La semaine n’est pas encore finie. Je suis épuisé. Physiquement, moralement aussi. Boulot, famille, et patrie…
La République se décompose. Comme l’écrivait Sophie Coignard dans le Point, « Responsabilité » est le mot préféré des irresponsables, ce « nouveau vocable à la mode, employé par ceux-là mêmes qui ont empêché la planète politique française de tourner rond. »
Je n’ai pas envie d’analyser, j’en suis incapable. Revenir sur les retraites est le nouveau truc ce matin. Ca et les deux jours fériés, ça valait de plomber le moral des français pour finalement tout lâcher. Mais pourquoi pas ? Je trouvais la réforme des retraites injuste et mal ficelée, et les deux jours fériés j’ai dit tout le mal que j’en pensais.
Que dire de l’ambiance politique ? Bruno Retailleau exige un premier ministre de droite ? Et pourquoi pas en plus un Oscar ou un prix Nobel tant qu’on y est ? Pour se faire renverser et censurer avant que n’arrive l’heure d’hiver ? La droite se cherche. Elle se perd, même. Mais bon, dans ce bordel, qui garde une boussole qui indique le nord ?
Un gouvernement à gauche ? Autant d’espérance de vie qu’ un enfant qui traverse l’A7 un weekend d’Aout.
Dissoudre et reporter les municipales ? Pfff, mais quel bordel. Démissionner ? Jupiter ne le fera jamais, et qui pour le remplacer ?
Jupiter voulait être disruptif et faire exploser la classe politique française. Parfait, objectif réussi...
Alors j’écris. Et pour me changer les idées, j’ai créé un panthéon politique absurde, avec ChatGPT. Lecornu en poussin c’était facile. J’ai eu des idées qui m’amusent, entre manga et culture qui est la mienne, pour Edouard Philippe, Bardella et Le Pen, Attal, Mélenchon. Retailleau, Faure et Glucksman je suis un peu sec côté référence.
Et puis Macron. J’avais envie d’un Jupiter enfant qui se prend pour le roi du monde, mais qui a un nuage sur la tête qui lui pleut dessus. On a fait un premier test. J’ai demandé à Chat GPT des idées. Il m’avait proposé Light de Death Note (mais trop méchant), Griffith de Berserk (mais faut connaitre…). Et Seiya de Saint Seiya, mais j’aime trop Seiya.
Et puis m’est venu l’idée d’Aiolos. Un Jupiter.
Le reste ne m'amuse pas. L’ambiance est pesante. J’écris aujourd’hui pour ne pas me foutre dans le canapé à me morfondre. Je suis en télétravail, mais ma production est nulle. J’ai froid et me sent tout vide. J’ai un boulot de fou, et pourtant je me vois devant le Mont Cervin. Il faut le gravir, je ne sais pas par quel flanc le prendre…
Gravir le Mont Cervin en tongs c’est difficile, mais j’ai l’impression que du côté de l’Elysée et Matignon ils ne sont pas plus équipés…
Je suis épuisé, mais écrire reste ma manière de respirer.
(pensée à Nicolas qui a perdu un ami. Pour avoir vécu ça en début d’année, je sais ce qu’il peut ressentir. Il a évidemment toute mon amitié)
Ca va aller. La République a déjà surmonté des crises par le passé, elle surmontera celle-ci également. Mais la fatigue est réelle, moi aussi çà m'épuise moralement. J'ai décidé de ne plus écrire de billets tant que la solution n'est pas un minimum stabilisée, car pour le moment çà change d'heure en heure, alors à quoi bon se perdre en supputations? Mais je m'exprimerai en tant voulu.
RépondreSupprimerJe dois dire que j'en veux à Retailleau (que pourtant j'aime bien d'habitude) pour le récent psychodrame. Je pense également que certaines choses n'explosent que quand elles étaient déjà fissurées de l'intérieur. J'en parlerai un de ces quatre. Les appels à la démission m'exaspèrent au plus haut point, non pas parce que je ne peux pas comprendre ceux qui ne peuvent plus blairer Macron, mais parce qu'une telle démission ne servirait à rien. Il n'y a pas de solution express derrière ni d'homme providentiel pour redresser les choses en un claquement de doigts. Je développerai çà aussi un de ces jours.