Si j’étais journaliste ce soir, j’aurais pleins de questions à poser à Nicolas Sarkozy… Je ne saurais pas par où commencer, dans quel sens prendre les questions, sous quel angle, mais pétard que j’en aurais des choses à lui dire…
Mais je commencerais simplement par lui demander dans quel pays nous sommes vraiment ? Une république démocratique à l'histoire humaniste honorable, ou une néo-monarchie ? Juste un coup d’œil au programme télé de ce soir : les deux premières chaines mobilisées pour offrir leurs prime-time à la toute puissante parole présidentielle… Ca n’en ferait pas un peu trop ?
Sans parler des journalistes sélectionnés par lui-même, dans un décor que lui-même (ou ses équipes) a choisi, dans le cadre défini par lui-même… A-t-il aussi préparé les propres questions qu’il veut se voir poser ?
Je sais très bien que sous Chirac et Mitterrand, c’était pareil, et que Claude Sérillon s’est vu placardiser pour avoir « mal interviewé » Lionel Jospin premier ministre… Mais quand on voit ça, l’humilité ne nous imposerait elle pas d’être un peu moins donneur de leçon vis-à-vis de la Chine ou de la Russie ?
Ensuite, je lui parlerai ses 15 propositions de campagne, ses 15 engagements. D’ailleurs, listons les :
1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français
Je vous proposerai, plus tard, pour l’anniversaire réel, que l’on repasse ensemble ces 15 propositions, dont quelques uns ont justifié mon vote du 6 Mai.
Et je lui demanderai s’il pense vraiment que la démocratie actuelle est vraiment irréprochable, avec son concert de nomination de complaisance, et de commission à la mort-moi-le-zobi. Je lui demanderai s’il pense toujours pouvoir répondre au point 5, et s’il pense que l’on peut vraiment être « fier d’être français » lorsque l’on voit la danse du ventre que l’on fait en Chine, et avant en Lybie ou en Russie ?
Je lui demanderai enfin où est vraiment la rupture promise. Si ce genre de grande messe, c’est vraiment une rupture vis-à-vis des années Chirac et Mitterrand. Si trahir sa parole quelques mois seulement après être arrivé au pouvoir, c’est vraiment une rupture. Si demander à Omar Bongo quel est le bon secrétaire d’état à la coopération, c’est vraiment une rupture.
Et en question subsidiaire, si la rupture, véritable celle là, avec une politique étrangère de la France mettant en avant ses valeurs humanistes fortes, est une bonne chose. Parfois, être conservateur n’est pas un mal si la changement amène sur un mauvais rivage.
D’après le dernier baromètre CSA, seul 28 % des français se disent satisfait de l’action de Nicolas Sarkozy. Je ne fais pas parti de ces 28 %. J’ai fait parti des 53 % qui lui ont dit « pourquoi pas », pour qu’il fasse des choses (aussi par rejet de Royal, mais ce n’est pas le sujet). Je suis profondément déçu, mais je veux qu’il réussisse. Pas pour lui (je m’en fous un peu…), mais pour mon pays.
Et j’espère que ce soir, nous aurons des bonnes questions.
PS : Vu sur 20 minutes, cet article simplement titré : « les français consomment moins, les industriels n’ont pas le moral »… Bon courage, Président… (soupir)
Sans parler des journalistes sélectionnés par lui-même, dans un décor que lui-même (ou ses équipes) a choisi, dans le cadre défini par lui-même… A-t-il aussi préparé les propres questions qu’il veut se voir poser ?
Je sais très bien que sous Chirac et Mitterrand, c’était pareil, et que Claude Sérillon s’est vu placardiser pour avoir « mal interviewé » Lionel Jospin premier ministre… Mais quand on voit ça, l’humilité ne nous imposerait elle pas d’être un peu moins donneur de leçon vis-à-vis de la Chine ou de la Russie ?
Ensuite, je lui parlerai ses 15 propositions de campagne, ses 15 engagements. D’ailleurs, listons les :
1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français
Je vous proposerai, plus tard, pour l’anniversaire réel, que l’on repasse ensemble ces 15 propositions, dont quelques uns ont justifié mon vote du 6 Mai.
Et je lui demanderai s’il pense vraiment que la démocratie actuelle est vraiment irréprochable, avec son concert de nomination de complaisance, et de commission à la mort-moi-le-zobi. Je lui demanderai s’il pense toujours pouvoir répondre au point 5, et s’il pense que l’on peut vraiment être « fier d’être français » lorsque l’on voit la danse du ventre que l’on fait en Chine, et avant en Lybie ou en Russie ?
Je lui demanderai enfin où est vraiment la rupture promise. Si ce genre de grande messe, c’est vraiment une rupture vis-à-vis des années Chirac et Mitterrand. Si trahir sa parole quelques mois seulement après être arrivé au pouvoir, c’est vraiment une rupture. Si demander à Omar Bongo quel est le bon secrétaire d’état à la coopération, c’est vraiment une rupture.
Et en question subsidiaire, si la rupture, véritable celle là, avec une politique étrangère de la France mettant en avant ses valeurs humanistes fortes, est une bonne chose. Parfois, être conservateur n’est pas un mal si la changement amène sur un mauvais rivage.
D’après le dernier baromètre CSA, seul 28 % des français se disent satisfait de l’action de Nicolas Sarkozy. Je ne fais pas parti de ces 28 %. J’ai fait parti des 53 % qui lui ont dit « pourquoi pas », pour qu’il fasse des choses (aussi par rejet de Royal, mais ce n’est pas le sujet). Je suis profondément déçu, mais je veux qu’il réussisse. Pas pour lui (je m’en fous un peu…), mais pour mon pays.
Et j’espère que ce soir, nous aurons des bonnes questions.
PS : Vu sur 20 minutes, cet article simplement titré : « les français consomment moins, les industriels n’ont pas le moral »… Bon courage, Président… (soupir)