Il y a des jours où ce n’est pas agréable de blogguer. Et où la discussion devient désagréable. Pourtant, elles posent des questions et donnent manière à réfléchir. Sur soit, sur les autres, sur ce qu’on est et que ce qu’on pense, ou qu’on pense penser.
Je n’ai pas aimé forcément aimer, sur le fond, les deux billets de Nicolas et les discussions qui s’en sont suivies. Pourtant, son billet, et l’excellent billet de Toreador qui demande qu’est ce qu’être de droite en 2009, pose des questions qui m’ont interpelé. A-t-on peur de s’afficher « de droite » ?
Je regarde l’intitulé de mon blog. Je m’y considère comme « garçon de droite ». Donc déjà je conclus que je ne suis pas visé par ceux qui montrent du doigt les gens « de droite qui ne se disent pas de droite ». Je me considère « de droite ». Pas de "droite décomplexée", non. J'emploie le terme de "désabusé" parce que je ne suis pas phase avec la gouvernance actuelle, mais pas "droite honteuse" ou "droite qui se cache d'être de droite". Je suis de droite, et je n'en ai pas honte. Comme les gens qui sont de gauche ne doivent avoir aucune honte de l'être. Aucune fierté particulière non plus.
Je me considère de Droite aussi parce que je ne me considère pas de Gauche. Et parce que la vision de l’Europe qu’a le « Centre » ne me fait pas me considérer comme centriste.
Pour autant, la droite est elle unique et indivisible ? J’ai toujours considéré que non. Il y a plusieurs gauches. Plurielle l’appelait Jospin. La droite l’est aussi. La droite et la gauche possèdent leurs extrémistes, leurs caricaturaux, leurs dogmatiques, leurs franchement très cons et détestables, leurs modérés, leurs pragmatiques… La droite possède leurs libéraux dogmatiques, et la gauche possède leurs marxistes intégristes. La droite et la gauche possèdent leurs sages et leurs références. La droite et la gauche possèdent leurs Hamon et Lefebvre, leur Valls et leur Devedjian, leur Frêche et Vanneste, leur Fabius et Chirac, leur Royal et Sarkozy, leur Strauss Kahn et Juppé, leur Badinter et Veil.
Depuis l’affaire Novelli, un nouveau leitmotiv se fait jour. La droite républicaine abrite en son sein des anciens d’Occidents anti-communiste primaire. A gauche, ceux sont des anciens trotkistes révolutionnaires qui sont présents. On est con quand on est jeune. Mais est-ce un crime d’avoir été excessif, et finalement extrémiste ? Doit-on pendre haut et court Madelin, Novelli, Dray et Jospin ? Je n’en ai pas envie personnellement. Peut être peut on par contre soupirer devant la non reconnaissance de ce qu’on a été plus jeune. Ne pas reconnaître avoir fait parti d’Occident, ou affirmer que « c’était pas moi mais mon frère le trotskiste », c’est idiot, c’est inutile, c’est surtout décrédibilisant.
Après, la droite… Elle est plurielle. Personnellement, je ne me considère pas faire parti de la droite Sarkozyste. Un peu comme Bayrou a dit à Copé qu’ils ne faisaient pas parti de la même famille, je pourrais dire pareil à Devedjian ou au fiston du président. Je suis en décalage avec elle sur plein de points. La méthode de faire et de concevoir la politique, comme le chamboulement permanent et incessant. La vision atlantiste du monde. Et un libéralisme qui récompense non pas le travail et l’investissement personnel, mais les grandes fortunes et les parvenus. Enfin un coté fort avec les faible et faible avec les forts mâtiné d’une arrogance méprisante qui m’horripile.
Alors je me considère de droite, mais surtout je me considère proche des valeurs « gaullistes ». Ca fait rire, ça fait sourire, je m’en fous. Certains se réclament de l’héritage de Jaurès, de Mitterrand, de Giscard, de Blum. Moi c’est l’héritage de de Gaulle qui me plait. Et les valeurs qu’il défend. Avec une vérité évidente : la France de 2010 n’est pas celle de 1960. Pour autant, la philosophie n’a pas d’âge et pas d’époque.
Le gaullisme est il de droite ? Il peut aussi être de gauche, il est à géométrie variable. Mais j’avoue que je me sens quand même plus proche aujourd’hui de Juppé ou de Dupont Aignan que de Chevènement. Donc je suis de droite. Oui. Sans problème.
Dernière question que je me suis-je posé suite à ces lectures, suis-je libéral ? Et c’est quoi être libéral ? Si c’est accepter que le jeu économique ne soit dirigé que par le marché tout puissant et les puissances d’argents, je ne suis pas libéral. Si c’est considérer que l’économie financière et boursière est plus importante que celle qui produit des trucs et des choses, je ne suis pas libéral. Si c’est accepter qu’un grand patron d’entreprise puisse se gaver de millions juste parce qu’il a eu la chance d’être le fils ou le petit fils d’un industriel qui a bien réussi, dans le passé, dans les avions ou les maisons, je ne suis pas libéral.
Si par contre c’est penser que le travail doit être récompensé au mérite, et qu’il est plus juste et efficace pour la société d’apprendre à l’homme à pécher pour assurer son indépendance plutôt que de lui donner de droit et de facto du poisson, je suis libéral. Si c’est penser que la gestion publique doit être optimisée et rationalisée, notamment en réajustant les dépenses publiques par une meilleure définition des missions, je suis libéral. Si c’est considérer que s’endetter pour assurer le simple fonctionnement des rouages de l’état et des collectivités, c’est dangereux, je suis libéral.
Mais je me suis toujours considérer comme un « libéral républicain ». Parce que toujours attaché à l’Etat. Permettre à tout un chacun de pouvoir s’élever très haut, s’épanouir, mais conserver ces gardes fous qui n’excluent pas les plus faibles. Et surtout considérer que c’est le politique, légitimé par l’onction populaire, qui doit rester le maitre du jeu. Et pas les financiers ni les marchés.
Alors peut être que je suis libéral. Peut être pas. Et après tout qu'importe le mot et l'étiquette... ?
Je ne reviendrai pas sur les discussions inhérentes aux différents réseaux de blog. Je m’en moque, je trouve ça stérile et idiot comme discussion. Je considère en outre qu’il n’y a au final qu’un seul réseau valable, c’est la blogosphère. Et comme dans tous sous réseaux, il y a des gens avec qui on a plus d’affinités qu’avec d’autres. Je ne partage pas tout ce qui est dit ou penser dans ma famille proche. C’est pareil sur les blogs. Et je m’en moque.
Pour conclure, le billet de Nicolas aura eu un intérêt. Celui de me faire réfléchir sur mon nombril. Je constate juste que le ventre autour a bien grossi ce week-end, il faudra faire du sport et un régime. Mais ça c’est un autre débat…
Je n’ai pas aimé forcément aimer, sur le fond, les deux billets de Nicolas et les discussions qui s’en sont suivies. Pourtant, son billet, et l’excellent billet de Toreador qui demande qu’est ce qu’être de droite en 2009, pose des questions qui m’ont interpelé. A-t-on peur de s’afficher « de droite » ?
Je regarde l’intitulé de mon blog. Je m’y considère comme « garçon de droite ». Donc déjà je conclus que je ne suis pas visé par ceux qui montrent du doigt les gens « de droite qui ne se disent pas de droite ». Je me considère « de droite ». Pas de "droite décomplexée", non. J'emploie le terme de "désabusé" parce que je ne suis pas phase avec la gouvernance actuelle, mais pas "droite honteuse" ou "droite qui se cache d'être de droite". Je suis de droite, et je n'en ai pas honte. Comme les gens qui sont de gauche ne doivent avoir aucune honte de l'être. Aucune fierté particulière non plus.
Je me considère de Droite aussi parce que je ne me considère pas de Gauche. Et parce que la vision de l’Europe qu’a le « Centre » ne me fait pas me considérer comme centriste.
Pour autant, la droite est elle unique et indivisible ? J’ai toujours considéré que non. Il y a plusieurs gauches. Plurielle l’appelait Jospin. La droite l’est aussi. La droite et la gauche possèdent leurs extrémistes, leurs caricaturaux, leurs dogmatiques, leurs franchement très cons et détestables, leurs modérés, leurs pragmatiques… La droite possède leurs libéraux dogmatiques, et la gauche possède leurs marxistes intégristes. La droite et la gauche possèdent leurs sages et leurs références. La droite et la gauche possèdent leurs Hamon et Lefebvre, leur Valls et leur Devedjian, leur Frêche et Vanneste, leur Fabius et Chirac, leur Royal et Sarkozy, leur Strauss Kahn et Juppé, leur Badinter et Veil.
Depuis l’affaire Novelli, un nouveau leitmotiv se fait jour. La droite républicaine abrite en son sein des anciens d’Occidents anti-communiste primaire. A gauche, ceux sont des anciens trotkistes révolutionnaires qui sont présents. On est con quand on est jeune. Mais est-ce un crime d’avoir été excessif, et finalement extrémiste ? Doit-on pendre haut et court Madelin, Novelli, Dray et Jospin ? Je n’en ai pas envie personnellement. Peut être peut on par contre soupirer devant la non reconnaissance de ce qu’on a été plus jeune. Ne pas reconnaître avoir fait parti d’Occident, ou affirmer que « c’était pas moi mais mon frère le trotskiste », c’est idiot, c’est inutile, c’est surtout décrédibilisant.
Après, la droite… Elle est plurielle. Personnellement, je ne me considère pas faire parti de la droite Sarkozyste. Un peu comme Bayrou a dit à Copé qu’ils ne faisaient pas parti de la même famille, je pourrais dire pareil à Devedjian ou au fiston du président. Je suis en décalage avec elle sur plein de points. La méthode de faire et de concevoir la politique, comme le chamboulement permanent et incessant. La vision atlantiste du monde. Et un libéralisme qui récompense non pas le travail et l’investissement personnel, mais les grandes fortunes et les parvenus. Enfin un coté fort avec les faible et faible avec les forts mâtiné d’une arrogance méprisante qui m’horripile.
Alors je me considère de droite, mais surtout je me considère proche des valeurs « gaullistes ». Ca fait rire, ça fait sourire, je m’en fous. Certains se réclament de l’héritage de Jaurès, de Mitterrand, de Giscard, de Blum. Moi c’est l’héritage de de Gaulle qui me plait. Et les valeurs qu’il défend. Avec une vérité évidente : la France de 2010 n’est pas celle de 1960. Pour autant, la philosophie n’a pas d’âge et pas d’époque.
Le gaullisme est il de droite ? Il peut aussi être de gauche, il est à géométrie variable. Mais j’avoue que je me sens quand même plus proche aujourd’hui de Juppé ou de Dupont Aignan que de Chevènement. Donc je suis de droite. Oui. Sans problème.
Dernière question que je me suis-je posé suite à ces lectures, suis-je libéral ? Et c’est quoi être libéral ? Si c’est accepter que le jeu économique ne soit dirigé que par le marché tout puissant et les puissances d’argents, je ne suis pas libéral. Si c’est considérer que l’économie financière et boursière est plus importante que celle qui produit des trucs et des choses, je ne suis pas libéral. Si c’est accepter qu’un grand patron d’entreprise puisse se gaver de millions juste parce qu’il a eu la chance d’être le fils ou le petit fils d’un industriel qui a bien réussi, dans le passé, dans les avions ou les maisons, je ne suis pas libéral.
Si par contre c’est penser que le travail doit être récompensé au mérite, et qu’il est plus juste et efficace pour la société d’apprendre à l’homme à pécher pour assurer son indépendance plutôt que de lui donner de droit et de facto du poisson, je suis libéral. Si c’est penser que la gestion publique doit être optimisée et rationalisée, notamment en réajustant les dépenses publiques par une meilleure définition des missions, je suis libéral. Si c’est considérer que s’endetter pour assurer le simple fonctionnement des rouages de l’état et des collectivités, c’est dangereux, je suis libéral.
Mais je me suis toujours considérer comme un « libéral républicain ». Parce que toujours attaché à l’Etat. Permettre à tout un chacun de pouvoir s’élever très haut, s’épanouir, mais conserver ces gardes fous qui n’excluent pas les plus faibles. Et surtout considérer que c’est le politique, légitimé par l’onction populaire, qui doit rester le maitre du jeu. Et pas les financiers ni les marchés.
Alors peut être que je suis libéral. Peut être pas. Et après tout qu'importe le mot et l'étiquette... ?
Je ne reviendrai pas sur les discussions inhérentes aux différents réseaux de blog. Je m’en moque, je trouve ça stérile et idiot comme discussion. Je considère en outre qu’il n’y a au final qu’un seul réseau valable, c’est la blogosphère. Et comme dans tous sous réseaux, il y a des gens avec qui on a plus d’affinités qu’avec d’autres. Je ne partage pas tout ce qui est dit ou penser dans ma famille proche. C’est pareil sur les blogs. Et je m’en moque.
Pour conclure, le billet de Nicolas aura eu un intérêt. Celui de me faire réfléchir sur mon nombril. Je constate juste que le ventre autour a bien grossi ce week-end, il faudra faire du sport et un régime. Mais ça c’est un autre débat…