jeudi 24 avril 2008

Si j'étais journaliste ce soir...

Si j’étais journaliste ce soir, j’aurais pleins de questions à poser à Nicolas Sarkozy… Je ne saurais pas par où commencer, dans quel sens prendre les questions, sous quel angle, mais pétard que j’en aurais des choses à lui dire…

Mais je commencerais simplement par lui demander dans quel pays nous sommes vraiment ? Une république démocratique à l'histoire humaniste honorable, ou une néo-monarchie ? Juste un coup d’œil au programme télé de ce soir : les deux premières chaines mobilisées pour offrir leurs prime-time à la toute puissante parole présidentielle… Ca n’en ferait pas un peu trop ?
Sans parler des journalistes sélectionnés par lui-même, dans un décor que lui-même (ou ses équipes) a choisi, dans le cadre défini par lui-même… A-t-il aussi préparé les propres questions qu’il veut se voir poser ?
Je sais très bien que sous Chirac et Mitterrand, c’était pareil, et que Claude Sérillon s’est vu placardiser pour avoir « mal interviewé » Lionel Jospin premier ministre… Mais quand on voit ça, l’humilité ne nous imposerait elle pas d’être un peu moins donneur de leçon vis-à-vis de la Chine ou de la Russie ?

Ensuite, je lui parlerai ses 15 propositions de campagne, ses 15 engagements. D’ailleurs, listons les :
1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français

Je vous proposerai, plus tard, pour l’anniversaire réel, que l’on repasse ensemble ces 15 propositions, dont quelques uns ont justifié mon vote du 6 Mai.

Et je lui demanderai s’il pense vraiment que la démocratie actuelle est vraiment irréprochable, avec son concert de nomination de complaisance, et de commission à la mort-moi-le-zobi. Je lui demanderai s’il pense toujours pouvoir répondre au point 5, et s’il pense que l’on peut vraiment être « fier d’être français » lorsque l’on voit la danse du ventre que l’on fait en Chine, et avant en Lybie ou en Russie ?

Je lui demanderai enfin où est vraiment la rupture promise. Si ce genre de grande messe, c’est vraiment une rupture vis-à-vis des années Chirac et Mitterrand. Si trahir sa parole quelques mois seulement après être arrivé au pouvoir, c’est vraiment une rupture. Si demander à Omar Bongo quel est le bon secrétaire d’état à la coopération, c’est vraiment une rupture.
Et en question subsidiaire, si la rupture, véritable celle là, avec une politique étrangère de la France mettant en avant ses valeurs humanistes fortes, est une bonne chose. Parfois, être conservateur n’est pas un mal si la changement amène sur un mauvais rivage.

D’après le dernier baromètre CSA, seul 28 % des français se disent satisfait de l’action de Nicolas Sarkozy. Je ne fais pas parti de ces 28 %. J’ai fait parti des 53 % qui lui ont dit « pourquoi pas », pour qu’il fasse des choses (aussi par rejet de Royal, mais ce n’est pas le sujet). Je suis profondément déçu, mais je veux qu’il réussisse. Pas pour lui (je m’en fous un peu…), mais pour mon pays.

Et j’espère que ce soir, nous aurons des bonnes questions.

PS : Vu sur 20 minutes, cet article simplement titré : « les français consomment moins, les industriels n’ont pas le moral »… Bon courage, Président… (soupir)

mardi 22 avril 2008

Les vaches ne pètent pas !

Et ça me rassure, j'adore les vaches ! Triste si elles étaient responsables de la fin de ma planète...

Le cheval pète. Et parfois même, ça ne sent pas très bon. En plus de larguer du méthane dans l'atmosphère qui est vilain pour la couche d'ozone. Mais pour la vache, ce n'est pas tant le pet que le rot qui est mauvais pour notre bleue planète...
J'ai assisté à une conférence d'un éminent scientifique aujourd'hui, qui a assuré que ceux sont les rots de vache qui sont responsables des gaz à effet de serre. Comme il est dit sur le blog "Peut on enfin avancer" : "L'évacuation des gaz fermentaires de la digestion, méthane notamment, est en fait une exhalaison. Elle se fait par le mufle au cours du processus de rumination, lors de la régurgitation. En vous priant d'excuser le côté scato de la précision qui suit : l'autre mode d'évacuation, qui n'est pas un pet, est évidemment en émulsion au cours de la bouseuse défécation..."

Alors les quelques amis que j'ai et qui viennent me rendre visite risquent de se frotter les yeux devant le coté scatologique de mon blog, un soir d'anniversaire de premier tour d'une élection présidentielle. Je devrais célébrer cet évènement, et tout ce qui va avec. Revenir sur les 15 propositions de Nicolas Sarkozy. Je ferai cet exercice, mais plus tard.
Non, attention aux anniversaires... Le 26 Avril sera l'anniversaire de Tchernobyl et de mon Tchernobyl. Mais je n'en parlerai pas, parce que je crois en l'énergie nucléaire, et parce qu'il faut que je sorte des choses qui me font du mal, trop de belles choses à faire à coté que de m'enfermer dans un sarcophage, comme la centrale ukrainienne.

Non, je préfère finalement rester sur cette nouvelle scientifique qui m'a un peu ébranlé : les vaches ne pètent pas. Pour un 22 Avril, c'est une sacrée information. On reparlera politique ou états d'âme d'un Faucon demain, ce soir c'était science...

dimanche 20 avril 2008

Dimanche automnal d'Avril... et déjà un an

Le temps automnal ne me donne pas envie de sortir prendre quelques vues de ce joli village qui est le mien... Je recycle, donc. Photo d'Octobre. Avais je déjà posté l'église de mon village, celle à l'orgue merveilleux qui renferme la dépouille de Saint Valentin ? Je ne sais pas... Je fais donc.
J'aurais pu aussi poster une ou deux photos de Londres, parce que ce temps m'évoque vraiment ce week-end d'avant Noel. Le froid en moins. J'aurais pu...
Mais finalement non. Ca sera l'église communale, et deux photos prises de mon jardin, pour montrer que les pluies des derniers jours donnent une jolie verdure, et que le ciel dominical est bien gris. Et pour exprimer un regret : l'arbre de Judée qui avait donné de superbes couleurs à mon jardin à la fin du mois de Mars est en fin de floraison... L'an prochain, promis Mumuse : je prendrai de jolies photos ;-)

Le dimanche est toujours propice aux "évènements" politiques... Même quand on se lève à 10 heures, parce que la pierrade de la veille a été chouettement arrosée de Saint Joseph et de Haut-Médoc. Enfin, vu le vent froid et les nuages menaçant, autant se lever tard et préparer la cheminée...

On remonte plus loin que deux saisons en lisant le JDD... Edouard Balladur annonce dans le JDD que "les français devront faire des sacrifices". J'ai énormément de respect pour Balladur, de part les souvenirs d'enfance que j'ai de l'époque où il était premier ministre. Aussi car je pense qu'Edouard Balladur était un homme d'Etat, comme il en existe peu en France. On pourra me rétorquer le contraire, suivant sa sensibilité, c'est le jeu de la démocratie. Mais le garçon de droite qui avait 17 ans en 1995 et qui aurait sans doute plutôt voté Chirac, apprécie Edouard Balladur.
Peu de choses à dire sur cette interview, qui me semble sur certains points frapper du sceau du bon sens. Sur d'autre par contre, d'une coupable d'une déconnection avec le reste du pays, comme malheureusement beaucoup d'hommes politiques "de haut niveau", soupir...

Personnellement, évidement que je suis prêt à faire des sacrifices, car je pense que le jeu en vaut la peine. Mais je réclame une chose : qu'on cesse de me prendre pour un con, ou pour un enfant, ou pour les deux à la fois. Quand on revoit à la baisse la carte famille nombreuse, les remboursements de lunette, les allocations familiales, qu'on explique vraiment la raison du pourquoi du comment, et qu'on ne cherche pas des échappatoires à la mord-moi-le-zouzou. Qu'on dise clairement que les caisses sont vides, qu'une politique de rigueur est la règle.
Que Nicolas Sarkozy aille plus loin : qu'il dise qu'il ne pourra jamais tenir ses promesses de campagnes ! Qu'il le dise, et n'en parlons plus. Qu'il cesse de nous faire croire je ne sais quelle chose.
En un mot, qu'il cesse de nous prendre pour des imbéciles.

Demain, ça fera un que le premier tour des présidentielles a eu lieu. Le JDD commence aujourd'hui l'anniversaire. Et demain les canards nationaux feront de même. Et en gros le message est celui là : les français sont mécontents de l'action de Nicolas Sarkozy.
Moi, qui ait voté pour lui au deuxième tour, je fais évidemment parti de ces mécontents. Au moins sur un point : l'action du politique devait permettre de changer le monde. Quand on se couche devant les russes, les chinois, les lybiens, ou quand on répond que pour le pouvoir d'achat, "qu'est ce que je peux y faire ?", on est en totale contradiction avec le discours vendu durant la campagne. Au moins sur la méthode. Je trouve ça dommage.

Mes amis de gauche me répondront "c'était évident", parce que Sarkozy égal grand méchant loup etc etc... C'est le jeu. Mes amis de droite me répondraient que Royal, elle, fut encore plus rapide à renier un programme qu'elle défendit sans y croire. Et que si la dame était à la place du Monsieur, elle aurait renié ses paroles de campagne de la même manière.
Finalement, seul Bayrou, et encore du bout des lèvres, semblait tenir un message raisonnable sur la difficulté de faire de la politique où "on rase gratis", fut l'était pitoyable des finances publiques... Ne pas mentir aux français, on en revient toujours à la même chose...

Je ferai un exercice dans la semaine, si vous le voulez bien. Retournons sur sarkozy.fr, le site officiel de campagne, et regardons... Il y avait 15 points d'engagement : observons, commentons... Je ne sais pas si je ferais un point par jour, parce que je n'ai pas trop le temps en ce moment. Mais l'exercice vaudrait le coup...
Par contre, le point 5 était "augmenter le pouvoir d'achat"... Hier, à la pompe à essence, l'essence était à 10 francs. Et comme le fait remarquer avec tristesse mais justesse l'amie Chibimu constatant les déremboursement de soins médicaux, peut on valider que ce point 5 est atteint ?
Je ne parle pas du point 2 (une démocratie irréprochable), je deviendrais bêtement méchant.

J'ai commencé par une photo de l'Eglise de mon village... C'est par une autre prise lors des cérémonies de la Saint Valentin que je termine. Eglise vue de l'autre coté. Coté mairie.
Pendant ce temps, le vent se lève et je crois que je n'irai pas courrir... Je lirai le Marianne de la semaine devant le feu et un match de foot anglais : il me plait bien ce programme...

PS : très ennuyé ce soir... Sur Canal +, Marseille - Lille avec possibilité de consolider la troisième place pour mes petits phocéens. Mais sur Arte, La Lionne Blanche, tirée du bouquin d'Henning Mankell... Pour l'instant, peut être mon préféré de la série des Wallander... Et j'ai vraiment très envie de voir ce que cela va donner... Soupir immense devant le dilemme, quel dimanche difficile :)

jeudi 17 avril 2008

Mais comment s'appelait elle, cette entreprise du Creusot ?

Perdu dans mes souvenirs.
Quel était le nom de cette entreprise du Creusot dans laquelle j'avais passé mon premier entretien d'embauche, en Aout 2000 ? A l'époque, je lisais Patricia Cornwell dans le train, j'avais une joli cravate, des kilos en moins, des illusions et des espoirs en plus. Et une mémoire, que je n'ai pas ce soir. Ou plus.

Les souvenirs que j'ai de cette gare du Creusot, au milieu de rien ? Ils sont légers et bien peu importants, sinon que j'ai toujours une pensée quand le Paris - Avignon passe, à grande vitesse, dans cet endroit.

Mais je garde un souvenir attendri de cette rencontre dans cette entreprise mécanique de "machines spéciales". Avec un bureau d'étude pleins de mécaniciens et projeteurs pleins d'imagination et de talents. Sans doute passionné par leur métier. Je suis un ingénieur Arts et Métiers qui n'aime pas la technique, et qui frissonne devant un dessin industriel plein d'engrenages et traits pointillés, je n'aurais pas été très à l'aise là bas... Mais à 22 ans à peine, avais je le recul ?
Bah, je n'ai pas été pris par cette entreprise. Je n'aurais sans doute pas accepter. Quitter mon Gard Rhodanien pour le Creusot ? L'idée me parait aujourd'hui inconcevable. A l'époque, elle m'était difficile.

La raison de ce billet ? Simplement car en ce moment, je passe du temps avec des jeunes stagiaires ou nouveaux embauchés dans les entreprises qui travaillent pour moi. Et j'avoue être terriblement attendri devant leur regard, leur application brouillonne, leur illusion aussi. Leur faute également, de jeunesse, j'en ai fait tellement. Mais j'aime ça, je n'ai que 30 ans, mais déjà une expérience professionnelle (et extra professionnelle) qui me vieillit à leurs yeux, aux miens aussi, et me donne ce plaisir de n'être pas qu'un simple client exigeant.

L'autre raison est plus amusante. Je cherchais hier sur le web des images que je n'ai pas trouvé. Nous parlions à la cantine du "Géant Moussa et de ses copains Pablo, Ho et Roméo". Je ne mets aucun lien : je n'ai rien trouvé sur cette parade des géants de la cérémonie d'ouverture de la coupe du monde en France de 98'. Qui m'a donné aussi un immense plaisir, partagé par beaucoup. Un 12 Juillet agréable, celui là.
Si vous me trouvez des photos et des archives de Moussa et de ses copains, c'est volontiers.

Et donc dans cette entreprise du Creusot, c'est la tête de Pablo l'Amérindien, grandeur nature, la vraie, qui vous accueille. Car cette entreprise du Creusot, dont j'ai oublié le nom, était celle qui avait fabriqué les géants de cette parade dont le kitch m'est émouvant.

On a tous une histoire personnelle remplie d'évènements insignifiants. Dans la mienne d'histoire, il y aura une aprés-midi au Creusot. Enfin, dans une Zone d'Activité du Creusot.
Je ne suis pas sur qu'un jour, il y ait une autre ballade dans cette ville sans doute charmante... Mais savoir qu'il y a la tête de Pablo là bas m'amusera toujours, et réveillera en moi l'enfant qui sortait de l'école avec un diplôme d'ingénieur à ne pas savoir qu'en faire.

Rester un enfant, c'est bien des fois...

mardi 15 avril 2008

Bien chère vie... Deux articles intéressants

J'aime bien aller lire, sur le net,la Tribune de Genève. Pas pour le plaisir de m'enfoncer un pieu dans la poitrine, non, mais parce que j'aime bien lire les canards frontaliers, de Belgique ou de Suisse.Et parce que ça m'amuse toujours de lire l'actualité française à la page "Monde".
Sur le site de la Tribune, un intéressant article cinq monarchies pétrolières qui souhaitent lancer leur monnaie unique. l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Quatar et Bahrein, souhaitent en effet lancer une nouvelle monnaie scripturale, dont le nom pourrait être le "Karam". En français dans le texte, "générosité"... C'est beau comme un but de Nasri...

Et que dit à ce propos un spécialiste intelligent du négoce basé à Lausanne (nous sommes en Suisse, rappelons nous) : "Quel impact sur le prix de l'essence doit-on dès lors craindre, si, un jour, environ un cinquième des ventes d'or noir n'est plus libellé en dollars mais dans une monnaie forte? «Nous devons certes nous attendre à une sensible hausse des coûts du trading et ensuite des tarifs à la pompe» ".
Tout va bien, Madame la Marquise... Ca veut dire quoi "Karam" déjà ?

Sur le Monde, un joli article sur les gagnants et les perdants de la forte hausse de l'inflation (+3,2 %, miam)... Avec des choses qui, personnellement, me font tourner les yeux dans le mauvais sens. D'après le journaliste, les salariés sont gagnants (car hausse du smic automatique en cas d'inflation), mais les consommateurs sont parmi les grands perdants de cette affaire... J'ai l'impression que l'intégralité des premiers font partis intégrantes de la seconde catégorie, et que ce qu'ils gagnent sont bien moindre par rapport à leur perte, mais pourquoi pas. En tous cas, mon salaire va bien peu évoluer, mais les soupirs du Faucon, qui intéressent ils ? (peut être pourrais je en parler à mon spécialiste en négoce de Lausanne ?)
Grand gagnant aussi : l'Etat français... Diantre ! Me semblait que tous les déficits explosaient, que les lunettes ne seraient plus remboursés, que les familles nombreuses devraient faire travailler leurs minots dans les mines, etc, mais non, c'est bon pour le pays l'inflation... à court terme. Ben vi, entrées d'argent qui réduiront la dette (bon pour l'image du pays président de l'Union Européenne sur la période), mais avec la hausse prochaine des taux d'intérêts, notre État sera dans la même position que les consommateurs. Pouf.
Enfin, les épargnants avec pleins de billets dans les banques seront perdants. Par contre, les emprunteurs seront privilégiés. Chic, je n'aurais pas droit au crédit d'impôt sur mon emprunt immobilier, mais je me dirai "chic, je suis gagnant".

Au final, je me pose quand même une question : la vision d'économistes sur la situation du français moyen par rapport à la hausse du coût de la vie est sans doute très pertinente... Mais ce que vit ce même français moyen, salarié, épargnant, ou quoi que ce soit, peut être que cela ne se mesure pas uniquement en % de PIB et courbes statistiques... Quand on lui dit que le gaz coutera 5 euros par mois et que les 4 yaourths à la fraise couteront le prix de 12, sans doute gardera t'il la gorge serrée.
Ne parlons pas de ces émeutes de la faim dans le monde... Quand on entend que la spéculation se fait aussi sur le riz qui ne va plus dans la bouche d'enfants, mais dans les portefeuilles boursiers de tradders anonymes, on peut sans doute penser que l'on marche sur la tête...
Dans le système socialiste, l'homme est un loup pour l'homme. Et dans le système libéral, c'est exactement l'inverse, disait le philosophe. Peut être qu'une troisième voie, en plus d'être possible, deviendra nécessaire... Ressortons les petits manuels du Général de 1969...

Je vais aller voter le budget de ma communauté de communes tout à l'heure. Situation plus simple, plus saine. Peut être... Mais la situation mondiale, et nationale, ne cesse de me déranger franchement...
J'aurais pu au moins parler de deux articles intéressants.

dimanche 13 avril 2008

Ballade dominicale de printemps, et quelques soupirs

Romy a raison : j'écris moins sur mon blog... J'irai un peu plus loin, j'écris moins sur Internet, tout court. Je fréquentais assidument un forum d'une de mes communautés de mon animé préféré : pour pleins de raison, je n'y suis pratiquement plus. Je passe sur le village plus pour lire le billet du jour que pour vraiment le commenter. Et même les blogs de mes amis, les alertes RSS m'indiquent une nouvelle fournée, je la lis, sans toujours réagir.
Pas par désintérêt de l'exercice ou de la discussion, non. Parce que ce dernier est intact. Mais plus par manque de temps d'un coté, évidemment. Et lassitude un peu de l'autre. Fatigue morale dont ma semaine de vacance n'a pas effacé les cernes, et pas forcément envie d'aller chercher la discussion un peu violente par moment sur le net, parce que la vraie vie m'offre en ce moment un lot d'agressivité suffisant.Aujourd'hui, je pourrais parler, en cette fin de week-end, de l'actualité politique du moment. Y en a des choses à dire, et des rancœurs à avoir, que l'on soit plutôt de droite comme moi, ou de gauche, ou tout simplement citoyen. Je pourrais parler de mes états d'âme du moment, d'une certaine solitude que je peux ressentir malgré le bonheur d'être élu de mon village, et vice-président de ma communauté de communes. Parce que le bonheur que j'ai de cette victoire de Mars, et des activités que je mène, n'enlèvent pas une amertume devant des amitiés qui peut être vont pâtir de ce résultat municipal, et devant des absences dont je n'ai pas encore totalement fait le deuil.
Alors, autant profiter du printemps qui arrive enfin dans le Gard Rhodanien. Quelques photos sans les odeurs évoquant le réveil de la nature, d'une petite ballade dominicale. Après le jogging du dimanche matin qui remplace les ballades VTT d'il y a quelques années, l'après-midi aura été consacrée à profiter des premiers rayons de soleil. J'étais hier avec M. le préfet du Gard le matin et le maire de mon village d'enfance l'après-midi, j'aurais été seul sur mon vélo aujourd'hui. Pas sûr de pouvoir dire laquelle des journées je préfère...

Les jardins de l'ile sur les premières photos, pour finir sur le flanc Nord des collines de l'Aspre. Entre vigne et cailloux, mais en pleine garrigue gardoise. Je trouve ça joli, c'est ma région, mon canton, mon village. Et c'est chouette quand le printemps arrive, ça sublime l'ensemble. Et ça sent bon en plus...


Je m'égare et mélange pensées personnelles, que je garde encore un peu pudiquement en moi, paysages roquemaurois, et réactions à l'actualité politique du weekend. Certaines choses m'ont interpelé.
L'affaire Pathouot par exemple, qui montre que Ségolène Royal n'est guère plus blanche immaculée que d'autres, et qui valide le fait que l'humilité n'est pas un défaut en politique... La candidate PS aux dernières présidentielles m'a toujours semblé dramatiquement en manquer, mais bon...
A coté de ça, la sombre affaire des Casinos Laporte semble se rapprocher aussi de Sarkozy... Une casserole partout, balle au centre ? Ne plaisantons pas, tout ce qui décrédibilise la classe politique m'attriste. Surtout quand elle touche des personnes qui, comme Sarkozy ou Royal, sont les premiers à donner des leçons de morale à tout va... Les paroles et les actes, soupir... Peut on, par exemple, supporter contre vents, marées, et bon sens, Georges Frèche, et dans la minute après donner des leçons de "morales républicaines" ? un autre sujet, je m'égare et mélange.

Finalement, la troisième position actuelle de l'Olympique de Marseille fait que mon week-end est bon. Le beau temps aussi, en témoigne ce flan de la Roquemaurette pleins de jolis nuages moutonneux. Et demain, la semaine reprend. Passionnante, mais fatigante. Vivement le weekend prochain.

vendredi 11 avril 2008

Questionnaire de blog

Le tag est une activité plutôt agréable sur le web, dans les blogs. Cette fois ci, c’est l’ami JeanPhi, ou magicien d’Ox, qui m’a ferré dans ses sympathiques filets.
Un questionnaire couillon, mais pourquoi pas… Ne brisons pas la chaîne, Shun en serait triste, et répondons donc à ce chain-questionnaire

Trait principal de mon caractère : Et dès cette première question, je soupire en disant que je vais quand même me faire chier à répondre à ce genre de question, dont je n’ai aucune idée de la réponse… C’est vrai ça, le blog est un truc qui fait qu’on se regarde assez facilement le nombril (entouré ou non de bourrelets), mais sans trop chercher à en savoir. Est-ce que une seule fois je me suis posé cette question « quel est mon trait principal de caractère ? ». Mais bien sur que non, qu’est ce que j’en ai à carrer de « mon trait principal de caractère » : moi c’est moi et picétou.
Et puis même, je suis mal placé pour répondre à cette question. Faudrait poser la question à mon amie, à mon chef, à mon médecin généraliste ancien maire, à mon ami nouveau maire, à des gens qui me connaissent, me fréquentent. De préférence m’apprécient…

Allez, déjà j’imagine le JeanPhi dodeliner de la tête et prendre sa guitare afin de me baffer avec la caisse… Mon principal trait de caractère donc… La manière dont je me vois, c’est celle d’une personne manquant sérieusement de confiance en elle, un peu pessimiste, avec une tendance au soupir et la triste mélancolie assez prononcée… Pour autant, je plaisante souvent, j’ai souvent une blague grasse à raconter, ou j’essais de placer une contrepèterie bien placée, pour donner le change… Alors je ne sais pas : clown joyeux ou clown triste ? Peut être est ce là, mon principal trait de caractère… Etre à la fois joyeux (et peut être drôle) d’extérieur, mais assez sombre à l’intérieur… Et parfois l’intérieur déteint sur l’extérieur.

Avec ce bémol tout de même : être pessimiste et avoir une forte tendance au soupir mélancolique ne signifie pas qu’on est triste, puisque j’ai tout pour être heureux, surtout le soir quand je rentre à la maison et que je vois que je suis avec quelqu’un de chouette. Mais peut être suis-je comme ça…

Principal défaut : Comme beaucoup, cela s’écrit au pluriel. Je crois que mon manque de confiance en moi, et le fait que je ne m’apprécie pas forcément, est un défaut principal qui en génère pléthore. Celle d’avoir toujours l’impression de demander des gages aux autres sur leurs amitiés, leurs affections, ou autre. Celle d’être parfois pénible, pas facile à vivre, rabâcheur. Exigeant avec moi, et aussi avec les autres…
Et j’en ai pleins d’autres de défauts. Complexes d’infériorité souvent, complexes de supériorité à d’autre. Pas colérique, mais souvent ostensiblement silencieux avec une tête pas joyeuse du tout quand vraiment je ne suis pas content d’une situation… Pénible à vivre en fait. Tout simplement.
Je sais que certaine(s) personne(s) ne m’appréciant pas en trouveraient pléthores d’autres… Je ne suis pas exhaustif.

Principale qualité : je sais pas… J’aimerais qu’on dise de moi que je suis quelqu’un de fidèle… Cela serait déjà une belle qualité.
Après, je ne sais pas, mais quand je pense à certaines personnes, les mêmes qu’au paragraphe précédent, je me demande vraiment si des qualités sont vraiment à ressortir du personnage. Même celle de « fidélité », en est ce une, vraiment ?

Occupation préférée : En ce moment, c’est courir ou rouler dans certains endroits de ma région, avec une agréable musique en tête… Je me dis quand dans pas longtemps, cela sera lire sur le matelas pneumatique dessus ma piscine, ou jardiner tout bêtement.
Et prendre l’apéritif avec Falconette, j’aime bien aussi…

Mon plat préféré : Je suis un immense mangeur, et buveur. Donc question impossible, on passe à la suite.

Mots favoris : vocabulaire trop peu fourni pour en avoir…

THE rêve : être aimé, tout simplement… Rêve égocentrique, mais tant pis.
Petit, j’avais « avoir mon nom sur des livres d’histoires », mais j’étais trop Jack Beauregard et sa horde sauvage
Sinon, un titre de champion de France pour l’OM… Ca serait cool (soupir).

Les "trucs" les plus détestables : la méchanceté gratuite, la haine de l’autre. La trahison aussi.
En subsidiaire, ceux qui roulent sur la voie centrale de l'autoroute alors qu'il n'y a personne sur la file de droite, avec un désintérêt réel pour les autres automobilistes exaspérés... Au même niveau que le con qui parle fort au téléphone portable dans une rame de train, ou la maman qui critique ouvertement le professeur qui a osé mettre un avertissement à son adorable bambin, se révélant être dans la vraie vie un petit monstre insupportable...

Qualité préférée chez l'homme : la fidélité et la gentillesse.

Qualité préférée chez la femme : la fidélité et la gentillesse.

Je réponds assez vite aux dernières questions, et d’une manière très mièvre ou Bisounours. Encore une fois. Mais je trouve quand dans un monde dans lequel nous ne sommes finalement que de passage, éviter de faire plus de mal qu’il n’y a n’est pas forcément un défaut. En particulier quand je viens sur le web, ce n’est pas pour blesser les gens. Je suis un idiot ? Sans aucun doute, à rajouter dans les défauts plus haut.

Il faut transmettre la liste aux amis de web. Je ne la transmets pas à ma Mumuse préférée puisqu’elle n’aime pas les chaînes. Mais restons dans l’univers Saint Seiya : Skat (parce que comme ça elle bloggue), Alayia et Chibi pourraient, par exemple, s’amuser avec cette chaîne. Brigetoun aussi parce que c’est sympa. Ça pourrait être marrant de voir ce que ça donne chez Marion aussi. Cécile également, parce que ça lui ferait autant plaisir à moi que de la lire. Et puis… Et puis bref je tagguerai bien l’ensemble de mes liens, que j’ai Google Readerisé…
Amusante les chaînes : merci JeanPhi.

mercredi 9 avril 2008

Le Champsaur - Valgaudemar, et le reste du monde...

Je sais que mon amie Brigetoun d’Avignon aime bien les chemins. Ça donne une impression de profondeur quand la photo est bien prise. Je ne suis pas très satisfait de ce chemin du Champsaur, sur une route rendue impraticable par une neige de printemps. Mais je garde des souvenirs amusés du froid qui me paralysait les doigts engourdis, et le verglas sous mes chaussures. Le risque de choir en appuyant sur le bouton de prise de photo. Une semaine de vacances.
Une autre photo prise ce même jour de lundi de Pâques. Pendant que le nouveau Maire de mon village s’amusait avec des amis communs à un repas où Falconette et moi-même nous sommes désistés pour cause d’oxygénation alpine, nous avons soigné nos courbatures de skis par une ballade dans cette belle même vallée du Champsaur. Et nous avons découvert la chapelle des Pétètes. Quel nom marrant !
Le village de Bénévent-et-Charbillac, outre le nom très pittoresque, peut être qualifié de « petit ». Joli, mais petit. Alpestre en tous cas. Et cette chapelle étrange aux petites têtes aux apparences bouddhistes nous accueille au hameau de l’Aubérie. Plus petit que le village cité plus haut donc. Et très alpestre lui aussi…
Les sites Internet disent que cette chapelle a été construite par un maçon (sans doute très franc) dans le louable but de séduire sa petite amie… L’histoire est belle. Le site est joli. Et le monument est donc classé historique depuis 14 ans. Beau coin que le Champsaur…
Une autre photo, une dernière, de la vallée du Champsaur sous un temps hivernal. Le Valgaudemar, en plein massif des Ecrins, baigné par le Drac… Une vallée de montagne, où j’ai passé mes vacances d’enfance. Cette photo a été prise depuis la petite station de Serre-Eyraud. Sans doute les Jeux Olympique ne passeront jamais par cette station idéale pour débutant en ski, mais le petit café au pied de la piste est sympathique et champêtre. Joli coin des Alpes. Souvenirs d’enfance, pleins.

Après, pourquoi j’écris sur le Champsaur aujourd’hui ? Pourquoi pas répondrais-je… Je mets des photos de paysages provençaux et alpins qui m’ont plu, ça m’évoque des souvenirs, récents et anciens… Un blog sert aussi à ça, à partager ce que l’on a aimé.
Mes états d’âme du moment ? J’ai l’impression qu’il faut que je sois un peu plus « pudique » à présent. Parce que pleins de choses. Parce que parmi les raisons originelles de la création de mon blog, à l’automne 2004, certaines choses n’ont plus de raison d’être. Parce que aussi, soyons clair, les choses ont changé pour moi au milieu du mois de Mars 2008. Et quand on est dans une certaine action, peut être doit on prendre moins de temps pour la contemplation et le commentaire, de soi et du reste... Peut être...

Aussi car si je parlais vraiment de ce que m’évoque l’actualité en ce moment, que j’ai du mal à suivre (car justement quand on est dans cette action, on passe moins de temps à lire, à écouter, à s’informer…), m’évoque soupirs et hochements de têtes…
Les Jeux Olympiques, la mascarade de la flamme à Paris, que puis je en penser ? Je suis écœuré du comportement de forces de l’ordre nationale, je suis écœuré du comportement des « officiels japonais », mataharistes dans les actes et sur le fond, je suis écoeuré du comportement violent de ceux qui prétendaient justement combattre la violence du gouvernement chinois. Bref, je suis écœuré par l’ensemble des acteurs, de la vice présidente verte au conseil de Paris (info prise sur les informations au Creusot, soupir...) au réaction du ministère de l’intérieur sur le zèle des forces de l’ordre. Je n’arrive pas à trouver Mamère plus pertinent qu’Alliot-Marie, je n’arrive pas… Je ne parle pas de la cacophonie quant à la position diplomatique de la France sur la question…
Après, on a Mélenchon qui prend le contre-pied total de son camp en stigmatisant les défenseurs du Dalai-Lama et RSF. Mais on a surtout des sportifs qui sont dégoutés, et une question en suspend : mais pourquoi a-t-on donné les JO à Pékin ? Quelle mouche leur a piqué ? Cela paraissait évident que cela se passerait mal, alors pourquoi ?
Et question subsidiaire, pourquoi ce zèle des autorités chinoises à vouloir cacher les choses, à vouloir masquer les mouvements de manifestation et de mécontentement, pour montrer une image fausse mais apaisé ? Pourquoi alors que l’on voit que le résultat donné est totalement inverse, avec un sentiment de chaos violent et totalement, pour le coup, anti-olympique. Et si la transparence permettait l’apaisement ?

A coté de ça, on apprend sur le Figaro ce matin que Besson revotera Sarkozy en 2012 et que le RSA est officiellement mal barré… L’idée paraissait bonne pourtant… Enfin, des voix gaullistes recommencent à s’élever, cela me met un peu de baume au cœur, mais pas suffisamment malheureusement…
Malgré tout, cela me confirme que peut être plutôt que de soupirer devant une actualité où je peine à voir le bon sens émerger de nos « élites », il est préférable de proposer des jolies photos. Une dernière pour la route : elle est belle la vallée du Champsaur.

dimanche 6 avril 2008

Lac de Serre-Poncon, et réflexions de fin de dimanche

Il y a 7 jours finissait ma période de vacances. La photo de ce joli Lac de Serre-Ponçon fut prise sur le chemin du retour. Après, du barrage à l'entrée d'autoroute, nous traversons la route des "fruits et des vins". Si ce n'est pas magnifique...
Voilà, c'est beau les alentours de Gap. Portes de la Provence. Coin magnifique. Fermez le ban.Après la photo, que dire d'autres ? Le boulot municipal a commencé et prend du temps. J'ai eu mon petit moment sympathique cette semaine, même les honneurs d'un entrefilet sur les canards locaux. Maintenant il faut faire le travail. C'est passionnant, c'est chouette surtout de se dire qu'on travaille pour son village, pour son canton, pour des gens que l'on connait depuis tout petit.
Même si les gens pour qui on travaille sont versatiles, et parfois animés d'intentions pas forcément agréables. Mais c'est les cotés négatifs de "la politique" au sens large... De grands moments de bonheur sont souvent remplacés par des instants où l'estomac fait un peu mal, et les accolades chaleureuses dépassées par des messes basses et regards méchants. Car tout n'est pas qu'amour, le monde des Bisounours n'existe qu'au Club Dorothée...

Et puis plus loin que son village, la politique nationale. Grande, belle. Avec les coups de poignards qui se succèdent : c'est maintenant Jean Arthuis qui quitte le Modem. Un de plus.
J'avoue avoir une sympathie triste pour mes copains de blog Farid, Hervé, Luc, qui ont cru (et croient toujours) au Modem, et en la possibilité de faire de la politique "différemment". Pour avoir assisté à la naissance d'un parti politique, dans des conditions similaires à la création du modem, et pour avoir cru en la possibilité de faire de la politique "autrement", je compatis sincèrement. Et quelque part, même si je n'approuve pas la ligne directrice du Modem et de François Bayrou, pour eux, et pour ce qu'a évoqué chez certains le bon score du candidat centriste au soir du premier tour, j'espère que cette tentative de parti politique ne sera pas voué à l'échec. Pour eux, pour les militants et ceux qui y croient.
Mais sur le fond, je pense qu'il est difficile de faire cohabiter, au sein d'une même formation, des personnes aussi différentes structurellement parlant qu'un Benamias ou qu'un Arthuis ou Barriani par exemple. Des personnalités forts honorables, mais au parcours et à la pensée radicalement différente. Avec en sus le "non positionnement" d'un François Bayrou au niveau des municipales, et tout ce brouhaha incompréhensible qui rappelait ce que l'on apprenait dans les livres d'histoire sur "la IVeme République". Mon modèle n'était pas fan de ça, la "politique des partis"...

Je considère que l'UDF est (était) un parti à la droite de l'échiquier politique. Et que Bayrou est un homme "de droite", qui aurait pu représenter une alternative crédible à l'UMP et à Sarkozy, ce qu'il a fait entre 2002 et 2007. J'ai tendance à penser que si un Alain Juppé continue à le soutenir, c'est qu'entre les gaullistes et François Bayrou, tout lien n'est pas coupé.
Aussi parce que je pense qu'il existe un océan entre la droite de Juppé et Bayrou et celle de Devedjian. Du même ordre que Chirac et Aznar n'étaient pas de la même droite.
Parlons de la droite. Je suis de droite. Pourtant, j'ai des frissons à imaginer que la période où Chirac refusait de suivre Aznar et Berlusconi, autres hommes de droite, dans la guerre en Irak, est révolu. Sur les questions internationales (OTAN, Afghanistan, Europe, etc...), comme sur certaines questions nationales, je ne me sens pas de cette droite. Pourtant, je continue à me sentir idéologiquement très proche d'un Juppé ou d'un Dupont-Aignan.

Quand je vois à coté le Parti Socialiste en pleine bataille interne, entre un Mélanchon qui se demande s'il doit rester dans son parti, une Royal qui se voit sans adversaires, un Jospin qui revient se la jouer, et une ligne de départ où le nombre de candidat pour être premier secrétaire, il me semble qu'il y a une similitude entre la gauche et la droite. Il existe plusieurs gauches, comme il existe plusieurs droites. Bien sur, chacun et chacune ont des valeurs communes. Certaines transverses entre les deux bords de la rivière d'ailleurs. Mais dans chacun de ces camps, il existe plusieurs chapelles, plusieurs sensibilités. C'est tant mieux, c'est ça la politique. Personnellement, la droite actuellement majoritaire n'est pas la mienne. Point. Histoire à suivre néanmoins.

Le dimanche va bientôt se finir devant Marseille - Lyon en Ligue 1. Pas de banderoles à la con j'espère, du beau jeu, et une victoire de mon équipe provençale qui m'irait à ravir. Suite au prochain épisode.
Terminons devant le lac de Serre-Poncon. Majestueusement reposant...

vendredi 4 avril 2008

Trop vieux pour cette connerie...

Snif devrais ajouter. Mais voilà, je suis triste et malheureux, car vieux. 30 ans physiquement, même si d'esprit je regarde toujours des dessins animés japonais et même si mes rêves les plus fous me font jouer la coupe du monde 2010 ou me font revêtir l'armure d'or de la Balance pour mon prochain entretien annuel professionnel.

Mais voilà, la vie est dure. J'ai fait le test sur le site de RMC, et je n'entend pas le dispositif anti-jeune Mosquito... Bon, aussi, je suis presque sourd d'une oreille (et une tare de plus pour le Faucon, une... servie chaud), mais quand même...
Je suis vieux maintenant, car plus jeune, physiquement en tous cas. Et ça me fait quelque chose comme dirait l'académicien Auvergnat.

Je plaisante un peu. Mais sur le fond, tout a été dit sur le Mosquito il me semble... Une réponse abjecte à un problème qui peut se poser dans certains quartiers. Car je ne suis pas idéalistes, je sais que des rassemblements répétés de "jeunes" peuvent provoquer des nuisances légitimement désagréable pour ceux qui les subissent. Mais déplacer les "problèmes" d'un point à un autre, ce n'est pas le résoudre.
Mais surtout, le coté assez inhumain de cette solution me fait assez froid dans le dos. Je pense qu'il existe d'autre solution. Dont une, simple, faire respecter la loi. La liberté des uns s'arrêtant là où commence celle des autres, le respect doit être imposé à chacun s'il n'est pas naturel. Respect mutuel, vis à vis des "jeunes" (qui entendent le son, je n'en suis plus), mais aussi de la part de ces mêmes jeunes.

Si, je suis idéaliste en fait, je crois en l'être humain. Pauvre couillon que je suis. Et vieux en plus. Soupir...

jeudi 3 avril 2008

Montagne et soupir du soir

Je vous le confesse volontiers : j'ai l'impression que ma vie a changé depuis un mois. Totalement. C'est assez surprenant, déstabilisant pour pleins de raison, excitant, mais tellement gratifiant. Et suivant le moment de la journée, suivant que mon estomac est rempli ou pas, l'optimisme passe devant un pessimisme devant l'avenir, et vice versa. Surprenant. Je ne connaissais pas ce genre de sentiment.
Je connaissais le sentiment d'être amoureux, au début d'une aventure. Mais là, on ne marche plus sur le sol, on a des ailes. Sentiment totalement différent, même si le 9 Mars 2008 reste le plus beau jour de ma vie, la fin d'Octobre 2002 (pour ne parler que de la plus belle) reste les meilleurs moments.
Oui, des photos de montagne. Ben oui, ce billet sera d'un ininteret total pour ceux qui n'aiment pas les blogs personnels et ceux qui se contemplent le nombril avec le sourire. Parce que là, même si mon nombril est toujours prisonnier de bourrelet que je souhaiterai voir disparaitre via la planche à sport Décathlon, référence PA 660 (49 euros), je suis en train de le contempler. Pas de l'admirer (il n'est pas très beau), mais j'ai envie de tourner autour de lui. Un peu.
Ca fait longtemps que je n'ai pas parlé de moi et de ce que je ressens. Bien beau de parler du PSG, mais ça ne fait que diversion, parce que je me retiens d'écrire ce que je ressens. Je me retiens.
Les photos quand même : Orcières Merlette, tout en haut des pistes. Entre 2800 et 3000 mètres d'altitude. Je trouve ça superbe, été comme hiver. J'étais enfant quand mes parents m'amenaient à l'appartement familial : je n'avais qu'une seule envie, redescendre dans ma chambre de Montfaucon et retrouver mon Amstrad CPC 6128... A cette époque, je montais avec une tonne de bouquin, de BD, de roman, de revue, de manuel des Castors Juniors... (attention au choc : priceminister vient de changer...). Peur de m'ennuyer, dans cet endroit où je me repose à présent... Non sans amener pléthores de bouteilles de vin (n'ayons pas soif) et lecteur DVD...
Finalement, que puis je bien dire ce soir ? J'ai juste envie de mettre en ligne des photos de montagne. Parce que la nature est belle et montre toujours que nous ne sommes pas grand chose, l'humilité, toujours. Parce que même si, en descendant ces pistes de ski, je pensais au conseil municipal, à la politique villageoise, aux méthodes que je trouve totalement anti-républicaine d'une opposition qui n'est là que pour détruire et se venger de la défaite, je trouve ces paysages superbes.
Ici, à 10 ans, je me suis arraché les ligaments latéraux du genou droit. Mais bon, on y revient avec plaisir et souvenir. L'odeur du chocolat chaud le soir à 4 heures, devant les 4'zamis et le journal de Mickey de la semaine, ça reste des bons moments. Ma madeleine de Proust à moi...Quelques simples images, et rien de plus. Au final pas de message, pas de commentaires, rien. La prochaine fois, promis. Là, les beaux parents sont à la maison, le repas va être servi.
Et j'ai sommeil, c'est fou ce que l'heure d'été annihile d'un coup de montre le bénéfice de quelques jours de congé... Demain, on parlera Otan, Niang, nouvelle organisation du parti présidentiel... Peut être. Là, maintenant, c'est manger.
Et Montagne. C'est beau les Alpes du Sud.

mercredi 2 avril 2008

Soutien à mon meilleur ennemi

J’aime le foot. J’aime l’Olympique de Marseille, c’est mon club, depuis que Papin et Waddle enflammaient le Stade Vélodrome d’avant Coupe du Monde. Je suis provençal, je parle avec l’accent du midi... Bref, je suis "Marseillais".
Pourtant, comme l’année dernière, la situation du Paris Saint Germain m’inquiète. Et m’attriste. Réellement, sincèrement, sans mauvais esprit ni mesquine moquerie. Situation sportive d’abord, situation globale ensuite

Comment un club vainqueur de la Coupe d’Europe, le seul avec l’OM, peut il se trouver à l’avant dernière place du championnat de France à quelques journées de la fin ? Comment un club possédant des talents réels et charismatiques tel Pauleta, Rothen, Yepes, Landreau, Armand, peut il se battre pour sauver sa place en Ligue 1 ? Comment en est on arrivé là ?
Oh, je ne vais pas « refaire le match », tellement ont disserté sur la situation… Je ne suis qu’un amateur de football parmi tant d’autre, et les polémistes ou les spécialistes de foot sont plus calés que moi. Non, je ferme un peu les yeux, je me remets dans le canapé de mon grand père, devant l’abonnement Canal + de la famille, et je réentends Gilardi et Bietry hurler au but de Kombouaré, applaudir les accélérations de Ginola, les têtes de Weah, les tacles de Roche et Ricardo, la hargne de Colleter ou la vista de Valdo. J’ai encore cette odeur de tabac froid que les copains de mon papy laissaient dans cet espace fumeur qui sent bon les matchs de foot de mon enfance, qui font que Canal + est une partie de mon histoire (d’où peut être ma tristesse réelle à la disparition de Gilardi).

Je ne comprends pas comment, depuis le départ de Denisot, aucune politique sportive cohérente et continue n’est mise en place dans ce club. Une équipe de star, puis une équipe de revanchards espanobrésilien, puis non une équipe de jeune de banlieue, pour revenir à une équipe de on ne sait plus qui. Un entraîneur (Fournier) limogé moins d’un an après son arrivée, alors qu’il est à un point de la 2eme place. Un Halihodzic qui termine vice champion de France et se retrouve débarqué dés les premières difficultés. Des Gallardo, Frau, Dhorasoo, Rozenhal, et avant eux Worms, Lachuer, Kalou, qui perdent leur footballs dés leur arrivée dans la capitale. Enfin, une politique de recrutement totalement anarchique et ubuesque, avec l’arrivée de pléthores de stoppeurs cet été, ou de fantômes brésiliens acheté cet hiver.

Enfin, l’ambiance autour du PSG, qui n’ajoute rien de positif au panier. Ne revenons pas sur la « banderole ». Sinon pour une nouvelle fois stigmatiser la haineuse bêtise de ces crétins du Stade de Franc. Mais également ajouter que l’on peut commencer à trouver que l’indignation légitime commence à devenir ridiculement excessive et à tourner à la sale farce...
Que Thiriez se ridiculise - une fois de plus - en affirmant, des trémolos dans la voix, que « nous sommes tous des ch’tis », je répondrais que nous en avons l’habitude… Toujours de la comm', jamais d'acte, mais pleins de sous de gagné, bravo la LFP... Mais que cela monte jusqu’à l’Elysée, en passant par le scandaleux amalgame de ces magasins Intersport du Nord qui retirent de la vente les produits PSG, cela commence à faire beaucoup pour une simple et conne banderole, aussi scandaleuse et blessante fut elle... Cela commence à faire trop.
Et ces déferlements de violences de la part de personnes animés des meilleurs sentiments, qui voulent couper les têtes en tout va, cela me met très mal à l’aise. Surtout lorsque l'on sait qu'il s'agit d'agissement d'une petite minorité, facilement identifiable.
Que l’on veuille faire payer chèrement les fauteurs de trouble, cela me semble logique. Mais l’acharnement médiatique me parait confiner au ridicule lorsque sont invoqués les tests ADN et la débauche de moyen. Et devient franchement gênante (pour moi) lorsque les élans de sévérité appellent à sanctionner tout et tout le monde (supporters, le club, pourquoi pas non plus la ville de Paris et la Région Ile de France…). Ne va-t-on pas demander à Pauleta qu’il se sectionne la jambe gauche, et au Président Cayzac qu’il se coupe un bras, pour payer et calmer la vindicte populaire ? Redevenons sérieux : on ne va pas raser certains quartiers parce qu'une infime minorité crée la panique...
La banderole était ridiculement scandaleuse, ne devenons pas nous même ridiculement excessifs et plus extrémistes que ceux que l’on veut combattre…

Le PSG a aussi un problème avec son entourage. Quand j’étais gosse, le PSG était l’ennemi, mais oh combien sympathique avec Chirac, Denisot et tout Canal +, mais aussi Bruel ou Enrico Macias dans les tribunes. Aujourd’hui, j’ai l’impression de voir plus de haine et de franche bêtise dans les tribunes, dur pour un club de s’en sortir avec une telle ambiance…

Mais au final, j’espère que ce soir Paris gagnera Strasbourg : je regarderai le match en partie. Egoistement car cela me servirait pour mon Ohème, j'espère qu'il gagnera à Nancy ce weekend. Et au final, j’espère que Paris s’en sortira, et donnera une belle équipe l’année prochaine. Car la France a besoin de Lyon, de Monaco, de Bordeaux, de Marseille, de Paris, de Saint Etienne… La France du foot a besoin de grands et populaires clubs.
Et parce que le supporter marseillais que je suis veut mon Paris – Marseille. Pour tout ce que ça représente.

Je ne conclurai pas par un « Allez Paris ! », car ne soyons pas excessif (quoique dimanche contre Nancy... ^___^). Mais ce soir, je le penserai quand même… Non sans soupirer devant le gâchis capital...

dimanche 30 mars 2008

Fin de vacances : football, bêtise, soupirs, et montagnes.

Il y a plusieurs choses qui me donnent envie de prendre mon clavier pour écrire ce soir. Des aspects très personnels axés, une fois de plus, sur ce nombril caché par des bourrelets disgracieux que les séances de footing ne parviennent à limer (peut être que les séances d'apéritifs leur succédant annihilent l'effet positif des premières... ?).

Fin d'une semaine de vacances. Semaine sympa. Neige, ski, se retrouver avec celle qui me subit et me supporte. C'est chouette. La neige, la montagne, les souvenirs d'enfance, d'une période où politiques, boulot, trahisons, et autres, n'avaient pas encore court. Et puis on a bien mangé. Youpi. Des photos de montagne, comme celle qui suit dessous. Une nature vierge de tout. Notamment d'une méchanceté, de la part de personnes que j'apprécie. Naïf et crétin le faucon. Encore...Et puis aussi le deuxième point qui occupe mon nombril, c'est évidemment cette nouvelle vie d'élu d'un chouette et adorable village de 5000 habitants. Sans parler de sa communauté de commune, qui est la mienne, mon canton, et de ce qu'on pourra y faire durant ce mandat... Là, c'est de l'excitation, un bonheur réel d'allier symboles et réalités... un autre sujet, plus tard...
Non, cette vie d'élu. Je quitte un petit mais adorable village, pour un grand. Avec une opposition. Qui n'est pas forcément là pour faire avancer le schmilbick, mais pour détruire. C'est le jeu politique parait il, soit. Avec la presse aussi. D'un coté un journal local qui nous est plutôt favorable, d'un autre coté un autre qui ne nous l'est pas du tout. Mes illusions d'une presse, même locale, intègre et objective, s'envoleraient ils en fumée ? Sourire ému de celui qui a dépassé la trentaine tout de même, et qui n'est pas dupe.
Mais quand même, la bête méchanceté me surprendra toujours. Le problème, c'est que je crains que le moment où je serai indifférent à ce genre de procédé, je sois moi même devenu un de ceux qui m'empêchent de dormir aujourd'hui... Bon courage...

Et puis un sujet qui me touche, mais plus "national". Je n'ai pu voir encore les fameux "Ch'ti" au cinéma. Mais aprés l'OM, Nimes, et StEtienne aussi (le Faucon a un coeur), Lens est l'équipe que j'aime. Pour pleins de choses. Papin bien sur. Et puis une vie, par procuration (ce même coeur), à Saint Quentin, en Picardie. De merveilleux souvenirs de ballades à Arras, à Amiens (Guise quand même pas...). Et un Nord d'où vient mon meilleur ami "professionnel" (un communiste, donc attaquez moi sur mon "intolérance" tant que vous voulez, soupir...).
Une région que j'aime. J'aime Bachelet qui s'élève dans Bollaert. J'aime cette région, j'aime sa bière, j'aime ses gens. J'adorerai forcément le film, puisqu'en plus j'adore Dany Boon, et Kad aussi ("la Grosse Emission" restera culte pour moi...)

Je crois que rien n'est plus con que l'intolérance de celui qui supporte. Dans le foot bien sur. Hier soir, finale de Coupe de la Ligue. Je trouve cette coupe insupportable, mais la finale était belle entre un PSG dont la position me navre, et un club du Nord qui a une belle place dans mon pauvre cœur.
En plus, ce match était sous le signe de la tolérance, de l'anti-racisme, de l'amitié entre tous... Et puis le supporter de base. Du club parisien celui là, mais le supporter "de base" est con, quelque soit son club. Et l'insulte vis à vis du peuple du Nord...
J'aimerai qu'on rejoue ce match, qu'on enlève la coupe à Paris. Mais Rothen et Pauleta sont ils responsables de la connerie de quelques uns de leurs 'supporters' ? Bien sur que non...

La connerie du supporter... En "politique" aussi. Chez moi notamment. Parmi les tombereaux de mépris et de haine insultant que "nous" avons pu recevoir, j'ose imaginer que parmi les "têtes de listes", peu en émanait. Mais voilà, le zèle de celui qui supporte, voulant en faire "plus". Donc fatalement "trop"...
Supporter, militer, c'est bien, c'est génial même. Mais respecter celui en face... Parfois, je ne sais pas... Certains ont du être appelé aux toilettes quand les neurones ont été distribués, je ne sais pas... Mais parfois, la bêtise, ou connerie, est confondante... Fatigante aussi, car au final, blessante. Pour les ch'tis, pour les gens de ma liste ou qui nous ont aidés, et au final pour les parisiens et pour ceux qui sont victimes de "supporters" dont la connerie parait largement au dessus d'une normale moyenne, qui rendrait le monde tellement plus vivable...

Demain, je retourne au boulot. Je sais qu'il fera jour quand je rentrerai le soir. Réunion le matin avec ma supérieur hiérarchique. Je resterai poli et respectueux, mais peut être le ton de ma voix sera un peu plus haut que d'habitude. Et la suite au prochain épisode...
Ce soir, Lorient - Marseille. Ca sera quoi qu'il en soit un joli match.

Peut on tout accepter (même quand on est libéral) ?

Libéral, je le suis, sans honte ni scrupule. Car je pense que c'est encore le système qui peut, le plus efficacement, permettre à l'individu de donner le meilleur de soit même. Et au final profiter à la société.
Ensuite, discutons sans tabou de la répartition de ces richesses. Le libéral que je suis se veut républicain. Et pense que les petites mains qui produisent ces richesses doivent être récompensées plus que décemment. Parce qu'un système qui fait produire beaucoup à beaucoup de personne, et qui redistribue à un nombre très réduit de personne au sommet, cela s'apparente plus à un soviétisme nouveau qu'à du réel libéralisme.

Donc le libéral que je suis enrage quand il lit cet article du JDD, où Zacharias veut encore gagner des millions.
Et je n'ai rien à rajouter. Car je deviendrai grossier. Mais je me pose simplement une question : certaines personnes arrivent elles à se regarder dans la glace le matin sans baisser les yeux ? Je suis naïf, con, mais je me pose vraiment cette question... Sans illusion sur la réponse.

Téléfoot va commencer. Et la cérémonie pour fêter Saint Joseph, à la petite chapelle de mon village qui lui est offerte... Des hommages et des traditions. Bon dimanche à tous.

vendredi 28 mars 2008

Retour sur un départ

Vous êtes à Nyons, dans la Drôme. Jolie petite ville dont le député n'est autre que bon Hervé Mariton. Prenez la direction de Gap. Oh, c'est bien à plus d'une heure de route, Gap, cette magnifique préfecture enclavée... Mais la direction y est indiquée, sur un grand panneau vert.
Et là, aprés quelques kilomètres de route où les dépassements restent encore possibles (profitons en pour doubler les pépés 26 et 05, et aussi les touristes prenant des photographies en conduisant), arrivent les Gorges de Saint May. Saint May, charmant petit (tout petit) village perché en haut de colline.

Et de Saint May, on voit notamment ce paysage...C'était la route du départ en vacances. Retour sur un départ, quel joli titre (soupir, je ne serai jamais engagé par le Canard Enchainé...)

J'aurais sans doute pleins d'autres choses à dire. A montrer, c'est sur, des jolies photos de montagnes enneigées à presque 3000 mètres, un désert blanc venté dont la froidure apparait presque sous les pixels. A dire, aussi, beaucoup. Mais pas ce soir. Parce que non, pas ce soir.
Si, je pourrais parler de la nouvelle bonne blague élyséenne. Un problème ? Une commission, pardi ! Parce que la nomination de Benamou à la Villa Medicis, ça se voyait un peu trop que c'était un peu honteux... Donc on crée une "commission" : la bonne blague.
A lire d'ailleurs, un très bon article sur le Monde à propos des Commissions Sarkozy.

Sur l'actualité de la semaine, à vrai dire, un peu coupé du monde nous étions... Pas d'ITélé, seulement le France 3 Marseille pour nous montrer les nouvelles de Forcalquier ou de Briançon, comme quand j'étais petit. Si, quand même, le décès de Thierry Gilardi qui a touché les pauvres beaufs pas très cultivés que nous sommes. Peut être parce que je suis un "abonné historique" de Canal parce que le football... Peut être aussi parce que je suis un beauf idiot touché par le décès brutal d'un père de famille qui faisait un peu parti de la notre, de famille... Bien sur, certains bloggueurs ou autres préfèrent ironiser sur l'émotion qui a pu traverser le pays, parce qu'il y a plus grave, sans doute aussi car il y a des disparitions plus culturelles, plus méritantes, moins "peuple couillon aviné"...
Je m'étais fait raillé de "bisounours" à une époque... Mais quand ça me touche pas, je préfère ne pas blesser ceux qui peuvent être touchés... Il y a des blogs plus caustiques ou méchants que le mien. Je ne regarde pas l'audience de ma maison, donc je préfère rester le bête naïf que je suis. Pas assez méchant, trop sensible. Trop con.

Allez, une photo de la vue de l'appartement parental à Orcières Merlette. C'est joli, les "Aiguilles". Que dire de plus ? Ce soir, rien...
PS : si quand même... Un billet magnifique, une réflexion sur la "disquette" de Word pour enregistrer son document, sur le blog "Au fil du Crayon" qui fait parti de mon Google Reader... C'est bien les discussions de bistrots d'étudiant...