samedi 10 mars 2012

L'oppidium de Gaujac

C'est toujours sympathique de découvrir son chez soi. Et un peu particulier.

La vallée de la Tave, dans le Gard, est à vol d'oiseau à une quinzaine de kilomètres de là où je suis né. En bord du Rhône. Je ne connais pas, ou peu, cet endroit. Sinon la route nationale qui rejoint Remoulin et son Pont du Gard à Bagnols sur Cèze, la capitale du nord du Gard rhodanien.

Aujourd'hui, nous sommes allés marcher à Gaujac. Un village dont je ne connaissais que les vins de sa cave coopérative et du château Marjolet. Je ne connaissais pas ses collines, sa garrigue, et les ruines de son oppidium. Ces paysages m'ont rappelé la Crête. Une Crête sans mer et qui sort d'un long hiver, mais j'ai retrouvé un peu ses paysages, et ses ruines particulières.

J'ignore ce qui s'est passé en France ces deux derniers jours. Hier le boulot et ses à -otés, épuisants, fatiguants. Douloureux.
Aujourd'hui, une envie d'aller marcher, de me changer les idées. Je suppose que ce weekend restera de cet acabit.
Je ne pense pas que les blogs sont morts. Mais parfois ceux qui sont derrière sont fatigués, et ont envie de paysages qui changent les idées.

Quand ces derniers sont à coté de chez soi, autant en profiter... (le Gard est merveilleux)

jeudi 8 mars 2012

Un ministère de l'homme (vous en avez ?)

Aujourd'hui, c'est la fameuse journée de la femme. Nicolas demande une journée de l'homme (parce que merde). Et puis aussi un ministère de l'homme.

Sourions avec les Nuls.



Et quelque part demandons nous si aujourd'hui, nous pourrions rire avec ces fausses pubs sans que pleins d'associations tolérantes viennent hurler au scandale...

C'était bien les Nuls...

Ridicule, c'est masculin ou féminin ?

Nouveau combat de certaines féministes, qui se battent vraiment pour que la cause des femmes aille mieux dans le monde. Hier, dans le Parisien, elles lançaient un nouveau combat affligeant et consternant : elles s'attaquaient à la grammaire.
On pensait avoir touché le fond avec les histoires de mademoiselle qui en vexait certaines ? Pas du tout...

Hier, certaines féministes qui n'ont pas peur du ridicule manifestait devant la Comédie Française pour réclamer "la fin du sexisme dans la grammaire". On croit rêver, mais non, elles osent tout... Et comme disait le philosophe, ce serait presque à ça qu'on les reconnait.

Donc en vrac, un combat pour que dans la grammaire française, ça soit la fin de l'emprise du masculin sur le féminin. Que l'on dise "les hommes et les femmes sont belles", "elle fait beau" au lieu de "il fait beau", etc... Un combat qui va vraiment faire avancer la société.

Un jour de journée de la femme, c'est bien aussi de rappeler qu'il y a certaines associations prétendument féministes qui ridiculisent vraiment certains combats. Dommage qu'on leur accorde une page entière dans un journal. Mais bon, ça donne l'occasion d'un blog, pour se rappeler un petit court de grammaire... (c'est féminin, la grammaire...)

mercredi 7 mars 2012

Arrêt sur la Seine

Le TGV est arrêté sur la Seine... C'est joli...


(mais qu'il fait froid...)


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Bleus : le XV meilleurs que les footeux

Intéressant graphique sur l'Equipe d'hier. Qui présente les audiences des matchs de l'équipe de France de football, par rapport à celle de rugby.
Évidemment la Coupe du Monde de rugby est passée par là, et le pic final de la finale peu rendre la comparaison sujette à caution. Mais le souvenir d'une autre Coupe du Monde reste bien présent. Les sales gosses d'Auckland étaient bien sympathiques par rapport aux mutins crétins de Knysna, le Ribery en tongue ou le Patrice Evra qui cherche toujours la taupe...

Ceux qui aiment le rugby seront ravis de constater que ce sport continue à se populariser. Attention cependant à ce qu'il conserve certaines de ses valeurs... Certains derniers épisodes au sein du Top 14 (Boudjellal, Chabal et le Racing Métro, Bayonne...) auraient tendance à montrer que les dérives du football ne sont pas loin... Ce serait dommage.

mardi 6 mars 2012

Wikio Backlink en rade...

Parmi les outils favoris du blogueur, l'indispensable Wikio BackLink (ou Ebuzzing Backlink ?), qui permet de voir qui nous fait l'honneur (ou pas) d'un lien. Depuis midi, il est en rade... Un joli message, qui rappellerait presque la baleine de Twitter...
J'espère qu'il n'y a rien de grave, et que Ebuzzing continuera à nous proposer un tel outil.

Etiquetage politique et blogosphérique...

« Je ne suis pas un blog politique » avais je un jour écrit en ces lieux. Cela avait amusé les copains, j’avais même eu droit à une citation chez les modernoeuds.

Je n’ai jamais considéré tenir un blog politique, et ne me suis jamais considéré comme un « blogueur politique ». Je parle politique, beaucoup. Parce que ça me plait. Ca me plait d’essayer d’analyser, ça me plait de critiquer, ça me plait de discuter sur tel ou tel sujet. Avec des gens qui ne pensent pas forcément comme moi, et avec qui la discussion est non seulement possible, mais également agréable.
Ca me plait, la politique. Comme le foot me plait. Mais mon blog n’est pas considéré comme un blog sportif. Suis-je considéré comme « blogueur marseillais » ? Habitant loin de cette belle ville, et étant attaché à mon Gard, cela sera imparfait.

En ce moment, c’est la fête à l’étiquette en ce qui me concerne.
Pour certains, je suis « blogueur de droite ». Parce que je n’ai aucune confiance en le Parti Socialiste.
Pour d’autres, je suis « blogueur de gauche » (si, si…). Parce que je ne suis pas fan de Nicolas Sarkozy, dont j’ai régulièrement critiqué l’action.

La semaine dernière, Science Politique me mettait dans la case des « blogueurs de gauche ». J’ai ri. J’étais pas le seul. Comme me le faisait remarquer l’ami Mathieu, ils n’ont pas lu les blogs. Ils ont vu que je n’étais pas fan de Sarkozy et très critique sur ses actions, donc j’étais « de gauche ». Ah bon ? C’est faux. Mais bon, j’étais d’humeur joueuse, j’ai pris ça par-dessus la jambe.

Pour Elmone, je suis par contre un soutien du gouvernement actuel. J’avoue avoir été plus vif (je le regrette). Qu’il ne me lise pas ne me dérange pas. Qu’il me mette dans le même panier qu’un Corto qui me trouverait presque gauchiste (lui aussi) déjà un peu plus. Qu’il m’étiquette soutien d’un gouvernement dont j’ai régulièrement critiqué l’action et les positions m’est désagréable. Parce que c’est faux.

Aujourd’hui, Philippe Méoule (que j’aime bien) me considère « hiérarque d’une droite groguie ». J’ai beau lui dire que je trouve que c’est caricatural, que c’est faux, et quelque part que je considère ça désagréable (aussi parce que c’est caricatural et faux), mais il "persiste et signe". Bon…
Comme il me répond, avec amusement (et très sympathiquement) : « maintenant, il est vrai qu'étant de droite, on n'est pas obligé d'être sarkozyste, on peut être villepiniste, boutiniste, dupont-aignantiste, moriniste, borlooiste, guéantiste, guainoiste... :-))) ». Oui, on peut être tout ça. Il a oublié libéral, gaulliste, chiraquien, bayrouiste aussi… Ou rien du tout aussi, c’est permis.

Il a aussi oublié, politisé et militant qu’il est, qu’on peut aussi n’être qu’un simple citoyen sans étiquette, qui vote comme il l’entend. Que l’on peut avoir une sensibilité personnelle (ce n’est pas un drame, et la mienne est à droite), mais que l’on peut avoir une réticence à être gêné par ces étiquettes caricaturales.
Je n’ai pour ma part aucune honte par le parcours politique personnel qui est le mien. Au RPR de 95 à 2000. Et puis les 20 ans arrivant, une envie d’être détaché de ces partis politiques, parce que la liberté aussi c’est bien. Et qu’à l’intérieur de ces chapelles, je ne me sentais pas très bien.
Je n’ai aucune honte des derniers votes qui furent les miens. Chirac en 2002. Bayrou puis Sarkozy en 2007. Aux cantonales, pour le candidat de droite au premier tour, pour le socialiste au second. Bref, un citoyen qui se positionne par rapport au choix qu’on lui donne.

J’ajoute un dernier point. Il y a, dans une certaine blogosphère (ou twittosphère) de gauche, de quelque chose qui me contrarie... Pour eux c’est bon, l’élection est gagné, la gauche est quasiment au pouvoir, c’est très bien. Les sondages leur donnent raison, le bilan du sortant est pitoyable, sa campagne est pour l'instant consternante, et c’est évident que je ne vois pas très bien comment la situation peut leur échapper.
Par contre, il y a quelque chose de très désagréable, comme cette envie de « taper du « pas de gauche », du « de droite ». De tous les mettre dans un même paquet. Tu n’es pas de gauche ? Tu ne souhaites pas d’un gouvernement avec les verts et le Front de Gauche ? Tu es donc un ennemi. Même si tu n’es pas dans la bataille militante, tu es un ennemi. Tu ne penses pas la même chose que moi, tu es un ennemi. Bon…

Et soit dit en passant, c’est gentil aujourd’hui. Mais demain si la gauche passe, ceux qui ne sont pas de gauches auront droit à quoi ? Un coupage de leur blog et suppression de leurs comptes Twitter ? Attaques virales ? Des coups de pieds dans la bouche ?
En tous cas un moment de joie pour ceux qui vont gagner c’est évident, mais aussi un lâchage qui risque de faire très mal. 10 ans à être dans l’opposition nationale, ça risque de faire drôle quand la soupape va péter. Et je crains que l’humanisme et la tolérance républicaine ne sortent pas gagnants de cette phase… J’espère me tromper, et je sais pour beaucoup cela ne sera pas le cas… Mais quelques craintes quand même…

En résumé, je n’aime pas cette période dans la blogosphère. Je la regrette un peu. Et du plaisir, c’est clair que je n’en prends pas. J’ai suffisamment à faire dans la vraie vie pour rajouter des polémiques et des frictions supplémentaires dans un lieu qui est un espace de plaisir pour moi.

Enfin, on verra bien la suite. Tout ceci n’est pas bien grave remarquez… On peut faire autre chose que du blog après tout…

lundi 5 mars 2012

La crise des subprimes expliquée au petit lapin...

Alter oueb essaie d'expliquer la crise de la dette. Pour ma part, je pense que la meilleure explication de ce qui a été le début de la crise était expliqué au petit lapin. La crise des subprimes expliquée par le Pas Petit Poucet, c'est très bon...

Et c'est très bien pour un lundi soir...

Si c'est Jean-François qui le dit...

Ah bon ?

samedi 3 mars 2012

Pas toujours le temps d'aimer ceux qui nous aiment...

Jean-Pierre Raffarin a écrit un livre. Il y a un petit extrait dans les brêves du Point de cette semaine.

Il parle d'un tête à tête avec Nicolas Sarkozy, où Raffarin lui aurait conseiller : "aime un peu ceux qui te soutiennent". Réponse du Président : "Je n'ai pas toujours le temps...".
Je trouve la réponse du Président à la fois belle, pathétique, et résumant bien ce qui peut en partie expliquer la froide distance qu'il y a entre Sarkozy et une grande partie du centre et de la droite républicaine...

Cette anecdote est bien loin de l'analyse politique fine... On est plus dans le bisounours cucu la praline de la politique dure, caricaturale, parfois mensongère. Et il n'y a strictement aucune conclusion à en tirer.

Mais je trouvais la phrase suffisamment marquante, peut être jolie, pour en écrire un billet en ce gris et brumeux samedi matin de Mars...

vendredi 2 mars 2012

Une bonne nouvelle

Nîmes s'installe sur le podium du National.

Elle me va très bien, cette bonne nouvelle...

L'apéro de ce soir se fera sans un Charlot...

Bizarrement, ça m'a fait quelque chose d'apprendre la mort de Gérald Rinaldi. Un Charlot.
Un petit souvenir de l'apérobic, une chanson qui me faisait bien rire quand j'étais enfant... On est couillon quand on est un enfant, mais c'est bien...

Tiens ? Tapons sur les riches (ça faisait longtemps)

Un des sujets du moment, la proposition d’Hollande d’imposer à 75% ceux qui gagnent plus d'un million d'euros par an (ce qui est une belle somme). Tu gagnes beaucoup ? Tu paieras beaucoup d’impôts. Plus que celui qui en gagne moins en tous cas.

Pas forcément d’avis sur le fond technique de la chose. 75%, pourquoi pas 80 ou 70% ? 75, parce que c’est le numéro de Paris ? Dans ce cas moi qui suit né à Avignon aurait pu annoncer 84 %. D’après mon inspectrice des impôts préférée, 75%, ça fait quand même énorme.
Techniquement, Nicolas a fait quelques mathématiques qui tendent à montrer que la proposition de François Hollande est juste. Je veux volontiers le croire. Et je ne suis pas finalement pas plus choqué que celui qui gagne plus paye plus d’impôts : le scandale du chèque de 30 millions de Bétencourt restera encore longtemps une plaie.

Pour autant, peut on considérer que ce type de mesure peut avoir des conséquences néfastes pour la société ? Surtout quand elle "n'a pas pour vocation à rapporter un euro au budget de l'Etat".

Je suis gêné par cette manière de vouloir "se faire ceux qui gagnent de l'argent". J'avais déjà exprimé ici ma tristesse de voir une France qui n'aime pas (jalousent ?) ceux qui gagnent de l'argent. Cette joie de voir que l’on veut « se faire des riches », les « saigner ». Une logique qui, personnellement, me dérange beaucoup. Employons un mot modernoeudesement à la mode : cette stigmatisation de celui qui gagne plus d’argent que moi me met mal à l’aise.

Je revois ci et là certaines affiches du Front de Gauche qui polluent ma région, avec inscrit en rouge « marre de payer pour les riches ? Votez très à gauche ». J’imagine une autre affiche, par exemple de leurs cousins du Front National : « marre de payer pour les étranger ? » ou « marre de payer pour les chômeurs ?, votez pour nous ». J’imagine le scandale et les indignations ci et là…
Certains hurlent quand le discours Sarkozy sentirait bon la stigmatisation du chômeur, du fonctionnaire, ou je ne sais de qui d’autre. Personnellement, les réactions profondément haineuses vis-à-vis de ceux qui gagnent plus d’argent que d’autres (sans le voler) que provoquent chez certains la proposition de François Hollande me sont pénibles.

Je suis triste de cette impression de voir une France qui n’aime pas les riches. Ou de voir des français qui n’aiment pas celui qui gagne plus que lui. Jalousie qui provoque des défoulements que je trouve malsains contre le riche. Qui contribue à la solidarité nationale, forcément davantage que d'autres...

Après, je retiens un point important dans la proposition de François Hollande. « En temps de crise » qu’il dit. Oui, en temps de crise, ceux qui gagnent peuvent faire un effort supplémentaire. C’est aujourd’hui le cas me semble t’il. Mais pour autant, je ne suis pas choqué non plus que celui qui gagne de l’argent sans le voler, sans truander ni menacer personne, en créant de la richesse, ne donne pas tout son argent à l’Etat. La logique d’un « bouclier fiscal », même s’il a été mal vendu, et même s’il a été mal accepté la crise arrivant, n’est pas quelque chose qui m’est scandaleux.

Notre modèle social repose aussi sur la redistribution des richesses. S’il n’y a pas de riches, et s’il n’y a plus de richesse à redistribuer, ceux qui hurlent et veulent saigner les riches risquent de se retrouver fort dépourvu quand la bise arrivera…
Ça serait dommage.

Bonus track : Puisqu'on parlait de caricatures, sourions avec Georges Marchais, et sa forte proposition : "au dessus d'une certaine somme, c'est 100 % d'impôt, je prends tout". Ca rend la proposition d'Hollande extrêmement libérale :-)


Marchais (PCF): Elkabbach et Alain Duhamel...

jeudi 1 mars 2012

Sarkozy, Montebourg... Une indignation identique

Hier, nous écrivions tout le mal que nous pensions sur ces cons qui ont agressé Arnaud de Montebourg et sa compagne Audrey Pulvar. Je trouve ça intolérable.
J'ai également dit mon écœurement devant l'intolérance assumé des militants du Front et de l'extrême gauche devant Nicolas Dupont-Aignan (qui n'a aucune leçon de tolérance à recevoir de la part de ces personnes là...).

Je trouve profondément minable et nauséabond ces militants qui ont insulté et chahuté la visite du candidat Nicolas Sarkozy. Certains s'en félicitent. Moi non : je n'ai pas envie d'une France dirigé par des gens soutenus par ces extrémistes qui se sont distingué dans cette merveilleuse ville de Bayonne (une des plus belles de France).

Certains ont brandi en étendard la photo de François Hollande. Ce dernier les a désavoué. De la même manière que Marine le Pen a condamné ceux qui ont insulté de Montebourg et sa compagne. On peut saluer leur démarche.

Par contre, on peut s'inquiéter de cette manière de concevoir la politique. Par l'insulte, par l'intolérance, par le désordre. Je ne conçois pas la politique comme ça. Et j'espère que ces gens là ne gagneront pas : j'espère une autre société.
Mais aujourd'hui, autant que hier et sans doute moins que demain, je suis inquiet pour mon pays... l'intolérance est en train de gagner... Ca sera simple de gouverner demain.

Petit bonus track-back : un clip que j'avais fait sur Bayonne et le Pays Basque. La musique est tirée du très beau dessin animé Seirei no Moribito. Les photos datent de 2008. Une belle année...