15 Avril 2009. Un sondage Paris Match met Chirac en tête des personnalités politiques préférées des français. Sarkozy n'est que 33eme, les guignols s'en sont bien moqués...
16 Mai 2007. Demain, Chirac ne sera plus président. Et quelque part, ça me touche un peu beaucoup. 12 ans qui s'en vont, c'était le billet que j'avais écris ce jour là. J'avais simplement envie de le rééditer aujourd'hui, sans rien toucher. Sauf la conclusion...
***16 Mai 2007. Demain, Chirac ne sera plus président. Et quelque part, ça me touche un peu beaucoup. 12 ans qui s'en vont, c'était le billet que j'avais écris ce jour là. J'avais simplement envie de le rééditer aujourd'hui, sans rien toucher. Sauf la conclusion...
16 Mai 2007
Dans quelques heures, Jacques Chirac laissera sa place à Nicolas Sarkozy. Très bien, tout a été dit, rien de plus à rajouter de bien pertinent. Le jeu de la démocratie, un nouveau président élu. On l’aime, ou on ne l’aime pas, ou ni l’un ni l’autre. Mais le terrain a parlé.
Hier soir, j’ai écouté Jacques Chirac. Allocution simple, très simple. Courte, mais suffisante pour m’avoir, une nouvelle fois, plutôt ému. Les images de 95’ me revenaient. 17 ans j’avais. 29 ans j’ai aujourd’hui. Je rentre dans mes 30 ans. Cela veut dire que mes 20 ans sont à leurs crépuscules. Mes 20 ans sous Chirac. On dit que ceux sont les plus belles années. On dit ça…
J’ai connu mon premier véritable amour sous Mitterrand. Dans pas longtemps elle sera maman et je pense souvent tendrement à elle, mais elle ne fait pas parti de mes années Chirac. Non, mes années Chirac, ceux sont mes études lyonnaises. Que j’ai commencé en Mathsup, carte RPR en poche, dévorant la presse, les presses (Internet n’existait pas, un temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître), pour savoir ce qu’il se passait. Mes idoles d’alors ? Juppé, pour qui j’ai une estime identique. Pasqua, malgré d’avoir rejoint Balladur, Seguin, Alain Madelin.
C’est dans ma mezzanine au foyer de la Montée des Carmes (photo) qu’avec quelques compagnons de chambrée, nous avions appris avoir une grande chance de ne pas faire l’armée.
Et puis avec une copine d’alors (j’en ai pas eu beaucoup), j’ai appris la branlée de 1997’. Villepin, du moins son nom, sortait de l’ombre. Ce fut les élections régionales. Lyon qui résiste aux voix du Front National. Le Languedoc qui, avant le douloureux Frêche, montre que décidément cette place de président de cette région est maudite. Puis les élections européennes. L’aventure RPF qui démarre. Et un Chirac, dont je portais tout jeune le TShirt, qui aura fini de me décevoir un soir de référendum pour détruire une république en la quinquénisant. Donnant finalement un outil pour faire d’un Sarkozy un super premier ministre président, mais à l’époque Sarkozy étant inaudible et inexistant, portant l’échec des européennes et des trahisons passées... Nous n’en étions pas là, mais souvenons nous que la politique est une montagne russe géante où il est possible d'être très bas avant d'être très haut... Puis de retomber très vite.
Personnellement, je vis des élections cantonales et municipales avec un premier contrat en poche (petite PME Vauclusienne), et des responsabilités politiques dans mon département. Je suis élu dans mon village, ma candidate au canton d’à coté fait un joli score. Et je monte souvent à Paris. On prépare les présidentielles de l’année suivante. Pendant ce temps, je signe à Marseille (pas le club, mais un grand groupe avec qui je resterai 5 ans).
Hier soir, j’ai écouté Jacques Chirac. Allocution simple, très simple. Courte, mais suffisante pour m’avoir, une nouvelle fois, plutôt ému. Les images de 95’ me revenaient. 17 ans j’avais. 29 ans j’ai aujourd’hui. Je rentre dans mes 30 ans. Cela veut dire que mes 20 ans sont à leurs crépuscules. Mes 20 ans sous Chirac. On dit que ceux sont les plus belles années. On dit ça…
J’ai connu mon premier véritable amour sous Mitterrand. Dans pas longtemps elle sera maman et je pense souvent tendrement à elle, mais elle ne fait pas parti de mes années Chirac. Non, mes années Chirac, ceux sont mes études lyonnaises. Que j’ai commencé en Mathsup, carte RPR en poche, dévorant la presse, les presses (Internet n’existait pas, un temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître), pour savoir ce qu’il se passait. Mes idoles d’alors ? Juppé, pour qui j’ai une estime identique. Pasqua, malgré d’avoir rejoint Balladur, Seguin, Alain Madelin.
C’est dans ma mezzanine au foyer de la Montée des Carmes (photo) qu’avec quelques compagnons de chambrée, nous avions appris avoir une grande chance de ne pas faire l’armée.
Et puis avec une copine d’alors (j’en ai pas eu beaucoup), j’ai appris la branlée de 1997’. Villepin, du moins son nom, sortait de l’ombre. Ce fut les élections régionales. Lyon qui résiste aux voix du Front National. Le Languedoc qui, avant le douloureux Frêche, montre que décidément cette place de président de cette région est maudite. Puis les élections européennes. L’aventure RPF qui démarre. Et un Chirac, dont je portais tout jeune le TShirt, qui aura fini de me décevoir un soir de référendum pour détruire une république en la quinquénisant. Donnant finalement un outil pour faire d’un Sarkozy un super premier ministre président, mais à l’époque Sarkozy étant inaudible et inexistant, portant l’échec des européennes et des trahisons passées... Nous n’en étions pas là, mais souvenons nous que la politique est une montagne russe géante où il est possible d'être très bas avant d'être très haut... Puis de retomber très vite.
Personnellement, je vis des élections cantonales et municipales avec un premier contrat en poche (petite PME Vauclusienne), et des responsabilités politiques dans mon département. Je suis élu dans mon village, ma candidate au canton d’à coté fait un joli score. Et je monte souvent à Paris. On prépare les présidentielles de l’année suivante. Pendant ce temps, je signe à Marseille (pas le club, mais un grand groupe avec qui je resterai 5 ans).
Je découvre sur le net une communauté des Chevaliers du Zodiaque dont je rencontre parmi mes plus chers amis d’aujourd’hui, et des gens fabuleux que j’aime vraiment. De Montreuil aux Bons Enfants en passant par la Lorraine ou la Sologne (cf Fanart), sans oublier l’Outre Quiévrain (coucou là haut). Je me prend même pour un écrivain, écrivant autant pour moi que pour d'autres... Une autre...
2002 démarre avec l’Euro en poche. Un Euro qui m’aura permis de passer une merveilleuse fin d’année 2001 en Belgique, puis avec mes copains lyonnais. Amusant, début d’année 2002 avec une sciatique du niveau de douleur que celle que j’ai aujourd’hui.
Puis une campagne qui se prépare. Je suis à Rouen, puis en Alsace. Ou alors à coté de Genève, peut être pas, à posteriori, le meilleur moment des 12 ans. . Mon candidat ne part pas, ne part plus. On est certains à craindre un Jospin – LePen. Peut être l’histoire sera raconté dans le deuxième tome de ses mémoires (ça me donne un coup de vieux ça aussi). Ca sera l'inverse. Le 21 Avril.
82 %. Je l’apprends au téléphone avec la frontière suisse alors que je vais au bureau de vote principal, à Roquemaure. Voilà pour moi le principal loupé de ses 12 ans. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy veut ouvrir, à l’époque Jacques Chirac avait l’obligation d’ouvrir. Non, il sera resté, pendant 12 ans, prisonnier d’un clan, de son clan. Pendant ce temps, mon histoire continue elle aussi.
2002 la fin. Une histoire commune personnelle qui débute. StEtienne – Marseille ne seront plus jamais les mêmes matchs. Et les lacs du Pilat demeureront toujours plus beaux que le Lac Léman. Raffarin est un drôle de premier ministre, en même temps que mon surnom dans mon village. Et la fracture entre le faucon et son héraut de 95’ se fait plus pressante.
Sauf en 2003. Je suis à Bugey pendant que l’Amérique attaque l’Irak. D’autres rencontres du net à Lyon. Plus le newsgroup SaintSeiya, mais le forum de mon amie Lorraine. D’autres ami(e)s, qui de Lyon à Paris, me sont importants.
Et puis ma fin 2003. Je quitte, avec mal au ventre, Marseille, les Bons Enfants, un couple d’ami. Enfin, je les quitte, non, je ne pense pas (je n’espère pas) ne les avoir jamais quitté. Mais c'est l’Agence de ma société à Pierrelatte qui me kidnappe. Retour chez papa – maman. Des soirées difficiles qui font suites à des journées épuisantes. Des kilomètres en voiture, en avion. Bordeaux, Agen, Dieppe, Nogent/Seine, Gien, Orléans… Un ami important qui part. Une autre qui feint de revenir pour me refaire encore un petit peu mal. Mais la principale qui arrive du Nord pour rester avec moi.
Un référendum européen perdu par le président (gagné pour moi, la césure finale ?). Fin d’histoire avec ma société, fin d’histoire délicate ou la santé et le moral explose comme une défense marseillaise en finale de coupe de France. Et puis 2006 à Sérignan du Comtat qui est le moment d’un envol vers un merveilleux 2007 pour moi, avec le travail merveilleux que j’ai aujourd’hui, ma maison, et une vie personnelle que je souhaite à tous les gens que j’aime.
Et puis aujourd’hui. Des nouvelles rencontres sur Internet. Rien à voir avec les dessins animés japonais. La politique maintenant, les médias, les discussions, sur tout, sur rien. Sur aujourd’hui. Jacques Chirac qui part. Ma vie qui a avancé : j’ai 12 ans de plus, une maison, une femme, pas d’enfants ni de chien mais on verra plus, et presque 7 (8 ?) ans de cotisation de retraite. J’ai 30 ans. Ou presque.
Nicolas Sarkozy arrive à l’Elysée un jour où j’ai un bas du dos qui me fait vraiment souffrir. La nuit dans le lit, je ne parviens plus à bouger et là je refuse d’aller boire un café. Mon médecin m’a changé de traitement : on verra. Après le scanner mardi prochain. Mon beau-père quant à lui vient de sortir de l’hopital, pas en forme non plus. Je ne parle pas de mon équipe de foot ou de mon WiFi. Mais bizarrement, si la période est objectivement belle pour moi, le moment présent n’est pas agréable, plutôt douloureux.
Enfin, mes 30 ans commenceront sous un nouveau président. Enfance et adolescence sous Mitterrand, vingt ans et entrée dans la vraie vie sous Chirac. Sarkozy, année de quoi ? Envol réel du Faucon, ou le Faucon qui fera son nid tranquillement ? Enfin, aujourd’hui, j’ai envie d’être positif et optimiste. Je ferme une page. D’autres s’ouvrent. Drôle de période, celle du changement. Visiblement total. Mais plus qu'une simple passation de pouvoir, c'est un changement d'époque. Epoque collective. Epoque évidemment et logiquement personnelle.
A suivre…
2002 démarre avec l’Euro en poche. Un Euro qui m’aura permis de passer une merveilleuse fin d’année 2001 en Belgique, puis avec mes copains lyonnais. Amusant, début d’année 2002 avec une sciatique du niveau de douleur que celle que j’ai aujourd’hui.
Puis une campagne qui se prépare. Je suis à Rouen, puis en Alsace. Ou alors à coté de Genève, peut être pas, à posteriori, le meilleur moment des 12 ans. . Mon candidat ne part pas, ne part plus. On est certains à craindre un Jospin – LePen. Peut être l’histoire sera raconté dans le deuxième tome de ses mémoires (ça me donne un coup de vieux ça aussi). Ca sera l'inverse. Le 21 Avril.
82 %. Je l’apprends au téléphone avec la frontière suisse alors que je vais au bureau de vote principal, à Roquemaure. Voilà pour moi le principal loupé de ses 12 ans. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy veut ouvrir, à l’époque Jacques Chirac avait l’obligation d’ouvrir. Non, il sera resté, pendant 12 ans, prisonnier d’un clan, de son clan. Pendant ce temps, mon histoire continue elle aussi.
2002 la fin. Une histoire commune personnelle qui débute. StEtienne – Marseille ne seront plus jamais les mêmes matchs. Et les lacs du Pilat demeureront toujours plus beaux que le Lac Léman. Raffarin est un drôle de premier ministre, en même temps que mon surnom dans mon village. Et la fracture entre le faucon et son héraut de 95’ se fait plus pressante.
Sauf en 2003. Je suis à Bugey pendant que l’Amérique attaque l’Irak. D’autres rencontres du net à Lyon. Plus le newsgroup SaintSeiya, mais le forum de mon amie Lorraine. D’autres ami(e)s, qui de Lyon à Paris, me sont importants.
Et puis ma fin 2003. Je quitte, avec mal au ventre, Marseille, les Bons Enfants, un couple d’ami. Enfin, je les quitte, non, je ne pense pas (je n’espère pas) ne les avoir jamais quitté. Mais c'est l’Agence de ma société à Pierrelatte qui me kidnappe. Retour chez papa – maman. Des soirées difficiles qui font suites à des journées épuisantes. Des kilomètres en voiture, en avion. Bordeaux, Agen, Dieppe, Nogent/Seine, Gien, Orléans… Un ami important qui part. Une autre qui feint de revenir pour me refaire encore un petit peu mal. Mais la principale qui arrive du Nord pour rester avec moi.
Un référendum européen perdu par le président (gagné pour moi, la césure finale ?). Fin d’histoire avec ma société, fin d’histoire délicate ou la santé et le moral explose comme une défense marseillaise en finale de coupe de France. Et puis 2006 à Sérignan du Comtat qui est le moment d’un envol vers un merveilleux 2007 pour moi, avec le travail merveilleux que j’ai aujourd’hui, ma maison, et une vie personnelle que je souhaite à tous les gens que j’aime.
Et puis aujourd’hui. Des nouvelles rencontres sur Internet. Rien à voir avec les dessins animés japonais. La politique maintenant, les médias, les discussions, sur tout, sur rien. Sur aujourd’hui. Jacques Chirac qui part. Ma vie qui a avancé : j’ai 12 ans de plus, une maison, une femme, pas d’enfants ni de chien mais on verra plus, et presque 7 (8 ?) ans de cotisation de retraite. J’ai 30 ans. Ou presque.
Nicolas Sarkozy arrive à l’Elysée un jour où j’ai un bas du dos qui me fait vraiment souffrir. La nuit dans le lit, je ne parviens plus à bouger et là je refuse d’aller boire un café. Mon médecin m’a changé de traitement : on verra. Après le scanner mardi prochain. Mon beau-père quant à lui vient de sortir de l’hopital, pas en forme non plus. Je ne parle pas de mon équipe de foot ou de mon WiFi. Mais bizarrement, si la période est objectivement belle pour moi, le moment présent n’est pas agréable, plutôt douloureux.
Enfin, mes 30 ans commenceront sous un nouveau président. Enfance et adolescence sous Mitterrand, vingt ans et entrée dans la vraie vie sous Chirac. Sarkozy, année de quoi ? Envol réel du Faucon, ou le Faucon qui fera son nid tranquillement ? Enfin, aujourd’hui, j’ai envie d’être positif et optimiste. Je ferme une page. D’autres s’ouvrent. Drôle de période, celle du changement. Visiblement total. Mais plus qu'une simple passation de pouvoir, c'est un changement d'époque. Epoque collective. Epoque évidemment et logiquement personnelle.
A suivre…
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16 Avril 2009
Je voulais simplement remettre en ligne ce billet, qui représente aussi à la fois une logique et un paradoxe chez moi. Qui veut qu'on ne déteste jamais vraiment ce qu'on a aimé un jour... Même si la rupture fut violente et douloureuse.
Loin de moi la volonté de superposer le lac Léman et l'Elysée, le Creusot et la Corrèze. Mais dans mes constantes, il y a le fait qu'il est impossible que la haine efface l'amour quand il y a pu y avoir amour, ou du moins affection. On n'efface jamais ce qui s'est passé, notre histoire, nos sentiments. On efface jamais.
Oui, Chirac, je lui en ai voulu. Oui, "nous" nous sommes séparés, pas en bon terme. J'ai détesté une immense majorité de ces deux mandats, malgré les espoirs, malgré l'amour que je lui portais. Pareillement à mon histoire personnelle, ce qui se cachait derrière l'ange que je pensais être, ou le Grand Homme d'Etat, n'était pas à la hauteur de mes illusions, de mes espoirs. La douleur a été forte... Parce que la désillusion est toujours accompagnée de douleur. Surtout quand la chute est haute, forte. On y pense longtemps après, j'en sais quelque chose, mes soupirs en sont remplis, de souvenirs douloureux.
Aujourd'hui, Chirac est aimé. Aussi parce que le successeur n'est pas à la hauteur. Dans mon histoire personnelle, le (la) successeur est une réelle merveille, qui place le souvenir à la place qu'il doit rester : un souvenir. Qui revient parfois tel un fantôme, car la rupture et l'après rupture ont été ce qu'elles ont été... Mais la suite de Chirac et de "mon" Chirac n'est pas identique.
Pour autant, même s'il y a eu déception profonde, et rupture violente avec haine et pleurs, il subsiste cette constante. Nonobstant la suite, positive dans mon cas, effarante dans le cas de la France, les colères et déceptions n'empêchent pas qu'il y a eu affection. Et derrière le sang de la rupture, des grains d'un cœur qui battait survivent.
Chirac, c'est ça pour moi. Ce n'est pas ma personnalité politique préférée. Mais c'est une que j'ai aimé quand j'étais jeune. Elle m'a déçu. Magré Sarkozy, les deux mandats de Chirac ont été des échecs et des déceptions. Mais je n'oublie pas que je l'ai aimé. Je ne l'oublie pas...
Normalement, il ne faut jamais oublier quand on a aimé. Il ne faudrait jamais oublier... C'est con, mais moi j'ai du mal, à oublier...
Loin de moi la volonté de superposer le lac Léman et l'Elysée, le Creusot et la Corrèze. Mais dans mes constantes, il y a le fait qu'il est impossible que la haine efface l'amour quand il y a pu y avoir amour, ou du moins affection. On n'efface jamais ce qui s'est passé, notre histoire, nos sentiments. On efface jamais.
Oui, Chirac, je lui en ai voulu. Oui, "nous" nous sommes séparés, pas en bon terme. J'ai détesté une immense majorité de ces deux mandats, malgré les espoirs, malgré l'amour que je lui portais. Pareillement à mon histoire personnelle, ce qui se cachait derrière l'ange que je pensais être, ou le Grand Homme d'Etat, n'était pas à la hauteur de mes illusions, de mes espoirs. La douleur a été forte... Parce que la désillusion est toujours accompagnée de douleur. Surtout quand la chute est haute, forte. On y pense longtemps après, j'en sais quelque chose, mes soupirs en sont remplis, de souvenirs douloureux.
Aujourd'hui, Chirac est aimé. Aussi parce que le successeur n'est pas à la hauteur. Dans mon histoire personnelle, le (la) successeur est une réelle merveille, qui place le souvenir à la place qu'il doit rester : un souvenir. Qui revient parfois tel un fantôme, car la rupture et l'après rupture ont été ce qu'elles ont été... Mais la suite de Chirac et de "mon" Chirac n'est pas identique.
Pour autant, même s'il y a eu déception profonde, et rupture violente avec haine et pleurs, il subsiste cette constante. Nonobstant la suite, positive dans mon cas, effarante dans le cas de la France, les colères et déceptions n'empêchent pas qu'il y a eu affection. Et derrière le sang de la rupture, des grains d'un cœur qui battait survivent.
Chirac, c'est ça pour moi. Ce n'est pas ma personnalité politique préférée. Mais c'est une que j'ai aimé quand j'étais jeune. Elle m'a déçu. Magré Sarkozy, les deux mandats de Chirac ont été des échecs et des déceptions. Mais je n'oublie pas que je l'ai aimé. Je ne l'oublie pas...
Normalement, il ne faut jamais oublier quand on a aimé. Il ne faudrait jamais oublier... C'est con, mais moi j'ai du mal, à oublier...
"Chirac est aimé. Aussi parce que le successeur n'est pas à la hauteur."
RépondreSupprimerOui. On s'était habitué à Chirac. Un peu comme à un grand oncle avec qui on est jamais d'accord. Sur la fin, il était "présentable". On a été fier de sa position sur l'Irak, donc fiers de la position de la France.
Je me demande si j'arriverais à me faire à l'autre...
Putain ! moi, mes études, c'était sous Giscard ! Merci pour le coup de vieux...
RépondreSupprimerOn se croirait dans la IVe… Moi j'en aime plus aucun !
RépondreSupprimerJ'ai été très ému par ton témoignage, des bouts de vie, des bouts de soi, vrai avec de la retenue et de la pudeur.
RépondreSupprimerChirac, peut être un des rares hommes politiques de droite qui ai pu obtenir une once de sympathie d'une militante de gauche, retenons sa politique étrangère et laissons les mauvais souvenirs derrière nous, un président ne fait pas des miracles,il faut une bonne équipe et des citoyens volontaires pour porter à bout de bras un pays.
Nous sommes parfois dur et exigeant envers nos élus, peut être que si chacun de nous se relevais les manches et faisais des efforts dans le positivisme, les choses s'arrageraients et avanceraients, je crois au dicton: "aide toi et le ciel t'aidera", attendre trop ou tout de l'état se n'est pas une solution, les problèmes sont complexes, chacun d'entre nous doit en être conscient et s'investir avec ses moyens petits ou grands pour faire évoluer les choses.
Merci pour se brève instant dans le passé, cela m'a beaucoup plus!
Désolée, pour les fautes de frappes!
RépondreSupprimerSalut à tous, il pleut sur les bords du Rhône...
RépondreSupprimerNico : C'est très vrai que tu dis. C'est très beau ta description du grand oncle...
Didier : Mwarf :))) (moi, je suis né sous Giscard : ça fait choc quand on y pense, être né "sous Giscard", beuh)
Cécile : je n'ai pas connu à IV, je ne sais pas...
Verzatz : ton commentaire me touche beaucoup, avec ou sans fautes de frappes (si je devais corriger toutes les miennes, on y serait encore demain... soupir)
Sinon j'aime bien ton commentaire... Et suis heureux de t'avoir fait balader un peu dans le passé récent. Pour moi c'était "mes 20 ans", soupir...
Bonne journée à tous
Au risque de vous froisser tous, et avec le recul que j'ai pris, je trouve que Giscard d'Estaing a été un président qui a pris des risques et qui a su laisser ses ministres mener des réformes de fond.
RépondreSupprimerIl avait le grand défaut face aux Français d'être extrêmement distant et aristocrate dans l'âme. Et pourtant, la majorité à 18 ans, c'est lui, la loi sur l'avortement c'est pendant son mandat ...
Il a été bien plus brillant que François Mitterand et Jacques Chirac par la suite.
Bon, on ne va pas refaire l'histoire de France. Ceci dit je n'ai jamais beaucoup admiré Jacques Chirac.
@Didier Goux, en plus d'être normande, j'ai fini mes études pendant le mandat de Giscard d'Estaing !
J'ai un peu oublié l'histoire des diamants, mais ils traînent tous quelques casseroles ...
RépondreSupprimerFlèche,je te trouve adorable en tout cas tu m'as décroché un sourire de sympathie bien entendu mais il y a du vrai dans ce que tu dis et qui ne craquerais pour son légendaire "Aurevoir"non, là je déconne!
RépondreSupprimerFalconhill en 1995,j'avais 24 ans que de souvenirs et de soupirs effectivement:))
Flèche : ben oui, moi t'aussi : en 1979...
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