Ne pas se laisser abattre, mais c'est dur quand même.
La semaine a été épuisante. Télétravail certe, mais travail quand même avec une pression qui se l'allège pas. Un froid polaire, début de neige dans le Gard. Ce matin, après une nuit blanche (debout de 2h à 6h), une toux et un sentiment de fièvre. Mais non, juste de la fatigue et le froid.
Je lisais le billet de Nicolas. Une colère et une exaspération que je comprends et partage sur certains points. "
Confiner pour en chier" est tristement juste. J'ai l'impression qu'à part nous emmerder, nous faire du métro - boulot - dodo, nous ne faisons rien. Après, j'ai de la chance. Mes enfants et Mme Faucon sont là. Je ne suis pas seul.
Et je me rends compte que le syndrome de la grotte est encore présent. Je passe tellement mes journées sur Skype ou au téléphone en faisant des tableaux, des Powerpoints et des déclarations syndicales, sur mon PC portable (le double écran me manque) que je n'ai envie de voir personne. Le soir, m'écrouler dans le canapé devant LCI en buvant un whisky glace.
Aujourd'hui, en plus de mon boulot et d'un épuisement qui est réel, l'actualité jouait sur mon moral.
L'arrêt de la chaine Téléfoot. Un détail pour certains. Pas pour moi. Parce que cela prouve que le football français est vraiment dirigé par une bande de Pink Floyd. Et car je connais, de manière lointaine, des journalistes qui vont se retrouver le bec dans l'eau.
La direction du football français qui a cessé son championnat alors que les autres pays reprenaient, et s'est jeté dans l'inconnu, est vraiment pitoyable.
Un autre point me touche. Un projet qui n'est pas médiatisé mais qui aura un
impact désastreux dans la filière de l'énergie, c'est le projet Hercule. Qui consiste en une refonte inacceptable de la filière énergétique, un meccano financier, et aura des impacts considérables sur la suite. Je relaie, en lien, des déclarations de l'intersyndicale (dont mon syndicat, la CFE-CGC, est totalement partie prenante).
Le discours d'Emmanuel Macron au Creusot qui encense le nucléaire me fait plaisir, mais le derrière des cartes est affligeant. La découpe d'Alstom fait que nous avons perdu toute souveraineté industrielle. Avant nous pouvions construire un réacteur 100% français. Maintenant c'est mort. Des
emplois industriels sont menacés alors que le discours est la "relocalisation". Et Hercule aura un impact fort sur mon secteur.
J'ai pris quelques instants ce soir pour aller chez ma coiffeuse dans mon village natal. L'église de mon village est belle. C'est là que nous nous sommes mariés et que j'ai été baptisé. J'ai été élu à la mairie de l'autre côté de la rue.
Ne pas se laisser abattre. Mais quand même des fois on se demande...