vendredi 24 avril 2009

Juge Burgaud... Je ne sais quoi en penser...

Deux choses me dérangent.
D'abord, la politique du bouc émissaire sur lequel va se déverser un flot de haine ininterrompu.Le lynchage. Je trouve ça insupportable. Je suis conscient que ça nous arrive toujours de nous allier aux meutes de chiens enragés, mais quand même... Qu'il s'appelle Dray, Gaymard, ou autre, ça me dérange, les boucs émissaires.
Peut être aussi parce que j'avais 15 ans quand Bérégovoy...

Dans cette histoire, y a Burgaud. Et y a les autres. Un système. Un arbre ne fait pas une forêt. Ou alors c'est une plaine, avec l'abricotier pour se reposer sous son ombre.

Puis ce qui me gène, c'est la dérision d'une peine. Un blâme pour le juge Burgaud. "C'est pas bien ce que tu as fait, vilain garnement", voilà en substance ce qui sort d'Outreau.
On ne parle pas uniquement d'une personne qui a mal fait son travail. On parle d'une personne qui a contribué à ruiner la vie, ou des périodes de vie, de personnes à Outreau. D'être humain. Une justice qui s'est révélée inhumaine.
En réponse à la vie ruinée des "accusés d'Outreau" ? Un blâme. C'est bon, on passe à autre chose...

Non, on ne passe pas à autre chose. Burgaud méritait sans doute plus qu'un blâme. Mais c'est tout un système, qui se permet de broyer des personnes, qui devrait être sanctionné. Et après, d'être profondément repensé, modifié. Parce que si derrière la punition, il n'y a rien qui change, autant pisser dans un violon...

Alain Juppé a écrit dans son bouquin "qu'il ne souhaitait à personne d'avoir affaire à la justice française". Avec un calendrier et une gestion du temps inhumaine.
Sans aller, comme certaines, à gratifier la justice chinoise, on doit reconnaitre le coté inhumain de la justice française. Qui fait fi de l'être humain. Car tout accusé est un être humain, c'est ce que l'on a pu reprocher, notamment, au juge Burgaud. D'avoir oublié cet aspect des choses.

J'ai l'impression que les auditions d'Outreau, malgré en direct à la télé, n'ont servi à rien. Pourquoi la France, son élite, ne tire jamais de leçons de ses erreurs, de ses écueils ? 21 Avril, Outreau, autant d'évènements qui paraissent ne jamais avoir eu lieu. C'est triste...
soupir

HADOPI encore et toujours...

HADOPI sera revotée à l’assemblée nationale. Normalement le 5 Mai. Le même jour, le parlement européen revotera le « paquet télécom », dans lequel reste présent l’amendement Bono, qui risque de rendre caduque HADOPI. Ce même si Christine Albanel dit qu’elle s’assoira dessus le vote du parlement européen… Remarquez, elle et le gouvernement s’est déjà assise sur le vote du parlement français, qui a déjà rejeté HADOPI le 9 Avril.

Nicolas Sarkozy avait promis que le réforme de la constitution, c’était plus de pouvoir pour le parlement. En voilà la preuve : quand il ne vote pas comme le veut le pouvoir, c’est comme le peuple : on le refait voter, ou bien on passe en force. Après ça, déplacez vous aux urnes, gentils français : pour ce que ça sert…
Dormez tranquilles, mes amis les artistes et maisons de disques, le présumé coupable internaute paiera d’une façon ou d’une autre…

Dans les quelques dernières lectures à propos d’HADOPI (vive le site Numérama), un billet de Philippe Astor expliquant pourquoi l’obsession de Sarkozy révolte les internautes. Numérama cite ce billet en mettant en avant cette phrase qui explique résume beaucoup de sentiments :
« Ce système, au demeurant, n'offre aucune perspective d'avenir aux jeunes, tout en leur faisant déjà mesurer le poids de la facture qu'ils auront à payer - climatique, environnementale, économique, etc. Il sauve la peau de banquiers dont l'irresponsabilité a fait partir des milliers de milliards de dollars en fumée, mais plonge leurs parents et des pans entiers de l'humanité dans la précarité. Il ne prévoit aucune sanction contre les financiers de haut vol qui ont mis l'économie mondiale à genoux par excès d'avidité, mais veut couper l'accès à Internet de ceux qui téléchargent des chansons sans payer »

A lire aussi, pour s donner un peu de baumes au cœur :
* Rejeter HADOPI, c’est possible, par Christelle de Cremiers ;
* 8 bonnes raisons de dire oui à HADOPI : sourions un peu, il nous reste au moins ça ;
* Enfin, en rajout de dernière minute, mon copain Rubin qui rappelle que les pirates, ça vole des bateaux, pas des chansons...

jeudi 23 avril 2009

Jack Lang, ça se rapprocherait presque...

L'histoire de Jack Lang est en "tous points remarquables", comme dirait notre Président. Autant de droite que Jack Lang est de gauche, normalement...
2000. Jack Lang, Ministre de la culture éternel de François Mitterrand et figure réelle du socialisme de l'époque (certaines mauvaises langues diront "gauche caviar"...), est Maire de Blois. Depuis 1989. Avant, il était conseiller municipal à Paris. Mais il voulait une mairie : il descendra donc dans le sud. Parachutage premier. 1989...

2000 donc. Blois est devenu trop petit. Il remonte donc à Paris, espérant prendre la mairie l'année suivante. Mais voilà, un obscur élu local "purement Titi parisien" ne le voit pas de cette oreille. Bertrand Delanoé est en plus un proche du premier Ministre de l'époque, Lionel Jospin. Ce dernier offre donc l'éducation nationale à notre bon Jack. Mais en échange tu laisses tomber Paris et tu redescends à Blois dire à tes administrés qu'en fait c'est eux que tu aimes, promets le moi ami Jack...
Blois retrouve donc son maire pour une campagne 2001... Qui sera fatale à celui qui voulait mieux que la capitale du Loire et Cher... Jack Lang perd la mairie de Blois. Comme Elizabeth Guigou perd celle d'Avignon.

Guigou Lang destin croisé à l'époque. 2002, il faut être député. A Avignon comme à Blois c'est risqué. Donc parachutage deux. L'une remonte à la Capitale. L'autre... Ben non, il monte encore plus haut, à Boulogne sur Mer. Jack Lang aura donc été élu à Paris conseiller municipal, à Blois maire et député général, à Boulogne sur Mer enfin député. J'oublie qu'il a été conseiller régional du Centre, puis conseiller régional du Nord Pas de Calais. Quelle belle connaissance du territoir...
Sur Google, ça fait 627 km, et environ 6 heures 15 de route, de faire Paris - Blois - Boulogne sur Mer.

Parachutage géographique soit, ça peut passer. Après, politiquement, on peut aussi discuter. Ecrire un livre assassin sur Royal en Octobre, demander finalement en décembre qu'il ne sorte pas, pour la soutenir un mois plus tard à l'élection présidentielle, cela peut déjà prêter à sourire.
Mais ces rodomontades actuelles, ça ne fait plus rire personne.

En 2005, Jack Lang était le premier donneur de leçons aux socialistes durant la campagne référendaire européenne. "le Parti a choisi de voter "oui", tout le monde doit voter et défendre le "oui". Sinon dehors, pour cause de non respect des consignes partisanes ! soyons des bons socialistes !". On n'oubliera pas qu'à la différence d'un Fabius, méchant Fabius, un Manuel Valls aura finalement été un "bon socialiste". Défendant le non au référendum interne du parti, puis défendant de manière très percutante le oui durant la campagne officielle...
Donc Jack Lang demande aux socialistes d'être "de bons socialistes". Il a raison. Mais il ne devrait pas aujourd'hui faire la leçon à Ségolène Royal de ne pas être une "bonne socialiste" qui respecte les consignes qui viennent de Solférino. Grace à Jack Lang, le Président a pu faire passer sa réforme constitutionnelle. Qui, comme on l'a vu avec HADOPI, donc vraiment plus de pouvoir au gouvernement... Le PS avait appelé ses parlementaires à voter non.
Jack Lang annonce également qu'il votera HADOPI. Les députés PS appelant à voter non (normalement, si j'ai encore suivi...). Jack Lang enfin de monter au secours de Sarkozy pour taper sur Royal, "mauvaise socialiste" comme lui donc...

Maintenant, tout le monde le demande. Que Jack Lang rejoigne officiellement Sarkozy, et qu'on en parle plus ! Du courage, merde !
Mais c'est presque fait... A Nice, Nicolas Sarkozy fait applaudir Jack Lang par les militants UMP. On tombe de sa chaise.

Là, je reprends mon étiquette de droite quand même... Je me mets à la place de ces militants UMP... Chez moi, le maire d'une ville du nord du Gard Rhodanien (...) a toujours été de gauche. Sauf aux dernières cantonales de 2004, où il a retourné sa veste pour devenir UMP. J'ai vu des anciens militants RPR qui crachaient à la figure de cet homme dans les années 90. Il avait président socialiste du conseil général du Gard. Ministre de Bérégovoy. Condamné (déjà) par la justice. C'était l'homme à abattre politiquement...
Et puis en 2004, c'est l'homme qu'il faut soutenir, "à mort" comme dirait le fils à papa. On oublie tout, on s'aime. Et aujourd'hui, car la vindicte populaire tombe sur ce bon maire qui a déjà trahis maintes fois, les ennemis d'hier sont les soutiens d'aujourd'hui...
Pour l'électeur lambda, c'est n'importe quoi ! Ca profite à la création de 21 Avril, et c'est tout !

Là, les militants UMP applaudissent celui qu'ils détestaient et combattaient avant. Parce que le chef leur demande ! On croit réver...

Finalement, pour l'instant, le dernier mot est pour Jack Lang. Un ministère, non. Une mission, oui. Quoi comme mission ? Comme Rocard, un tour chez les esquimaux ? France Télévision ?
L'article dit que les socialistes redoutent la perte d'un symbole. Il y a des fois où il faut tourner la page avec un passé qui ne veut plus de vous et qui a bien changé. Personnellement, dans ma vie personnelle, je suis incapable d'appliquer cette recommandation. En politique, on devrait. Ne jamais oublier, mais ne jamais s'accrocher non plus.

Enfin, je trouve que c'est bien triste cette séquence Jack Lang. Il y a deux jours, c'était le 21 Avril. Et visiblement tout le monde a oublié ce qu'il s'est passé, un 21 Avril... La politichiennerie a de beaux jours devant elle, mais puisque l'oubli règne en maitre dans la politique française...
Soupir...

mercredi 22 avril 2009

Le Grand Journal de Canal + : qu'en dirait le CSA... ?

Ce soir, au Grand Journal, l'invité était Jean François Copé. Majorité présidentielle. Hier, c'était Lagarde. Avant hier, Morano. A part pour la ministre, des habitués.
La semaine passé, c'était Villepin. Y a eu Royal aussi. Ils ont leurs loges à Canal +, à coté de celle de Besancenot, qui passe une fois par mois. Bayrou est venu aussi, y a quelques temps, suivi ou précédé de Valls, Wauquiez, Montebourg, Hamon ou Arlette Laguiller. Quand elle vient Arlette, c'est syyyympa.

Par contre, j'attends que vienne Nicolas Dupont Aignan. Je ne me souviens pas avoir vu depuis longtemps un gars du Nouveau Centre représentatif. Les verts ou les communistes ? Non, y a Besancenot qui vient toujours. Sinon c'est Royal. Bien sur, je n'espère même pas Villiers ou Le Pen.
Jean-Michel Aphatie a raison de se moquer du CSA, et de dire qu'il doit faire confiance aux journalistes et arrêter de les emmerder à regarder le chronomètre. Sauf que sur Canal +, au Grand Journal, c'est souvent les mêmes. Et beaucoup de silences sur d'autres.

Je dis ça, j'adore le Grand Journal. Je trouve que c'est, avec les avant et après match sur OM TV, l'emission du PAF que je préfère (sincèrement). J'adore Denisot, je suis pourtant marseillais, mais son Paris Saint Germain était vraiment magique. Et c'est un intervieweur remarquable (je trouve).
Je suis fan d'Omar et Fred, j'adore Yann Barthès. Et puis bon, même si je ne suis pas adorateur de Guillaume Galliène, sauf quand il joue le directeur de cabinet de de Gaulle, je suis très client d'Aphatie.

Sinon, ça n'a rien à voir, mais j'ai acheté des lunettes ce soir... Et je vais manger une quiche au saumon. En regardant le Grand Journal figurez vous... Soupir...

mardi 21 avril 2009

Il y a 7 ans...

Lorsque je lis le compte rendu de l'intervention de Ségolène Royal hier soir à la télé, je soupire. Le philosophe latin disait que l'erreur était humaine. Et tout le monde en fait, des erreurs. Mais ne pas les reconnaitre, ou pire continuer et persévérer dedans, c'est diabolique. Nous sommes donc rassuré, "à chaque fois qu'il y aura manquement à "son" éthique du respect", elle interviendra. Je considère toujours que parmi les personnalités de gauche, Ségolène Royal est la moins bien placée pour donner des leçons d'éthique et de respect, mais soit...
Elle a raison en tous cas. On a honte d'être français. Mais cette honte est aussi la cause d'une opposition française ridicule, et d'un deuxième tour de présidentielle passé qui a mit Ségolène Royal deuxième. Devant un candidat UMP de Star Academy.

Honte oui. L'UMP demande ensuite à Royal de s'excuser auprès de ses deux collaboratrices. Oui, Royal a été condamnée. Oui, ça n'a pas fait les gros titres de la blogosphère, mais... Mais c'est passé, c'est derrière nous, et franchement, on s'en moque.
La France est ridicule à Durban. Et nous, on se crèpe le chignon sur des conneries. Les deux anciens finalistes de la Présidentielle. Soupir.

Et aujourd'hui, tout le monde s'en moque sans doute, mais c'est le 21 Avril. C'est avec malice que Lionel Jospin explique à Sarkozy de faire attention au off... Vieux, usé, fatigué... Lionel Jospin...
Il y a 7 ans, la France entière faisait un bras d'honneur à la classe politique française. Le Pen au deuxième tour. Des gens dans la rue. Libération titrait un "NON" noir en pleine une. Liberation... Soupir.

Et aujourd'hui ? Les leçons ont elles été tenues ? Impression, toujours, d'une France plus intolérante que jamais. Pas uniquement du coté du pouvoir, non. Je trouve Royal intolérante. Je trouve qu'il y a intolérance et dans les rangs de l'UMP (Lefebvre...), mais je trouve aussi une certaine gauche effrayante de sectarisme.
Et à coté de ça, il devrait y avoir la noblesse de la classe politique. Que dalle. Je cite Rose Noire dans un de ces derniers commentaires chez moi, elle parle de Nicolas Sarkozy :
J'ai l'impression d'avoir ramené à un dîner le cousin vulgos qui rote et pète à table
Ben oui, on en est là. Et son opposante principale fait du one woman show évangélique. On est bien parti...

Je regardais de Gaulle hier, sur Canal +. Alors qu'il était en Roumanie pendant que ça pétait grave en Mai 68, il disait cette phrase : "l'autorité, c'est le prestige. Et le prestige, c'est l'éloignement". Le prestige... Parce que peut être trop peu éloigné, dans la forme et dans le fond, la classe politique française manque de prestige. Donc d'autorité, vis à vis d'elle même aussi. Vis à vis de cette noblesse qu'elle se devrait d'avoir.

J'ai très peur pour la suite. Les européennes seront ce qu'elles sont. Mais j'ai peur pour la suite...
C'était y a 7 ans.
Et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout... (soupir)

Edit : finalement, après lecture plus fine des dépèches, les UMP n'ont rien exhumé du tout... C'est la cour de cassation, hier, qui confirme la condamnation de Ségolène Royal à indemniser ses deux anciennes collaboratrices... Peut être qu'avec ça, Royal continuera à être number one en terme de buzz... Parce que là, plus de présomption d'innocence qui tienne...
Soupir, belle classe politique (soupir soupir soupir, qui en plus donne des leçons de morale...)

lundi 20 avril 2009

Saint Seiya Lost Canvas, le trailer

Juste ému... Vivement le 24 Juin au Japon...

(pourquoi Saint Seiya me met toujours dans ces états là...)

Jacques Chirac (réédition...)

15 Avril 2009. Un sondage Paris Match met Chirac en tête des personnalités politiques préférées des français. Sarkozy n'est que 33eme, les guignols s'en sont bien moqués...
16 Mai 2007. Demain, Chirac ne sera plus président. Et quelque part, ça me touche un peu beaucoup. 12 ans qui s'en vont, c'était le billet que j'avais écris ce jour là. J'avais simplement envie de le rééditer aujourd'hui, sans rien toucher. Sauf la conclusion...
***
16 Mai 2007
Dans quelques heures, Jacques Chirac laissera sa place à Nicolas Sarkozy. Très bien, tout a été dit, rien de plus à rajouter de bien pertinent. Le jeu de la démocratie, un nouveau président élu. On l’aime, ou on ne l’aime pas, ou ni l’un ni l’autre. Mais le terrain a parlé.

Hier soir, j’ai écouté Jacques Chirac. Allocution simple, très simple. Courte, mais suffisante pour m’avoir, une nouvelle fois, plutôt ému. Les images de 95’ me revenaient. 17 ans j’avais. 29 ans j’ai aujourd’hui. Je rentre dans mes 30 ans. Cela veut dire que mes 20 ans sont à leurs crépuscules. Mes 20 ans sous Chirac. On dit que ceux sont les plus belles années. On dit ça…

J’ai connu mon premier véritable amour sous Mitterrand. Dans pas longtemps elle sera maman et je pense souvent tendrement à elle, mais elle ne fait pas parti de mes années Chirac. Non, mes années Chirac, ceux sont mes études lyonnaises. Que j’ai commencé en Mathsup, carte RPR en poche, dévorant la presse, les presses (Internet n’existait pas, un temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître), pour savoir ce qu’il se passait. Mes idoles d’alors ? Juppé, pour qui j’ai une estime identique. Pasqua, malgré d’avoir rejoint Balladur, Seguin, Alain Madelin.
C’est dans ma mezzanine au foyer de la Montée des Carmes (photo) qu’avec quelques compagnons de chambrée, nous avions appris avoir une grande chance de ne pas faire l’armée.

Et puis avec une copine d’alors (j’en ai pas eu beaucoup), j’ai appris la branlée de 1997’. Villepin, du moins son nom, sortait de l’ombre. Ce fut les élections régionales. Lyon qui résiste aux voix du Front National. Le Languedoc qui, avant le douloureux Frêche, montre que décidément cette place de président de cette région est maudite. Puis les élections européennes. L’aventure RPF qui démarre. Et un Chirac, dont je portais tout jeune le TShirt, qui aura fini de me décevoir un soir de référendum pour détruire une république en la quinquénisant. Donnant finalement un outil pour faire d’un Sarkozy un super premier ministre président, mais à l’époque Sarkozy étant inaudible et inexistant, portant l’échec des européennes et des trahisons passées... Nous n’en étions pas là, mais souvenons nous que la politique est une montagne russe géante où il est possible d'être très bas avant d'être très haut... Puis de retomber très vite.

Personnellement, je vis des élections cantonales et municipales avec un premier contrat en poche (petite PME Vauclusienne), et des responsabilités politiques dans mon département. Je suis élu dans mon village, ma candidate au canton d’à coté fait un joli score. Et je monte souvent à Paris. On prépare les présidentielles de l’année suivante. Pendant ce temps, je signe à Marseille (pas le club, mais un grand groupe avec qui je resterai 5 ans).

Je découvre sur le net une communauté des Chevaliers du Zodiaque dont je rencontre parmi mes plus chers amis d’aujourd’hui, et des gens fabuleux que j’aime vraiment. De Montreuil aux Bons Enfants en passant par la Lorraine ou la Sologne (cf Fanart), sans oublier l’Outre Quiévrain (coucou là haut). Je me prend même pour un écrivain, écrivant autant pour moi que pour d'autres... Une autre...

2002 démarre avec l’Euro en poche. Un Euro qui m’aura permis de passer une merveilleuse fin d’année 2001 en Belgique, puis avec mes copains lyonnais. Amusant, début d’année 2002 avec une sciatique du niveau de douleur que celle que j’ai aujourd’hui.
Puis une campagne qui se prépare. Je suis à Rouen, puis en Alsace. Ou alors à coté de Genève, peut être pas, à posteriori, le meilleur moment des 12 ans. . Mon candidat ne part pas, ne part plus. On est certains à craindre un Jospin – LePen. Peut être l’histoire sera raconté dans le deuxième tome de ses mémoires (ça me donne un coup de vieux ça aussi). Ca sera l'inverse. Le 21 Avril.

82 %. Je l’apprends au téléphone avec la frontière suisse alors que je vais au bureau de vote principal, à Roquemaure. Voilà pour moi le principal loupé de ses 12 ans. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy veut ouvrir, à l’époque Jacques Chirac avait l’obligation d’ouvrir. Non, il sera resté, pendant 12 ans, prisonnier d’un clan, de son clan. Pendant ce temps, mon histoire continue elle aussi.
2002 la fin. Une histoire commune personnelle qui débute. StEtienne – Marseille ne seront plus jamais les mêmes matchs. Et les lacs du Pilat demeureront toujours plus beaux que le Lac Léman. Raffarin est un drôle de premier ministre, en même temps que mon surnom dans mon village. Et la fracture entre le faucon et son héraut de 95’ se fait plus pressante.

Sauf en 2003. Je suis à Bugey pendant que l’Amérique attaque l’Irak. D’autres rencontres du net à Lyon. Plus le newsgroup SaintSeiya, mais le forum de mon amie Lorraine. D’autres ami(e)s, qui de Lyon à Paris, me sont importants.
Et puis ma fin 2003. Je quitte, avec mal au ventre, Marseille, les Bons Enfants, un couple d’ami. Enfin, je les quitte, non, je ne pense pas (je n’espère pas) ne les avoir jamais quitté. Mais c'est l’Agence de ma société à Pierrelatte qui me kidnappe. Retour chez papa – maman. Des soirées difficiles qui font suites à des journées épuisantes. Des kilomètres en voiture, en avion. Bordeaux, Agen, Dieppe, Nogent/Seine, Gien, Orléans… Un ami important qui part. Une autre qui feint de revenir pour me refaire encore un petit peu mal. Mais la principale qui arrive du Nord pour rester avec moi.
Un référendum européen perdu par le président (gagné pour moi, la césure finale ?). Fin d’histoire avec ma société, fin d’histoire délicate ou la santé et le moral explose comme une défense marseillaise en finale de coupe de France. Et puis 2006 à Sérignan du Comtat qui est le moment d’un envol vers un merveilleux 2007 pour moi, avec le travail merveilleux que j’ai aujourd’hui, ma maison, et une vie personnelle que je souhaite à tous les gens que j’aime.

Et puis aujourd’hui. Des nouvelles rencontres sur Internet. Rien à voir avec les dessins animés japonais. La politique maintenant, les médias, les discussions, sur tout, sur rien. Sur aujourd’hui. Jacques Chirac qui part. Ma vie qui a avancé : j’ai 12 ans de plus, une maison, une femme, pas d’enfants ni de chien mais on verra plus, et presque 7 (8 ?) ans de cotisation de retraite. J’ai 30 ans. Ou presque.

Nicolas Sarkozy arrive à l’Elysée un jour où j’ai un bas du dos qui me fait vraiment souffrir. La nuit dans le lit, je ne parviens plus à bouger et là je refuse d’aller boire un café. Mon médecin m’a changé de traitement : on verra. Après le scanner mardi prochain. Mon beau-père quant à lui vient de sortir de l’hopital, pas en forme non plus. Je ne parle pas de mon équipe de foot ou de mon WiFi. Mais bizarrement, si la période est objectivement belle pour moi, le moment présent n’est pas agréable, plutôt douloureux.

Enfin, mes 30 ans commenceront sous un nouveau président. Enfance et adolescence sous Mitterrand, vingt ans et entrée dans la vraie vie sous Chirac. Sarkozy, année de quoi ? Envol réel du Faucon, ou le Faucon qui fera son nid tranquillement ? Enfin, aujourd’hui, j’ai envie d’être positif et optimiste. Je ferme une page. D’autres s’ouvrent. Drôle de période, celle du changement. Visiblement total. Mais plus qu'une simple passation de pouvoir, c'est un changement d'époque. Epoque collective. Epoque évidemment et logiquement personnelle.
A suivre…

***
16 Avril 2009
Je voulais simplement remettre en ligne ce billet, qui représente aussi à la fois une logique et un paradoxe chez moi. Qui veut qu'on ne déteste jamais vraiment ce qu'on a aimé un jour... Même si la rupture fut violente et douloureuse.
Loin de moi la volonté de superposer le lac Léman et l'Elysée, le Creusot et la Corrèze. Mais dans mes constantes, il y a le fait qu'il est impossible que la haine efface l'amour quand il y a pu y avoir amour, ou du moins affection. On n'efface jamais ce qui s'est passé, notre histoire, nos sentiments. On efface jamais.

Oui, Chirac, je lui en ai voulu. Oui, "nous" nous sommes séparés, pas en bon terme. J'ai détesté une immense majorité de ces deux mandats, malgré les espoirs, malgré l'amour que je lui portais. Pareillement à mon histoire personnelle, ce qui se cachait derrière l'ange que je pensais être, ou le Grand Homme d'Etat, n'était pas à la hauteur de mes illusions, de mes espoirs. La douleur a été forte... Parce que la désillusion est toujours accompagnée de douleur. Surtout quand la chute est haute, forte. On y pense longtemps après, j'en sais quelque chose, mes soupirs en sont remplis, de souvenirs douloureux.

Aujourd'hui, Chirac est aimé. Aussi parce que le successeur n'est pas à la hauteur. Dans mon histoire personnelle, le (la) successeur est une réelle merveille, qui place le souvenir à la place qu'il doit rester : un souvenir. Qui revient parfois tel un fantôme, car la rupture et l'après rupture ont été ce qu'elles ont été... Mais la suite de Chirac et de "mon" Chirac n'est pas identique.
Pour autant, même s'il y a eu déception profonde, et rupture violente avec haine et pleurs, il subsiste cette constante. Nonobstant la suite, positive dans mon cas, effarante dans le cas de la France, les colères et déceptions n'empêchent pas qu'il y a eu affection. Et derrière le sang de la rupture, des grains d'un cœur qui battait survivent.

Chirac, c'est ça pour moi. Ce n'est pas ma personnalité politique préférée. Mais c'est une que j'ai aimé quand j'étais jeune. Elle m'a déçu. Magré Sarkozy, les deux mandats de Chirac ont été des échecs et des déceptions. Mais je n'oublie pas que je l'ai aimé. Je ne l'oublie pas...
Normalement, il ne faut jamais oublier quand on a aimé. Il ne faudrait jamais oublier... C'est con, mais moi j'ai du mal, à oublier...

Et Jack Lang entre dans la partie... Il ne manquait plus que lui !

Je crois que Jack Lang m'est plus antipathique encore que Ségolène Royal. Ses manières de faire de la politique, son coté "je donne des leçons que je n'applique pas", son gout du parachutage et de l'opportunisme... Bref, j'en ai déjà parlé . Et HADOPI ne me le rendra pas plus sympathique.
Donc aujourd'hui, Jack Lang donne la leçon à Royal. Et parce qu'on était pas suffisament ridicule aux yeux du monde entier, il demande aux espagnols de pardonner à Ségolène Royal...
Grace à Jack Lang, j'aurais presque envie de défendre Royal dites donc... (soupir)

J'ai aussi beaucoup d'antipathie pour l'apparatchik UMP Dominique Paillé. Le Vincent Peillon de l'UMP lance un appel déchirant : "Halte au feu". Sur cet appel là (pas le reste de son communiqué...), je le suis. Halte au feu. On passe pour des cons. Restons en là, y a tellement de sujets plus grave en ce moment...

dimanche 19 avril 2009

Vignes de Lirac

J'avais très envie de dire "et de Roquemaure" en titre, mais non, on est sur le territoire de Lirac.
J'écrirai une promenade plus longue plus tard, dans ces coins où nous sommes allés rouler hier après midi, avant de gros orage.
Ce soir, je suis d'esprit badin. Pas envie de parler de Sarkozy, de Royal, d'une classe politique qui m'écoeure et me désespère. Pas plus envie de me tourner vers le passé, mon passé, qui n'intéresse personne à part moi. Je laisse le Creusot et le Lac Léman derrière moi ce soir, désolé, une prochaine fois peut être.


Non, comme Eric Gerets, j'ai envie de me mettre devant Bordeaux Lyon, avec un cigare et un verre, justement, de Lirac. Dont voici les vignes qui commencent à verdir.
J'aime ma région. J'aime ma communauté de communes. Je suis heureux que Lirac nous ait rejoint, pour pleins de raisons. Dont celle du symbole. Bête, mais qui fait qu'on appartient à quelque chose qui n'est pas administratif.
Ca s'appelle ses racines. Et merde à ceux qui se moquent des gens tristes de voir les plaques minéralogiques devenir justement "administratives".
Je retourne boire quelques verres de Lirac. Demain le boulot ne me sera pas forcément agréable. Mais j'ai un boulot.
J'espère que le match sera sympa. Le vin sera divin de toutes manières.

Les phrases de Sarkozy : Et si tout ceci n'était que rumeurs...

Libération sort donc les paroles de Sarkozy vis à vis d'autres chefs d'état. C'est sanglant. C'est surtout très con, très arrogant, inadmissible. Zapatéro serait un benêt, Obama un jeune pignouf, etc, etc... Et la France, parce que Sarkozy représente la France (et ni Royal, ni ma tante, ni le chien de mes beaux parents, Vanille pour ceux qui suivent les aventures du Faucon...). Et qu'on est fier quand Chirac dit merde aux américains en 2003. Et qu'on se cache sous le divan du salon quand Sarkozy invite l'aut' pov'con à se casser.
Socioligias écrit un percutant billet en qualifiant Sarkozy du nouveau Bush. Si ces paroles sont vrais, oui, Sarkozy est du niveau de l'ancien que le monde entier aimait à détester. Et c'est pas top pour mon pays que je ne déteste pas...

Mais un truc me gène quand même, en y réfléchissant une minute avant d'aller au dodo. Je me suis énervé illico presto quand j'ai lu les paroles prêtées à Sarkozy. Insupportable pour ceux qui pensent que la "grandeur de la France" n'est pas qu'une fable des Bisounours. Et si l'article de Libération "Sarkozy et les glands de ce monde" n'était pas si juste que ça ?
HADOPI veut mettre comme dogme la présomption de culpabilité. Mais il reste en France, pour Dray, pour l'auteur du petit larcin qui emmerde le quartier, aussi pour le Président de la République en exercice ou passé, la présomption de l'innocence.

Je suis parti à 100 à l'heure moi aussi quand j'ai lu les paroles de Sarkozy, mais sont elles réelles ? Dans notre envie de taper sur le pouvoir en place (j'ai aussi envie de taper sur l'opposition, je suis un peu rebelle et con en ce moment... puberté des 30 ans ?), et sur Sarkozy en particulier, est ce qu'on ne s'invente pas des puching balls ? Le copain de droite pourrait me dire en me tapent sur le dos : "t'es trop un con toi, Libé c'est des gauchos, et tu crois ce que disent les gochos ?". J'y répondrai pas plus que ce que me dit le Fig' et OpinionWay. Mais quand même, c'est des journaux "sérieux"...
Pour autant, Lefevbre nous jure avec sincérité que Sarkozy n'a rien dit. Bon, Lefevbre me parait autant sincère que l'infirmière du service médical du travail quand elle me dit que promis juré, la prise de sang, "ça fera pas mal", mais quand même... Il peut ne pas que mentir ce brave porte parole de Sarkoz... de l'UMP.
Surtout que l'Elysée promet, jure, et crache, que c'est pas vrai. Que Nicolas (pas lui, le président) n'a rien dit. Que c'est balivernes, fariboles, calomnies, saloperies.

Alors question con. Si tout ceci, ces paroles, n'étaient que blagues et fables. Si Sarkozy ne ment pas comme à Gandrange quand il dit qu'il n'a rien dit ? Dans ce cas, Royal est encore plus ridicule que j'imagine. Et nous, moi dedans, on est un peu pas mal crétin aussi de sauter sur tout ce qui bouge, et qui peut nuire à l'image du Président...

Eviter de blogguer à la première réaction. Peut être que tout ceci est faux. Moi, j'ai pas de desseins politiques. Peut être que certains bloggeurs en ont un peu plus. Et tout ce qui peut salir le Président est bon pour le parti... Moi j'ai pas de parti. Sinon que j'aime un peu mon pays et j'en ai marre de tout ce qui peut salir son image. Royal par exemple. Son Président par certains moments. Et ce genre de rumeurs, si ceux ne sont que des rumeurs.

Je ne sais pas si tout ceci est vrai ou faux. Mais je vois qu'on s'est tous, de droite, de gauche, emballé sur quelque chose "écrit dans le journal". Peut être pas si vrai que ça. Et peut être on devrait éviter de s'emballer sur ce genre de chose, même si sur le coup on se fait plaisir. Même si le militant socialo aime à taper sur le président, le libéral bien à droite aime à fracasser Dray et les socialos tous forcément pas bôs. Mais on devrait pas.

Enfin, je suis content : Saint Etienne vient de gagner. Encore relégables, mais tout n'est pas perdu. Et demain, Marseille et le grand Bordeaux Lyon... On a pas fini de vibrer. Et de soupirer devant une triste classe politique, mais aussi ce qui gravite autour...

samedi 18 avril 2009

Rapace Royal

Elle est formidable... Les humoristes n'ont pas eu le temps d'y penser, elle s'en est chargée toute seule, comme une grande : Ségolène Royal présente ses excuses à Zapatero, au nom de la France, pour les conneries dites par Sarkozy. Une de plus.

Je trouvais que les propos de Sarkozy ne grandissaient pas la France. Royal rajoute au ridicule eu ridicule total de la France, en ce moment, dans le monde. Car si ridicule Royal est (en plus d'être franchement abjecte et d'un indécent opportunisme), elle entraine un peu plus notre bon pays qu'on aime bien...
Qu'en pense les militants socialistes qui ne l'ont pas choisi elle pour les représenter au fait ?

Normalement, on ne devrait pas plus réagir aux outrances de Ségolène Royal qu'à celles d'un Le Pen ou d'un Lefevbre (ou d'un de Villiers qui s'excusera auprès de monde au nom de la France pour les dires de Ségolène Royal...). C'est comme les trolls : les ignorer, pas leur donner à manger. Mais on ne peut pas se retenir... C'est dingue, c'est la politique française... C'est triste aussi.
(et moi de sentir un taux d'abstention dingue aux européennes... et des 21 Avril à la pelle...)

vendredi 17 avril 2009

Méli mélo de saines lectures...

Retour sur le classement Wikio avec la chic bloggueuse Hypos. Une phrase que j'ai beaucoup aimé : "Atteindre les sommets du Wikio, c'est d'abord savoir créer du lien HUMAIN là où l'on a plutôt l'habitude de se contenter du virtuel".
C'est ma conception du blog.

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Champion du monde de la création de loi à la con la France ? Pecky réclame une loi contre ceux qui pissent à coté. Pendant ce temps, Nicolas hurle à la blogosphère ce cri d'amour "Orelsan moi !" (grand fou).
Je n'espère plus une loi contre la connerie. Peut être une loi contre les lois à la con ? Mais là encore, sera t'elle appliquée ? Il vaut mieux en rigoler qu'en soupirer remarquez...

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J'aime le rosé. Le Vin de mes Amis présente la position de la tête de proue UMP aux européennes, Michel Barnier, sur la question du rosé. "On n'y peut rien", c'est en substance la position pleine de Peps de ce dernier. Debout La République demande d'ailleurs, dans un excellent billet, à Michel Barnier, ce capitulard, de s'expliquer...
Même si l'UMP clame haut et fort que "quand on peut, on veut", ou quelque chose comme ça, je ne voterai pas UMP aux européennes. Parce que visiblement, l'UMP ne veut pas forcément... Tant pis.

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Rubin rappelle combien Sarkozy est formidable comparé à ses copains chef d'Etat. Des propos qui choquent à l'étranger écrit le Figaro. Et moi de soupirer sur l'image que la France donne au reste du monde...

HADOPI : Où est la gauche en ce moment ? (non j'ai pas dit Jack Lang...)

Assourdissant silence des socialistes sur HADOPI le retour. Ils sont accusés de tous les maux, de forfaiture, de piratage parlementaire… Et on ne les entend pas. Rien. La loi avait été rejetée par le Parlement, celui qui devait avoir « plus de pouvoir » ? Que nenni, elle reviendra quand même en séance le 29 Avril 2009. Initiative de gentils parlementaires UMP qui montre la papatte devant papa Président. Et rien là encore, silence assourdissant d’une gauche qui utilise pourtant HADOPI comme argument électoral.

Je suis méchant. On entend une certaine gauche s’exprimer. Jack Lang annonce qu’il votera HADOPI. Pour ses amis artistes. On oublie un peu vite que Sarkozy n’est pas le seul à avoir des amis proches parmi les artistes et les producteurs… Jack Lang, souvenez vous
Et ses amis socialistes ? Silence…

A droite, on entend quelques colères. Minoritaire quand même... J’ai aimé la réaction à la qualification d’amateur du jeune député UMP Franck Marlin. Une réponse assez cinglante au Président. Crime de lèse majesté qui se paiera ? On entend aussi beaucoup le député Vanneste fustiger et HADOPI et Jean-François Copé. D’habitude, on aime à le critiquer Vanneste, pour des prises de positions franchement critiquable. Là, son attitude est louable.
Il y a aussi Dupont-Aignan qui continue son combat contre HADOPI. Aujourd’hui, Sauvadet sort du bois, et rappelle que chaque député doit prendre ses responsabilités devant ses électeurs en étant responsable de son vote. Et le député Lionel Tardy continue son opposition tout en attendant de voir mardi 28 avril...

Il y a à droite une opposition interne. J’ai simplement peur que pareillement au vote sur le retour de la France dans l’OTAN où une grande partie de la droite parlementaire était opposée, les manœuvres d’intimidation de l’Elysée et de Matignon les ont incité à s’abstenir… Est-ce que nous aurons le même résultat.

Remarquez une chose : je ne parle pas de François Bayrou… N’était ce pas lui qui critiquait les méthodes de gouvernement du Président Sarkozy ? Et là, sur le sujet, y a pas matière à critique ? Il doit finir de corriger les fautes d’orthographes de son livre, peut être…

Pour finir, je me suis rappelé que la gauche, sous Jospin et Trauttman, avait fait passer une taxe (spécialité française) sur les médias informatiques vierges. Taxes sur la copie privée, qui devait permettre de financer « les artistes ». Sans parler de ce matraquage pour protéger « les artistes », je me demande presque si le combat peut être encore gagné ?
Je n’ai pas l’impression que l’ensemble de la gauche parlementaire soit vraiment opposées à HADOPI et au flicage et contrôle du net… La gauche sénatoriale avait voté le texte en première lecture… Donc j’ai l’impression qu’ils ont joué, bien, finement. Le vote du 9 Avril a été une réussite, médiatique et politique. Maintenant ? « c’est bon, on s’est montré, salut… ».
Pessimisme…

Enfin, je parle encore d’HADOPI… Comme ça je ne parle pas du cynisme du destin footballistique. La France du foot révait d’une demi finale de coupe d’Europe franco-française… Elle aura une demi finale ukranoukranienne, et une demi finale germanoallémanique… Félicitation.
Et soupir…

PS : Nico-the-first a aussi parlé de Lang et HADOPI... On a écrit le billet en même temps presque...C'est beau la blogosphère :)

mercredi 15 avril 2009

Menace sur les députés UMP : tu votes sinon pas de sous

Le débat HADOPI continue de révéler des cotés franchement abjects. Sur les méthodes politiques notamment. Ce billet de l'excellent Numérama est saisissant : Députés UMP, votez ce texte même si vous être contre, sinon ça sera sanction financière !
On évoque souvent la Chine en parlant d'HADOPI. Ce non respect du vote du Parlement, et cette manière stalinienne de faire voter les députés avec le doigt sur la couture du pantalon, m'est profondément nauséabonde...

Finalement, le débat sur pour ou contre HADOPI m'est moins important que les méthodes et moeurs nouveaux de la politique, et de la gouvernance actuelle. Après avoir montré aux gens que les votes, ça ne sert à rien s'ils "ne votent pas comme il faut" (constitution, Hadopi...), ça sera dur de mobiliser pour les européennes. Ca sera dur...

mardi 14 avril 2009

HADOPI est plus important que l'inceste...

... donc exit l'inceste, on (re)votera HADOPI dès la rentrée parlementaire. Avec cette question lancinante : à quoi sert un parlement si son vote n'est pas respecté ? Est ce la peine de s'emmerder en Juin à voter pour les législatives, puisque les députés, leurs votes, ça ne sert à rien.
Autant avoir un gouvernement qui décide, et basta. Sans assemblées : HADOPI prouve qu'elles ne servent à rien...

Ce mardi m'est difficile. Sourions un peu en regardant le Best Of d'Albanel durant cette phase HADOPI. Une phase où l'arrogance, l'hypocrisie crasse, et le mépris de beaucoup de choses auront été à son apogée. Je ne sais pas si on doit s'en réjouir...