mercredi 5 août 2015

A propos de cette République prépubère

Juste un billet pour relayer un très bon article du juge Philippe Bilger, joliment titré : « Une République prépubère ».

Je soupire régulièrement devant l’immaturité (voire la médiocrité) de notre classe politique. La volonté de faire le buzz. L’absence d’exigence personnelle, de scrupules. Une légèreté dans l’attitude, dans les attitudes.
Je reprends souvent l’exemple de Rachida Dati, dont le parcours est exemplaire de légèreté. Elle n’est tristement pas la seule… A droite, le mois d’Aout est souvent la période où Nadine Morano truste la parole : c’est rarement une marque de maturité politique…
A gauche, Jean-Vincent Placé est une caricature de cette république prépubère. Ségolène Royal, tout en légèretés, est pas mal aussi... Ils ne sont pas les seuls, à tirer la politique vers le niveau zéro... Au gouvernement et au niveau de la président "normale", ils ont leur responsabilité aussi...

Le billet de Philippe Bilger omet à mon avis un dernier point. La République est prépubère, mais aussi parce que les français sont immatures politiques (ou le sont redevenus)
Les militants sont consternants, j'en parle souvent ici. Lire les commentaires dans les blogs (voir les anonymes chez mon copain Nicolas, ou ceux de la "vraie gauche"), sur Twitter, montrent que le niveau est bas.
Ces mêmes militants qui ont plébiscité dans leurs partis ceux qui les ont fait perdre. Désir et Cambadelis au PS, Copé à l'époque à l'UMP. Mais ils sont clivants, ils clashent, ça plait au militant...

"On n'a la classe politique qu'on mérite" dit l'adage populaire. Nous avons eu Sarkozy - Royal en 2007, deuxième tour Star Academy. Et à une époque où tout le monde parle de renouvellement et de besoin de souffle nouveau, c'est le remake de 2012 qui s'annonce en 2017. Peuple prépubère lui aussi. 

Le billet de Philippe Bilger exprime parfaitement ce que je ressens. Sur l'ensemble de la classe politique. Sur l'ensemble de notre République. 

8 commentaires:

  1. Quelle est la solution du coup ?

    Pour ma part, je refuse désormais de donner la moindre légitimité à cette classe politique (cette oligarchie en fait) en votant blanc.

    L'abstention monte aussi mais visiblement cela ne dérange absolument pas les gens au pouvoir. Ils seraient élus avec 3 voix sur 5 votants (et des millions de votes exprimés ou 95% d'abstention) qu'ils estimeraient toujours êtres légitimes...

    "On n'a la classe politique qu'on mérite", je pense que c'est vrai, c'est donc à nous, contribuables/citoyens de faire quelque chose et le vote blanc me semble à l'heure actuelle la meilleure solution (j'aurais bien proposé de passer tout ce monde à la guillotine mais je ne voudrais pas paraître trop vindicatif).

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    1. Aucune idée. Des gens sont plus intelligents que moi pour y répondre.

      Je ne sais pas si le vote blanc (ou ne pas voter) est la solution. Mais lors des dernières européennes, lorsque les choix que j'avais étaient Alliot-Marie, Mélenchon ou une inconnue apparatchik du PS, j'avais très envie de ne pas voter.

      En sachant bien que que ce n'est pas une solution. Mais je n'en ai pas d'autres.

      Celle qui consiste à dire qu'il n'y a qu'à s'engager pour changer les choses de l'intérieur peut être une solution. Mais pour l'avoir fait, c'est épuisant et quelque peu démoralisant...

      Passer tout le monde à la guillotine ? Pour les remplacer par qui ? Par les mêmes ? Je ne sais pas... C'est peut être le peuple français qu'il faudrait changer en fait...

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    2. "C'est peut être le peuple français qu'il faudrait changer en fait..."

      C'est très socialo-progressiste comme pensée ça....

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    3. Je m'en moque de ce que c'est, et des étiquettes que certains veulent mettre sur telle ou telle pensée (surtout quand elles sont d'un ridicule sans nom)

      Je trouve que ton jugement est juste idiot, et l'étiquette que tu y mets complètement fausse.
      Mais comme je ne suis pas intéressé pour discuter de ton jugement à l'égard de ce que je pense (ou que tu penses que je pense), nous n'irons pas plus loin.

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  2. "Désir et Cambadelis au PS, Copé à l'époque à l'UMP. Mais ils sont clivants, ils clashent, ça plait au militant..." tu as oublié Sarkozy !

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    1. Je sais que les militants de gauche ne l'oublient pas.

      Mais si j'avais cité Sarkozy, j'aurais cité Valls aussi qui a glissé vers le clash et l'envie de cliver et je n'en avais pas envie. Je les avais mis dans ma première version, et les ai supprimé.

      Je n'ai pas non plus parlé de la présidence normale, dont parle Bilger, qui ajoute à ces sentiments

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    2. Sur la présidence normale nous ne serons jamais d'accord.

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    3. En l'occurence là je n'ai rien dit, mais il est en effet probable que nos avis divergeront (ce qui n'est pas grave)

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