce combat.

En garde, Lieutenant de Poséidon !

Paradoxe de banlieue

Pas grands commentaires sur les "évenements" en banlieue de ma part. A quoi bon ? Tout, ou presque, a été dit. Peut être une seule réaction de ma part : rien (mais rien, ni sois disant propos d'un ministre, ni situation ou detresse sociale) ne peut justifier et légitimité l'insurrection et la violence. Rien. L'expliquer, à la rigueur. L'excuser, jamais.

Mais sinon un commentaire amusé, mais aussi un peu géné, de ma part... Depuis hier, nous attendons les médias et les commentateurs mettre en avant l'interpellation d'un policier, qui a "pété" un peu les plombs. Et le mot "bavure" s'étend sur tous les murs... Bavure, quel beau mot, facile et qui, de se fait, aurait tendance à légitimer les voitures brulées et les boules de pétanque qui volent...

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Mais ce que je vois, en tant que français moyen, c'est que ce pauvre policier est en train de décridibiliser la police et l'ordre public. C'est bête, pour moi les voyoux étaient ceux qui brulaient les voitures. Ils passaient déjà, en partie, pour victimes. Là, cela semble plus clair... C'est dommage...

Finalement, j'ai préféré me taire durant ces évenements. Et je pense que j'ai eu raison, j'aurais eu des mots pas forcément sympathique pour ceux qui s'amusent délibérément à mettre en place un état de terreur dans certains quartiers de France. Politiquement incorrect... OK, passons à la suite.

mardi 8 novembre 2005

Désagrébles sensations

Est ce le froid qui commence à prendre dans son écrin la basse vallée du Rhône qui en est la cause, ou encore ce petit jogging fait hier soir, le long de l'Aygues, à la tombée du jour ? Est ce cette lassitude remarquable d'un travail qui n'a plus rien de passionant, et d'une régression qui chaque jour me fait me poser la question sur ce que je vaux vraiment qui en est la cause, ou bien est ce autre chose ? En tous cas, depuis 14 heures, à part frissoner et essayer de ne pas m'endormir sur mon bureau, je ne fais rien.

Ce matin non plus je ne faisais rien, pas plus que hier. La semaine dernière avait été courte, et les deux jours passés en Bourgogne m'ont rendu efficace, et m'ont donné l'illusion d'être utile à quelque chose. Mais là, non, je ne fais plus rien... C'est vrai que je n'ai pas de travail passionant, et c'est vrai que la considération à mon égard est déplorable. J'ai été pressé comme un citron, ayant la charge de grosses affaires que j'ai mené au bout. J'ai fait une tache qui m'a été enlevé en début d'automne, pour être confiée à deux autres personnes. Et de tout ce travail réalisé, j'en ai tiré qu'une seule satisfaction : un arrêt maladie de deux semaines pour cause de surmenage.

Maintenant, je suis limite "placardisé". Je ne vais pas tarder à partir, puisque je n'ai rien à faire, et qu'en plus je suis incapable de faire. Mes 7,5 heures de travail quotidien deviennent de la présence, et je vois que les projets que d'autres font pour moi n'est que tu travail "régressif". J'aurais été un chef de projet avec un salaire et une condition de modeste ingénieur d'étude de base ? Et bien maintenant, je vais être ce modeste ingénieur d'étude de base... Avec moins de stress, moins de responsabilité... Finalement, regression. Echec ? Non, sinon de voir que la gratitude et le respect ne sont peut être que des leurres...

Finalement, je ne pense pas rester plus longtemps. Mes yeux sont en train de se fermer, et je ne me sens pas capable de continuer plus longtemps... Je ne regarderai peut être pas le deuxieme épisode des Rois Maudits ce soir... (soupir)

dimanche 6 novembre 2005

Weekend de Grand Pope ?

Ce weekend, weekend bizarre... Bizarre, car il fait beau mais froid. Bizarre, car j'ai envie de faire des choses, mais je préfere rester sur le fauteuil, à me prendre pour le Grand Pope, à regarder des matchs de foot pénible car Marseille perd, à regarder le Grand Jury avec Bernard Tapie, ou la StAR Academy avec la petite Magalie qui reste ma préféré. Pourtant, la soeur et les neveux de mon amie sont là. Et j'ai envie de ne rien faire, rien du tout...

Finalement, rien à dire, c'est le Grand Pope qui a raison. Il a beau avoir un peu perdu la tête et être parfois un peu beaucoup méchant (mais la dualité des Gémeaux, ça rend un peu foufou), c'est le plus heureux. Certes, je n'ai qu'une toute petite baignoire, mais j'adore boire un verre de rosé de Lirac, ou un blanc frais à base de Chardonnay, dans la baignoire ou dans le salon, ben c'est génial. Finalement, j'ai l'impression de m'embougeoiser... Et alors ? Cet été, j'adorais boire un demi de Leffe, ou un verre de rosé de Tavel ou de Lambrusco, dans la piscine, en compagnie de copines ou d'amis. et merde, c'est génial de se laisser un peu aller...

Non, j'ai pas envie de me compliquer la tête ce weekend. Les évenements dans certaines villes françaises où les voitures brulent, j'en parlerai un autre jour. La défaite pitoyable de Marseille ? Bah, une autre fois encore... Finalement, rien... Le soir tombe déjà sur la Provence, et je vais aller prendre finalement ce fameux bain. Ensuite, je serai devant la Star Academy ou le match de foot de Canal +, avec un verre de blanc. Là, je viens de visiter le Théatre Antique d'Orange... Quand je parle de Grand Pope... Le dominant, je m'y serais cru...

Mais non, je ne suis qu'un petit, qui a envie de finir le weekend comme il l'a commencé. Dans un bain, sans rien faire... Weekend tranquille. Weekend tout mou. Weekend de Grand Pope sans pouvoir ni dorure.

lundi 31 octobre 2005

Keane vs Dion ?

Je suis rentré à l'instant à Sérignan, et une musique sur Winamp m'a fait prendre conscience de mes propres, comment dire... De mes propres incohérences. J'ai posté hier un message "ON ne change pas". Et j'avais, en Septembre, posté un message ici
répondant au doux titre de "tout le monde change"...

Les oppositions entre penseurs ont toujours été légions. Avant, Arron et Sartres, ou encore Epicure et Platon. Là, Celine Dion et le groupe Keane... Alors, "tout le monde change" ou "on ne change pas" ?

Ben finalement, peut être est ce Jonnhy, que j'ai cité aussi hier, qui met tout le monde d'accord. On ne change pas, mais on vieillit. Peut être que là, on est bon et on met tout le monde d'accord, non ? Et peut être que je ne me contredis pas trop alors...

dimanche 30 octobre 2005

Une heure de plus pourquoi faire ?

J'adore ces journées comme qui commencent comme ça... L'Internet sur mon PC portable marche mal... Connexion RTC intermittente, qui m'a fait recommencer un long message écrit pour un ami. Ca marche un coup oui, un coup non...

Pourtant, aujourd'hui on "gagne" une heure... Ben faute d'aller courrir autour d'un lac dans le Mont Pilat (et tenter de voir si oui ou non mon physique revient bien...), je suis rester dans la maison "belle-familiale". Parce qu'un impondérable a fait que... Donc j'ai passé finalement mon heure gagné à chercher une laisse pour le petit chien, que jamais je n'ai trouvé. Et pour cause, elle se trouve dans une voiture qui est parti... C'est amusant.

Tellement amusant que là, bizarrement, je suis dans une colere froide qui fait que je sens que la journée va être géniale... Je pourrais aller prendre un bain (à 11h15...) et lire le volume 6 de SaintSeiya Gold, que j'ai acheté hier... Mais même pas... Je pense que je vais aller marcher dans la "merveilleuse" ville de StChamond. Sans le petit chien donc... Pour aller acheter l'Equipe et le JDD.

Mais non ! Je vais lire les commentaires sur le retour de Lionel Jospin, et le commentaire du match Marseille Lilles qui s'est fini à 1 partout. Et cela va encore m'énerver plus.

OK, je vais regarder ITélé ou GameOne... Ou un épisode en VF de Gundam Wings... Ou je retourne me coucher. Tiens, autant profiter de l'heure supplémentaire dans le lit...

"On ne change pas"

"On ne change pas" disait Céline Dion... Pourquoi tout à l'heure, alors que je suis finalement allé courrir autour d'une retenue d'eau dans le Mont Pilat (totalement asséchée soit dit en passant...), j'avais cette chanson dans la tête ? Est ce à cause d'un CD des Enfoirés qui tournait dans la voiture en y allant, et qui distillait du Goldman, du Halliday, du Dion, sur les voix de Cabrel, Fiori et Zenatti ?

Outre l'aspect trés convenue de cette chanson, qui est au demeurant plutot agréable, et bien non, elle semble avoir raison, la petite canadienne qui pleure à la Star Academy. On ne change pas. Oh, on prend probablement des rides... On perd, ou on prend, des kilos, sous les joues, sur les cuisses, sur le bidou... Mais malgré les années qui passent, non, on ne change pas. Les coiffures changent, les pensées changent, les habitudes changent... Parfois même, on porte des lunettes ou on les jete pour des lentilles... Mais dedans, ça ne change pas...

J'ai beau dire, pour ma part, à qui veut l'entendre, que "j'ai changé". Que celui que j'étais il y a trois ans est mort. Que celui que j'étais à l'ECAM n'est plus. Que le vilain pas beau idiot et gros que j'étais au lycée et au collège n'existe plus. Je suis un crétin si je le pense vraiment, mais je le dis... non, au fond, je n'ai pas changé...

Aprés trois ans, aprés 10 ou 15 ans, non, on n'est pareil qu'il y a deux mois. J'ai revu, cet été, des amies d'enfance. Certes, toutes deux ont vieillies. Certes, l'une, petite et chétive quand je l'ai quitté en 95', a drolement grandi et fait à présent tomber tous mes amis masculins... Mais non, elle est la même. Le même regard, la même gentillesse, la même amitié. J'ai l'impression de l'avoir quittée hier. Comme cette amie d'enfance, cette "petite soeur", que j'ai perdu du jour au lendemain... Maintenant, elle habite à Montpellier, et pourtant, quand elle m'appelle, quand je l'appelle, quand on se parle, j'ai l'impression de la connaitre toujours aussi bien. et pourtant, 10 ans ont passé. 12 ans ont passé depuis le garage de Bédarrides, et pourtant elle reste la même.

Comme disait Jonnhy, toujours sur des paroles de Goldman je crois, "ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit...". Un homme, une fille, c'est pareil. Non, on ne change pas. On vieillit, on évolue, on murit. Parfois, on se cache ou on se protège. Parfois on attaque, on est plus offensif, on se lache. Mais on reste le même. Le regard reste le même, et dedans le regard, finalement, peu de chosent changent.

Non, les années passent, mais on ne change pas...


On ne change pas
On met juste les costumes d'autres sur soi
On ne change pas
Une veste ne cache qu'un peu de ce qu'on voit
On ne grandit pas
On pousse un peu, tout juste
Le temps d'un rêve, d'un songe
Et les toucher du doigt

Mais on n'oublie pas
L'enfant qui reste, presque nu
Les instants d'innocence
Quand on ne savait pas

On ne change pas
On attrape des airs et des poses de combat
On ne change pas
On se donne le change, on croit
Que l'on fait des choix
Mais si tu grattes là
Tout près de l'apparence tremble
Un petit qui nous ressemble
On sait bien qu'il est là
On l'entend parfois
Sa rengaine insolente
Qui s'entête et qui répète
Oh ne me quitte pas

On n'oublie jamais
On a toujours un geste
Qqui trahit qui l'on est
Un prince, un valet
Sous la couronne un regard
Une arrogance, un trait
D'un prince ou d'un valet
Je sais tellement ça
J'ai copié des images
Et des rêves que j'avais
Tous ces milliers de rêves
Mais si près de moi
Une petite fille maigre
Marche à Charlemagne, inquiète
Et me parle tout bas

On ne change pas, on met juste
Les costumes d'autres et voilà
On ne change pas, on ne cache
Qu'un instant de soi

Une petite fille
Ingrate et solitaire marche
Et rêve dans les neiges
En oubliant le froid

Si je la maquille
Elle disparaît un peu,
Le temps de me regarder faire
Et se moquer de moi

Une petite fille
Une toute petite fille


PS : amusant, j'écris sur mon blog en regardant l'emission de France 5 qui parle des blogs... C'est spécial, c'est amusant cette mise en abyme à deux balles... :)