mercredi 16 décembre 2015

De l'indignation à l'acclamation

Je suis en désaccord avec le premier ministre Manuel Valls sur la minimisation faite hier à l’Assemblée Nationale sur les propos haineux de Claude Bartolone. Accuser la candidate de la droite républicaine d’être « la candidate de la race blanche » n’est pas « une polémique absurde et répétée ».
Attiser les haines raciales pour conquérir des votes communautaires quand on est le 4eme personnage de l’état, et s’en émouvoir, ce n’est pas absurde. Manuel Valls eu été, à d’autres moments, beaucoup plus inspiré quand il défendait les valeurs républicaines…

Que Claude Bartolone ait été confirmé par acclamation par le groupe socialiste a quelque chose de gênant, de dérangeant.
Le Président Hollande avait pourtant fait cette déclaration condamnant tous les racismes : « la République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau. Elle ne reconnaît pas de communautés. Elle ne connaît que des citoyens, libres et égaux en droit. Et ce n'est pas négociable ». Je sais que la parole présidentielle n’a plus tellement de crédibilité. Mais quand même, ce n’est pas rien.

La République ne connaît pas de races ou de couleurs. Le groupe majoritaire confirme à la tête de son Assemblée quelqu’un qui a visiblement du mal avec ces notions basiques de la République. Ce n’est pas une polémique absurde, mais quelque chose de grave…
« Ce n’est pas négociable » dit le Président de la République. Que cela le devienne en fonction de la couleur politique est plus dérangeant. Ce n’est jamais absurde de discuter et débattre de la sélectivité des indignations…

Manuel Valls a tort de parler de « polémique absurde ». Cette phrase de Bartolone et la manière dont les socialistes ont absout un des leurs restera une trace politique forte. Nous en reparlerons sans doute longtemps. Elle marque pour moi une « gauche décomplexée » qui peut être inquiétante sur bien des aspects.
Elle laisse en tous cas la porte ouverte à d’autres débordements. Si celui qui taxe l’autre d’être le candidat de la race blanche est acclamé par son camp, que se passera t-il pour celui qui accusera le camp d’en face d’être « le candidat de la race d’une autre couleur » ? On lui fera une ola ?

Nous étions dans la phase d’indignation il y a quelques semaines, quand Nadine Morano avait prononcé sa célèbre phrase sur le pays de race blanche. D’où la déclaration présidentielle.

Nous sommes passés de l’indignation à l’acclamation. C’est stupéfiant. Un peu inquiétant aussi… En tous cas loin d’être une polémique absurde dont on peut se débarrasser d'une phrase dédaigneuse et méprisante…

lundi 14 décembre 2015

Lendemain d'élection

La France entière (ou un peu moins) demandant mon analyse de l’élection, voici mon billet d’après-élection. Des points jetés sur ma page Word et sur mon blog comme elles me viennent.


Pas de vainqueurs, que des vaincus. Le candidat de droite a été élu en PACA, en NPDC ou en ACAL (c’est laid ces sigles) avec les voix de la gauche. C’est le FN qui a perdu. En Bourgogne ou dans le Centre, c’est comme le Top 14 de Rugby, où le 6eme peut être champion de France. Ceux sont les troisièmes qui ont gagné, grace au maintien du FN. Là, c’est la droite qui a perdu.
Donc dans un cas, la droite a gagné grâce à la gauche. Dans l’autre, la gauche grâce au FN. Bon…

Enfin, non quand même. Morin, Pecresse, Wauquiez, Retailleau, Delga, Le Drian ou Rousset sont quand même des vrais vainqueurs quand même.

La défaite de la gauche décomplexée (mais…)
La victoire de Valérie Pécresse m’a vraiment ravi hier soir (et soulagé). Peut-être parce que je fais partie de « la race blanche » (avec en plus des enfants blonds aux yeux bleus, j’ai honte…) et que je souhaitais, de fait, la victoire de ma candidate ? Peut-être aussi car j’ai trouvé la campagne de Bartolone ordurière et abjecte, n’ayant honte de rien, jusqu’à instrumentaliser les attentats pour servir sa cause.
Mais ce qui m’inquiète, c’est que sur ce scrutin la gauche a montré qu’elle n’aurait peur de rien. Ni d’avoir trafiqué les régions pour limiter la casse, ni de faire appel aux voix de Lutte Ouvrière pour gagner par exemple. Et comme on l’a vu en Ile de France, ne pas avoir peur de lancer des appels aux votes communautaristes, et faire preuve de machisme et de racisme. Demain, ça ira jusqu’où ?

J’ai un peu peur de 2017… Un premier ministre parlait de risque de guerre civile, il n’a peut-être pas tort.


Instrumentaliser le FN. Un des enseignements de cette élection, c’est que l’instrumentalisation du FN peut rapporter gros. Il faut donc que François Hollande arrive deuxième et face à Marine Le Pen pour rester en place. Les choses sont claires. Je partageais l’avis de Bruno Lemaire quand il soupçonnait François Hollande et le PS de chercher sciemment à avoir un FN fort.
Je crains l’ambiance d’ici à 2017… Et comme j’avais dit la semaine dernière, j’ai peur que Michel Houellebecque ne passe pour un voyant…


Instrumentaliser le calendrier, les élections… En allant un peu plus loin, ces élections resteront un modèle pour les cours de sciences politiques, option « le cynisme en politique ». Nous avons eu en vrac une refonte des cartes électorales, plusieurs changements du calendrier politique (les élections auraient dû avoir lieu en 2014, puis en mars 2015, puis en décembre…). Et le fin du fin, positionnement des élections au moment de la Cop 21. Chapeau.


Publicité politique en veille de deuxième tour.  Le hasard faisait bien les choses, le monde a été sauvé une veille de deuxième tour d’élection. Outre la pause football et tirage au sort de l’Euro, le samedi aura offert une tribune merveilleuse à François Hollande et Laurent Fabius, qui étaient les stars des chaines informations… Du jamais vu de l’histoire des élections en France.
Enfin, heureusement que la Cop21 ait attendu la fin du tirage au sort de l’Euro pour se mettre d’accord, on n’aurait pas entendu le discours de clôture de Laurent Fabius (qui a été très bon soit dit en passant : c’est un homme d’état Laurent Fabius).

J’en profite pour faire deux propositions politiques. En terminer avec cette règle d’une campagne qui s’arrête le vendredi à 23h59. Personne ne la respecte.
Et supprimer cette interdiction de publication des résultats avant 20 heures. Oui, ça donne un moment sympa de voir les résultats qui tombent à 20 heures. Mais hier soir, à 19h30, j’étais sur les sites belges pour savoir les scores (parce que j’avoue, je n’ai pas tenu). C’est grotesque le faux suspense dispensé par les présentateurs télés qui sont au courant de tout.


Est-ce une vraie victoire les défaites du Front National ? Je me suis posé la question ce matin… Mais cette mobilisation « contre » quelque chose (et non pas pour), est-ce un bon signal ? D’une manière générale, est-ce un bon signal le fait qu’un parti qui fait 30-35% n’ait que deux élus à l’assemblée nationale ? J’ai l’impression que la classe politique s’est félicitée hier de quelque chose qui mériterait peut-être davantage de retenue, de réflexion…


Le cumul sélectif est donc autorisé, selon qui l’on est. Souvenir d’une charte gouvernementale en Juin 2012, à l’époque où le changement c’était maintenant (avant Cahuzac et tout ça). Epoque où le cumul était interdit quand on était ministre. Mais quand on s’appelle Le Drian, c’est autre chose.
Finalement, selon que vous serez puissant ou misérable, les règles seront différentes. La parole politique (en particulier la présidentielle) aura encore passé une soirée bizarre
  
Sarkozy, Bartolone… En tant qu’électeur de droite, je souhaite que le parti majoritaire de droite appelle son président à cesser toutes affaires courantes. Le risque est grand que Hollande et les socialistes gagnent à nouveau en 2017, et c’est à la droite républicaine et au centre de s’organiser pour que cela n’arrive pas. Des élections imperdables qui se perdent, il y en a pleins les livres d’histoire. Je crois que ça serait dramatique pour le pays que la droite perde 2017.
Pour cela, je pense qu’il faut que Sarkozy soit démis de ses fonctions, et qu’il ne soit pas candidat en 2017. Sarkozy est un repoussoir pour les électeurs. Les militants ne sont pas les électeurs, et ceux sont les électeurs qu’il faut convaincre. Pas le militant fondamentaliste convaincu.

De même, il faut que Bartolone soit démis de ses fonctions de président de l’Assemblée Nationale. Avec les leçons qu’a donné le Parti Socialiste, il est inconcevable que Valls ou Cambadelis continuent à soutenir Claude Bartolone. Qui ne peut plus être le président d’une assemblée républicaine.

Le front républicain n’existe plus.  Malgré Bertrand et Estrosi. Quand la gauche fait alliance avec les extrémistes de gauche (jusqu’à appeler Lutte Ouvrière à la rescousse comme en Bourgogne – Franche Comté), et fait des campagnes du niveau de celle de Bartolone, c’est que nous sommes passés à autre chose. Je sais bien que le chef du Parti Socialiste est un ancien d’extrême gauche, mais quand même…


Médiocrité d’ensemble de la classe politique. J’ai écouté les discours et réactions hier soir jusqu’à 21h30. J’ai trouvé cela médiocre. J’ai trouvé Valls, Cambadelis et Sarkozy nuls. A côté de la plaque. Même par quelques cotés inquiétants. J’ai trouvé Juppé aussi assez hors sujet. Et dans l’ensemble, aucun ne m’a semblé vraiment à la hauteur…
Il n’y a que Xavier Bertrand que j’ai trouvé bien hier soir. Digne. « A la hauteur ». C’est assez peu…

Finalement, je suis allé voter hier. Et je me suis même intéressé très fortement aux résultats la soirée avançant… Peut-être que j’aime la politique en fait, même si son personnel et ses militants m’écœurent tous les jours un peu plus…

(promenade en région encore. Dans l'ordre : Toulouse, Sète, Béziers, le Pic Saint Loup, Saint Gilles, Quézac, Carcassonne. Ma région est grande, mais jolie)

dimanche 13 décembre 2015

Mon bébé est un artiste

Au Noël du boulot de Falconette, bébé Faucon a reçu du papa Noël un joli coffret de peinture. Cette après-midi, il s'est bien amusé avec sa maman. Ca a donné des trucs que j'ai trouvé apaisants, et jolis...

Il y a un an, ses bonhommes étaient un peu plus bizarres...


A part ca cette campagne électorale aura été abjecte. Même aujourd'hui, bureau de vote hors grandes villes fermés, mon Twitter reste ordurier, sectaire, injurieux... Je ne sais pas si seul le FN sera la cause de une "guerre civile" en France, mais le pays va mal... Ça sera long d'ici Mai 2017... 

Le monde est peut être sauvé depuis hier soir. Mais je ne sais pas comment être optimiste.


vendredi 11 décembre 2015

Aller voter dimanche ?

C’est une question que je me pose. 
La semaine dernière, je m’imposais d’aller voter. Ce vendredi, je ne sais pas. L’abstention est une possibilité. Autant une facilité qu’un message politique. Cette campagne d’entre-deux tours m’aura écœuré. L’exprimer par le dédain est une possibilité.

Quelques points jetés rapidement sur ce billet, qui sera décousu. Mais toutes mes pensées politiques sont décousues, en cette fin de mandat présidentiel dont je crains l’issue…


Ma région. Je sentais mal le score pour la liste de droite républicaine, je l’avais écrit. Son maintien permettra l’élection de la liste de gauche dans ma région. En ce sens et selon la grille de lecture rabâchée en ce moment, le maintien de Reynié est « républicain ».
Même si j'aurais préféré son retrait. Aussi pour la posture symbolique. 

Pour autant, comme je l’ai déjà écrit, je ne voterai pas pour la liste de gauche. Cette dernière s’est ouverte aux verts et à la gauche de la gauche. Je ne juge pas ces gens plus vertueux et fréquentable politiquement que la liste du Front National. Puisque aujourd’hui les débats sont fait en fonction de l’idée que l’on se fait des prétendues vertus et respectabilités politiques d’un tel ou d’un tel, chacun se positionnera en conscience.
Je ne parle pas de la campagne globale de la gauche, illustré par Claude Bartolone dont j'ai hier exprimé le dégoût qui m'a été inspiré...


Au niveau national, je réitère mon opinion sur des listes de gauche qui accueillent en son sein des gens des Verts, du Front de Gauche et du Parti de Gauche.
J’ai lu par exemple que la tête de liste socialiste en Bourgogne – Franche Comté, qui se maintient en troisième position (avec la possibilité de faire passer le FN), considère la gauche majoritaire chez elle. Aussi car elle ajoute aux voix de la gauche celle de Lutte Ouvrière. Pour moi, ce mouvement politique (que certains considèrent comme une secte) n’a pas sa place sur l’échiquier républicain.

Je vois aussi que dans les Pays de Loire, le Parti Socialiste s’unit avec des Verts qui soutiennent les délinquants et squatteurs de Notre-Dame-des-Landes. On ne rappellera pas les scènes de guérillas urbaines de cette extrême gauche à Nantes, à Toulouse, dernièrement à Paris. Je vois qu’en plus l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un point de l’accord entre socialiste et les Verts. Pour moi, NDDL devait être un symbole de la République, et de la défense de certaines de ses valeurs.
Il est en passe d’être bradé sur l’autel de quelques postes d’élus. Ne parlons donc plus de Front Républicain quand on fait alliance, en Ile de France ou ailleurs dans le pays, avec la vitrine politique respectable des casseurs de Toulouse, Nantes ou de Paris, avec les amis de Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon.

Que dans le Grand Est le candidat socialiste se maintienne et contribue à faire élire le numéro 2 du Front National n’est finalement que logique. Si je voulais faire du mauvais esprit et un humour douteux, je dirais que ce n’est pas la première fois que la gauche contribue à mettre l’extrême droite au pouvoir en Alsace – Lorraine (mais comme je n’ai pas trop envie d’écrire).
Je partageais l’avis de Bruno Le Maire quand il avait dit qu’il soupçonnait François Hollande et le Parti Socialiste de faire monter délibérément le Front National. Mais après tout c’est son droit, c’est le droit du Parti Socialiste. Le cynisme en politique n’est pas interdit par la constitution.

Et sur un champ de ruine, une réélection peut être très possible. Cela risque juste de faire passer Michel Houellebecque pour un Nostradamus des temps modernes (mais là encore, ça ne me fait pas trop rigoler).  


Nicolas Sarkozy sera bien inspiré de démissionner de la tête de la droite républicaine et de se retirer de la vie politique si le résultat des élections de dimanche confirme la défaite de LR. Si l’Ile de France, le Nord, PACA, le Grand Est et Rhône-Alpes-Auvergne est perdu (en plus du Centre et de la Normandie), faudra arrêter le massacre. Malheureusement (aussi pour la France), ce scénario est possible.
Jean-Christophe Cambadelis devrait aussi dégager. Mais quelque part sa stratégie de faire campagne uniquement par rapport (et au final en faveur) du Front National aura quelque part réussi… Comme un Harlem Désir à son époque, il pourrait être promu au gouvernement…

Comme je disais cette semaine à ma copine conseillère départementale (socialiste), je suis heureux de ne plus être impliqué dans la politique. De ne plus être élu. D’être un simple citoyen. Militant, définitivement, je ne le suis plus. Par contre, écrire me fait encore un peu du bien. Plus efficace personnellement qu’un Deroxat.
Sinon quand même c’est loin des bords du Rhône Toulouse. Et elle est encore loin la fin de ce mandat présidentiel, qui aura fait vraiment du mal au pays et à la société.
Par contre, c’est bientôt Noël et la fin de l’année. Et ça, c’est bien…


(Jolies photos sur ce moins joli billet. Toulouse par deux fois, Mende et Uzes. La Région est large, sans doute trop. Mais belle). 

jeudi 10 décembre 2015

Journée de nausée (La Graet, Bartolone...)

Journée atroce pour le pays. Nos élites sont en train de craquer, totalement.

Coté football. Noel Le Graet se prononce sur l’affaire Benzema – Valbuena. Le point positif est l’exclusion de Benzema de l’équipe de France (mais qu’un tel homme ait porté le maillot bleu reste une tache atroce).
Par contre, ceux qui ont écouté Noel Le Graet peuvent ressentir un malaise terrifiant, jusqu’à une certaine nausée. Une complaisance dégoulinante pour ce « cher » Karim Benzema de la part du président du Football Français. Et un tacle vis-à-vis de la victime Valbuena.

La complaisance et la déférence du football français vis-à-vis du « Racaille Football Club » est affreuse. Je mets un lien vers le billet que j’avais écrit à propos du livre de Daniel Riolo, car il explique tout du mal principal du football français aujourd’hui. Qui se permet de se moquer de la victime Valbuena pour mieux défendre le caïd Benzema. A vomir.

En parlant de Daniel Riolo, sa réaction est excellente, sur des propos tellement triste...
Hésitant, la voix pénible, les larmes aux yeux, Noel Le Graet est à la fois triste mais en même temps facétieux voire ironique, Le Graët semblait dans un état second. A la FFF, on sait pourtant qu’après 16h, il ne « reçoit » plus. Le champagne, sa boisson préférée, fait son effet à cette heure là. Le service de communication aurait dû organiser ça en fin de matinée. 
Il minimise l’affaire, il minimise toujours tout, sauf le business, sa seule préoccupation. Il parle de « garçons », puis de « garnements » qu’il faudra réconcilier. On pense à Jugnot dans les Choristes. Sauf que là, il ne s’agit pas d’orphelins et d’une belle histoire. Ce dossier est glauque, dégueulasse. 
Un petit cours de sociologie et d’éducation à la volée façon assistante sociale de MJC est également délivré. L’histoire de Benzema explique tout. Et hop, tout le monde dans le même sac. Si on est sévère vis-à-vis de cette affaire, on vote FN. Evidemment, monsieur, c’est tellement simple. Ex-élu PS, Le Graët n’a rien oublié de la rhétorique de base. Celle-là même qui justement depuis 30 ans ne cesse de faire monter le parti d’extrême-droite. La diabolisation simpliste.

Côté politique, les déclarations du Président de l’Assemblée Nationale, candidat socialiste en Ile de France. Des mots abjects sur son adversaire, « la candidate de la race blanche ». Le billet de mon copain l’Hérétique exprime parfaitement le dégout que j’ai eu en découvrant ce soir ces déclarations hallucinantes du candidat socialiste. Je recopie son introduction et ma conclusion, ça fera mon billet :
« Minable Bartolone. J'avais trouvé déjà lamentable d'asservir les victimes des attentats à son élection sur twitter lors qu'il avait ajouté sur son compte un tag appelant à voter pour lui afin de rendre hommage aux victimes. Mais là, face à Valérie Pécresse, il a franchi un pas dans l'indignité.
 Je vais une révélation : je ne suis pas un renoi, un rebeu, je suis céfran. Et le céfran, il emmerde Bartolone et sa race blanche.
(…)
Quant à la Seine Saint-Denis, je ne me vanterai pas à la place de Bartolone. C'est vraiment le contre-exemple, en termes de développement, de structuration du territoire, de délinquance, et de politique de l'immigration.
 Enfin, il n'y a rien d'infamant à demeurer à Neuilly ou Versailles. Pas plus qu'en Seine Saint-Denis, au demeurant. »
Cette gauche décomplexée me fait peur... Sans doute autant que la droite effraie à gauche. 

Si Bartolone est élu, ça sera grâce au maintien du Front National. Et à l’alliance électorale faite avec les représentants politiques de ceux qui ont manifesté derrière des drapeaux de l’Etat Islamique lors des manifestations pro-Palestine de 2014, et de ceux qui ont vandalisé le mémorial Place de la République il y a deux dimanches. Et on se pose encore ce soir des questions sur le Front Républicain, tout ça…


La France de fin 2015 est décidément dans un état déplorable. J’étais mieux au lit finalement aujourd’hui… Retourner se coucher, avec une nausée qui ne provient pas que de la maladie et des médicaments… 

Ces recettes qui font gagner le Front National

Article très intéressant sur le Point.fr sous la plume de Pierre Beylau, qui cite 5 recettes infaillibles pour faire monter le Front National. Un éclairage intéressant, sur ce « feuilleton FN qui dure depuis plus de 30 ans ».

Les 5 recettes sont donc, pour l’auteur de l’article, les suivantes.
  • La diabolisation. Les leçons de morale d’une classe politique qui en manque, de morale, aura été désastreuse ;
  • Le mépris de l’électorat FN. En accord total avec mon billet de lundi, où j’exprime mon écœurement devant ce mépris insultant de l’électeur. Je constate d’ailleurs, avec tristesse, que l’insulte est malheureusement une constante maintenant. Il est devenu impossible de parler politique sans se faire insulter…
  • La négation des problèmes que soulève le FN. J’aime bien la définition de l’auteur : « Si un responsable du FN déclare avoir vu passer dans la rue un chat noir, toute personne lui donnant raison est immédiatement accusée de connivence, de populisme exacerbé, de cryptofascisme inavoué. Le chat doit absolument être vert, rouge ou bleu, pas noir. »
  • La négation du malaise identitaire. Je pense que ce point là nous pète aujourd’hui à la gueule. Mais là encore, il est tellement plus simple de traiter l’autre de raciste et de facho…
  • Bricoler le système électoral. Cette volonté de jouer avec les institutions pour affaiblir l’autre parti se paie.
Un billet rapide, avant de retourner me coucher (vive la grippe). Mais j’ai bien trouvé ce billet intéressant…

(il serait amusant, soit dit en passant, de voir que ceux sont à peu près aussi sans doute les mêmes recettes, prises dans un autre sens, qui font que l'extrême gauche est aussi basse... Mais il faut aussi des bonnes nouvelles dans un scrutin, et voir la gauche de la gauche à moins de 5 % est la bonne nouvelle...)

mercredi 9 décembre 2015

Equipe de France : 10 ans de grand malheur...

La une du France Football de cette semaine est terrifiante. Mais tellement révélatrice de ce football français pourri. Qui a contribué à faire porter le maillot de l’équipe nationale à des gens qui lui ont fait mal à cette équipe de France.

Anelka, Ribery, Nasri, Benzema, M’Vila, Evra… Que de personnes qui ont fait du mal à l’image du football, et au maillot français. On peut malheureusement rajouter Zinedine Zidane à cette liste, qui ne ménage pas son soutien à Benzema.
Je constate quand même que dans cette une, il est anormal que Matthieu Valbuena y soit. Il est une victime. Il est scandaleux de mettre sur le même plan Matthieu Valbuena et Karim Benzema. Les sorties médiatiques répétées de ce dernier sont écœurantes.

Le « Racaille football club » aura fait mal au football français. La direction du football français, qui continue à défendre cette catégorie de football, tient une immense part de responsabilité. Noel le Graet en tête, dont l’Equipe cite quelques-unes de ses casseroles.

Sentiment bizarre de me retrouver quelques années en arrière. Didier Deschamps a peut être remplacé Raymond Domenech, mais le football français reste aussi pourri. Et difficile de ne pas souhaiter sportivement du mal à cette Equipe de France là, que je n’arrive pas à trouver plus sympathique que celle de 2010. Mais un football français qui s’unit autour de Benzema et laisse tomber Valbuena ne mérite pas du soutien.


Après, on peut continuer à chercher des explications au vote de dimanche… La vitrine du football et du sport français peut constituer un élément de réponse peut être ?

Jean-François Kahn : un concentré d'intelligence

J'adore toujours autant écouter ce bonhomme. Son intervention ce lundi midi sur RMC Info était un moment d'intelligence qui faisait du bien à écouter. A la fin, on se sent moins bête.
Je viens d'écouter le podcast de ce moment. Ça redonne un peu d'espoir. 

Billet court. Mais l'analyse de Jean-François Kahn est à écouter.

mardi 8 décembre 2015

Fifa Ultimate Team 16 sur PS3 : lamentable !

Je suis un joueur de FIFA. Fidèle. En 2010, j'ai découvert le mode "FIFA Ultimate Team" (ou FUT pour les intimes). Et depuis, j'en suis grand fan.

Cela fait 18 jours FIFA ULTIMATE TEAM sur PS3 est en rade
18 jours que "les serveurs du service FUT connait un fort trafic". 18 jours que mon compte FUT est "en maintenance suite à des anomalies sur le marché des transferts". 18 jours que la fonction pour laquelle j'ai pré-commandé FIFA16 ne marche pas.

Mais le pire est la communication de EA Sport. Une hotline indigente, qui retranscrivent les éléments de langage que l'on peut trouver sur le fil Twitter et sur Facebook. Des "Nous sommes au courant et désolés du désagrément occasionné mais nos équipes font de leur mieux pour un retour à la normale", "Nous n'avons pas d'estimation quant au retour de votre compte. Merci pour votre compréhension" et le très énervant "Merci de patienter et de garder votre calme pendant que nous continuons d'analyser un certain nombre de comptes."
Bref, du lamentable en matière de communication.

Je me souviens à l'époque de la panne des serveurs PSN sur Playstation, d'une communication de crise impeccable de la part de Sony. Là, EASport est lamentable. Obscur, opaque. Du foutage de gueule.

Après, on va sur leur hotline, leur chat. On tombe sur des personnes au prénom charmant, qui nous servent les mêmes éléments de langage. Ils font ce qu'ils peuvent, et sans doute de manière très honnête. Mais quel ras-le-bol devant l'absence de réaction du "studio", être tout-puissant face à qui le consommateur est impuissant...

Sur leur page "politique de garantie", EA Sport rappelle l'article 1641 du code civil. 
"Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus."
Nous y sommes... Jamais je n'aurais acheté FIFA16 au prix que je l'ai payé si j'avais sur qu'une maintenance me priverait de la moitié de la durée de vie du jeu. 
Cet élément, les gentils animateurs de la Hotline ne paraissent pas le maîtriser. C'est dommage...
Affaire à suivre. Rien de grave par rapport à ce qui se passe ailleurs de part le monde. Mais énervant. Surtout ce manque de communication et de transparence.
A suivre. Je ne lâcherai pas.

Mais oui, la prochaine fois, je serai sensible à Konami et Pro Evolution Soccer...

Edit 09/12/2015 - 9 heures. Fifa Ultimate Team est revenu pendant la nuit (du moins mon application web). Il n'empêche : l'opacité d'EA Sport sur cette histoire laissera des traces.
Enfin, je pourrais "me détendre" ce soir, c'est bien...

lundi 7 décembre 2015

Mépris et démocratie

La meilleure réaction que j’ai lu sur ce premier tour des régionales était ce billet de Philippe Bilger. « Démocratie du mépris, mépris de la démocratie… ». Je ne ferais pas aussi bien que lui, qui exprime excellemment ce que j’ai ressenti hier soir.
Je recopie quelques-uns de ses paragraphes : ça fera mon billet…
Le FN, contrairement à ce qu'a dit Jean-Christophe Cambadélis, n'était pas surcoté mais sous-coté.
Les scores que ce parti a fait dès le premier tour dans les treize régions ne devraient plus permettre les illusions ni les dénonciations, qui ont eu l'effet contre-productif de le faire progresser encore plus. Dans ce registre, difficile de faire plus indécent que la déclaration de Pierre de Saintignon assimilant «les extrémistes» aux «salafistes». Le FN est le premier parti de France devant LR et même si le parti socialiste sauve les meubles au regard de sa déroute annoncée et espère quelques régions au second tour, il est indiscutablement le perdant du premier. 
Un certain nombre de constats peuvent d'emblée être faits qui devraient conduire à une révision lucide de la manière dont la lutte contre le FN est menée puisque la démonstration est éclatante : tout ce qui a prétendu l'accabler l'a servi. 
(…) 
La remontée dans les sondages du président de la République n'a eu rigoureusement aucun impact sur le premier tour des régionales. Ce qui montre à quel point les interventions de François Hollande, aussi remarquables qu'elles ont été ces derniers jours, sont radicalement déconnectées des mouvements profonds du pays, de ses angoisses et de ses attentes. Il n'a plus de prise sur lui et sa trajectoire personnelle ne gratifie plus que lui-même.  
A l'encontre du FN, il n'est plus possible de se goberger avec les mots «République, valeurs, principes, démocratie, honte, nauséabond, Vichy…». Il faut impérativement se pencher sur les ressorts qui détournent des partis classiques et incitent un grand nombre de citoyens à voter en faveur de cette force trop facilement qualifiée de non républicaine et d'extrémiste. 
Il n'est plus concevable, comme récemment je l'ai lu dans un éditorial du Monde, à la fois de mépriser les électeurs du FN et de n'inviter à résister que par des pétitions de principe qui se gardent bien de démontrer ce qu'on énonce comme irréfutable.

 Le président de la République est le premier responsable de cet aveuglement. En effet, on ne peut en même temps s'afficher en chef de guerre à l'extérieur et à l'intérieur contre le terrorisme mais maintenir la garde des Sceaux et donc sa politique pénale calamiteuse qui sont directement au cœur de la protestation majoritaire, cohérente et aussi éruptive contre le pouvoir socialiste. 
(…) 
Je n'ai pas l'habitude de l'approuver mais les propos de Nicolas Sarkozy (Ni retrait ni fusion pour le second tour des régionales) m'ont semblé dessiner une voie juste et équilibrée, dans le rapport politique à entretenir avec le FN, puisque, par projection du premier tour des municipales sur les présidentielles de 2017, se retrouveraient face à face Marine Le Pen et le vainqueur de la primaire LR de 2016.  
La défaite de la gauche - je regrette que Stéphane Le Foll, d'habitude mieux avisé, parle d'elle et de ses composantes réunies comme du premier parti de France ! - est la conséquence principale du fait que la République, son autorité et le respect qu'on lui doit sont perçus comme de plus en plus menacés, voire contredits. 
(…) 
Nicolas Sarkozy a traité avec la courtoisie démocratique qui convient tous ces citoyens qui ont permis, pour le FN, ce premier tour qui dépasse ses espérances : il est en effet possible que le 13 décembre trois régions tombent dans son escarcelle politique. 
Ni insultes ni slogans ni abstractions généreuses, creuses et inefficaces mais la démonstration claire que le FN ne représentera jamais, aujourd'hui et demain, une chance opératoire pour les régions comme pour la France. Qu'il ne faut pas le récuser parce qu'il ne serait pas dans notre espace républicain alors qu'il y est en plein mais au motif prépondérant que ses propositions aggraveraient le sort de notre pays. L'opprobre éthique n'a aucun sens ni la moindre justification - quel parti peut prétendre avoir été et être dépositaire de la morale ? - car seule la contradiction politique, sur les registres où le FN est à l'évidence un péril non pour la démocratie en tant que telle mais pour la santé et la survie de la France, est à assurer vigoureusement. C'est plus difficile parce que ce qui contraint à sortir de l'incantation exige une intelligence et une lucidité à la fois inlassables, pédagogiques et honnêtes. Pourfendre en effet un adversaire quand son succès est la preuve de votre échec n'est pas simple ! 
 On n'a pas à traîner dans la boue politiquement et médiatiquement un parti que beaucoup de nos concitoyens ont décidé de placer en tête, parce qu'ils en ont assez de tout ou du socialisme, ou parce que certains y croient.Mais à expliquer pourquoi il ne serait pas l'avenir et que ce qu'il porte de positif sur le plan de l'ordre, de la sécurité, de la justice, de la rigueur de l'Etat, LR sera le seul parti à pouvoir le mettre en œuvre (…)

Le billet est long. Mais j’aime cet esprit, plus que jamais nécessaire. Je lisais hier soir des ami(e)s militant(e)s ou élus. Ils insultaient les électeurs, les traitaient de cons, faisaient part de leur écœurement, nausée, etc… Aux quelques-uns à qui j’ai répondu, poliment, respectueusement (et parfois affectueusement), je disais que peut être nous étions les premiers responsables. Et qu’avant d’accuser et d’insulter les électeurs, il faudrait se poser des questions à nous, sur nous.
Je ne suis plus élu depuis 2 ans, et plus militant depuis bien davantage de temps, mais je m’inclus dans le « nous ».

Par contre je suis en effet convaincu qu’insulter les gens et les électeurs est une erreur. Je suis convaincu que tourner le dos à des élus FN comme l’ont fait des écologistes lors d’une cérémonie, c’est une faute.

Mais bon, je sais que j'écris dans le vide. Mais ça détend...

samedi 5 décembre 2015

Lyon en Instagram

Je suis en train de regarder le dernier match de l'Olympique de Lyon au Stade Gerland.

J'aime beaucoup ce stade (beaucoup moins l'équipe qui joue dedans), que je trouve joli. Je me souviens du Gerland avant la Coupe du Monde de 1998', avec les virages loin du terrain. 
J'aime beaucoup la ville de Lyon aussi, qui a accueilli mes 20 ans. J'y suis passé en coup de vent il y a quelques semaines. Je me suis souvenu combien cette ville est belle, et combien j'y ai des souvenirs.

D'habitude, je laisse mes Instagram au Grenier. Mais là, j'avais envie, ce soir, pendant le match, de les mettre là.

En plus, le match me va bien pour l'instant... (l'OL, avec sa jeunesse flaboyante qui a été ridicule en Coupe d'Europe, et qui symbolise cette mentalité de merde dans le football français, est en train de perdre... Le football en sort toujours vainqueur).

vendredi 4 décembre 2015

Penser à aller voter dimanche…

Ce titre n’est pas un appel. Juste un rappel pour moi. 
Même si Blogger n’envoie plus de mail pour signifier que j’ai écrit un billet, je me dis que peut être que je verrai sur mon Feedly mon billet… 

Un rappel pour moi, parce que ça me fait vraiment chier d’aller voter dimanche.
Ne pas aller voter était pour moi une option. Je l’avais déjà évoqué pour les élections européennes. Ne pas aller voter peut avoir une signification politique. Davantage que le vote blanc qui n’est pas pris en compte.

J’aurais des raisons pour ne pas avoir envie d’aller voter. Le dégout de la classe politique dans son ensemble. Le rejet de ce mode de scrutin de liste (qui fait la part belle aux apparatchiks et aux combinaisons politiciennes, surtout entre les deux jours). 
Le rejet de ce redécoupage régional, qui a été fait à la va-vite un soir entre 20 et 22 heures, et qui donne l’impression d’avoir été fait avec des arrières pensées politiciennes. Le désintérêt, de fait, de ma région : je ne suis pas intéressé par un Gard rattaché à Toulouse, alors que tout nous pousse vers la Provence.
 
Pourtant je voterai. Un vote « contre », davantage qu’un vote « pour ». 

Un vote contre la gauche dans son ensemble. La gauche régionale chez moi, au bilan lamentable, et dont les méthodes clientélistes et le sectarisme m’a toujours posé problème. Georges Frêche n’est plus, mais son héritage demeure… Et voter contre la gauche au niveau local, c’est aussi un peu y voter contre au niveau national.

J’ajoute qu’il m’est impossible de ne pas m’opposer à une liste qui, au soir du premier tour, s’alliera avec la gauche de la gauche extrême. Impossible de ne pas voter contre la liste du parti de Gérard Filoche qui va s’allier avec les verts et les amis de Jean-Luc Mélenchon. Penser à Notre-Dame-des-Landes, à Sievens, à Air France, entre autre… 
Le président PS de la région Bourgogne avait dit que voter FN c’était voter pour Daesh. Si on veut être aussi con que lui, peut on se demander si voter pour des listes qui accueillent la gauche de la gauche en son sein, c’est voter pour les émeutiers qui ont vandalisé le mémorial aux victimes des islamistes dimanche ?
Il y a quelques temps, François Fillon appelait à voter pour le moins sectaire des candidats. Il n’avait pas tort. En tous cas, chez moi la question risque de se poser au deuxième tour… Comme elle s’était posée pour moi aux élections cantonales, où j’avais voté pour le binôme socialiste dans mon canton aux deux tours.

Je voterai pour les listes de la droite républicaine et du centre menée par Dominique Reynié. Sans grand enthousiasme.
Les sondages le disent en deuxième position dimanche, mais je crains que cela soit dur et qu’il passe troisième. Je crains que beaucoup d’électeurs de droite foncent à l’extrême droite dès le premier tour. Quelque part, la stratégie et les éléments de langages du parti socialiste risquent de porter leurs fruits, chez moi en tous cas.
 
J’aurais ensuite le temps de me poser la question du deuxième tour, s’il est entre une gauche (intégrant son extrême) et l’extrême droite. Peut-être que dimanche prochain, cette fois, je n’irai pas voter.

A part ça, si j’avais des propositions à faire sur les modes de scrutin, j’en aurais trois.
1 – Revenir à un mode d’élection des conseillers régionaux basés sur les cantons. Je ne suis pas favorable à ces scrutins de liste, qui font la part belle aux apparatchiks (c’est le cas chez moi, des « femmes de », des directeurs de cabinet, des permanents de parti ou chargés de mission auprès de sont les candidats…). Je préfère un scrutin où on élit une personne qui nous représentera, que l’on connait.
2 – Mettre les élus des conseils départementaux pour siéger à la région. On évitera une élection.
3 – Dans le cas où on reste sur une élection régionale, supprimer les possibilités de fusion de liste entre les deux tours, et ne garder que les deux premiers du premier tour. Ainsi, le vainqueur aura plus de 50% des voix. Et on évitera ce spectacle de politique politichienne auquel nous aurons droit la semaine prochaine (qui sera, je le pressens, nauséeux).
 
Enfin, je pense que le scrutin sera dur pour la droite républicaine. Le modelage des régions sur l’ouest rendait ces régions ingagnables, donc il n’y aura pas de regrets à avoir. Mais la perte de PACA et du Nord seront des baffes. J’espère que la droite gagnera Paris, Rhone-Alpes-Auvergne, et gardera l’Alsace, mais ça sera dur.

Une élection bizarre. Contexte bizarre. Moi-même je n’y suis pas. Je n’y suis plus. J’étais passionné de politique, mais là… « A quoi bon ? » aurais-je envie de dire. Un clan a remplacé un autre, et sera remplacé par encore un autre. Remplacer un clientélisme par un autre, "à quoi bon" ?
Le souci est que ce fatalisme et cette nausée va m’accompagner jusqu’en 2017. Il me paraitrait important et nécessaire pour le pays que la majorité socialiste soit battue à ce moment-là. Mais l’abattement général et la lassitude ne risquent-ils pas de gagner l’ensemble du pays ?

On verra ça plus tard… (ou pas).

(sinon, j’ai retrouvé dans ma phototèque des photos de Toulouse. J’ai aussi rajouter Nîmes et Sète. C’est joli, non ?)

jeudi 3 décembre 2015

Rions aussi avec Benzema

Nous avons rigolé avec le triste Jawad. Rions aussi avec le pas très joyeux Karim Benzema, dont le plan com' est pour l'instant aussi crédible que celui (improvisé) du premier nommé.

Amusante aussi cette vidéo qui tourne sur le net.


En profiter aussi pour lire la bonne tribune de Philippe Bilger sur le Figaro, qui trouve que "jouer pour la France est une activité trop sérieuse pour être confiée à n'importe qui". il a raison.

Nous rirons moins en nous rappelant que depuis 10 ans, le maillot bleu avec le drapeau tricolore a été porté par des gens tel que Nicolas Anelka, Franck Ribery, Samir Nasri, et donc encore peu Karim Benzema. Pour ne citer que les plus tristement célèbres.

Concluons quand même par ce tweet d'Eric Bielderman. J'ai été choqué moi aussi, depuis le départ, du silence assourdissant du monde du football en faveur de la victime Valbuena. Pourtant, quand il s'agissait pour le président de la FFF Noel le Graet, ou pour d'autres, d'aller soutenir Karim Benzema, y avait du monde...


mardi 1 décembre 2015

Montfaucon s'endort

Tous les ans, un soir, j'aime prendre cette photo de l'autre côté du Rhône. En face, le village où je suis né. Le village que j'aime

Il y a deux ans, le ventre de Falconette etait énorme : bébé2 se préparait à sortir. Je buvais déjà beaucoup de whisky et de bière brune, sans doute trop. Cette année aussi. Beaucoup.

J'écris un billet de rien (je reprends l'expression à mon ami Nicolas). Mais je n'ai pas le cœur à voter politique. Je sais qu'il faudra que je me bouge pour voter dimanche. 
Comme tous les médias et les partis politiques, j'irai voter "contre", puisque voter "pour" n'est pas une option tellement évoquée.
Donc en cohérence avec moi, je voterais contre cette gauche régionale clienteliste et qui a échoué depuis que son ducé Frêche a pris le pouvoir. Quand le pouvoir est dans les mains de camps sectaires qui ne font pas le travail, rien de choquant à ce que d'autres clans prennent la suite.
Voter contre une gauche qui accueillera en son sein la fusion de liste de verts (ceux qui soutiennent les délinquants à NDDL ou Sievens) ou d'amis de Mélenchon, dont la petitesse et la médiocrité en ces temps terribles auraient dû provoquer davantage d'indignations (mais n'insultons pas l'avenir...)

Voter contre, c'est un chouette dessein. Ça donne envie d'aller hurler dimanche. J'irai voter, dans des bureaux de vote tenus par certaines personnes que je n'ai pas envie de voir. Mais je dois aller voter. Aller voter contre. Youpi...

Alors je regarde mon village. Je pense à mon ami l'ancien maire. Je me dis qu'avoir été élu avec des gens qu'on aime, c'est chouette. Le reste...