Ce matin, en venant au travail, mon petit CD rempli de mes MP3 préférés est passé sur cette chanson de Serge Lama, "Souvenir Attention Danger".
J'adore Serge Lama, et je pourrais en parler des heures de ces chansons, surtout de ces textes. J'ai voulu mettre sur mon blog cette chanson, qui est une chanson d'époque. Une chanson qui m'a également servi de moteur pendant mes études, de moteur pendant une partie de mes 20 ans où j'étais en période de fuite en avant. Pour "être le premier" (chanson de Goldman que je mettrai un jour sur mon blog, et que j'écoutais en boucle...). Pour que cette éventuelle "Marie-Louise" de la chanson originale "lise mon nom dans le journal". Cela s'appelle peut être un peu de la mégalomanie. J'appelais ça de l'ambition. Ambition politique, ambition professionnelle. Ambition personnelle, qui n'étais pas forcément d'être heureux, mais qui était d'être, entre autre, que cette "Marie-Louise", et d'autres personnes qui m'avaient connus pas franchement brillant, "lisent mon nom dans le journal" et se disent "putain, il est devenu quelq'un de bien quand même ce couillon".
J'ai changé. Politiquement, le 21 Avril 2002 a fait chez moi plus de dégats de prévus, puisque j'ai arêtté la politique "d'appareil" que je pratiquais assidument. Et puis 2002 m'a peut être aussi montré qu'il y avait d'autres objectifs dans une vie. Se bruler pour faire 36000 choses et, à la fin de sa vie, se retourner et de se dire qu'on est seul, est ce vraiment une vie réussie ?
Cette question idiote, je me la suis posé, et j'ai trouvé la réponse. Cette question, je l'ai également posé à un ami d'Aix en Provence, qui se retrouve seul bouffé par ses passions, ses ambitions sportives et professionnelles, mais et aprés ?
Longue introduction pour présenter cette chanson de Serge Lama "Souvenir, attention, danger". Qui est une chanson d'époque, et une chanson incontournable pour un malade nostalgique comme moi... :)
J'ai trouvé dans un cahier bleu d'écolier
Un vieux poème à l'encre un peu délavée
Des mots d'amour couleur d'enfance et soudain
Un prénom qui ne me dit rien
Petite fille aux yeux si purs, mon amour
Tablier rouge sur l'azur des beaux jours
Le drapeau rouge sur la plage est levé
Souvenirs ... attention ... danger
Là-bas, Marie-Louise coupe le bois
Là-bas, la résine embaume les toits
Là-bas, le ciel est gris mais il fait beau quand même
Là-bas, l'écume des vagues joufflues
Là-bas, traîne des prénoms disparus
Là-bas, le vent sur la dune a le cour ému
Vieille plume, sergent-major, mon ami
Tes mots brillent comme de l'or dans la nuit
Accrochant une balançoire au jardin
Du prénom qui ne me dit rien
Elle est tombée dans le fossé, elle pleure
Je lui donnerai un baiser tout à l'heure
Dans le hangar sous le camion bien cachés
Souvenirs ... attention ... danger
Là-bas, Marie-Louise a les reins brisés
Là-bas, la terre est dure à faire chanter
Là-bas, les jours sont gris mais on est gai quand même
Là-bas, l'écume des vagues d'hier
Là-bas, blanchit les cheveux de la mer
Là-bas, le vent sur la dune a l'humeur amère
Une feuille de marronier oubliée
Entre deux feuilles de papier quadrillé
Un buvard, une tache d'encre et soudain
Un prénom couleur de chagrin
Petite fille aux yeux si purs, cheveux blonds
Les années ont dressé un mur en béton
Sous le pont de tes jambes un autre est passé
Souvenirs ... attention ... danger
Là-bas, Marie-Louise et le vieux cheval
Là-bas, lisent mon nom dans le journal
Là-bas, je vis loin d'eux mais je suis près quand même
Là-bas, de vagues vertes en vagues bleues
Là-bas, l'océan fait les gens heureux
Là-bas, le vent sur la dune a les larmes aux yeux
Dans ce cahier bleu j'ai puisé l'émotion
Qui m'a aidé à composer ma chanson
Désormais je serai partout étranger
Souvenirs ... attention .. danger