mercredi 9 mai 2007

Pendant ce temps, sur l'eau...

Franchement maladroit. Franchement très maladroit. Je ne veux pas rajouter à cette polémique que certains mauvais esprits se régalent à alimenter, mais les premières minutes de Nicolas Sarkozy président de la République peuvent être sujettes à discussion. Et faire l’objet de ce que l’on appellera pudiquement des « réserves ».
Il n’est évidemment pas question de demander des excuses ou des explications au futur président de la République. Mais peut être, en tant que citoyen, à fortiori comme moi en tant qu’électeur (ancien militant au même parti que lui), on peut exprimer un… non pas là encore un désaccord, mais des réserves, sur son début.


20 heures, la tête du nouveau président de la République apparaît. Très bien, joie à droite, pleurs à gauche. Et sentiment aussi que l’hypocrisie d’attendre 20 heures est bien ridicule, puisque simplement regarder la télé expliquait ce qu’il se passait.
Premier discours de Nicolas Sarkozy. Du Guaino de garde. J’ai trouvé personnellement ce discours très bon. Gaullien. Des sujets forts. Prendre la tête du combat écologique, le vrai, pas celui des bobos qui roulent en trottinettes. Rehausser le drapeau de la France dans le monde, sur des combats décisifs pour les libertés dans le monde. Gaulliennement gaulliste ce premier discours j’ai trouvé, et très bonne surprise pour moi.
Ce manque de gaullinitude était un de mes principal reproche.

Puis ensuite, premier écueil. Jacques Chirac nous avait joué la fol traversée de Paris en 95’, et le bain de foule. Miam, génial, vibrant. Là, malgré un dispositif Tour de France, Nicolas Sarkozy nous fait une petite balade légère, digestive, avant… Le Fouquet’s. Et là patatra, le gaullisme se fane aussi vite que les bulles quittent la bouteille de Clairette dans le frigo. L’ami des riches et des puissants, Monsieur le Maire de Neuilly, refait surface. Inquiet et transpirant, je cherche du regard le bon Guaino. Je ne vois que Johnny Halliday. J’adore ce chanteur, mais symboliquement… Et puis je vois sortir Arthur du Fouquet’s. Et je me dis, pendant que s’écharpent nos politiques sur les télés, et pendant que l’OM égalise à Monaco, que le symbole sera dur à avaler. Le Fouquet’s, ça fait autant peuple de France qu’une éventuelle ballade en Yacht…
Ensuite Place de la Concorde. Mieux, on revient avec le peuple. Sur scène, tel le vainqueur de la Nouvelle Star, il monte. A ses cotés, Christian Clavier. Bon, Napoléon est avec lui, pourquoi pas, les symboles veulent jouer ce soir. Et puis… Et puis je vois Michelle Alliot-Marie et le sémillant et charismatique Philippe Douste-Blazy… Sarkozy est élu, et il se présente devant le peuple avec Enrico, Faudel… Et il ne peut pas s’empêcher d’avoir avec lui Douste-Blazy. Mon ami le pique-assiette qui fait dire aux esprits un peu râleurs que « la politique c’est tous des pourris ». Philippe Douste-Blazy…
Mireille Matthieu chante la Marseillaise. L’avignonaise est peut être plus de première jeunesse, mais c’est un grand moment. Respect indéfectible pour cette dame. En plus, elle évite le mauvais goût (« Paris brûle t’il » aurait été une attaque vis-à-vis des dernières déclarations de Royal, soyons grands).
Et puis le Monsieur va se coucher. Il n’aura pas serré beaucoup de main, mais il faudra s’attendre à une présidence différente de celle de Chirac. Et zou, retour pas chez lui ou chez un copain, mais au Fouquet’s. Le B&B’s était un peu loin.

Ensuite, après sortie Jean’s & veston (coquet j’ai trouvé), il s’en va. Retraite méritée pour « habiter la fonction présidentielle ». Je l’imagine, François Mitterrand, allant marcher dans une montagne. Les Alpes peut être, un lac en altitude, pour respirer les hauteurs, et méditer sur la fonction, sur la France. Ou alors la Sologne. Ou la Bretagne, les falaises. Un Victor Hugo des temps modernes, à regarder les vagues frapper les rochers. Enfin, l’Ardèche, le Lac d'Isarles (à gauche) est adorable... Ou encore le Gard, chez moi. Les gorges de la Cèze sont accueillantes. Un député qui est en plus un de ses amis. Et des coins divins, retirés. Je lui aurais même montré mes coins de retraites préférés, connus de bien peu. On y accède à vélo, à pied, ou à 4x4. Et on est au milieu de rien, mais de tout. Là, comment ne pas s’imprégner de sa tâche.

Mais non, c’est nouba-nouba sur un Yacht au large de Malte. On imagine l’alcool qui coule à flot, les nanas seins nues qui bronzent, et DJ Bolloré aux platines pour la fiesta de l’après-midi. Là, c’est caricature. Replis sur soi, imprégnation de la fonction, et tout ça… Et oui, une goélette en Méditerranée, c’est chouette. La photo de début était l’an passé, quand sur les côtes d’Antalya, je méditais à une finale de coupe de France perdue par l’OM. Turquie, c’était plus loin que Malte…

Je ne reproche pas à Sarkozy de passer des vacances à Malte. Au contraire, c’est humainement louable de se retirer pour « habiter la fonction ». En ermite. Mais décidément, n’est pas Mitterrand ou de Gaulle qui veut. Le symbole est terrifiant. Yacht privé. Malte. Vincent Bolloré. Fouquet’s. Amis riches. Peuple un peu plus loin. Mmm, ça me plait pas.

Je termine simplement par là. Je me souviens de la CX de Chirac. Je crains me souvenir du Fouquet’s et du Yacht. Les symboles ont la vie dure. Et les taches sont difficiles à enlever.
Enfin, ça n’empêche pas que sur les faits et la politique, nous jugerons plus tard le président Sarkozy. Je l’ai dis dans un ancien post, malgré mes réserves, il a eu ma voix au deuxième tour. Et j’ai en plus un a priori très favorable vis-à-vis de François Fillon. Mais bon, cela n’empèche pas de l’ouvrir quand on pense que cela ne va pas dans le bon sens. Et là, le symbole était tout de même moyen. Trés moyen. Plus que moyen... Le symbole était nul, nauséabond. Dur, les symboles…

mardi 8 mai 2007

Jour de pont : nettoyons une piscine...


Au début, la maison était comme ça. C'était l'hiver. Royal était en tête dans les sondages (si, en décembre, souvenez vous). Et faisait froid. Brrr.
Brrr certes, mais le Sérignanais que j'étais savait qu'il allait vivre des jours supers. J'étais chomeur, mais je savais que le début 2007 allait, pour moi, être super.


Là, j'enlève la bâche. Le premier tour vient de passer, éliminant les Bayrou, Le Pen, Nihous et Shivardi. Reste les deux premiers. Qui sortira vainqueur des urnes ?
En tous cas, quand la piscine, vide et terminée d'être vidée, à montrer "ça", ben ouf... Acide chlorydrique, le papa qui aide, et les mains. Comme je suis palamar, j'ai mis un vieux jogging. En plein soleil, le papa était torse nu, et le Faucon avait revetu un intégral plumage.

Puis je me suis dit que j'ai déjà dirigé pléthores décontaminations de piscines de bâtiments réacteurs chez EDF. Et que je suis vraiment une prune... Enfin bon.



Là, on arrive sur la fin. Le forage marche : il reste de l'eau dans le Gard. Reste à enlever les quelques saletés qui flottent. Nettoyer, encore, enfin. Avant la mise en route de la pompe...




Et ce soir, j'avais ça en prenant l'apéritif. Et je me dis que, Sarkozy ou pas, Ligue des Champions ou pas, je suis pas malheureux. Faire partager quand tout ne va pas mal, ca sert aussi à ça, un blog. Je pleurerai un autre jour, promis.

lundi 7 mai 2007

Elysée 2007 : and the winner is... My conclusion.

Je n’ai pas encore fait ma « revue de blog » quotidienne aujourd’hui. Je fais le pont. J’ai fait une place de parking chez moi, nettoyer ma piscine, ammener des branches et autres feuillages à la déchetterie. Et ce matin, quand je me suis levé, j’ai eu la confirmation que le soleil brillait de la même manière que la veille. Un peu plus de vent seulement, mais rien de plus. Sur RMC Info, les Grandes Gueules succédaient à JJ Bourdin pendant que j’enlevais un tronc. Et la vie continuait. Bien, belle.

Hier, je n’ai pas passé une mauvaise journée. Ce n’est pas une litote, car le garçon de droite que je suis n’a pas non plus bondi au plafond. En 95’, j’avais 17 ans, et j’étais fou de joie de la victoire de Chirac. Là, les réserves, nombreuses, que j’ai sur Sarkozy, notre nouveau président, exprimées sur mon blogs, demeurent. Et pourtant, je ne suis pas triste, pas inquiet. Et même, vue la fin de campagne, plutôt satisfait de la victoire de celui pour qui je n’ai pas voté au premier tour, mais qui a eu de ma part un suffrage clair au second tour.

La journée du 6 Mai aura été similaire à celle du 22 Avril. Arrivé au bureau de vote à 9h30 pour prendre mon office. Mais autant la semaine dernière aura été une continuelle horde humaine, hier était calme en apparence. J’ai donc voté tôt. Pourtant, même taux de participation. A croire que le flot s’était régulé, calmé, organisé. Ou alors que nous qui tenions le bureau de vote étions plus efficaces pour éviter à la mathématique « file d’attente » de se créer… Peut être.

Midi, mon ami, celui que j’espère être le futur maire de mon nouveau village d’adoption, est venu en voisin boire le pastis. J’ai bu un verre de blanc, en refaisant le monde, mais sans Nicolas Poincaré. Le bureau de vote restait ouvert, mais nous étions en pause de midi. Quelques bouteilles de Côtes du Rhône du Château de Montfaucon, des grillades. Des discussions entre garçons élus, plus ou moins vieux, plus ou moins Maire, plus ou moins sages (le plus jeune, moi, était de la bande le moins dévergondé… quel idiot de je suis…). Et l’après midi qui continue.

Puis à 16 heures, je rentre à ma maison. Mon papa a commencé à nettoyer la piscine. Et moi, je craque et vais sur le site du Soir, journal belge qui j’aimais lire, mes quelques balades bruxelloises. Et à 17h20, premier flash : 54% dixit les renseignements généraux… Et puis en allant à mon bureau de vote, les sms qui crépitent. Des copains de copains de copains de gens qui savent. Entre 52 et 55%. Bah, peu de risque. Puis des gens qui savent (peu, j’en connais pas beaucoup). 53,5%.
Le dépouillement commence. Tous les élus, secrétaires de Mairie, et même la salle, sont connectés au réseau mondial. Pendant que PPDA ou Apathie font les prunes sur RTL ou TF1, en faisant croire qu’ils ne savent pas alors que tout le monde sait, nous recevons des infos de Finlande, d’Algérie, d’Angleterre, ou de Sauveterre. Tout le monde sait. Sauf ceux qui regardent la télé. Et encore, sauf ceux qui regardent la télé française, TF1 ou France Télévision. Et à ce moment là, peut être la surprise de la tête qui apparaît est moindre, c’est pas le stress de 95. Mais putain quelle hypocrisie… A vivre, c’est risiblement ridicule.

Je reste au dépouillement. Je donne les bulletins à celui qui lit. Deux noms. Sauf un qui sort deux fois plus que l’autre. Au final, mon village donnera 68% à Sarkozy. Nous sommes une Mairie mixte, mais dont la tête est plutôt à droite : ce scrutin montre encore une fois que finalement, notre travail n’a pas été aussi mauvais que ça, puisque le candidat normalement soutenu ne s’est pas fait massacrer en représailles…
Alors ça va plus vite que la semaine dernière. Plus de participation (96 %, 914 votants), mais rythme plus soutenu : les dépouilleurs que nous sommes avons parfois du mal à suivre. Mon amie est avec mon papy et ma mamy dans la salle. Elle prend des photos. Et nous, nous voyons beaucoup de bulletins blancs et nuls. 56, une certaine somme qui, à ma toujours réelle indignation, ne seront jamais comptabilisés et iront dans la poubelle de la République. Des choses marrantes à lire. Un Royal barré avec « Françoi Bayrou » (faute véridique) à la place. Un bulletin où était écrit à l’encre rouge un passage de la Bible : un verset de Matthieu. J’ai rien compris, mon collègue de dépouillement non plus, le Maire pas plus… Mais bon, pourquoi pas.
Et le dernier bulletin que j’ai dépouillé, le 914eme, qui, comme un symbole, était un « Ségolène Royal » barré rageusement. Les signes sont parfois taquins.

Et puis enfin la soirée. RTL sur la route, bisous à papa maman pour dire le score du village. Quelques coups de fil, merci les oreillettes bluetooth. Puis, en bas de ma rue, je m’arête chez tonton Bebert et chez tata. Mon cousin est descendu pour voter, mon amie est déjà arrivée, et la télé marche, devant un plateau TV du plus bel effet. Et je me mets au même endroit qu’en 95’ où j’avais assisté à l’apparition de la tête de Chirac. Là, un verre de Chardonnay à la main, et une petite saucisse dans la bouche, je suis distrait car Sarkozy arrive. Terrifiante cette hypocrisie : même mes tonton-tata retraités connaissent le score depuis longtemps. Y a plus de traditions.
Mon cousin est heureux. Il est surpris de mon absence totale d’euphorie. Un simple sourire, un verre de blanc. Et voilà, je ne vais pas hurler. Je dis me réserver pour quand Niang marquera, deux heures plus tard, le penalty de la victoire. Ca va, je suis de droite, mais la passion est partie il y a cinq ans, quand des circonstances amoureuses et politiques en ont décidé ainsi. Et je me sens tellement mieux comme ça.

Puis, après le – j’ai trouvé – très bon premier discours de président de Nicolas Sarkozy (Henri Guaino est une belle plume qui m’avait fait adorer Sarkozy lors de son discours à Nîmes), je suis rentré. Pyjama, un peu de clafoutis avec les cerises du jardin, une goutte de Limoncelo. J’ai mon pyjama, je suis crevé. Je zappe. Je suis toujours effaré de voir que le PS ne parvient pas à passer outres ces toujours mêmes têtes. Comme disait Karim Zeribi sur RMC à midi, voir les as du parachutes Lang et Guigou devant les jeunes Wauquiez, Yadé et Dati, ça fait un peu mal à la gorge. Puis arrive ensuite le sémillant Douste-Blazy et JF Copé… J’ai rien dit plus haut.

Des informations nous apprennent que, pendant que le toujours très peuple Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet’s (alors que Pizza Pino est une merveilleuse table, leur pizza au jambon de Parme est divine), des actes d’incivilités se font un peu jour. Les journaux nous apprennent (Libération.fr, le Figaro, le parisien…) que les drapeaux de la LCR étaient légions, que les jeunes vilaines « racailles » des banlieues, celles dont on parle en les montrant du doigt, le bulletin LePen à la main, étaient sages. Je me dis que, décidément, l’extrême gauche n’a aucune leçon de démocratie à donner, ni à nous, ni à l’extrême droite. Passer à l’action violente parce que le score des urnes ne nous convient pas, je trouve que ça a de relents fascisant désagréables… Je n’aime pas, mais bon, c’est mon problème.

Et puis vient l’heure de se coucher. La Concorde aura passé une bonne soirée apparemment, avec sur scène de l’éclectisme. Ce n’était pas Charlety, c’était différent, mais les gens semblaient contents. Et moi… ?

Moi, je ferai plus tard un bilan de cette campagne. Mon bilan, rien d’objectif, que du ressenti. Le mien. Mon vote de deuxième tour était logique, puisque personnel. J’avoue que par moment, dans la soirée hier, j’avais une joie sincère pour l’homme, que je n’aime pas plus que ça, mais c’est beau. Ca aurait Royal, ça aurait été beau pour elle, et j’aurais eu le même sentiment.
Après, sur cette campagne, il y aura des choses à dire. J’ai dis mes réserves sur Sarkozy. L’élu de droite que je pense et que je souhaite rester, avec peut être plus de responsabilités, mais toujours libre de parti, continuera à dire ce qu’il pense. J’ai voté Chirac en 95’ et 2002’, mais je l’ai combattu, modestement et à ma place, quand je pensais qu’il faisait des choses mauvaises. Sarkozy devra faire attention à ne pas se noyer seul avec sa troupe et sa garde, et à ne pas s’autiser comme le clan Chirac sur la fin. Si l’UMP avait vraiment été ouverte et démocratique, des conneries telles le CPE ou la Pentecôte n’auraient jamais eu lieu. S’ouvrir et rester à l’écoute.

Et c’est aussi pourquoi je souhaite que les socialistes nous proposent l’opposition dont mérite la France. J’aime beaucoup Bayrou, je le vois pas dans un rôle d’opposant. Et les derniers jours de campagne de Royal, du débat à cette caricature d’interview sur RTL, où elle commençait à légitimer les éventuels débordements suite à l’élection de Sarkozy, me semblent la disqualifier. Je me trompe peut être, mais je pense que le PS a plein de grands talents. Des gens fiables, honnêtes, de conviction. Que ce parti, ce parti de Mitterrand, se réveille.
Et fasse ce qu’il aurait du faire il y a 5 ans.

Et puis moi, comme j’ai dis plus haut, demain je reverrai se lever le soleil. Tranquillement. Si l’UMP ne me plait pas, je monterai localement au créneau. Et si l’UMP fait une belle politique, efficace et fraternelle, ben je dirai bravo. J’ai confiance, pour ma part, en Fillon. J’avais voté pour lui à la présidence du RPR en 1999’. J’aime Juppé, puisse t’il revenir en haut de l’affiche. J’ai pas grande estime pour des Copé ou Devedjian, mais je veux que mon pays soit chouette et se relève. Le discours de Sarkozy hier me donne à espérer.
Sauf que le « je serai le président de tous les français » a été la rengaine de 2002’, 81’, 74’….

Enfin, dernier message pour mes amis, nombreux, socialistes. Beaucoup ont des craintes. J’en partage certaines, évidemment. Mais sur le reste, je leur dis, avec amitié et affection « battez vous pour vos idées, pour ce que vous êtes ». Et puis aussi laissez de coté la fin de campagne abjecte de Royal. Battez vous pour ce en quoi vous croyez. Et en tant que citoyen français, je leur demande d’être une opposition responsable, intelligente, pertinente, et porteuse d’espoir pour d’autres. Pas pour moi (en ce moment). J’en connais un peu, des militants, des sympathisants, des élus, de gauche. Ceux là, je peux les craindre en tant que type de droite, car ils sont brillants. Autant que, finalement pour mon pays et pour "l'intéret général", je peux leur faire confiance.

Voilà, on s’arête là. Plus tard, comme je l’ai dit, ça sera les bilans. Mes sentiments. Mes espoirs, mes craintes aussi. Et puis voilà. Heureux d’avoir tenu un blog pendant cette période. Heureux d’avoir autant parlé avec mes copains gentiment « gauchistes » du DEL, ou des collègues très droite décomplexée libérale. Mais au final, heureux d’être resté celui que je suis. Après, ça emmerde peut être des gens que j’ai des réserves vis-à-vis de mon camp. Ca déçoit des gens de voir que, seul dans l’urne, je mets le bulletin qui, pour moi, reste logique. Mais au final, je reste moi.
Ca peut faire chier à coté de la Suisse, ou dans d’autres bourgades. Mais le soir, quand je me brosse les dents, excepté mon physique ingrat, je ne détourne pas les yeux. Je sais que la gentille dame qui me fait du foie avec de la salade ne me déteste pas. Et puis moi, je suis pas trop malheureux. C’est pas mal.

Mais en tous cas, merci à mes quelques rencontres et amis du web. Et merci aux autres. Comme me l’avait dit ma Muse des Bons Enfants, je ne fais plus mon blog que pour moi. Et c’est super.

Et demain sera comme hier. Le soleil se lèvera. Et je crains, droite ou gauche, qu’on ait encore du travail à faire et des combats à mener. Malgré Ségolène, et malgré Nicolas.





samedi 5 mai 2007

Avant


Avant toute chose, il y a le début, le commencement.

Là, c'est avant.

Rien, le vide.

Et finalement, une veille de second tour de présidentielle, qui va changer le visage de notre joli pays, que dire d'autres ? Nous sommes dans l'avant. Chimène B dirait que nous sommes avant le jour d'aprés.

Demain, l'aprés. Mais aujourd'hui, c'est l'avant. Et non, cette nuit, ca sera pas le pendant : je dormirai.

Ce post est décidément trés couillon :)

jeudi 3 mai 2007

L'an passé, j'étais loin. Antalya, c'est joli...

La campagne électorale me fatigue. Vraiment. Et tout ce qu'il y a autour, de la campagne et de moi, me fatigue aussi.

L'année dernière à la même époque, je revenais de Turquie. Antalya, un petit Nice, ou un petit Marseille. Petite ville au bord de l'eau, petit port, des petits bateaux. Mais des grandes rues commerçantes où la Turquie montre qu'elle est vraiment pas à l'image que l'on peu avoir dans nos villages profonds. Un pays occidentalisé, ouvert. Qui devrait être inclus dans l'Union Européenne ? Là on reviendrait sur cette campagne qui me fatigue vraiment. Mais pour moi, la réponse serait, aujourd'hui, non. Parce que aussi l'Europe n'existe pas en ce moment, sauf pour la coupe des clubs champions en foot, donc à quoi bon rajouter des pièces à une voitures sans roue ni moteur ?

Et je dis ça, et je parle quand même politique. Alors que j'ai trouvé hier le débat trés... J'ai pas de mots pour le définir. Si, me définir moi devant le débat. Mal à l'aise, trés mal à l'aise. Pas bien même. Le coeur qui battait, mais comme devant un match de l'OM en coupe de France, non. C'était... C'était comme si je m'imaginais que vraiment, la France était un pays séparé en deux camps qui décidément n'ont plus rien à faire et à vivre ensemble. Une tension palpable que j'ai ressenti comme malsaine.
Je me rassure et me dit que, peut être, hier soir j'étais pas en forme. Que les débats de 74, 81 et 88' respiraient sans doute plus le souffre que hier. Que ma seule référence du soporifique débat de 95' est peut être faux. Et que c'est bien quand ça castagne un peu, que normalement j'aime ça.

Et pourtant non. En ce moment, j'ai pas envie de ça. Je fuis tous les conflits quand ils viennent vers moi. Tout à l'heure encore, j'ai finalement décidé que faire un peu fi d'une fierté mal placée pouvait éviter un conflit de longue haleine qui m'emmerdait plus que tout, j'ai donc décidé de laisser couler. J'ai pas envie de me battre en ce moment. Peut être parce que je considère que je n'ai pas de combats qui en valent suffisament la peine, peut être... Peut être aussi parce que je me dis que, décidément, je ne suis pas suffisament bon, ou capable, pour mener un combat. Et encore, quel combat ?
Facile ce soir de se sentir trés fatigué. D'avoir envie d'aller se coucher sans passer par la case "Eureka 7", la trés bonne série du studio Bones (FullMetal, Wolf's Rain...). J'ai mal dormi en plus. Débat ou fatigue, tout simplement ? Fatigue, encore, et pourquoi ? Un petit grain de sable, ridicule, arrive à faire dérailler ma mécanique de pas beaucoup de kilomètre, et ça m'emmerde bien... Ca me fait vraiment soupirer (j'aurais du mettre "soupir" plutot que "paysage" en libellé).

Aprés, quoi de plus ? Un blog, le mien en tous cas, me sert beaucoup à ça aussi. Soupirer, quand j'ai envie de soupirer. Ce soir, j'ai pas envie de rire, je suis épuisé, agacé aussi. Parce que des évenements extérieurs dont je n'ai aucune prise, cette campagne que je trouve délétère sur certains points et dont j'ai peur que la conséquence d'aprés les élections législatives soient désastreuses (un pays vraiment désuni et pas bien...). Parce que des évènements plus personnels et proches, où des personnes plus ou moins proches n'ont pas l'image de vous qu'on aimerait. On ne peut pas plaire à tout le monde, certes. A quelques uns c'est pas mal pourtant. Parce que, enfin, peut être ce début Mai sous la pluie qui ferait croire que Poséidon nous en veut décidément beaucoup (et que la grande cruche a oublié le chemin du pilier central) m'est difficile. Je sors d'un déménagement. De travaux dans la maison. D'un boulot passionnant mais qu'il faut faire. Et d'un investissement personnel aussi, peut être, dans des bétises qui finalement fatiguent plus qu'autre chose.

Fatigué. Ce sera le mot de la fin. J'aimerai être à Antalya ce soir. Mais comme demain je dois repartir au travail, je vais au dodo. Et je finirai de soupirer sous la couette.

PS : Plus tard, je parlerai de ce blog des Bons Enfants qui me plait. Parce qu'il sent bon des odeurs que j'ai adoré pendant trois ans en terre Marseillaise. Parce que j'aime sincérement et sans avoir envie de pudeur idiote les mains qui sont derrières. Et parce que pour l'instant je retrouve dedans quelque chose que je connais, suffisament pour l'aimer. Un blog personnel que j'aime. Les autres et elle, j'espère que "elle" s'amusera bien à écrire pour "elle" bien sur, et pour les quelques "autres" qui l'aiment et qui se régaleront à venir y faire un tour.
Enfin, j'en parlerai plus tard.

mercredi 2 mai 2007

Caricatural jusqu'au bout

C’est le très bon et souvent pertinent Claude Askolovitch qui avait dit cette phrase à ORLM de lundi soir (et entendu hier alors que je tondais l’herbe, merci les podcasts RTL). Sur cette ambiance de deuxième tour où les caricatures et simplifications vont bon train (Sarko facho, Ségo nulasse, et on en passe et des pires), justifiées en partie par le fait que nos deux finalistes se caricaturent grossièrement eux même…



"Tous se caricaturent eux même. Royal en exhibant un concert type "SOS Racisme" avec pleins de jeunes artistes bien "branchés" et bien "bobos", le retour des "potes". Et de l'autre, Sarkozy qui nous la joue "show à l'américaine", avec les vedettes du showbusiness et de TF1".



Caricatural dans cette manière de faire une campagne de deuxième tour, maîtresse donneuse de leçon pour l’une, petit fils prodigue de Ronald Reagan pour l’autre. Mais caricatural jusque dans les idées, où Royal revient sur certaines traces de Mitterrand version « Jack Lang », et où Sarkozy ne peut s'empêcher, comme tout bon homme de droite, de revenir 40 ans en arrière (j'étais pas né camarade, qu'est ce que je me fous de Mai 68'... ?).

Caricatural enfin les soutiens. Très donc mix « Woodstock – SOS Racisme » d’un coté, « Sacrée Soirée – TF1 » sur l’autre. Des merveilles qui, parait il, plaisent beaucoup aux jeunes d’un coté (Benabar, Grand Corps Malade, toute la nouvelle scène française menée d’une main de maître par Yvan Le Bolloch », de l’autre les stars de prime time de TF1 (Genest, Arthur, Halliday), avec l’humour très prout prout pouet pouet France profonde (Bigard, Farrugia, que j’adore tous les deux…). Et pour finir après, coté cinéma, on reste dans la caricature. Blockbuster qui fait des millions d’entrée type Réno Clavier d’un coté, cinéma plus traditionnel, intimiste, « Soirée des César » de l’autre.

Caricatural enfin, pour finir, avec les idées. Car comme le font à juste titre remarquer des Apathie ou Duhamel, Sarkozy est vraiment l’enfant type de 68’ (libéral dans les idées, avec la volonté de bousculer des notions reçues bien France traditionnelle de part ses idées (discrimination positive) et son histoire personnelle (possibilité d’être le premier président ayant connu un divorce, volonté de « tuer le père » (Chirac), et envie de liberté permanente)). Et a coté de ça, Royal serait plus celle qui voudrait, par son histoire personnelle, par ses valeurs très « travail – famille – patrie » (dans le bon sens du terme), rompre avec une certaine logique « 68 ».
Je ne parle pas du caricatural coté de la gauche à voir dans tout candidat de droite "le diable", "le fascisme", "le péril dans la République", et j'en passe... De Gaulle et Chirac ont eu, à des degrés différents, à répondre à ses mêmes attaques simplistes.

Il n’est pas dans mon intention, dans ce post, de stigmatiser l’un ou l’autre des candidats. C’est vrai que si j’aime beaucoup Delpech et Yannick Noah, mes idoles à moi sont plus Bigard, Farrugia (j’adore les nuls), Sardou ou Halliday. Et puis bon, j’ai un
amour sans borne pour Basile Boli, plus que pour Vikash Dhorasso.
Pour autant, quelque soit notre tendance naturelle à être p
lutôt d’un coté ou de l’autre de l’Assemblée Nationale, force est que cette campagne parait être d’une clarté absolue entre d’un coté la droite, et toute la caricature de la droite française qui se la joue grands meetings RPR des années 80 avec Halliday et Salvador d’un coté qui font chavirer Bercy, et toute l’autre caricature d’une gauche Woodstockienne qui s’éclate tout une après midi dans un stade à écouter de la musique. Au moins les choses sont claires.

Moins claires pour moi certains points plus programmatiques, politiques. Une copine de blog demandait fermement pourquoi les journalistes ne demandaient pas clairement aux candidats « avec quelle équipe, quel premier Ministre ?» comptaient ils gouverner. Malgré la probable omniscience d’un Sarkozy à l’Elysée (qui pourrait rendre la cohabitation subie par Chirac vis-à-vis de Giscard un air de colonie de vacances), le nom de son premier ministre probable n’est pas qu’anecdotique. Son quinquennat ne sera pas le même si c’est un Fillon (le favori), un Borloo plus tenace et d’une tonalité plus sociale, ou une Alliot-Marie (rupture trééés tranquille avec le chiraquisme, soupir...).
Idem vis-à-vis de Royal. Le dimanche, elle ne s’interdit rien pour Bayrou. Le lundi, c’est DSK qui serait un merveilleux premier Ministre (elle n’a pas tort !), avant d’aller donner une mission au très pas social-démocrate José Bové. Sachant que l’extrème gauche lui fait des yeux doux, et que François Bayrou n’est pas méchant. Se déterminer franchement sur ces « noms », cette équipe, permettrait d’y voir plus clair. A moins que les noms ne leurs soient pas encore connus, tellement de promesses faites en campagne…

Pour finir, ce soir y a sur Canal + un Milan – Manchester qui me met l’eau à la bouche. Parait que le match aller fut un des plus beaux matchs de foot du 21eme siècle… Enfin, quoi qu’il en soit, j’espère que le match politique de ce soir sera plus proche de la Ligue des Champions que le Ligue 1. Et que l’on sortira de la caricature pour aller vraiment dans du concret et de l’efficace.
Et que le meilleur gagne.

lundi 30 avril 2007

Immense soupir, je suis bête comme un adolescent...

... et pourtant, tous 29 ans que j'ai, je suis vraiment mou et un peu triste ce soir.

Je jouais peinard sur mon PC. J'avais fini ma cave, et je parlais avec un ami proche de ma promotion d'étudiant par MSN. Et j'entendais, trois pièces plus loin, mon amie me crier... :
"Grégory LeMarchal est mort !".

Pas plus, pas pire. Mais un putain de coup qui fait drole, et mine de rien qui me touche. Ouais, Star Academy, cucu au possible, bouh vilain TF1 et Endemol. Ouais, mais ce mec je l'aimais. Supporter de l'OM, j'avais trouvé son album en plus trés bon. Et c'était la promo de la Star Academy que je préférais, avec la petite Lucie Bernardoni... (j'ai adoré cette petite... Regard qui me faisait fondre... la seule fois, avec un vote par SMS pour De Gaulle sur France 2, que j'ai fait un SMS surtaxé...).

Ouais, c'est bête. En ce moment l'avenir de la France se joue, entre deux visions du pays. Et là honnêtement, mouais... Non, triste. Idiot peut être je suis mais je m'en fous, un blog n'est pas fait que pour être intelligent.
Soupir.

Il n’en ferait pas un peu des tonnes des fois… ?

Le pire, c’est quand même que cela me fait mourir de rire. Jack Lang, probable Grand Ministre (affaires étrangères ? le premier ?) de Ségolène Royal en cas de victoire de la gauche, met toujours loin les limites dithyrambique de la béate glorification de sa candidate. Aujourd’hui, c’est « qu’il y a du Mitterrand en elle ». Formidable, ajoutera sans doute ce soir Laurent Gerra.

Avant ça, c’était une Zéribinette (Grandes Gueules, là où je suis passé à la radio en étant nul à pleurer, soupir…) à pleurer : « Ségolène, la Présidente du bonheur » ! Et encore un peu plus tôt, c’était l’orgasme laudatif suite à Villepinte : « elle a été éblouissante, habitée d’une sorte de lumière, d’éclat, de rayonnement, portée par une puissance de conviction » (cf petite image). L’humoriste ajoute qu’en effet, une simple apposition de ses saintes mains sur un paralysé, lors d’une émission de TF1, lui a ouvert les voix de la Grâce (il disait le lendemain qu’il voterait Bayrou…).

De celui que je me moque, c’est de Jack Lang, pas de la candidate qu’il soutient d’une mielleuse manière. Jack Lang qui, avant de renoncer à être candidat du PS, a choisi de renoncer à un bouquin. Jack Lang trouvait ce bouquin « vulgaire ». Vulgaire sans doute aussi les charges violentes sur le premier secrétaire et sa compagne, celle qui a du « Mitterrand en elle » et qui est éblouissantement habitée d’une aura magique…

Seul les imbéciles ne changent pas d’avis. Dans ce cas, Jack Lang est bigrement intelligent. Tel un DousteBlazy de gauche, Jack Lang (que je connais un peu par procuration) représente ce que je n’aime pas en politique. 2000, Député-Maire de Blois, Paris lui fait envie… Il quitte donc momentanément Blois pour tenter de devenir Maire de Paris, plus grand, plus beau, plus paillette. Avant de se voir proposer le Ministère de l’Education par Jospin (qui permet à son ami de la Goutte d’Or de concourir, avant de gagner la Mairie de Paris). Lang revient à Blois. Un homme trompé peut il accepter le retour de celle qu’il aime parce que finalement elle n’a pas trouvé quelqu’un qui la voulait ailleurs ? En tous cas, les habitants de Blois lui ont signifié que leurs cœurs meurtris n’acceptaient plus de souffrir, exit donc Jack Lang. Ce dernier, vexé et craignant de perdre aussi son siège de député, s’en va donc. Et se découvre un amour pour une circonscription bien à gauche, celle de Boulogne, dans le Nord. Si l’arrivisme et l’opportunisme devaient se trouver un héraut…

Je l'avoue, même s'il m'amuse, et même si j'ai du respect pour l'homme que je sais (via des amis - connaissances - communs) talentueux et honorable, je n’aime pas trop Jack Lang. Il en fait beaucoup, et ça se voit. le pire, c’est peut être qu’au final, je n’arrive pas à faire confiance à une personne comme ça. Il parait que l’homme a du talent, du mérite. Mais y a cette démarche politique que je n’aime pas. Et cette faculté guimauve de se répandre en compliments et louanges bien courtisanes serviles, parangon de flatterie et d’apologie, quelques semaines après avoir mis noir sur blanc une diatribe beaucoup plus critique, me fait simplement me poser une question. Qui est le vrai Jack Lang ? Le courtisan lèche botte de Janvier ou le contradicteur pamphlétaire de Septembre ? L’amoureux du Loir&Cher ou le Boulonnais enraciné ? Celui qui prétend s’être fait acclamer sur scène par une salle acquise à sa cause au Festival des Vieilles Charrues , ou celui qui appelle à une campagne respectueuse et critique les mensonges de l’UMP ? Et peut on donc le croire mot pour mot quand il accuse Nicolas Sarkozy, ou quand il défend le programme de Royal ?

Enfin, pour finir, je vais faire un aveu. Certes, je ne suis pas de gauche, pas plus que je ne suis socialiste (donc franchement partial et subjectif), mais je pourrais écrire la même chose sur pas mal de têtes UMP (ou UDF) qui m’inspirent cette même franche confiance. Hier soir sur ITélévision, à qui, de Devedjian ou de Lang (dans l’émission « on ne sera pas d’accord »), aurais je eu tendance à confier mes clefs de voiture et ma carte bleu ? Terrifiante tentation poujadiste en voyant un débat entre deux personnes qui donnent envie de balancer les pires anathèmes sur le monde politique, qu’au demeurant j’adore, et qui inspirent méfiance alors que l'on espérerait confiance… Et je ne parle pas des Douste-Blazy, Copé… et même Philippe Seguin, qui est un mes anciens hérauts, une personne que j’ai suivi, dont je partage nombres de ses combats et de ses convictions. Mais Epinal était plus petit que Paris, et finalement la cour des compte méritait bien quelques couleuvres, et de s’asseoir sur quelques convictions.

Des Jack Lang, il y en a de partout. Sauf qu’on ne les entend pas tous comme lui. D’où mon petit article d’avant 1er Mai. Et j’attends, avec impatience, outre la caricature de Gerra de ce soir, la prochaine couche de miel du député du Nord.

Soupir du salarié...

... un jour de Pont

vendredi 27 avril 2007

Souvenir d'il y a un an : la Turquie, Capadocce


Cette période de l'année est souvent propice aux souvenirs qui restent longtemps dans les mémoires. L'année dernière, nous étions en Turquie. Et là, petite photo du Faucon et d'une tréééééés bonne copine à lui (bon, un peu plus...) devant un paysage fabuleux et féérique (et je pèse mes mots).

La Capadocce, c'est magnifique, et y a pas que des Kebabs délicieux (et pas décrié par LeParisien) à manger. Deux autres photos de ce chouette coin tout à l'Est de l'Europe, aux limites... ben tiens, de l'Iran et de l'Irak (youpi).

Et un pays où finalement, on y va avec quelques préjugés. Et j'ai été séduit. Des gens sympas et simples, qui parlent pour la plupart français et anglais. On y mange pas mal. La bière est bonne. Et non, c'est un chouette pays.


C'était y a un an. Sur un exemplaire du Monde, trouvé en plein milieu de ce pays, j'avais pu lire "Zidane : j'arêtte aprés le Mondial". Et aussi "VIllepin - Clearstream, une affaire d'Etat" et mis dessous en tout petit "le premier Ministre poussé à la démission aprés avoir mis en cause le Ministre de l'Intérieur".
Je crois que Villepin va assister, en applaudissant, au meeting de Sarkozy à Bercy. Et entre nous, Clearstream, à part Denis Robert qui est un peu beaucoup emmerdé, qui s'en souvient... La terre continue de tourner.

Par contre, je garde des chouettes souvenirs de cette période de l'année. Fin Avril, début Mai. Bien...

jeudi 26 avril 2007

Parce que aujourd'hui est un Tchernobyl heureux...

Aujourd’hui est une triste date anniversaire pour quelqu’un qui, comme moi, défend l’énergie nucléaire. Je ne suis pas un « pro nucléaire » acharné ou extrémiste. Je préfère laisser l’outrance des actes et des positions à ces quelques vandales qui prônent la violence et la facile « désobéissance civique » en bloquant des travaux à Flamanville.

Aujourd’hui, c’est le jour de l’anniversaire de cette catastrophe de Tchernobyl. Catastrophe qui, en France notamment, a été mal gérée, et dont les effets ont mal été évalués. Parce que pas de transparence, parce que peur de dire des vérités pas évidentes, parce que crainte du complot et du « on nous cache tout » qui au final est le plus fort. Alors qu’il est simple de dire que oui, Tchernobyl était une connerie humaine aux conséquences graves (le lien Wikipedia est pas mal et assez juste je trouve).

Pour finir sur la partie « Tchernobyl », j’ai envie de rappeler une chose simple. Je ne suis pas un afficionados du nucléaire, comme j’avais dit lors de mon post sur Dominique Voynet. Outre le fait que ce soit mon gagne-pain, je suis conscient que pleins de points restent à améliorer. La gestion des déchets nucléaires (qu’on gère actuellement de manière imparfaite) ; savoir utiliser au mieux et avec un rendement supérieur l’Uranium (on en utilise que 3 ou 4 % et on jette le reste, c’est couillon) ; et enfin la lutte contre la prolifération anarchique du nucléaire.

Sur ce dernier point, j’inviterai sincèrement mes « amis » écologistes radicaux, si enclin à manifester sur le sol français contre l’énergie nucléaire (pendant que des Erika se crashent en Vendée et que le pétrole ne cesse d’augmenter par la grâce du Dieu Spéculation), à se tourner vers l’est de l’Europe. Sans montrer du doigt (ou alors un peu), des Tchernobyl en puissance demeurent. La sûreté nucléaire, qui est notre objectif premier, n’est pas forcément partagé de la même manière…

Enfin, 26 Avril aura été une date difficile dans le milieu des années 1980. 26 Avril dans les années 90’, je n’ai pas de grands souvenirs. Peut être Marseille a du gagner une demi finale un 26 Avril, ou un match de League des Champions en 1993’, mais je ne m’en souviens pas. J’ai peut être été en Angleterre à cette période là en 1992’, mais j’ai pas eu la chance de mon ami prof de math. J'ai eu plus de chance lors d'un l’entre deux tours de présidentielle, mais la fin a été comme celle de mon ami cité plus haut. Et puis je vais pas en refaire des tartines là dessus... (ça va, ça serait bien que j'efface, mais mon disque dur a encore beaucoup de places visiblement...)
L’an dernier, j’étais en agréable compagnie entre Antalya et la Capadocce en Turquie. C’était chouette. Et donc y a deux ans, je découvrais que cette date, importante pour moi, était la date anniversaire de cette triste Centrale Soviétique.


2007, autre 26 Avril d’entre deux tours. Et 2007, pareillement à 2002, pareillement à celui des années 80’, est un jour de chouette changement. Et celui là, pour moi, il est fabuleusement heureux. Oui, j’ai dit hier être un peu fatigué : je le reste, la pêche ne revient pas en claquant des doigts quand on a la tête dans un étau. Oui, je suis en conflit avec mon concessionnaire automobile, mais ça sera vite réglé.
Par contre, la personne que je ne déteste pas et avec qui j’ai accessoirement acheté une maison a reçu une nouvelle professionnelle qui redonne cette immense bouffée d’oxygène dont rêve le claustrophobe coincé depuis deux heures dans un ascenseur. Quand le mot « mutation », dans le Vaucluse s’il vous plait, vient comme une libération. Je suis heureux pour moi, sincèrement, car on pourra vraiment être « heureux » à 100 % sans arrières pensées amères venant de la case professionnelle.
Mais aussi car j’ai vécu l’an passé, cf mes nombreux posts sur mon blues du cadre qui n’allait vraiment pas, un cauchemar professionnel. 45 minutes de route pour arriver au boulot, en espérant presque que la Clio quitte la route pour que je sois libéré de ce mal : on est mieux dans une chambre d’hôpital que dans un cadre avilissant. Et puis une lettre qui arrive et qui libère, et un soupir de soulagement. Une clef qui libère de ces chaînes d’Andromède qui m’emprisonnaient. Et un sentiment de légèreté qui continue de m’accompagner, car professionnellement pour moi merci, tout va bien.

Alors je suis désolé que cette merveilleuse nouvelle soit tombée « ce jour là ». Désolé, et puis heureux au final. La couche de couleur que l’on rajoute sur le blanc du mur est celle que l’on voit au final. Sans rien n’oublier, je suis heureux de ce jour. Je sais pas dans restaurant on bouffera ce soir, mais on mangera bien.


Putain, on va être bien…

mercredi 25 avril 2007

Coup de barre. Montons donc sur la colline

Cette semaine, je suis même nul en titre de post pour mon blog.

J’essais d’écrire, vraiment pour le fait de dire « je mets quelque chose dedans », mais je n’y arrive pas. Je suis crevé, épuisé, fatigué. Contrecoup du premier tour des élections (qui ne m’a pas été désagréable, journée belle et agréable, résultats pas trop décevants…) ? Contrecoup du déménagement et des travaux ? Contrecoup de cette période d’Avril d’entre deux tours qui me rappellent des souvenirs heureusement douloureux ? Contrecoup de retour d’Etats-Unis que je ne sais décidément pas gérer ? D’une émission de radio que j’ai un peu loupé ? D'une campagne d'entre deux tours qui décidément me gonfle, sur le web, à la télé, et même ailleurs ?

Ou tout simplement fatigue générale. Parce que j’ai maigri et que ça fatigue. Parce que j’essais de courir tous les soirs et que mon corps a des limites trés basse. Parce que le printemps est une période fatigante. Peut être faut pas chercher plus loin.

J’aurais voulu parler de cette journée de dimanche. Mon village, le chien qui vient sous le bureau de vote, les gamines qu’on revoit 3 ans après le bulletin de vote à la main et qui nous font nous dire « putain, tu vieillis ». Un dépouillement où les mains jouent une danse frénétique pour enlever un des 906 bulletins de l’enveloppe. Avec le premier adjoint, on était assigné à cette tache, séparer le bulletin de l’enveloppe, le transmettre au gars qui le donnera à la voix qui annoncera, à toute une salle attentive et aux deux scrutateurs concentrés, le nom sur le bulletin. « Sarkozy, Sarkozy, Royal, Le Pen, Sarkozy, Bayrou, Sarkozy… ». Et on écoute, et dans notre tête, par les noms que l’on voit passer et ceux qu’on entend, on se fait nos barres qui montent plus ou moins vites. Un graphique Excel intellectuel. Et une course de petits chevaux pour la deuxième place entre les trois autres, Sarkozy ayant fait une échappée en début de course.
Oui, on rigole aussi avec le scrutateur. Pas de bulletin rayé ou avec une connerie marqué dessus. A la fin de chaque centaine, on se regarde avec le dernier bulletin. Qui c’est ? Nihous ! Oh, c’est vrai il est candidat. Toute la salle, moqueuse et pas très charitable, rigole quand elle entend « Shivardi ». Une seule voix. Qui est celui qui a voté pour lui ? On ne sait pas…

A coté, les PC de la médiathèque tournait sur des sites Genevois (bouh) et Belges. J’apprendrai le lendemain que sur Canal Sat, AlJazira (pardon pour l’orthographe) donnait le score à 18h10. Et que Christine Ockrent parlait à 18h30 sur une chaîne anglaise ou américaine. La polémique était sur Internet ? Le résultat était simplement sur sa télévision… Soupir devant une législation qui ne cesse de grossir, pour devenir obésement innefficace et lourde, pour ne pas dire ridiculement conne…

Et puis voilà. J’ai finalement raconté vite ma journée. Les constats politiques sur mon village, c’est que pas de surprise. Il reste à droite. Le Pen a dégringolé. Les chasseurs ont battu les Verts, et Schivardi a eu une voix. Dans mon canton, le PC a dégringolé (peut être des Mairies l’an prochain avec ?). Le Pen aussi. Et même si ça ennuie certains, voir Le Pen, Besancenot et Laguiller très bas me fait plutôt plaisir.

Et puis le reste… Je vois que l’ami Bruno (coucou) me tance sur mon blog. Le pire est qu’il a raison. Et le pire du pire est que son message qui me demande « Ouh, t’es où grand con » me fait plaisir, me touche. Mais c’est vrai. J’écris aujourd’hui pour soupirer. Car j’ai pas une pêche terrible. Malgré ce début de semaine où j’aurais gagné, en étant vraiment nul (dramatiquement nul) un TShirt des Grandes Gueules, et un appel du journal « La Marseillaise » pour un article sur le village. Et après ? Ben plus rien, et pourtant c'est déjà pas mal.
Si, une climatisation de ma voiture presque neuve qui ne marche déjà pas et un problème de parrallélisme, qui nécessitera de ma part lettre recommandée et tout le toutim, merci Renault. Un retour donc des USA que j’ai pas su gérer, parce que trop mou, parce que trop froid, parce que pas capable de laisser parler mes sentiments. Et puis une tristesse d’avoir laissé passé un chouette moment sympa parce que pas capable de parler, parce que surpris, parce que encore pire orateur que Ségolène Royal, parce que tout simplement mauvais. Et enfin une fatigue qui me fait m’énerver pour un rien devant les gens que j’aime, et une fragilité qui revient alors que je pensais que j’étais devenu le plus fort. Pour rien. Equilibre instable.

Donc quand c’est comme ça, je n’ai pas le Ventoux de visu pour me remettre bien. Trop de nuage. Donc je monte sur les nombreuses collines autour de Roquemaure. Hier, j’ai découvert, par hasard presque, ce paysage. Roquemaure. Derrière le Rhone. Et derrière ChateauNeuf du Papes. Et j’ai rien dit. Je me suis mis sur mon vélo, et j’ai regardé.

Et je me suis dit que j’aimais ma région. Que une heure plus tard, avec un soleil plus bas, la lumière serait magnifique. Je me suis dit qu’il me manque un chien. Que c’est peut l’anniversaire de mon Tchernobyl le lendemain de l’anniversaire de ma sœur, mais que je dois rester de marbre. S'il n'y avait pas eu cette entre deux tours qui m'a occasionné un été triste et douloureux, je ne vivrai pas les merveilleux moments que je vis aujourd'hui. Et que finalement, mieux vaut laisser derrière soit les personnes qui vous font du mal et qui n'en valent pas la peine, pour s'occuper de ceux qui, fidèles en amitié et en valeurs, sontlà et vous aime. J'aurais appris que la nature humaine, décidément, c'est quelque chose de complexe et compliquée. L'habit ne fait pas le moine, et derrière ce que l'on imagine angélique se cache des choses bien moins immaculée. Le vernis et la peinture ne cache pas toujours tout.

Malgré tout, je suis heureux. Merveilleusement accompagné, merveilleusement entouré. Même si en ce moment je n’ai pas envie.

Mais finalement j’aurais écris cette semaine. Youpi.

dimanche 22 avril 2007

Moment fort d'une journée électorale

C'est à ce genre de moment que je suis triste de ne pas avoir d'appareil photo toujours à portée de main, mais que je remercie Nokia et les téléphonistes d'avoir pensé à ces possibilités d'immortaliser de jolies prises de vues.

Aprés 6 heures dans le bureau de vote de mon village, et à 16h30, que dire pour permettre de laisser graver quelque chose dans le marbre du web. Un sondage ? Non, je laisse ça à mes "initiés" (copyright gb) préférés. Je n'en ai aucune idée en ce moment, et je m'en fous un peu. Je veux garder, parce que c'est mon choix, mon "20 heures, voici les deux qualifiés pour le deuxieme tour..." à moi. Vieux con, conservateur, traditionnaliste, peut être... En tous cas idiot, car le bouche à oreille d'une mairie qui est connectée à son canton, elle même à sa circonscription, elle même à son département, puis y a la région, et puis l'Etat...

En plus, mon Maire m'a dit, lorsque je suis arrivé à 9h : "toi qui t'y connais en Internet (non M. le Maire, le Faucon c'est pas moi...), vas donc nous mettre sur les postes Internet de la médiathèque à coté du bureau de vote les sites pour avoir les scores avant 20 heures...". Non M. Le maire, c'est pleins de sous d'amande, et j'ai plus de sous (j'ai acheté une maison). "Vas y !". Bon, d'accord... Donc j'ai juste mis quelques journaux Suisse (grr), des journaux belges (pays d'Outre Quiévrain je t'aime), et puis voilà. De toutes manières, j'aurais les bouches à oreille, car c'est toujours pareil.

J'espere avoir quelques résultats sur Paris. Sur Grenobles. Marseille peut être. Romorantin ca serait chouette. La frontière suisse et la Bourgogne j'oublie (mais si y a qui veulent m'envoyer sur mon GSM...). Et puis voilà. En tous cas, j'ai fait le choix idiot mais personnel de couper le PC à 17h30, quand je pars pour le dépouillement de mon village. Peut être reviendrais je juste mettre les résultats d'un village gardois de 1100 votants, qui vote généralement à droite. Sinon demain.

Une information par contre sur la participation dans mon village. En 2002, à midi, nous étions à 40%. Là, les 55 % furent dépassés. Comme furent dépassés les 75 % quand je suis parti à 16 heures. Sachant encore, là c'est pas factuel mais c'est le pif du faucon, que des votants habituels ne sont toujours pas encore venu. On frolera les 90 % de votants. Ca veut dire quoi ? Pfff, chui pas analyste politique ou sondeur moi, et là j'aimerai bien...

En tous cas, j'aime cette journée. A midi, on a eu du paté et du saucisson ardécho-gardois. Et puis c'est chez moi. Et puis on peut dire ce qu'on veut, j'aime ces journées. En plus quand des chiens viennent jouer et se mettre à l'abri sous les bureaux de vote. J'aime vraiment les chiens...

Aprés, pour qui j'ai voté ? Ben j'ai fait vraiment le vote logique, suite de 5 ans où une initiative politique chiraquienne m'avait déplu. Souvenir d'un 19 Février 2002 où j'attendais sur un Quai de gare lyonnais en lisant une phrase d'un mec qui parlait de la nécessité d'avoir, au sein d'une majorité, une pensée hétéroclite. Logique... Pas contre un mec, ni pour un. Mais pour être en logique avec moi. Pour l'instant, je n'ai pas honte de mon vote. Logique. Mais je n'en suis ni fier ni satisfait. Problème d'un homme devant une campagne sans peche ni vie.

Allez. Douche (bain plutot), et puis retour pour la fin d'une aventure. Combien de mois de campagnes vont s'achever ce soir... Bouh, on va se faire chier demain :) En tous cas, profitez bien de ces journées. Plus tard, on dira à nos petits enfants comment s'est passé le 22 Avril 2007, comme on dit en ce moment à nos petits frères notre 21 Avril. Des journées à se souvenir. Et pas uniquement parce qu'un chien aime à se blottir sous des bulletins de vote...

Bonne journée

Si vous passez par Montfaucon, vous verrez peut être un bâtiment comme ça, une salle des fêtes.

Aujourd'hui, comme depuis 99' et la pré-inauguration de cette salle par le Relais à pied de mon école (l'ECAM, si tu n'ammènes pas ton village à ton école, fait l'inverse...), voici le bureau de vote de mon village.
Les journées au bureau de vote, bien que longue, sont toujours agréables. On rencontre des gens qu'on ne voit pas souvent, du village qui est le sien. Et même si y a, quand on est impliqué, par exemple sur une cantonalle où on défend les couleurs d'un ami, une certaines appréhension, la journée reste un joli moment.

Pour les cantonales de 2004 par exemple, on pouvait voir, depuis le bureau de vote, ce joli paysage. Là, une médiathèque est venue se greffer à l'aile sud de la salle des fêtes.


J'avoue que là j'ai une certaine appréhension. N'ayant pas assité à un conseil municipal de préparation qui s'était déroulé un jour de cette semaine à 12 h 30 (le faucon est salarié et ne fait pas ce qu'il veut en journée...), et comme le diction "l'absent a toujours tort et s'en prend toujours plein la rondelle" est forcément un dogme dans ce genre de situation, j'ai mal pris un appel téléphonique pour savoir comment se passerait la journée. On me demande mes préférences ? je dis que ne pas me lever à 6 heures pour ouvrir le bureau de vote ne me génerait pas, et voilà que c'est la déferlante de "mais si tout le monde choisit, tout ça...".

Donc je crains manquer de diplomatie et de politiquement correct si un membre du conseil me fait une remarque déplaisante sur un manque de disponibilité de ma part qui me fait dire que le rôle de l'élu est vraiment pas simple quand on est pas retraité...

Aprés, je verrai pour qui je vote. Je prendrai bien ma carte d'électeur. Il y a 5 ans, préssentant en me balladant dans le canton un fort vote LePen, je m'étais incliné à voter Chirac quelques minutes avant la fermeture. Là, je ne ferai pas le tour du canton.

Et puis si vous passez au bureau de vote, passez me dire bonjour. Là, je n'aurais de cravatte cette fois ci pour vous accueillir. Mais le plaisir restera le même...

Bonne journée, et bonnes présidentielles. Et gardez tous cette journée dans vos têtes pour ceux à qui c'est leur première élection... La première fois, c'est souvent une des plus belles. Quelque soit le résultat.

vendredi 20 avril 2007

Enervé et agacé ce soir. Triste ? Alors regardons Roquemaure dans les yeux...

La journée s'est bien terminée qu'elle n'avait commencé. Un apéritif - pizza bien calorique chez des amis (communistes en plus, brrr...) m'aura redonné du coeur à l'ouvrage. Je voulais quans même soupirer, parce que ça faisait longtemps, avec ces quelques photos prises ce soir.
La journée n'a pas été agréable. Ou du moins je l'ai mal ressenti. Veille de 21 Avril ou avant-veille du 22 Avril, je sais pas pourquoi. Mais là, ça faisait longtemps que je n'ai été autant agacé, triste. Enervé même. Enfin, pas bien. Pas bien du tout...


Est ce cette fin de campagne qui me fait me dire que demain, je respecterai la trève et parlerait pas politique ? Ni ici, ni en allant voir d'autres blogs. Peut être... Avoir entendu aujourd'hui encore des "Sarkozy = Le Pen" aussi ridicules et franchement dangereux et atiseur de haine que des "Royal = grosse truffe qui emmenera la France dans les bras de Besancenot" que j'ai pu entendre par ailleurs à coté. Je suis sidéré, je l'ai souvent dit, par le niveau franchement haineux de cette fin de campagne. Nous (tous, les candidats, nous les passionnées de politique, tous...) serons responsables si demain y a des choses pas fabuleuses qui se passent. Nous serons en partie responsables d'avoir véhiculé ces discours diviseurs et haineux, alors que Mai 2002 nous a rappelé que c'est tellement bien et mieux d'être réuni autour de valeurs communes.

Aprés, chacun fait ce qu'il veut. Je me suis toujours refusé à jouer à ce jeu de caricature dangereuse des deux candidats qui pourraient être, soit l'un soit l'autre, à la tête de ce pays. Comme avait dit de Gaulle quand on lui a proposé de sortir des choses pourries sur Mitterrand avant l'élection de 65' : "ne salissons pas le fauteuil".

Et puis si je voulais aller plus loin, j'aurais aimé écrire un texte sur la "13eme maison". C'est le salon du Grand Pope, et peut être cela fera un texte de second tour. Mais si y a Sarkozy Royal, quoique je dise, je me ferai engueler de tous les cotés. Et soupir, j'ai pas envie.
Non, si j'avais écrit ce texte, j'aurais dit que mon candidat idéal n'y est pas. Si je vote Bayrou ou Sarkozy, ce sera en soupirant, sans envie, sans peur ni honte, mais sans envie... En 95', j'aurais voté Chirac avec enthousiasme si j'avais eu l'age. Là, rien... Pour moi, le choix est faible. Des arrivistes, des pipolistes démagos. Rien... J'aime pas.

Quelques parts, un Chirac me manque. Peut être que, au final, Villepin m'aurait plus plu. Le conseiller général socialiste de mon canton m'avait dit qu'entre un républicain type Villepin ou Juppé, et Royal, il aurait préféré Villepin ou Juppé. Là, votera t'il Bayrou ? Je sais pas. Je sais que ce Fabiusien qui était passé par la case Chevénement ne voue pas une grande admiration pour Royal. Mais il a des mandats importants, il suivra la discipline de parti, en faisant la gueule.
Oui, j'aurais aimé un gaulliste plus républicain, ou plus radical. Un Borloo. Mais peut être aussi que je n'aurais pas eu envie de cautionner 5 ans de politique clientéliste. Finalement, DupontAignan aurait eu au final sans problème mon vote. J'aurais peut être du militer pour lui comme on me l'avait demandé ? Mais à quoi bon ? Lui aussi aurait été le moins pire. Un vote similaire que moi au référendum, même position que moi sur EDF-GDF et les autoroutes, vision gaulliste. Et aprés... ?


Puis y a les restes qui m'auront rendu bougon. Un appel à la Mairie de mon village, pour mal prendre des commentaires qui eurent été faits sur moi. Oui, cadre salarié et élu municipal, on a pas souvent le temps libre qu'on voudrait. Et le rôle de l'élu quand il a des fonctions professionnelles blocantes, c'est trés dur. Aprés on s'étonne que les seuls élus soient des retraités, des professions libérales, ou des fonctionnaires. Moi, hier, j'avais envie de tout envoyer chier, de faire péter les élections. Et puis non, le Maire m'a appelé, il savait que j'avais été atteint et triste. Mais je mettrais les choses au point. Si j'ai passé un mandat sur la route ou pour une société que j'aurais quitté aprés 5 ans de bons et loyaux services jamais récompensés, jamais on pourra venir me repprocher une absence pour les missions importantes.
Enfin, je pense que je quitterai ces fonctions bientôt. Ecoeuré, et pas envie de me battre pour ça.

Au boulot, ça allait. Même si soupir... Allez, trois mois d'extase, j'ai le droit à un jour où ca me faisait chier, non ?

Et puis le soir, colère en cherchant un sac à dos pour aller courrir. J'en trouvais pas. Plus de bananes potables. Un sac à dos sali d'Aout dernier, avec sable de plage et un journal l'Equipe qui disait que Lyon serait champion d'Europe et Dhorasso ménerait PSG au sommet. Grosse colère devant une maison pas encore rangé effectivement. Colère idiote mais retentissante contre mon amie, contre moi, contre tout ça. Mince, Marianne va faire une Une sur "le caractère dangereux du Faucon ?"
Pour aprés aller courrir 15 minutes, pas plus. Pas envie, et pas de peches dans les jambes. J'aurais courru trois fois 50 minutes cette semaine, et je crois que je passerai pas l'heure de suite. Aucun jus dans les jambes. Donc fatalement, vous allez rire mais ça m'a bien énervé et agacé ça aussi.

Finalement je vais aller me coucher sans grande peche. La campagne officielle s'arêtte, c'est tant mieux. Mais pourtant, Roquemaure est joli. Paisible. Je vis chez moi. Je suis heureux. Moralement, je suis apaisé. Tchernobyl arrive, et je n'y pense pas toutes les cinq minutes. Non, je vais bien. Je suis pas seul. Alors merde... Que ce weekend avant le feu de dimanche soir me soit profitable.

PS : Et que la quiétude arrive jusqu'aux Bons Enfants aussi ;-)