mardi 1 mai 2012

L'Olympique lyonnais, un petit club...

Et si l'Olympique lyonnais était enfin sanctionnée ?

L'année dernière, suite à la victoire en Coupe de Ligue, le Marseillais Taiwe Taiwo s'était laissé allé à quelques champs moqueurs, voire insultants, vis à vis du PSG. L'émoi fut général. Les supporters choqués. La France du foot émue. Les éditorialistes et journalistes sportifs qui, d'une seule voix, demandèrent presque les oreilles et la queue du joueur marseillais.
Appréciez "the voice" de l'ancien défenseur marseillais (ça agresse un peu les tympans quand même).
Il été suspendu deux matchs.

Aujourd'hui, victoire en Coupe de France, face à la redoutable équipe de Quevily (brr j'ai peur). Et ce n'est pas un, mais au moins 6 joueurs lyonnais, qui s'en vont chanter, sur l'hotel de la mairie de Lyon, un chant insultant vis à vis du voisin de St Etienne. Qui lui non plus n'a pas demandé à être injurié par des joueurs aussi importants que Cris (le capitaine), Briand ou Gonalons (des internationaux), Lacazette, Umtiti, Grenier.
Il est mignon le chant : "emmenez moi, à Geoffroy Guichard, emmenez moi au pays des batards". Le pays de ma femme, dites donc...
Quand je vois le tolé provoqué l'an passé par le chant très con de Taiwo, j'attends au moins autant de sévérité de la part des commissions de discipline, habituellement très souple quand il s'agit de sanctionner Jean-Michel Aulas et ses nombreux dérapages, ou l'Olympique lyonnais.

Vous me direz "oui, mais suspendre six joueurs de Lyon à la fin du championnat, ça va le fausser". Mais on s'en moque de ça. D'abord Jean-Michel Aulas l'a dit lui même : "ce ne sera pas un échec si Lyon n'est pas en Ligue des Champions". Évidemment... 
Aulas qui, tel ses joueurs qui insultent d'autres équipes, n'a pu s'empêcher de déverser son fiel perpetuel sur d'autres clubs, crachant sur Lille et Rennes, et leurs mauvais résultats en Ligue Europa. Parler de son club en crachant sur tous les autres autours, jusqu'à se faire finalement détester de l'ensemble du football français, ça c'est une preuve de belle gestion...

Non, Olympique Lyonnais n'est pas encore un grand club. Loin de là. Des petits dirigeants, pleins de fiels et d'aigreur. Des petits joueurs, pas tant dans les actes (quoique de Nicoisie c'était marrant), mais dans les têtes et les paroles...
C'est dommage : y aurait beaucoup pour faire de l'OL un club populaire. Mais ce n'est sans doute plus l'ambition de Jean-Michel Aulas. Qui devrait faire attention : la vieuconisation arrive souvent plus vite qu'on ne le croit...

lundi 30 avril 2012

Joyeux anniversaire, et pitoyable polémique...

La polémique à la con du jour, c’est cette chouille d’anniversaire de Julien Dray. Et l’invité surprise, Dominique Strauss-Kahn.

Oui, de la part de Julien Dray, à une semaine du deuxième tour, faire une fête dans un restau branchouille, c’est très moyennas. C’est sans doute pas le Fouquet’s, mais les bons moments de la gauche caviar ne sont pas loin. Et ramener DSK dans le jeu est sans doute maladroit.

Pourtant, la polémique qui en découle est profondément ridicule. Et elle me gêne. Pour plusieurs raisons.

D’abord, que l’homme Julien Dray soit fidèle en amitié est une qualité à mes yeux. Dominique Strauss-Kahn vomi à ce point par ce qui était normalement ses « amis », cela me met très mal à l’aise.  « Belle hypocrisie » dit Vallenain. Ca va même au-delà de l’hypocrisie.
Je n’ai jamais aimé les lynchages. Que le lynchés ce soit appelé Julien Dray (déjà) y a quelques années, Eric Woerth, aujourd’hui DSK. Ce dernier est sous le coup d’enquête. Peut-être sera-t-il jugé coupable. Peut-être fera-t-il de la prison. Que faudrait-il de plus ? Qu’il reçoive des coups de pieds dans la tête en direct sur une chaine de grande écoute ?

La réaction de Ségolène Royal par exemple, jamais la dernière dans les colères sur-jouées et sélectives. « Je ne veux pas rencontrer cet homme, par respect pour les femmes ». Pourquoi pas ? Elle est écœurante, mais cela ne sera pas la première fois (et quelque chose me dit que ce ne sera pas la dernière). Elle joue son rôle, Ségolène Royal. Elle se montre aussi méprisable que celui qu’elle méprise.
Et Nicolas Sarkozy. Il a raison quand il dit « Imaginez une seconde que ce soit mon directeur de campagne et ma porte-parole ! ». Ben oui, la gauche serait partie dans des salves d’indignation montées en épingle, et aussi ridicules que les commentaires de Sarkozy et de l’UMP sur cette affaire. 
Oui, Julien Dray a sans doute été maladroit. Mais non, cela ne mérite pas de faire une affaire politique de cette histoire-là.

Et au final, cela me conforte mon opinion sur l’homme Julien Dray, qui me semble être quelqu’un d’intègre et de fidèle. Je ne partage pas tous ses combats, loin de là. Mais que ce mec invite ses amis à son anniversaire me le rend sympathique.

On crache sur DSK et Julien Dray, on traite Sarkozy de « candidat d’extrême droite », on fait siffler les journalistes… C’est bien… Mais plutôt que de continuer à se vautrer dans la petitesse, ça serait peut-être bien de faire une fin de campagne un peu digne. 
Juste pour la France et les français, qui savent qu’ils vont continuer à souffrir (sans doute davantage) après l’élection. Et qui peut-être méritent un autre spectacle…

dimanche 29 avril 2012

Albator est triste ce matin

Eric Charden est mort ce matin m'apprend mon iPhone. Pour beaucoup, Charden, c'était le copain de Stone. Pour moi, c'était la voix d'Albator.
L'équipage de l'Atlantis (ou Arcadia) doit être triste aujourd'hui... En bonus track, le générique de 1984. La série que je connaissais un peu mieux... Récré A2 c'est bien quand on a 7 ans.

samedi 28 avril 2012

Le billet le plus haut du monde

(je triche un peu : le wifi marche mal en vol)


Retour en France (mais toujours long la récupération des valises...)

- Posted using BlogPress from my iPhone

Promenons le chat...

Surprenante rencontre à Lisbonne, vers Belem... Le tramway nous ramène au centre, et sur le bord de la route, un homme promène son chat en laisse...

J'ai adoré...

jeudi 26 avril 2012

Le réchauffement climatique, c'est moche...

(c'est con aussi, mais ça m'a amusé...)

(mais temps de merde qui fait à Lisbonne m'amuse moins par contre...)

mercredi 25 avril 2012

Lisbonne sous la pluie, c'est joli (mais...)

Il pleut à Lisbonne. La ville reste jolie, mais il pleut. Pluie fine, un petit crachin bien breton ou normand. Mais ce n’est pas Cherbourg, c’est Lisbonne.
Un peu de frustration. J’imaginais un Lisbonne tout chaud et tout beau. Mais si aujourd’hui est frais et humide, c’est beau comme ville, délicieux même. Un coté Marseille qui m’est très sympathique. Un coté seulement, parce que c’est drôlement dépaysant.

En tous cas, pendant que je suis à Lisbonne, je ne suis pas l’actualité politique du moment. En ce moment, au bar de l’hôtel, la télé passe une rediffusion d’un match du calcio d’hier soir, avant de nous jouer un alléchant Real – Bayern de Munich. Sans doute le restaurant qui nous accueillera nous proposera une télévision en fond, pendant que nous dégusterons bacalhaus, ginjas, et une Sagres en pensant à une Comète où l’heure doit bientôt être à l’apéro…

Sinon, rien de plus. Demain, nous irons voir des musées si le temps reste au crachin. Nous avons bien pris aujourd’hui le pouls de la ville, j’en suis content.

Le reste ? Je ne sais pas ce qui se passe en France. Quelque part, je m’en moque. Je sais que les <strike>supporters</strike> crétins qui se prétendent supporters de l’OM refont une grève des encouragements (ils sont vexés que les entrainements de l’équipe se fassent à huis clos, quels minables…). 
Et j’imagine que la campagne du deuxième tour doit être un exemple de tolérance et de démocratie apaisée…

Et sinon, je lève la modération des commentaires tiens… En fait, ça m’emmerde plus qu’autres choses. Et je sais avoir des amis de blogs qui s’occuperont  bien de ma maison en mon absence, quand bien même nos votes et opinions ne soient pas toujours les mêmes.

La suite au prochain épisode (là, je vais boire une bière portugaise).

mardi 24 avril 2012

Bons baisers de Lisbonne

L'arrivée en avion à Lisbonne est à couper le souffle...

Quelques jours de repos. Je vais mettre le blog en modération, mais non sans boire une bière au bar de l'hotel.

Bordel, Chelsea a marqué le deuxième but contre Barcelone... Bon, tant pis, je passerai quand même un bon séjour. Ne vous battez pas trop en France pendant mon absence.

lundi 23 avril 2012

Sentiments électoraux de premier tour

Quelques sentiments sur le premier tour qui s’est passé hier. Analyses non, sûrement pas. Juste des sentiments personnels.

J’étais de dépouillement. Pendant que j’ouvrais les enveloppes, je n’avais pas trop le temps d’aller jouer sur les sites belges ou sur Twitter. Le dernier bulletin ayant été ouvert vers 19h50, j’ai reçu les résultats par push, à 20 heures, alors que j’allais en direction du bar du bureau de vote avec la femme du maire, et un copain adjoint.

Ma première réaction a été la surprise de voir la différence entre Hollande et Sarkozy. L’UMP officielle peut tourner le résultat dans tous les sens, c’est un mauvais premier tour pour le président. Après, je pourrais reprendre 5 ans de billets de blog où j’exprimais ma frustration réelle d’électeurs (et élus) de droite, devant une méthode de présidence et des choix contestables.
Bizarrement, la première chose à laquelle j’ai pensé, c’était l’EPAD, l’histoire de Jean Sarkozy. J’ai l’impression que ce fut le début de la chute. Peut-être n’en suis-je pas loin.

Ensuite, les résultats globaux sont arrivés sur mon iPhone, pendant que je me servais un verre de blanc. Le Pen très haut, presque 20%. Vus les résultats de mon village, et de ceux aux alentours qui m’étaient parvenus, je n’étais pas surpris. Le Gard a mis Le Pen en tête. Et au niveau national, elle est très haute.
Puis le résultat de Jean-Luc Melenchon, décevant pour ses supporters. Pas pour moi. Je confesse : j’ai souris lorsque j’ai vu que les premières estimations donnaient un Melenchon à moins de 11%. Et j’ai repris un verre de blanc…
J’ai repensé à la campagne déguelasse du Front de Gauche chez moi, qui ont collé de partout, et n’importe où. Pire que le Front National, qui en terme de pollution étaient les numéros 1. Ils furent battus… Et j’ai souri, encore une fois, de voir Le Pen si loin devant Melenchon… Une campagne qui se base sur l’insulte, je ne peux pas. D'ailleurs, il aura été amusant de voir Jean-Marie Le Pen remplacé par Jean-Luc Mélenchon sur ce coté là... L'outrance qui remplace l'outrance. Pas sur que la démocratie et la république y gagnent, mais est ce leurs principales préoccupations ?
Des fois il y a une morale électorale. Et voir Mélenchon loin des scores promis, c’est une bonne morale…

Je m’étonnais de ne toujours pas voir Bayrou sur mon iPhone. Le voir dans le ventre très mou de ce premier tour m’a fait de la peine. Je parlais de morale tout à l’heure. Là, il y en a moins… J’ai longtemps dit ici ce que je pensais de Bayrou, de son discours, et de son projet pour le futur. Le résultat a été pour moi quelque chose qui m’a déçu. Rien de plus à dire…

Sinon que mon leitmotiv politique a été battu en brèche par ce premier tour… En rentrant du bureau de vote, j’en parlais à mon meilleur ami au téléphone. J’ai toujours pensé qu’en politique, celui qui gagnait était celui qui rassemblait le plus grand monde. Et j’ai toujours pensé que le rassemblement se faisait au centre, en récupérant un tous ceux de son camp, et un peu du camp d’en face, pour faire le 51% qui fait que notre tête arrive à 20 heure sur TF1.
Je me suis trompé. Hollande a fait une campagne à gauche, où tout ce qui était de droite devait se prendre des coups de pieds dans la bouche. Sarkozy a été dirigé par Buisson, ce qui veut dire beaucoup de choses pour les initiés qui lisent nos modestes blogs. Et sont arrivés 3 et 4 les frères et sœurs siamois Le Pen & Mélenchon, qui se combattent pour la forme mais qui sont les mêmes.
Donc mon idée de « une campagne se gagne au centre » s’est prise une maroufle d’enfer. Je me suis trompé. Ca arrive. Souvent même…

Je termine par les petits candidats. Le faible score des verts et Joly m’ont offert l’occasion d’un délicieux rosé une fois rentré à la maison. Me dire qu’ils peuvent avoir des ministres et 30 députés me glace le sang, mais ça sera un autre débat…
Le score très modeste de Nicolas Dupont-Aignan ne m’a pas laissé indifférent. Parce que beaucoup de valeurs communes avec lui, et une affection personnelle réelle. Après il y a des élections. Qu’il soit candidat était quelque chose de légitime. Après, sa campagne et ses positions ont été ceux qu’elles ont été…

Rien à dire sur Poutoux, Arthaud et Cheminade. Ils ont bouffé du « temps de parole » et de l’argent public pour rien. Je pensais que leurs candidatures ne servaient à rien. Je le pense encore plus…

Après, il y a demain. Demain, pour moi, c’est un départ à Lisbonne. Une pause : l’entre-deux tours se fera sans moi.
Mais le premier tour est passé. Enfin…

(l’image est une photo que j’avais prise en 2002, depuis le premier bureau de vote que j’ai tenu, dans mon village d’enfance… C’était la vue que j’avais depuis la petite fenêtre à côté de moi… Ce château est mon Mont du Faucon… C’est important de savoir d’où on vient… Moi, je viens de là)

Joyeux anniversaire Nicolas @jegoun

Offrons une bière à notre ami Nicolas : il saura quoi en faire. Joyeux anniversaire !

vendredi 20 avril 2012

Affiches de campagne...


J'ai juste trouvé ça très drôle...
Une connerie reçu cette après-midi par mail, avant de partir en weekend...



 Bonne fin de campagne...


Dimanche, c'est jour d'élection

Je serai mobilisé toute la journée de dimanche pour tenir un des bureaux de vote de mon village. Peut être aurais je un peu le temps d’une visite au bureau de mon ancien village, mais l’urne sera l’objet clef de ma fin de semaine.
J’avais écrit mercredi un billet pour remarquer que je m’étais peu (voire pas du tout) exprimé sur la campagne de l’élection présidentielle. Peut-être puis je essayer de m’atteler à l’écriture de quelques uns de mes sentiments, en ce dernier jour de campagne officielle…

Il y a 5 ans, j’avais fait une galerie de 12 portraits, chacun sur un des candidats de la présidentielles. J’avais bien aimé cet exercice, que j’aurais aimé réitérer cette année, si la motivation et l’inspiration eurent été présentes. Je concluais chacun de ces billets, où j’exprimais mon ressenti par rapport au candidat, en disant si oui ou non ce dernier avait une chance de recevoir mon vote.

Si j’avais répété l’exercice, j’aurais été très rapide sur Jacques Cheminade, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud. Je trouve ces candidatures inutiles, et de nature à décrédibiliser l’élection présidentielle.
Je ne dirais rien de plus sur Cheminade, qui n’apporte rien. Philippe Poutou me parait faire une meilleure campagne sur la fin (le début était une catastrophe), mais sur les idées et l’idéologie, rien de différent de Nathalie Arthaud (qui a toujours l'air méchante et pleine de haine, c'est usant). Était ce la peine d’en avoir deux, voire trois avec Jean-Luc Mélenchon ?

Jean-Luc Mélenchon, j’ai souvent écrit sur lui. J’ai détesté la campagne de ses militants, qui ont fait pire que le Front National localement en collant de partout et n’importe où. Une campagne déguelasse. Après, sur le discours du candidat, il est évident qu’un candidat qui insulte (Le Pen, Sarkozy, etc…) et cherche constamment l’outrance, cela ne me convient pas.
J’ai été souvent choqué par la manière dont Mélenchon et ses amis traitaient ceux avec qui il était en désaccord. Je me demande ce qu’il se passerait, coté « liberté d’expression », et même liberté tout court, si ces gens là arrivaient au pouvoir…
Après, il aura fait une campagne remarquable. Et son score sera haut. Le moins possible j’espère, mais quoi qu’il en soit cela sera une réussite.

Eva Joly est l’autre coté de la pièce. Une campagne consternante, qui s’est terminé par un show que j’ai trouvé personnellement affligeant. Pauvres norvégiennes ménopausées, qui ne méritaient pas ça…
Je suis foncièrement en désaccord avec les idéologies des verts, sur pleins de points (sociétal, politique, scientifique, industriel…). Je serai ravi si le score de leur candidate était le plus bas possible.

Je termine le portrait des gens de gauche par le favori François Hollande. Je ne voterai pas pour lui, aussi parce qu’il prévoit de gouverner avec les verts, et qu’un gouvernement comportant des Aubry, Montebourg, Royal, avec une influence notable de la gauche de la gauche, ne me convient pas.
Pour autant, j’ai souvent exprimé de la sympathie pour le bonhomme. Je n’oublie pas la manière dont ses « amis » socialistes lui avait craché à la figure, lors de la dernière présidentielle. La manière dont Royal l’avait traité le soir des législatives. Aujourd’hui, ces mêmes qui lui jetaient des coups de pied à la figure lui baisent la main, lui qui va leur redonner les clefs du pouvoir. Le monde est remarquable… Et cela prouve que l'on ne meurt jamais en politique...

L’électeur de droite que je suis n’a plus que quatre choix possibles.
Évacuons de suite le premier. Marine Le Pen. Je n’ai jamais voté Front National, je ne commencerai pas dimanche. Non que cela soit un scandale ou une infamie de voter Le Pen. Pas plus, en tous cas, que de voter Melenchon ou Arthaud. Pas moins non plus. J’ai trop de désaccord avec elle sur des valeurs ou des idées pour lui accorder mon suffrage.
Il me reste les trois derniers candidats, pour qui j’hésite toujours au moment où j’écris mon billet.

Nicolas Dupont-Aignan, j’ai toujours eu de la sympathie pour l’homme, que je trouve courageux. Mais il y a plusieurs mais… D’abord, je n’ai pas envie d’un vote de témoignage. Et NDA est une candidature de témoignage, dont les quelques pourcents n’amèneront aucun infléchissement d’une politique.
Ensuite parce que je ne me suis jamais considéré « souverainiste ». Euro-sceptique, je l’ai été longtemps, et sur bien des points je le suis toujours. J’ai voté non en 2005. Si le référendum avait lieu demain, peut être mon vote serait différent. Parce que j’ai peut être changé. Sortir de l’euro me parait être une mauvaise idée.
Enfin, je n’ai pas aimé sa boutade (j’espère que ça en est une) « je pourrais prendre Marine Le Pen premier ministre ». Pour certains, il y a un raccourci « eurosceptique + droite = extrême droite », et cette déclaration valide cette caricature. Je n’ai pas aimé.

Pour autant, il représente quelque chose que j’ai envie d’encourager. NDA est foncièrement républicain, et il défend des valeurs à droite qui me parlent. Peut être que je voterai pour lui.

Nicolas Sarkozy, je l’ai suffisamment critiqué durant son mandat pour glisser son nom dans l’urne dès le premier tour comme si de rien n’était. Je n’ai pas été fan de sa campagne. Campagne sans programme. Que fera-t-il s’il est réélu ? Je n’ai toujours pas compris, et je ne sais pas si le candidat le sait lui-même…
Après, je préfère un gouvernement composé de gens de droite, même UMP, qu’une nouvelle gauche plurielle. Même si cela implique de garder le même président. Aujourd’hui, je ne sais pas.
Voter pour Sarkozy dès le premier tour reste une possibilité. Mais il y a là encore beaucoup de « mais », et une relation que j’ai avec lui qui n’a jamais été simple. Mais j’ai l’impression que dans la droite gaulliste, chiraquienne et républicaine, nous sommes nombreux dans ce cas…

Reste François Bayrou. Disons le tout net, c’est celui que je préfère des dix, mais sa campagne est pour la Déception avec un grand « d ». J’ai le souvenir d’un meeting qu’il tenait en début Mars. Au même moment sur Foot +, Marseille se faisait humilier à Evian. Je zappais entre le match, et son meeting qu’il tenait sur l’Europe. J’avais l’impression de deux vides qui se télescopaient…
J’ai l’impression que François Bayrou a toujours tiré à coté, durant la campagne. Oui, je partage totalement son constat, ses alarmes, ses mises en garde. Mais je n’ai toujours pas compris quelles étaient ses proposition, quel était son programme, quelles étaient ses idées fortes.
Si, y a son idée de référendum quelques jours après les élections présidentielles. Comme si une élection ne suffisaient pas à avoir une légitimité suffisante pour agir, comme s’il fallait demander encore une fois aux électeurs : « vous êtes sur ? ».

Impression d’une campagne à coté. Et c’est dommage, parce qu’il me plait bien cet homme. Mais le lien avec le peuple ne s’est pas fait. Sans doute de sa faute : il n’est jamais rentré dedans la campagne. Pourtant pour moi, c'était le meilleurs, tant par sa stature, sa personnalité, son discours, et ses valeurs.
Là aussi, François Bayrou est une possibilité de vote. Mais toujours les « mais »… Et ils sont nombreux.

Reste la possibilité de l’abstention. Mais étant présent au bureau de vote, ça me serait idiot. Un vote blanc ou nul ? Là encore inutile. Et pourtant, si mon choix n’est toujours pas fait dans l’urne, il faudra bien la prendre en compte, cette éventualité…

En 2002 et en 2007, j’avais voté la dernière heure. Cette année, sans doute ferais je pareil. Et de toutes manières, quelque sera mon choix, ça sera le mien. Celui d’un citoyen qui va voter, en sachant qu’après les législatives, la situation a d’immenses chances de ne pas être bien meilleure…

Sinon, pour les photos, c'est la Crête. Pourquoi ? Pour rien. Peut être parce que je pars quelques jours en vacances au lendemain du premier tour. Ça sera très bien...