J'avais écrit un jour combien mon journal local,
le Midi-Libre, m’écœurait par moment. Sur le fond, avec une manière partiale de traiter l'information. Sur la forme aussi, où l'envie du buzz est de plus en plus forte dans ce journal qui m'a toujours accompagné depuis que je suis né...
J'avais employé hier, en première approche rapide,
le terme "émeute" pour parler de ce qui s'est passé dans mon village. Je me suis fait reprendre à juste titre.
Les mots ont un sens, je le pense souvent, et il n'était pas inutile de me le rappeler. Parler "d'émeutes" pour qualifier une rixe entre deux bandes qui ont pris mon village comme terrain de bagarre n'est pas très juste.
Il y a eu, dans un passé plus ou moins lointain (10 ans), ce qui aurait pu s'apparenter à des émeutes. Là ce n'était pas le cas, même si le résultat est affolant. Nous avons affaire à des délinquants, dont certains nous emmerdent dans le village depuis trop longtemps. Quand des délinquants d'une ville à coté viennent se joindre à eux pour une partie de coups de hache dans la gueule...
"Gaza à Roquemaure", évidemment le rapprochement était évident. Gros, grossier, on n'osait oser. Midi-Libre, mon journal local, n'a pas ses états d’âme...
Dans ce cas, pas la peine de supprimer par une modération à la serpe certains commentaires sur leurs articles...
Midi-Libre fait du buzz sur cette histoire qui aura mis en lumière négativement mon village. Par contre, quand il s'agit de condamner cette délinquance sournoise qui fait du mal depuis un grand moment dans mon village et ceux aux alentours, silence... Très fort pour modérer des commentaires qui expriment un ras-le-bol d'une situation insupportable pour les gens honnêtes qui travaillent, et qui doivent subir les emmerdes causés par ces "jeunes issus de minorités patatipatata" etc...
Peut être qu'il y a, avec cette évocation de Gaza, une volonté du Midi-Libre de faire dans le subliminal avec ce titre d'article... Faudra que le modérateur sur cet article soit costaud...
J'en veux à Midi-Libre, mais ils ne font que relayer une situation que je trouve insupportable. Et qui ne date pas de samedi.
J'écris souvent ici sur
cette délinquance qui n'est pas combattue.
On parle de réinsertion, de "vivre ensemble", de tolérance, tous ces grands principes qui deviennent insupportables quand on vit à coté de délinquants qui s'en foutent de réinsertion, de "vivre ensemble", de tolérance... Et on voit que la justice sanctionne ridiculement ceux qui ont foutu le bordel à Barbès et à Sarcelles.
Je suis à la fois triste et en colère. Je connais des membres de forces de l'ordre qui ont pris cher durant ces "événements" de samedi soir. Et je lis la conclusion de
l'article du Point hier soir : "
Aucune interpellation n'a eu lieu, mais le parquet de Nîmes a ouvert une enquête."
Heureusement, il y a une enquête... (soupir)
Quelles seront les sanctions ? Les mêmes qu'à Paris ? Du "sursis" ? Les mêmes que contre les barbares du RER D ? Un "rappel à la loi" ? Et on va encore continuer longtemps à bosser et à supporter que ces vandales cassent tout ?
Il avait été, un jour, employé le terme de "racailles" pour qualifier ce type de personnes. Il me parait tellement léger, ce terme...
Triste, en colère. Et inquiet. Ça va très mal finir tout ça...