J’ai souvent écrit sur cette République bafouée par des
collectifs
(communautaires ou non) impunis. Et ce bien avant les scènes
délirantes des gens du voyage sur l’autoroute A1
(toujours aucune
interpellation…) ou cette semaine à Castres ou à Moirans
Je me souviens de l’an passé, où mon village avait été mis à
sac par des jeunes bandes de délinquants. De ces émeutes à Paris lors de ces
manifestations
pro-Palestine, où une certaine gauche défilait derrière des slogans antisémites
haineux, et des drapeaux de l’Etat Islamique.
Je pourrais aussi rappeler les délinquants squatteurs qui
terrorisent autour de Notre-Dame-des-Landes en toute impunité. L’ancien maire de
Conflans-Ste-Honorine qui expliquait l’ordre reçu par le prefet de «
fermer
les yeux sur le port de la burqa ». Ou encore dans à Marseille cette
histoire de
contrôle
d’une femme intégralement voilée qui avait donnée lieu à des émeutes, et l’ordre
donnée de ne procéder à aucune interpellation pour ne pas mettre d’huile sur le
feu.
Avant ça, j’avais écrit sur
les
émeutes de Trappes (encore contrôle d’une femme intégralement voilée,
décidément…), qui avaient donné lieu à 0,25 % d’interpellations. Je pourrais
aussi rappeler des
débordements
à Bastia où 44 gendarmes et policiers blessés n’avaient donné lieu qu’à 4 interpellations.
Ou encore les fêtes du titre du PSG au Trocadéro, moment au combien festif où
des jeunes avaient mis le coin à sac.
Je posais toujours la
question : combien d’interpellations ? Combien de condamnation ? Des
images d’émeutes. Et des dépêches qui donnaient à chaque fois un nombre
ridicule d’interpellations. Qui elles même étaient suivies de bien ridicules « rappel
à l’ordre ».
J’ai aimé cette interview dans le Figaro de Thibault de
Montbrial, avocat au barreau de Paris. «
Moirans :
un état tétanisé devant la hausse des violences ». Des passages très
intéressants, qui appuient mon sentiment de tristesse devant un Etat
républicain impuissant. Qu’il soit de droite ou de gauche…
Quelques passages.
Les scènes hallucinantes vues à Moirans hier sont la
conséquence de celles de l'autoroute A1 en août dernier. A l'époque, l'État
avait fait le choix de laisser l'un des plus grands axes routiers d'Europe
coupé par une centaine de personnes qui revendiquaient la sortie de prison de
l'un des leurs. En renonçant à rétablir l'ordre contre une poignée d'individus,
l'État avait alors envoyé un signal
catastrophique dont les événements de Moirans sont la conséquence directe.
Hier, comme en août, les forces de l'ordre ne sont pas intervenues pour
interpeller les auteurs de ces violences et dégager les barrages en temps réel.
Le signal donné est aussi clair que
négatif : l'État ne recourra à aucun moment à l'affrontement physique contre
des individus déterminés. On ne peut encore mesurer les conséquences
délétères de ce message catastrophique, mais d'autres événements de cette
nature paraissent dès lors inéluctables
Pourquoi n'y a-t-il eu aucune interpellation ?
Ainsi qu'on l'a vu par exemple au cours des violents
débordements qui ont suivi les matchs de l'équipe d'Algérie pendant la Coupe du
Monde en 2014, La doctrine du gouvernement socialiste est la suivante: en
matière de maintien de l'ordre, pas d'affrontement pour ne pas faire de
victimes afin d'éviter que la situation n'empire. Le gouvernement a conscience que notre pays est dans une telle
situation de tension qu'il suffirait de quelques blessés ou d'un tué parmi ces
personnes issues de minorités pour que des territoires entiers du pays
s'embrasent.
Mais l'effet produit est exactement inverse : au lieu de
montrer sa fermeté et de dissuader les futurs fauteurs de troubles, l'État a choisi de renoncer à intervenir
sans comprendre qu'il envoyait un message d'une immense faiblesse.
J’ai trouvé la conclusion assez juste :
L'exécutif
est tétanisé devant l'ampleur de la décomposition du tissu social et la hausse
des violences de toute nature. Mais refuser par principe le recours à la
violence légitime, c'est afficher une faiblesse qui encourage les fauteurs de
troubles quels qu'ils soient, et expose avec certitude notre société à des
violences futures dont la gravité ne pourra que croître.
Je ne partage pas la politisation du propos de Thibault de
Montbrial, car pour moi ce n’est pas un problème simplement de droite ou de gauche.
Mais la République doit se positionner sur ces questions : peut-on laisser
cette violence s’installer sans sanction ? Peut-on laisser cette impunité
s’installer ? Et surtout, elle doit agir, je pense avec fermeté.
J’entends avec plaisir les propos de fermeté du premier
ministre et du ministre de l’intérieur. Mais je constate que les responsables
de ces bordels ont au maximum 0,25
% de chance d’être interpellé. Le symbole est terrifiant. Au final, c’est
la société qui est en la victime.
(PS : oui, j'ai mis l'éléphant du zoo de la Barben en photo. Il n'y a aucun symbole, aucun message caché, rien d'autre... Au départ, j'avais trouvé dans mes photos une part de tarte à la Mirabelle, ou d'autres photos de vignes et de garrigue. Et puis je suis tombé sur mon répertoire "2015-05 - Zoo la Barben", avec des photos d'éléphants, de singes avec le cul rouge, et d’hippopotame.
Ça n'a rien à voir avec le billet. Mais tant pis. La prochaine fois, je mettrai une photo d'une peluche de bébé Faucon 2 quand je parlerai politique. Ou une photo de ma cave. Elle est belle ma cave)