mercredi 14 mars 2007

Signatures présidentielles, souvenirs de 2002, et aprés ?

Une rapide lecture sur le site web du Figaro après le repas (vers 13 heures, heure du café) a fixé dans ma rétines le titre cinglant : « Le Pen a ses 500 signatures ». Il les apportera même lui-même ce soir au Conseil Constitutionnel. Entre temps, Guillaume LePeltier, le directeur de campagne du sémillant Philippe de Villiers, était invité sur RMC aux alentours de midi. Et au milieu de tous ça, la compétition est en train de se dessiner.

Nous sommes un peu comme un mois de Septembre, 9 mois avant une coupe du monde de football. Le plateau est en train de se former. Sur 32 équipes une vingtaine ont déjà leurs billets. Et il reste quelques cas en suspend. En Europe, l’Italie est en ballottage, et l’Angleterre aussi. Et dans le même groupe, qui de la République Tcheque, de l’Allemagne ou de la Suisse restera à la maison ? Quelques exemples pour montrer une situation un peu similaire, où on sait que des « grands », ou plutôt que des courants de pensée légitimes, risquent de rester à la maison.

Je ne reparlerai pas ici du phénomène des signatures. Tout le monde a suffisamment mis le doigt sur les insuffisances du système. Peut-être sinon ajouter un témoignage personnel, sur un Maire dont je suis humainement très proche. Un ami à moi, plus qu’un ami. J’emploierai pas le mot de « père » pour moi, mais en tous cas un homme que j’aime beaucoup, que je respecte éminemment.
On discute courant du mois de Mars 2002. Il me dit que pour sa première présidentielle en tant que Maire (deuxième mandat), il aimerait donner sa signature. Un devoir pour lui. A l’époque, je suis plutot proche de Charles Pasqua, je sais qu’il ne partira pas, entre autre pour éviter un Le Pen – Chirac entre autre (et aussi pour des raisons personnelles que je déplore, mais ce n’est pas mon problème). Et il me dit « si je la donne à un candidat légitime mais sans signature ? Madelin, Le Pen… ? ». Et moi de lui répondre « attention, les noms seront donnés… Si vous donnez à Le Pen, gros risque de mistral... ». Mais, j’ajoute, gros risque aussi que Le Pen ne les ait pas. Ce qui aurait été anormal, lorsque dans les extremes en face, il se préparait 3 candidatrices extremes gauche.
Au final, mon ami le Maire donne sa signature à Le Pen. Je ne suis pas ravi, mais c'est son choix, donc je le respecte.

Je suis chez mes parents en cette fin Mai. Vacances, RTT, je sais plus. Et sur le site du Journal Officiel, je regarde les noms des signatures. Et paf, je vois mon bon ami maire qui apparaît sur la liste des signataires de Le Pen. Je dis signataire et pas soutien : il votait Bayrou à l’époque (certaines des raisons similaires aux miennes : refus du grand et gros UMP). En ce moment en vacances, il n’a pas la une du Midi Libre le lendemain qui saigne. Et tout ce qu’il en suit…

Dur moment pour lui. Dans le canton, Le Pen est largement en tête. Bayrou, qu’il soutenait, fait un faible score. Mais le voilà soutenu par une population qui, droite comme gauche, accepte son choix « pour la démocratie », tel qu’il l’a justement dit. Modestement, je le soutiens publiquement et ouvertement. Mais les stigmates restent.
Entre temps, cette personne rencontre un souci de santé à mi-mandat qui le handicape. Et les « autorités locales » le snobent, le « black liste ». Pour ne pas dire plus. Y a peu de temps, à la communauté de commune dont il est maire adjoint, le préfet refuse que son nom apparaisse sur les cartons d’invitation pour l’inauguration d’un rond point. Et les maires d’à coté ne mouftent pas (le préfet a dit, on fait, on se tait). Et au final, ce maire ne signera pour personne cette année. Et il ne se représentera même pas. Et a franchement eu l’impression d’être un dindon d’une farce qui s’appelle élection présidentielle.

J’ai encore des souvenirs durs d’actes forts de personnes importantes du département. Oh, bien sur, les choses se sont calmées. Le député vient souvent le visiter. Et tout le village, tout le canton, une grande partie du département, sait qu’il n’est pas Lepéniste. Sauf que la règle du jeu, celle de « signer » pour permettre à une sensibilité de se présenter, n’avait pas montré les aspects humainement détestables. Et politiquement incohérent.

J’ajouterai quand même qu’il a toujours assumé sa signature. Personne ne lui a volé ou tenu le stylo pendant son sommeil. D’ailleurs, nous avions évoqué ce risque. Quelque part je ne l’ai pas dissuadé : je suis peut être coupable. Mais de quoi ? En tous cas je ne plains pas ce Maire. Il assume son geste et ces conséquences. Mais je déplore les appels de Sarkozy qui demande à ce que la démocratie soit respectée et que les Maires assument leurs rôles, qui sont en totale incohérence avec leurs conséquences incontrôlées et disproportionnées.
Et surtout que les pouvoirs publics d’état s’accordent ensuite le droit de « punir » le signataire qui n’a pas signé pour un « bon » candidat. D’où ensuite le fait que ce système soit à bout de souffle, on le voit bien.

Je finis mon mot en disant que je dirais plus tard pour qui je ne voterai pas. Après que la liste soit effectivement donnée. Je n’ai pas fait mon choix. Disons que mon cœur m’emmènerait vers un candidat, mais que je souhaiterais que ce dernier n’ait, au final, pas ses signatures. Mon « devoir » politique devrait me porter sur un autre. Mais je n’ai pas envie, parce que j’ai envie d’être en cohérence avec ma démarche politique personnelle depuis 2002. Et par rapport à cette démarche, le troisième me plait plus. Mais des points d’ombre certains. A moins que je ne vote pour un « - de 5% sondage ».

En fait, je suis en ce moment un des 50 % d’indécis. La fin de semaine me permettra de voir plus clair sans doute.

lundi 12 mars 2007

Mes commentaires sur un dimanche soir...

Je sais que tout le monde en parle depuis ce matin. Je sais que c’est LE sujet des blogs. Commentez la prestation de hier soir, et tenter de décrire, avec ses mots à soi, l’émotion ressenti. Ou la colère. Ou la tristesse. Ou l’hilarante rigolade. Ou les trois. En tous cas, je sais très bien que ces quelques lignes seront tout sauf originale…

Enfin, je ne sais plus quelle personne avait dit que de toutes manières, dans les blogs, on trouvait à peu prés toujours les mêmes sujets. On a peut être une perception différente des évènements, mais c’est majoritairement les mêmes qui nous touchent. Et finalement ce n’est pas illogique… Nous sommes tous des intoxiqués des médias, de la petite phrase lue dans un journal, d’un sujet sur un canard. On est toujours peu ou prou tous soumis aux mêmes indignations, aux mêmes énervements. Prenez 10 bloggueurs et un sujet important qui fait la une des médias : si l’interprétation et le ressenti n’est pas le même, 8 au moins en parleront. D’une manière différente. Et donc comme disait ce personnage dont je parle au début du paragraphe (je crois que c’est, encore, Guy Birenbaum qui l’avait dit sur la web radio de David Abiker), ce n’est pas tant le sujet que la manière de parler de ce sujet qui est intéressante.

Mais là encore, je ne vais pas faire dans l’original. Des bloggueurs sont excessivement plus brillants, pertinents, et touchants, que moi dans cet exercice. Je prétends seulement d’abord me faire plaisir en mettant sur clavier ce rêve refoulé qui était d’être un journaliste, un commentateur de l’actualité. Un écrivain même (oui, j’ai des rêves aussi modestes que difficilement accessibles). Et modestement, je joue un peu à ça. Sans le talent, mais avec ce plaisir que c’est bien d’écrire.

Par contre j’ai un défaut terrible. J’ai fait un détour assez coupable entre le début de l’article et maintenant. Je voulais vous parler de mon ressenti devant ma télévision hier soir en début de soirée. Vous parler cet évènement, mon commentaire. Et je vous reparle de moi… Quel clown.

Bon, donc hier soir, l’évènement était bien sur ce Paris St Germain – Auxerre (0-1), qui met en ce lundi le club de la Capitale (que je ne supporte pas mais qui est le deuxième club après l’OM à avoir remporté une compétition européenne) à l’avant dernière place du classement ! Même Raymond Domenech, le sélectionneur national, s’en moque (Paris sera champion l’an prochain… mais de D2…). Moi, ça m’attriste.

J’ai un peu vu le match hier soir, en buvant une Affligem de Noel et en mangeant de la sèche à l’encre et des tomates cerises. Des transversales loupées. Des actions manquées. Le gardien de but Auxerrois n’est vraiment pas l’assurance dont je rêve pour ma nouvelle maison, mais il a fait hier une paire d’arrêts assez remarquables. Moins fort que Carasso deux heures plus tard, mais efficace. Problème : alors que Paris aurait du faire le siège des cages de Sorin, trop peu d’occasion. Et en défense, Landreau a sorti une belle partie, vu les Boulevards (pas que Périphériques mais aussi bien centraux) dans la défense lutécienne.

Ouais, j’aurais pu parler de Jacques Chirac aussi… Mais j’en ai touché deux mots hier soir avant. Emotion. Mais pas de surprise. Un sentiment quand même qu’il continue à nous prendre pour des billes. Et pour redire une phrase de mon amie de Marseille : « quand on aime, les mots c’est bien. Les actes c’est mieux » (je plussoie d’autant plus aujourd’hui à cette phrase). Chirac a été très fort en mot. J’avoue que ce genre d’amour tout en mots et en merveilleuses phrases ciselées et littérairement parfaite, très peu pour moi j’ai déjà donné. Je préfère, et de loin, les actes forts et sincères aux mots délicieux. Il y en a qui sont fort(e)s pour les mots. Très forts. Chirac aura fait parti de ceux là. Puis y a ceux qui en acte sont d’une sincérité et d’une efficacité rare.
Et en ayant dit ça, de la prestation de Chirac, j’ai tout dit.

Après, pour en revenir à Paris Saint Germain, les mots ne suffisent plus. Les actes maintenant, qu’il faut fort. Qu’il faut réel. Avec Nantes qui ne descendra peut être pas. Donc actuellement, Paris est dans la nasse. Sedan (gros match aussi à Lens) descendra peut être, mais c’est dommage tant ils sont sympas à voir jouer. Troyes n’est pas en forme, et pourtant Furlan est tellement chouette comme entraîneur. Valenciennes ? La descente du club avec dedans le meilleur buteur de Ligue 1 serait une insulte faite au football. Lorient et le Mans ? Non, ils sont trop loin, comme Auxerre et Monaco. Alors finalement, Paris n’est pas pire que les autres, mais surtout n’est pas mieux.

J’aurais retenu ça, finalement, de mon premier week-end de propriétaire foncier. Ca, Chirac, et aussi que décidément les incertitudes statistiques, c’est bon pour mon ancien Directeur Technique professionnel de la mesure nucléaire et radioprotection. Mais pas pour les rédacteurs en chef de journaux lorsqu’ils commentent les sondages…

Vaison la Romaine


Pourquoi Vaison la Romaine ? Et pourquoi pas...

Se ballader sur mon disque dur est parfois aussi chouette que prendre un vélo. Le vent et les odeurs de la nature en moins (donc non, je dis une connerie, c'est drolement moins bien).

Ce souvenir de ce village que je connais trés peu et qui (photo ci dessus) a connu une tragédie terrifiante, en étant plus qu'une immense Atlantide sous un lac de boue et de désolation, a vraiment joué au Phénix. Et nous a montré qu'il est éternel. Des Romains jusqu'à maintenant, il en a vu des crétins monter sur la colline pour le regarder. A l'époque, il n'avait pas d'appareil à photo numérique.

C'était en 2005. Quelques semaines avant de venir habiter à Sérignan du Comtat, à quelques kilomètres. Ce jour de Mai, avec un couple d'ami de l'ECAM qui se marrie en Juin (deux jours avant l'appel, c'est dommage), il faisait un vent terrible. Cela ne nous a pas empeché de nous réfugier dans une cave de Cairanne. Et de profiter d'un super paysage.

C'est beau le Vaucluse. C'est beau la Provence.

dimanche 11 mars 2007

Dimanche de transition

Aujourd'hui, il fait un dimanche superbe. Un grand et beau soleil. Un léger vent frais, mais rien de bien méchant, par rapport à la tempete nébulaire de hier. Et la maison en travaux reste tranquille ce weekend. L'acide sur les carreaux qui plaisent tant à mon amie des Bons Enfants est passé. Demain viendra le carreleur. Ce weekend, je profiterai peut être pour monter la cave à vin, ou plutot la déplacer. Et la semaine d'aprés, l'isolation se fera (mon coté écologiste - économie d'énergie). Et aprés, déménagement. Long mois de Mars en perspective, avec une excitation réelle, celle d'une nouvelle vie en préparation.

Avant de me préparer à cette nouvelle vie, je passe un dimanche à la maison. Serge Lama est en train de chanter "Titanic" sur Winamp, et nous avons vu la fin de la première saison de 24 Heures. Fin qui met mal à l'aise, et qui laisse s'échapper non pas un "soupir", mais un "wouaouh". Soupir, il pourrait en être question en cette journée où je ne parviens pas à mettre un pied dehors (je voulais courir, au moins acheter le journal ce matin et marcher un peu, mais non, mal à la tête et petit coup de froid). Soupir, il pourrait en être question, mais non. Parce que y a quelqu'un qui me veut vraiment beaucoup de bien qui m'a dit "nan". Et donc "nan".

Ennuyeux car tous ces mots qui n'ont ni queues ni têtes sont dans le libellé "soupirs du faucon". Et j'ai rien d'autre. Donc je le mets dans ce libellé, mais aujourd'hui, aucun soupir. Fatigue simple, mais bonne fatigue. Bonne flemme de la personne qui a eu une grosse mais belle semaine. Semaine qui prépare donc une "nouvelle vie".

Cette nouvelle vie sera encore plus forte ce soir à la télévision. Jacques Chirac va parler, je l'écouterai. Avec interet. Peut être aussi avec émotion, car on ne tire pas un trait sur 12 ans comme ça. Jacques Chirac, j'étais deux maisons plus bas que celle où je vais habiter à Roquemaure le 7 Mai 1995'. Et malgré mes 17 ans et quelques de l'époque, et cete frustration de mon non vote, j'étais vraiment heureux. Et aprés... ? une dissolution, une épreuve quinquenalle, un 2002 avec ce "tout-ça-pour-ça", référendum, reniement, aucune ligne directrice, gestion de la France au coup par coup, à la petite semaine. Et finalement 12 de gaché, et un sentiment mélangé. Chirac, je l'aime, et je le déteste à la fois. Chirac aura accompagné mes 20 ans. Mes études à Lyon, un début de carrière à Marseille, mes histoires d'amour géniales ou tchernobilyenne de cette époque. 12 ans. Et ce soir, on devrait, sauf immense surprise, tourner une page.

Aprés, on pourra refaire comme dans "On Refait le Monde". Le meilleurs souvenirs de Chirac, et le pire. Peut être que pour moi, le pire, ce sera que Chirac n'aura pas été gaulliste, sauf pour sa posture irakienne (mon meilleur souvenir ?) et son entre deux tours de 2002. Mais sinon, il n'aura pas été ce grand président qu'on aurait pu espérer. L'histoire jugera mieux que moi qui ne suit qu'un bien piètre observateur.

Mais ce soir même, je n'ai pas envie de juger plus que ça. Je boierai mon décaféiné du soir avant Lyon - Marseille, je serai dans ce fauteuil qui m'a suivi de Marseille à Sérignan et qui m'accompagnera à Roquemaure. En robe de chambre et pantoufle bien sur. Et j'écouterai Chirac. Peut être je me prendrai la tête d'une main, dodelinant et soupirant "mais qu'il est con...". Sans doute même. Et aprés, on verra.

On continuera à suivre la campagne électorale. On en parlait hier soir à table, avec une ancienne conseillere régionale UMP, une figure politique locale, une adjointe de mairie gaulliste... Si par endroit, tout le repas se finissent en chanson, nous on parle politique. Marrant de voir chez des gaullistes profonds combien Bayrou séduit. Marrant aussi de voir combien certains restent légalistes : "on n'aime pas Sarkozy, mais c'est le candidat de mon camps, donc on le suit".

Et moi là dedans ? Je n'ai vraiment pas envie de m'engager pour personne, et mon vote sera pas le choix du meilleurs, mais sans doute du "moins pire" pour moi. En tous cas, je ne suis plus adhérent dans un parti politique depuis 6 ans. Avec mon changement de boulot, l'achat de ma maison, et le mois d'Octobre 2002, c'est une des meilleures choses que j'ai faites. Je me sens libre, je n'ai de compte en rendre à personne. Je voterai pour qui je veux, en homme libre, ce que je suis toujours. Sans étiquette : je n'aime pas les étiquettes, ça colle et ça pegue. Je ne voterai probablement pas à gauche. Mais même, je ne sais pas...

En tous cas, quand je parlais plus haut de "nouvelle vie", tout sera nouveau. Ca change. Même dans ce petit texte de dimanche, j'ai changé combien de fois de sujet ? J'ai fait finalement un bel hommage à l'action de Chirac durant 12 ans. Changement perpetuel. Comme ma vie qui change. Une fois de plus. Mais moins que celle de notre Président qui devrait s'en aller ce soir. Beaucoup moins.

samedi 10 mars 2007

En travaux

Ah non ! Pas le blog. Ca se met pas en travaux un blog, c'est pas un vrai site internet comme celui mon ami Frankoiz dont la visite m'a vraiment fait plaisir. Juste ma maison que j'ai depuis deux jours.
Ce matin, nous récupérons les carreaux. Aprés on casse des murs, et puis on bosse, et on se salit les mains et le jean's (moi le cadre supérieur, ça me fait drole, je vais me faire bobo à mes mains, peuchère... ^__^). Et ce soir on prendra le pastis dans la poussière. Et j'aime bien ça en plus.

Donc je ne parlerai pas - tout de suite - du ministère de l'immigration de Nicolas Sarkozy, ni du sondage qui donne les trois premiers en 2 points (mais les incertitudes statistiques, ça, tout le monde s'en cogne...). Ni de Chirac. Ni de rien d'autre. J'aurais envie, mais plus tard.

Là j'ai un camion en conduire. A plus.

jeudi 8 mars 2007

Je risque de passer dans le Canard Enchainé ?

Je ne suis candidat à pas grand chose, donc bon... Mais aujourd'hui, j'ai acheté une maison. Et je suis content. J'ai moins de sous dans le compte en banque, et un prêt qui court pendant longtemps et pas bien vite, mais j'ai une maison. Et je suis heureux. Et j'ai envie de le faire partager : c'est bien d'être heureux.

Je pense l'avoir payé à un bon prix. Prix marché. Mais comme je l'ai acheté à un propriétaire et pas un entrepreneur, y aura pas de risque que je sois accusé de le favoriser par la suite (et comme je ne suis pas Maire, aucune accusation possible). Les travaux ? J'aurais des factures. Et je compte pas faire d'escalier, ni partir faire une conférence presse en Espagne. Donc ça ira.

Reste un point : la déclaration de l'Impot sur la Fortune. La "petit nana" du message plus bas qui s'y connait un peu coté impot car c'est son boulot m'a rassuré (hier soir j'étais stressé) : on reste loin, trés loin, de l'ISF.

Et pi je suis pas candidat à la présidence de la République. Ni a rien du tout. Donc ni le Canard, ni le Midi Libre, devraient s'interresser à moi. Je suis rassuré. Et heureux, et propriétaire. La vie est parfois sympa : aujourd'hui pour moi, elle l'est.

PS : "petit bourgeois conformiste", "rural", etc... mince, je donne de l'eau au moulin au badabeu du bas :) Mais je suis heureux, je vais pas me tirer une balle dans les burnes pour ça quand même ^___^

On ne rencontre pas que des gens interressants sur Internet

On lit parfois sur des blogs des conneries d’un niveau parfois irréel. Des gens qui n’ont pour seule politique et vocation que de créer des petites guerres virtuelles et méprisables. Parce que l’on ne sera pas de leur avis, plutôt que de s’attaquer aux idées, ils s’attaquent à la personne derrière le pseudo. Avec le courage du couard dans la cour de récréation caché derrière son grand frère. Toujours tellement plus fort, plus grand, plus brillant, héroïque même, que de faire sortir les muscles graisseurs derrière son clavier et son écran. Seiya serait impressionné par tant de courage.

Pour le simple plaisir, un copier-coller des météores de Pégase que j’ai reçu sur le blog de notre ami Bertrand Delais. Nous parlions de Bayrou. Et à ce propos, je disais que les déferlements de haine déversés sur Nicolas Sarkozy me surprenait toujours. Mais Bertrand avait évoqué une thèse à laquelle j’adhère assez à ce sujet. Sarkozy a fait de cette élection un référendum pour ou contre lui. Avec le risque qui est que en France, on vote souvent contre, rarement pour.

Donc ce gars (ou fille, je sais) que je ne connais pas, en réaction à mon message, a pondu ça :

«Désolé Falcon (c'est moi), mais quand vous dites que vous ne comprenez pas "les torrents de haine" déversés contre Mr Sarkozy, c'est que vous n'habitez pas certains endroits difficiles . Sûr qu'on ne cotoie pas le même monde !
Oh ! J'ai lu votre blog, vous faites partie d'un monde calme, rural, tranquille, de tradition familiale de droite depuis toujours, pas de transgression, un conformisme de petit bourgeois provincial, un bon petit job, une petite nana, son petit blog, ses contributions chez Birenbaum et Delais toutes gentillettes ... Normal que vous aimiez Sarkozy et Bayrou, ils sont de votre monde ! »


Bon. On se calme, on respire. Et on sourit, car tout ceci n'est qu'un jeu, car en face de tant de conneries, on ne peut que sourire. Et comme un blog sert à ça aussi, à parler de soi. Donc allons y et répondons à ce… J’aurais dit « con », mais je ne connais pas ce Monsieur (ou cette Madame). Donc je ne vais pas m’amuser à le « juger » moi aussi. Reprenons point par point cette prose de très haut niveau :

* …. « quand vous dites que vous ne comprenez pas "les torrents de haine" déversés contre Mr Sarkozy, c'est que vous n'habitez pas certains endroits difficiles » -> Deux conneries pour commencer (là, je me dis, « tiens, un vrai… »).

Je n’ai jamais dit que je ne « comprenais pas », puisque référendum, politique coup de poing, patati patata.

Ensuite c'est vrai que je n’habite pas dans un endroit difficile… Bon, le week-end dernier, grande vague de vandalisme à Roquemaure, avec une soixantaine de voitures vandalisées dans le village. Et puis des soucis de village à proximités de grandes villes comme Avignon, voire Marseille, dans lesquelles on rase les tours pour éparpiller une population difficile, urbaine, dans des villages. Avec tous les soucis que cela comporte. Mais j'admet bien le fait que par rapport à des quartiers de Lyon, de Paris, de SaintEtienne, je suis dans un coin agréable. Un coin que j'aime en tous cas.

Bon, soit… On continue (parce qu’il est gratiné ce crétin)

"Sûr qu'on ne cotoie pas le même monde !" --> Ca y est, j’ai affaire à quelqu’un qui me connaît sur le bout des ongles. Ca, c’est sur hein, on est pas pareil… On a pas la même coupe de cheveux, et votre couleur préféré, c’est le rouge, j’en suis convaincu !" . J’aime voir les convictions affirmés de certains ignares. C’est beau. (ma couleur préféré, c’est le bleu ciel « Olympique de Marseille »).

"Oh ! J'ai lu votre blog" -> Aie, le problème de se présenter comme on est sur les blogs. On clique sur Falconhill, on vient chez moi. J’ai voulu voir aussi à qui j’avais à faire, mais y avait personne…

"Vous faites partie d'un monde calme, rural, tranquille" -> Y a plus rural que chez moi (10 km du Centre ville d’Avignon…), mais oui, j’habite pas à Clichy Sous Bois, ni Arcueil (c’est où, Arcueil ?). Bon, perso, j’avais une maison à acheter, j’ai préféré avec vue sur le Mont Ventoux, et un quartier de préférence tranquille…

"De tradition familiale de droite depuis toujours" -> Papy, Mamy, venez voir ce que c’est un crétin, un vrai, sur Internet. Déjà la personne ne me connaît pas. Mais elle y va : famille de tradition de droite depuis longtemps. Avec toute une partie de ma famille encartée au Parti Socialiste, un papy communiste dans les années 60, et tout le monde qui a voté Mitterand en 81… Enfin, j’avoue, j’ai pas demandé à tout le monde de prendre sa carte au RPR. Mais quand même, là je me marre de voir que des crétins n’ont vraiment peur de rien, et surtout pas du ridicule. Allez, fonçons car c’est génial après.

"un conformisme de petit bourgeois provincial" -> j’avais envie de dire « mais je t’emmerde », et puis non… Mais oui, y a provincial. Bourgeois, mouais… Plus qu’ouvrier en tous cas. Petit, je t’emmerde (1 m 82 quand même…). Conformisme ? Ouais, j’ai jamais ni brûlé de voiture, ni arnaqué le fisc (pour la raison d’après aussi). C’est grave ?

"un bon petit job, une petite nana" -> et j’en ai honte d’avoir un job qui me permet de vivre bien, et d’avoir une petite (elle va être heureuse tiens) nana qui me fait bien à manger (et qui fait que je fraude pas le fisc aussi). Comme je suis en plus un bon chrétien (il a oublié : "bon chrétien", j'irai vite me confesser à la sortie du bureau.
Bon, là, je me dis : « tiens, j’ai affaire à un gros jaloux un peu aigri qui va exprimer sa haine ce soir en taguant un « nike la société » sur le mur de son collège »… Je me demande si ca vaut le coup de continuer de lire parce que l’agacement de perdre mon temps face à un abruti est au moins aussi fort que l’adrénaline de rire en face de tant de conneries.

"ses contributions chez Birenbaum et Delais toutes gentillettes" -> c’est vrai que je ne vais pas sur les blogs des copains pour insulter des gens que je ne connais pas ou pour déverser ma haine de la vie et des miens. Je trouve plutôt que c’est un compliment finalement de ne jamais avoir volontairement insulté des gens que je ne connais pas.

"Normal que vous aimiez Sarkozy et Bayrou, ils sont de votre monde !" -> Bon, là je me dis que j’ai vraiment affaire à un illuminé du cigare. Mais politiquement déjà, il faudrait donc dire que Bayrou et Sarkozy font partis du même monde. L’un est assez provincial, l’autre parisien. Et je trouve autant de différences fortes entre les deux que d’accointances politiques il est vrai.

Et puis mon monde à moi, c'est quoi ? Les conneries écrites plus haut ? Mais encore... ? Ce que je lis dans les lignes de mon contradicteur, visiblement de l’autre bord, je le comparerais presque à une haine jalousive de ce qu’il n’est pas.

J’arête là après. Mais y a quand même des choses qui me hérissent. Juger la personne d’en face. J’aime pas, mais c’est une technique de certains intellectuellement limités, bon, soit. Et le « on n’est vraiment pas du même monde », qui sous entend un « mon monde à moi a le droit de juger, toi non t’es trop con ».

Je ne me suis jamais excusé des valeurs qui étaient les miennes. Et à mes amis, nombreux, d’autres bords politiques que le mien, je n’ai jamais demandé patte blanche. Et ça ne commencera pas aujourd’hui. Mais cette intolérance mélangée à autant de mépris con, ça m’a fait réagir. Et peut être que ça m’a énervé, sinon je n’aurais pas écrit jusque là…

Enfin, ça ne va pas m'empecher d'aller écumer les blogs que j'aime. Pour un crétin de ce genre au pseudo d'une intelligence divine, combien de chouettes rencontres ? Les Bons Enfants à Marseille, la Lorraine, la Belgique, Romorantin dans mes premières époques Internet. Et maintenant, des socialistes sympas, des centristes cools, des libéraux chics, et des gaullistes (forcément ^__^) agréables, des journalistes, éditorialistes, écrivains, humainement adorables et appréciables. Et d'une manière générale, des gens drolement interressants. Je partage parfois pas leurs opinions, mais c'est chouette de parler avec eux. Ils m'enrichissent, et peut être je les amuse un peu. Et c'est chouette.

C'est ça Internet. L'abruti à qui j'ai perdu mon temps à répondre, c'est pas ça. Mais peut être ça fait du bien de le répeter.

mardi 6 mars 2007

Jean-Michel Aulas : il m'énerve

Lu sur Football365.fr, très bon site généraliste de football, une interview de JeanMichel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais. Cette réflexion fait suite aux perturbations causées par les supporters (de Lyon et de StEtienne) pendant le derby, ce week-end.


Jean-Michel Aulas, pensez-vous que l’OL et vous risquez une sanction après les incidents de samedi dernier à Geoffroy-Guichard ?
N’oublions que nous étions à Saint-Etienne. La sécurité dépend de l’organisateur de l’évènement. Je ne vois pas comment l’OL pourrait être inquiété. Ce serait très étonnant.

Le supporter de Marseille se dit alors que la commission de discipline (qui est nulle mais ça c’est un jugement personnel) a fait preuve d’une immense légèreté y a quelques semaines. En effet, suite au jet d’une bombe artisanale par un supporter marseillais à Nice (donc à l’extérieur), qui a blessé un pompier, le Stade de Marseille a été suspendu et le club de Marseille a donc été sanctionné. En suivant la théorie Aulas, c’est donc une hérésie : Nice était organisateur de l’évènement. Et en plus, le pompier blessé a, à de nombreuses reprises, exprimé son désolement devant la décision de la Commission de Discipline…

Mais d’une manière générale, je commence à comprendre lorsque, jeune supporter Marseillais, j’entendais de la part d’amis bordelais, parisien, des « oh, il nous gonfle Tapie ... ». Parce que personnellement, je ne supporte plus JeanMichel Aulas. Grand président, mais une prétention et un mépris incroyable vis-à-vis du reste du monde. Avant le derby, il traitait le club stéphanois de « pleureuse » : quel niveau... Non moralité aussi en mettant la pagaille à Paris, à Marseille, à StEtienne encore, par des méthodes de destabilisations lors de tentatives de transfert qui, à l’étranger, serait sanctionnées. Mais ici, en France, non. La Ligue a peur d’Aulas. Et finalement ce dernier dit et fait ce qu’il veut : insultant les autres présidents de club, critiquant à tout va les arbitres, se posant toujours en victime méprisante. Après, l’étonnement est réel quand on voit que l’Olympique Lyonnais n’a pas la côte d’amour de l’Olympique de Marseille, par exemple…

Enfin, et au final, j’aime bien ce club de Lyon. Et je souhaite bien sur leur victoire ce soir contre Rome. Mais ces méthodes d’Aulas me gonflent. J’ai parlé dimanche de ce football qui perd en qualité. Aulas ne l’améliore pas. On me répondre qu’avant lui, Bernard Tapie n’a pas forcément contribué à un grand rayonnement moral de son sport, et que lui aussi était imbuvable. Que Denisot était méprisant par moment. Et ne parlons pas de Claude Bez. Mais bon, le premier et le troisième ont payé leurs fautes, et celui du milieu laisse sa place le vendredi à Nicolas Sarkozy…

En conclusion, pareillement que pour le Jospin de Gerra vis-à-vis de Royal, Jean Michel Aulas, et bien… « il m’énerve ». Il m’énerve, la Ligue Nationale de Football, d’une mauvaise foi viscérale et d’une compétence souvent mise à défaut, m’énerve. Et pourtant, ce soir, je supporterai Lyon, avec force et sans état d’âme. Même si des coups de pied au cul, des fois… (soupir)

Remarque : avant le match de Milan, et suite à l’affaire Essien (ici et ), j’ai suffisament soutenu ce club d’une ville que j’aime profondément, pour exprimer mon ras le bol sans attendre (de la part de mes amis ^__^) des « marseillais, tu es anti-lyonnais et jaloux ». Car ce n’est pas vrai (même si Marseille rajoute à mon agacement bien réel).

dimanche 4 mars 2007

Paris Saint Germain relégable !

Pour moi, évènement de ce weekend, ce n'est ni la sortie (pour moi incompréhensible) du grand Raymond Barre, ni l'ouverture du dernier salon de l'Agriculture pour le président Chirac. Encore moins le sondage IPSOS qui donne une différence de 9 points (un fleuve) entre Sarkozy et Royal au deuxieme tour. Mais c'est cette journée de championnat de France, où le Paris St Germain, ce soir, est relégable, aprés une défaite chez le dernier, Sedan. Relégable, le deuxieme club français vainqueur d'une Coupe d'Europe. C'est fou.

Je suis supporter marseillais. J'ai été élevé au biberon des Papin-Waddle-Tapie. Mais j'aime le foot d'une manière générale, et bien que Marseillais, la situation Parisienne me fait énormément de peine. De la même manière que le garçon gaulliste de droite que je suis est tristement éffarée de voir une gauche qui n'a pas su se reconstruire en 5 ans, et qui propose "ça" pour l'élection présidentielle. Même raisonnement pour moi, même tristesse. Car j'aime le foot, et je veux, pour le foot, un grand Paris, un grand Bordeaux, un grand Lyon, un grand StEtienne. Pour aller avec un grand Marseille.

Je laisserai demain soir Saccomano, Verdez, Praud, Machenauz, et l'ami Askolovitch, disserter sur le pourquoi de cette situation. la discussion reviendra sans nul doute sur Lacombe Guy. Comment cet homme a t'il pu écoeurer et licencier un vice champion du Monde ? Et laisser un club aux portes de la D2 ? Comment une équipe comptant, en début de saison, deux vices champions du monde, un quatrième de la Coupe du monde, et des internationnaux de niveau mondial en puissance (Armand, Mendy, Yepes, Rothen, Frau, Kalou...), peut en être arrivé là ? Comment peut on jouer contre Panathinaikos et contre l'OM à un trés haut niveau, et être 18eme ?

C'est terrible ce qu'il se passe. Car derrière cela, il y a eu le supporter mort en décembre. La violence est omniprésente dans le football français. Hier, les hooligans ont envahi le petit Stade de Sedan. Et plus rien de va. Où sont les "Paris est Magique" de Weah, Rai, Ginola, Le Guen et Guerin ? De quand j'étais "petit" ? On peut dire que le foot "était mieux avant", il était moins désagréable en tous cas.

On parle de Paris, on pourrait parler de mon OM, avec un richissime canadien qui vient d'on ne sait où. StEtienne, où les supporters deviennent fou en gazant la pelouse (le stade sera t'il suspendu comme celui de Marseille ?). Allons à Nantes aussi où c'est morne plaine. Cette maison qui produisait un soit disant merveilleux jeu (j'ai toujours été hermétique au FC Nantes, mais force est de constater que c'était pas mal...), et qui va tout droit en enfer. Où va t'on, tous ? Notons que je ne parle pas de l'Italie, puis là bas, entre Juventus l'an passé, et Catane cette année, le calcio est dans un état de coma avancé.

Platini, fait quelque chose, on devient fou.

Je voulais, pour conclure cet article, mettre une photo d'un des plus beaux stades du monde. Souvenir d'un été en Catalogne. Berceau du vrai foot. Mais même là bas, à Barcelone, ça tourne plus rond...

samedi 3 mars 2007

Je vous ammène du vin chaud

(c'est con ? oui, et alors... ?)

Retour sur la semaine écoulée

Le weekend arrive déjà à sa moitié. Je viens de courrir 45 minutes dans les vignes et le long de l'Aygues. Et là, le soleil se couche bien. Un derby SaintEtienne - Lyon va se jouer. Je boirai sans doute ce qui me reste de bières de Noel (j'aime la bière brune), et ce soir, 24 heures ou Sedan - Paris St Germain... (quoique dans les deux cas, Jack Bauer aurait du travail).

En fait, j'ai pas grand chose à dire. Pas grand chose de tout. C'est le weekend, et c'est bien le weekend. Pas de photos à poster non plus. Pas tout le temps. Mais sinon, peut être, parler de deux trois choses qui, cette semaine, ont attiré ma modeste attention. Pas des "grands titres". La polémique Sarkozy de cette semaine, la future sur Royal - Hollande la semaine prochaine, nombre de blogs en ont parlé, et généralement mieux que moi. J'en toucherai peut être deux mots la semaine prochaine (je signe l'achat de ma maison). Mais quelques articles qui m'ont interressé, voire marqué, cette semaine.

* Souvenez vous de cette barbarie qui avait couté la vie à Ilan Hallimi ? J'ai lu hier soir sur le site du Monde.fr , avant de quitter le boulot (j'aime lire leur site en fin d'aprésmidi : je me prends pour un salarié parisien qui achete le Monde du soir en entrant dans le RER...), un article sur le comportement du "présumé innocent" Fofana, dans sa prison. Aucun commentaire, aucun jugement de ma part à faire, ce serait prétentieux de ma part, et franchement trés con. Mais juste mon sentiment à la lecture de cet article. Ou plutot ma sensation. J'avais un mal de ventre trés fort, comme si j'avais bu une vilaine Kronembourg chaude, vous savez. La cause de ce mal au ventre ? Ecoeurement, et une immense colère. Et un peu de peine aussi, pour la victime, surement pas pour cette homme en prison.

* Le racket des radars, et le livre du journaliste au Nouvel Obs qui roule sans permis. Lisant les articles parlant de ces "primes au mérite" pour que les forces de l'ordre fasse plus de chiffre, en traquant tous les moindres faits et gestes du délinquant présumé coupable (cette fois ci), je me retiens de ne pas me mettre en mode gros beauf bien con - on. Mais force est de constater que si les instances de sécurité routière (infantilisante et condamnant pas défaut) sont toujours à parler de 'drame humain', c'est valable dans plusieurs cas. La "multi-peine" du pauvre salarié qui perd son emploi car pour quatres dépassements minimes (et dont il faudrait démontrer le caractère mortel du danger...) en rentrant de bosser, car il perd son permis, passe en tribunal où il est traité comme un moins que rien (s'il passe par le tribunal... car l'automisation des peines enlevent cette possibilité), je trouve cela dramatique aussi.
On pourrait faire un long sujet sur ça. Je suis trés mal à l'aise de voir, le matin et aux heures d'embauche, sur la route du principal site pourvoyeur d'emploi du Gard, des jumelles sur les coins où la vitesse passe, sans justification réelle, de 90 à 70 km/h. Cela s'appelle "piéger les gens", et quel réel apport pour la sécurité routière ?

Bon là il faut vite que je débranche mon mode "beauf". Mais suis je vraiment beauf ? J'aimerais qu'il y ait une véritable politique de sécurité routière, qui soit autre chose que cette mascarade où quelques Rémi Heitz et présidente d'association pas forcément légitime viennent nous faire cette morale en nous montrant du doigts et en nous condamnant déjà. J'aimerais une politique qui ne soit pas faite de pièges, pour "pieger" les gens. Que l'on sauve vraiment des vies. A la sortie des boites de nuit, où sont les forces de l'ordre ? Et ce système de permis à point où en payant un stage de deux jours pour entendre la "Sainte Parole", on récupére son permis comme par magie. Quelle crédibilité ?

Enfin, personnellement, ça va faire quatre ans, je touche du bois, que je ne me suis pas fait "prendre" pour excés de vitesse. Je dis "prendre", car "cela n'arrive pas qu'aux mauvais conducteurs". Nous sommes malheureusement tous des potentiels coupables de la route... Tous...

* Lu aujourd'hui sur la Provence. Deux associations de victimes des crûes du Rhone se chamaillent comme des crétines pour savoir laquelle est "la vraie". La lecture de cette article est à pleurer devant tant de... conneries (désolé, je ne trouve pas d'autres mots). C'est bête à bouffer du foin. Alors l'une accuse l'autre de plagiat et se proclame l'Association Légitime. La seule, la vraie.
Et moi, si j'ai à avoir à faire à une des deux, je leur mets des baffes. Car les victimes, qui ont été traumatisées par Septembre 2002 et Décembre 2003, je parie qu'elles s'en paluchent le dard de cette histoire d'abrutis. Je suis vulgaire et grossier ? Attéré aussi, donc un peu en colère.

* Et politique enfin... Allègre qui met une branlée à Royal. C'est bien quand l'hippopotame dit à l'éléphant qu'il est un peu gros, c'est toujours amusant... Ils sont marrants au Parti Socialiste... (j'attends quand même avec impatience le meeting où Jospin va louer les qualités de chef d'Etat de Ségolène Royal).

* Toujours à gauche, Jack Lang... Cette semaine, il a dit sans rire : "Ségolène Royal sera la Présidente du Bonheur". Il nous prend pour des demeurés profond (mais trés profond), et ça ne parait pas choquer. Je parlerai un autre jour combien j'abhorre cette politique de "faux cul" qui fait que du jour au lendemain, on poignarde une personne avant de l'embrasser le lendemain. A Roquemaure comme ailleurs, ces retournements de veste ne donnent jamais une belle image de la politique... Mais qui semble s'en souvenir ?

Allez, je vais voir le match. Mine de rien, je me suis bien énervé sur quelques petites choses qui m'ont énervé. Promis, la prochaine fois, je taperai un peu à droite. Car si des Jack Lang et des retours d'éléphants donnent une image moyenne de la politique à gauche, à droite, entre un Chirac et un Villepin qui surtout chut on parle pas, et un Douste Blazy qui est d'une mielosité (ça existe ce mot ?) baveuse, y a de quoi faire aussi. Enfin bon... (soupir)

Bon weekend à tous (il reste encore la moitié)


jeudi 1 mars 2007

Des vignes, un ciel gris, et moi...

Décidément, je n'aurais pas été efficace cette semaine. Je suis épuisé ce soir encore. Pas le travail qui m'éreinte. Pas le vin de ce soir que je n'ai pas bu qui me monte à la tête. Non, rien de tout ça. En plus, tout va bien, moral en pleine forme, des projets pleins de la tête, tout-va-bien.

Tout va bien, mais je suis crevé. Alors juste pour le paysage, parce que je ne trouve pas la photo si loupée que ça, un paysage de vigne avec dessus un ciel menaçant et gris. Je dois être idiot : j'aime les ciels gris. J'aime les paysages d'hiver, et j'aime l'automne.

Bon d'accord : je vais me coucher.

mardi 27 février 2007

Photos du lundi soir, quand le ciel est bas

Hier soir, de retour du travail. Passé Orange, la petite route qui me conduit à mon domicile donne sur des vignes, à perte de vue. Là, en ce lundi soir, en peu de temps avant 18 heures, le soleil pas encore couché, je voyais ce drôle de ciel. Des lourds nuages noirs qui semblaient s’effondrer sur les collines d’Uchaux. Un Nord noir. Noir, sombre, mais néanmoins captivants pour le regard. Massif.

Au sud par contre, un ciel bleu rougeoyant du soleil qui se couche. Un contraste réel qui s’offrait au regard du Mont Ventoux spectateur d’un joli tableau de fin de journée. Quand, sur les plaines du Rhône et du Plan de Dieu, le ciel se donne en spectacle, il se passe parfois de jolies choses. Et le Mont Ventoux est content… Satisfait.

J’avais envie d’essayer de prendre quelques photos, le temps que le soleil me permettait une luminosité acceptable. Tombant vite les vêtements professionnels pour un vilain jogging et une veste « olympique de Marseille » d’une beauffitude bravasse, je suis allé me poster à ce plan d’eau de Serignan du Comtat qui m’avait déjà offert quelques jolis paysage.



Je ne suis pas complètement satisfait de ces photos. Le coucher de soleil n’est pas vilain, mais y a un mais qui fait que je ne suis pas totalement ravi. Est-ce à cause du coup de froid que j’ai pris, puisque les quelques gouttes de froide pluie ont cru bon de tomber au moment de ma prise de vue ? Est-ce cette promesse chiraquienne d’une nuit mouillée remplissant les rivières qui n’a pas été respectée ? Je ne sais pas, mais pas satisfait…

Mais quand même sur le chemin du retour, j’aurais vu Scott le chien. Après avoir contribué au remplacement d’un lave vaisselle pas bien en forme. J’aurais passé ensuite une soirée où le froid ne m’aura pas permis d’être dans une grande forme. Quelques carottes (je dois maigrir… et pourtant à midi j’ai mangé au restaurant avec un ancien copain de travail…), l’épisode 19 de la saison 1 de 24 heures, un épisode de l’excellent Saiyuki Reload, un peu de Bayrou (pas beaucoup), un peu de spécialiste. Et au lit à 21h20.

Et aujourd’hui, gros mal de tête. Ce soir, je ferai pareil. Enfin, peut être que demain, j’aurais une lumière comparable qui s’allumera. Auquel cas je passerai une bonne journée. Mais là, bouh…

19 %, c'est beaucoup

On continue de jouer avec les sondages, les marges d'erreur et d'incertitude dont visiblement tout le monde se fout. Mais c'est tellement bien les sondages.

Sondage aujourd'hui, le dernier IFOP. Sarkozy gagne Royal au deuxième tour, bon. Certains feront la gueule, mais tant pis, et personnellement de ça je m'en fous un peu. Ce qui m'interresse et m'interpelent, c'est le score de François Bayrou : 19 %.
Pour beaucoup, c'est pas mal. Pour moi, c'est beaucoup. C'est beaucoup, car tout bêtement dans la configuration "2002" (et même 95' je crois), 19 %, c'est qualification pour le deuxieme tour. Et si Bayrou est au deuxième tour, il gagne.

Aprés, Sarkozy et Royal sont encore hauts. Trop à mon avis, et Le Pen trop bas quant à lui, mais je ne suis pas politologue. Il n'empeche, 19 %, c'est beaucoup. C'est vraiment beaucoup.

A part ça, j'ai trés mal à la tête, et ce soir je serai couché tôt... Mais ça, c'est une autre histoire. Guère interressante, c'est la mienne.

dimanche 25 février 2007

Jour de repas du club du 3eme age

Ce matin encore, alors qu'il pleut sur le Nord du Vaucluse, j'aurais pu parler de pleins de choses. J'aurais pu parler des nouveaux actes de vandalisme et d'incivismes (pneux de voitures crevés en plein centre du village) dans les rues de Roquemaure, ce village dans lequel j'ai acheté. J'aurais pu en parler. Comme cela risque de froisser une nouvelle fois la municipalité qui, non contente de vouloir "étouffer" cette affaire qui irrite au plus haut point les "gens", se répend en accusations ridicules, je n'en parlerai pas...

J'aurais pu aussi parler de l'Olympique de Marseille, qui décidément n'y arrive pas. Elmander est sans doute un des meilleurs "numéro 9" moderne du championnat de France. Il n'empeche. Lorsque l'on a, en théorie, deux "stars" dans son équipe, et que l'on prétend à trés haut, on ne se contente pas de 2 points sur 15 sans se poser des questions. D'humilité déjà, mais j'en avais parlé y a exactement un an ici... Comme quoi les choses revenant tous les ans, autant ne pas perdre de temps pour en parler.

Enfin, j'aurais pu parler du sondage qui valide mon théorème 'victoire à trois points' de l'élection présidentielle... Sarkozy ne gagne plus qu'à 50,5 % contre 49,5 %. La marge d'erreur, on y est à plein dedans, et 20 minutes, par exemple, disserte sur 0,5 points. Y a rien à dire, c'est mathématiquement une hérésie de tenter les commantaires à ce niveau là d'incertitude. Et, modestement, je pense que politique, c'est con. Donc une perte de temps. Donc je n'en parle pas non plus.

Non, aujourd'hui c'est jour de repas du troisieme age dans mon village. C'est con, mais ça devrait être mon dernier. Auquel je ne participerai pas totalement... L'apéritif, et ca suffira. Je ne pense pas que cela sera un moment trés agréable en fait. Il risque d'y avoir à mon encontre quelques piques. Je quitte le village. Pourtant, là encore une fois, c'est dans les yeux que je pourrais demander si, une seule fois durant ce mandat, ma fidélité a pu être mise en cause. Fidélité et honneteté... Si dans d'autres villages à coté, ces valeurs avaient pu être autant respectées.

Enfin, en tous cas, cela sera pour moi l'occasion d'affirmer mon soutien à celui qui prendra le renes pour les prochaines municipales. Un soutien de ma part sans ambiguité. Et aprés ? Et bien on verra... En tous cas, c'est dimanche. Et j'ai pas envie de faire plus. J'ai pas la peche en fait...

vendredi 23 février 2007

Vanille a tout dit pour le weekend

Without comment...

PS (et pas SFIO comme dirait Claude Askolovitch...) : J'aurais pu mettre une photo de Babar avec une rose sous la trompe, mais ça aurait manqué d'originalité... Et pi j'avais plus l'esprit "Vanille" que Babar aujourd'hui. Aller, je retourne devant l'animé 'Black Blood Brother' qu'est vachement moins Télérama qu'Ergo Proxy, et pi si madame me le permet, je me servirai bien un dé de Jet... J'ai cru voir ce matin que Jospin revenait en politique soutenir Royal, je pense que je peux encore boire un peu des gnoles le vendredi soir... soupir...

jeudi 22 février 2007

Le Rhône depuis ChateauNeuf du Papes

Me balladant sur mon disque dur, j'ai retrouvé une photo prise alors que je n'étais pas là. Mon amie a un joli coup d'oeil, et cette photo me plait. Et me plait aussi le moment de cette photo.
Au moment où le Rhône depuis la citée de ChateauNeuf du Papes fut immortalisé numériquement, je tenais le bureau de vote des élections régionnales, à Montfaucon. J'ai laissé à d'autres le bureau des élections cantonales, trop concernée par ce premier tour où mon ami dont j'ai un peu dirigé la campagne, parti sans étiquette, aura fini "4eme homme", sans démérité. Pendant ce temps, mon amie visitait avec un copain le coin. Et donc ce village de ChateauNeuf du Papes...

Je connais bien ces vins, paradoxalement beaucoup moins ce village qui est à quelques kilomètres de chez moi. Je connais Tavel, je connais Lirac, je connais bien sur Roquemaure et Montfaucon. Mais là, on passe le Rhône, et je connais moins ChateauNeuf du Pape. Je l'ai traversé en voiture, en vélo. A mobylette, plus jeune (16 ans), pour aller trouver quelque chose de chouette à Bédarides.

Rien d'autres à dire en fait. Fatigué ce soir, comme souvent. Pas envie de parler d'autre chose que d'une photo qui n'évoque rien pour moi, je n'y étais pas. Et pourtant, elle m'évoque beaucoup. Paradoxe ? Ouais, je suis pas normal moi...

mercredi 21 février 2007

Présidentielles 2007 : Effet « la victoire à trois points »

A midi, j’ai acheté le Parisien. Le sondage, tout le monde en parlait ce matin. Claude Askolovitch a consacré son billet quotidien à ça sur son blog. Et 20 Minutes, le Figaro, le Monde, et RTL2007 (qui sont les sites que j’aime à consulter en buvant mon café) faisaient de même.

En gros, ça donne un sondage à +2 pts pour Royal et -5 pts pour Sarkozy au premier tour. Et Royal passe devant Sarko. Et au deuxième tour, l’écart en faveur du Monsieur de droite n’est plus qu’à 51-49.

Je ne suis pas un commentateur politique. Mais juste avant, lisez donc l’article de notre ami Birenbaum sur le 20 Minutes de ce lundi qui rappelle une évidence rare : restons modérés dans les conclusions rapides à la lecture des sondages. Keep cool, rien n'est joué… Mais néanmoins j’ai un commentaire à faire. Un constat : le sondage a eu lieu après la soirée de Royal sur TF1 face aux français. Les éditorialistes l’ont trouvé, sur la forme, plutôt excellente. Bon, perso, son coté réincarnation de la Marie Madelaine du Da Vinci Code m’énerve. Perso, je voterai plus facilement pour elle à la présidence de l’Association des Parents d’Elèves de mon quartier que pour la Présidence de la République. Mais ça, c’est perso, et ça ne regarde que moi.

Par contre, l’effet TF1 a été immédiat. Un bon match, et la voilà remise en selle. D’où cette métaphore footballistique que, personnellement, j’assume volontiers.

Avec la victoire à trois points que déteste notre ami Rolland Courbis, on peut facilement accéder aux premières places après deux victoires. Par contre, deux défaites de rang, et c’est la tête de l’entraîneur qui est menacée, les supporters hurlent sur les forums et caillassent les voitures des joueurs. Bref, avec la victoire à trois points, les changements sont assez radicaux…

Là, que voit on ? Royal était aux oubliettes y a une semaine, et on se moquait de Bayrou y a un mois. Là, une émission politique plus tard, Royal repasse devant un Sarkozy qui tel le Lyon du début de 2007 s’était un peu laissé aller... Royal morte hier, Royal ressuscitée aujourd’hui. Et y a encore deux mois de campagne avant le premier tour…

Donc comme nous n’avons pas d’Olympique Lyonnais en leader incontesté de cette campagne présidentielle, je me dis que le suspense sera haletant jusqu’au bout. Comme lors de la saison 2001-2002, avec Lyon – Lens en finale du championnat de France.

C’est un peu pour ça, aussi, que c’est bien un peu de retenue dans les commentaires de sondages… C’est tellement volatile tout ça… Et ça prouve aussi que l’opinion française est très changeante… Peut être une preuve supplémentaire que tout ne roule pas si bien que ça ?

lundi 19 février 2007

Je ne regarderai sans doute pas Royal ce soir...

D'abord car j'ai cet animé, Ergo Proxy, à finir. Encore trois épisodes. C'est futuriste. Reposant (ie trés lent), et... Oh, et il me gonfle cet animé. J'ai envie en cet hiver printanier, d'un dessin animé type Gundam Seed, type Mai Hime, type que j'aime. Qui bouge, avec de la musique joli, une paire de jolies demoiselles, de l'action, des scènes qui me font tirer des larmes... Mais là, non... Trop moyen je trouve. Beau, intellectuel (Télérama aimerait je pense), mais chiant.

Je vais quand même faire un peu de politique... Juste parce que Royal passe ce soir. Je ne la regarderai pas (ou alors qu'un peu, pour être voyeur...). En tous cas, une chose me parait sure. Je n'ai encore jamais voté socialiste. j'en suis pas fier, mais c'est un constat, le mien en tous cas. Mais là, c'est sur que je ne voterai pas socialiste, et surement pas Ségolène Royal.

Je ne suis pas machiste. Je ne suis pas anti socialiste non plus. Mais j'ai trop de respect pour la fonction présidentielle pour penser donner les cléfs à une dame qui "s'amuse". Cette campagne, les socialistes ont eu 5 ans pour la préparer. En ce moment, entre réorganisation, entre suspension de porte paroles, entre démission d'un tel, ras le bol d'un autre, cette campagne semble être d'un amateurisme de scout. C'est rafraichissant ? Ouais... Les "supers top intelligents" ont tous un peu plus ou moins loupé et mis le France dans le caca ? Peut être... Mais là, entre le super 8 du neveu qui filme tatie pour les voeux, et cette méthode sympa "on est entre potes" de faire une campagne présidentielle, j'adhère pas... Et j'irai même jusqu'à dire que c'est une insulte pour la fonction, mais je n'oserai pas l'écrire...

Je suis en colère aprés les socialistes à vrai dire. Je suis de droite, mais j'aime la politique, j'aime le débat. J'aime la France aussi, et je pense qu'elle mérite un vrai débat. En 1995', j'avais pas l'age. En 2002, on s'est un peu fait blouser, même si la différence entre un Chirac immobile et un Jospin en manque d'imagination n'était pas bien claire... Mais là, les socialistes, le parti (pas les militants) ont eu 5 ans pour se préparer. Résultat, au lieu de nous présenter un réel modèle de société, ils nous présentent "ça" ? Je suis un prof à qui un élève me remet une pareille copie, et je suis dans les années 60', j'y retourne direct une paire de baffes aller retour sans passage par la case "départ".

Je suis en colère, car je crois qu'on mérite vraiment un débat. Entre deux candidats crédibles, et je suis désolé, mais Royal fut peut être "madone" des sondages en Octobre, face à Strauss et Fabius, c'est zéro. Et je crois que Bernard Tapie (que j'aime) a eu une analyse difficile, mais pertinente... Et je suis frustré, car le risque, c'est finalement un deuxieme tour sans la gauche au deuxieme tour... sauf peut être avec des DSK et autres qui, au final, suivent un Bayrou plus porteur qu'une Royal. Mais là je fais de la politique fiction, j'arêtte net.

Voilà... Je suis triste pour moi, pour la France, et... Et aussi pour les quelques amis socialistes que je connais. Ils ont passé un mois d'avril 2002 aussi terrifiant que Juillet 2002 le fut pour moi (c'est histoire perso, vous comprenez pas ? pas grave ^__^ mais j'ai pas aimé et un peu souffert en Juillet 2002, comme vous ^^... ). et ils ont droit à "ça". Qu'on me dise pas "ils ont voté, patati patata". Je sais comment on fait pour gagner une élection interne... Et bon...

Enfin, je parle, je parle, c'est pas mon problème. Le mien est de savoir pour qui je vais voter. Et de savoir : ça finit quand, Ergo Proxy ?


dimanche 18 février 2007

Demain, la semaine reprend

Si le soleil peut naitre de derrière les nuages... Un peu comme sur cette photo où on voit une lumière (divine ?) saluer la Chartreuse et les massifs du Vercors...
PS : j'ai passé un chouette weekend... Trop court, juste trop court

vendredi 16 février 2007

"tu prends des vacances ?"

Cela fait un mois que je suis nouvel embauché dans cette institution. Mes collègues de travail, préparant leur semaine de congé pour aller avec maman et les petits à la neige, m’ont posé cette question toute la journée. Je leur répondais, non sans sourire, qu’après un simple mois de travail parmi eux, je n’étais pas encore très fatigué…

Mais bizarrement, alors qu’il fait un temps superbe aujourd’hui, et que l’achat de ma maison est vraiment sur des rails merveilleux, je suis plus dans une face « retour vers le passé ». A midi, avec mon chef de projet, nous parlions de notre « ancienne vie », et des déplacements.
Lui m’expliquait lorsqu’il parait, le lundi matin à 5 heures, pour aller dans sa centrale où il travaillerait pendant une semaine. Se languissant, le soir dans sa petite chambre, du vendredi midi où il pourrait reprendre la route vers chez lui. On parlait de cette notion, difficile à concevoir lorsqu’on ne la pas vécu ou côtoyé, de « grands déplacés ». De ses avantages financiers, mais surtout de cette vie que, personnellement, je n’aurais pas supporté.

Mes déplacements à moi, dont j’ai souvent rapporté les faits sur ce blog l’année 2004, étaient d’un type différents. Le lundi matin, à 5 heures, c’était à la Gare d’Avignon que j’allais pour prendre le premier train en direction de la Capitale. Pour ensuite louer une voiture, ou prendre un autre train, et le tout pour aller à mon lieu de villégiature. Villégiature ponctuelle, puisque le mardi soir, je devais reprendre une ligne aérienne intérieure ou un train, pour aller à l’autre bout de la France. Et tel une puce, je sautais de Centrale EDF en Centrale EDF… Parfois un site nucléaire non EDF, ça arrivait.
Et le week-end, je me débrouillais de rejoindre mon amie qui, à l’époque, habitait en province Picarde.

Je revois ces jours de Février où le soleil redevient brillant et fort, avec une température qui reste froide, mais qui fait que le pull en laine devient difficilement supportable. Que ce soit au Centre de la France, entre Orléans ou Sancerre, que ce soit dans le Bordelais de Blayes, que ce soit à Dieppe ou à Nogent/Seine, le soleil brille de cette même manière lorsque Février veut nous être agréable.

Le vendredi, après ma semaine qui avait dépassé les 40 heures depuis longtemps, j’essayais d’arrivais dans ma deuxième maison un peu avant 14 heures. Pour brancher mon PC portable sur une prise Internet, et lire mes derniers mails professionnels, et commencer à m’occuper de moi. Je savais que j’aurais un week-end paisible et agréable en Picardie, qu’on mangerait une pizza chez SanGenaro, qu’avec un peu de chance Marseille jouerait sur Canal +. Qu’on aurait un peu de beau temps. Pour aller à Amiens ou Arras, traverser ces campagnes qui ne me manquent pas du tout… Et le dimanche soir, retour dans le Gard pour une semaine, ou partie de semaine, à Pierrelatte. Ou alors, le lundi matin, retour à Bordeaux par train, ou départ à Dieppe.

J’en ai vu des jolis paysages. J’en ai eu des coups de cafard terrifiant dans ma chambre d’hôtel. J’avais des responsabilités, mais je n’avais pas le pouvoir, et pas la gratification qui allait avec. Peut être est ce pour ça, après un été 2005 qui aura été meurtrier pour moi, que ma santé s’était à l’époque détérioré. Et que j’ai eu ce coup de rein nécessaire pour m’extirper de cette situation que je ne supportais plus.

J’ai mis quelques photos « souvenir » de cette époque de ballade, où j’ai vraiment vu la France sous pleins de coutures différentes. Blayais et sa citadelle, Nogent/Seine et ce coté paisible d’un grand village au milieu de rien, Dieppe et ses falaises. Et Cherbourg, Agen, Mulhouse, Dijon, Bugey, Orléans, Gien, Sancerre, Chinon, Dunkerque, Sedan, Metz, mais aussi La Rochelle, Romorantin, Fecamp, Rouen… Des endroits que je n’aurais sans doute pas découvert sans ces voyages.

Les voyages forment la jeunesse. Peut être que ces 5 ans passés à côtoyer des femmes et des hommes qui quittaient leurs familles pendant 5 semaines pour bosser à des rythmes infernaux, vivant le soir dans leurs caravanes et ayant pour seuls avantages leurs cigarettes et le repas du midi payé par la boite, peut être que tous ces voyages, ces moments à traverser en voiture ou en train, peut être que tous ces moments de joies mais aussi de réelles fatigues et morales, peut être que tout ces instants auront fait que je suis arrivé là où j’en suis maintenant.

En tous cas, et pour revenir à la question du dessus. Non, je ne pars pas en vacances. Simplement en week-end. Au dessus de Grenoble.

jeudi 15 février 2007

"l'Affaire Duhamel"

Je suis mal à l'aise ce soir. Et franchement je suis triste pour mon pays.

Guy Birenbaum est quelqu'un que j'aime vraiment. Je le cite souvent. Aujourd'hui, sur son blog, il dévoile une vidéo (déjà passée à Arret Sur Image) où Duhamel Alain, l'éditorialiste politique star dans le paysage français, dévoile devant des jeunes étudiants centristes qu'il votera sans doute François Bayrou. Non sans avoir auparavent mis un bon coup de bourre-pif au candidat centriste.

Je ne suis pas suspect d'apprécier plus que ça Duhamel. Claude Askolovitch m'ayant un peu invité à ne pas oublier, dans ma critique du personnage, que Duhamel reste un grand professionnel et surtout un amoureux de la politique. Mais ses prises de position un peu méprisante vis à vis du vote non au référendum européen, et franchement méprisante vis à vis des "petits courants de pensée", ou des "non dominants" (Pasqua Dupont Aignan pour la droite, écologiste, extreme gauche, gauche fabusienne ou radicale), m'ont vraiment toujours exaspéré.

Pourtant ce mec est un pro. Et c'est un homme, il a des avis, des amitiés, des convictions.

Et là, patratra. Le blog de Guy est un blog fréquenté. Résultat (et ce n'est pas la faute à Guy), France Télévision le suspend. Une rédaction de France Télévision qui n'a jamais caché ses amitiés socialistes, qui vient de mettre au placard deux femmes de ministres UMP, et qui continue à balayer sa rédaction. Et RTL fait de même...

Et merde ! Sommes nous revenus à l'ORTF où il faut être d'un seul moule, le moule du néant ? JM Apathie, qui avait été déclaré Sarkozyste par JFKahn, dit haut et fort qu'il "ne vote pas". Bon, OK... Mais Duhamel a le droit de vote, il l'utilise, et alors ? Giesbert aussi vote. July sans doute également. L'un à droite, l'autre à gauche ? Peut être, mais je m'en fous. Je les écoute avec le recul. Je sais que July est plus à gauche que Giesbert, mais je les sais tous les deux professionnels. Je sais que Claude Cabannes est plus communiste que ne l'estYves Thréard, et Claude Askolovitch se dit avoir un coeur plus à gauche que ne l'est celui de Eric Zemour, et alors ?

Je ne veux pas de télévision et de médias sans gouts ni saveurs. J'aime savoir les couleurs, pas trop foncée tout de même, de nos journalistes. Et je me sens, et me sais, intelligent. Et le français est intelligent. Alors cet hygiénisme intellectuel, j'en ai vraiment marre.

Je suis triste pour Duhamel. Je suis triste pour Guy (et je serai écoeuré en cas de représaille). Et je suis triste pour mon pays...

Et pendant ce temps, même nul lundi soir sur France 2, Le Pen boit du petit lait. Continuons...

C'était mieux avant

mercredi 14 février 2007

Pub vue sur le site "lemonde.fr"...


... ou "le mondialisme expliqué aux lecteurs du Monde.

Vu sur la page du Monde.fr (parce que je lisais l’interview de Bernard Tapie… Bah oui, j’adore ce gars et quand je lis qu’il donne une interview, j’y fonce). Vu donc sur cette page une publicité qui m’a scié…

Donc elle est en Flash, elle est jolie, et défile des arguments que je vous livre tel quel :

« Le plus bas impôt uniforme sur le profit et sur le revenu à 10 %
Incitation spéciale concernant les zones franches et les parcs technologiques
Main d’œuvre disponible et compétitive 370 €, salaire brut moyen

Accès libre au Grand Marché de 650M de consommateurs
Pays candidat à l’adhésion de l’union européenne - OTAN

Pour plus d’information, visitez machinmacedonia.com

Invest in Macedonia, le nouveau paradis d’affaire en Europe
»

Je laisse simplement, à chacun, se faire son idée. C’est tout c’est tout c’est tout…
(et je rappelle que je ne suis pas un ultra-libéral, et que j’attends de voir cette pub sur l’interview d’un candidat qui nous parlera de luttes contre les délocalistations, et patati, et patata).

PS : j’adorais Déjan Savicevic, qui m’a fait très mal à Bari en 1991’… C’est le Monsieur sur la photo, car bon, j’avoue que vous mettre une macédoine de légume, c’était d’un humour médiocre (et je me sais prétend de mieux), et une photo de Skopje, mouais, bof… Et pi un ancien grand footballeur comme Déjan, leader naturel au Milan AC, et maintenant responsable de fédération, il mérite un coup de chapeau. Isn’t il ?

Saint Valentin, come back rapide

J'ai quand même, par acquis de conscience, jeté un coup d'oeil sur mes cahiers datant de mes années de jeune étudiant, y a 10 ans... Pour voir si, alors en Mathsup et spé, à 18 et 19 ans, je vivais bien ce genre de fête... Amusant de voir que visiblement, obnibulé par un devoir surveillé de physique, cette date avait été zappée en MathSup. Pourtant j'avais les pensées occupées par quelqu'une... Et en Spé, j'étais ce mielleux à deux doigts de me suicider par noyade dans une chope de bière. Donc ridicule. Donc rien à en tirer.

Finalement, 10 ans aprés, je passe une Saint Valentin en mangeant une salade avec mozarrela, pommes au four, et jambon cru. Avec un petit rosé, et un accompagnement qui, personnellement, m'est autant sympathique qu'inespéré. Y a 5 ans, seulement 5 ans, alors que Jospin était encore premier ministre, je n'aurais jamais osé pensé à ça. Et pourtant...

C'est cool le bonheur. J'aime bien.

lundi 12 février 2007

He's back


Et pour feter son retour ce soir sur ITélévision, je vais boire un petit Côte du Rhônes Vauclusien (Sainte Cecile les Vignes) avec mon saucisson brioché... (j'aurais du prendre plutot un Beaujolais, mais bon...). C'est bien la politique : il se passe des choses... incroyables !

Tiens, hier, nous étions le 11 Février

Petite remarque que je me suis faite ce matin en venant au travail… La première partie du 7-8 d’RTL se terminait par un des meilleurs moments des « Grosses Têtes ». Et là, je ne sais pas pourquoi… Premiers rayons du soleil peut être, mais je me suis dit « aujourd’hui, on est le 12… ». Ouais, le 12… Jusque là, on va pas aller se recoucher (quoique j’aurais bien aimé vue ma belle journée de merde…). Mais en fait, la suite de ma réflexion de début de semaine est allé un peu plus loin : « donc hier c’était le 11… ». Un couillon dans ma voiture m’aurait invité à continuer dans cette phase intellectuelle féconde, pour constater qu’après-demain ce sera le 14, jour des amoureux et de conseil municipal dans mon village…

Mais hier c’était le 11… Et aujourd’hui, le 12, j’ai l’impression que rien n’est différent du 9 à vrai dire (sinon que le week-end est plus loin de 5 jours).

Le 11 février, tout devait changer. Ségolène Royal devait entrer en campagne. Oui, elle est rentrée… Guy Birenbaum a trouvé son discours finalement de bonne facture, mais trop long et trop chargée (il va falloir meubler pendant 2 mois pour elle alors que Sarkozy sort un bonbon par semaines…). Trop de vide pendant des semaines, et en un dimanche, 100 propositions. Ouf…
Après, on pourrait ressortir l’argument massue qui doit frapper Royal : projet non chiffré. Oui, c’est vrai, pleins de dépenses, et vu le compagnon de la candidate, des impôts qui risquent d’augmenter (notamment pour nous, classe moyenne…). C’est vrai, sauf que le programme de Sarkozy, sauf manque de ma part, n’est pas chiffré non plus. Sauf que ceux de Le Pen, de Bové, de Voynet, ne le sont pas plus. Celui de Bayrou ? Y a quelques chiffres, mais c’est pas suffisant.

Pas chiffré ? Pas grave… Comme pour les changements climatiques, le problème de la dette publique pourra se reposer dans 5 ans. Dans 10 ans. Ou plus si affinités…

Pour finir, y a-t-il vraiment eu du nouveau, ensuite, sur le fond du programme de Ségolène Royal ? Je ne le juge pas, je ne serai pas suffisament objectif, je l’avoue. Mais sur les idées principales, celles qui sont reprises ce matin par la presse, je ne trouve vraiment rien de neuf… Je cherche, mais je ne trouve pas. JeanMichel Apathie le dit d’ailleurs dans son excellent blog : « D'une certaine façon, il n'y avait rien de nouveau dans ce discours. Et pourtant, tout le monde se plaignait, fortement, de son absence de programme. Drôle de contradiction qui montre combien le camp socialiste maîtrise moins bien que son adversaire principal la bataille de la communication »

Donc aujourd’hui, je trouvais que la journée n’était pas si différente de celle d’hier. Sauf peut être que hier j’étais en week-end et aujourd’hui j’étais au boulot, à me coltiner une réunion d’une violence qui me rappelle celles de l’époque où j’étais un fournisseur en Centrale Nucléaire de Dieppe…
Ce matin, le Rhône continuait de s’écouler comme hier, comme demain. Et moi de le longer avec toujours ce même plaisir. J’aime le Rhône. Et le reste… ? Ben on verra plus tard. Le 11 Mars peut être ?
Le Rhone qui sépare Gard et Vaucluse, vu depuis la colline de SaintMaur, à Montfaucon. Si le ciel était moins chargé, on verrait les ruines de ChateauNeuf du Pape.

dimanche 11 février 2007

Pendant ce temps, à Villepinte et à la Mutualité...

Dimanche pluvieux sur les bords du Rhone. Roquemaure fête sa Saint-Valentin en ce moment, et mon amie prépare le repas de famille de ce soir. Personnellement, j'ai un café en face de mon PC. Nous avons pris un déjeuner frugal devant un épisode de 24 Heures (j'ai fait une infidélité dominicale à Laurence Ferrari, serais je pardonné ?), et le weekend continue à se dérouler. Tranquillement, paisiblement...

Ce matin, je suis allé chercher le pain et le JDD au village, à Sérignan. Ca sentait bon l'hiver, les cheminées qui accompagnaient ma marche. Quelques petits vieux sortaient de la messe, avec le bêret et le pain sous le bras. Une mère de famille sortait de la boulangerie en face de l'Eglise avec une petite fille et un gateau sous le bras. Scènes de dimanche classique. Et puis j'ai oublié le petit chien noir et peureux qui traverse la route pour aller je ne sais où...

Et pendant ce temps, à Villepinte, Ségolène Royal joue sa campagne. Pendant ce temps, à la Mutualité à Paris, Nicolas Sarkozy enfonce encore le clou. Et pendant ce temps se joue l'avenir de la France, se joue la campagne électorale...
Et moi, aujourd'hui, je n'ai ni envie d'aller à Roquemaure voir le monde dans les rues (non, je ne parle pas de la Mairie...). Je n'ai pas envie de mettre ni ITélévision, ni Public Sénat. J'ai envie que ce soit un dimanche mou de milieu de l'hiver. Douceur d'un foyer sympa, quiétude d'un weekend...
Et pendant que je vais retourner dormir dans mon canapé, la terre continuera de tourner. Un peu plus vite que d'habitude à Paris, mais bon... Ca ne me dérangera pas, et comme vous le voyez sur la photo, ça ne dérange pas Vanille non plus... Et c'est bien là l'essentiel : c'est dimanche.

samedi 10 février 2007

Les phrases politiques de mon weekend

Rien d'autres à dire que citer trois phrases qui m'ont fait mal au ventre ce weekend...

Premièrement, dans l'excellent "ça se dispute" sur ITélévision, une expression que je réutiliserai en réunions de travail, où dans mon milieu on aime assez à palabrer sur rien, et donc à "masturber les mouches avec des gants de boxe".

Toujours sur "ça se dispute", une phrase de l'essai philosophique et politique du penseur Doc Gynéco. "Pour remettre la France au travail, il faut leur donner des emplois". Bien sur...

Ca valide la phrase de l'excellent Guy Carlier, sur le magazine d'investigation "Public" : "Nous sommes quand même dans un pays où Steevy Boulay donne des analyses politiques". Et ben oui, n'en déplaise à M. Le Maire du village principal du canton, c'est bien vrai...