lundi 25 mai 2009

Ne jamais lire du porte parole clivant avant d'aller dormir...

On en parlera demain, de Frédéric Lefebvre. Ca faisait longtemps qu'on en avait pas entendu parler : il était à Cannes il parait. On l'a vu en chemisette à manches courtes dans le Petit Journal de Yann Barthès...

Là, il est rentré. Et il parle. Pour lui, le salarié malade doit quand même pouvoir travailler. Et un texte de loi sera déposée en ce sens.
Ne jamais lire du Frédéric Lefebvre avant d'aller se coucher. Ca met le moral à zéro. Sur pleins de choses. Notamment sur une élite politique qui joue ce jeu dangereux d'opposer les uns contre les autres. Aujourd'hui, les malades...

Le pire, c'est que je trouve, sur le fond, qu'il y a des abus terribles dans les arrêts de travail. Un exemple d'une personne qui avait mal fait son boulot. Qui se faisait convoquer chez son chef (moi) pour avoir une discussion. Pas une branlée, non. Mais simplement où ont été faites les erreurs, et on fait quoi pour que ça ne se reproduise plus. Je en suis pas plus pas un chef méchant, on me le reproche de ne pas être assez sévère et de toujours essayer de voir comment on peut rendre les gens meilleurs dans leur boulot en les mettant dans les conditions où ils peuvent être meilleurs (et ce n'est pas avec le fusil sur les couilles que je pense qu'on rend les gens plus efficaces).
Cette personne, le jour de cet entretien, m'a fait envoyé un certificat d'arrêt maladie. Pour 10 jours. Deux jours avant, elle disait à la machine à café qu'elle demanderait un arrêt de travail, pour se reposer...

Je donne un cas d'abus. Je donne un cas d'un collègue de boulot qui vient bosser il y a un mois avec 40°C de fièvre. Je donne le cas d'un gars que j'ai moi même envoyé en arrêt maladie, pour qu'il se soigne parce que la santé du gars, c'est quand même plus important qu'un travail à finir aussi important soit il. Pour moi. Le travail, on se démerde, on le fait à plusieurs, on y arrive toujours. La santé, quand on l'a plus, c'est mort.

Là, Lefebvre joue dans l'opposition, le clivage. Il y a sans doute des abus dans les arrêts maladies. Ils doivent être mieux contrôlés sans doute. Mais pas avec ce genre d'attitude. Et surtout pas Lefebvre, qui est un clivant qui n'apportera pas des solutions, que des oppositions.

Et moi, j'en ai marre de cette manière de faire de la politique. J'en ai marre des Royal, des Lefebvre, des Sarkozy. Des gens qui ne sont que dans le clivage. L'opposition frontale. Une démocratie apaisée, merde. Au plus haut sommet de l'état. Si en haut déjà c'est avec le bidon d'essence et l'allumette qu'on dirige, pourquoi s'étonne on qu'en bas ça se bat et ça soit violent de partout.

Ne jamais écouter du Lefevbre avant d'aller se coucher... Ca énerve... (ça énerve aussi Hypos visiblement)


PS parce que Twitter passe par là : je trouve que la méthode de Lefebvre est déplorable et dangereuse. Et donc, je serai presque mis dans la case des "gauchistes". C'est ça qui me gonfle dans la phase politique actuelle. Les étiquettes que l'on met à celui qui n'est pas d'accord.
Je suis gaulliste, c'est con je sais mais c'est comme ça que je me qualifie. Désolé, la prochaine fois je trouverai mieux. Et dans ce que je pense, on ne fait pas de la politique en opposant les gens, en clivant, en balançant des sauts de gasoil dans un feu de barbecue. Surtout quand les gens sont épuisés moralement, qu'ils en ont marre comme c'est le cas en ce moment.

Après, qu'on discute des arrêts maladie. Ca m'intéresse, et je pense qu'il y a vraiment des abus. Et je préfère qu'on sanctionne les arrêts maladie abusifs, mais que par contre on aide vraiment les accidentés du travail par exemple. En gros, qu'on soigne vraiment les malades qui sont malades, pas ceux qui trichent et nous rejoue du Molière de bas étage...

Allez, je vais me coucher...

5 commentaires:

  1. Comme Lefebvre met aussi les femmes enceintes dans le même panier, on peut conclure que ce ne sont pas les abus qu'il souhaite combattre...A moins.. à moins que les femmes enceintes en congés maternité soient considérées comme des tire-au-flanc ! Vraiment, c'est du grand n'importe quoi ! Et j'approuve l'ensemble de ton billet cf une démocratie apaisée.

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  2. remarque, dans la réalité,j'ai vécu cela mais deux grosses différences :
    - j'étais volontaire, et si je ronchonais c'était contre moi (avec une petite fierté)
    - ce n'était pas du télétravail mais une secrétaire qui faisait un aller et retour par jour, et donc quelqu'un avec qui prendre le thé
    Ne pas institutonaliser la servitude volontaire

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  3. C'est effectivement du grand n'importe quoi.
    On sait tous qu'il y a des abus, de même qu'il y en a ailleurs notamment sur les prestations de la CAF.
    Faut-il pour autant sanctionner tout le monde ?

    Avec ce gouvernement, qu'on soit de droite, du centre ou de gauche, on se retrouve d'une façon ou d'une autre en opposition ferme.
    De là à être gauchiste, il y a de la marge ... :))

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  4. une alternative au "porte-parole clivant", le "perroquet institutionnel"... Tout aussi porteur de sens...Voir ici pourquoi : http://gauchedecombat.wordpress.com/2009/05/26/lefebvre-le-perroquet-institutionnel/

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  5. Salut à tous,

    Dans "porte parole clivant", il y a "porte parole", et "clivant". J'ai toujours considéré que, sur la forme, Hamon était au moins aussi clivant, et insupportable pour ceux qui ne sont pas forcément de la tendance de ce dernier, que Lefebvre.

    Quand je demande une démocratie apaisé, c'est de tout les cotés. Je n'échangerais jamais une droite violente et sectaire par une gauche violente et sectaire, ou par un centre violent et sectaire...

    Merci de vos commentaires à toutes et tous.

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