
Je suis fan !!!!
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Bienvenue chez moi
La politique offre parfois des moments de grandeur et de noblesse, qui font d’elle un art.« A 18h, stupeur dans la France entière: les premières indications donnent Jean-Marie Le Pen au second tour. Jacques Chirac n'a plus besoin de François Bayrou, il gagnera probablement seul. Et pourtant, à 20h10, le téléphone sonne dans le bureau de Bayrou: c'est le chef de l'Etat: « Allo François ? Je voulais te dire que je t'emmerde ». Authentique... »C’est grand, c’est noble, c’est de la politique. Bon, très peu objectivement, j’avoue préférer le « je t’emmerde » de Jacques Chirac à celui d’Eva Joly, que je ne porte pas dans mon cœur.
7. Dans ton évier, là, maintenant, il y a quoi ?
Il y a des trucs comme ça… Des informations qui laissent sans voix. Et pourtant on crève d’envie d’en parler, parce que laisser sous le silence des évènements qui relèguent dans les tréfonds de l’histoire d’autres grandes avancées sociales, c’est dommage.
« François Hollande a déclaré que les hauts fonctionnaires liés au «système» Sarkozy devraient «forcément à laisser la place à d'autres» s'il était élu à l'Elysée » (le Parisien).
La gauche n'a pas encore gagné les élections, mais elle commence à se partager les postes. Ou à se les disputer.
Un très bon billet du Toréador ce matin. Qui parle de la campagne : Monsieur Gentil (Hollande) vs Docteur House (Sarkozy). Billet malin, comme toujours chez Toréador.Hollande préfère mener la guerre sur le terrain des personnalités plutôt que celui de l’expérience ou des idées. Il est ce personnage de bande dessinée pour enfant, cet inoffensif « Monsieur Gentil ». Monsieur Gentil n’agresse pas, Monsieur Gentil ne clive pas, Monsieur Gentil n’insulte pas. Il ne veut pas le pouvoir. Il n’aime pas les riches et les méchants. Et il met d’accord tout le monde.Dans un paragraphe très joliment titré « le fou et le flou », Toréador met en avant ce point important : « Chacun des deux attaque l’autre sur sa faiblesse principale. ».
Coté Sarkozy, la stratégie est plus complexe à suivre car le candidat doit changer de peau, tout en défendant son bilan, ce qui l’oblige à contourner sur la pointe des pieds le javelot fiché à terre de son premier quinquennat, qui est à la fois difficile à manier et en même temps un pivot central de son identité politique (...)
Les mots clés de Sarkozy sont « France », « courage », « responsabilité », « vérité ». Bref : « J’ai mauvais caractère, et j’assume ! »
Sarkozy esquisse une critique sur la personnalité de son adversaire mais son propos vise plutôt la méthode de gouvernement de Hollande.
Hollande tape régulièrement sur la personnalité du candidat sortant, dont tout le monde connaît les limites : ouh, le croquemitaine ! C’est un merveilleux sujet d’attaque, une autoroute, car François Hollande sait que sa personnalité un peu fade mais joufflue passe forcément mieux que les aspérités sarkozyennes. (…) L’idée est de faire passer le message qu’un candidat désaxé et clivant a forcément des mauvaises idées pour la République.Avec cette conclusion là encore d’une rare justesse : « Reste que pour Sarkozy, taxer Hollande de girouette n’est pas forcément crédible, étant donné ses propres abandons ou revirements. ».
Sarkozy de son coté cherche à faire l’alchimiste en transformant l’avantage de personnalité de Hollande en boulet programmatique. Il sait de toutes manières que Hollande a un programme très flou, et qu’il a depuis le départ choisi de présenter le visage bonhomme d’un monsieur jourdain de la politique, une savonnette caoutchouteuse qui convainc mal mais ne clive pas. (..) Du coup, on lui ressort ses déclarations contradictoires sur les familles, le nucléaire ou le libéralisme.
J'ai toujours considéré, en politique, que parler de son adversaire en se rabaissant au niveau de l'insulte et du caniveau était une faute. Une erreur. Les électeurs n'aiment pas ceux qui passent leur temps à baver sur l'autre.
Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.