Parmi les sujets qui enflamment la blogosphère, les propositions de l’UMP sur l’armée. « Un serment d’allégeance aux armes », c’est la proposition de Jean-François Copé.
De là notre ami Yann Savidan nous a posé une question : « es tu prêt à mourir pour la France ? ».
Je suis un peu comme Disparitus : je trouve que cette question n’a pas lieu d’être. Et je trouve que le sujet est suffisamment grave et important pour ne pas être bêtement politisé, dans un sens comme dans l’autre.
Je ne suis pas plus choqué que ça de la proposition de Jean-François Copé. Mais je ne l’aurais pas présenté comme ça, ni maintenant. Faire allégeance à son drapeau, aux valeurs de son pays, pour moi, oui. Personnellement, je suis attaché à mon drapeau, je suis attaché aux valeurs de la République.
Ensuite, « mourir pour la France » ? J’ai envie de répondre « oui, bien sur », sur le fond. Sans avoir envie de plus développer. Parce que je suis attaché à ces valeurs patriotiques. Cela fait rire certains, qui trouvent ça ringard ? C’est leurs problèmes après tout.
Mais il y a la forme. Et c’est à cause de cette forme que je trouve que cette question est mal posée, maladroite… Parce que sur la forme, je n'en sais rien. Aurais je le courage ? Aurais je envie de défendre une France dirigée par des gens en lesquels je ne crois pas, défendant des valeurs qui ne sont pas les miennes ?
Il y a une chanson de Michel Sardou, peu connue, qui m’avait marqué à l’époque. Elle s’appelait « qu’est ce que j’aurais fait moi ? ». Une de mes chansons préférées de l’artiste. Elle parle de la période 39-45. La résistance (la vraie, pas celle dont on nous rabat les oreilles tous les deux matins). Un moment où cette question se posait vraiment...
Si j’avais connu la guerre, qu’est ce que j’aurais fait moi ? Certainement pas à répondre à une chaine pour jouer à la polémique politicienne pour taper sur l’UMP. Je ne sais pas ce que j’aurais fait. J’aimerais dire que j’aurais eu le courage de mon grand-père, à être résistant. J’aimerais dire que j’aurais eu le courage des fusillés du Vercors, ou de ceux que je célèbre à chaque cérémonie au monument aux morts. Aussi parce qu’ils me permettent aujourd’hui de répondre à cette question.
Qu’est ce que j’aurais fait moi ? Aurais je eu le courage de donner ma vie non pas pour un drapeau, pas pour un homme politique, mais pour des valeurs ? Je n’en sais rien, la question ne s’est jamais posé pour moi. J’espère qu’elle ne se posera jamais…
Non, je ne répondrai pas à la question. Elle ne me plait pas. Elle me dérange.
De là notre ami Yann Savidan nous a posé une question : « es tu prêt à mourir pour la France ? ».
Je suis un peu comme Disparitus : je trouve que cette question n’a pas lieu d’être. Et je trouve que le sujet est suffisamment grave et important pour ne pas être bêtement politisé, dans un sens comme dans l’autre.
Je ne suis pas plus choqué que ça de la proposition de Jean-François Copé. Mais je ne l’aurais pas présenté comme ça, ni maintenant. Faire allégeance à son drapeau, aux valeurs de son pays, pour moi, oui. Personnellement, je suis attaché à mon drapeau, je suis attaché aux valeurs de la République.
Ensuite, « mourir pour la France » ? J’ai envie de répondre « oui, bien sur », sur le fond. Sans avoir envie de plus développer. Parce que je suis attaché à ces valeurs patriotiques. Cela fait rire certains, qui trouvent ça ringard ? C’est leurs problèmes après tout.
Mais il y a la forme. Et c’est à cause de cette forme que je trouve que cette question est mal posée, maladroite… Parce que sur la forme, je n'en sais rien. Aurais je le courage ? Aurais je envie de défendre une France dirigée par des gens en lesquels je ne crois pas, défendant des valeurs qui ne sont pas les miennes ?
Il y a une chanson de Michel Sardou, peu connue, qui m’avait marqué à l’époque. Elle s’appelait « qu’est ce que j’aurais fait moi ? ». Une de mes chansons préférées de l’artiste. Elle parle de la période 39-45. La résistance (la vraie, pas celle dont on nous rabat les oreilles tous les deux matins). Un moment où cette question se posait vraiment...
« Pardon pour ceux qui l'ont vécue
Mais la question n'est pas :
Ce qu'ont fait ou ton père ou ta mère
Dans cette guerre perdue.
Non la question n'est pas là.
Ce qui me préoccupe c'est :
Qu'est-ce que j'aurais fait, moi ?
Pour ceux qui sont nés aujourd'hui
Choisir le bon côté c'est sûr,
Beaucoup voulaient sauver leur vie,
Beaucoup s'inclinaient par nature.
Quelle sorte d'homme aurais-je été ?
Celui du rail ou du Vercors ?
Ou bien ce gamin abusé
Jouant à la guerre, jouant à la mort»
Si j’avais connu la guerre, qu’est ce que j’aurais fait moi ? Certainement pas à répondre à une chaine pour jouer à la polémique politicienne pour taper sur l’UMP. Je ne sais pas ce que j’aurais fait. J’aimerais dire que j’aurais eu le courage de mon grand-père, à être résistant. J’aimerais dire que j’aurais eu le courage des fusillés du Vercors, ou de ceux que je célèbre à chaque cérémonie au monument aux morts. Aussi parce qu’ils me permettent aujourd’hui de répondre à cette question.
Qu’est ce que j’aurais fait moi ? Aurais je eu le courage de donner ma vie non pas pour un drapeau, pas pour un homme politique, mais pour des valeurs ? Je n’en sais rien, la question ne s’est jamais posé pour moi. J’espère qu’elle ne se posera jamais…
Non, je ne répondrai pas à la question. Elle ne me plait pas. Elle me dérange.