Je suis toujours fasciné par les gens qui donnent des leçons qu'ils sont incapables d'appliquer à eux même. Un des exemples merveilleux avec Jean-Luc Mélenchon, qui donne ci et là des leçons de républicanisme et de respect, alors que toute son attitude récente est à l'opposé de ces grands principes...
Ce soir, il appelle à
"une trêve dans la haine anti-chaviste". Je ne conteste pas le fond (même sur le principe de trêve quand quelqu'un meurt, je ne suis pas opposé...), mais la
forme est hallucinante.
Il parvient, dans une même phrase, à manier la leçon de respect et l'insulte.
"les Européens si prétentieux, arrogants, méprisants, l'infecte social-démocratie qui, depuis 24 heures, se répand en injures contre les figures progressistes d'Amérique latine".
En gros,
il demande du respect à des sociaux-démocrates qu'il traite "d'infects". Remarque, "
C'est celui qui dit qui est" disait le philosophe...
Mais c'est quand même extraordinaire, cette tolérance d'un Mélenchon haineux qui prétend combattre la haine.
Je passe le reste de son intervention : tout ce qui n'est pas de son avis est "de la sale propagande". Bref, il fait du Melenchon.
Après, sur Hugo Chavez, je me garderai bien ce soir de tous commentaires. Je ne pensais rien de positif sur l'homme de son vivant, qui représentait tout ce que politiquement et philosophiquement j'ai envie de combattre. Que représente d'ailleurs brillamment Jean-Luc Mélenchon et certains de ses zélés soutiens.
De la même manière, je n'ai jamais eu d'admiration pour un Ché Guévara qui est loin, pour moi, de représenter le bien et la liberté...
Pour autant, j'ai envie de respecter les morts. Peut être un temps de silence n'est pas scandaleux.
Et je respecte ceux qui sont tristes quand quelqu'un est mort. Qu'ils s'appellent
Thierry Roland,
Philippe Seguin, Stéphane Hessel ou Hugo Chavez.
Une des choses que je déteste chez Internet et les blogs est cette incapacité de certains à avoir juste un peu de respect et de dignité vis à vis des gens qui sont malheureux. Sous le simple prétexte du "je dis ce que je pense"... Des gens sont tristes, sans doute en font ils un peu des tonnes, et bien soit... On les critiquera demain (et y en aura des choses à critiquer).
Par contre, je ne supporte pas les leçons de morale républicaines de Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, coté indécence et instrumentalisation morbide, en tous cas, il pourrait donner un paquet de leçons...