mercredi 24 mars 2010

On m'a offert une machine à remonter le temps...

C’est cool d’avoir un blog, et c’est chouette les tags. Celui de Didier Goux m’a fait plaisir en tous cas. Une question pourtant pas évidente : « si vous avez une machine à remonter le temps, vous feriez quoi ? Iriez où ? Rencontreriez qui ? ».
Pas facile d’être original sur cette question. Pas facile, non plus, d’éviter d’être trop axé sur son nombril… Pas évident, enfin, de n’avoir qu’une seule destination. En tous cas, je ne parviens pas à choisir, à éliminer.

D’abord, je regarderai dans ma vie personnelle. J’ai une période où j’aimerais inévitablement remonter. 2002, entre Avril et Juillet. Je laisse l’aspect politique de coté, j’ai voté Chirac au deux tours et perso ça va bien, merci…
Non, je remonterai dans cette période. Sans savoir trop où m’arrêter. Au bord du Lac Léman en Avril ? Dans mon bureau de Marseille en Juillet ? Entre les deux, pour faire un aller-retour que je n’ai pas fait ? Et si je retournais à cette époque, je ferais quoi ? Changerais-je le cour de mon existence, en justement ne faisant pas certaines choses ?
Je ne sais pas. Mais si j’avais cette machine à remonter dans le temps, j’essaierais d’éviter de me voir fâché aujourd'hui avec certaines personnes, une en particulier…
Si une machine à remonter dans le temps pouvait nous permettre de corriger certaines erreurs...

Sinon, je remonterai un peu plus haut. En Juillet 1998, pour ressentir cette joie durant cette Coupe du Monde. Retourner Place Bellecour à Lyon, un soir du 12 Juillet. Avoir à nouveau 20 ans, c’est le plus bel âge parait il. Et quand on vit ces 20 ans en étant heureux, que demander de plus ?
D’autres dates aussi à remonter, toujours. Décembre 1994 avant Noël, pour essayer de demander à l’enfant con que j’étais de réfléchir un peu…

Et puis après j’essaierai d’aller plus avant. Avant ma naissance. Époque où le net n’existait pas. J’ai envie de voir mes villages avant, un peu comme cette fonction « chronologie » de Google Earth, qui permet de voir le paysage à différentes dates…
C’est idiot, mais j’ai envie de voir Montfaucon à différentes époques. Par exemple quand le château existait toujours, mais où les routes n’étaient pas goudronnées. J’ai envie de voir Roquemaure à l’époque où les arcades n’abritaient pas le Crédit Agricole et où le marché se faisait sur une place non goudronnée… J’aimerais bien voir le château de Roquemaure aussi, autrement qu’en maquette dans la mairie…
J’aimerais voir ces cartes postales en vrai…

Puis y a une date où j’aimerais être. 26 Août 1944, j’aimerais voir la ferveur de la libération dans les rues de Paris. J’aimerais participer à cette ferveur et joie nationale. J’aimerais voir le Général défiler en vainqueur, et ce peuple avec des sourires et des étoiles de liberté dans les yeux. Et cette fierté d’être français, et libre.
Quand on se pose la question de l’identité française, qu’on revoie ces images qui évoquent tellement de choses. Qu’on revoie les images des Champs Elysées le 12 Juillet 1998. Etre heureux ensemble, c’est tellement beau…

J’aimerais aussi être, à cette époque, dans ce village d’enfance cité plus haut. Pour accueillir, avec ma famille, celui qui deviendra plus tard mon grand-père (et qui va mieux, merci pour lui), de retour de ces camps de travail obligatoire.

Après, deux destinations me tenteraient… Il y a le Japon, celui de Kenshin, des cerisiers en fleurs, d’Edo, des shoguns et des samurais pleins d’honneur. Il y a sinon la Grèce, celle des philosophes et des Dieux qu’on adule. Celle d’Athéna.

Mais je crois que j’irai plutôt en Italie en fait… Parce que mine de rien ma culture est plus latine que grecque. Et que même si Marseille fut Phocée, les Arènes de Nîmes ou le Théatre Antique d’Orange sont mon Stade Vélodrome à moi. Là où j’ai grandit.
En plus, j’ai connu et adoré Rome. La Rome de 2008, celle d’un monde qui change. Cette Rome qui respire l’Histoire avec un grand H.

Oui, je crois que j’aimerai voir le Colisée dans sa pleine grandeur. J’aimerai me balader dans le Forum et boire du vin avec les empereurs. Et je regarderai ce merveilleux Tibre couler…
J’apprécierai aussi aller y faire un tour pendant la renaissance. Voir ce Vatican s’ériger en Capitale de la chrétienté. Voir ses églises remplacer les divinités romaines.
Et puis j’en profiterai aussi pour suivre les routes d’Ezio Auditore, à Florence ou à Venise…

Finalement, ça doit être sympa d’avoir une machine à remonter dans le temps. Pas besoin de faire le tour des low cost et/ou tour opérator pour chercher un bon week-end dans un coin sympa. En plus, j’imagine qu’à Rome ou Florence, même sous Savonarole, on mangeait déjà des bonnes pizzas, non ?

Allez, je transmets le volant de la machine à remonter le temps à d’autres camarades de jeu. Tiens, je vais envoyer à des copines. Puissent CC, Fleche, Polluxe, Alaiya, Noisette, Lady Waterloo et Nathalie une jolie balade dans le temps ou l’histoire. La notre commune d’histoire, ou la leurs…

Je n'aime pas les lynchages...

J'avais écrit il y a quelques années un billet à propos du lynchage dont fut victime le ministre Gaymard. Une connerie oui. Mais ça allait loin.

Aujourd'hui est lynché Zémour. Parfois d'accord avec lui. Parfois pas. Parfois je trouve qu'il dit des conneries. Cela mérite t'il lynchage comme aujourd'hui ? Certains parangons de la tolérance veulent qu'il soit viré de partout. Qu'ils lui donnent une corde ou une fiole de cyanure tant qu'ils y sont...
Enfin, la défense de Zémour, ou plutôt d'une certaine liberté d'expression (et aussi liberté de dire des conneries) est assurée par des personnes bien plus talentueuses que moi. L'hérétique, Philippe Cohen de Marianne. Je ne rajouterai rien de plus...

Sinon que j'ai vu un peu l'émission en question sur Canal +. J'ai trouvé la chroniqueuse Rokhaya Diallon insupportable, et c'est pour ça que j'ai très vite zappé. Mais si c'est la méthode pour combattre, sur le terrain des idées, les propos de Zemour (que je ne trouve pas tous très malin), c'est petit, c'est dommage.
Comme il est petit et dommage que le Figaro réponde à l'injonction de l'Elysée. Dixit les Indiscrets (dont les popups sont insupportables) : "il s'agirait également de répondre à une volonté de l'Élysée d'écarter "l'humoriste qui ne faisait plus rire le château"". Classe...

Alors mes copains me diront : "tu écris sur Zemour, et pas sur Guillon...". C'est vrai. Stephane Guillon a ses défenseurs. Personnellement, je suis hermétique et insensible au talent et à l'humour, sans doute réels, de Guillon. Insensible. Comme je ne trouve en plus aucun talent pour la méchanceté militante et orientée...
Que ce dernier se fasse virer de France Inter (si cela doit arriver) pour manque de talent, soit. Je ne l'écoutait pas, il ne me manquera pas. S'il se fait virer pour outrage au pouvoir en place, là c'est insupportable.
Mais je confesse, je n'irai pas manifester pour son soutien (je me contenterai de dire le dégout que cela me provoque...).

Un point amusant quand même. Le lynchage de Guillon est causé par une chronique où lui même se livre à l'original Besson-bashing, un des sports nationaux actuels. Et comme Guillon y est, il en rajoute une couche sur Zemour, allons y gaiment... Mais non, le lyncheur lynché, c'est pas marrant non plus.

On termine par un cas totalement différent, mais qui me touche un peu.
Gael nous apprend que le blogueur orleanais Fansolo est condamné à 9000 euros de dommage et intérêt. Pour là encore outrage au pouvoir en place, pour ce qui parait être plutôt une blague de potache...

Zemour, Fansolo, le grand écart peut faire mal si on n'est pas échauffé. Mais il aurait tendance à montrer que les censeurs - prétendument - moraux sont un peu de partout. A droite comme à gauche. Et ce n'est pas rassurant...
Non, ce n'est pas rassurant.

Edit1 avant de publier : Nicolas pond un billet plus argumenté que moi, sur le même thème. Excellent billet.
Edit 2 : en parlant de lynchage, celui sur Georges Tron promet aussi d'être pas mal...

mardi 23 mars 2010

Voilà ce qu'ont voulu dire les français lors des élections régionales...

"Nous voulons un chiraquien et un villepiniste au gouvernement !" Je n'avais pas forcément compris ça lors du dépouillement de dimanche soir, mais en fait le message était clair. Les français voulaient le retour de François Barouin Baroin et désiraient l'immense Tron, et c'est pour ça qu'ils ont donné une franche victoire à la gauche. C'est pour ça que la moitié n'est pas venue voter.
Je n'avais pas tout compris au départ, mais maintenant c'est clair...

Sinon, ajoutons une nouvelle promesse non tenue par le Président Sarkozy. Un "gouvernement resserré, autour de 15 ministres, avec la parité". Finalement, les cabinets ministériels auront augmenté, depuis 2007, de plus de 400 personnes. Et aujourd'hui, c'est 33 personnes...
Oh, c'est pas une promesse qui permettront aux gens de terminer les mois avec moins de boules dans la gorge. Juste symbolique. Mais donc pas compliquée, normalement, à tenir comme promesse. Même celle là...

Enfin, je suis content pour François Barouin Baroin. Je l'aime bien. Mais bon... Impression d'une surdité forte et profonde, qui ne risque pas de s'arranger... Tant pis...

(terrible quand même. Simple Citoyen (pas de lien, l'a pas de blog l'sympathique couillong ^^) m'a fait remarquer mon erreur crasse. Oui, babouin, sagouin, mais pas Barouin. C'est Baroin. En plus, je l'aime beaucoup Baroin. J'ai honte... Entre mon "sourdité" de hier à la Une de Wikio.fr aujourd'hui, et Barouin plutôt que Baroin... Non, pas brillant le Faucon ^___^
Merci les copains. Merci Didier et Elu Local hier. Merci Simple Citoyen aujourd'hui)

lundi 22 mars 2010

Surdité et autisme électoral

Je n’ai pas regardé la soirée électorale hier soir. Y avait Marseille – Lyon en football, et c’était drôlement mieux. Mais ce matin, entendu l’inestimable Xavier Bertrand à la radio, interviewé par JM Aphatie. C’était, de la part du premier secrétaire de l’UMP, consternant.

« Je n’ai pas eu le sentiment que nous ayons tourné le dos ni à nos valeurs, ni à nos fondamentaux, ni à nos électeurs… ». Soit Xavier Bertrand n’a rien compris au film, ce qui est grave. Soit il fait semblant de n’avoir rien compris au film, et c’est grave aussi…
Le parti unique de la droite fait 36%, c’est un score risible et misérable. Je ne parle pas de l’abstention, immense et qui n’est pas non plus à mettre au crédit de la majorité actuelle. Malgré la gifle de la semaine dernière, bien que certaines têtes soient sonnées à droite, le responsable du parti présidentiel nous ressort ses infâmes « éléments de langage », remplis de mauvaise foi et de langue de bois.

Hier, après les dépouillements, j’ai discuté avec pas mal d’élus cantonaux de droite, parfois même encartés à l’UMP. Ils sont furieux non pas du résultat, qu’ils trouvent comme moi « logique » et « mérité ». Mais de la manière dont les valeurs de la droite républicaine (pas forcément sarkozyste) ont été bafouées. Parce que malgré le sentiment de Xavier Bertrand, elles ont été bafouées…
Les valeurs « travail » et « mérite », par exemple, ont volé en éclat ces derniers mois. J’avais indiqué sur mon blog que l’affaire Jean Sarkozy marquait le début de quelque chose. Ca n’a pas loupé. Ensuite, l’affaire Proglio n’a rien arrangé. Effets désastreux dans cet électorat de droite populaire, celui de la France qui se bouge le cul qui voit que là haut, une Albanel peut rebondir sans honte sur un joli poste chez Orange…
Et quand je lis ce matin le billet d'Authueil, que l'on ne peut accuser d'être un gauchiste convaincu, cela montre bien le désarroi de l'électorat de droite traditionnel...

Pour ces personnes proches de la droite, le constat est sans appel : Sarkozy est responsable de la défaite. Et en allant plus loin, ceux qu’il a mis en place et qui ont distillé ce discours entre les deux tours le sont également. Je partage leur avis.

Xavier Bertrand et ceux qui trustent les sunlights en ce moment à l’UMP, les Frédéric Lefebvre (qui risque d’être récompensé d’un secrétariat d’Etat) ou ce jeune insupportable Benjamin Lancar, ont oublié un truc bête. Dans l’UMP de Chirac et Juppé, il y avait un « P ». Ce « P », ça veut dire populaire.
Benjamin Lancar d’ailleurs, se veut le président des « Jeunes Populaires ». Populaire, on croit rêver… Pour les électeurs de droite provinciaux et ruraux, les bêtises type Lipdub avec les jeunes fils à papa qui se dandinent avec leur pull en cachemire, ça ne fait pas très « populaire ». Les gosses brushing qui donnent des leçons à la terre entière, et dont le seul effort a été de suivre les études dans la grande école choisie et financée par papa maman, ça fait pas très « populaire ».
Avoir mis ces personnes là en avant, ça a donné un effet désastreux auprès d’un électoral de droite « populaire », au sens noble du terme… Pour ses gens là, la France n’est pas uniquement Neuilly ou les jolis quartiers de Paris…

Alors autisme politique, oui. Xavier Bertrand continuait ce matin à montrer que décidément la droite au pouvoir n’avait rien, mais alors rien compris…
« On s’aperçoit que les français n’ont pas dit non aux réformes ». La phrase est belle, là encore elle ne veut rien dire. Les réformes, quelle réforme ? Le bouclier fiscal, qui se révèle être jour après jour une vaste bêtise, qui donne ce terrible symbole que les plus fortunés ne verront jamais leurs impôts augmenter, alors que la classe moyenne qui trime oui ? La Taxe carbone, ce truc injuste et inefficace qui ne sort d’on ne sait où ?
Et là encore, autisme politique total. Le pouvoir en place s’est pris une gifle, mais les français « n’ont pas dit non aux réformes ».

Je continue à penser aujourd’hui encore que ces élections sont moins une victoire de la gauche qu’une défaite de la droite sarkozyste, moins une adhésion à la néo gauche plurielle qu’un rejet massif de Nicolas Sarkozy et sa politique. Soit dit en passant, on remarque que les urnes représentent une manière bien plus pertinente de contester qu’un No Sarkozy Day, autre émanation de cette « LOL Politique » qui n’a pas que des bons cotés…
Pour autant, je ne veux pas minimiser ce qui, de fait, représente une victoire de la gauche. Si la droite au pouvoir continue à ignorer et à snober cette France « moyenne » et populaire, dont je fais parti, la néo gauche plurielle aura une immense carte à jouer en 2012.

Et si l’alternative que pourrait proposer un rassemblement de cette droite (et centre) non sarkozyste, qui pourrait être représentée par des Villepin, Juppé, Dupont Aignan, Bayrou, Barouin, etc… n’arrive pas à voir le jouer, l’alternance sera à gauche. Et la personne de droite que je suis n’aura pas à en être malheureux.

Aujourd’hui, la défaite de la droite ne me rend pas triste. Considérant cet autisme électoral dont fait preuve l’UMP officiel aujourd’hui encore, j’en serai presque content… Attendons demain, pour voir…

dimanche 21 mars 2010

Printemps électoral...

C'est le printemps depuis hier. Le temps est frais, orageux même. Gris en tous cas. Hier, il faisait beau. Lors de mon jogging, je suis tombé, au détour d'un chemin, sur ces cerisiers en fleur...
Aujourd'hui, impression que le printemps ne fut qu'éphémère, remplacé par un automne fugace...
Aujourd'hui, la journée se passera essentiellement dans un bureau de vote.
Cette photo est peu représentative d'une matinée qui fut assez rythmée. 13% de participation à 10 heures, nous étions beaucoup moins la semaine passée... Non, pas d'analyse politique. De toutes manières, mon bureau de vote n'est pas du tout représentatif des résultats régionaux et nationaux.

J'aime bien les journées électorales. On voit du monde. Lorsque j'étais élu dans mon village d'enfance, je connaissais plus les gens. Mais cela reste sympa, des jolies journées...

Pourtant, je suis aussi fatigué que le temps aujourd'hui...
Et la journée sera longue. Essayons, quelque soit le résultat (de Marseille Lyon, les élections je m'en moque) de la rendre sympathique...

Vive les dimanches électoraux, vive le printemps.

samedi 20 mars 2010

Violence : le Football français est sauvé !

Ben oui...Il a été crée une "Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives". Sans rire...

S'il n'y avait pas eu mort d'homme, c'est d'un ridicule tellement caricatural qu'on pourrait en mourir de rire... Mais non... Affligeant...
Mais bon, le football français est sauvé : il a été crée une commission... Ah...

Au fait ? C'est le printemps... (soupir)

vendredi 19 mars 2010

Dimanche, je voterai Couderc (UMP)... Mais...

Dimanche, je revoterai sans nul doute pour la liste UMP de Raymond Couderc. Comme au premier tour. Il y a, en face, le Front National. Et la liste de Georges Frêche. Je ne peux, et ne veux, voter ni pour l’une, ni pour l’autre…
Donc malgré ce bien triste et affligeant UMP national, mon vote sera régional…

A propos de Georges Frêche, quelques mots quand même sur le soutien de certains hiérarques socialistes, qui n’ont peur de rien. Dernier paragraphe d’un des derniers billet quotidien de Jean-Michel Aphatie : « Georges Frêche, encore, marqueur d’une certaine morale en politique. Il a été exclu du PS et maintenant, il fait rempart de son corps à la droite qui menace. Détournez-vous des analyses trop savantes sur le phénomène abstentionniste. Contentez-vous de bien regarder la scène Frêche, et le double langage qui va avec. Tout y est. »
Rempart à la droite qui menace… Qui menace qui ? la gauche bien sur, car elle seule est pure. Et pourquoi elle menace la droite ? Ben parce qu’elle n’est pas de gauche, pardi… Je me moque, mais avec une boule dans la gorge quand même.

Je suis gêné quand j’entends certains hauts responsables socialistes, parler de ce qui n’est pas « de gauche », et qui est « de droite ». Avec un dégout et une arrogance qui n’est même plus insultante : blessante. En tous cas, en tant que personne de droite, je me sens un peu blessé…
Ca commençait par Martine Aubry. Nous avons l’habitude de dire « attention aux amalgames ». le premier secrétaire du Parti Socialiste n’en a que faire : « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc». A l’époque, je m’étais senti plus qu’insulté par cette simplification : de droite, du Languedoc, dont forcément d’extrême droite… Forcément… Jamais agréable d’être victime du sectarisme et de l’intolérance de la part de personne prétendant justement défendre l’ouverture et la tolérance…
Mais tant que ça peut faire gagner une élection...

Benoit Hamon également, dont la ressemblance avec Frédéric Lefebvre est éclatante quand il se la joue populiste et apparatchik d’appareil, ou porte parole sectaire et démago que veulent entendre ses militants pur et dur. « La conclusion de cette démarche est que face à cette droite emmenée par M. Couderc (le chef de file UMP, ndlr), ancien allié du FN, il faut faire barrage à cette droite là. ». C’est mensonger, insultant et réducteur de dire que Courderc fut un ancien allié du FN, mais il faut faire dans la caricature, ça plait aux foules. Fonçons alors…
François Hollande aussi. « Qu'est-ce qu'il reste? Une liste de droite (...), une liste d'extrême droite et la liste Georges Frêche (…). Aujourd’hui, puisque la liste Frêche est la seule de faire barrage à la droite, elle doit avoir notre soutien… ». Raisonnement simple : tout, même des choses que l’on a combattu et dont la dignité peut être discutée, mais surtout pas la « droite ». Cette droite forcément affreuse, coupable, qui sent pas bon, qui est laide…

Et ce raisonnement politique effrayant : "un mauvais de chez nous sera toujours moins pire qu'un bon du camp d’en face". Il faut juste qu'il ait sa carte du PS, ou à défaut qu'il se dise de gauche. Et là, tape la mon frère... Vive la politique.
Je caricature, amplifie sans doute les choses, mais je vois là ce que je ne supporte pas de ce combat politique. Un sectarisme qui confine à une intolérance crasse et réelle.

Voter pour le Parti Socialiste ? Non, je crois que va m’être très difficile si le Parti Socialiste se révèle davantage sectaire que l’UMP officielle actuellement en place… Et ça va m'être encore plus difficile si l'objectif du Parti Socialiste, en vue de 2012 par exemple, n'est pas tant de rassembler "l'ensemble des français", mais juste "l'ensemble de ceux qui sont de gauche". Il risque de manquer du monde...

Par contre, je serai injuste de clore cette partie sans saluer la position cohérente de Jean-Louis Roumegas, d’Europe Ecologie. Il est conforme avec ce qu'il dit depuis toujours. Il ne donne pas de consignes de vote.
Je ne suis pas un « vert », et j’ai avec eux beaucoup de points de désaccord fondamentaux. Mais j’ai reconnu durant cette campagne la qualité de cet homme. Sa position conforme à ses pensées après un premier tour où il a finalement été poignardé par le Parti Socialiste (merci Mme Mandroux) me le rend d’autant plus respectable.

Alors voter à droite au deuxième tour ? Oui, parce que j’avoue d’abord que les effusions de joie de la gauche, qui pleurait en Juin 2008 l’abstention avant de la féliciter aujourd’hui, me fatiguent un peu. J’ai toujours cette impression qu’on danse sur un volcan, mais tant que certains peuvent se distribuer les places, tout va bien.

Mais pourtant, j’ai trouvé cette UMP officielle tellement insupportable, dans ce déni de réalité, que les choses me sont difficiles… Nicolas Dupont-Aignan écrit ceci : « il n'y avait pas la moindre once de sincérité dans ces propos, dont la mauvaise foi himalayenne, n'avait d'égal que le ridicule. ». Franchement, est ce Xavier Bertrand et toute sa clique de prétentieux pensaient vraiment les salades qu’ils balançaient dans les médias, expliquant que c’était une défaite de la gauche, et qu’eux étaient parfaits et n’avaient rien à se reprocher ?
Allez lire l'ami Reversus par exemple, à propos de ce déni de réalité. Vous y verrez, par exemple, l'affligeant Benjamin Lancar... Mais ces hauts responsables de l'UMP ne se rendent ils pas compte que leur absence totale de dignité donne à l'électeur de droite l'envie d'aller à la pêche ou de voter FN ? Ne se rendent t'ils pas compte que l'humilité, c'est vachement porteur ? Oui, on a le droit de perdre. Oui, on a le droit de se tromper, c'est pas une honte...

Alors c’est vrai. Je vais voter UMP, parce que FN et Frêche en face. Mais y a ce "mais" terrible. Parce que je ne vais pas vous mentir chers compagnons, je ne suis pas triste que l’UMP officielle et Nicolas Sarkozy se soient pris une gifle. Et leur insupportable attitude me conforte dans ce sentiment...
Ca profite à la gauche ? C’est un moindre mal, ça aurait pu profiter à des partis plus extrêmes… (à ce propos, c’est bien que le PS ait refusé l’alliance avec le NPA en Limousin…).

Donc voilà. Ce weekend, c’est enfin la fin de la campagne. Que j’ai trouvé d’un piètre niveau. Pourtant, je me dis que ce n’est rien en face de ce que risque d’être 2012… je me demande toujours comment il est possible de vivre « ensemble » quand j’entends ou lis certaines prises de positions haineuses vis-à-vis de qui ne pense pas comme soit, vis-à-vis du camp d’en face.
Non, bien que la campagne soit terminée. On pourra passer à autre chose…

Avec Valérie Pécresse, mangeons des fruits d'Ile de France !

Pas de doute, dans cette fin de campagne, le niveau a monté de pleins de niveaux ! Mangeons des fruits d'Ile de France, voilà la nouvelle et magnifique vision politique de Valérie Pécresse !Et pour fêter l'anniversaire de notre ami Didier, ce conseil de santé : mangeons cinq fruits et cinq légumes par jour ! (d'Ile de France bien sur...). Joyeux anniversaire Didier, et amusez vous bien ^__^

Vive la politique de haut niveau :)

PS : quand quelqu'un récupère la sortie du conseil des ministres de Valérie Pécresse, hier au Petit Journal, buzz buzz buzz... :-)

jeudi 18 mars 2010

Le supporter du PSG est mort...

Le flash tombe comme une météorite sur le crane. Le supporter du PSG, tabassé par des "supporters" du PSG le soir du match contre l'OM, est mort.

Pas envie de rigoler, pas envie de polémiquer. Juste un mal de ventre terrible, là. Un homme est allé voir un match de foot, normalement une fête. Et des assassins l'ont tué. Parce qu'ils arborait les couleurs de l'équipe d'en face ? Même pas, ils étaient du même club...

Bêtise, connerie ? C'est même plus ça. Il n'y a plus rien d'humain et de rationnel. Certains stades de foot accueillent sein des hommes qui n'en sont plus. Des animaux.
Mais n'est ce pas la société elle même qui abritent ces animaux qui se disent "humain"? Mardi, un policier a été assassiné (vraiment, je ne parle pas ce celui d'Epernay) pendant qu'il faisait son travail. Et en début de mois, un policier s'est retrouvé dans le coma à Tarascon, alors que lui aussi faisait son boulot... Il n'est plus en danger parait il...

Certains polémiqueront. Aujourd'hui domine chez moi de la tristesse, simplement de la tristesse...

Plus de tonalité : le Modem serait il cassé ?

En premier lieu, petite information. J’ai toujours eu (et c’est encore le cas) beaucoup de respect pour le Modem, ses militants sincères (pas les opportunistes qui pensaient que 18% à la présidentielle équivalait à une place douillet pour les municipales de l’année d’après), et son président, François Bayrou.
J’avais écrit un billet il y a un an sur François Bayrou. Son parcours entre 2002 et 2007 m’a profondément séduit. L’UDF a toujours mes votes de premier tour, aussi en réaction à une UMP que je ne voulais cautionner. Et en 2007, mon premier tour a suivi sa logique des 5 ans.

C'est pourquoi le très faible score du Modem me peine sincèrement. Aussi pour certains militants qui ont mon respect et mon affection. Mais il ne me surprend pas.

J’ai toujours considéré deux points faibles rédhibitoires chez le Modem. Je les avais exprimé dans ce billet du 10 Mars 2009.
D’abord, François Bayrou a reçu en 2007 beaucoup de voix et de soutiens provenant de la droite. L’UDF est un parti de droite. Et quoiqu’on veuille dire, François Bayrou est un homme de droite. Centre droit certes, mais plus proche d’Alain Juppé que de Robert Hue. L’afflux de beaucoup de militants en provenance d’une gauche parfois très à gauche (persuadés à l’époque que le PS était mort et que leur intérêt était plus d’être dans un truc « bobo – in ») a forcément posé un problème de cohérence au Modem de Bayrou. Aujourd’hui, avec une droite bien à droite et une gauche qui va bien, merci pour elle, il y a forcément soucis et hiatus...

Ensuite, l’opportunisme de certains. Non. Je ne mets pas de liens.
Ne parlons pas uniquement de Corine Lepage. Ministre sous Juppé, candidate sous Santini, élue européenne sous Bayrou, là voilà qui pense que maintenant suivre Cohn-Bendit est plus porteur pour elle. Soit. Mais ça commence à se voir, son ambition folle personnelle qui l’eut amené à l’époque à écrire un livre masquée, avant l’élection présidentielle. Cette incarnation d’un opportunisme indécent sublimé au sommet est malheureusement présent bien à la base.
Pour une Mirabelle ou une Oréade Centriste, pour un Hérétique ou Claudio, combien d’opportunistes qui espéraient, en 2007, que suivre Bayrou leur ouvrirait la porte de postes sympathiques dans les mairies et conseils municipaux en 2008 ? On voit bien Cavada ou les droopies de Poitou Charente qui ont vu que finalement Sarkozy ou Royal leur offrirait plus assurément une place au soleil que François Bayrou. Mais combien d’autres lâchages, plus anonyme ?
Je ne mets pas tout le monde dans le même sac. J'ai aussi quitté à l'époque un parti politique car je ne me sentais plus en phase avec ce qu'il me proposait (manque de bol, il n'en existait aucun autre capable de m'accueillir...). Mais parmi tous les lâcheurs de Bayrou et du Modem, combien d’opportunistes ? Qui, une fois 2008 ou les européennes passés, n’ont eu aucun état d’âme pour claquer la porte manger ailleurs une herbe plus verte ?

Je n’ai pour ma part aucune leçon à ne donner à personne. Je ne suis pas Modem, et ne le serait pas demain. Parce que j’ai avec le Modem des divergences de fond important, notamment au niveau européen. Mais quand même, en tant que modeste observateur, peut être puis je donner une opinion…
Le Modem, à mon avis, doit assumer ce qu’il est. Ce rodomontade avec le parti socialiste étaient ridicule, car purement polititichienne. Un seul point commun : la détestation de Sarkozy. Et avec un calcul basé sur un pari difficile : la mort du PS. On le voit, il est vivant, et bien là.

Non, que le Modem s’assure comme il est. De centre droit et social libéral. Ce n’est pas honteux. En plus, cette partie politique est inexistante. Hervé Morin me dirait vous ? Il est super pour envoyer femmes et enfants à une élection législative, mais c’est bon, il est ministre, il a réussi son opération personnelle. A part ça, le Nouveau Centre n’est rien.
François Bayrou, s’il clarifie son discours, peut redevenir ce qu’il était. Et le Modem être son bras armé. Car aujourd'hui, il n'existe plus cette famille politique du Centre Droit, qui ne veut pas être affidée à une homme ou un parti représenté par cette politique berlusconobushiste (ou sarkziste, employons le terme français).

Alors passons l'effet de mode, ce coté bobo chic qui voulait que François Bayrou, c'était tendance. Que le Modem, ou la Nouvelle UDF, ou les deux, reviennent à leur fondamentaux. S'afficher de Centre Droit, ça ne veut pas forcément dire être Sarkozyste. Et on peut très bien être de centre droit et refuser de choisir un camp plutôt que l'autre au deuxième tour de 2007. Sans pour autant appeler "à faire barrage à...", parce que la haine personnelle l'emporte.

J'ai confiance en le Modem, en François Bayrou, et en ses militants fidèles. Je leur souhaite bon courage.
Et accessoirement, même si l'Europe et la manière de construire ce bel ensemble est un point de désaccord, j'espère que je pourrais faire un bout de chemin avec certains d'entre eux...

mercredi 17 mars 2010

Kiss me goodbye (Final Fantasy 12), ou le soupir d'entre deux tours...

J'avoue que ce matin, le réveil est difficile. Si ça en intéresse certains (mais j'imagine, sinon vous ne viendrez pas ici...), j'ai mal dormi...
Parce qu'au delà de la politique politicienne, mon esprit est embrouillé de pleins de choses... Mes activités politiques municipales, mon boulot, les soucis de santé de proches ou d'amis. Même de blog ce matin, avec un mail qui fait plaisir moyen...
Et honnêtement aujourd'hui un optimisme en l'avenir, le mien, qui est au niveau de la côte de confiance envers le Président de la République. C'est à dire très bas...

J'avais commencé, par exemple, à écrire un billet sur la position de certains socialistes quand à la liste Frêche et le Languedoc Roussillon. Et cette peine et/ou crainte de voir ce dégout de la droite de certains, qui préfère tout, même le pire, à quelqu'un de droite. S'agit que ce "pire" se dise de gauche, ça passe.
J'allais écrire un billet. Et puis non... Je me dis juste que décidément, il me sera dur de voter pour cette gauche là... De même qu'il m'est difficile de voter pour cette droite là...

La droite, la mienne, est inaudible. Disparitus a raison, la droite est autant plurielle que la gauche. N'en déplaise à certains qui pensent que la droite est forcément laide et monstrueuse (alors que miam la belle gauche pure et immaculée), et uniquement sarkozyste. Mais aujourd'hui, la droite qui est au devant de la scène, c'est la droite sarkozyste. Celle de Lefebvre, Bertrand, Morano et Hortefeux...

Cette dernière a pris une gifle dimanche. J'en suis convaincu. Ceux qui mettent en avant ce laminage de la droite ont raison. Ont ils raison de se réjouir sans retenue ? Bah, ils auraient tort de faire la gueule, c'est évident...
Mais autant qu'en Juin 2009 où le PS fut laminé, je trouve cette abstention terrifiante. Et je trouve terrifiant de ne pas vouloir l'entendre. Que cela soit à l'Elysée ou Rue de la Boétie où la tendance est à l'autisme. Que cela soit à Solférino où s'il vous plait, on finit de distribuer les places et on termine les petits fours, on s'inquiétera demain...
J'ai l'impression qu'on danse tous sur un volcan qui de demande qu'à exploser encore plus fort. Mais chut, ne disons rien. C'est comme la dette, c'est mal et pas bien d'en parler...

Alors oui, tout ça mis bout à bout, aujourd'hui j'admets un moral comme à Perpignan un jour d'élection : dans les chaussettes... Et j'avais pas envie de parler politique...
Et puis je suis passé sur un blog modem. Vous savez, le Modem... ? Et sur Ataraxosphere, il était célébré Final Fantasy...

Je me suis mis devant ces clips. "our Farewell", de cet immense Final Fantasy VII. Et le très beau Still Alive de Final Fantasy IX. Et j'ai eu envie de revoir le clip de Final Fantasy XII : Kiss Me Goodbye...

J'aime ce jeu. J'aime cette chanteuse, Angela Aki. J'aime cette chanson, qui m'évoque un avant Noël à Londres...

Et pas envie de tellement plus aujourd'hui... Je continuerai à lire ici et là les blogs. J'espère juste que cette inquiétude, politique et personnelle, s'estompera. Mais aujourd'hui, elle est forte. Et un peu douloureuse aussi...
Vivement la fin de la semaine...

PS de fin de billet pour mes amis blogueurs: j'ai fait un petit tour sur SiteMeter tout à l'heure... Mon compteur moyen est passé d'environ 300 visites par jour à pratiquement 700 ! est ce que mes amis blogueurs qui parlent régionale ont constaté cette forte augmentation ponctuelle, qui dure depuis 4, 5 jours je suppose ?

mardi 16 mars 2010

La vie sans politique, est ce qu'on souhaite ?

Ca m'emmerderait autant que CC. Un excellent billet à lire chez elle.
Aussi pour se rappeler qu'on a ce pouvoir énorme de voter et d'exprimer notre avis, même si tout n'est pas parfait...

L'Hérétique rappelle juste qu'en Irak, ils sont allés voter à 62%. Dans des conditions un peu plus périlleuses que nous ce dimanche...

lundi 15 mars 2010

Courir, pour la première fois de l'année...

Cela faisait trois mois que je n'avais rechaussé les baskets de course à pied... Trois mois durant lesquels ma cheville droite n'avaient plus un seul ligament valide, tous arrachés par une glace douloureuse au début du mois de Janvier.
Cette fin d'après midi, j'ai eu envie de tenter. L'iPhone dans la poche, avec le logiciel Runkeeper free qui cohabitait avec le lecteur de musique. Et une difficulté incroyable à avancer, respiration difficile, mal à la gorge, mal à la cheville... Question forme et niveau, c'était déjà pas haut, mais là j'ai tout perdu...

Il y aura du boulot. Mais la cheville a tenu. Et putain, que ces douleurs dans les jambes et les côtes sont agréables... Même s'il y aura du boulot pour remettre la - grosse - machine en route. Même si ce soir, finalement, je n'aurais couru qu'à peine 30 minutes...

Mais j'ai couru. Et j'ai pu voir ces quelques paysages.

Joli site pour les coureurs en Iphone, le site coureurs geek. Sympa...

La gifle électorale

La blogosphère est pleine de fines analyses. Chez Reversus, Fleche, ou chez JFK, on lit d'excellentes choses.
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »

C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?

Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…

Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).

Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.

J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.

Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.

J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...

Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…

Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...

dimanche 14 mars 2010

Les politiques, quand on les voit à la télé... (Le Luron - Jean Ferrat...)

Le weekend aura été marqué par cette élection régionale, et par le décès de Jean Ferrat...

Un retour dans le temps, tellement d'actualité... En 1980, Thierry Le Luron se produisait à Marigny. Et il en est sorti une imitation de Jean Ferrat remarquable... Parlant des hommes politiques à la télévision...

Ce soir, nous allons avoir, à nouveau, le grand cinéma, l'immense n'importe quoi où Hollande, Lefebvre, Royal, Morano, Aubry, Bayrou et consorts, viendront nous faire rire. Ou pleurer. Sans doute oublieront ils de parler de l'abstention. Sans doute continueront ils à nous prendre pour des andouilles.

La chanson de Le Luron - Ferrat avait d'autres protagonistes. Mitterrand, Barre, Poniatowski, etc... Mais si on changeait les noms... Nous pourrions l'entendre ce soir, à la télé...


Petit souvenir pour finir le weekend...